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Retour à la croissance par la loi - Vérité

M. Montebourg annonce une politique de croissance par la loi.

Beaucoup le contestent. On parle de plan quinquennal. On évoque la loi qui va provoquer la pluie pour augmenter les récoltes. On pense au Général de Gaulle : la croissance ! La croissance ! La croissance !

Pourtant le Général n'aurait certainement pas critiqué cette politique pour ces motifs. Ses grandes déclarations, celles de ses ministres, en particulier Giscard, son grand projet d'industries agro-alimentaires, les commissions des modernisation du Plan, les lois de finances, toute sa politique était une politique de croissance par la volonté générale. Et les faits suivaient les paroles !

La croissance par la loi n'est pas si récente. Périclés la pratiquait déjà (Cf. http://www.fenetreeurope.com/php/page.php?section=chroniques&id=1124). Le réseau des canaux, des chemins de fer, des autoroutes routiers, des autoroutes de l'information... toutes ces grandes volontés générales, là où elles se sont manifestées, se sont insérées dans le cadre de politiques de croissance par la loi.

A l'opposé, dans le monde global où nous sommes, la politique de croissance par le pouvoir d'achat ne peut plus fonctionner. Quand on augmente le pouvoir d'achat dans une économie ouverte comme la notre, on augmente les importations, généralement plus que la production intérieure quand on n'est pas compétitif.

Il faut avant tout une économie compétitive, certes. Une économie qui reconnaît, rémunère et protège l'invention et la création. Encore ne faut-il pas ruiner les mots.

La meilleure manière de devenir compétitif n'est pas pas non plus de baisser le pouvoir d'achat pour s'aligner sur la Chine. La meilleure manière d'être compétitif, c'est d'avoir des produits avec des performances d'avant-garde (voir le Manifeste Ciel et Terre dans lequel JJSS forge le concept de compétitivité). C'est d'être leader !

La directive, la loi, les standards de l'UE tracent les chemins de l'avenir, de la compétitivité et de la croissance. Encore faudrait-il les appliquer et avec intelligence. Or le taux de conformité des mesures d'application et la convergence des économies nationales sont particulièrement bas.

La grande directive sur la sécurité générale des produits a exigé des produits européens des qualités d'exception, en matière de sécurité, qui ont fait leur renommée internationale et ont tiré la croissance pendant deux décennies. Mais l'avantage de ces directives dans une économie ouverte n'est pas éternel. La croissance suppose un renouvellement continu.

La directive sur les services est, comme l'a souvent répété le Commissaire Barnier, porteuse de 2,8 % de croissance par an pour les 10 années à venir. On ne l'applique pas. D'elle pourtant dépendent 9 emplois sur 10.

La directive sur les économies d'énergie doit révolutionner la construction mondiale. Une maison zéro énergie sera pratiquement, avec les technologies actuelles mises en oeuvre correctement, toujours plus compétitive qu'une maison 100% énergie. On vient de le découvrir hier. Va t'on réellement appliquer la directive et son cap 2020 ? En tous les cas on a déjà perdu 5 ans et il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Dans toute économie en croissance, la loi est et reste, comme elle l'a toujours été, la demande principale.

Economie libérale ! taratata.... L'économie est extrêmement régulée.

Il faut certes diminuer tout le fardeau administratif inutile. Il faut améliorer la qualité des règles et leur application. Mais la société moderne demande encore plus de régulations pour se développer. Le besoin de règlementation n'a jamais été aussi fort.

Les lois ont formé une part majeure de la croissance d'hier ; elles sont pour l'essentiel responsables de la non croissance d'aujourd'hui. D'elles dépend la croissance de demain.

Sur ce point, M. Montebourg a raison.


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26 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 3 juillet 2014 14:42

    La croissance.. ?
    Il y a sur production de produits mais les ventes ne suivent pas (ou plus)...faute de moyen les gens n’achètent plus comme il y a encore 10 ou 15 ans...Le libéralisme sans l’argent ne sert à rien...la preuve..Saturation du modèle de mondialisation voulu par les USA...Il n’y aura pas de sortie par le haut.. !


    • xmen-classe4 xmen-classe4 3 juillet 2014 16:26

      La théorie du travail... ça me dit quelque chose mais à choisir autant faire l’apiculteur.


      • millesime 3 juillet 2014 18:56

        La croissance ...ne vous faites pas trop d’illusion quant à son retour : lisez plutôt
        http://millesime57.canalblog.com


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 juillet 2014 19:04


          Faire parler les morts devient l’ultime argument des europathes, pour cacher leurs
          responsabilités dans la situation désastreuse actuelle. Comme la question politique centrale aujourd’hui, c’est la souveraineté, faisons parler De Gaulle..., en faisant croire qu’on pourrait faire pareil !

          De Gaulle dirigeait un pays indépendant et souverain, dans lequel le Gouvernement pouvait faire des lois et mener des politique intérieures nationales, dans l’intérêt général ...
          Voici l’état des fondamentaux économiques à la fin de son mandat.

          Montebourg est Ministre des courants d’air, dans un Gouvernement marionnette qui ne fait plus 80% des lois, (sauf le mariage pour tous et les sacs plastiques), qui ne gère plus sa monnaie, ni ses frontières, ni le contrôle des capitaux, des services, des hommes et des marchandises, ni rien du tout d’important.

          Dans un pays où les Commissaires européens qui négocient à l’ OMC, ont décidé que l’industrie française devait disparaître, voici le brillant résultat de 40 ans d’Union européenne dans le domaine industriel.

          L’euro est trop fort pour la compétitivité des entreprises françaises.

          Non seulement Montebourg ne peut plus faire de Plan ou des lois d’intérêt général, mais plus simplement il ne peut plus faire des politiques intérieures nationales. C’est Viviane Reding qui est venue l’expliquer aux Députés.

          Montebourg, comme tous les Ministres des Gouvernements des 28 pays, est prié d’appliquer les GOPé, publiées début Juin par Bruxelles :
          * Fin des CDI et début de la fin du SMIC
          * Gel des retraites et des pensions.
          * Baisse massive des remboursements de la sécu
          * Privatisations
          * dégressivité des indemnités chômage etc etc etc etc.

          Devant le désastre de 1 100 chômeurs de plus par JOUR, et le désastre à venir,
          Montebourg et l’auteur demandent-ils la sortie urgente de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN ? Pas du tout !


          • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 4 juillet 2014 12:18

            Retour à la croissance par la loi - Bonne gouvernance - Art du possible

            Les commentaires de Fifi Brind_acier sont précis, étayés et ne manquent pas de pertinence. 

            Toutefois, le monde a changé depuis l’époque du Général. Si les principes d’une bonne gouvernance sont restés les mêmes, la construction européenne s’est poursuivie, le mur de Berlin est tombé, les conditions de l’exercice du pouvoir ont profondément évolué.

            Le poids économique relatif de la France a sensiblement diminué. Le monde est devenu global. Elle fait partie de la zone euro. Les grands caps économiques sont définis de concert par les 28 à Bruxelles. 

            Ces grands caps exercent une forte influence sur tous les marchés mondiaux. Ils créent des opportunités considérables pour la France, qui prend une part importante dans leur définition et qui sont le plus souvent conforme à ses intérêts.

