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Accueil du site > Tribune Libre > Quel est le projet présidentiel de François Bayrou pour l’EMPLOI (...)

Quel est le projet présidentiel de François Bayrou pour l’EMPLOI ?

Le sujet du chômage, de la création d’emploi, devrait être le thème essentiel de la campagne. Malheureusement, les sujets de diversion fleurissent et l'emploi est insuffisamment traité par la presse et par les médias. Que proposent les candidats et sont-ils crédibles ? Après avoir analysé les propositions pour l'emploi de Nicolas Sarkozy (un vide sidéral !) et les propositions de François Hollande (un chèque en bois !) passons à celles de François Bayrou. Nous poursuivrons ce feuilleton avec Jean-Luc Mélenchon puis Marine Le Pen.

 

 

En 2007, François Bayrou faisait une analyse critique[1] des dérives de la financiarisation de l’économie et d’une mondialisation insuffisamment régulée, dénonçant le modèle américain générateur d’inégalités croissantes, qui s’imposait de plus en plus à l’Europe : le modèle de la loi du plus fort, d’une compétition à outrance au détriment de la coopération. Il rejoignait par certains côtés l’analyse de Jean-Luc Mélenchon. Mais à la différence de ce dernier, il ne rejette pas la mondialisation, le capitalisme, le libre-échange, la finance, l’Europe ... Il ne cherche pas à expliquer les causes de nos maux, du chômage, de la dette, par des causes extérieures dont il suffirait de désigner des coupables et donc de s’attaquer à eux pour résoudre nos difficultés. Il est plus nuancé dans l’analyse et dans une posture responsabilisante : regardons vraiment ce qui nous a conduits où nous sommes, comparons l’Etat dela France à ceux d’autres pays et surtout, quelles sont les solutions réalistes, des remèdes attaquant les causes et non les symptômes, des actions qui dépendent vraiment de nous, gouvernants, entreprises et citoyens, sans attendre des solutions utopiques, une réorganisation de la gouvernance mondiale, la fin du capitalisme etc.

Même s’il dénonce l’aggravation des inégalités et prône plus de justice, sa première priorité est l’emploi. C’est par la création d’emplois, de vrais emplois créateur de valeur ajoutée et non d’emplois subventionnés creusant le déficit, c’est par la conquête de marchés grâce à l’innovation, grâce l’amélioration de l’image de marque de la France, à la qualité de ses produits et services, c’est par l’amélioration de sa balance commerciale extérieure, à la fois par une hausse des exportations et une baisse des importations, quela France pourra véritablement sortir de l’impasse économique dans laquelle elle se trouve.

Tout se tient : commerce extérieur, déficit et dette, chômage, retraites. François Bayrou démontre notamment que l’aggravation du déficit commercial extérieur de la France[2], entamée depuis 2003, serait une cause majeure du chômage et de l’aggravation du déficit public. En effet, le déficit de notre balance commerciale atteignant 70 milliards en 2011, François Bayrou remarque que ce montant correspond à l’équivalent du montant des salaires charges comprises de 3 millions d’emplois, soit l’équivalent du nombre actuel de chômeurs ! En fait une suppression du déficit commercial ne se traduirait pas par une création de 3 millions d’emplois car seule une partie du montant des importations et des exportations est constitué de coût du travail. Notre déficit commercial est dû en partie à l’augmentation de notre facture énergétique en hydrocarbures, en part des matières premières dans les importations. Mais à raison d’une part d’environ 25% du coût du travail dans les échanges extérieurs, il est vrai que sans ce déficit, nous devrions avoir environ 750 000 emplois en plus !

Par ailleurs, le coût du travail sur les biens que nous achetons en France et ceux que nous exportons comprend pour moitié environ une contribution aux charges sociales et fiscales du pays, à la différence des biens achetés à l’étranger. Ce qui signifie que le déficit commercial extérieur s’est traduit en aggravation du déficit public d’environ la moitié de 25% du déficit commercial extérieur (de 70 milliards), soit 9 milliards d’euros.

