• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Quand un démographe me réconcilie avec les mathématiques !

Quand un démographe me réconcilie avec les mathématiques !

J’ai souvent écrit sur les dangers de la mathématisation du monde et de construire à partir d’un calcul une vision erronée du monde, « hors sol ».

Le livre « Anatomie sociale de la France  » que Hervé Le Bras vient de publier, en est une démonstration paradoxale : parce qu’il sait manier les statistiques intelligemment et ne pas se contenter de visions simplificatrices, parce qu’il utilise la puissance du Big Data et la richesse du recensement français de 2011, parce qu’il affine progressivement son analyse en zoomant à l’intérieur de la France et en croisant les critères, il déconstruit les moyennes mathématiques et les pseudo-certitudes pour élaborer une vision toujours mathématique, mais cette fois exacte parce que fine et ancrée dans le réelle.

Je conseille très vivement la lecture de ce livre à tous ceux qui veulent comprendre la situation de la France sur des données aussi majeures que l’immigration, la natalité et le chômage, et leurs liens avec la géographie, l’éducation et la situation familiale.

En voici donc un patchwork qui n’est vraiment qu’un apéritif pour vous donner envie d’une plongée complète !

UN INDIVIDU NE PEUT PAS ÊTRE COMPRIS INDÉPENDAMMENT DE SON ENVIRONNEMENT

Voici pour commencer comme Hervé le Bras introduit son propos :

« Une personne n’est pas successivement un ouvrier, un homme, un jeune, un titulaire du bac, un habitant d’une commune rurale. Elle est tout cela à la fois, et plus encore. Elle n’est pas non plus isolée et réduite à ses attributs individuels. Elle vit en général au sein d’une famille, elle habite un endroit précis où se nouent une grande part de ses contacts amicaux et sociaux. Son comportement dépend des attributs de son entourage proche autant sinon plus que des siens propres.

Pour le saisir, il faut donc disposer d’une masse énorme d’informations où l’on pourra croiser les nombreuses caractéristiques individuelles et celles des proches, une sorte de big data social. Le recensement qui correspond assez bien à cette exigence sert de base aux développements de cet ouvrage. Grâce aux données individuelles et surtout grâce aux caractéristiques des ménages et à leur localisation, qu’il collecte, il permet de sonder en détail les conduites des Français.

Pour cela trois sujets sont privilégiés : la composition des couples, l’immigration et le chômage. Ils sont croisés entre eux et avec d’autres critères, en particulier l’éducation, la catégorie sociale, la taille de la famille, et le lieu de résidence. L’image des Français qui en résulte est plus sophistiquée que celle véhiculée par les sondages et amplifiée par les médias. Elle prouve que les difficultés économiques et politiques de la France ne se déclinent pas selon celles, générales, que rencontrent les ouvriers, ou bien les jeunes, ou bien les femmes, ou bien les immigrés, mais au cas par cas.

Pour prendre un exemple, selon celle plus particulière de la femme âgée de 25 à 30 ans, employée de profession, titulaire du brevet seulement, habitant sans conjoint dans le Languedoc rural.  »

IMMIGRATION ET COUPLES MIXTES

Pour analyser l’intégration des immigrés, Hervé Le Bras prend l’angle des couples mixtes.

Voici d’abord ci-dessous le lien entre proportion des couples mixtes et niveau d’éducation : le constat est sans appel et le lien est direct et spectaculaire. Seuls les immigrés sans diplôme – et ce quelque soit leur âge – se marient entre eux très majoritairement.

Un peu plus loin, Hervé Le Bras analyse la relation entre la mixité des couples et la densité de la population immigrée. Il montre que, contrairement à une idée reçue, plus les immigrés sont nombreux dans un territoire donné, plus la mixité s’y développe :

« La préférence pour les unions mixtes est plus importante dans la plupart des zones où les immigrés sont les plus nombreux. Loin de mener à une séparation des populations, l’immigration en se développant favoriserait donc la mixité. Là où les immigrés sont nombreux, ils se mêlent à la population native dans la vie quotidienne et nouent des relations avec elle. C’est le contraire de l’appellation de ghetto ou de celle d’apartheid brandie par les partis de droite comme de gauche. Là où ils représentent une faible minorité, les immigrés tendraient à vivre, au contraire, en circuit fermé pour protéger leurs habitudes culturelles qu’ils sentent menacées par l’environnement différent dans lequel ils sont en général arrivés plus récemment que dans les zones traditionnelles d’immigration. »

