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Accueil du site > Tribune Libre > « Révolutionnaires » en Septembre, sociaux-chauvins en Octobre (...)

« Révolutionnaires » en Septembre, sociaux-chauvins en Octobre ?

 
Le 15 Septembre, la lutte contre la loi El Khomri a "officiellement" fait en quelque sorte sa "rentrée", présentée complaisamment par les médias comme "un baroud d'honneur" ...

Pourtant, ceux qui ont été sur le terrain ce jour là on pu constater que la volonté de rejet de cette loi était toujours aussi forte et enracinée à la base...

On aurait pu s'attendre à ce que les directions syndicales contredisent la version médiatique délibérément destinée à étouffer ce réveil social...
Pratiquement, il n'en a rien été, et au contraire, la prétendue volonté de combattre pied à pied sur le plan juridique sonne comme un de ces "replis stratégiques" destinés à fuir les champs de batailles...

Dans le contexte printanier de la lutte, c'était pourtant bien de remise en cause du modèle social français qu'il était question...
Ce "modèle", historiquement de type social-démocrate "keynésien" depuis 1945, semble effectivement désormais incapable d'assurer une stabilité sociale et une sécurité d'emploi vitale pour les travailleurs des classes sociales de base.

Rechercher la voie vers un nouveau type de rapports sociaux ou bien foncer encore plus en avant dans l'ultra-libéralisme, telle semblait être la question, à la croisée des chemins...

Dans le creuset de la lutte et du débat, on aurait pu s'attendre à ce que se dessine et se forme enfin une alternative politique réellement nouvelle par rapport au jeu stérile des partis "traditionnels" et chroniquement incapables.
Assez logiquement, l'étincelle aurait pu jaillir de la prétendue "extrême-gauche" supposée héritière des vagues historiques de luttes populaires.

Or il n'en a rien été...

Pas la moindre initiative politique suggérant même le plus petit pas en avant possible...

Un exemple parmi d'autres, mais remarquable par l'occasion perdue d'avancer un tant soit peu, est l'initiative apparemment "unitaire" de deux groupes "communistes dissidents" qui venaient de fonder un nouveau micro-parti, pour se séparer presque aussitôt, sans débat réel entre leurs militants, ni avec le maigre reste de la mouvance marxiste-léniniste dont ils se réclament pourtant encore.
Au lieu d'un nouveau micro-parti en plus de la longue liste de ces sectes méconnues, on en aura donc deux...

Mais leur sujet n'est-il pas, en fin de compte, tout à fait ailleurs que dans la politique sociale ?

Où comment ce qui s’annonçait comme un « Parti Révolutionnaire en Septembre » pourrait devenir une énième officine sociale-chauvine en Octobre… !
 
Lorsque le groupe « URCF » a officialisé sa rupture (*) d'avec le « PRC », qu’il avait pourtant contribué à fonder, une de ses préoccupations majeures était de soutenir la campagne électorale du « PC » britannique pour le « Brexit »…
 
Une fois le fait accompli, il y voyait une grande victoire progressiste, sinon sociale :
 
« Les communistes britanniques ont mené la campagne contre le Brexit en montrant que la solution, c’est d’associer cette sortie avec la lutte pour le pouvoir de la classe ouvrière et l’expropriation des capitalistes. Mais la victoire du Brexit est une victoire de la classe ouvrière de toute l’Europe ; elle porte un coup, même partiel – il n’est pas sûr qu’au dernier moment des arrangements ne permettent pas de piétiner le vote populaire – au dispositif de domination du capital monopoliste sur l’Europe ; elle divise la classe dominante du Royaume-Uni, elle accentue les contradictions, et par conséquent affaiblit notre adversaire commun. "
 
Aujourd’hui, alors que l' "URCF" s’apprête à se transformer en un nouveau « parti communiste », il est plus que jamais temps de se poser la question :
 

En quoi le Brexit a t-il été…

« une victoire de la classe ouvrière de toute l’Europe » …qui « porte un coup, même partiel – …– au dispositif de domination du capital monopoliste sur l’Europe » ?
 