            Gouverner, ce n’est ni l’art de l’idéal, ni l’art de l’absolu. C’est l’art du possible et du relatif. Le monde a changé et la France n’y peut rien. Ne pas rembourser ses dettes, fermer ses frontières, restaurer sa pleine et entière souveraineté n’est pas un choix acceptable. Ses gouvernements successifs n’ont pas vu d’autres routes que celle de l’Union européenne, pour lui permettre de faire entendre sa voix, développer son économie et ses exportations. 

            C’est dans ces conditions que le gouvernement de la France peut décider et agir. L’Union européenne définit les grandes orientations et les grandes directives. Il appartient à chaque Etat membre de les mettre en oeuvre de la manière la plus efficiente. 

            En France, l’essentiel des directives est transposé et mis en oeuvre par les lois. Toutes les études qui ont été menées démontrent que la manière dont ces lois sont définies et implémentées exerce une influence déterminante sur la croissance nationale. C’est le sens de l’histoire. C’est en suivant cette route avec plus de rigueur, de rapidité et de créativité qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent que la France gagnera.

          • kalachnikov lermontov 5 juillet 2014 02:11

            Vos réponses en revanche sont vagues, pas du tout étayées et carrément effrontées.

            Mais trêve de balivernes. Vous dites :

            " L’Union européenne définit les grandes orientations et les grandes directives. Il appartient à chaque Etat membre de les mettre en oeuvre de la manière la plus efficiente.« 

             Ce que vous exprimez là clairement, c’est que la France est le sujet de l’Ue, qu’elle ne définit aucune orientation mais obéit ; elle se contente de mettre en oeuvre les décisions bruxelloises.
            Autrement dit, n’ayant aucun pouvoir de décision, ne faisant qu’obéir, elle n’a plus de souveraineté. Elle n’est plus libre, elle a un maître ; la France est un laquais, un domestique.
            Est-ce bien ce que vous venez de dire ?

             »La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants [...] Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’attribuer l’exercice [de la souveraineté]« [Constitution 58, art. 3]

            On ne peut de même l’aliéner et autrement dit, toute décision de l’Ue concernant la France est illégitime, anticonstitutionnelle, qu’elle soit bonne ou mauvaise.


             »Le Président de la République veille au respect de la Constitution. [...]
            Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités.« [id, art. 5]
            Respect des traités, y compris ceux concernant cette cochonnerie d’Ue, mais à la condition expresse, comme il est indiqué, que ces traités soient constitutionnels, autrement dit qu’ils n’altèrent en aucune façon la souveraineté [cf, art. 3]. Le Président de la République ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté.

            Est-ce que je vois juste lorsque je dis que juridiquement, sur le plan constitutionnel, l’Ue est illégale ? Est-ce que je vois juste lorsque je dis que la porte de sortie de l’Ue n’est pas du tout à Bruxelles mais se trouve dans la constitution de 1958, art 16 ?

             »Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des présidents des assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.

            Il en informe la nation par un message.

            Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d’accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet. "
            (mots surlignés en gras de ma main ; la défense de la souveraineté fait partie de cette mission)

            Je vous remercie de me répondre et de façon étayée, etc, autre chose que vos histoires de fatalité, que j’ai qu’à m’y faire et que c’est mieux pour tout le monde.

            Au cas où vous êtes français, je vous fais noter qu’en vertu du contrat social qui lie tous les individus entre eux, vous avez le devoir de défendre et préserver la constitution de 58. Socle de la Fraternité.


          • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 5 juillet 2014 09:44

            Souveraineté, monde global et balivernes

            Merci pour ce très beau morceau de droit constitutionnel. Permettez-moi d’y revenir pour mieux éclairer mon propos.

            Les légistes qui ont créé la théorie de la souveraineté vivaient au XVIe siècle. A cette époque, la théorie visait essentiellement le monarque. A la fin du XVIIIe siècle, au moment où les révolutionnaires l’ont repris pour l’appliquer au peuple, les communications (si l’on excepte le télégraphe de Claude Chappe qui servit beaucoup Napoléon) n’avaient guère changé et gouverner un territoire vaste comme la France, avec de simples chevaux, était problématique. Si l’on excepte la Poste, la mer et quelques grands fleuves, il y avait fort peu de réglementations internationales.

            Le monde d’aujourd’hui a changé. La majorité des réglementations sont devenues internationales. Si votre mobile, votre internet, votre carte bleue et le moteur sophistiqué de votre voiture fonctionnent dans tous les pays européens, c’est grâce à des conventions internationales qui posent les jalons nécessaires à l’édiction de standards détaillés et compatibles.

            Si la France était demeurée souveraine, au sens où Jean Bodin l’entendait, et si elle édictait ses propres réglementations sans s’inquiéter des autres, elle serait littéralement coupée du monde. C’est parce que sa Constitution l’autorise à auto-limiter sa souveraineté par voie de traités internationaux qu’elle est parvenue à prendre la part qui est la sienne dans la construction du monde global d’aujourd’hui.

             Au moment où la Constitution du 4 octobre 1958 a été adoptée, le Traité de Rome était déjà signé. Le GATT, source de l’Organisation Mondiale du Commerce, existait depuis plus de 10 ans déjà. Chaque fois que l’adoption d’un nouveau traité ou d’une nouvelle directive a paru soulever des difficultés, le Conseil Constitutionnel a été saisi, selon les règles posées par cette même Constitution, pour savoir si on pouvait ratifier les nouvelles dispositions internationales ou s’il fallait modifier le texte fondateur de la Ve République.

             Il ne s’agit donc pas de balivernes.

             

            L’article 16 est sans doute un article de souveraineté. Il permet au Président de la République, lorsque des circonstances dramatiques l’exigent, de mettre en parenthèse la légalité ordinaire (dont les traités internationaux) pour décréter par voie de « décision » les mesures qu’il juge bonnes, dans le nouveau cadre supra-légal qu’autorise la Constitution. Toutefois, il faut souhaiter que ces circonstances ne surviennent jamais. Aujourd’hui, la crise est grave mais nous ne sommes pas dans les circonstances visées par ledit article.

            Quant à la transparence, je partage tout à fait votre opinion. Les lois ne sont pas bonnes parce qu’elles sont lois, disait Montesquieu. Elles doivent être lois parce qu’elles sont bonnes.

            Pour qu’une loi soit bonne, il faut que le citoyen la comprenne, qu’il soit conscient de sa nécessité et qu’elle l’habite. De très mauvaises habitudes ont été prises. Beaucoup de lois ne sont pas bonnes. Certaines disent une chose et son contraire, à coup d’exceptions. Beaucoup sont écrites dans un jargon incompréhensible. Énormément nombreuses, mêmes bonnes, sont celles qui demeurent inappliquées.

            Les négociations transatlantiques constituent l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire. Par manque de confiance dans le citoyen, on préfère les négociations dans les couloirs à la transparence sur les grandes raisons qui fondent le projet.

            Ce n’est pas ainsi que l’Europe doit procéder. Rien d’étonnant dans ces conditions que le fossé entre l’UE et ses citoyens se creuse.

            L’Union Européenne a récemment déclaré qu’elle voulait placer les citoyens en son centre. C’est bien ce qu’elle doit faire.



          • 1871-paris 1871-paris 4 juillet 2014 09:57

            Lla moindre poussière de croissance sera vampirisé par les vautours des places boursières qui attendent leur proies avec excitation.


