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S O S Agriculture

Dans nos pays civilisés, le nombre des agriculteurs est ridiculement bas. Les ploucs, les bouseux, les culs-terreux, les terriens, ont bien compris, dans les années soixante, que leur pauvre métier ne méritait aucune considération. Ils se sont saignés pour envoyer leurs enfants à l'école, tout contents, ceux-ci sont arrivés en ville en masse, et, au final, se sont logés dans des cages pas plus grandes que celles qu'avaient encore leurs poules.

L'enfer de Turin pour les italiens du sud, était un paradis, avec l'eau au robinet, la douche et les boutiques où ils n'achetaient rien mais qui les faisaient rêver.

Idem chez nous ; il était si fort l'appel du large de la ville ! Quelques années plus tard, on revenait à l'appel de la forêt. Mais ce n'était pas les mêmes. Le retour à la terre dans des régions désertées, ce sont les gosses de la ville qui le firent.

La dévalorisation des activités manuelles admise par une société toute entière signe sa fin. Probablement que tous ceux qui font de la « com' », des audits, des projets, des études (en bureau) se prennent pour des intellectuels supérieurs, mais comme c'est loin d'être le cas, on est tombé bien bas en bradant notre capital savoir-faire, ouvriers, artisans et paysans. Nous ne l'avons pas bradé, que dis-je, nous l'avons dédaigné, ignoré, oublié. Perdu. Il ne nous reste plus que des employés ! Ou des « créateurs » !

Voici ce que dit Philippe Desbrosses :

« Les jeunes néoruraux sont ceux qui sauveront l'agriculture ; ils revalorisent le bien collectif et l'échange. Le monde paysan a trop oublié la solidarité. Autrefois, les paysans qui amélioraient leurs plantes étaient heureux de partager. Aujourd'hui, tout le monde essaie de déposer des brevets sur les nouvelles semences à l'Institut national de la propriété industrielle. La mutualisation des installations est une autre piste à explorer, ne serait-ce que pour prendre des vacances et des week-ends. C'est très important pour que le nombre de paysans puisse augmenter rapidement. Malheureusement, pour un changement rapide de modèle, je ne vois qu'une crise brutale de l'approvisionnement alimentaire. »

 

Voici le texte vain que j'ai fait passer à mon groupe politique :

 

« S’il n’y avait qu’un seul combat à mener, ce serait celui de l’agriculture ; à lui seul, il résume la barbarie, la pollution, l’insanité, l’esclavagisme, l’exploitation, l’indignité humaine.

 

_ L’agriculture est assujettie aux grands groupes agroalimentaires et chimiques qui symbolisent à eux seuls l’infamie des temps modernes.

_ L’agriculture représente la part la plus importante de la pollution

_ Elle représente l’exploitation nord-sud

_ Elle est responsable de la « mal-bouf » et du déficit de la Sécurité sociale

_ Elle représente l’esclavagisme, des agriculteurs, des employés (émigration, exploitation, mondialisation, etc.) des abattoirs, des élevages, des exploitations…

_ Elle représente la laideur de nos paysages

_ Elle représente, surtout, l’indignité de l’homme face aux êtres vivants qui ont autant le droit que lui d’être, et d’être heureux sur cette planète

 

RIEN D’AUTRE N’EST COMPARABLE A SON IMPORTANCE .

 

Engageons-nous ; ENGAGEONS-NOUS .

 

1 A supprimer d’ici cinq ans toute exploitation hors-sol, tout élevage en batterie ; multiplions le nombre d’élevages par cent et diminuons le nombre de bêtes par deux.

2 Donc, engageons-nous, individuellement, à diminuer notre consommation de viande par au moins deux.

3. Les produits de ces élevages, répartis sur tout le territoire français, seront vendus localement.

4. L’Allemagne nous dépasse en productivité ? Laissons-la faire ; elle le fait par des moyens encore plus indignes que les nôtres, si cela est possible ; le peuple allemand ne sera pas plus longtemps que nous dupes de ce mirage et , lui aussi, voudra revenir à des normes moins barbares (barbares pour les animaux, bien sûr, mais barbares pour les hommes, pour le sol, pour l’eau pour l’air…)

5. Dispensons-nous de manière urgente de tous ces hectares de monoculture ; construisons des haies et pratiquons l’agroforesterie (haie de peupliers ou d’eucalyptus en milieu de parcelles de quatre hectares au plus).