 En effet, en quoi le capitalisme monopoliste et l’impérialisme ont-ils été affaiblis par ce Brexit ?
 
En quoi les contradictions internes entre puissances impérialistes, manifestées à cette occasion ont-elles, le moins du monde, affaibli le système capitaliste ?
 
En quoi cette prétendue « victoire ouvrière » représenterait le moindre coin enfoncé dans le dispositif de domination du capital ?
 
On assiste clairement à un réajustement entre les blocs occidentaux, où le bloc « britannique » réaffirme plus que jamais son caractère impérialiste et se trouve, en fait, en mesure de tenir tête aux autres factions financières (**), sans que cela n’altère en rien sa capacité d’extraction de la plus-value sur les sujets prolétariens de sa « gracieuse majesté », bien au contraire. Encouragé par les chants des sirènes nationalistes et sociales-chauvine, la bourgeoisie britannique ne peut que se réjouir de cette occasion de négocier avec ses partenaires, en position de force, en réalité.
 
Négocier, tel est le maître mot pour ce qui se joue encore dans les querelles internes de l’occident, tandis qu’au Proche-Orient et ailleurs résonne déjà le bruit des canons, et coule à flot, le sang des prolos…
 
Et la bourgeoisie française y a sa part, comme pourvoyeuse d’armes et intervenant directe, tant au Proche-Orient que sur sa « chasse gardée » de « Françafrique ».
 
Le fait de tenter de s’agripper aux restes de son « empire » n’est aucunement lié à son intégration ou non dans l’OTAN. Cela ne change que l’orientation de ses alliances au sein des flux de capitaux financiers, mais n’en change pas le moins du monde sa nature de classe, ni même sa nature impérialiste.
 
Il en va de même pour sa « cartellisation » ou non, au sein de l’UE. En sortir ou non ne peut se faire que sur une base négociée, comme dans le cas du Brexit.
Et que nous propose l' "URCF", à l’occasion du redémarrage des luttes anti-loi El Khomri ? :
 
 " Dans ce cadre, il n’y a pas d’alternative : les discours sur les réformes, sur les aménagements possibles, sont des leurres dont la fonction est de camoufler une politique, quelles que soient ses nuances, de gestion des affaires du Capital monopoliste.
C’est la raison pour laquelle tous, Marine Le Pen comprise, s’inscrivent dans la pérennité de l’UE.
 
Pour en sortir, il faut œuvrer à une politique de rupture frontale avec la politique du capital, rompre avec l’UE en mobilisant les travailleurs pour construire le pouvoir des travailleurs et des masses populaires, pour socialiser la propriété des moyens de production et d’échange et planifier l’économie. »
 
Mais comme on l’a vu précédemment, Marine Le Pen n’a donc rien inventé, ni même rien à se reprocher, sous ce rapport, de son point de vue nationaliste ultra-réac. N’importe quel gouvernement remettant en cause les échanges internationaux doit évidemment négocier, sous peine de disparaître dans sa propre faillite économique et sociale.
 
Ce fait là, même s’il s’opère très différemment selon les circonstances, est relativement indépendant de la nature de classe des états et cartels en conflits.
 
Les bolchéviques ont rapidement entamé divers cycles de négociations, une fois la poussière des combats de la guerre « civile » internationalisée retombée, et le sang à peine séché.
 
A moins d’être particulièrement stupide, on ne saurait le leur reprocher.
 
Mais utiliser les contradictions internes de l’adversaire n’est véritablement utile que si l’on est capable de construire une alternative au capitalisme.
 
Ce que montre l’histoire du Brexit est que l’inverse n’est pas vrai :

Ce n’est pas en jouant d’abord sur ces contradictions du camp adverse que l’on peut commencer à construire ne serait-ce que l’ébauche d’une alternative.
Au mieux, on ne fait que du social-chauvinisme, mais généralement on participe plutôt du renforcement du populisme et du social-fascisme. En fait, consciemment ou non, on combine les deux.