            • rhea 1481971 4 juillet 2014 10:00

              Faut pas rêver, en cout énergétique nous vivons au dessus de nos moyens depuis 1973, à l’époque certains le disaient, ils ont été pris pour des demeurées, aujourd’hui plus d’une génération a vécu dans une illusion de facilité, réinitialiser tout risquerait de remplir les hôpitaux psychiatriques qui sont d’ailleurs actuellement déjà plein. Pour éviter cette conséquence les politiques font de l’hypnose pour faire perdurer l’illusion jusqu’au jour, personne ne sait quand, nous nous retrouverons devant un mur.


              • Hervé Hum Hervé Hum 4 juillet 2014 13:31

                Cher auteur, pouvez vous expliquer comment on peut faire un traité de paix entre pays, pour favoriser la concurrence entre ces mêmes pays ?

                Car c’est ce que propose l’UE et tous les traités à venir tels que TAFTA et autres.

                Démontrez que ce n’est pas contradictoire et alors je vous suivrai.


                • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 4 juillet 2014 17:40

                  La raison d’être de l’Union Européenne

                  La raison d’être de l’Union Européenne n’est pas de favoriser la concurrence entre les pays mais d’assurer leur union en vue de réduire les risques de conflits et de guerres. Pour assurer cette union, l’UE a eu pour premier objectif de supprimer les frontières entre ses membres en assurant la libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes. Elle y est parvenue en harmonisant les lois nationales au moyen de directives et de standards assurant un haut niveau de protection à tous les citoyens européens. 

                  C’est ainsi qu’on a vu disparaître les postes de douane et apparaître le marché unique en 1992. Les deux grand principes du marché unique sont :

                  - la protection des citoyens et de l’environnement ;
                  - la libre circulation.

                  Ce principe de libre circulation contient la libre concurrence. Mais cette concurrence est un moyen pour l’union et non une fin en soi.

                  Oui, la « Communauté universelle » est inscrite dans le script de l’Union européenne. C’est ainsi que l’imaginait Jean Monnet à Alger dès 1943. Il pensait que le seul moyen d’abolir les guerres était l’ouverture des frontières qui mettrait fin aux « égoïsmes nationaux ». Aussi donc, l’Union Européenne a t’elle favorisé la naissance de l’Organisation Mondiale du Commerce, qui a créé le monde global dans lequel nous sommes aujourd’hui. 

                  L’instauration d’une Transtlantic Free Trade Area (TAFTA) rentre bien dans ce grand courant historique. Toutes ces constructions ont pour but la paix du monde. Dans ce domaine, jusqu’à présent, l’Union Européenne n’a pas trop mal réussi.

                  Evidemment, la croissance équilibrée et durable de ses membres fait aussi partie de ses objectifs. Sans croissance, le chômage se développe, les charges sociales s’alourdissent et la protection sociale des citoyens est mise en question. La crise alors s’aggrave dans la spirale de la baisse.

                  La démagogie se développe. On prétend que les choses iraient mieux si chacun reprenait son indépendance. On accuse ses voisins. On met en question l’Union Européenne. 

                  Ce second courant est éminemment dangereux. C’est pourquoi il faut tout faire pour promouvoir la croissance. 

                  La loi, expression de la volonté générale, doit avoir pour cap la croissance et le progrès. Si les parties prenantes reprennent confiance, si elles convergent vers des objectifs en accord avec les besoins de notre temps, alors la croissance reprendra - parce que les désirs de l’être humain sont infinis et ses capacités de création aussi.




                • Hervé Hum Hervé Hum 5 juillet 2014 01:16


                  Cher monsieur, si ce que vous dites était vrai, ce sont les peuples à travers ses citoyens, qui décideraient des traités entre les peuples. Non pas des règles faites pour satisfaire la cupidité qui consiste à s’approprier le pouvoir sur les peuples au nom d’un système basé sur la propriété et non sur la responsabilité.

                  La transparence, monsieur, c’est le contraire du secret et de l’opacité. La démocratie c’est la transparence entre les gouvernants et les gouvernés, cela parce que s’il n’y a pas transparence, il y a dictature.

                  La transparence, c’est le baromètre de la démocratie, plus elle est faible, moins il y a de démocratie, plus elle est grande, plus il y a de démocratie.

                  Parce que si la démocratie c’est la souveraineté du peuple, tout ce qui lui est caché viole sa souveraineté.

                  Dans une démocratie la transparence est à double sens, dans une dictature elle est à sens unique, Des négociations secrètes, c’est tout sauf de la transparence.

                  Quand on sera dans un monde transparent sur la vie politique commandant à l’activité économique ; selon le mandat donné par les citoyens d’ici et d’ailleurs, là, on pourra parler rapports économiques, culturels et sociaux. Mais des secrets en veut tu en voilà, c’est pas la démocratie, c’est la dictature.

                  On pourra alors voir que votre « croissance », c’est une récession dans les domaines culturels sociaux et économiques.


                • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 5 juillet 2014 10:03

                  Merci pour vos nouvelles remarques. Je les ai prises en compte dans le texte publié en réponse à une autre intervention sous le titre Souveraineté, monde global et balivernes (Voir plus haut). Je suis pour l’essentiel d’accord avec ce que vous dites :

                  La puissance d’une démocratie réside dans la conscience de chaque citoyen.


                • Hervé Hum Hervé Hum 5 juillet 2014 14:04

                  Oui, il m’avait bien semblé y voir une référence à mon commentaire.

                  Vous écrivez :

                  L’Union Européenne a récemment déclaré qu’elle voulait placer les citoyens en son centre. C’est bien ce qu’elle doit faire.

                  Entre les beau discours, les belles intentions affichés et la réalité, il y a tout un monde, une élite en fait, déjà placé au centre de l’union et qu’on identifie par ses lobbys. L’UE est un objet, une machine, qui dépend de ce qu’en fait ceux qui en ont le contrôle.

                  Vous dites qu’elle veut placer les citoyens en son centre, c’est bien là le coeur du problème. Dans une véritable démocratie, cela n’a rien à voir avec la volonté, mais avec la condition d’exercice de la démocratie. Ce que vous dites, c’est l’aveu que l’UE n’est pas une structure démocratique, fait pour être démocratique, mais au service d’une élite, autrement nommé ploutocratie, dont le pouvoir réside sur la propriété privé des moyens de production et de financement des projets. Voulant dans le même temps s’affranchir de la tutelle des états, dont l’UE à travers ces traités internationaux et des impôts qui vont avec, tout en exigeant la sécurité et l’irresponsabilité pour leurs « affaires ». Richesses qu’ils veulent séculariser en assurant leur transmission à leur descendants sur le simple fait de la naissance et non du mérite. En d’autres termes, la grande bourgeoisie est de même nature que la noblesse, fondé sur la distinction de classes sociales sur l’argent donc de la terre, sécularisé par l’héritage, non basé sur le principe du mérite personnel et de la responsabilité, mais sur la capacité de l’exploitation du prolétariat, des citoyens. La démocratie, c’est l’acceptation pleine et entière, conscience construite sur la connaissance et non sur la manipulation qui fait naître la propagande de la pensée unique, le mensonge de la réalité économique (ex, l’agriculture, mère de toute les nécessités) et le sophisme intellectuel.

