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Accueil du site > Tribune Libre > Récession, chômage, droit du travail : Jean-Marc Ayrault, nouvel héros de (...)

Récession, chômage, droit du travail : Jean-Marc Ayrault, nouvel héros de Laurence Parisot

La France est entrée en récession, martèlent les journalistes en Une croustillante des tribunes depuis quelques mois. Discours de la peur, politique du pire, séduction du patronat, ministres "de gauche" au chevet des multinationales, gouvernement des riches par les riches pour les riches, les socio-libéraux de l'Elysée marchent droits dans les bottes chaussées par la présidence Sarkozy. Chômage de masse, mythe de la dette publique, crise de l'euro, politique internationale belliqueuse, recrudescence des horreurs de l'extrême-droite, coupes franches sur l'héritage des luttes sociales, la cinquième puissance mondiale n'est pas en récession, elle est endormie dans une régression historique.

 

La saignée pour soigner une crise d'eczéma...  

 De gauche à droite, du rouge et noir au bleu-brûnatre, les gorges ne manquent pas de salive pour gloser sur les causes et les conséquences de la récession. Mise à part la Gauche antilibérale, chacun présente sa recette austéritaire pour "retrouver le chemin de la croissance". Sans se demander à quoi et pour qui sert la croissance économique. Un peu de libéralisation par ci, hausse des impôts indirects pour les pauvres et défiscalisation des riches par là, quelques discours draguant le Medef, le gouvernement, tel une monarchie féodale, pratique la saignée sans anesthésie pour soigner une crise d'eczéma.
  Les portes-drapeaux des multinationales qui prêchent la bonne parole de sa Sainteté néolibérale, reproduisent tant de raccourcis idéologiques imposés comme intégrés dans la croyance collective que les questions du Travail et du Chômage semblent souvent incompréhensible, inabordables. L'auditeur profane en économie et défiant vis-à-vis d'une classe d'élites ayant perdu le sens de la représentation politique, se laisse ainsi séduire par le spécialiste venu expliquer la donne et alarmer le populo au micro. De fait, il se décourage de se plonger dans un tel marasme abstrait et peu représentatif de la vie quotidienne de la rue, du bureau ou de l'usine et préfère s'abrutir le cerveau sur les télés-réalités ou autres divertissements télévisés. "Le CAC40 ouvre en hausse de 1,2 points de plus que la veille, le marché des titres poursuit en légère hausse, mais le NASDAQ clôture en baisse...", puis quelques lignes plus bas : "Les turpitudes amoureuses de Lucie sur l'île de la séduction". Forcément, même pour l'auteur du journal, la deuxième Une est plus aisée à saisir.
  Il écoute quand-même d'une oreille, et c'est ainsi que par l'entremise d'une simple interview, se transmettent les peurs et croyances collectives et les chevaux de Troie de la propagande : par exemple, l'idée que le chômage viendrait de ceux qui refusent de travailler. Ou bien, que nous vivons au-dessus de nos moyens, que geler drastiquement les dépenses publiques permettra d'éponger la dette publique et de renouer avec la croissance économique. Ou encore, les chômeurs sont ceux qui se gavent d'allocations et aides publiques en tous genres, et coûtent cher à l'Etat. Que les fonctionnaires eux aussi, coûtent énormément cher à l'Etat. Nous aurions aussi un système bureaucratique et fiscal trop lourd qui pèse sur la compétitivité des entreprises. Et puis l'auditeur finalement, finit par saisir que la plupart des langues invitées pour délier leurs insanités au micro n'ondulent pas pour les intérêts du peuple, mais pour ceux du Capital et du Medef. On parle ci-et-là de complot capitaliste, de trahison nationale pour déplorer la politique néolibérale du PS. Loin d'être complotiste, la logique de ce gouvernement d'obédience bancaire est pourtant très limpide : pour sortir de la récession, les valets de l'Empire, roses, bleus ou bruns, préconisent les choix politiques qui ont mené à la récession car ils leurs sont profitables. Ne pas compter donc, sur aucune couleur politique "présidentiable" pour retrouver une France où l'économie est prospère, pour la simple raison que ceux qui la dirigent travaillent pour ceux qui la pillent, non pour les agents économiques producteurs de la richesse. Car l'économie, faut-il le rappeler, pourrait être florissante. Mise à part une récession de 0,2% au dernier trimestre 2013, la France n'a jamais eu autant d'argent qu'avant. A titre d'exemple, le PIB de la France représente 2580 milliards de dollars US (2012). Elle donne des milliards à tout-va pour recapitaliser les titres toxiques des banques privées, impose des coupes franches dans l'économie sociale et fait payer au peuple le creusement de la dette publique en contrepartie des plans de sauvetage (lois de libéralisation, privatisations, cassures des services publics et du code du travail). En dépit de l'arrêt de l'activité économique issu du gel des dépenses publiques et de l'assèchement massif du pouvoir d'achat des contribuables, de sa passivité face aux fermetures d'usines et aux délocalisations boursières, voilà que Pouvoir et médias se plaignent de la récession, comme si le fruit de cette politique portait un caractère insolite et surprennant.
  
La politique du pire comme prisme de l'action politique.