« Si l’on se fie à la simple proportion d’unions endogames, on affirmera que l’intégration est plus facile quand les immigrés forment une faible proportion de la population. Si l’on se fie au calcul des préférences qui a été argumenté plus haut, c’est au contraire quand les immigrés sont en proportion non négligeable que les unions mixtes sont plus recherchées et que l’intégration réussit. »

FÉCONDITÉ ET GRAND REMPLACEMENT

L’arrêt de l’immigration ne signifie pas l’arrêt de la mixité :

« En conservant le même apport migratoire à chaque génération, sur les 72 % d’enfants qui n’ont aucun parent immigré, seuls 41 % n’ont aucun grand-parent immigré, soit 58 %. (…) En remontant encore d’une génération, la réduction sera encore plus drastique puisque 14 % seulement des enfants dont les deux parents ne sont pas immigrés n’auront aucun arrière-grand-parent immigré. En grimpant d’un cran dans l’ascendance, ce sont donc 0,14 × 14 % = 2 % des enfants qui n’auront aucun arrière-arrière-grand-parent immigré. »

« Les calculs précédents ont été menés dans l’hypothèse d’une continuation de l’immigration à son rythme actuel. Pour enrayer la disparition du peuple d’origine française, les théoriciens du grand remplacement demandent un arrêt immédiat de l’immigration. (…) L’arrêt de l’immigration n’affecte donc guère le mélange de la population. La notion de « deux peuples », l’un immigré, l’autre non immigré n’a rigoureusement aucune signification dès que les unions mixtes sont fréquentes. Peut-on tracer une frontière telle qu’à partir d’un certain nombre d’ancêtres non immigrés, on soit considéré comme non immigré ? (…) La distribution du nombre d’ancêtres immigrés est sans rupture et largement étalée dès que l’on remonte à quatre ou cinq générations. Aucun critère ne permet de définir un seuil à partir duquel on cesserait d’être considéré comme un immigré. Il n’y a pas deux peuples mais un seul, mélange d’une quasi-infinité d’ascendances diverses.  »

De plus la fécondité des immigrés converge vers la fécondité du pays :

« Arrivées de pays où le niveau de fécondité est élevé, les immigrées visent une descendance plus faible à mesure que leur niveau d’éducation s’élève. Le lien entre éducation et baisse de la fécondité a été constaté dans le monde entier et il a été mis en avant par les organisations mondiales s’occupant de population. Ce faisant la composition de la famille des immigrées rejoint celle des originaires du pays où elles se sont installées, ce qui est une indication (parmi d’autres) de leur intégration.

On peut aussi faire référence à la théorie de Gary Becker selon lequel, avec l’investissement dans l’éducation, la qualité des enfants remplace leur quantité. Une fois la jonction opérée, au contraire, la fécondité s’élève avec le niveau d’éducation et le niveau d’activité féminine, autre régularité observée dans les pays de l’Union européenne où les plus fortes fécondités coïncident avec les plus fortes participations des femmes à l’emploi (pays nordiques, Royaume-Uni, France) et les plus faibles avec leurs plus faibles participations (Italie, Espagne, Grèce). Cette dernière relation semble en contradiction avec la théorie de Becker. Elle s’explique cependant assez facilement. Les femmes veulent à la fois construire une famille et accéder à l’emploi à égalité avec les hommes. »

Le lien durable est entre fécondité et géographie :

« En France, pays longtemps inquiet du risque de dépopulation, une forte fécondité est connotée positivement, mais ce n’est pas le cas dans les pays voisins dont l’attitude est plus malthusienne au sens exact du terme et beckerienne (la qualité plutôt que la quantité). C’est aussi une explication possible de la fécondité française actuelle qui est la plus forte de l’Union européenne (avec l’Irlande). Inquiets devant la mondialisation, méfiants envers le monde extérieur qu’il s’agisse de l’Europe, de l’immigration ou des réfugiés, les Français ont tendance à se réfugier dans la vie familiale.