6. Comme les directives de la PAC ne dépendent pas que de nous, gageons que nous pourrons garder les aides aux agriculteurs et que pour compenser le surplus de travail, nous organisions un contingent de main- d’œuvre gratuite : stagiaires des lycées agricoles et des étudiants en agronomie, posons ce travail comme prioritaire dans le travail obligatoire des jeunes délinquants et organisons un service civil (obligatoire ou basé sur le volontariat, tout cela dans le premier temps de la mise en place d'un nouveau système).

7. Imposons l’enseignement des principes de l’agriculture biologique et respectueuse de l’environnement dans les lycées agricoles et dans les écoles d’agronomie. Et supprimons l'autre enseignement qui ne consiste qu'à donner les doses idéales de toxiques à mettre dans le sol.

8. les éleveurs (de porcs, de poulets surtout mais aussi de vaches, canards, etc.) seront en pluriactivité ; on encouragera la culture du lin, de la cameline, du tournesol, et l'élevage extensif.

9. Les oléagineux plantés actuellement ne sont pas mellifères : revenons à des espèces mellifères et encourageons la collaboration entre agriculteurs, apiculteurs et éleveurs ; au niveau local en priorité. (le colza mellifère est une plante si attractive à une époque optimum, début du printemps, pour favoriser la multiplication des ruches ; le miel de colza étant peu intéressant au niveau gustatif, il serait dans un emploi optimum pour l’essaimage). Envisageons même une transformation en sucre pour utiliser les excédents.

9. Enfin, et surtout : interdisons toute culture pour les agro-carburants.

 

Ainsi, nous espérons rendre leur dignité et leur indépendance aux paysans. ( être propriétaire de ses semences !)

Nous voulons rendre la vie aux sols, la pureté à l’eau.

Nous espérons créer des emplois et susciter des vocations.

Nous espérons impliquer tout le monde, tout ce monde concerné par ce (parce) qu'il mange.

Nous voulons couper l’herbe sous les pieds des multinationales.

Nous voulons couper l’herbe sous les pieds des magnats de la grande distribution, puisque nous n’en sommes pas encore à devoir couper des têtes.

 

Pour ce faire, il nous faudrait mettre en place une commission ; se faire aider par les compétences de la Confédération paysanne et certaines têtes pensantes (Bourguignon, et d’autres).

Être formés par eux pour pouvoir ensuite faire un travail de fourmi dans chaque commune ou communauté de communes.

En outre, à un niveau plus électoraliste, ne pas hésiter à mettre en avant ce programme qui ne manquera pas de nous donner les voix de centaines de milliers de personnes dont la lutte première concerne les animaux ; ces gens sont apolitiques, donc vus de droite, mais je gage qu’il y a une énorme majorité d’entre eux qui ne votent pas ! Prenons aux abstentionnistes, au moins ces voix-là !!

 

Nous importons quarante pour cent de nos huiles alimentaires (alors que nous pourrions être excédentaires) et nous ne produisons que dix pour cent de notre consommation bio !

Cherchez l’erreur !

Il y a du travail dans les huileries à créer, dans les minoteries… rien que dans le Languedoc-Roussillon, nous pourrions être excédentaires en huile de pépin de raisins, olive, colza et tournesol, lin et cameline !!!

Indépendamment de résultats électoraux, évidemment, engageons-nous dans ce travail de transformation profonde, essentielle et urgente.

 

Il y a évidemment beaucoup d’autres sujets à explorer en ce qui concerne l’agriculture, et que je n’ai pas soulevés ici, dans cette synthèse extrêmement sommaire. Néanmoins, le problème du foncier devra être explorer à fond : la montée des petits seigneurs locaux (souvent étrangers aux lieux), donc le retour de la féodalité devra être examinée avec soin.

Tant que nous attendrons la bonne volonté des politiques et la manne généreuse des fonctionnaires européens, rien de tangible ne se fera ! Les subventions vont encore en masse aux exploitants de porcs bretons, à moins que ce ne soient les exploitants qui soient bretons !!! L'argent va presque exclusivement aux pollueurs.

