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Accueil du site > Tribune Libre > Quel syndicalisme voulons-nous demain ?

Quel syndicalisme voulons-nous demain ?

Depuis son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy s’est engagé avec précipitation dans toutes les directions : loi sur l’immigration, sur les heures supplémentaires, rapport Balladur sur les institutions, rapport Attali, Grenelle de l’environnement... Il a su entraîner avec lui une opinion captivée par son énergie et par le renouvellement des codes de la communication politique.

De la part d’un public réputé pour son conservatisme, ce changement ne peut que surprendre, notamment avec l’émergence d’une gauche « sarkozyste » ! Bien que sa politique manque de profondeur et de cohérence dans son ensemble, le mouvement fait illusion. Sans aller jusqu’à la « rupture » annoncée, le rythme promet d’être soutenu jusqu’en 2012. Car comme le dit Margaret Thatcher : « ce qui compte ce ne sont pas les cent premiers jours. Ce sont les cinq ans qui viennent et encore cinq ans de plus ». A défaut de plan clair derrière cette profusion de mesures, la confrontation actuelle répond au besoin de remobiliser un électorat désorienté par cette stratégie de la confusion. On est même en droit de se demander si ce conflit social ne ferait partie du plan de rupture de Sarkozy.

En face de cette machine bien huilée, un acteur joue sa survie. Les syndicats mobilisent leurs troupes dans le désordre depuis octobre sur des sujets qui s’accumulent d’eux-mêmes. Entraînés par une base radicalisée, leurs dirigeants se sentent poussés malgré eux vers une contestation dangereuse. Face à une opinion publique qui leur est largement défavorable, face à une gauche qui les soutient de moins en moins, la question syndicale se trouve implicitement au cœur du conflit actuel. Tous savent que Nicolas Sarkozy n’a pas le choix. Il ne peut pas lâcher s’il ne veut pas brutalement se « chiraquiser » et se retrouver marginalisé par une opinion de plus en plus impatiente de changements. La droite fragmentée par sa politique d’ouverture n’attend que de le voir trébucher pour régler ses comptes avec ce maître autoritaire qui ne lui laisse aucun espace. Les grévistes espèrent-ils vraiment pousser Sarkozy au-delà de ses limites ? Compte tenu de leur handicap et du fait que la gauche n’est plus en état de prendre la relève, le pari est plus que risqué. S’ils perdent, ils auront dégagé les trois prochaines années de tout obstacle pour Nicolas Sarkozy. Son absence criante de stratégie à moyen terme est, hélas, un mauvais présage pour notre pays.

Les premières victimes de ce règlement de comptes théâtralisé, ce sont les Français qui en saisissent mal les enjeux. Ils savent que les réformes les plus importantes restent à faire, comme par exemple la refonte du Code du travail et du modèle de protection sociale ou la suppression du statut de la fonction publique et la baisse des dépenses de l’Etat. Or, l’histoire de notre syndicalisme et les règles qui le régissent en font une force conservatrice, bloquante, plutôt qu’une dynamique de négociations constructives. Repliés dans leurs bastions historiques et tenus par une base d’autant plus radicalisée qu’elle est restreinte, nos syndicats sont enfermés dans leur culture de la confrontation systématique. Ils n’apportent aucune valeur ajoutée aux salariés qui voudraient se syndiquer, par exemple au travers de services mutuellistes. L’adaptation périlleuse de la CFDT confirme à quel point cette mue est difficile. Pensons à l’après conflit. Alternative libérale constate une fois de plus que la réforme du syndicalisme constitue le préalable à toutes les autres. Seule une sphère sociale assainie nous permettra de faire évoluer notre modèle social sans les perpétuelles confrontations qui interdisent tout débat.