Les deux niveaux géographiques utilisés ici conduisent à deux types d’explications différents. Au niveau des départements, et plus généralement des grandes régions qui constituent l’espace français, les variations de fécondité reflètent des comportements très anciens qui tiennent à des conceptions différentes de la vie familiale, de la succession et des rapports entre générations. Les niveaux de fécondité diffèrent aussi beaucoup dans chaque région selon que l’on habite en agglomération ou dans les zones rurales. Il s’agit là de comportements actuels. Les contraintes et les choix de logements y jouent le rôle principal. Une sélection s’opère. Ceux qui souhaitent une famille assez nombreuse, ce qui signifie dans le monde moderne deux ou trois enfants, rarement plus, ont tendance à s’établir assez loin du centre où ils trouvent des logements plus spacieux et moins chers. Considérer la fécondité globalement empêche de saisir les différences de comportement puisque ville et campagne, Ouest fécond et Sud-Ouest peu fécond se retrouvent mêlés. »

CHÔMAGE, ÉDUCATION, SEXE ET FAMILLE, DES RELATIONS COMPLEXES

C’est sur le chômage que l’analyse de Hervé Le Bras est la plus riche.

Difficile de la résumer ici si ce n’est que de dire que sa photographie est très fine puisqu’après avoir analysé le lien avec l’âge et le niveau d’éducation, avoir intégré le sexe, il s’interroge sur le lien avec la situation familiale. Il termine avec une dernière analyse qui, au lieu de s’intéresser à la situation d’un individu, se pose la question suivante : dans combien de ménages, y a-t-il au moins un chômeur présent ? Vraie mesure de la propagation de la précarité…

Voici ci-dessous sans commentaires les quelques graphes qui m’ont paru les plus pertinents. Je vous laisse les regarder, en tirer vous-mêmes les enseignements… et comprendre pourquoi il va vous falloir lire le livre !

 

Pourcentage de chômeurs de longue durée (plus d’un an) par âge seul et par niveau d’éducation seul (en haut) et selon les deux critères simultanément (en bas).

 

Taux de chômage des hommes et des femmes selon la catégorie sociale de l’homme et de la femme de chaque couple en 2011.

 

Pourcentage de ménages avec au moins un chômeur selon le type de ménage et la catégorie sociale de la personne de référence en 2011

 

 

 

 

 

 

 


Moyenne des avis sur cet article :  2.08/5   (13 votes)




Réagissez à l'article

31 réactions à cet article    


  • César Castique César Castique 30 avril 2016 18:43

    « Aucun critère ne permet de définir un seuil à partir duquel on cesserait d’être considéré comme un immigré. »


    Bien sûr qu’il y en a un, et un solide, mais un Le Bras, du fait de son formatage idéologique, est incapable de le concevoir. On cesse d’être un « immigré » quand les « NOUS de souche » - ou se considérant comme tels - ne remarquent pas d’éléments classant l’individu(e) parmi les « EUX immigrés », dont, malheureusement mais inévitablement, les de souche originaires des DOM-TOM...

    En langage simple, populaire, trivial : « On n’est pas un immigré quand on n’a pas une gueule d’étranger. » C’est peut-être raciste, pour certains, mais la perception ordinaire, spontanée, naturelle, c’est comme ça qu’elle fonctionne.

    Ce qui précède me conduit à me demander comment on peut parler d’immigration, de mariages, de mixité, de grand remplacement, etc., sans se référer à des statistiques ethniques et religieuses. 

    Parce que si un mariage mixte, c’est aussi celui de Mouloud, né en France de parents et de grands-parents français, avec Farida, née Française de parents marocains, on est en plein universalisme abstrait. C’est hors de la vraie vie.

    • Jo.Di Jo.Di 30 avril 2016 18:57

       
      Comique !
       
      Pour l’INSEE un descendant d’immigré où un naturalisé qui fait venir sa femme du bled c’est un couple mixte !
       
      Te branle pas .... inutile tu es un petit grand remplacé .... les enfants seront une minorité visible ....
       
      nb de naissances /an : 850000 (dont 37% déjà d’origine africaine-arabe)
      Immigration : 250000 / an à natalité double à triple feront autant d’enfants que 600000 « souchiens »
      Dans 20 ans 50% de naissances d’origine arabo-africaine
       
      Fin du siècle, 1/4 de caucasien en UE occidentale,
       
      2006 déjà 25% (C dans l’air)


      • Jo.Di Jo.Di 30 avril 2016 19:10

         
        Depuis 1992 la population européenne se maintient pour remplir les supermarchés du Capital, les usines Krupp, et le bétonnage des banlieues .... par le grand remplacement à Soros le gôôôchiste :
         
        GRAPHIQUES

        Sinon la population aurait baissé ! (et l’immobilier serait 3x moins cher comme c’est arrivé au Japon)
         
        Vive l’écologie du bétonnage mondialiste pour Capital !
        Surface d’un département bétonnée tous les 15 ans !
        Vive la non-appartenance, la division et les ghettos pour que triomphe l’oligarchie !