  Il est maintenant devenu d'usage d'observer les courbes annuelles comparées de hausse du taux de chômage, le nombre de sans-logis dans les rues des villes les plus riches du monde (Londres, Paris, Berlin, New-York, Madrid, Athènes, etc.). Ou bien on recense le nombre de ménages vivant en France en dessous du seuil de pauvreté, seuls sans enfants avec moins de 950€/mois ou bien des couples par-ci par-là avec 1600€ pour (sur)vivre à deux. Puis, les journalistes se félicitent que les pauvres seraient plus riches aujourd'hui qu'au 20ème siècle. Ils oublient ainsi d'évoquer l'écart béant du salaire le plus faible au plus fort (de 1 à 30 aujourd'hui, il était de 1 à 15 il y a trente ans), aggravant les inégalités économiques comme jamais, ommettant aussi les effets des taxes indirectes sur la consommation et de l'inflation qui gèlent le pouvoir d'achat des plus modestes. Ministres et traitres syndicats libéraux s'engagent à limiter le nombre de licenciements au lieu de chercher comment dessiner des conditions économiques saines pour garantir l'emploi. C'est comme un militant de la gauche-caviar qui s'engage pour des causes de seconde zone, de moeurs comme le mariage homosexuel ou pour davantage de pistes cyclables dans les villes, et qui a oublié que l'activisme politique devrait plutôt comporter un répertoire de revendications sociales, des luttes contre toute forme d'injustice(s) pour atteindre une société plus équitable et humaniste. Ou bien, journalistes et experts font la liste du nombre d'emplois précaires créés lors du dernier trimestre. Se félicitant d'un air fataliste en clamant "c'est déjà ça", ils cautionnent la précarisation générale d'une société et disent vouloir agir contre elle. On dit souvent que l'économie allemande est en "meilleure santé", car elle assure un taux de chômage plus bas que ses voisins français ou espagnols. On ne construit pas le plein emploi avec une armée de pauvres travaillant à temps partiel pour 500€/mois à Munich, à Hambourg ou à Berlin. L'allemagne a généralisé l'emploi à temps partiel, avec une population vieillissante, ce qui baisse les chiffres du chômage et augmente le taux de pauvreté relative en Allemagne, 4ème PIB du monde. Le gouvernement néolibéral d'Ayrault et ses acolytes d'hommes d'affaires, se posent en médiocres conseillers : "Vous comprenez, avec la crise, on ne peut vous donner un job dans vos compétences", alors serrez-vous la ceinture et contentez-vous de l'allocation chômage ou bien d'un temps partiel sous-payé et peu valorisant". Le moindre point de récession est relativisé dans une novlangue néolibérale équivalente à un fatalisme déconcertant, du style "ça aurait pu être pire". Au lieu de penser la société française comme une population jeune et dynamique capable d'impulser l'économie dans tous ses secteurs (agriculture, industries, tourisme, services collectifs) et de se placer dans une perspective qui bénéficierait à tous, le Pouvoir se mord la queue et pleure ensuite que cela soit douloureux.

  Ce dernier se positionne comme victime d'une situation inconfortable, incontrôlable alors qu'il est la seule entité juridique légitime capable d'empêcher cette récession structurelle. Car si l'exécutif français, ou son peuple, tapent du poing sur la table contre les spéculateurs, les banques privées d'affaires et cette économie de casino, il y a fort à parier que l'exemple serait suivi dans d'autres pays. Au lieu de cela, Paris et ses institutions politiques s'agenouillent devant les directives scélérates et bons vouloirs de Merkel et de la Troïka. Et en France, nous savons très bien, en dépit d'un passé parfois sombre, ce à quoi mène un chaos économique aggravé par l'intervention du FMI et la montée en puissance des idéologies réactionnaires courtisanes avec les extrêmes-droites fascistes ou sionistes.

Le calcul viscié du taux de chômage, ou comment passer à la trappe des milliers de pauvres.

  Selon les récents chiffres officiels du ministère du Travail et de l'INSEE, 11% de la population active serait au chômage, écrasant le record de 1997 avec désormais 3 224 600 de personnes recensées sans aucune activité. Rappelons au passage qu'il ne s'agit que de la catégorie A, à savoir des inscrits et déclarés comme cherchant activement un emploi. Or dans ses inscrits, Pôle Emploi compte cinq catégories de chômeurs allant de A à E : les inscrits cherchant un emploi (A), les inscrits occupés à temps partiel (B et C) et les inscrits ne cherchant pas d'emploi (D et E). Ils représentaient en 2009, 4,1 millions de personnes. Et puis il y a aussi des milliers de personnes qui ne travaillent pas et qui ne sont pas inscrites à Pôle Emploi. Il y a aussi des gens vivant à l'étranger, sans emploi ou employés de temps à autres, résidents nationaux inconnus des listes de Pôle Emploi. C'est donc en 2013 plus de 5 millions d'individus qui sont chômeurs ou travailleurs pauvres. Avec une armée industrielle de pauvres mendiants pour un malheureux petit job fournissant juste de quoi manger et payer les factures, on ne construit pas une société dynamique et épanouie où il fait bon vivre et où l'émulation collective permet d'avancer vers une société juste, capable de répartir intelligement les bénéfices du PIB.