C’est pourquoi François Bayrou propose une mobilisation forte de tous les acteurs (Etat, entreprises, partenaires sociaux, citoyens,…) pour le « PRODUIRE EN FRANCE ». Le total de nos importations s’élève à 500 milliards en 2011, le quart de notre PIB. Si nous favorisions l’achat de produits fabriqués en France, ne serait-ce pour 15% de l’ensemble de nos achats importés, il n’y aurait plus de déficit commercial extérieur et nous pourrions créer 750 000 emplois, notre déficit public serait réduit de presque 10 milliards d’euros ! Pour que les citoyens et les entreprises puissent exercer leur choix, cette préférence, il est nécessaire de créer un label « Produit en France » indiquant la part du produit fabriqué en France.

Alors que nous accusons un déficit commercial extérieur de 70 milliards d’euros, l’Allemagne affiche un excédent de 160 milliards, alors que le coût du travail est du même ordre (légèrement supérieur en Allemagne). D’autres pays de l’UE commela Belgique, les Pays-Bas,la Norvège, les Etats-Unis, ont une balance commerciale excédentaire à notre égard. François Bayrou aime donner l'exemple de Renault et Volkswagen, qui produisaient en 2005 le même nombre de véhicules, l'un en France et l'autre en Allemagne : 1,2 millions. L'an dernier, Renault n'en produisait plus que 400 000 sur le sol français et Volkswagen 2 millions ! Avec les mêmes niveaux de salaires ...Ce n’est donc pas le coût du travail qui explique notre faiblesse mais plutôt un problème de compétitivité hors-coûts, un problème de positionnement sur le marché de nos produits.

Propositions de François Bayrou

Pour lutter contre le chômage en recréant vraiment de l'activité et de la croissance, sans néanmoins grever encore nos déficits par une politique "sociale" de création artificielle d'emplois subventionnés du secteur public, François Bayrou propose de :

  • Créer un label indépendant pour que les consommateurs puissent connaître la provenance, ou la part française des produits qu’ils achètent.
  • Associer les consommateurs à la démarche du « produire en France ».
  • Développer l’image de marque du « produit en France ».
  • Privilégier la qualité en allongeant à 5 ans la durée de garantie légale des produits.
     

Créer un environnement favorable à la production :

  • Créer un Commissariat national aux stratégies. Cette structure légère aura pour objectif de mobiliser et coordonner tous les acteurs du redressement économique du pays et définir filière par filière une politique de production à long terme.
     
  • Simplifier les contraintes administratives et fiscales parce qu’une entreprise, comme une famille, a besoin de visibilité, et pas d’un paysage juridique en perpétuel mouvement. Diviser par deux les déclarations administratives.
     
  • À l’image du « Small business Act » américain, établir des règles propres aux petites entreprises pour favoriser leur accès au crédit, aux marchés publics, à la sous-traitance, et créer un guichet unique, avec un correspondant administratif unique de l’entreprise pour l’accompagner, l’informer de ses droits, et prévenir les pénalités.
     
  • Mettre en réseau les grandes entreprises et les PME, pour créer une complémentarité profitable, encouragée par un avantage fiscal lorsqu’il y aura investissement en faveur des PME.
     
  • Créer un outil de financement propre : un établissement financier, régionalisé, associant les collectivités locales, dédié au financement des PME et des entreprises de taille intermédiaire.
     
  • Créer un livret d'épargne industrie : le réarmement économique dela France suppose qu'une partie de l'épargne soit dirigée vers l'industrie, sous la forme de ressources nouvelles.
     
  • Compléter le crédit impôt-recherche par un crédit impôt-innovation.
     
  • Rétablir l’incitation fiscale, réduite en 2010, au profit de ceux qui investissent dans les entreprises non cotées.
     
  • Au total, l'Etat doit garantir au moins l'égalité de traitement entre PME et grandes entreprises du CAC 40.
     
  • Limiter dans le temps le statut d’auto-entrepreneur et aider son bénéficiaire à rejoindre le statut de droit commun.
     
  • Engager une réflexion conduisant à un allègement progressif d’une part significative des cotisations assises sur le travail.
     
  • Permettre aux entreprises de moins de 50 salariés, aux artisans et aux commerçants de créer un emploi sans charges, pendant deux ans, si elles recrutent un jeune en premier emploi ou un chômeur sous la forme d'un CDI (à condition de n'avoir pas préalablement supprimé de poste de travail).
     