      • Jo.Di Jo.Di 30 avril 2016 19:15

        Le taux de fécondité « de souche » avoisine celui de la Grande-Bretagne, à 1,6.
        Celui des Maghrébins en France est de 2,7 et celui des Noirs d’origine africaine, 4,2. (9 soeurs à Coulibaly)
        18% des jeunes de moins de 20 ans à l’échelle nationale sont originaires de l’Afrique noire, du Maghreb et de Turquie. Dans 30 ans nous aurons passé la barre des 50%. (50% des naissances dans 15 ans)
         
        Le véritable coût de l’immigration pour la France atteint 70 à 80 milliards d’euros, soit l’équivalent annuel du déficit budgétaire. Autrement dit, la souchiennerie s’endette pour se faire grand remplacer ... et servir Capital.
         


      • Xenozoid 30 avril 2016 19:43

        @Jo.Di


        alors jo di ça fait quoi de se sentire obsolette,car tu ne vois que tes multipseudo remplacement, des mecs come toi se foutent des pauvres francais que quand d’autre pauvre arrive,les fastgo deviennent vegan et ce depuis le hallal,pas pour le bien etre animal tu piges monsieur 256 pseudos ? et ils ont tous des partis qui s’appellent liberté,on nous avait averti les cons ...alors jodi ca fais quoi d’oser ?

      • Onecinikiou 1er mai 2016 00:08

        J’aimerai poser une question au gauchiste Le Bras, adversaire ontologique du Front National depuis toujours, et ennemi de la France charnelle :


        Comment explique-t-il que :

        1/ le taux de renouvellement des générations (appelé par l’Insee Indicateur Conjoncturel de Fécondité ou ICF), qui est le nombre moyen de naissances vivantes par femme nécessaire pour maintenir constante la taille d’une population en l’absence de toute immigration - ce taux est de 2,1, valable quelle que soit la population, en tout lieu et à toute époque - n’ait JAMAIS PLUS été atteint en France (DOM/TOM inclus) depuis l’année 1974

        Dit autrement, en l’absence de tout recours à l’immigration (et nonobstant l’inertie liée à la pyramide des âges), la population française n’aurait pas dû croitre depuis 1974. C’est un fait scientifique. 

        2/ Qu’en 1974 la population française métropolitaine était de 52,321 millions. Elle est en 2014, soit quarante ans après, de 66,074 millions. Le différentiel est de 13,753 millions. 


        M. Le Bras on vous supplie : comment expliquez-vous nom de dieu cet énorme différentiel... ???!!!

      • Jo.Di Jo.Di 1er mai 2016 21:14

        @OMAR
         
        La diminution de population est écologique, même le GIEC reconnait que le réchauffement tient à 50% à la démographie ...
         
        Bétonner mon pays pour que le Capital ait ses bobos et ses rsaistes dans ses Darty ?
         
        Rien à foutre que la population baisse ! Que des avantages, voir les teutons ! Je ne suis pas Debré layette .... Immobilier 3x moins cher, pas de chômage pas 50% de chômeurs en banlieues, pas 70% d’arabes_africains et 15% l’Europe de l’Est dans les taules, etc ... pas de triiomphe du Capital ds le Divide Et Impera
         
        Titi rouge parisien qui vote communiste grand remplacé par dealer rapper bobo ethnique qui vote Flan ! (et bientôt Macron)


      • Montdragon Montdragon 30 avril 2016 19:09

        Le Bras est intelligent, très bon communiquant, et sais s’entourer d’esclaves thésards.
        Mais faire croire que son livre est objectif sous prétexte de « science démographique » est malhonnête.
        Il garde son oeilleton unique vers ce à quoi il tend, le vivrenesemble harmonieux.
        Les desouche fertiles sont soient pauvres soient ultracatho, entre deux on cultive l’enfant de l’amouuur à 35..idéal pour dépeupler un pays, mais ça Le Brasse n’en souffle mot.
        Quant à ceux qui aiment la mixité mais....déportent leur gosses dans des collèges bien blancs, seront les premiers tondus.