  Dans le contexte d'une récession, l'activité économique ralentit, le salariat, 93% de la population active française, est exposé de plein fouet aux licenciements économiques et les entreprises cherchent encore davantage à contracter leurs coûts de production. L'investissement et la demande repartent à la baisse. Donc dans la pratique d'une politique de rigueur permanente, l'Etat n'injecte pas dans l'économie les capitaux et investissements publics nécessaires pour venir en aide aux personnes mises en difficulté par la crise (plus démunis, chômeurs, étudiants, retraités, etc.). Si l'Etat gèle des dépenses publiques, ce sont des milliers de personnes qui sont livrées à elles-mêmes. Si nous avions un gouvernement socialiste opérant dans une démocratie représentative, il serait logique que celui-ci s'active à protéger les 93% de la population active fragilisés par la crise plutôt que de soigner la minorité puissante et à l'abri de toute précarité. Ajoutons à cela que dans cette situation, les travailleurs se trouvent dans un rapport de force défavorable face au patronat (négociation du temps de travail, cadences, rémunérations), qui peut imposer sa loi du chantage. Voilà pourquoi lorsqu'un exécutif est passif et timide devant le Capital en cas de crise, de nombreuses lois fleurissent à l'encontre des travailleurs. Par exemple, on baisse les salaires nominaux ou bien on écrit des lois de flexibilisation de l'emploi pour permettre aux patrons de licencier du personnel rapidement et sans indemnité, comme on jette un yahourt à la poubelle. D'autres pays comme la Grande-Bretagne de Thatcher se sont servis des crises pour porter atteinte au droit de grève, à l'activité syndicale.
  
Un écran de fumée pour voiler une cassure sociale.

  En France, en avril 2013, dans le mutisme affligeant des médias et dans un passage en force presque coutumier, le parlement de "gauche" a voté un texte qui va humilier pour longtemps la classe travailleuse et qui montre bien que l'exécutif affilié PS penche incontestablement plus du côté du patronat et du Medef que de celui de la classe majoritaire salariée. Depuis plusieurs mois, la presse innonde les yeux et les oreilles de faits divers, d'échauffourées, de débats houleux et creux à propos du mariage homosexuel. Au même moment, la loi du mariage pour tous passe comme une lettre à la poste en Nouvelle-Zélande, début 2013. Dans ce pays, pas la moindre contestation, du moins pas autant qu'en Hexagone. Tout ce tapage avait en fait pour fonction de voiler une casse monumentale du Code du Travail français, à l'instar de l'UMP qui voulait instaurer en fusionnant tous les contrats de travail en contrat unique d'embauche.
  La "nouvelle" majorité socialiste a d'entrée étouffé tout débat parlementaire visant cet objectif de modification du code du Travail. Il s'agit de l'ANI, l'Accord National Interprofessionnel. Passé en force en avril, il est présenté comme un projet de "sécurisation de l'emploi" voué à garantir le salarié du licenciement et au maintien de l'emploi. On dirait un slogan de publicité, tel Monsanto préconisait l'usage toxique et dangereux du Roundup, ou bien une usine délocalisée qui met des centaines de gens sur le trottoir est un "Plan Social"... En fait, l'ANI est un accord qui permet de flexibiliser le traditionnel CDI en plaçant l'employé à la merci d'éventuels chantages de la part de l'employeur, qui permet à ce dernier de modifier les clauses fondamentales du contrat en cas de difficulté dans l'entreprise(salaire, volume horaire, procédure de licenciement, montant des indemnités). Il a d'abord été rejeté par les syndicats CGT, FO, SUD et FSU représentant la majorité des salariés du privé lorsque le gouvernement parlait d'un texte "historique" et lui refusant tout amendement. Approuvé par la CFDT (un syndicat peu reconnu pour ses visées révolutionnaires...) et le Medef, cela ressemble plus à une loi pour cajoler l'employeur, qui prend du pouvoir, que l'employé ou futur chômeur, englué dans une crise désormais permanente. C'est un coup de force sur le fond politique car un Parlement n'est pas tenu de voter dans l'empressement un texte issu d'accords entre patronat et syndicats. Si cet accord est issu du Medef ou de quelconque autre syndicat patronal libéral, alors il devrait être déclaré nul et non avenu. En effet, dans la Constitution de 1958, nous pouvons lire à l'article 34 que "la loi détermine les principes fondamentaux du droit du travail, du droit syndical et de la sécurité sociale". Donc, le législateur qui est le seul compétent pour statuer sur le droit du travail, le droit syndical et les questions relatives à la sécurité sociale, devrait déclarer cet accord anticonstitutionnel et par conséquent, illégal. Laurence Parisot, cheftaine sanguinaire et hystérique du Medef, n'aurait pas pu espérer mieux de la part de Nicolas Sarkozy il y a deux ans. La nouvelle majorité présidentielle qui s'est faite élire sur le solennel serment d'apporter le changement comme un ivrogne promet d'arrêter de boire, donne donc encore un caractère arbitraire au régime politique de la France. Autrefois parlementaire à l'heure du Gaullisme et des démocraties sociales, le régime est devenu présidentiel à l'heure sombre du Sarkozysme et de la République vulgairement vendue aux marchands. Le Parti Socialiste, qui depuis François Mitterrand (un des artisans de la mort de la SFIO) a toujours davantage libéralisé l'économie que le RPR puis l'UMP, se montre donc encore plus néolibéral qu'une UMP aux multiples tendances conservatrices, libérales et réactionnaires.