                  Les dirigeants de l’UE se moque des citoyens, mais s’inquiète de leur inquiétude. Car de plus en plus de citoyens prennent conscience que cette construction économique ne sert véritablement, c’est à dire dans son intention, que les intérêts de ceux qui détiennent la propriété des moyens de production via l’argent.

                  Mais la vérité de la très grande majorité citoyenne, sur son désir de modèle économique répond à cet aphorisme :

                  La « liberté » économique commence là où s’arrête les nécessités du contrat social et s’arrête là où commence les contraintes écologiques.

                  La « liberté » économique est donc la variable d’ajustement entre le contrat social et les contraintes écologiques. Sachant, que les nécessités du contrat social et de l’écologie, sont librement choisi et non imposé. Or, c’est exactement le contraire que vous défendez et que tout ces traités défendent.

                  Liberté entre guillemets, car elle n’est la liberté que pour une infime minorité de personnes, la majorité ne désirant rien d’autre que de vivre en sécurité pour mieux se dédier à vivre leurs relations intimes et publiques. Pour eux, ce qui prime c’est la responsabilité de respecter les droits de chacun, par l’accomplissement des devoirs également de chacun. Un droit implique un devoir et un devoir, applique un droit.

                  Le modèle que vous défendez, ne répond pas à la volonté générale, mais à celle d’une minorité.


                  • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 6 juillet 2014 09:57

                    Pour une Europe encore plus démocratique


                    Encore une fois, je suis pratiquement d’accord avec tout ce que vous dites ; à commencer par l’importance vitale de l’écologie. Nous semblons toutefois en désaccord sur un point essentiel : le caractère démocratique de l’Union européenne.

                    L’Union européenne exerce un très grand rôle dans le monde (Voir http://www.fenetreeurope.com/php/page.php?section=chroniques&id=113). Beaucoup des grandes décisions qui conditionnent l’avenir du monde global sont prises par elle. Il est normal que les grands lobbys s’y concentrent.

                    La France s’est prononcée pour le non au dernier referendum. Était-elle bien informée ? En tous les cas, elle n’était pas seule. L’opinion générale des citoyens européens sur le rôle de l’Europe est mitigée. Il suffit de lire les réactions au présent article pour le constater. Avec la crise, le fossé entre l’UE et ses citoyens se creuse.

                    Il n’est toutefois pas juste de dire que l’UE est indifférente à cette évolution. Il n’est pas juste de dire qu’elle ne fait rien. Il n’est pas juste de dire que son affirmation de vouloir placer les citoyens européens au centre de ses préoccupations est dépourvue de signification.

                    Ne plus considérer le citoyen seulement comme un consommateur. Reconnaître et vouloir développer son rôle responsable correspond à un changement profond. Il est le résultat d’une véritable prise de conscience qui s’est développée dans toutes les instances communautaires suite à la publication du rapport d’Alain Lamassoure (Cf Le citoyen et l’application du droit communautaire, Rapport au Président de la République, 8 juin 2008).

                    Il n’est pas juste de dire non plus que l’UE n’est pas démocratique. Son parlement est élu au suffrage universel direct depuis 1979. Il vote le budget et les lois. Il est puissant. Il a déjà renversé une Commission. Les membres de la Commission européenne ne peuvent être désignés sans son accord. De grands efforts ont été accomplis pour développer le droit de pétition des citoyens auprès de lui. 

                    L’Union européenne dispose bien d’un régime politique démocratique, comparable à celui qu’on trouve dans les Etats membres. La faiblesse de l’Europe démocratique est dans son administration. Elle n’a pas de pouvoir exécutif et dépend, pour l’essentiel, du bon vouloir des Etats membres pour exécuter ses lois.

                    Or les Etats membres prennent énormément de liberté avec les décisions qu’ils prennent à Bruxelles et les lois qu’ils votent à Bruxelles, au Luxembourg et à Strasbourg. Il y a une véritable rupture dans la chaîne du commandement. C’est cette rupture entre les engagements et l’exécution qui a été dénoncée par les parties prenantes réunies à Cracovie en 2011 (voir Wikipedia La Présidence polonaise de l’Union européenne). Les navires européens ne convergent pas vers les caps qu’ils ont décidés de concert. L’amortissement des investissement, la vitesse de la marche et le leadership européen en pâtissent lourdement. Les pays tiers en profitent naturellement.

                    Comme les Etats membres le reconnaissent eux-mêmes, l’échec de la stratégie de Lisbonne 2000, la crise financière, la crise budgétaire et la crise économique que traversent certains membres de l’Union européenne ne sont pas le fait de l’Euro, du Dollar, de la conjoncture ou du hasard. Ils sont le résultat de la mauvaise gouvernance des Etats membres eux-mêmes.

                    Pour faire face à cette mauvaise gouvernance, on est en train de mettre en place un Observatoire pour les Citoyens afin que ceux ci-puissent examiner et comparer la manière dont chacun exécute les lois européennes afin de choisir et promouvoir les meilleures pratiques. Cette mise en place va se traduire par des améliorations très sensibles. On en revient ainsi à la croissance par la loi. 

                    Pour une part déterminante, le développement harmonieux d’une société dépend de la manière dont ses responsables expriment et exécutent la volonté générale. Dans ce développement, citoyen ou gouvernant, nous sommes tous, chacun à notre place, parties prenantes et nous sommes tous responsables. Encore une fois, la puissance des démocraties dépend de la conscience individuelle de chaque citoyen.




                  • Hervé Hum Hervé Hum 6 juillet 2014 22:29

                    Encore une fois, la puissance des démocraties dépend de la conscience individuelle de chaque citoyen.

                    Sur ce point, nous sommes bien d’accord. Le problème, c’est que cette conscience citoyenne est noyée, avilie, brisée, trompée, manipulée, terrorisée de manière à interdire son expression conscientisée et libre.Les médias de masses sont la propriété de ceux qui sont déjà propriétaires de l’économie et donc dirigent l’information dans un seul sens, celui de la défense de leur intérêt et non de l’intérêt général.

                    De même, les partis politiques se partageant le pouvoir, voit leur dirigeants sous influence de ces mêmes propriétaires des médias et de l’économie, parce qu’ils leur ont donnée le pouvoir de le faire via les médias et le contrôle de la monnaie. Dépourvue de ces leviers, ils n’ont plus de contrôle sur les propriétaires de l’économie, ils sont devenues leur jouet.

                    Comme la majorité des membres élus au parlement européen sont issu de ces partis dont les dirigeants sont inféodés à la minorité exploiteuse (ou appelé ploutocratie, kleptocratie, etc), le parlement européen se retrouve lui aussi soumis à la volonté de cette minorité.

                    Entendons nous bien, je ne prône pas la destruction de l’un par l’autre, mais la reconnaissance de la nature de l’un et de l’autre. Il y a ceux dont le tempérament leur confère une nature tendance exploitable, d’autre une nature tendance exploitante et une dernière nature tendance exploiteuse. Ceci pour sortir du clivage classique de lutte des classes (sans pour autant les ignorer en oubliant leurs raisons d’êtres). 

                    A vous lire, je pense que vous êtes d’accord pour dire que la tendance exploiteuse doit être strictement encadré et maîtrisé par les 2 autres tendances. Pour ne pas dire banni.

