Quand les instituteurs ne maîtrisent plus la langue française...

@UnLorrain
Je me souviens d’un long texte publicitaire de l’homme à la francisque, cher encore à nos socialiste, à la veille d’une élection, et que j’ai revu il y a quelques mois dans un tiroir. Pour dire qu’on avait beaucoup réduit je ne sais trop quoi, peut-être une partie du budget, il avait parlé de « coupes sombres ».
Il ne savait probablement pas que les bûcherons, lorsqu’ils font une coupe sombre, abattent très peu d’arbres et que l’aspect de la forêt ne change pas sensiblement : elle reste sombre.
Pour dire qu’on a tout abattu et que la forêt ressemble à un champ après les labours, il faut parler de « coupe claire ».
Voilà où peut conduire une ignorance de la langue française, si commune à nos politiques : on croit dire une chose et on exprime son contraire. Mais cela n’a pas vraiment une grande importance : pour ces gens-là, tout est dans tout, et réciproquement.

@Christian Labrune

La confusion « coupe claire » (le soleil arrive au sol car tous les arbres ont été coupés) et « coupe sombre » (il reste des arbres pour faire de l’ombre sur le sol, il y a moins de lumière) n’est pas réservée aux hommes politiques, elle est générale car beaucoup de gens ignorent que c’est une expression de bûcheron.
Pour eux, à l’évidence, sombre signifie ici regrettable, triste, quasiment funèbre.
 Un autre exemple est « butte en blanc » et non « but en blanc » car autrefois on s’entraînait au tir monté sur une butte de terre : la confusion vient de l’ignorance de l’origine de l’expression.

Personnellement la faute qui me désole et que je vois dans presque tous les journaux est la méconnaissance de l’orthographe des verbes du troisième groupe au présent du subjonctif qui change leur t pour un e. c’est une faute grammaticale, plus grave donc qu’une confusion entre homophones.

Messieurs les journalistes, sachez qu’on écrit il faut qu’il voie et non qu’il voit !
Même si on écrit il faut qu’il soit et il faut qu’il ait (cependant on écrit il faut que j’aie ou que tu aies)
De même on écrit et on doit prononcer le [ji] phonétique avec il faut que nous croyions, comme à l’imparfait de l’indicatif. Même si on écrit il faut que nous soyons ou que nous ayons.

@UnLorrain

Il n’y a pas que les accents et les signe typographiques qui manquent dans votre texte. Il y aussi
la construction de phrase qui n’est pas du tout dominée. si bien qu’on n’a pas envie de lire votre commentaire.
Vous devriez fréquenter davantage les bibliothèques. Les prêts de livres sont maintenant gratuits et il y a des auteurs qui maîtrisent la langue française.

@Alren

Puisque nous en sommes à signaler les fautes les plus ridicules et choquantes, j’en signalerai deux ou trois qui m’horripilent :

Les fêtes battaient LEUR plein, écrivent les ignorants, croyant probablement que dans l’expression « battre son plein », « son » est un possessif. En fait, ce son-là, c’est le bruit qu’on entend avec ses oreilles. On doit dire, même si au pluriel cet emploi paraît toujours un peu bizarre :
« Toutes ces manifestations battaient SON plein », ce qui implique évidemment qu’il y ait eu de puissants haut-parleurs ou des instruments de musique. Un rassemblement silencieux ne saurait « battre son plein ».

Plus insupportable encore : « je serai à la gare demain dès sept heures, sauf à prendre un taxi si le métro est en grève ».
Le Français qui connaît sa langue comprend que, MEME SI le métro est en grève, je prendrai un taxi pour être à l’heure au départ du train.
Les ignorants (et ils sont légion !) croiront comprendre que je serai à la gare SAUF SI la RATP est en grève. Par conséquent, si j’avais rendez-vous à la gare avec l’un de ces ignorants et que les informations lui apprennent qu’il n’y a pas de métro, il se dispensera d’aller à la gare.
« Sauf à » n’a jamais signifié « sauf si », mais « quitte à » : je tiens à acheter cette voiture sauf à me ruiner = même si je dois me ruiner, quitte à me ruiner.

Et ’« après que » suivi du subjonctif !!! Après qu’il AIT bu un café, il est sorti. Après que, on ne le répétera jamais assez, commande impérativement l’indicatif : après qu’il eut bu un café...
Après que j’aurai fini d’écrire ce petit texte, et non pas après que j’aie.

Et ne parlons pas des barils de pétrole qu’on nous sert à toutes les informations en prononçant le mot avec un « l » a la fin, alors qu’on doit prononcer bari. On en est au point où, si on ne faisait pas entendre un « l » à la fin du mot, beaucoup croiraient qu’on fait une faute.

J’ai le souvenir d’avoir été repris par un imbécile qui m’entendait parler de machiavélisme en prononçant le début du mot comme on dirait machicoulis. Le crétin attendait un k : makiavélisme. Les deux prononciations sont possibles, mais Littré préfère la première et il a raison. Littré akbar !

J’ai toujours été un adversaire absolument résolu de la peine de mort. Je dois avouer cependant que, confronté à des crimes de cette sorte, je ne suis plus très sûr de mon opinion.