C’est pourquoi le double langage qui associe, dans les conditions actuelles, la sortie de l’UE, de l’Euro, de l’OTAN, au projet d’alternative anticapitaliste, est non seulement contre-productif, mais, en dernière analyse, franchement… réactionnaire, et non-communiste !

Car en réalité, vu le rapport de forces actuel, il équivaut à faire de ces « sorties » une base politique sur laquelle construire ce projet alternatif, alors qu’elles ne seront que les conséquence inévitables, et inévitablement négociées, d’un début de construction du socialisme réellement prolétarien.
 
La base de la construction du parti ouvrier révolutionnaire, ce n’est absolument pas la sortie de l’OTAN, ni la sortie de l’UE, ni même la sortie de l’Euro.
 
C’est l’organisation patiente de la résistance prolétarienne, préparant la contre-offensive en éclairant le mouvement de masse sur ses propres perspectives
 
« Loi El Khomri, précarité à vie,
 
cette société là, on n’en veut pas ! »
 
Le noyau révolutionnaire doit pouvoir montrer que le travail est seul créateur de valeur, et que cette valeur-travail doit être partagée, pour satisfaire les besoins vitaux, entre tous ceux qui la créent effectivement de leurs mains, et ceux qui en dépendent directement pour survivre, familles, enfants en bas âges et scolarisés, étudiants, travailleurs retraités.
 
C’est le sens fondamental du communisme qu’il faut aujourd’hui rappeler :
 
« Ouvriers, Paysans, nous sommes

Le grand parti des travailleurs.

La terre n’appartient qu’aux hommes.

L’oisif ira loger ailleurs. »

 
Libérer un coin de Terre, c’est la libérer du capitalisme.
 
Ce « coin » libéré est comme celui, d’acier trempé, qui peut fendre la bûche desséchée du vieux monde.
 
Jusqu’à ce que « ça craque » complètement, jusqu’à l’éruption de la fin, il rentre en tension avec le vieux monde dans lequel il est encore enfoncé.

Sa survie dépendra évidemment de son étendue, de ses ressources, et, concrètement, du rapport de force qui se développera ou non. Quoi qu’il en soit, en fonction de ce rapport de force, il y aura nécessairement des phases de négociations dans ce processus de coexistence temporaire, qui peut être long.

A cet égard, les leçons que l’on peut tirer de l’histoire de l’URSS sont plus fondamentales que jamais.

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2016/09/08/1949-1960-chine-urss-marx-au-banc-dessai-de-lhistoire-contre-la-wertkritik-3eme-partie/

 

 
( Regroupés en PDF, les trois articles sur l'économie politique du socialisme)

Lorsque les valeurs du socialisme cessent d’avoir cours ou sont galvaudées, le rapport de force commence à s’inverser, même à l’échelle internationale. Le social-chauvinisme peut encore remporter quelques succès ici et là contre l’ultra-réaction et l’agressivité impérialiste, mais ce sont des victoires sans lendemain, qui se retournent, tôt ou tard, contre le prolétariat et le peuple, comme en Chine, au Cambodge ou au Vietnam.

C’est pourquoi il importe d’abord de redéfinir et de faire vivre les valeurs alternatives anticapitalistes dans le contexte actuel, et notamment dans ce qui peut prolonger la lutte anti-loi El Khomri, plutôt que de surfer sur la vaguelette sociale-chauvine « anti-UE », qui n’est que l’écume de la lame de fond sociale-fasciste, mise profondément en mouvement par le capital.
 
Le noyautage du mouvement et des "nuits debout" par des courants tels que la "wertkritik" a au moins eu le mérite de réveiller le débat sur ce qu'est la valeur-travail, même si c'est précisément pour le détourner.

Les forces politiques de la prétendue "extrême-gauche" auraient du se saisir de cette occasion pour mettre en avant ce que pourrait être un socialisme du 21ème siècle réellement fondé sur cette valeur.

Il n'est peut-être pas trop tard pour bien faire...

.

Luniterre

.