Les libéraux se sont battus pour la liberté syndicale et le droit de s’assembler pour défendre des combats communs. Tant que ce regroupement restait libre. Le syndicalisme ne s’impose pas, il se choisit. Alternative libérale demande l’abrogation du décret de 1966 qui octroie arbitrairement la « présomption irréfragable de représentativité » à cinq confédérations sans permettre à d’autres syndicats d’émerger au niveau de l’entreprise ou des branches. Il n’est plus concevable que seules ces confédérations moribondes disposent du monopole de représentation syndicale au sein de chaque entreprise en France. Aujourd’hui, nous devons nous battre pour retrouver cette liberté syndicale.

Les nombreux scandales financiers qui entourent la vie syndicale nous rappellent les dérives du monde politique des années 80 et 90. Il n’est plus tolérable que les branches de la Sécu, de nombreux comités d’entreprise ou la formation continue alimentent les caisses noires de nos syndicats de salariés ou patronaux. Il est temps de leur imposer une vraie transparence financière en les obligeant à publier leurs comptes. Surtout, le financement des syndicats doit reposer exclusivement sur les adhésions de leurs membres, et non plus sur des contribuables captifs qui n’ont aucune raison d’y contribuer. C’est aussi à ce prix que les syndicats repartiront à la conquête d’un public nouveau, en vue d’accroître légitimement leurs moyens d’action.

Ne nous laissons pas aveugler par le conflit chorégraphié actuel. Profitons-en pour nous pencher sur la question de la modernisation de la vie syndicale de notre pays. Quelle définition pour les « partenaires sociaux », quel champ d’action, quelles missions pour eux ? Alternative libérale souhaite ouvrir ce débat autour de ce centre névralgique du modèle français afin de libérer la démocratie sociale de ses carcans actuels. Toutes les réformes fondamentales pourront alors se réaliser dans un environnement bien plus propice au changement.


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29 réactions à cet article    


  • cedro 28 novembre 2007 10:32

    dire que les syndicats défendent les travailleurs en france est un bien grand mot. Ils défendent certains corps de travailleurs, en gros tout ce qui est public ou anciennement public (banques, ...). Ailleurs, quid de leur présence ???

    question financement, les CE d’EDF et autres sont de bonnes vaches à lait : 1% du CA d’EDF en france, ce qui est énorme !

    J’espère qu’un jour de nouveaux syndicats se créeront pour apporter du sang neuf et qu’ils aient un pouvoir selon leur représentativité et non selon une vieille loi.


  • Christophe Christophe 28 novembre 2007 11:55

    @Cedro,

    dire que les syndicats défendent les travailleurs en france est un bien grand mot. Ils défendent certains corps de travailleurs, en gros tout ce qui est public ou anciennement public (banques, ...). Ailleurs, quid de leur présence ? ? ?

    Par définition, un syndicat défend les intérêts de ses adhérents, pas de tout le monde. En fait, si vous faites le parallèle avec vos propos, ils défendent en effet les lieux où il existe encore un taux de syndicalisation important au regard des autres corps, principalement privé.


  • snoopy86 28 novembre 2007 12:34

    @ Léon

    Donc nos syndicats actuels sont d’excellents syndicats, car si j’en juge par leurs dernières actions ils sont à l’agonie... les dernières discussions avec le ministre Bertrand visent juste à choisir la couleur du linceul...

    Tout est trés bien ainsi, bien d’accord avec vous, mais pour des raisons diffèrentes.


  • Christophe Christophe 28 novembre 2007 13:41

    @Dom22,

    En effet, c’est une spécificité française, comme le paritarisme. Quand une organisation syndicale signe un accord, il s’applique à tous. Si je ne m’abuse, la CFE-CGC a fait une demande, à savoir si la signature d’une organisation sur un accord ne devrait pas s’appliquer uniquement à ses adhérents. En pratique, cela reste difficile à mettre en oeuvre.

    Vous constatez sans doute que cete spécifité française pousse plutôt les français à ne pas se syndiquer et laisser faire d’autres tout en pouvant profiter des avancées. Cette position très confortable pour les non syndiqués (je n’en connais aucun qui ait rejeté les acquis individuels suite à signature d’une organisation syndicale) leur permet de ne rien défendre en soit tout en critiquant quant ils ne sont pas d’accord.