        • mmbbb 30 avril 2016 19:50

          @Montdragon je me suis arrête sur le paragraphe de la fecondite Il est vrai que nous avons avons un excellent taux de fecondite mais Le Bras oublie de signaler le nombre d’enfants pauvres en france Meme le Monde affirme qu il y a 3 millions d’enfants pauvres en France Ecrire un bouquin en analysant et recoupant des statistiques oui peut etre mais ne pas relier ces chiffres avec la realite sociale est une aberration Quant a la mixiye sociale, le Point a fait paraitre cette semaine un article ecrit pas deux auteurs francais demontant cette these Les centres villes ne sont plus habites par les classes populaires ce sont les banlieues qui desormais concentrent les problemes sociaux Idem aucun rapport entre cette realite sociale et cette mixite imposee dont les promoteurs de ce vivre ensemble s’exemptent eux meme de ce brassage Je passe souvent devant le lycee du parc a lyon un simple regard a la sortie des cours confirme votre argumentation Cet article est un trompe oeil


        • sls0 sls0 30 avril 2016 20:12

          @Montdragon
          est malhonnête

          Vous pourriez développer avec du factuel ?

          Dans le jury d’une thèse, il y a toutes ses sensibilités, il vaut mieux être impartial si on veut l’avoir cette thèse. Etre entouré de thésards serait plutôt une preuve d’honnêteté pour moi.

          Bien entendu si vous montrez des thèses tendancieuses ou fausses, je suis prêt à changer d’avis.
          Je n’ai pas lu le livre donc je ne peux pas en parler mais il a des articles de lui sur google scholar, je n’y trouve pas grand chose à redire.


        • sls0 sls0 30 avril 2016 20:49

          @mmbbb
          La corrélation entre la pauvreté et la fécondité en France par rapport à votre façon de voir ?
          Il y en a une, le Japon avec son taux de natalité va s’appauvrir, quand on voit qu’il se vend plus de pampers pour les vieux que pour les jeunes on peut se poser des questions et les pays qui n’ont pas atteint leur transition démographiques ont des problèmes à l’horizon.
          Les chiffres reflètent la réalité sociale, on a donc pas à les relier, ils sont déjà liés

          Pour qu’il y ai plus de pauvres en France, il faut qu’il y ai moins de ressources, un 1% les plus riches encore plus gourmand et un gouvernement aux ordres du 1%.


        • mmbbb 1er mai 2016 09:51

          @sls0 Lors de l’émission C dans l ’air, à propos de la démographie, une femme s interrogea sur la condition de ces enfants qui des le depart accumulaient deja tous les handicaps Les femmes au moins reflechissent et ne contentent pas d’analyser des statisques pures Par ailleurs il y a dans de media des articles récurrents sur la pauvrete Ce sont les pauvres qui procréent le plus Les riches assurent a leur progeniture une bonne education et un un avenir professionnel Hormis de gueuler apres et d envier les riches toutes leur vie les pauvres n ont souvent que ce leitmotiv Je connais ce milieu A chacun sa vie mais les parents doivent assumer. Cet article est a lire avec precaution Lebras je connais sa prose il est souvent sur les media


        • sls0 sls0 1er mai 2016 19:36

          @mmbbb
          Des stats on en tire un vue d’ensemble, ça permet de voir, ensuite à titre particulier, on peut agir ou voir autrement. S’il y a beaucoup de personnes qui agisse autrement, ils son repérable dans les stats.
          Statistiquement la dame sur C dans l’air représentait 1/66.000.000ème de la population française tout en étant représentative d’une bonne partie de la population. On a connu les trente glorieuses, c’est parti pour les trente piteuses pour les générations à venir, on a gaspillé et on gaspille encore, je fais partie de la génération qui a vécu sur le compte des générations suivantes.
          Généralement dans un pays qui a passé sa transition démographique, la pauvreté c’est souvent une réduction de la natalité exemple l’Ukraine et l’union soviétique une ou deux générations avant la fin. Pour les pays qui n’ont pas eu de transition démographique c’est l’inverse.
          Je suis d’un milieu ouvrier entouré de livre avec un père qui poussait au savoir, je connais l’autre milieu aussi, du 1% voir du 0,1%, l’écart de l’argent étant moins bloquant que l’écart culturel.
          Ca permet de voir les différences. Disons que con et riche c’est moins handicapant que d’être pauvre et con. Etre très intelligent et pauvre n’est pas une garantie de changer de caste.