  La nouvelle a provoqué quelques remous sur la Toile, mais peu de vagues dans l'océan de propagande médiatique. J'entends dire qu'Hollande a signé la mort du CDI. Que le salarié est dépossédé de ses droits. Le droit du travail français fait partie d'un socle juridictionnel hérité des luttes sociales du passé, prisme à double facettes d'un modèle social et syndical bien caractéristique de la France n'existant nulle part ailleurs. La loi de transposition de l'Accord National Interprofessionnel ou ANI, ne supprime pas le Contrat à Durée Indéterminée en tant que tel. Mais il prévoit une flexibilisation du travail à l'intérieur même du contrat de type CDI, c'est-à-dire des procédures de licenciement facilitées pour les petites et moyennes entreprises en difficulté. Les plans "sociaux" seraient facilités et met en place un départ sans aucune indemnités. Le gouvernement de VRP actuel fait la publicité d'un accord pour "sécuriser l'emploi". Il faudrait rappeler aux marchands affublés en ministres républicains et aux parlementaires moutonneux qu'une entreprise a pour fonction première de maximiser son profit sur un marché concurrentiel parfois saturé, en utilisant et optimisant au maximum les facteurs de son environnement (travail, capital, investissements). Le Medef n'est pas un bisounours dont le leitmotiv est le bonheur des gens. Il en résulte facilement que donner la compétence à une entreprise de contracter sa masse salariale tout en exploitant la ressource Travail, crée un terrain propice à l'impitoyable loi de la jungle dressée par des fauves jamais rassasiés, non une "sécurisation de l'emploi" qui "inversera la courbe du chômage fin 2013".
  
  La petite dictature de l'idéologie dominante qui fabrique l'opinion publique et rétrécit l'esprit critique se plaint des méfaits d'une crise comme s'il n'existait aucun autre remède que l'Austérité et l'état de récession permanente. On nous exorte de se serrer la ceinture, de céder au chantage du Medef ou de consentir bonnement au supplice de l'oppression des dirigeants capitalistes, sous prétexte qu'il n'y a plus d'argent. La France n'a pas un petit milliard à donner aux démunis et aux services sociaux, mais elle donne par exemple 2,5 milliards d'euros à la banque toxique Dexia le 24 décembre 2012. Joyeux Noël, braves contribuables. La France pourrait, comme elle l'a fait dans le passé, tout simplement ramener sa dette publique de 90% du PIB à 50% ou 60% comme cela était le cas avant la crise de 2008 (Louis XIV répudia la dette engrengée par Nicolas Fouquet en 1661, les révoutionnaires de la Terreur répudièrent la dette de la Monarchie Absolue, la France a effacé les dettes de guerre dues aux Etats-Unis après la Libération de 1945). Elle pourrait taper du poing sur la table, nationaliser les entreprises publiques, le secteur bancaire pour la sécurité des citoyens, répudier la partie odieuse de la dette publique (anciennement privée) et intervenir massivement dans les investissements publics afin de relancer la demande, la consommation, et in fine, l'emploi. La logique monétariste de la rigueur budgétaire suivie par les adeptes de l'école de Chicago (Milton Friedman) et les Thatchériens a toujours prouvé ses méfaits au Chili, en Grande-Bretagne et dans les pays du Tiers-Monde en Afrique ou en Asie. A contrario, des politiques keynésiennes de relance alliées à une économie sociale en rupture avec le productivisme pourraient être mises en oeuvre, à l'instar des politiques sociales bolivariennes d'Amérique du Sud. Et seul un Etat est légitime pour le faire car, hormis les traités communautaires (qu'il faut modifier car l'UE impose sa politique économique aux Etats membres, cela devrait être l'inverse), l'Etat est l'autorité juridique supprême dans la hiérarchie des normes. Ce n'est pas à une multinationale, une agence de notation, une banque ou un syndicat du patronat d'imposer sa loi utilitariste à un Etat-Nation et nul ne peut le déclarer en faillite.

  A l'heure où la récession (volontaire) fragilise des milliers de salarié(e)s, au lieu de venir en aide à la population, le gouvernement s'agenouille au pied des syndicats patronaux et se met à disposition des prédateurs impériaux et de leurs appétits d'ogres, à la merci des chiens, des loups et des rapaces à nos trousses. Il y a fort à parier que cet ANI ne soit que la triste suite de la mise aux enchères de la France à la table d'HSBC, de Goldman Sachs, des multinationales au chiffre d'affaire annuel supérieur au PIB de pays riches comme la Norvège (25ème PIB mondial), l'Argentine (27ème), l'Afrique du Sud (29ème), les Emirats Arabes Unis (30ème), le Danemark (31ème), Singapour (37ème), le Portugal (43ème) ou la Nouvelle-Zélande (53ème). La France manifeste pour pouvoir se marrier, mais elle ferme les yeux sur des prétendus "socialistes" l'empêcheront à terme d'obtenir un emploi décent. Triste époque pour le socialisme.