  • Aurelien Veron 28 novembre 2007 13:46

    Comment expliquez-vous que les accords d’entreprise soient signés par les délégués syndicaux, nommés par les syndicats et non pas élus par les salariés ? Totalement anti-démocratique et qui explique pourquoi les salariés se moquent des syndicats dans le privé, sans même parler des services que les syndicats pourraient leur rendre et qu’ils n’assurent pas.

    Comment expliquez-vous que les commissions paritaires de la fonction publique, censées se charger de la carrière (à l’ancienneté) des fonctionnaires, voient des syndicats en leur sein ? Quel rapport, quelles nuisances ?


  • Christophe Christophe 28 novembre 2007 14:01

    Comment expliquez-vous que les accords d’entreprise soient signés par les délégués syndicaux, nommés par les syndicats et non pas élus par les salariés ? Totalement anti-démocratique

    En effet, les Délégués Syndicaux signent des accords, ce sont d’ailleurs les seuls habilités à le faire. Pourquoi ils sont nommés par les syndicats ? La réponse est simple, parce qu’ils sont élus par les syndicats de leur organisation syndicale. Pourquoi voulez-vous que des non syndiqués donnent leur avis. C’est exactement la même procédure qu’une association ; seuls les adhérents votent pour nommer leur bureau et leur président. Que je sache, pour Alternative Libérale, ce ne sont pas tous les français qui élisent votre bureau et vos représentants. Vous êtes donc, vous aussi anti-démocratique ? C’est une conclusion hâtive, un raccourci, un de plus !

    et qui explique pourquoi les salariés se moquent des syndicats dans le privé, sans même parler des services que les syndicats pourraient leur rendre et qu’ils n’assurent pas.

    Ce n’est pas cela qui explique la désertification du monde syndicale, mais bel et bien la situation de précarité d’emploi accrue, les pressions incessantes des dirigeants d’entreprises, ... Un syndicat, pour votre gouverne n’est pas une association caritative. Ils n’ont pas pour vocation de rendre des services à ceux qui ne peuvent ou ne veulent s’engager clairement.

    Comment expliquez-vous que les commissions paritaires de la fonction publique, censées se charger de la carrière (à l’ancienneté) des fonctionnaires, voient des syndicats en leur sein ? Quel rapport, quelles nuisances ?

    Je l’ai déjà écrit. Le paritarisme est une exception française. Il faut remonter dans l’histoire du syndicalisme que vous connaissez, ou devez connaître. Je vous laisse donc à vos études pour y répondre vous même.


  • Christophe Christophe 28 novembre 2007 14:05

    Correction

    parce qu’ils sont élus par les syndicats de leur organisation syndicale

    lire

    Parce qu’ils sont élus par les adhérents de leur organisation syndicale.


  • Christophe Christophe 28 novembre 2007 18:11

    @Dom22,

    Certes, comme il y a eu (il y a encore ?) une crise de confiance vis-à-vis de nos reponsables politiques. Tout dépend à quel niveau nous nous positionnons.

    Dans l’histoire du syndicalisme mondial, les pressions patronales ont toujours été présentes, plus ou moins fortement, mais elles ont toujours existées. La force syndicale, même en France, a pu contre-balancer ces pressions. Mais plus les pressions étaient fortes, plus les mouvements syndicaux se sont durcis ; d’ailleurs, au début du syndicalisme, les mouvements se traduisaient par du luddisme (bris de machines).

    Le problème de confiance est un faux problème à mon sens en France ; si les salariés veulent que cela change, ils n’ont qu’à soit adhérer à l’existant et faire changer les orientations (il faut rappeler que ce sont les syndiqués qui donnent les grandes lignes et non le syndicat qui impose, enfin dans les syndicats réformistes) soit s’organiser autour de nouvelles structures. Cela est possible, et ils peuvent être considéré comme représentatifs dès lors qu’ils démontrent leur travail syndical, car au contraire de ce que soutient l’auteur, la loi prévoit des organisations syndicales représentatives par défaut, mais n’empêche aucunement l’émergence d’autres structures représentatives.