**************.

Sources de l'article, notes :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2016/09/19/revolutionnaires-en-septembre-sociaux-chauvins-en-octobre/

( * https://frontdeslaics.wordpress.com/2016/07/11/un-parti-revolutionnaire-en-septembre/

(** En matière de capitalisation boursière, les USA restent largement devant, avec 25 935 Milliards de Dollars (NYSE + Nasdaq, Nov 2015), c’est désormais la Chine qui arrive nettement en second, avec 11 050 MD, ( Shanghai + Shenzhen + Hong Kong, Nov 2015 ), loin devant la première place européenne, Londres, qui, peu avant le « Brexit » et la dévaluation de fait de la Livre, pesait encore 6187 MD, incluant Milan, rachetée en 2007. (A noter que le rachat prévu de Francfort ( 1738 MD en Nov 2015) se trouve désormais remis en cause.).

Derrière, Tokyo, avec 4910 MD (Nov 2015), devance encore Euronext (Paris + Amsterdam + Bruxelles + Lisbonne, 3379 MD, Nov 2015)

(Pour mémoire, depuis les sanctions, la Russie tourne autour de 300 MD… !)

 

*********************

 

 

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8 réactions à cet article    


  • alain-aaae (---.---.93.21) 21 septembre 2016 15:03

    on ne peu pas dire que cet un excellent article tout es flou vous les commnistes vous croyez que devez etre dans les défilés alors que c est nous les syndicalistes qui avant pris les devants pour défilés et je peu vous dire qu ils y en aura encore d autres et aussi pris l initiative de porter les problémes par la loi


    • Alainet Alainet 21 septembre 2016 15:19

      - Ton analyse est juste sur les clivages affligeants entre travaillistes, fauxcialistes et socio-démocrates d’1 côté ( qui sont des partis jumeaux des partis libéraux UE de Droite et qui sont des young leaders formatés aussi par la F.A.F ), le Parti de la Gauche Européenne ( Melenchon, le PCF se rapprochant de Tsipras ou Iglesiias ) et des atypiques europhobes que l’on retrouve au PRCF et même à l’UDF, qui sont écartés des médias mainstreams.
      - En créant « He,ho la Gauche ! » pour soutenir Mr 10%, le PS a sous-estimé les risées que cela a déclenché dans l’opinion publique. Pour ses adversaires aux primaires, l’écologie de Gauche, le Front de Gauche comme Montebourg pèseront peu dans le choix des militants. Comme disait T.Meyssan ; les primaires importées par eux des USA, se révèle anti-démocratique, car il sert ( avec la loi Urvoas) à éliminer les candidats atypiques et rétifs à l’Etablishment - on vient de le voir aujourd’hui chez les LR -. Les gros partis imposent au Peuple des vieux politiciens professionnels hors sol, dont ils ont soupé depuis longtemps pour diverses raisons et qui ne correspondent pas toujours ! Quand j’aperçois les 2 drapeaux FR+UE à leur tribunes ; je devine les discours qui suivront...
      - Si Montebourg passe et face à Mélenchon.. les socialistes n’auront aucune hésitation... Mais ce qui bute reste la volonté de réformer l’UE alors que c’est chimérique à cause des Traités et la règle de l’unanimité des Etats... L’internationalisme, leur doctrine attardée du siècle précédent, est en retarrd d’1 métro et ils rateront le coche ! De dépit, ils auront la tentation de rejoindre les souverainistes au second tour 2017. La Gauche sera laminée.. et reste est de savoir si le parti-jumeau PS ira rejoindre Sarko ou Juppé, face à MLP ?
      - Pour les Europhobes de Gauche que je citais + haut ; les médias font de l’ostracisme et ils ne perceront jamais seuls. Au second tour ; iront-ils voter FN en serrant les dents ? , car ils auront compris qu’ils ont été piégés par le Système, comme les électeurs de Bernie Sanders à la Convention Démocrate où tout a été organisé pour assurer l’élection d’Hillary Clinton : la présidente du parti Démocrate, Debbie Wasserman Schultz a du démissionner, suite à l’ampleur de la fraude...
       Putain de Système !


      • taktak 21 septembre 2016 17:01

        @Luniterre.