Samuel Moleaud,
6 juin 2013,
http://sam-articles.over-blog.com


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28 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 6 juin 2013 10:01

    Excellent article.


    Ce que vous prônez ne pourra être fait par le PS , seul un vrai parti de gauche se lancera dans cette politique mais l’incertitude est la capacité de Français à comprendre les enjeux et de voter pour la France et non pour leur intérêt personnel.

    Le quinquennat de Hollande est espérons le une transition vers un résultat d’élections en 2017 plus social.
    J’ai une forte inquiétude quand à la montée de l’extrême droite 

    Philippe 

    • Robert GIL ROBERT GIL 6 juin 2013 11:20

      Loi après loi, force est de constater que le gouvernement Hollande-Ayrault a été fidèle et attentionné… aux desideratas du patronat. Dernierement, la loi sur l’organisation des entreprises privées régulant les rémunérations abusives des patrons et instaurant la représentation salariale ne verra donc jamais le jour. Parce qu’il a «  choisi d’agir dans le dialogue  » avec les présidents du Medef et de l’Afep (association qui regroupe les sociétés du CAC 40), Moscovici a proposé de miser sur «  l’autorégulation exigeante  ». De promesses trahies en promesses trahies, ce gouvernement choisit son camp  : celui des patrons  !

      Voir : ENTRE LE PATRONAT ET LE GOUVERNEMENT, TOUT VA BIEN !


      • Dzan 7 juin 2013 10:38

        @Robert Gil
        Ne pas oublier « avec l’aide de certains syndicats, qui ont mis à terre 100 ans de conquètes sociales. »


      • arnaud754 6 juin 2013 15:30

         Votre article est plein d’inepties ! Ce n’est pas d’antilibéralisme que nous avons besoin, c’est de davantage de libéralisme ! Vous voulez quoi que tous les patrons qui créent de la richesse se barrent à l’étranger ? les ressources fiscales, elles viennent d’ou ? Des chômeurs au RSA ? Ou des patrons ?

        « par exemple, l’idée que le chômage viendrait de ceux qui refusent de travailler. » Oui beaucoup de chômeurs (pas tous) ne veulent pas travailler en France et passent leur temps au PMU ou alors n’ont aucune mobilité géographique..., je le constate chaque jour de mes propres yeux, mon cousin germain en premier ! Pourquoi les chantiers dans le bâtiments sont-ils plein de Polonais et de Portugais si selon vous les Français veulent travailler ? La France est un pays de fainéants, ils bossent 35 heures par semaine et trouvent en plus le moyen de se plaindre quand les trois quarts de la planète travaillent le double....Franchement je trouve le comportement des français d’une indécence...Ils ne sont même pas conscient de leur chance...

        « Elle donne des milliards à tout-va pour recapitaliser les titres toxiques des banques privées ». Vous auriez fait quoi vous, Vous auriez laissé les banques d’affaires s’écrouler ? Vous ne les auriez pas renfloué ? Comme en 29 ? Vous auriez eu 30 % de chômage comme dans les années 30 et une montée des fasciste d’extrême-droite, non merci...

        soyez un peu pragmatique, il faut d’une part libéraliser le marché du travail (augmenter le temps de travail, pouvoir plus facilement embaucher et licencier) pour augmenter. D’autre part baisser les charges sociales, du coup nos produits à l’exportation seront moins chers à l’exportation et augmenter notre compétitivité, ensuite nous aurons une croissance supérieure et nous pourrons embaucher, c’est élémentaire. Les entrepreneurs et les patrons qui je vous le rappelle en passant créent l’emploi, ne peuvent pas embaucher en l’état actuel des choses. De plus les dépenses publiques ne sont même pas orientées vers des investissement productifs mais uniquement vers l’entretien d’une bureaucratie parasitaire dans un simple soucis électoraliste !


        • arnaud754 6 juin 2013 15:35

           Votre article est plein d’inepties ! Ce n’est pas d’antilibéralisme que nous avons besoin, c’est de davantage de libéralisme ! Vous voulez quoi que tous les patrons qui créent de la richesse se barrent à l’étranger ? les ressources fiscales, elles viennent d’ou ? Des chômeurs au RSA ? Ou des patrons ?

          « par exemple, l’idée que le chômage viendrait de ceux qui refusent de travailler. » Oui beaucoup de chômeurs (pas tous) ne veulent pas travailler en France et passent leur temps au PMU ou alors n’ont aucune mobilité géographique..., je le constate chaque jour de mes propres yeux, mon cousin germain en premier ! Pourquoi les chantiers dans le bâtiments sont-ils plein de Polonais et de Portugais si selon vous les Français veulent travailler ? La France est un pays de fainéants, ils bossent 35 heures par semaine et trouvent en plus le moyen de se plaindre quand les trois quarts de la planète travaillent le double....Franchement je trouve le comportement des français d’une indécence...Ils ne sont même pas conscient de leur chance...

          « Elle donne des milliards à tout-va pour recapitaliser les titres toxiques des banques privées ». Vous auriez fait quoi vous, Vous auriez laissé les banques d’affaires s’écrouler ? Vous ne les auriez pas renfloué ? Comme en 29 ? Vous auriez eu 30 % de chômage comme dans les années 30 et une montée des fasciste d’extrême-droite, non merci...