    Or ils s’avère que les salariés ne font ni l’un ni l’autre. Mais pour illustrer le propos, il faut comparer le taux de syndicalisation dans les secteurs ou l’emploi n’est pas précaire au regard du privé qui subit de plus en plus de précarisation. Avec un taux moyen national de syndicalisation de 8%, le privé (population la plus grande en nombre) a un taux de syndicalisation de 2%, autonomes compris. C’est un facteur qui entre en considération.

    Si dans l’histoire, les pressions existaient, les salariés savaient très bien que c’est en s’alliant, en étant en nombre, qu’ils pouvaient peser. Cela nécessite des compromis.

    D’autre part, il est important de souligner le rôle réel des organisations syndicales. L’activité syndicale n’est vue par nombre de nos concitoyens que par la lorgnette des négociations avec l’Etat ; or c’est justement ce point qui est assez atypique en France. En effet, si l’ensemble des organisations syndicales défendent le Welfare State (Etat Providence), ce concept n’est pas à prendre au pied de la lettre comme le fond certains syndicats. Pour ceux qui ont accepté l’économie de marché, les fondements du capitalisme, soit en France la CFTC, la CFE-CGC et la CGT-FO, l’Etat Providence se traduit par la contractualisation librement consentie entre représentants d’intérêts divergents à la base (c’est la même approche dans le syndicalisme américain de type AFL, allemand, ...). Ce concept se retrouve principalement dans la signature des accords de branches, ce qui est communément appelé les conventions collectives. Or dans ces négociations constructives aboutissant à des accords, seuls les trois syndicats réformistes sont des potentiels signataires. La CGT et la CFDT sont quasiment inexistants. Et pourtant, la plupart des avancées sociales en contre partie de l’adaptation des conditions de travail aux contraintes du marché sont, le plus souvent, présentent dans ces accords là.

    En fait, tout est question d’informations. En ce domaine, les médias sont minables (volontairement, je vous rassure) et les partis politiques sont au même niveau. Jamais les politiques n’ont vu d’un bon oeil l’organisation de contre pouvoirs de cet ordre ; Napoléon Bonaparte avait fait inscrire dans le code civil la supériorité du maître sur l’ouvrier et avait interdit toute organisation ouvrière, Sous le troisième empire, Napoléon III a essayé de faire en sorte d’être soutenu par les organisations ouvrière (dommage pour lui, ils étaient Républicains), ...

    L’histoire du syndicalisme dans le monde est ainsi faite. Les organisations syndicales sont soit aux ordres du pouvoir (cas des Trade-Unions britanniques avec leur bras politique le Labour ; la CFDT en prend le chemin en France), ce qui est appelé un syndicalisme de gouvernement, soit un ennemi du pouvoir ; tel est la perception des politiques.


  • Le péripate Le péripate 28 novembre 2007 18:31

    Tout à fait d’accord Leon, au moins sur le diagnostic.

    Sur la solution syndicat obligatoire, je serai assez méfiant. Je pencherai plutôt sur un dispositif législatif qui rendrai automatiquement légitime toute organisation que les salariés voudraient bien se donner, même pour un temps limité. Quelque chose de souple. Mais que la loi protège.


  • tvargentine.com lerma 28 novembre 2007 10:17

    1/ financement public des organisations syndicales représentative (comme les partis politiques)

    2/ vote obligatoire aux éléctions professionnelles

    3/Acceptation de l’économie de marché par ses mêmes associations et co-gestion (comme en Allemagne) des entreprises.

    4/Revoir la politique de formation professionnelle en France


    • Christophe Christophe 28 novembre 2007 11:26

      @Lerma,

      Pour votre troisième point, sachez que même en France, trois organisations syndicales acceptent l’économie de marché ; ce sont les réformistes mais ils n’intéressent pas Alternative Libérale, ils ne sont pas aux ordres du pouvoir politique.