  • Soutenir l’économie sociale et solidaireen lui facilitant l’accès à la commande publique et en promouvant l’innovation sociale.
    • Promouvoir toutes les forces de distribution en circuit court du producteur au consommateur, favoriser les coopératives de production et de distribution, créer un nouveau type d’entreprise, « l’OSEE » (entreprises à Objet Social Environnemental et Economique). Ces entreprises OSEE verront leur taux d’impôt sur les sociétés minoré.
    • Moduler la fiscalité des entreprises en fonction des résultats et des efforts fournis en matière de responsabilité sociale, sur la base de normes européennes communes.
    • Sans détailler ici les propositions créatrices d’emplois par filières : développement durable et énergies nouvelles, numérique, agriculture, … (voir le site http://bayrou.fr/le-programme-en-detail/produire)

 

François Bayrou milite aussi pour une rénovation du climat social dans l’entreprise. Il souhaite organiser une négociation nationale entre partenaires sociaux sur ce thème. Si les entreprises Allemandes ont moins délocalisé que nos entreprises françaises (ou pratiqué une délocalisation sélective vers l'Europe de l'Est en préservant l'essentiel des emplois locaux dans les secteurs clés, non seulement la machine-outil et l'automobile, qui sont ses industries phares, mais bien d'autres domaines comme les biens d'équipement), c'est grâce à une stratégie industrielle appuyées par les partenaires sociaux. Si elles ont si bien résisté à la crise en 2009 en préférant le chômage partiel aux licenciements, c'est encore grâce aux décisions prises conjointement avec les syndicats, dans chaque branche et dans chaque entreprise. 

François Bayrou propose que les salariés aient un droit de vote au Conseil d’administration des entreprises de plus de 500 salariés. Les comités d’entreprise verront leur rôle étendu à la négociation continue des conditions de travail et des rémunérations.

Il souhaite enfin que la négociation d’accords particuliers au sein de l’entreprise soit soumise à des accords cadres dans les branches.

 


[1] Voir article de François Bayrou paru dans la revue Commentaire (N°119, 2007), « Du « Centre » au projet démocrate »

[2] Voir données clés du commerce extérieur de la France : http://lekiosque.finances.gouv.fr/APPCHIFFRE/Etudes/tableaux/apercu.pdf


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21 réactions à cet article    



    • jaja 11 avril 2012 15:11

      Merci pour votre commentaire qui expose en profondeur le programme de NS smiley


    • Marianne Marianne 11 avril 2012 16:07

      C’était la photo de la Une de Libé, mais les photos ne passent pas ici ...

       smiley

    • Marianne Marianne 11 avril 2012 14:58

      Profession de foi de François Bayrou : 
      http://www.cnccep.fr/les-candidats/pdf/Francois_Bayrou.pdf

       


      • amipb amipb 11 avril 2012 22:13

        Dommage qu’en plus de ces mesures qui tombent sous le coup du bon sens, on trouve celle-ci : http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0201971017268-contrat-unique-bayrou-relance-le-cdi-flexible-307095.php

        J’aimerai vraiment que l’on m’explique comment Mr Bayrou peut rester crédible après cela.


      • mbdx33 mbdx33 12 avril 2012 12:11

        @amipb

        je suis bien d’accord avec vous, et je me permet d’ajouter ceci :

        FB n’a jamais caché sa position contre la réduction du temps de travail. Il a voté pour les principales lois de démantèlement des 35h.

        Sources :
        http://www.dailymotion.com/video/xn...
        http://www.assemblee-nationale.fr/1...
        http://www.assemblee-nationale.fr/1...

        Il a soutenu le CNE jusqu’au bout, avant que la directive de l’OIT ne marque la fin de l’expérimentation de ce contrat de travail destiné aux jeunes avec période d’essai de deux ans. Il défend depuis le contrat de travail unique ou universel qui prévoit une période d’essai de 6 mois à un an, des indemnités chômages forfaitaires dont il nous affirme qu’elles seront plus avantageuses sans donner de précision. Cette proposition vient du MEDEF (googlez flexisécurité ou contrat de travail unique), elle est également reprise par l’UMP, NDA (debout la république) et le FN.