          Soyez un peu pragmatique, il faut d’une part libéraliser le marché du travail (augmenter le temps de travail, pouvoir plus facilement embaucher et licencier). D’autre part baisser les charges sociales, du coup nos produits seront moins chers à l’exportation et nous augmenterons notre compétitivité, ensuite nous aurons une croissance supérieure et nous pourrons embaucher, c’est élémentaire. Les entrepreneurs et les patrons qui je vous le rappelle en passant créent l’emploi, ne peuvent pas embaucher en l’état actuel des choses. De plus les dépenses publiques ne sont même pas orientées vers des investissement productifs mais uniquement vers l’entretien d’une bureaucratie parasitaire dans un simple soucis électoraliste !

          • foufouille foufouille 6 juin 2013 16:20

            va bosser pour 5€/h
            merde esclavagiste
            un chinois coutes 300€ en chine


          • Peretz1 Peretz1 6 juin 2013 15:57

            Arnaud 754. Voilà la réflexion classique des néolibéraux. "Les entrepreneurs et les patrons qui je vous le rappelle en passant créent l’emploi, ne peuvent pas embaucher en l’état actuel des choses.«  Voilà quelqu’un qui reprend dans toute sa splendeur le dogme ultra libéral du patronat, repris par les politiques depuis des décennies qui fait semblant de croire que ce sont les patrons qui sont seuls responsables de la création d’emploi. Faux, une entreprise ne crée pas d’emploi, elle embauche !!! La création d’emploi vient de ceux qui achètent les produits matériels et spirituels qui sont mis à sa disposition pour faire tourner la machine. Autrement dit, la population et son pouvoir d’achat. Celui-ci- est en berne. Ceci explique cela C’est pourquoi tous les gouvernements n’arrêtent pas de donner des avantages, des aides aux entreprises, et voilà pourquoi ça ne marche pas et ça ne marchera jamais. Si voulez comprendre la véritable logique de l’économie : »En finir avec les crises et le chômage" En numérique chez : edilivre.com. Samuel Moleaud est dans le vrai. Arnaud n’a rien compris, mais on ne peut lui en vouloir, c’est une victime de la propagande qui anéantit la raison de la plupart de nos contemporains. Lire Keynes devrait lui ouvrir les yeux. Mais ça sera difficile...


            • arnaud754 6 juin 2013 16:41
              Foufouille, oui il faut supprimer les entraves, et donc supprimer le salaire minimum, ils l’ont fait en Allemagne, ce pays se porte mieux que la France... regardez leur industrie, le jour ou vous comprendrez que ce sont l’irresponsabilité des syndicats (à part peut-être la cfdt qui sait être responsable de temps en temps) qui nous fait perdre des emplois industriels, dernier exemple en date les pneus googdyear....je ne dis pas qu’il ne faut pas de syndicats, mais qu’ils soient responsables comme en Allemagne ou en Angleterre et non dans l’opposition systématique aux réformes, les syndicats français sont absolument réactionnaires !

              Quelle condescendance gauchisante peterz1 :« vous êtes de droite, vous n’avez rien compris, nous on a compris, lisez ça.... »

              Des aides aux entreprises mais vous rigolez ? regardez les taux ahurissants d’imposition, comment voulez-vous que les patrons aient envie de créer de l’emploi avec des taux pareils ???? vous trouvez normal la taxe que hollande a voulu imposer ? 75% ? en gros vous innovez, vous créez de la valeur ajouté et c’est comme ça qu’on vous remercie.....

              Moi je vous conseille « la route de la servitude » de Hayek, votre théorie économique plus ou moins keynésienne engendrera une hausse des déficit publics, baisse des investissements,de l’inflation !!! c’est ça que vous voulez ???? ça vous rappelle rien les brouettes de billets en Allemagne de Weimar ?

              • foufouille foufouille 6 juin 2013 16:43

                ils l’ont fait en Allemagne, ce pays se porte mieux que la France...

                ben vas y remplacer les roumains a 3.45/h, les retraités a 2€, les hartzis a un €
                mais toute ta vie
                et vends ton cul, c’est une offre d’emploi


              • HugoS HugoS 6 juin 2013 22:07

                @arnaud754 :
                Les donneurs de leçons devraient toujours s’appliquer les principes qu’ils inculquent.
                Les Français doivent baisser leurs salaires en dessous du SMIC ?
                Très bien, après vous mon bon monsieur.
                Ah et au fait pendant ce temps la dans ce pays qui va si bien.
                http://www.ftd.de/politik/europa/:kolumne-thomas-fricke-vive-la-resistance/70121028.html


              • arnaud754 6 juin 2013 16:48

                déjà, je ne vois pas à quoi sert la vulgarité, on imagine l’état de la liberté d’expression si des gens comme vous et le populiste Mélanchon prenez le pouvoir.... Il faut savoir ce qu’on veut, l’économie est globalisée, il y’a la Chine, lnde, le Brésil.... Soit on perd tous nos emplois et on est tous au chômage, soit on s’adapte à la mondialisation !


                • foufouille foufouille 6 juin 2013 17:35

                  tu vis avec 500€ ou pas ?
                  quand c’est pour les autres, c’est facile
                  en allemagne la prostitution est une offre d’emploi. donc vendre ton cul a fredo, un travail
                  il prefrera ta bite dans son cul .....