          Pour la transition démographique, je vis en ce moment dans un pays qui vient de la passer, c’est surtout pour cela que j’y fait plus attention car je vois le changement et l’impact, la société bouge sérieusement, on voit la différence de mentalité inter génération. Nous nos parents et peut être nos grand-parents avaient passé cette phase, on y fait pas trop attention.


        • mmbbb 5 mai 2016 13:28

          @sls0 Je suis issu d’un milieu populaire et mes propos sont, il est vrai orientés Ce démographe, je l’ai entendu dans C dans l’air et cette autre femme démographe ( j’ai oublie son nom ) ne se contentait pas d’analyser Elle faisait un lien entre la realite et les statistiques C’etait la premiere fois que j’entendais ce genre d’argumentation pertinente Allez sur le site du CREDOC ou tapez une requete sur GOOGLE « enfants pauvres en France » les chiffes qui se rejoignent selon les sources ( les medias comme le Monde et les instituts ) ne sont pas helas marginaux Comme vous le soulignez «  Etre très intelligent et pauvre n’est pas une garantie de changer de caste. » cette affirmation est tres vrai. Les professeurs pourtant de gauche n’avaient pas la moindre sollicitude et les pauvres entre eux peuvent etre aussi tres cons Par ailleurs en France l’elite « s’auto reproduit » J’habite pres de Lyon et contrairement a l’affirmation de cet auteur, de facto les ecoles privees et publiques ( comme le Lycee Parc forte selection ) aiguillent des le plus jeunes ages la scolarite des enfants Comme le dise pudiquement notre elite l ’ascenseur social ne marche plus en France Cette elite a au moins l art de la formule


        • sls0 sls0 30 avril 2016 19:33

          Excellent outil que les mathématiques pour un démographe. Todd avec les chiffres de natalité, mortalité soviétique avait annoncé le déclin. Il y a des chiffres avec lesquels on ne peut pas tricher comme la mortalité, les morts ne se stockent pas et l’immortalité c’est pas encore à la mode.
          Pour le sociologue aussi mais ce n’est pas parce qu’il y a corrélation que c’est une cause à effet, il faut se méfier, il y a des outils mathématique style ANOVA qui permettent de contrôler mais il faut faire attention quand même. J’emploie R.
          J’ai une énorme base de données sur tout les pays, ça fait 15 ans que je l’enrichie, ça permet déjà de se faire une bonne idée, plus on croise les fichiers, plus ça se précise, j’y ai même mis l’année de transition démographique. Je vis à l’étranger, à 80% le vu/vécu correspondait.
          Chaque pays a ses particularités, en Amérique latine que je connait mieux au niveau délinquance et criminalité, il y a un tronc commun mais il y a des variantes propre à chaque pays, chez moi un taux de 23 homicides pour 100.000 habitants ne correspond pas trop aux autres chiffres habituellement corrélés, 60% d’homicides dû à des disputes c’est assez rare sur terre.
          Il y a les chiffres pour dégrossir, du terrain est aussi nécessaire pour comprendre certains écarts.

          C’est pour le quantitatif, les statistiques permettent aussi du qualitatif, c’est puissant aussi.
          Le meilleur exemple c’est google qui vous connait peut être mieux que vous même.
          J’ai trois outils RQDA, TXM et IRAMUTEQ. Je me suis découvert des caractéristiques supplémentaires en passant à la moulinette certains de mes écrits.

          Avantages des mathématiques, les idées préconçues et les concepts sont hors jeu.

          Un logiciel permet de faire le trie dans beaucoup de données sans focalisation. Le cerveau humain est limité et est sensibles aux biais cognitifs et concepts parfois erronés, c’est une étude pas un discours.
          Personnellement j’apprécie quand un résultat va à l’encontre de certaines de mes idées reçues. C’est bon un rappel de notre faillibilité.
          A force d’employer ces outils, on a parfois une vision plus rapide des choses, c’est en forgeant qu’on devient forgeron.
          Il y a un an quand j’entendais que l’économie Chinoise allait, le dry baltic index et le transport ferroviaire chinois disait l’inverse.
          Quand j’entends les chiffres du chômage US, connaissant d’autres chiffres, je sais que c’est de la daube.