    • Aurelien Veron 28 novembre 2007 12:13

      Votre conclusion s’approche de celle de Rozanvallon qui veut « fonctionnariser » les syndicats. Mais dites-moi pourquoi vous voudriez que tous les Français financent tous des syndicats qu’ils n’ont pas choisis ? Un syndicat est avant tout une association ayant pour pour mission de défendre les intérêts de SES adhérents, pas des Français dans leur ensemble.

      Forcer les salariés à voter est absurde. Les inciter à voter, pourquoi pas. Reste à savoir si les syndicats s’intéressent (et répondent) aux préoccupations de la grande majorité des salariés. Il semble bien que non. Toute la question est là : quelles missions vont devoir se trouver les syndicats pour se renouveler et élargir leur base ? C’est ce que tente de faire la CFDT avec un courage certain. Mais elle est loin d’avoir terminé sa révolution culturelle.


    • Christophe Christophe 28 novembre 2007 11:22

      @L’auteur,

      Or, l’histoire de notre syndicalisme et les règles qui le régissent en font une force conservatrice, bloquante, plutôt qu’une dynamique de négociations constructives. Repliés dans leurs bastions historiques et tenus par une base d’autant plus radicalisée qu’elle est restreinte, nos syndicats sont enfermés dans leur culture de la confrontation systématique.

      Mort de rire !!! Vous parlez de choses que vous ne connaissez même pas avec une assurance incroyable ; ce doit être cela le nouveau mode de communication. Chaque organisation syndicale a ses propres tendances, mais vous préférez éllégrement sombrer dans l’amalgame qui vous arrange. En plus de cela, vous faites étalage de la propagande largement diffusée pour décridibiliser les syndicats réformistes, ce qui met en évidence que vous ne voulez pas de syndicats réformistes ; ils vont emmerdent puisqu’ils peuvent même proposer des alternatives constructives dont vous ne partagez pas la teneur ; c’est l’amalgame que vous faites avec les contestataires !

      D’autre part, la notion de représentativité ne se résume pas uniquement à la loi de 1966, revoyez vos classiques ! Vous connaissez quelque chose en droit ou ne faites que répéter un discours bien pensant ?

      Léon, Alternative Libérale tend sans doute vers la position gouvernementale ; elle souhaite que tous les syndicats soient politisés et aux ordres des partis. Ne pas être un contre pouvoir en quelque sorte ; même si contre pouvoir ne signifie pas s’opposer systématiquement. Ou alors elle souhaite que toutes les organisations syndicales prennent le chemin de la CFDT, un syndicat gouvernemental ; nous avons vu ce que cela donnait pour les Trade-Unions britanniques.

      Ainsi donc, pour vous, les organisations devraient abandonner leurs valeurs fondatrices pour adhérer à vos thèses pseudo-libérales. C’est ridicule, et vous démontrez que le modernisme que vous défendez n’a strictement rien à voir avec le progrès.


      • Aurelien Veron 28 novembre 2007 12:16

        La CGT et FO ne sont pas du tout politisés, c’est bien connu.

        Vous devriez observer comment fonctionnent les syndicats en Allemagne ou en Suède pour élargir votre vision des choses. Leurs objectifs sont très différents de ceux que nous constatons en France. Je vous laisse travailler sur le sujet.


      • Christophe Christophe 28 novembre 2007 13:32

        Je peux vous faire un résumé rapide de l’histoire et du présent des organisations syndicales dans le monde entier, pas seulement allemand ou nordique. Ce serait somme toute assez long puisque bien des pays ont leurs organisations syndicales.

        La CFE-CGC, la CFTC et la CGT-FO ne sont pas politisés. Votre amalgame entre la CGT et la CGT-FO doit faire se retourner Jouhaux dans sa tombe ! Faites simplement une analyse en reprenant les interventions de la CGT-FO lorsque la gauche était au pouvoir comme la droite.