Mais il n'y a aucune interdiction à travailler autrement ! Aucune. »

 

J'ai envie de détailler une idée, qui n'est pour moi qu'une idée de bon sens...

Il y a des tas de terres récupérables en France pour des projets coopératifs ; certes il s'en trouvera plus en Marne, ou Haute-Marne, Corrèze, Creuse ou Cantal, Haute-Loire , etc, qu'en Languedoc-Roussillon, Poitou-Charente,etc. Quoique les pays désertés se remuent pour créer des aides et des offres vers la culture et l'élevage bio, on pourrait imaginer un mouvement, incité par la nécessité, autonome, qui ne demande rien aux politiques.

Une coopérative pourrait se créer sur fonds levés chez les futurs consommateurs ; citadins, ruraux, nantis aux accents écolos, avec une mise de cent euros minimum sans volonté de spéculation. Le projet pourrait être mené à petite, moyenne ou grande échelle, « petite » me semblant être le plus naturel pour un début ! Cinq ans pour passer d'une terre de culture intensive ( qu'on a le culot d'appeler « traditionnelle sans jamais nous dire de quand date cette « tradition » !!) à une culture bio, mais en refusant de la labelliser ; puisqu'il est question dans ce projet de bouder les clivages et autres couillonnades (labels) imposés ! Et surtout d'éradiquer la culture intensive.

Les fonds locaux ou régionaux des volontaires devront suffire à l'acquisition ou à la location de terres ; aucun agriculteur en installation, dans le cadre de cette coop ne dédaignera les aides mais en prenant soin de refuser celles qui le lieraient pieds et poings ! À l'acquisition de matériel ( il faut savoir aujourd'hui que les aides aux jeunes agriculteurs ne « s'offrent » que s'il y a acquisition de matériel neuf !!!) ; là au contraire, débrouille, occasion, prêt ou location seront les bienvenus pour débuter : faire « à l'économie » comme seuls savent le faire les vrais paysans. La main d' oeuvre sera cherchée auprès de volontaires aux projets avec toute latitude de statuts, d'heures données, de salariés partie prenante ( avec risques et périls) du projet. Bien entendu, les cultures ne seront pas que des cultures maraîchères mais aussi céréales, légumineuses, oléagineux et fourrages.

Dans une région donnée, les coopératives s'organiseront pour créer- ou récupérer- les minoteries, les moulins à huiles, les silos de stockages,etc.

Les coopératives communiqueront entre elles, de près en loin, pour une efficacité maximum : d'abord répondre aux besoins locaux et en premier lieu aux besoins des coopérateurs, puis échanges et ventes à l'extérieur.

Les départements désertés auront bien évidemment un potentiel de logements, en location ou vente à des prix abordables où trouveront à vivre tous les acteurs de ces projets.

Cela existe déjà, bien sûr, à toute toute petite échelle : il faudrait juste un petit choc pour que la mayonnaise prenne ! Un projet est toujours porté par un rigolo qui veut réaliser son rêve et c'est fou comme, quand l'idée est bonne, elle peut faire boule de neige !

Il y aura bien dans les prochaines années, des gens assez conscients de la déliquescence de notre société pour avoir envie de sortir de la passivité mortifère, de l'entreprise capitaliste qui bien que libérale n'en compte pas moins sur les aides de l'État ou de l'Europe ( or tout va changer ! On n'en parle pas, mais la PAC se renégocie cette année !).

« Terre de liens » fonctionne un peu sur ce principe – pour une part de cent euros, vous êtes propriétaire ( fictif en fait, bien que vous puissiez récupérer votre argent)- de quelques mètres carrés de terre agricole sauvée de la culture merdique ( traditionnelle me blesse la bouche et les oreilles !) et prêtée à des agriculteurs, sans terre ni sous, au départ. Mais Terre de Liens fonctionne encore trop, à mon avis extrême- sur le respect des données libérales, bancaires...

Je rêve de régions réhabilitées, habitées de nouveau par des jeunes ou de moins jeunes pleins de projets et d'idéal de partage et de liens, comme nous le fîmes au début des années soixante dix pour repeupler les Cévennes, la Haute-Provence, le Minervois, les Corbières, les P O,etc...