                    Dans l’aphorisme que je cite, la primauté de la « liberté » économique est surtout réclamé par la tendance exploiteuse. La tendance exploitante, ne cherche pas le profit usuraire ni immérité. Le mérite est quelque chose de personnel, qui ne se délègue pas, ni n’autorise son exploitation au profit d’autrui, sans être exploiteuse.

                    (Ce concept est bien plus complexe, mais pour la commodité du commentaire je vous en ferai grâce.)

                    Le problème actuel est qu’il y a décalage entre d’un coté la mondialisation de l’économie, manipulé par la minorité exploiteuse et de l’autre la conscience sociale de cette mondialisation, voilée par les artéfacts nationalistes.

                    Bien sûr, ce voilement est voulu et contrôlé, en attendant d’avoir acté le démantèlement des différentes politiques sociales des différents états.

                    C’est le but de tisa, en privatisant les services publics. 

                    Le volet social de la mondialisation est donc le plus possible tenu hors débat. Alors même qu’il doit être placé au coeur du débat public.

                    Seulement voilà, de ce débat peut sortir une nouvelle donne sociale, culturelle et économique où l’équilibre entre les droits et devoirs de chacun ,seront tenu pour l’éthique sociale et économique. La responsabilité citoyenne est la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui. les droits de cette minorité exploiteuse on les connais, mais quid de ses devoirs ? S’ils en avaient, ce ne seraient plus des exploiteurs !!!

                    Voyez monsieur Souloumiac, je vous remercie d’avoir joué le jeu en répondant, mais le préalable à toute discussion est la reconnaissance de la même réalité et intentions des différents acteurs de cette réalité (vérité). Je vous expose comment je la voit. Mauvaise, mais pleine de promesses...

                    Et vous même ?


                    • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 7 juillet 2014 11:25

                      La croissance par la loi pour les autres

                      Merci de me faire l’honneur de commenter avec tant de force et avec tant d’arguments cet article sur la croissance par la loi, en me poussant dans mes (derniers ?) retranchements. Si je dis que je suis d’accord sur l’essentiel avec vous, cela peut apparaître comme de la facilité. Il me faut donc tenter de répondre et ne pas esquiver.

                      Point 1 : La conscience individuelle de chaque citoyen ne peut plus jouer au bénéfice de la démocratie car elle « est noyée, avilie, brisée, trompée, manipulée, terrorisée de manière à interdire son expression conscientisée et libre. Les médias de masses sont la propriété de ceux qui sont déjà propriétaires de l’économie et donc dirigent l’information dans un seul sens, celui de la défense de leur intérêt et non de l’intérêt général. »

                      Les ordonnances qui ont été promulguées pour protéger la presse écrite à la Libération ont été vidées de leur sens. Le spectacle affligeant, qu’exposent tous les jours la plupart des chaînes de télévision, correspond bien à la description que vous donnez.

                      Point 2 : Les partis politiques qui se partagent le pouvoir voient aussi « leur dirigeants sous influence de ces mêmes propriétaires des médias et de l’économie, parce qu’ils leur ont donné le pouvoir de le faire via les médias et le contrôle de la monnaie ».

                      Rien de ce que vous dîtes n’est toutefois absolu. Les jeux ne sont pas faits définitivement une fois pour toutes. Toutes les chaînes ne sont pas enchaînées au pouvoir économique et financier.

                      Avec Internet, la liberté d’information et la liberté d’opinion ont enregistré de formidables bonds en avant. Les mots que nous échangeons ici sont libres. La vieille presse, dont l’asservissement au pouvoir économique et financier est devenu si fort, ne peut, comme elle faisait souvent par le passé, ignorer une nouvelle qui éclate sur la toile. 

                      Internet ouvre de nouvelles et vastes allées à l’intelligence de tous les citoyens.

                      L’idéologie dominante, qu’on appelle aujourd’hui pensée unique, règne sans doute sur la pensée politique. Il est plus facile au leader de suivre ceux qu’il est censé éclairer et conduire, que de s’interroger, d’aller sur le terrain et de voir la réalité des besoins, de la misère et du désespoir. 

                      Victor Hugo nous manque.

                      Mais un nouvel Emile Zolla peut reparaître à tout moment. De fait, les victimes du cancer livrent un combat sans cesse renouvelé. Il est incontestable qu’ils ont marqué énormément de points contre le tabac.

                      Dans tous les domaines, il est possible d’ouvrir des luttes citoyennes en faveur des meilleures pratiques. 

                      Le pouvoir garde le pouvoir. Les britanniques affirmaient autrefois que Westminster pouvait tout décider sauf changer un homme en femme. C’est sans doute excessif, bien que cela soit devenu presque vrai aujourd’hui.

                      Placer le citoyen au centre du marché unique est une ligne politique énoncée. Il faut la soutenir. 

                      Décréter qu’en 2020, tout nouveau bâtiment construit sur le territoire européen devra respecter les normes du zéro énergie, c’est tout à fait possible puisque on a osé le faire. La directive européenne en question protège la planète et la balance des paiements tout en créant des emplois et en renouvelant le secteur du bâtiment.

                      La croissance par la loi est une idée sérieuse. L’idéologie qui rejette cette idée est celle vous dénoncez. Avec raison d’ailleurs, car ceux qui dénoncent l’idée militent en fait pour la croissance des autres.


                    • Hervé Hum Hervé Hum 7 juillet 2014 17:16

                       Bonjour et bon lundi

                      votre commentaire est élégamment tourné, bravo, mais n’évite pas l’esquive !

                      Je partage tout ce que vous écrivez, simplement vous éludez soigneusement ce qui pour moi constitue le coeur du débat, a savoir la responsabilité des uns et des autres dans l’organisation sociale et économique. Le contrôle médiatique prive et manipule l’opinion publique, mais ne constitue pas le coeur du débat politique et social, c’est simplement une condition absolu à l’honnêteté du débat. A sa nature démocratique ou anti démocratique.

                      La pierre d’achoppement est de savoir si dans la société du XXIème siècle, le socle est constitué par la propriété ou bien par la responsabilité ?

                      Il est clair, que la civilisation humaine à vue le triomphe de la propriété, d’abord de la terre, puis des moyens de productions et enfin, de la créativité dont la tentative d’appropriation du vivant par le biais de la propriété « intellectuelle »’ en est le dernier avatar. Seulement, nous vivions alors sur une planète où la responsabilité vis à vis des autres n’existait pas de manière absolu, mais très relative.

                      La société du XXIème siècle ne répond plus aux même conditions que celles qui l’ont précédé. Les problèmes démographiques, environnementaux et sociétal dans un contexte de mondialisation ou plutôt de planétarisation, font appel à la nécessité de conscientisation et de responsabilisation en lieu et place de la propriété.

                      Une responsabilité qui entre générations s’exprime de la façon suivante :

                      les devoirs de nos parents sont nos droits, et les droits de nos enfants, nos devoirs.

                      Encore un élément montrant que la constitution de l’UE est réactionnaire et non progressiste, c’est à dire, faite pour répondre aux enjeux du XXIème siècle, fondé sur la responsabilité individuelle et collective, non sur la propriété qui elle n’implique pas la responsabilité mais au contraire, la combat (l’actualité en fourmille).