                  • arnaud754 6 juin 2013 18:28

                    Non je ne vis pas avec 500 euros, pourquoi ? je te dis c’est pas en augmentant le smic à 1800 euros que tu régleras le problème, faut être réaliste....les entreprises n’embaucheront plus, les sociétés et les firmes iront s’installer au maghreb ou en Chine, l’inflation sera à deux chiffres Sinon non je ne gagne pas 500 euros par moi pour la simple et bonne raison que j’ai entrepris, je me suis bougé, j’ai crée ma petite entreprise et en plus je donne de l’emplois, si le code du travail était moins rigide, je pourrais en prendre un quatrième voir un cinquième, ainsi sortir deux personne de l’inactivité.....Je considère que l’état n’a pas à me taxer comme il le fait pour payer des chômeurs et des improductifs, il faut encourager le travail, valoriser l’effort, que le travail et la réussite personnelle paient d’une part pour des raisons morales évidentes, d’autre part pour être efficient et compétitif sur le plan économique.


                    • arnaud754 6 juin 2013 18:35

                      foufouille, les points de compétitivité et la croissance, tu vas les chercher en distribuant 2500 euros à tout le monde, et des allocs à tout le monde ?


                      • foufouille foufouille 6 juin 2013 18:41

                        donc les 500€ pour les etrangers, c’est pour les autres, pas pour toi
                        un bon esclavagiste
                        augmenter les salaires permet d’augmenter la consommation
                        pour la competitivite, tu as soit :
                        - ouvrir des camps de travail
                        - devaluer ta monnaie en sortant de l’euro
                        - baisser les salaires en baissant tous les prix de force


                        • arnaud754 6 juin 2013 18:50

                          Ben qu’ils innovent, qu’ils créent leur boite et des emplois, et ils gagneront davantage, la vie c’est dur, c’est comme ça. Augmenter les salaires ? moins d’emploi, plus d’inflation comme les hausses des salaires se répercuteront sur les prix, on vend moins... dissuasion pour les entrepreneurs d’embaucher, donc plus de chômage, c’est un cercle vicieux, vos théorie relèvent de l’idéologie mais en rien d’un pragmatisme économique, l’économie de la relance payante électoralement j’en conviens s’est toujours soldée par des échecs, regardez en 81, la catastrophe avec Mitterand (en plus à cette époque les économies étaient bien moins interconnectées), regardez l’état de la balance commerciale de la France.....


                          • foufouille foufouille 6 juin 2013 20:44

                            ben, rouvres auschwitz
                            cela ira tres bien avec ta sale mentalité libertaryenne


                            • lionel 7 juin 2013 10:30

                              Excellent commentaire Foufouille et qui n’a rien d’outrancier... Les camps de travail, les Chaebols Coréens, les citoyens endettés incapable de rembourser en camp ou avec un bracelet électronique, voilà la finalité des oligarques. 


                            • arnaud754 6 juin 2013 21:00

                              foufouille t’es con ou tu le fais exprès ? dans national-socialisme, il y’a socialisme je te rappelle, moi je défens la liberté individuelle et d’entreprendre, pourquoi tu fais des jeux de mot douteux, libertarisme et nazisme n’ont rien à voir. Il faut que te cultives un peu mon ami


                              • HugoS HugoS 6 juin 2013 22:15

                                Ouais et dans RPC, y’a Republique Populaire de Chine.
                                Vous avouerez qu’en effet, le pouvoir populaire y’est IMMENSE.
                                D’ailleurs, si vous tenez tant à faire le malin à comparer le socialisme au nazisme, citez moi une seule mesure prise par Hitler de progrès social ?


                              • HugoS HugoS 6 juin 2013 22:36

                                @GaucheNormale :
                                Libéraux... libéraux que de nom au final.
                                A force de faire des recherches sur le libéralisme, en tout cas tel que l’entendait Friedman, je me suis rendu compte, que lui aussi admettait qu’il y’avait un besoin d’interventionnisme.
                                http://www.eclaireco.org/ImpotNegatif
                                Bizarrement cette partie la est moins mise en avant que « VOUS ETES ESCLAVES DE L’ETAT !! RESPECTEZ UNIQUEMENT LES DIVINITES ACTIONNAIRES ENTREPRENEURS ».


                              • arnaud754 6 juin 2013 21:03

                                et la liberté individuelle, ce n’est pas être taxé et travailler pour d’autres qui ne veulent pas se bouger, justement c’est ça l’esclavage, on te prend sur ton travail pour faire travailler d’autres, c’est le socialisme, ça va à l’encontre des libertés fondamentales.


                                • arnaud754 6 juin 2013 21:16

                                  Si je crée de l’emploi, pourquoi l’état m’oblige à donner un salaire minimum ? C’est pas la liberté ça, et si je suis patron, je n’oblige personne à travailler pour moi, libre au travailleur d’accepter ou de refuser mon offre, si je paye pas assez en comparaison à un concurrent, le travailleur ira voir ailleurs... c’est le marché, la loi de la concurrence, le salaire se fixe ainsi... pourquoi un état devrait-il le fixer...