          Manier des chiffres fait que l’on carbure moins à l’émotivité.


          • Xenozoid 30 avril 2016 19:51

            @sls0
            tu connais l’exponentielle expliqué pour tous ? c’est un universitaire de boulder colorado qui s’y met



          • sls0 sls0 30 avril 2016 20:23

            @Xenozoid
            L’exponentielle c’est souvent aller dans le mur. Croissance, démographie, ect....
            Dans un monde fini, c’est la partie ascendante d’une courbe plus ou moins gaussienne, les gens la plupart du temps oublie la partie descendante ou décroissante.


          • Xenozoid 30 avril 2016 21:50

            @sls0
            c’est ce quíl dit il n’y a pas déxponnentielle,il y a equilibre,même si l’exponentielle est arithmétique mais on est d’accord on arrete quand ?


          • sls0 sls0 1er mai 2016 19:38

            @Xenozoid
            C’est des ressources énergétiques énormes et presque gratuites qui ont permis la montée, c’est elles qui décideront de la descente.


          • WakeUp 2 mai 2016 14:54

            @sls0
            Le problèmes est que les statistiques fonctionnent effectivement comme les mathématiques... dans l’univers des hypothèses préalables, des axiomes.
            Si vous n’êtes pas objectif, vos conclusion ne le seront pas non plus !

            "Personnellement j’apprécie quand un résultat va à l’encontre de certaines de mes idées reçues. C’est bon un rappel de notre faillibilité."
            => Sauf qu’aujourd’hui, ceux qui livrent des conclusions différentes de la doxa sont définitivement mis au placard. Certains n’apprécient pas d’être désignés comme faillible.

            En sciences (dures), si on se trompe, le fusée ne décolle pas... il n’est pas possible de tricher.
            En sciences humaines, si on se trompe, on peut toujours nier le réel et traiter de facho/nazi/gochiste ses détracteurs.


          • tf1Groupie 30 avril 2016 20:08

            C’est dans l’analyse qu’on peut avoir des divergences.

            Par exemple quand il y a zero etranger il y a par évidence zero mixité ... mais est-ce un problème ?

            Ce n’est pas une question de mathématiques, ni même de démographie, éventuellement de sociologie ou de philosophie.


            • non667 1er mai 2016 15:53

              ne me parlez pas de morale chrétienne surtout si vous êtes gauchiste anticlérical
              mais dites moi au nom de quoi on s’emmerde avec l’immigration ?
              le pen vite,vite ,vite !


              • César Castique César Castique 1er mai 2016 20:22

                @OMAR

                « La gégène, les rafles, le Vel d’Hiv, Drancy, Auschwitz, le cercueil ou le bateau, vite, vite, vite..... »


                C’est pas très chronologique, tout ça... smiley

              • César Castique César Castique 2 mai 2016 13:00

                @OMAR

                Désolé, mais du point de vue du respect de la chronologie, ça rassemble de plus en plus à un inventaire « à la Prévert »...

              • non667 2 mai 2016 13:13

                @OMAR
                vous n’avez pas répondu ? au nom de quoi ?
                pour tout ce que reprochez ,j’ai un alibi je n’était pas né ! je ne doit donc rien aux étrangers, de même pour mes ascendants
                et comme on dit dans ma zone :chacun sa merde ! gardez la votre 


              • leréveur 1er mai 2016 16:37

                Il est réconfortant de voir que beaucoup de commentateurs ne se laissent pas abuser par la propagande de ce genre de bouquin, et connaissent d’autres sources, telle Michèle Tribalat. On pourrait ajouter Christopher Caldwell, et d’autres.

                Gloire aux mathématiques, mais on ne voit vraiment pas comment Le Bras peut s’appuyer sur des chiffres qu’il a lui-même largement contribué à rendre mensonger, dès lors qu’il est à l’origine de l’interdiction de recensement ethno-religieux … Ce qui rend impossible l’évaluation de l’endogamie. La totalité du discours Le Bras vise d’une part à justifier une immigration massive, d’autre part à affirmer une intégration qui n’existe pas dans les faits. Je rappelle le contenu d’un de ses entretiens au journal La Croix « … un breton à Paris à la fin du 19ème siècle, est plus étranger qu’un Algérien ou un Malien …, la nation continue à se forger avec des apports ethniques et culturels extérieurs … nous dirons que les populations se fixent là où elle ont du travail, et il se trouve que c’est plutôt autour des centres urbains … ». Et autre truisme.