        Ce que j’ai compris de votre article : votre groupuscule n’est pas d’accord avec un groupuscule avec qui il a pourtant fusionné il y a quelques mois. Pourquoi avoir fusionné alors ? par opportunisme ? on ne sait point. Et vos propositions ? il n’y en a pas.
        Pour vous le dire franchement, à vous lire, j’ai plus l’impression d’une querelle sectaire que d’une proposition communiste et d’action pour les luttes. Dont vous semblez d’ailleurs cruellement absent puisque personne ne connait ni le groupuscule que vous vilipendez, ni votre chapelle.
        Et si vous vous proclamez comme l’avant garde communiste, c’est évident que les communistes sont mal barrés car personne n’a envie de vous suivre sur ce genre de terrain et de gueguerre

        Quant à votre leçon très idéaliste sur le « chauvinisme » je me permet d’observer que :

        1°) L’Union Européenne c’est la dictature du Capital. Cela tous les communistes d’europe le disent. D’ailleurs la totalité des PC d’Europe appelle à sortir de l’UE - y compris le PC de GB - à l’exception du PCF sur lequel vous semblez vous aligner, dont la direction n’est plus qu’un pseudo pode du PS
        2°) vous expliquerez aux privatises de GDF ou France Telecom, au libéralisés d’EDF et de la SNCF, au délocalisés de Florange ou d’Alstom, aux « détachés » sur les routes, dans le BTP ou l’agriculture que l’UE on s’en fout ! Comme si le dumping social et la guerre permanente aux salaires n’était pas le résultat direct de l’euro et de l’UE.
        Comme si la Loi Travail n’était pas la traduction au mot à mot des ordres de la Commission Européenne. comme l’ANI ou le CICE d’ailleurs... Cela les travailleurs l’ont bien compris eux qui sont très majoritairement pour la sortie de l’euro et de l’UE. Comme l’a démontré le vote BREXIT en GB qui est un vote de classe quoi que vouliez en penser. Et visiblement, dans la lutte des classes, vous vous choisissez objectivement et factuellement le camps de l’oligarchie capitaliste, en refusant de vous attaquer à l’UE. Pour que l’exploitation capitaliste se renforce ainsi toujours plus !
        3°) vous parlez à raison des luttes. Ce qui fait défaut ce n’est pas les luttes et la combativité, c’est la convergence des luttes. Et justement le mot d’ordre de sortie de l’UE par la porte de gauche, est capable de fédérer toute les luttes. Et de rassembler la classe des travailleurs. Et d’ouvrir une vraie perspective politique capable de fédérer les travailleurs de notre pays, solidairement avec tous ceux d’Europe, pour s’attaquer à la dictature du Capital.
        Bref c’est bien un mot d’ordre révolutionnaire.
        Si je reprend l’exemple d’Alstom, sans sortie de l’UE, pas de nationalisation possible, pas de politique industrielle permettant de faire travailler ensemble le service public du Rail (SNCF) et les usines produisant en France. Rester dans l’UE comme vous le proposer c’est au contraire se condamner au dumping social le plus violent ou au chômage. Ca c’est la réalité factuelle.


        • Luniterre Luniterre 21 septembre 2016 17:46

          @taktak

          Bonjour,

          Vous avez décidément beaucoup de mal à comprendre les choses les plus simples !
          Si vous aviez lu attentivement, il y a cette note (* https://frontdeslaics.wordpress.com/2016/07/11/un-parti-revolutionnaire-en-septembre/ )
          qui renvoie a un article pus ancien, et republié également sur TML et Solydairinfo...
          Il est facile de comprendre que nous n’avons évidemment jamais adhéré à l’un ou l’autre groupuscule, URCF ou PRC, précisément parce qu’il font la promotion du même social-chauvinisme que vous défendez ci-dessus, en y mettant des formes apparemment plus « de gauche » que celles du PRCF, mais qui ne changent rien, quant au fond.
          Le but du débat est aussi de mieux éclairer les militants qui se font leurrer par ces fausses « lumières rouges ». Pour votre cas, cela semble évidemment sans espoir, comme pour la plupart des adeptes du PRCF et des gens qu’ils influencent encore...
          (Quoi qu’ils fassent un peu plus d’agitation médiatique, ils ne sont pas plus nombreux, tous rassemblés, que le total URCF + PRC :

          https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/05/31/30-mai-un-nouveau-tremblement-de-terre-a-paris/

          https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/06/16/un-constat-lucide-sur-lechec-du-30-mai-a-paris/
           )

          Luniterre


        • Luniterre Luniterre 22 septembre 2016 09:12

          @taktak

          Autres précisions utiles, au point où vous en êtes...

          Où avez vous vu que nous préconisons de « rester dans l’UE »... ?

          Sortir du capitalisme implique évidemment la sortie de ses institutions administratives, UE, OTAN. C’est ce qui est dit dans l’article, tout simplement...

          Mais si vous preniez la peine d’y réfléchir un instant, vous comprendriez que ces institutions sont de simples instruments administratifs du capital, mais qu’il n’en sont pas la source, qui, elle, réside dans l’exploitation du travail... par le capital !

          Aussi quand vos « maîtres à penser » du social-chauvinisme en font des cibles privilégiées de la révolte des travailleurs, ils la détournent clairement de la lutte des classes.

           En ce sens, ils participent objectivement à la répression des luttes, en gaspillant l’énergie de militants sincères mais abusés par leur discours démagogiques, fondés sur un double langage, qui se donne une apparence « révolutionnaire » de circonstance.

          Luniterre


        • taktak 22 septembre 2016 14:42

          @Luniterre

          Autres précisions utiles, au point où vous en êtes...

          Vous allez m’envoyer en camp façon kampuchea ? on sait comment fonctionne les gauchistes de votre mouvance prétendant tenir les discours plus rouge que rouge ; Et surtout qui ils servent (regardons ou sont désormais les Cambadelis et autre Baroso)

          Où avez vous vu que nous préconisons de « rester dans l’UE »... ?

          Excusez moi, mais si personne ne se bat pour sortir de l’UE, elle va pas s’évoraper par vos simples incantations. C’est pas parcque vous psalmodier dix fois le rapport Jdanov chaque soir que la révolution va apparaitre façon la vierge à Lourdes..

          Sortir du capitalisme implique évidemment la sortie de ses institutions administratives, UE, OTAN. C’est ce qui est dit dans l’article, tout simplement...

          Ce que vous écrivez c’est la négation même d’une analyse matérialiste de la situation. C’est de l’idéalisme. « sortir du capitalisme » c’est pas un claquement de doigt. C’est un chemin. Qui consiste précisement à mettre à bas ses superstructures de pouvoir. Et dans notre pays, la principale structure de pouvoir de la classe capitaliste c’est l’UE et l’Euro qui permettent de tenir l’état et de ne même plus avoir à subir les perturbations de la démocratie bourgeoise. les gens votent, Bruxelles décident.

          Non l’UE, pas plus que l’Etat en France, ne sont des « instruments administratifs » neutres. Ces institutions ont un caractère de classe. Et c’est pourquoi d’ailleurs la grande majorité de la classe ouvrière rejettent l’Union Européenne et l’Euro et sont pour en sortir. Oui la sortie de l’UE et de l’Euro - sur une base progressiste - c’est la lutte des classes. y compris d’ailleurs sur le terrain de la lutte sociale (on l’ a vue avec la Loi Travail, la réforme ferroviaire, la réforme du collège, la privatisation d’EDF, la liquidation d’alstom, etc...). Et oui le mot d’ordre de sortie de l’UE et de l’Euro est un mot d’ordre qui porté par des communistes est un mot d’ordre renforçant la lutte des classes. Au contraire, ceux qui comme vous taisent le rôle de l’UE e gueulent en promenant des cierges « révolution, révolution, révolution » condamnent la classe ouvrière à perdre.

          Aussi quand vos « maîtres à penser » du social-chauvinisme en font des cibles privilégiées de la révolte des travailleurs, ils la détournent clairement de la lutte des classes.

          N’importe quoi. Le mot d’ordre du PRCF - pour ne citer que ce que je connais bien - c’est les 4 sorties. En même temps. OTAN, UE, EURO, CAPITALISME. les 4 dans le même mouvement.

          Dernière choses, puisque vous bavez sur les organisations communistes, merci de préciser quelles est la votre. Et quelles sont vos actions. Par ce que pour le coup, j’ai comme l’impression que votre discours est en fait essentiellement anti communiste, derrière une rhétorique pseudo marxiste ( à l’image du groupuscule de Perlican qui depuis 20 ans n’a jamais fait rien de concret si ce n’est dissiper l’énergie de quelques militants".


        • Luniterre Luniterre 22 septembre 2016 15:51

          @taktak

          Encore votre problème de lecture...

          Mais vous écrivez aussi :

          « mettre à bas ses superstructures de pouvoir. Et dans notre pays, la principale structure de pouvoir de la classe capitaliste c’est l’UE et l’Euro qui permettent de tenir l’état et de ne même plus avoir à subir les perturbations de la démocratie bourgeoise. les gens votent, Bruxelles décident. »

          Ce qui signifie assez clairement que vous vous faites les défenseurs d’une prétendue « démocratie bourgeoise », qui serait « opprimée par Bruxelles »...
          Assez ridicule...

          L’UE est un cartel de nations impérialistes qui ont des intérêts contradictoires mais parviennent à s’entendre pour collaborer sur certains points.

          Le capital est,lui, généré par l’exploitation des travailleurs dans chacune de ces nations, par la bourgeoisie qui la contrôle, et accessoirement, utilise l’institution UE pour ce faire.

          Le rôle des communistes est de contribuer à organiser la lutte contre les capitalistes, et les capitalistes français, en l’occurrence, et qu’ils soient à Bruxelles, à Paris, ou à Londres, cela ne fait pas de différence, comme le prouve le fameux Brexit...

          Je n’ai donc jamais dis que cette institution est neutre, elle est bien au service des capitalistes, mais par elle-même, elle ne génère pas réellement de capital. Ce n’est ni un état, ni une entreprise.

          Révisez vos classiques de base.

          Donc, effectivement, comme vous dites
          « Non l’UE, pas plus que l’Etat en France, ne sont des « instruments administratifs » neutres. Ces institutions ont un caractère de classe. »

          Votre erreur c’est notamment de confondre UE et État.
          Tout cela, c’est ce que j’ai tenté de résumer par la formule :

          « Sortir du capitalisme implique évidemment la sortie de ses institutions administratives, UE, OTAN. C’est ce qui est dit dans l’article, tout simplement...
          Mais si vous preniez la peine d’y réfléchir un instant, vous comprendriez que ces institutions sont de simples instruments administratifs du capital, mais qu’il n’en sont pas la source, qui, elle, réside dans l’exploitation du travail... par le capital ! »

          On se demande si vraiment vous ne comprenez pas des choses aussi simples, ou bien si vous faites style d’être obtus pour tenter de défendre vos « mentors »...

          En ce qui concerne leur mot d’ordre des « 4 sorties »,c’est bien, insidieusement, subordonner le passage au socialisme à une « sortie » préalable de ces institutions, le tout empaqueté dans un double langage permanent, ce qui est déjà dit dans cet article.

          Pour le reste, votre réponse est purement polémique et ne mérite guère qu’on s’y arrête, sauf peut-être pour vous rappeler que les nationalistes prétendument « rouges » du « Kampuchea » étaient d’abord les protégés de la Chine maoïste et de l’impérialisme US, contre le Vietnam et l’URSS, et donc plutôt dans votre camp que dans le mien, qui est simplement celui des prolétaires.

          Luniterre


        • fred.foyn 22 septembre 2016 07:15

          «  la loi El Khomri  » l’exemple parfait de la bêtise des Français pour accepter cette connerie (une parmi d’autres) sans broncher...Des veaux disait De Gaulle... !

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