                      Vous, vous dites que la loi peut imposer aux propriétaires de l’économie d’assumer leur responsabilité, l’histoire montre qu’elle à toujours échoué ou plutôt qu’elle entretien le mal. Si jusqu’à présent, la planète se prêtait à sa domination, la responsabilité qui incombe aux générations présentes vis à vis des générations passés mais surtout future, ne s’y prête plus, car nous ne parlons plus de destruction locale, mais globale.

                      A partir de là, la croissance économique ne peut plus utiliser les mêmes indices. Et si la loi peut décréter le retour de la croissance, elle ne peut plus le faire avec les mêmes recettes que par le passé.

                      Esquiverez vous toujours le coeur du débat savoir l’incompatibilité entre la propriété et la responsabilité ? Car ici, il s’agit bien de remplacer l’une par l’autre de telle manière que le principe du mérite et de la récompense qui en découle, restent toujours le moteur de l’activité économique.

                      Vous pouvez défendre le fait que la propriété n’est pas contradictoire avec la responsabilité, mais dans un débat contradictoire !

                      Libre à vous de continuer à jouer le jeu...


                      • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 8 juillet 2014 15:13

                        Loi pour la croissance

                        Cher M. Hervé Hum, vous m’invitez à pousser le débat encore plus loin. Je m’y risque.

                        On a parlé de la croissance par la loi. M. Arnaud Montebourg a surtout parlé de loi pour la croissance. La pensée est plus large. Elle concerne aussi et surtout la justice, volonté ferme et perdurable d’attribuer à chacun ce qui lui est dû. Elle inclut la propriété et la responsabilité. 

                        Je parlerai plus volontiers de la première question. La seconde en dérive.

                        1/ Dans la croissance par la loi, la loi n’est que demande. Elle requiert la croissance, mais ne la fait pas. Ceux qui ajoutent à la richesse nationale, ce sont les citoyens, à titre individuel, ou organisés en sociétés plus ou moins étendues et complexes.

                        S’exerce-t-elle au profit de l’intérêt général ou de tel ou tel intérêt particulier ? La loi favorise certains et défavorise toujours d’autres. En général, les Etats sont majoritairement pour l’establishment. Plus on se libère des contraintes locales, plus il est facile de s’affranchir des conservatismes et militer pour le progrès.

                        Dans une Europe en construction, les directives de l’Union européenne sont naturellement plus progressistes. D’où la facilité avec laquelle elles sont adoptées à Bruxelles et le mauvais accueil qui leur est souvent réservé à Paris.

                        Le clientélisme est évidemment très répandu. Même l’interdiction de fumer dont on parlait précédemment est aussi le résultat de lobbyistes ayant des intérêts particuliers - très différents de l’intérêt général. Le lobbyiste défend parfois des causes justes et ne saurait être s’identifié avec le mal.

                        On n’y peut pas changer grand-chose. La nature humaine est ce qu’elle est et les choses sont ce qu’elles sont. Disons-que plus la loi est débattue, plus il y a de chance qu’elle serve l’intérêt général. Par ailleurs, quoiqu’on dise, la loi améliore généralement les sociétés plus qu’elle ne les fait rétrograder. Comme le soutenait Stuart Mill, la somme des utilités particulières correspond dans une certaine mesure à une utilité générale.

                         

                        2/ A qui appartient la richesse créée ? De la réponse à cette première question, dépendra la réponse à celle de la responsabilité ? Si la richesse créée n’appartient à personne, personne ne pourra être tenu pour responsable.

                        Pendant longtemps on a cru que la richesse était un don de Dieu (voir la prière du pater noster) ou de la nature. En ce sens, elle appartenait à tout le monde et, donc, à personne.

                        De fait, Karl Marx a montré que les sociétés dites primitives étaient souvent collectivistes. Mais, pour lui, comme pour la plupart des économistes, dans les sociétés modernes, la richesse provient du travail.

                        La propriété humaine, c’est ce qui est propre à un être humain. John Locke pensait que le travail (celui du fermier, comme celui de l’intellectuel, qui ajoute à la nature par son savoir-faire ou par sa découverte) était le prolongement de la personne humaine. 

                        C’est ainsi que les révolutionnaires de 1789 ont considéré que la propriété était un droit de l’homme et du citoyen « inviolable et sacré ».

                        La Constitution de 1958 fait référence à cet article de la déclaration de 1789 ; il s’agit donc en France d’un droit indirectement constitutionnel. L’article 1er du premier protocole additionnel à la Convention européenne des droits de l’homme le mentionne également. Sa réalité peut donc être sanctionnée par la Cour européenne des droits de l’homme, qui est la plus haute juridiction de l’Europe.

                        Sous l’empire de cette constitution et de ce traité, cette richesse même si elle est demandée en tout ou partie par la loi n’appartient pas à la collectivité ; sauf dans le cas où est demandée à titre de corvée. La richesse appartient à celui qui la crée. D’où l’importance de l’initiative privée dans nos sociétés occidentales.

                        Cependant, ce droit nous vient du XVIIIe siècle. Selon l’idéologie dominante, la propriété protégée est longtemps restée immobilière. Ainsi, lorsque l’Etat, défenseur de l’ordre établi, veut s’emparer d’un terrain, il doit l’exproprier moyennant une indemnité juste et préalable. Par contre, pour s’emparer d’un savoir-faire, qu’il s’agisse d’une personne privée ou d’une personne morale, une simple spoliation suffit souvent.

                        La plupart des richesses étant immatérielles, cet ordre des choses à des conséquences dévastatrices pour l’économie et pour la société.

                         

                        3/ La protection la plus forte de la propriété intellectuelle est assurée par la Constitution américaine. Dans son article 1er elle dispose : « Le Congrès aura le pouvoir ... Afin de promouvoir le progrès des sciences et des arts utiles, en assurant pour un temps limité, aux auteurs et inventeurs le droit exclusif à leurs écrits et découvertes respectifs ».

                        Cette disposition a permis un développement exceptionnel de l’édition aux Etats-Unis et en particulier de l’édition des logiciels informatiques. Il est ordinaire de voir figurer, en tête des logiciels, le nom de tous les auteurs qui ont contribué à leur réalisation, comme pour les grandes productions cinématographiques d’Hollywood. Le Cabinet Pierre Audouin Consultant estime que les Etats-Unis engrangeaient à eux-seuls près de 44% des revenus mondiaux de logiciels en 2011 (http://www.journaldunet.com/solutions/ssii/classement-mondial-editeur-2010/part-de-marche-geographique-des-editeurs-de-logiciels.shtml). 

                        En France, les grands combats menés par Beaumarchais ont permis de reconnaître le droit d’auteur. Victor Hugo est à l’origine de la Convention internationale de Berne qui protège le droit d’auteur dans presque tous les pays du monde. La littérature française en a sans doute bénéficié.

                        Mais malgré les articles on ne peut plus clairs de la Convention de Berne, la jurisprudence a souvent refusé son bénéfice aux auteurs d’œuvres « utiles ». L’idée était de favoriser l’échange d’idées et la fluidité de l’économie. On n’admet le droit des créateurs économiques que, moyennant des déclarations et le paiement de taxes relativement élevées, par voie de concessions temporaires sans garantie du gouvernement (brevet) ou par voie de marques. Il s’agit d’un droit plutôt réservé aux grandes sociétés. L’ouvrier de base, qui invente très souvent, demeure généralement anonyme.