        La CFDT est la plus politisée, elle tient le rôle des trades-unions britanniques ; elles abondent dans le sens des gouvernants. C’est cela, pour vous, le syndicalisme ?


      • Aurelien Veron 28 novembre 2007 14:39

        Très très fort. Nous parlons des syndicats qui trichent, des caisses noires et des emplois fictifs. Le débat part sur Bush, la guerre en Irak et la Chine. Très fort.

        Avec de tels arguments imparables, le débat est passionnant.


      • Le péripate Le péripate 28 novembre 2007 12:45

        Les salariés ne se syndiquent pas parce qu’ils ont PEUR.

        Et cette peur est le résultat conjugué des pressions patronales, du chomage, de l’individualisme et de la servitude volontaire.

        Les libéraux se sont battus pour le syndicalisme ! Je cours réviser l’histoire du syndicalisme.

        Cependant, c’est vrai, le syndicalisme va mal.Les syndicalistes ont perdus le rapport au réel. Sauf dans la fonction publique où ils représentent encore une authentique force de mobilisation,, leur autorité et leur efficacité sont mises à mal par la faiblesse de leur effectif et surtout par leur immobilisme. Recul de la démocratie, choix systématique de négocier à froid, d’emblée, sans mobiliser et d’impliquer les salariés, repli sur des revendications catégorielles, refus d’union syndicale, etc ...

        Alors, il y a SUD.Radical. Mais un émiettement supplémentaire.

        Et, surtout, il y a parfois des salariés qui n’attendent plus que les syndicats se bougent et qui prennent en main leur destin. Et la grève, qui toujours fait reculer le patronat, qui toujours gagne, et, d’abord, la dignité.

        Il n’y a pas de démocratie dans l’entreprise. Le citoyen devient un mineur en franchissant le seuil de son entreprise. Que s’est-il passé depuis les lois Auroux ? Que des reculs et régressions. C’est la LOI qui doit permettre l’expression des salariés. Ensuite, faites leurs confiance pour trouver eux même comment s’organiser.


        • Le péripate Le péripate 28 novembre 2007 13:35

          Ca veut dire « ferme ta gueule ». C’est clair, ça , non ?


        • Le péripate Le péripate 28 novembre 2007 18:18

          entre guillemets, pas à vous, bien sur. Dans l’entreprise. Pardon si il y a pu avoir méprise.



        • ZEN ZEN 28 novembre 2007 13:12

          Pour Alternative Libérale, le syndicalisme est de trop ou ne peut exister que soumis :

          http://www.alternative-liberale.fr/


          • tvargentine.com lerma 28 novembre 2007 13:40

            @Aurelien Veron

            Il ne s’agit pas de « fonctionnariser » les syndicats mais de moraliser le financement des organisations syndicales comme cela a été le cas pour les partis politiques afin d’avoir une meilleure gestion des organismes sociaux et une meilleure transparence du financement de ces organisations syndicales.

            Les français financent les partis politiques et les patrons veulent des syndicats forts et responsables pour signer des accords et cela fait parti intégrante de la nation.

            Il n’y a que dans les dictatures que les syndicats sont interdit !

            Forcer les salariés à voter est une bonne chose car cela les obligent à choisir la ligne de conduite à suivre. (syndicalisme de co-gestion ou syndicalisme de contestation ..)

            Quand à la CFDT ,je crois qu’il est actuellement le plus contesté dans sa gestion financière (il a beaucoup d’argent sale ?) et même sur sa base sa direction est contestée car elle ne correspond à rien.


            • Aurelien Veron 28 novembre 2007 13:54

              S’il faut « moraliser » les syndicats en les alimentant avec l’argent de Français qui n’ont que faire de ces syndicats et qui ont déjà un pouvoir d’achat largement diminué par les charges qu’on fait peser sur eux, pourquoi ne pas donner aux entreprises qui trichent ? C’est immoral et dangereux.