Ces villages moches de mort redeviendraient beaux de vie !

 

On peut noter, avec tristesse ou colère, que dans les programmes politiques, l'Agriculture est abordée timidement ou carrément oubliée !

 

La bibliographie sur ce sujet est énorme, je n'en citerai que quelques-uns :

  • le petit texte de Philippe Desbrosses est extrait du Hors-Série de Politis de novembre/décembre 2012 : « Économie verte : La Nature à vendre ».

  • De Laurent Levard aux éditions Bruno Leprince : « Pour une nouvelle révolution agricole »

  • De Fabrice Nicolino aux éditions Pluriel : « Biocarburants, La Fausse Solution »

  • Du même aux éditions Babel d'Actes Sud : « Bidoche, L'industrie de la viande menace le monde »

  • ….......................


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62 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 14 janvier 2013 13:44

    tu as aussi le probleme des « normes »
    le hangar a 100 000 est pas rentable pour une petite exploitation

    la viande etait moins cher avant
    les legumes aussi
    reste le probleme de la mise aux normes du hors sol et de tous les gens qui seront pas content d’entendre le coq ou le bouc


    • alinea Alinea 14 janvier 2013 13:55

      On se cotise et on leur achète des boules Quies !
      Les normes, ça se change et une viande chère évitera les abus ; c’est mauvais pour tout !!


    • foufouille foufouille 14 janvier 2013 14:17

      si l’agriculteur paye les normes ca fera tres cher
      si l’agriculteur ne se goinfre pas, genre 1€ de marge qui passe a 7-8€, ca sera moins cher ou le meme prix


    • lionel 21 janvier 2013 09:57

      Le jour où les Français, (totalement I and I, rires) excédés d’être pris pour des imbéciles, le décideront, nous poserons nos derrières d’hommes libres et souverains, dans une Matrie Française souveraine, sur leurs normalisation pathologique et biocide. 


      Nique les normes de l’UE !! (rires)

    • Robert GIL ROBERT GIL 14 janvier 2013 14:56

      il est urgent de remettre toute l’agriculture a plat. Les crises sanitaires révèlent l’impasse dans laquelle nous plonge le productivisme agricole intégré dans la puissante industrie agroalimentaire  : non seulement les risques sanitaires ne sont pas maîtrisés mais les problèmes engendrés sont démultipliés. Plus les circuits empruntés par les aliments sont longs et compliqués, et plus la sécurité est mauvaise. Lorsqu’une tomate produite à 30 km de chez vous, parcourt 1500 km avant de finir dans votre assiette, c’est qu’il y a un souci !

      voir : LE PROBLEME EST DANS LE PRE


      • Mencha 14 janvier 2013 15:26

        Votre article est formidable. Votre projet n’est pas une utopie mais peut devenir une réalité. J’admire votre optimisme et votre combat. Cela rassure de savoir qu’il y en a qui, comme vous, ont la vue perçante, entendent les cris de la nature et crient à réveiller les zombies.


        • alinea Alinea 14 janvier 2013 17:36

          Si seulement je pouvais réveiller les zombies Mencha !!


        • joletaxi 14 janvier 2013 15:43

          Merci pour cet article

          moi aussi je rêvais de refaire le monde, j’imaginais des solutions radicales ,un monde organisé, plein de bisous,mais j’avais 12 ans, depuis, j’ai grandi, vous pas, c’est formidable.

          mais Avox est une bible pour trouver tous les poncifs ,même les plus éculés, sur tous les sujets.

          juste un petit,pour la route

          non seulement les risques sanitaires ne sont pas maîtrisés mais les problèmes engendrés sont démultipliés.
          rien n’est plus faux, mais cette affirmation a l’air de vous plaire.


          Il faut que le gouvernement arretet de subventionner les grosses structures et permette simplement à ces petites structures d’émerger ... de concurrencer directement la grande distribution en ayant des points de vente communs près des grandes villes ..

          les grandes surfaces sont subventionnées ?si vous parlez de l’évasion fiscale, je veux bien en discuter.t rien n’empêche une coopérative de vendre ses produits, sur les marchés,dans un hangar, où elle veut.
          L’exemple de vos amis est parlant,il a trouvé une niche, et il en est satisfait,c’est finalement chouette le capitalisme et la libre concurrence.