                        Le secret, qui devait permettre de protéger les savoir-faire, n’assure plus une protection très efficace du patrimoine technologique à l’ère de la société d’information.

                        Malgré les progrès accomplis dans les trois dernières décennies, la pensée unique reste hostile au droit des créateurs. Cette hostilité présente trois défauts majeurs pour l’économie :

                        ·   - Le patrimoine technologique du pays qui investit n’est pas protégé. Il en résulte une très grande fluidité de l’économie. Le pouvoir financier qui détient la plupart des entreprises nationales a intérêt à les déplacer vers les lieux où la main d’œuvre est moins chère. Cette vacuité du droit est la source principale des délocalisations. Les entreprises étrangères elles-mêmes peuvent utiliser librement ces créations anonymes pour faire concurrence aux pays créateurs sans avoir supporté les coûts de recherche développement.

                        ·    - Les investissements dans le savoir-faire pour la croissance ne sont pas protégés. C’est la protection juridique qui permet l’amortissement. Faute d’amortissements, il y a très peu d’investissements qui puissent être rentables. Le financement public de la recherche ne parvient pas à compenser cette lacune structurelle ; en outre, les deniers publics investis s’évadent également une fois que le savoir-faire a démontré sa valeur. Les financements privés existent mais ne s’investissent pas. La croissance est ainsi bloquée, malgré la croissance par la loi, et le chômage s’étend.

                        ·  — La réalité des richesses est ignorée parce que la plus grande part de celle-ci, la richesse immatérielle, est invisible parce que non reconnue. Les politiques économiques sont difficiles à conduire dans un monde pour l’essentiel inconnu. L’évasion fiscale est considérable. Les inégalités s’accroissent. Alors l’emprise de la mauvaise gouvernance poursuit une extension continue.

                        C’est la principale explication de l’échec de la Stratégie lancée en l’an 2000 par les chefs d’Etats et de Gouvernement à Lisbonne (http://www.fenetreeurope.com/php/page.php?section=chroniques&id=1099).

                        La loi n’est pas seulement une demande ; c’est aussi un facteur de croissance. La loi peut influencer la croissance en étant pro-compétitive ou anti-compétitive ; auxquels cas d’autres profitent des fuites du système déficient (voir le commentaire précédent). Les deux se cumulent malheureusement très bien.

                        On voit ainsi, à nouveau, l’ampleur des chantiers qu’il appartiendra à M. Montebourg d’ouvrir demain. La France dispose de plusieurs atouts dans ce domaine : elle a joué un rôle important dans la création du droit d’auteur ; plusieurs traités internationaux et européens ouvrent de très larges perspectives ; l’Europe attend depuis sa fondation l’émergence d’un véritable droit de la propriété intellectuelle.


                      • Hervé Hum Hervé Hum 9 juillet 2014 14:08

                        Bonjour M Alain Souloumiac,

                        vous avez donc décidez de jouer le jeu du débat contradictoire, j’espère que nous apprendrons quelque chose l’un de l’autre, de manière à le rentabiliser.

                        Je passerais sur la première partie de votre commentaire car il n’appelle pas de discussion, nous sommes globalement d’accord. Sinon que la nature humaine est surtout limité et conditionné par l’espace et le temps qu’elle se doit de partager, soit en s’associant, soit en se combattant. La gageure paraissant d’arriver à concilier les deux de manière harmonieuse. L’UE prétend y travailler, mais nombreux sont ceux qui le conteste.
                        Pour votre citation de Stuart Mill, il faut souligner qu’il parle « d’utilité » et non « d’intérêt », ce qui valide sa remarque à mes yeux.

                        Mais le coeur du débat tourne bien autour de la richesse crée et de sa juste redistribution.

                        Le format d’un commentaire ne permet pas d’aller au delà de généralités et des défauts qui vont avec, je me contenterai donc de faire de même.

                        Vous écrivez « Si la richesse créée n’appartient à personne, personne ne pourra être tenu pour responsable. »

                        Pour ensuite admettre comme Ricardo et Marx, que la richesse crée est le fruit du seul travail humain. Et qui le contesterait ? Pas moi et en fait, aucun travailleur honnête.

                        Donc, votre supposition est sans fondement, la richesse crée étant l’oeuvre exclusive de l’humain. Il y a donc toujours un responsable humain à la création de richesse.

                        Vous citez ensuite J Locke disant que « la propriété humaine, c’est ce qui est propre à un être humain » et il a littéralement tout à fait raison, en fait, c’est sa seule véritable propriété, c’est à dire, son corps physique. Au delà, commence la spoliation d’autrui par autrui. Et cette spoliation sera érigé en doctrine, inscrite dans les tables de lois des religions, incarné par la noblesse et les monarchies, pour enfin être reprise et écrite sur les textes des lois fondamentales des républiques modernes. Bref, la propriété est le socle de la quasi totalité des sociétés humaines et celles qui ne l’ont pas appliqués ont été au mieux annexés au pire détruites.

                         Vous écrivez "Sous l’empire de cette constitution et de ce traité, cette richesse même si elle est demandée en tout ou partie par la loi n’appartient pas à la collectivité ; sauf dans le cas où est demandée à titre de corvée. La richesse appartient à celui qui la crée. D’où l’importance de l’initiative privée dans nos sociétés occidentales.« 

                        Ici, nous touchons à un point névralgique.

                        vous écrivez que la richesse crée n’appartient pas à la collectivité, mais un seul individu dans une société par nature collectivisé et toujours plus technique, peut il se prévaloir de crée de la richesse tout seul ? Ou même un groupe d’individu ? En fait, toute création de richesse s’appuie sur une structure sociale permettant de libérer l’esprit humain pour se dédier à cette création de richesse. Ici, le collectif est fondamental, c’est le socle permettant la création de toute richesse nouvelle. Et plus la société est développé et technique, moins la création de richesse appartient à un individu ou groupe d’intérêts privés.

                        Autrement dit, sans collectif, l’individualité ne peut s’exprimer pleinement et se retrouve toujours limité aux nécessités d’usages. A l’inverse, sans individualité, le collectif ne peut progresser et reste lui aussi limité aux nécessités d’usages. Il y a donc interdépendance qui fait que toute création de richesse n’appartient pas à un individu seul,parce que cette création dépend de son accueil et récupération par la collectivité..

                        Pour bien s’en convaincre, il suffit de poser la question suivante,
                        Quelle est la destination, l’objet de toute création de richesse ?
                         Celle ci est rarement destiné au seul usage du créateur, mais essentiellement destiné à l’usage du collectif. C’est d’ailleurs dans ce sens là que la création prend de la valeur, suivant sa récupération par le collectif. S’il n’y a pas récupération, la création reste marginale et ne produit aucun bénéfice supérieur à son seul usage pour son créateur.

                        Il y a donc bien interdépendance et non dépendance de l’un à l’autre.

                        C’est la même chose pour l’art, écrit on une chanson, un livre, etc, pour son seul usage ou au contraire, pour la diffuser, la partager. Et écrit on pour »faire de l’argent«  ou bien par passion ? La contrepartie recherché consiste elle à acquérir les moyens de poursuivre son oeuvre, vivre de sa passion ou bien pour »devenir riche«  ?