        Dans ce nouveau contrat, on parle de garantie progressive (prorata temporis), les salariés de la tranche 1 à 1.8x le SMIC de moins de 3 ans d’ancienneté ne toucheront presque rien. Et à condition que les partenaires sociaux s’entendent, puisque FB ne fait que proposer. Comme les nouveaux partenaires sociaux ne seront plus les syndicats mais les CE (NDLR voir plus loin, autre proposition de FB), les syndicats de branches ou nationaux auront encore moins de poids pour négocier. On imagine la suite, … Il faut vraiment être naïf pour penser que cela va se passer autrement.

        Il y a donc une volonté manifeste de déréguler le marché du travail.

        On ne passera plus par la case Prud’Hommes si l’on veut se défendre. Certes cela ferra gagner du temps mais nul ne peut ignorer que les personnes qui passent devant cette juridiction obtiennent aussi le remboursement de frais de formation souvent très coûteuses, bien plus que les probables indemnités prévues par FB.
        Sources :
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Flexis...
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Contra...
        http://www.lefigaro.fr/emploi/2011/...
        http://www.marianne2.fr/SlovarMaria...

        FB a voté l’abrogation de la loi « Jospin » de modernisation sociale qui permettait de limiter les licenciements (avec notamment un droit d’opposition des comités d’entreprise en cas de licenciements). Position déjà défendue par le MEDEF sous l’ère Sellière.
        Sources :
        http://www.assemblee-nationale.fr/1...
        http://www.assemblee-nationale.fr/1...
        http://62.23.0.205/main/core.php?pag_id=1079

        Abrogation de la loi « Hue » le 10 décembre 2002sur les fonds publics aux entreprises et des droits accordés aux licenciés économiques (Contrôle des fonds publics).
        Sources :
        http://www.legifrance.gouv.fr/affic...
        http://www.legifrance.gouv.fr/affic...

        Curieux tout de même de prétendre aujourd’hui vouloir renforcer le rôle des salariés au conseil d’administration des entreprises quand on soutenu et voté la fin du droit d’opposition aux licenciements économiques auparavant.

        On a l’impression qu’il découvre benoîtement des réalités

        Il nous propose aussi :

        « Les comités d’entreprise sont déjà le lieu légal et obligatoire de l’information et de la consultation des représentants des salariés sur la vie de l’entreprise. Il faut étendre leur rôle à la négociation des conditions de travail et des rémunérations. »

        C’est clairement un coup de couteau aux organisations syndicales dans les entreprises, puisque ce sont des prérogatives des délégués syndicaux. Dans bon nombre d’entreprises, le CE est souvent une sorte de comité des fêtes, et cela fait longtemps que le patronat voudrait voir ce transfert de pouvoir de négociation des syndicats vers des personnes qui n’ont bien souvent ni le sens, ni le goût, ni le temps, ni les connaissances pour négocier les salaires et les conditions de travail. C’est du pain béni pour les employeurs, nous avons vu ce que la négociation d’entreprise a donné avec les 35h, tous les salariés des entreprises qui n’avaient pas de syndicat se sont faits avoir sur les compensations et/ou sur la rigueur salariale qui a suivi. Donc çà promet !!!
        Source :
        http://www.travail-emploi-sante.gou...

        Ou encore ceci :

        « La culture de la cogestion est bienfaisante. Tel est mon affirmation, et telle est une des principales raisons du retard français par rapport à la réactivité du tissu économique allemand. Participation aux résultats, mais participation à la stratégie et à la décision dans les entreprises de plus de 500 salariés les représentants des salariés dans les conseils d’administration des entreprises avec droit de vote. »

        Acte. Les salariés pourront voter ! Seront-ils pour autant à égalité avec les actionnaires ? Bien sûr que non.

        Parce que FB n’ira pas expliquer aux investisseurs et aux chefs d’entreprises que désormais en France, le salarié peut avoir le même poids décisionnel qu’eux. Et combien même, dans une entreprise chacun à son rôle, le marketing, la gestion du personnel, la négociation commerciale, l’ingénierie cela s’apprend. Prétendre le contraire c’est faire comme MLP l’autre soir sur un plateau télé avec l’apprentissage, c’est-à-dire du POPULISME. Donc quand un chef d’entreprise voudra arrêter une activité pour se concentrer sur une autre, il ne pourra le faire que si les salariés sont d’accord ? Cela n’a pas de sens.