                Toujours dans la doxa il s’agit pour monsieur Le Bras d’imposer ce faux parallèle des immigrations de peuples chrétiens avec celles de populations musulmanes qui entendent bien le rester. Il ironise sur une supposée imprécision du mot « intégration » tout en se gardant bien de faire la distinction avec « assimilation ».

                Au total des théories (ce ne sont QUE des théories) à fuir.


                • JP94 1er mai 2016 22:59

                  Article intéressant : bien sûr que les stats sont un outil mathématique étonnamment puissant dans les sciences humaines ... car elles permettent aussi d’établir s’il y a ou non corrélation entre deux grandeurs.


                  La figure de l’immigré véhiculée traduit une vision néocolonialiste persistante, reflet de la persistance des relations économiques néocolonialistes.

                  Le regard sur un Noir de la part d’un Blanc aux préjugés néo-colonalistes sera le même en Amérique latine , où pourtant dans le meilleur des cas, le Blanc a des ancêtres venus à la même époque que ceux du Noir, et sinon, le Noir sera descendant d’habitants bien plus anciens sur la continent ...

                  On ne voit pas la couleur de la peau ( les petits enfants ne la voient pas, on le leur apprend !) on voit un être d’une certaine condition sociale .

                  • WakeUp 2 mai 2016 14:44

                    @JP94
                    Bonjour,
                    Tant qu’on osera accoler « sciences » et « humaines », on se persuadera que nos hypothèses sont des réalités...

                    Les stats ne permettent pas de prouver, mais simplement d’orienter... Un jour on décrétait que la mixité c’était bien pour les pauvres sous-développés (aka colonialisme, à grand renfort de preuves pseudo-scientifiques), aujourd’hui on décrète que c’est bien pour les riches européens (immigration, preuves toujours pseudo-scientifiques)... demain on décrètera encore un truc débile pour se conforter dans son idéologie.

                    Les sciences humaines, en tout cas celles pratiquées par 95% des chercheurs sont aussi partiales que le pouvaient être les procès en inquisition (encore qu’il paraît que ces derniers ont beaucoup évolués pour débouchés sur des procédures judiciaires plus « moderne »).


                  • Phalanx Phalanx 5 mai 2016 21:49
                    Le remplacement de population est là sous vos yeux, alors vous vous retranchez derrière des statistiques.
                    « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées » Winston Churchill

                    • Ouam2 (---.---.41.186) 5 mai 2016 22:07

                      pour essayer d’aider à illustrer la chose, sans prendre parti pour un cas ou de l’autre, nier les réalitées c’est usant à la longue.

                      je me refererais à l’etude reprise par le site francais de souche ici qui fait une synthèse de l’étude parue ci dessous :

                      http://www.fdesouche.com/431893-en-france-34-des-naissances-sont-issues-de-limmigration-non-europeenne-en-france-34-des-naissances-sont-issues-de-limmigration-non-europeenne-et-de-loutre-mer.

                       

                      La carte ci-dessous donne les chiffres par région. Exemple : en Île-de-France, c’est 60% des naissances qui, en 2010, étaient d’origine extra-européenne.

                       

                      meme si c’est fds qui donne ces chiffres, l’étude l’originale est la 

                      http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1728538/fr/depistage-neonatal-de-la-drepanocytose-en-france.

                      Les statistiques, c’est bien la réalité c’est mieux, et ici c’est de l’extra européen, si on rajoute le eurepéen + asie etc..., c’est bien sur encore plus.

                      Pourquoi essayer de propager des chiffres faux ?, à qui à cet interet à désinformer et pourquoi ?

                      C’est la bonne question à se poser, pas une autre !


                      • Phalanx Phalanx 6 mai 2016 15:50

                        @Ouam2

                        FDS n’est pas et ne se considère pas comme une source, ce n’est même pas un blog d’opinion, c’est une (excellente) revue de presse pour se tenir informé de l’etat de délabrement de l’europe en général et de la France en particulier.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité