Robots du dedans et pseudo-différents du dehors

Il fut un temps, pas si arriéré, j’en ai vu des comme ça quand j’étais môme... Les gens semblaient identiques, des uniformes sociaux, mais juste par l’habit... Costume-cravate, pantalon à pinces et chaussures cuir pour tous ! Et pourtant... Robes et tailleurs de mêmes tons pour les femmes ! Et pourtant...

Il y avait une sorte de calibrage du dehors... Sauf que, du dedans, en sortaient des personnalités surprenantes, des particularités avérées par la mentalité qui en surgissait quand on les approchait, des singularités bien tranchées et fières.
Pi, de nos jours on a des sortes d’agaçantes tentatives de démarcations, d’individualisations par l’aspect vestimentaire, de soi-disant styles différents, des coupes de cheveux libérales, des lunettes de soleil qui ne supportent plus l’autre, des vieilles avec des cheveux roses fluo, des djeuns tous aussi communistement différents !... Des dreads-locks aventureux, des bouts de peau feignants une sexualité exorbitante tandis qu’elle n’est qu’image frigide !... Des "be yourself" à foison ! Et pourtant ! Et noun di diou !... Quelle marmelade ! Derrière ils sont tous les mêmes ! Tous tankés là à s’épier entre eux, à hauteur de compte en banque, ou de délires à la con !... Tous à faire semblant de ne pas se voir, ils se préparent toujours comme ça à pincer leurs semblables, ça leur foulerait le cerveau de penser à plus élevé !... Tous avec leurs petits plaisirs boutiquiers à jouissance de goutière !... Le vendeur, les supermarchés les traitent comme des voleurs, comme des cons, et ils semblent adorer ça ! Ils se méprisent tous mais aiment la masse !... Adorateurs de l’argent, leur dieu, et de matos en tout genre ! Derrière ces "différences" d’apparat c’est du mou standardisé, du vomis sorti de la gueule publicitaire, des robots carnassiers, affamés de matos et de flicage !... Ils sont, en vrai, tout palots, tristounets à crever !... Tout ça leur ressort dans leur ganache, leurs vilaines tournures, leurs soifs de merde, ça leur fige de lamentables esquisses sur leur visage et leur allure... Tout peureux de vivre, incertains quant à l’autre, elle a bon poil la fraternité, ils ont des envies de mort, ça se sent !... Que personne ne vienne me parler de "vivrensemble" avec ces gorgones de bas étage !... Ils trouvent le moyen de se la péter en plus ! Chaque type et chaque gonzesse de l’industrie social-pognon se croit une veine de star, une personnalité d’enfer ! La bonne blague ! Ils ne se sentent plus péter tous, bien gonflés à bloc par l’idéal démocratique qui fait passer une crotte pour le Pic Saint Loup !... Une merde aplatie pour le Garlaban ! Sans compter la pub qui vous flatte le consommateur, c’est à dire l’électeur, au point de lui exploser son portefeuille à lui rendre son égo hyper-obèse !...

Ah ! Le livre, voilà leur grand ennemi !... Tous des gros cons, qui tiennent en horreur tout ce qui est de la lecture, des vrais livres, vous en voyez beaucoup vous des gens lire des livres ?... Non de non !... "Ce qui fait relever l’échelle de valeur, quelle affreuse tentative ! Surtout que rien ne vienne me rappeler mon esprit niais, mon abjection !..." Ne parlons même pas de poésie !... Cela leur est complètement étranger, voire nauséeux ! Incapable d’accueillir un lyrisme, une liturgie... Il leur faut de la caméra de surveillance, des collègues de travaille à arnaquer, à dénoncer, à maudire, des objets qu’il leur faut, plein ! Du cul pornographe ! Et surtout l’image du sexe, et non l’amour sexuel, le spirituel !...

Ils sont ignoblement incultes, même le ciel leur fait froid dans le dos ! Ils ne le regardent pas, surtout que l’univers n’entrave pas l’image de leur grandeur, à ces morpions microscopique de l’Evolution !... Plus c’est débile et plus ça se la joue ! Et crotte-crotti et crotte-crotta !...

Leurs amis ? Du carton ! Ils rendent superficiel tout ce qu’ils effleurent !... Ils leur servent d’exutoires à conneries ! Ils se refilent entre eux leurs minableries, ils se débinent entre eux, voilà l’expression de leur sens amical ! Dès que t’as trois personne qui discutent, vous pouvez être sûr que ça parle d’un absent qui en prend pour son grade ! "il" "il" "lui" ça gerbe gerbi et ça gerbe gerba !... c’est ça leurs amitiés... des séances de relais venimeux, où ils cherchent à essuyer leurs crasses qui dépassent un peu trop !... Les uns sur les autres !...

J’en peux plus des gens !