        Il nous dit encore :

        « Une négociation nationale autour de la rénovation du climat social dans l’entreprise
        Ce sujet est crucial. L’adaptation de l’entreprise à son environnement, à la conjoncture, exige l’association et la participation des salariés et de leurs organisations syndicales à la réflexion stratégique dans l’entreprise. La guerre froide sociale est un facteur de blocage. »

        Donc déjà il vient de nous expliquer que les élus CE remplaceront les délégués syndicaux, donc on se demande quelle droit et quelle légitimité il restera à ces derniers.

        NS nous avait expliqué il y a cinq ans qu’il avait convoqué à l’Elysée Mr Mittal pour lui dire sa « façon de penser », ce dernier lui avait répondu qu’il pouvait lui accorder un rendez-vous chez lui à Londres ! Un an après il annonçait 600 licenciements. Alors les propos démagogiques de FB sur la stratégie alors qu’il a voté pour les privatisations et la libéralisation des services publics ….on sait à quoi s’attendre.
        Source :
        http://www.centerblog.net/politique...

        « Des accords cadres dans les branches
        Les accords majoritaires dans les entreprises ne pourront s’imposer aux salariés minoritaires que s’ils sont encadrés par des accords-cadres fixant, dans les branches, le cahier des charges de ces négociations et les marges admissibles des évolutions envisageables. »

        On peut se dire que ce n’est pas une nouveauté puisque tous les accords d’application concernant les conventions collectives, salaires, conditions de travail, retraites, maladies,…) se négocient de cette façon depuis la loi du 25 mars 1919, mais à bien y regarder c’est beaucoup plus subtil que cela.

        Les négociateurs fixeront avant les règles de la négociations et qu’en cas de désaccord, aucun salarié ne pourra faire grêve contre cela. Donc il suffira que l’employeur ne cède rien pendant la négociation ou qu’un négociateur accepte et les autres ne pourront piper mot ! Du grand art en matière de dialogue social en somme !

        Et le dernier point sur ce thème :

        « La culture de la cogestion est bienfaisante. Tel est mon affirmation, et telle est une des principales raisons du retard français par rapport à la réactivité du tissu économique allemand. »

        Chacun sait que le mur de Berlin n’est pas tombé et on nous bassine tout le temps avec le « MODELE ALLEMAND ».Mais on oublie presque tout le temps de nous parler de de la précarité des salariés allemands qui sont pour un tiers en dessous du smic avec des emplois à temps partiel et dont tous les économistes s’accordent à dire que ces emplois bon marché ont dopé l’économie allemande au prix d’un coût social qui risque d’être catastrophique dans les 15 ans à venir. Que vont toucher comme retraites ces travailleurs précaires, jusqu’à quel âge devront ils travailler.
        Source :
        http://www.cairn.info/article.php?I...


      • mimi45140 12 avril 2012 12:40

        Les 35 heures créer par les socialistes sont une vaste fumisterie , très généreuses avec le grand patronat , et inadaptées pour les petites entreprises , je trouve que dires (les )35 heures est un terme tout a fait approprié , les 35 heures pour une multinationale employant 1000 personnes au smic c ’ est le jackpot , pour une société de service payant ses employés 2 fois le smic c ’ est une catastrophe . Tout en sachant que cela n ’ a en rien limiter les délocalisations des grosses entreprises et favorisé le fait de conserver des employés au smic de façon à profiter des 300 euros d ’ aides liés à un bas salaire , pour ma part je ne suis pas sur qu’ il y est eu une grande équité dans cette loi .


      • Agerate Agerate 12 avril 2012 14:07

        @ndbc33

        "Chacun sait que le mur de Berlin n’est pas tombé et on nous bassine tout le temps avec le « MODELE ALLEMAND ».Mais on oublie presque tout le temps de nous parler de de la précarité des salariés allemands qui sont pour un tiers en dessous du smic avec des emplois à temps partiel et dont tous les économistes s’accordent à dire que ces emplois bon marché ont dopé l’économie allemande au prix d’un coût social qui risque d’être catastrophique dans les 15 ans à venir."

        Vous oubliez de dire que le temps partiel a également explosé en France... Et le nombre de chômeurs aussi !