          • alinea Alinea 14 janvier 2013 17:35

            Ah bon ? Les risques sanitaires sont maîtrisés ? Vous ne vivez pas dans le même monde que moi parce que dans mon monde, ce qu’on appelle « maîtrisé » c’est la surdose d’antibiotiques et plein d’autres saloperies ; excellentes à la santé de tous, dit-on ! Et cela n’empêche pas les grosses peurs, de grippe, n’a pas empêché la vache folle et ces abattages ignobles..


          • joletaxi 14 janvier 2013 19:24

            Oncle

            Les rapports entre producteurs et distributeurs sont faussés parce que les pouvoirs publics ont été dépassés par la concentration des centrales d’achat.
            On peut épiloguer longtemps sur l’origine de la puissance de ces groupes, mais il est un fait que,à une certaine époque, ils ont profité de l’incapacité des gouvernements de maintenir une équité fiscale.
            Mais si les producteurs se regroupent en coopératives, ils pourront être mieux armés pour négocier ?
            En tout cas, si les hyper marchés ont du succès, c’est que le consommateur y trouve son sompte, car personne ne vous force à y entrer, et perso, j’y trouve de bons produits.

            Concernant le consommé local, des études ont montré qu’il n’y avait aucun avantage vis-à-vis d’un produit transporté.d’ailleurs, le thé, le café, le chocolat, etc local.. bonjour.
            Et je ne vois que des avantages à permettre à un petit fermier marocain d’améliorer son ordinaire en nous vendant des produits impossibles à cultiver ici à certains moments.
            Et réalisez un peu ce que vous dites:50 % de la nourriture se perdrait au transport ?n’importe quoi, d’autant que l’essentiel des pertes en nourriture ont lieu dans des pays où ils ne disposent pas des moyens modernes de récolte et d’entreposage

            bref un chapelet de lieux communs et de mantras ressassés à l’envi

            Alinea
            vous racontez n’importe quoi, c’est déjà comme les retombées de Fuku qui vont faire des millions de morts.
            Non seulement, la qualité sanitaire des produits est sans égal avec ce que l(on trouvait il y a 20/30 ans, mais cette qualité ne cesse de se renforcer,et l’espérance de vie ne cesse de croître.


          • alinea Alinea 14 janvier 2013 19:44

            Jo : alors tant mieux ; moi j’entends dire que les paysans crèvent de fréquenter les pesticides, que les cancers augmentent, que l’obésité est un fléau..
            Quant au local : cultivons ce que l’on peut cultiver ! avec sa bande méditerranéenne, la France ne doit pas pouvoir fournir en produit méditerranéen : bienvenu au marocain ; or, ce n’est pas le petit marocain qui nous vend ses légumes, ce sont les allemands propriétaires des milliers d’hectares de serres en Espagne ; mais là où vous avez raison, c’est bien un marocain qui trime pour eux ; les tchèques et autres roumains nous les transportent pour pas cher ; ça fait du bénef pour les autoroutes et ce qui est super en plus, c’est que tout ça n’a pas besoin de terre pour pousser : Il est pas génial l’homme ?,
            L’échange, c’est pas ça, l’échange c’est épatant qui a besoin d’une multitude de malins pour l’organiser ; dans ce monde, on n’a plus qu’à se soumettre et, dans le monde agricole.. c’est particulièrement anti naturel !


          • joletaxi 14 janvier 2013 20:23

            oncle

            figurez-vous que j’ai exploité des restaurants et que je connais plutôt bien les problèmes d’achat.
            Et je pourrai vous en raconter pendant des heures.Le petit producteur qui fait de la qualité, cela existe, mais vouloir faire croire que c’est la règle, laissez moi rire.