              Par ailleurs, votre raisonnement, appliqué aux partis politiques, est un désastre. Les comportements ont peu changé, malgré deux amnisties. Et les chefs de parti disposent d’un trésor de guerre qui limitent la capacité des petits à émerger, non seulement au sein de ces grands partis, mais aussi à l’extérieur. C’est un déni démocratique grave qui nuit à la nécessaire « concurrence » entre partis.

              En tant que libéral, quelqu’un qui triche doit être sanctionné à la hauteur du préjudice commis, pas par une tape sur la main mais pas de vraies sanctions lourdes. Accepter la malhonnêteté est profondément choquant.


            • tvargentine.com lerma 28 novembre 2007 13:58

              vous dites « En tant que libéral, quelqu’un qui triche doit être sanctionné à la hauteur du préjudice commis »

              Vous parlez de G.BUSH pour la guerre en IRAK ???

              Il a payé combien jusqu’à présent ?

              Votre modèle n’a jamais marché !

              Non en fait je me trompe,il existe mais en CHINE smiley

              LIBERALISME,PAS DE SYNDICAT


              • Aurelien Veron 28 novembre 2007 15:16

                Très très fort. Nous parlons des syndicats qui trichent, des caisses noires et des emplois fictifs.

                Le débat part sur Bush, la guerre en Irak et la Chine. Très fort.

                Avec de tels arguments imparables, le débat est passionnant.


              • tvargentine.com lerma 28 novembre 2007 16:08

                Je ne faisais que vous citez

                «  »En tant que libéral, quelqu’un qui triche doit être sanctionné à la hauteur du préjudice commis"

                ...car vous avez des exemples à donner en matière de libéralisme ..non ???


                • Mysticman Mysticman 17 septembre 2008 13:57

                  Lerma laisse-béton. Véron n’est qu’un néo-con poujadiste qui est tout sauf libéral et libértaire contrairement à ce qu’il prétend ! On dénonce trop facilement les "cocus" du sarkozysme qui ne sont pas si nombreux que certains sondages populistes voudraient nous le faire croire, mais par contre je crois bien que les faux-cul du sarkozysme sont très nombreux, et parmi eux il y a les néo-poujadistes ultra-conservateurs héritiers de Madelin lui-même qui n’a jamais renié son passé d’Occident contrairement a Devedjian qui s’en est excusé publiquement même.


                • jlouis jlouis 29 novembre 2007 08:31

                  J’ai beau lire le programme d’Alternative Libérale, je ne vois pas où il est écrit que ce parti veut la mort des syndicats ? Bien au contraire, les libéraux sont pour la liberté d’association.

                  Là ou les libéraux font la critique du syndicalisme français, c’est sur les points suivants :
                  - 1) la représentativité : (lien sur wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Repr%C3%A9sentativit%C3%A9_syndicale#Syndicats_b.C3.A9n.C3.A9ficiant_d.27une_pr.C3.A9somption_irr.C3.A9frag able_de_repr.C3.A9sentation_en_France ) 5 syndicats se partagent le monopole des discussions à l’echelon national.

                  - 2) l’intervention de l’Etat. (exemple : imposer à tout le monde de travailler 35 heures) Pourquoi ce n’est il pas au salarié de choisir avec son employeur ?

                  - 3) la démocratie : pourquoi les accords internes d’une entreprise ne sont ils pas votés par l’ensemble des salariés ?

                  - 4) la transparence sur le financement : pourquoi les syndicats nationaux ne publient pas leurs comptes ?

                  - 5) Le financement public des syndicats : un syndicat, par définition, protège les intérêts de ses adhérents et non pas ceux des autres. Pourquoi sont-ils financés en partie par l’Etat (donc par nous) ?

                  Moi j’aimerais bien créer mon syndicat, mais à quoi cela pourrait il bien servir, car même si j’avais plus d’adhérent que la CGT ou la CFTC, je ne pourrais pas être à la table des négociations. C’est le cas par exemple de l’UNSA qui a davantage d’adhérents que d’autre qui ont le monopole « irrefragable ».