        Vous pouvez retourner le truc dans tous les sens, à votre avis, quel est le plus enviable :

        • être pauvre avec un boulot à temps partiel, dans un pays sans chômage, avec une industrie forte, une balance commerciale positive et un état riche qui pourra potentiellement vous venir en aide un jour
        • être pauvre au chômage, dans un pays sans boulot, sans production, commercialement déficitaire avec un état dramatiquement déficitaire

        A votre avis, lequel des deux à le plus à craindre pour son avenir ?


      • mbdx33 mbdx33 13 avril 2012 00:14

        @Agerate

        Je n’oublie pas de dire que le temps partiel a aussi explosé en France mais vous comprendrez que mon propos étant déjà très long et que le modèle allemand étant celui que l’on nous présente fréquemment n’est pas aussi rose que cela. Dès lors vous comprendrez que mon propos étant déjà très long, j’ai donc limité ma réponse. Mais vous avez raison, on peut retourner les choses dans tous les sens, dans quelques années l’Allemagne paiera cher cette paupérisation d’autant que la baisse la natalité n’arrangera pas la situation. En ce qui concerne la France, et sans nier nos problèmes actuels de déficits, je pense que vous noircissez cependant le trait. Tout le monde n’est pas au chômage et ne le sera pas forcément à vie non plus. Il y a du travail en France, le problème c’est que beaucoup d’industries (comme je vous l’avait dit il y a quelques temps dans un autre post) ont été pillées ou délocalisées. Ce sont les résultats des privatisations et du manque de clairvoyance et de courage de bons nombres de nos politiques depuis presque 40 ans dont certains étaient présentés comme de « brillants économistes » …


      • musashi 11 avril 2012 16:49

        Bayrou est le seul élligible à avoir un vision de long terme.


        • foufouille foufouille 11 avril 2012 21:52

          5 000 000 de chomeurs !!!!!


          • Agerate Agerate 13 avril 2012 15:16

            Qui sont aidés avec la richesse nationales, pour acheter des produits chinois.

            => Chute de la production industrielle (contrairement à l’Allemagne)
            => Explosion du nombre de chômeurs
            => Dette
            => Déficit commerciale

            D’où le « produire en France » de Bayrou (et du parti communiste des années 70).

            La gauche moderne a pris l’habitude de se focaliser d’abord sur le « pouvoir d’achat », mais pas sur la production et les entreprises, comme si la protection du consommateur était plus importante que le travailleurs.

            Quand à la droite, j’en parle pas ...

            Oui nous devrons faire des efforts collectifs, et ceux qui vous font croire que le pouvoir d’achat sera sauvegardé par magie mentent. Ils vous prennent pour des gogos.


          • Taverne Taverne 11 avril 2012 22:55

            En 2007, Bayrou avait alerté : il faut maîtriser la dette et les déficits, il faut un plan d’aide aux PME. Il n’a pas été écouté et aujourd’hui de nombreuses PME vont faire faillite faute pour le pouvoir d’avoir pris en compte ces deux éléments.


            • mbdx33 mbdx33 12 avril 2012 12:16

              @Taverne
              ...
              il faut maîtriser la dette et les déficits, il faut un plan d’aide aux PME.
              ...
              et aujourd’hui de nombreuses PME vont faire faillite faute pour le pouvoir d’avoir pris en compte ces deux éléments.

              j’en compte trois : la dette, les déficits et le plan d’aide au PME.

              Et expliquez nous en quoi la dette et les déficits sont responsables des faillites de PME. Personnellement, quand je regarde autour de moi, les TPE/PME qui font faillites, c’est les taux d’intérêt, le manque de trésorerie, les problèmes de gestion, de baisse d’activité qui sont le plus souvent les éléments majeurs de leurs faillites.


            • mimi45140 12 avril 2012 12:56

              Moi je crois que certain constructeurs français ont fait de telles erreurs dans leur produits lorsque l ’ ont regarde les motorisations renault dci des années 2003 a 2008 ont peut encore ce demander comment il ne font que - 30% , je voudrais bien être patriotique mais mes parents m ’ on fait naitre en FRANCE et pas en ALLEMAGNE , RENAULT mise tout sur l ’ électrique , c ’ est un bon calcul l ’ électrique n ’ est surement pas l ’ avenir mais pour RENAULT le thermique ne peut plus être l ’ avenir , dommage RENAULT à fait des voitures simples et fiable à un moment de son histoire .