                        L’histoire montre que la cupidité et la passion font rarement bon ménage. L’exception et non la règle. Par contre, la cupidité amène des gens dénué de tout talent à s’approprier, récupérer à leur profit le talent d’autrui. L »histoire là aussi parle d’elle même et les exemples fourmilles de ces génies de tous les arts, créant uniquement pour partager et non pour accaparer. Cette dernière n’est pas commandé par une nature humaine dénué de tout altruisme ou générosité, mais par le conditionnement général vers la cupidité comme mode de pensée et but social. La fameuse phrase « si à 50 ans tu n’as pas ta rolex, t’a raté ta vie ».

                        Mais il est faux de dire que le talent humain à besoin de se sentir propriétaire de sa création pour être motivé. Aujourd’hui, la plupart des créations sont l’oeuvre d’ingénieurs travaillant pour autrui et n’ayant pas ou peu la propriété réelle de leur création. En fait, comme dit plus haut, la plus grande motivation d’un créateur est la récupération de sa création par le collectif, autrement dit, de son utilité. Pour un créateur, la reconnaissance vaut propriété. car l’inverse n’est pas vrai. Encore et toujours, la volonté de propriété est le fait de la cupidité, non de l’acte de création en lui même, mais tout est fait pour y pousser. Ce sont donc les banquiers, les rentiers et les vendeurs de sommeils qui trouvent leur intérêt dans la propriété de la création. Leur intérêt particulier. Un Bill Gate, n’est pas un créateur, mais un excellent vendeur, quel est son mérite personnel dans l’acte de création du logiciel et de l’ordinateur ? Quasiment nul, mais sa récupération et son savoir faire dans la vente, lui ont donnée un avantage sur les créateurs. Là aussi, les logiciels libres montres que l’acte de création n’est pas motivé par la cupidité, mais par la reconnaissance publique, sociale. Ce que vous dites, consiste à renforcer le monopole de ces natures exploiteuses sur la société au détriment de la création, non pas à la combattre et l’éradiquer.

                        Je n’ai fait ici que contester l’idée que la création de richesse nécessite la propriété du créateur. toutefois, même en postulant qu’elle soit nécessaire, cela invalide le mode de fonctionnement du système économique, qui n’est pas fait pour favoriser la création et les créateurs, mais pour favoriser leur exploitation et leur récupération non par la collectivité, mais par des groupes d’intérêts particuliers, n’ayant pris aucune part active dans la création elle même. Si le but de l’UE était que la création reste propriété du créateur pour la part qu’il lui revient, alors, tout le système de financement des projets devraient être transformés en conséquence. Or, c’est le chemin inverse qui est pris et ce, sous la pression des dirigeants US eux mêmes dirigés par ces exploiteurs du travail et génie humains que sont les banquiers et autres rentiers de l’économie.

                        Maintenant, expliquer pourquoi ce sont les natures tendance exploiteuses, cupides, immorales qui domine la société, c’est faire de l’histoire et de la psychologie humaine. Ce n’est pas l’objet de ce commentaire.


                        • Hervé Hum Hervé Hum 10 juillet 2014 01:13

                          Je vous invite à regarder cette vidéo, posté sur agoravox tv

                          http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/recherche-technologie-et-racket-45905

                          Edifiant et pourtant, encore loin de la réalité et vérité !


                        • Hervé Hum Hervé Hum 10 juillet 2014 02:00

                          Je termine le visionnage de la vidéo que je vous ais mise en ligne, à partir des deux tiers, la vidéo reprends mes arguments, mais il en manque toutefois.

                          En tous les cas, je serais curieux de connaître votre réaction !!!


                        • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 10 juillet 2014 18:20

                          Croissance par la loi et Créateur - Introduction

                          Merci Monsieur Hervé Hum d’avoir ouvert cette nouvelle porte qui mène au cœur de notre débat sur la croissance. En dernière analyse, la croissance n’est pas produire plus. Ce n’est pas de l’accumulation, comme le pensent beaucoup d’économistes. C’est de l’imagination. La croissance : c’est avant tout produire autre chose ; c’est créer.

                          J’ai beaucoup aimé l’émission d’Arte que vous avez recommandée. Elle montre la part considérable qu’occupe le droit dans ce débat. Dysan est un type intéressant. Il s’étonnait il y une vingtaine d’année que l’on protège si fortement une chanson de Paul McCartney et si faiblement les inventions comme la sienne. Si l’Europe l’avait écouté à l’époque, la situation aujourd’hui serait tout à fait différente.

                          Ayant passé 20 ans de ma vie au service de l’invention (Clavier Tempest - Commande opto-électronique - Plusieurs brevets accordés dans les principaux industriels - 15 années de procédures en contrefaçon), 
                          ayant combattu aux cotés du Président de la Fnafi (association dont les origines remontent aux Frères Lumière) et du Fondateur de l’Association Européenne des Inventeurs (AEI) pour défendre une autre stratégie, 
                          j’aurais pas mal de choses à dire sur la question.

                          Laissez-moi, je vous prie, un peu de temps pour vous répondre.

                        • Hervé Hum Hervé Hum 10 juillet 2014 23:05

                          Bonsoir Monsieur Alain Souloumiac,

                          Nous ne croisons pas le fer mais des analyses dans l’idée de les harmoniser.

                          Prenez donc le temps qu’il vous est nécessaire.

                          Merci pour l’échange


                        • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 24 août 2014 09:38

                          Principes

                          Bonjour M. Hervé Hum, suite à notre débat, j’ai rédigé un article que je vais publier prochainement sous le titre La création responsable. En attendant, voici un résumé aussi sommaire que possible des principes qui ont sous-tendu nos discussions et qui forment la base de l’article à venir :

                          1/ Le contrat social est fondé sur l’ordre public et les droits de l’être humain. Il attribue à chacun ce qui lui revient, dont notamment la liberté.

                          2/ La richesse est le produit du travail. Elle appartient à celui qui la crée. Celui qui en a la garde est responsable de son développement, de prévenir ou de réparer toutes les dommages qu’elle cause.

                          3/ Les pouvoirs publics prélèvent les contributions nécessaires pour l’ordre public et les transferts sociaux. Ils gèrent les biens qui appartiennent au domaine public par législation, par expropriation ou par fin de droit.


                        • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 28 août 2014 09:34

                          Création, croissance et responsabilité


                          C’est sous ce titre qu’a finalement été soumis pour publication l’article en réponse aux questions soulevées par M. Hum. L’idée de base est que la relance par le pouvoir d’achat n’est plus praticable et qu’une politique de compétitivité fondée sur la réduction des revenus est nocive pour l’équilibre social des pays avancés et l’intégrité écologique de la planète.

                          Les accords de l’OMC qui reconnaissent le droit d’auteur fournissent une référence solide pour une nouvelle politique fondée sur une meilleure protection des oeuvres économiques.

                          La protection accrue du patrimoine économique permettra de restaurer les amortissements à long terme dont ont besoin les capitaux pour générer les investissements dont l’emploi et le développement durable ont besoin.

                          J’aurais plaisir à répondre à toutes les questions de nos lecteurs sur cet article, à développer les arguments avancés et à fournir tout chiffre ou justificatif qui apparaîtra utile.

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