                                  • foufouille foufouille 6 juin 2013 23:12

                                    c’est sur, a 500€ on peut vivre avec un mois
                                    le bon facho libertaryen


                                    • arnaud754 6 juin 2013 23:22

                                      Hugo à la base je répondais à une provocation par une autre provocation, à un internaute qui comparait le nazisme au libertarisme, ce qui n’est pas très malin vous en conviendrez « mentalité libertaryenne ». Sinon le fascisme et le communisme ont en commun le poids de l’état et la violence : interventionnisme économique fort, négation des libertés individuelles, volonté de créer un homme nouveau, propagande, idéologie officielle, répression...Seul le libéralisme économique permet le progrès social, le communisme et le fascisme l’ont jamais permis, 


                                      • HugoS HugoS 6 juin 2013 23:39

                                        Seul le libéralisme économique permet le progrès social
                                        ... alors que de l’autre coté, vous dites qu’il faut être plus compétitif, baisser les salaires, augmenter le temps de travail ?
                                        Donc l’inverse d’un progrès social au final.
                                        Ou alors vous n’en avez pas la même définition que moi.
                                        Le social-libéralisme a toujours eu autant de sens à mes yeux qu’aurait pu avoir, mettons, une association nommé « les misanthropes amicaux ».
                                        Il y’a un paradoxe qui me semble évident.
                                        Alors que pourtant Friedman était prêt a admettre qu’il y’avait besoin d’une mesure sociale de rééquilibre des salaires, donnée... par l’Etat.
                                        Mais la encore, ceux qui se nomment libéraux sont étrangement frappés d’amnésie quand il s’agit de l’impot negatif.
                                        Je parlais de la Chine plus haut, cependant je doute que vos mots sur le Communisme soit aussi dur avec eux.
                                        Et pourtant il s’agit d’un Pays qui, pour être cru, se torche l’anus avec les Droits de l’Homme.
                                        Et qui est « libéral » économiquement parlant.
                                        Donc le « libéralisme » tel qu’on l’entend aujourd’hui peut très bien se passer des Droits de l’Homme.


                                      • arnaud754 6 juin 2013 23:57

                                        Oui mais le libéralisme en Chine permet progressivement de sortir les gens de la misère despuis l’ouverture de Deng Xiaping, la classe moyenne Chinoise progresse de manière exponentielle, ensuite vous verrez le système politique chinois va devenir intenable et le pouvoir politique également va se libéraliser et permettre la liberté d’expression. effectivement j’aurais du dire plutôt :« a permis » pour les société occidentales, la croissance économique a permis le développement....Aujourd’hui en revanche, il y’a un rééquilibrage au niveau mondial avec la concurence, un effet de vase communicant, les pays occidentaux doivent accepter dans un premier temps de perdre un peu leur acquis sociaux si l’on souhaite être compétitif et retrouver de la croissance, et une fois la croissance retrouvée peut être on pourra reparler du progrès social, pour avoir du progrès social il faut de la prospérité


                                        Ps : Stiglitz raconte n’importe quoi

                                        • HugoS HugoS 7 juin 2013 00:45

                                          La part de la masse salariale dans le PIB n’a cessé de baisser entre 1994 et 2008. 468 millions de Chinois vivent encore à moins de 2 Dollars par Jour.
                                          A coté en effet il y’a 300 millions de Chinois censés être en Classe Moyenne.
                                          Et si on regarde de plus près, la quasi totalité de ces Chinois Moyens sont des « col blancs ».
                                          On parle beaucoup de la consommation grimpante des Chinois. Hors, elle ne concerne finalement qu’une infime partie de la population.
                                          La consommation des ménages représente uniquement 27% de l’économie Chinoise, dépendante uniquement des investissements et d’une dette que le gouvernement maquille a toutes les sauces.
                                          Maintenant croire que le libéralisme économique fera sauter le verrou politique me parait un peu Naïf.
                                          J’ai plutôt tendance à croire que l’économie de la Chine dépend de ce verrou politique.
                                          Car beaucoup de Multinationales se sont installés en Chine non pas pour relever leur niveau de salaires, mais pour profiter de ces 468 millions de Chinois exploitables à volonté.
                                          Si le Gouvernement Chinois ne menace plus ces travailleurs et les laisse faire grève, alors Nike et cie, délocaliseront de nouveau, l’économie Chinoise plongera puisque dépendante des investissements étrangers, et vous aurez compris le reste de la chanson.
                                          De plus la Chine a bien d’autres moyens pour maintenir la cohésion nationale que celui de l’économie, surtout quand on voit que leur budget militaire a augmenté de façon spectaculaire ces 10 dernières années, bien plus que nul autre pays...

                                          Quand a perdre ses acquis sociaux pour « retrouver la croissance », mhmm...
                                          Réduire le temps de travail, c’est réduire le temps qu’aura un individu à consommer.
                                          Réduire les salaires, c’est réduire la consommation tout court.
                                          Donc au final, vous aurez des entreprises qui engageront sans culpabilité pour produire des services ou bien que plus personne pourra acheter.
                                          L’économie prospère passe par la justice sociale.
                                          A vrai dire, c’est la base du « cercle vertueux » en Macro Economie.

                                          Stiglitz raconte n’importe quoi ?
                                          Prouvez le.

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