            • musashi 12 avril 2012 10:35

              Je vois pas pourquoi on l’interdirais la possibilité de pouvoir acheter « produit en France » si l’envie nous en dit sous prétexte que cette bonne idée est de Bayrou...

              Faut vraiment faire preuve de sectarisme pour ne pas reconnaitre que c’est une bonne idée.


              • mbdx33 mbdx33 12 avril 2012 12:17

                @Musashi

                Les bonnes idées sont toujours bonnes d’où quelle viennent. Encore faut il savoir ce que l’on appelle « Produit en France » ?


              • Agerate Agerate 12 avril 2012 13:57

                Réduire, coûte que coûte, le déficit commercial qui est ni plus ni moins une saignée.

                Quand un traumatisé arrive aux urgences, la première chose qu’on fait est de bloquer les hémorragies (avant, même).

                Ensuite, on le soigne.


              • PiXels PiXels 12 avril 2012 13:04

                amipb 


                merci amipb pour ce lien

                qui n’aura bien sûr aucun effet sur les aficionados du clan Bayrou.....

                Ceux-ci en effet ne voient pas, ou plus exactement refusent de voir (ce qu’on appelle en psy un déni de réalité), que derrière ses faux airs d’humaniste catho se cache (ouais, bof ?) en réalité un ultra libéral pur et dur dont la doctrine n’aurait été reniée ni par Reagan ni par Thatcher et dont la potion qu’il infligerait à la France et aux français (hormis bien sûr les plus riches) serait encore plus indigeste que celle de la bande à Sarko.

                On leur a mis cent preuves sous les yeux : 
                 
                  son passé...oui mais c’était avant (sous-entendu il aurait changé.)

                  ses alliances présentes...ah mais non, là c’est pas juste, ils est pas responsable (je vous jure que je l’ai lu, ici-même !)

                  son programme (dont certaines mesures sont tellement « hard » qu’il affirme lui-même dans un premier temps qu’elles n’existent pas en direct sur un plateau télé...pour finir par admettre contraint et forcé mais avec la mauvaise foi la plus totale dont il est coutumier que si elles figurent bien dans son programme c’est qu’ON les y aura placées « à l’insu de son plein gré » !) .....ah ben oui, mais non, on peut pas faire autrement parce que la dette toutça toutça !

                Et après, ils passent [ les bayrouistes impénitents ] des plombes à empapaouter les diptères pour essayer de nous expliquer que, si plus personne ne veut de St François du Béarn, ce ne serait pas pour la raison que tous les français n’auraient pas obligatoirement de la merde dans les yeux, mais pour mille motifs plus tarabiscotés les uns que les autres. 

                Je ne vous explique pas les migraines et les tours de reins qu’ont dû se choper certains pour parvenir, à force de contorsions aussi abracadabrantesques qu’improbables, à nous expliquer pourquoi noir ne serait en fait rien d’autre ....qu’un blanc très foncé !

                Le championnat toutes catégories de la discipline ne devrait pas, à mon humble avis, échapper à un rédacteur, par ailleurs fort brillant quand il traite des sujets moins « casse-gueule », qui après moult explications plus hilarantes les unes que les autres à conclu par un brillantissime  :
                « Ouvrons les yeux des Français. »


                mais pour les autres une petite piqûre de rappel ne peut pas faire de mal ! 

                • Agerate Agerate 12 avril 2012 13:53

                  C’est d’un niveau...

                  Le jour où vous serez devenu adulte vous vous rendrez compte de ce qu’il y a de ridicule dans le fait d’invoquer les psy tout en pondant un texte qui suinte l’immaturité psychique et la projection à chaque caractère.

                  Ce jour là, et ce jour seulement, nous pourrons débattre du fond avec vous sérieusement, en citoyens responsables.


                • Marianne Marianne 12 avril 2012 18:22

                  Excellente conférence de presse de François Bayrou ce midi avec Robert Rochefort et Anne-Marie Idrac au siège du Modem sur le thème de « L’EMPLOI »
                  Présentation aux journalistes de la « loi cadre sur l’emploi » bien accueillie par des journalistes à l’écoute, dans une atmosphère sérieuse et grave.
                   Produire en France : François Bayrou dévoile sa loi-cadre pour l’emploi et le pouvoir d’achat

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