                  Pour terminer, voici un petit extrait de Wikipedia :

                  Les syndicats représentatifs ont le monopole sur :

                  La négociation et la conclusion de conventions ou d’accords collectifs du travail

                  La négociation des accords préélectoraux des élections de représentants du personnel.

                  Le premier tour des élections des délégués du personnel et des membres du Comité d’entreprise

                  Le déclenchement des grèves dans les entreprises publiques.

                  La négociation des accords interprofessionnels nationaux.

                  Ils n’ont pas à démontrer leur représentativité pour constituer une section syndicale d’entreprise et désigner un ou plusieurs délégués syndicaux.

                  Heureusement qu’en politique, on peut encore créer librement son parti et se présenter à des élections....


                  • Christophe Christophe 29 novembre 2007 11:12

                    1) la représentativité : (lien sur wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/R...) 5 syndicats se partagent le monopole des discussions à l’echelon national.

                    Sur ce point, nous sommes d’accord que c’est criticable ; mais cela n’existe qu’au niveau national.

                    2) l’intervention de l’Etat. (exemple : imposer à tout le monde de travailler 35 heures) Pourquoi ce n’est il pas au salarié de choisir avec son employeur ?

                    Parce que la relation entre un salarié et son employeur est équilibrée ? C’est ainsi que cela fonctionnait ... au XIXème siècle. Par contre, il est vrai que nous pouvons nous passer de l’Etat en ce domaine. Mais passer d’une protection national pour équilibrer la relation entre employeur et employé à une négociation à ce niveau serait une sacré régression pour la majeure partie des contrats.

                    3) la démocratie : pourquoi les accords internes d’une entreprise ne sont ils pas votés par l’ensemble des salariés ?

                    Et pourquoi toutes les lois ne seraient pas votées par l’ensemble des citoyens ? Un peu de cohérence fait du bien. Prôner cela consiste à enlever toute prérogative aux organisations syndicales, donc prôner leur disparition.

                    4) la transparence sur le financement : pourquoi les syndicats nationaux ne publient pas leurs comptes ?

                    C’est la loi. Certes, elle nécessite des modifications. Mais je ne sais si cela concerne ceux qui ne sont pas syndiqués.

                    5) Le financement public des syndicats : un syndicat, par définition, protège les intérêts de ses adhérents et non pas ceux des autres. Pourquoi sont-ils financés en partie par l’Etat (donc par nous) ?

                    Là aussi les choses peuvent changer.

                    Moi j’aimerais bien créer mon syndicat, mais à quoi cela pourrait il bien servir, car même si j’avais plus d’adhérent que la CGT ou la CFTC, je ne pourrais pas être à la table des négociations. C’est le cas par exemple de l’UNSA qui a davantage d’adhérents que d’autre qui ont le monopole « irrefragable ».

                    Précisez : uniquement au niveau national !

                    Pour terminer, voici un petit extrait de Wikipedia : Les syndicats représentatifs ont le monopole sur :

                    La négociation et la conclusion de conventions ou d’accords collectifs du travail

                    La négociation des accords préélectoraux des élections de représentants du personnel.

                    Le premier tour des élections des délégués du personnel et des membres du Comité d’entreprise

                    Le déclenchement des grèves dans les entreprises publiques.

                    La négociation des accords interprofessionnels nationaux.

                    Ils n’ont pas à démontrer leur représentativité pour constituer une section syndicale d’entreprise et désigner un ou plusieurs délégués syndicaux.

                    Heureusement qu’en politique, on peut encore créer librement son parti et se présenter à des élections....

                    Et vous pouvez monter librement votre structure syndicale. Pourquoi croyez vous, pourtant vous l’écrivez, que : Ils n’ont pas à démontrer leur représentativité. Devenir représentatif est prévu dans la loi ; même si vous n’êtes pas inscrit dans les textes de 1966.

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