            Dernièrement, j’ai accompagné mon épouse sur un marché local.Impossible d’acheter quoi que ce soit,qualité médiocre, prix ininterressants ,sauf quelques légumes.
            Par contre, au supermarché de la ville ,choix ,fraîcheur, qualité .. et prix,encore faut-il savoir choisir.
            Par exemple, pour le poisson, mon carrefour est imbattable.Et ne me dites pas que c’est meilleur que le poissonnier local, il achète aux mêmes grossistes(je connais leurs emballages)

            Et si un jour vous passez dans le coin je vous concocterai un repas , entièrement venu du super du coin, dont vous me direz des nouvelles.

            Alinea
            vous n’hésitez pas à vilipender la masse imbécile au cerveau lavé par le formatage des lobbys, et vous ne vous rendez pas compte que vous êtes dans le même cas.

            Et pour en finir, j’ai souvenir de ces temps joyeux, où par exemple, toute la famille, enfants cousins ,tout le monde, passait sa journée cassés en deux à arracher, couper, ranger charger les betteraves.pas à dire, on savait traiter le chomage à l’époque.


          • alinea Alinea 14 janvier 2013 22:06

            Je n’ai jamais vilipendé la masse imbécile au cerveau lavé... ce n’est pas mon genre ! relisez bien


          • foufouille foufouille 14 janvier 2013 22:21

            "Dernièrement, j’ai accompagné mon épouse sur un marché local.Impossible d’acheter quoi que ce soit,qualité médiocre, prix ininterressants ,sauf quelques légume"

            mdr
            un vrai bouffon, le taxi


          • TSS 14 janvier 2013 23:30

            Non seulement, la qualité sanitaire des produits est sans égal avec ce que l(on trouvait il y a 20/30 ans, mais cette qualité ne cesse de se renforcer,et l’espérance de vie ne cesse de croître.

            ça c’est des conneries !

            les pommes subissent 17/18 traitements avant cueillette et les eplucher ne suffit plus ,il

            faut enlever +de 5mm de chair tellement les produits penetrent loin !

            l’esperance de vie actuelle est le fruit de l’hygiène et de la medication mais surement pas

            de la qualité de ce que l’on mange... !!


          • alinea Alinea 14 janvier 2013 23:44

            Oncle Archibald - coquin de sort- vous fréquentez le marché de Brive-la-Gaillarde et vous aimez le petit bleu lourd..de menaces... Mais ! Je vous connais !
            Plus sérieusement : la PAC sera renégociée : la France coûte trop chère, tout le monde le dit ; je propose qu’on ouvre des paris ( on parie bien sur les canassons ou les footballeurs) ; il ne restera de l’argent que pour les gros.
            S’il y a des volontés individuelles, le seul problème sera le foncier.. il faudra virer la SAFER ; enfin bref faire la révolution quoi !


          • lionel 21 janvier 2013 09:51

            Alinéa, 


            Merci pour cet excellent article qui devrait servir de base de réflexion pour le mise en place d’une politique nationale agricole lorsque nous serons sorti de cette saloperie de dictature européiste. Cette dernière structure tyrannique n’a dans ses cartons qu’une politique au service des multinationale et la destruction progressive de l’agriculture dite biologique en imposant, comme cela est le cas, un cahier des charges toujours moins contraignant et plus tolérant de pratiques culturales qui ne respectent ni les sols, ni le vivant...

            Vous rappelez vous le questionnaire de cet été au sujet de la PAC ? Si oui, je vous raconterais ce dont il s’agissait... Il n’y a rien du tout à attendre de l’UE, si se n’est une dictature implacable, la misère et la fin de la pensée libre !

            Lionel
            Agroécologiste, ancien élève de l’Ecole d’Agrobiologie de Beaujeu. Spécialisé en zones Sahélo-Sahariennes.

          • alinea Alinea 21 janvier 2013 11:12

            Non, je ne m’en souviens pas, dommage !! Bien sûr que non il n’y a rien à attendre de l’UE ; le problème c’est qu’on est encore dedans et soumis aux lois des fonctionnaires !! Il est bien là le drame ; quoique nos français gouvernants ne valent absolument pas mieux et pires parfois, c’est sûr ; on est mal barrés. Vous ne pourriez pas vous aussi, avec vos armes et bagages’ !) faire des articles qui soient beaucoup plus étayés que les miens ; c’est vrai que ceux qui s’intéressent au problème trouvent de quoi apprendre dans les livres ; c’est déjà ça ; mais la plupart des gens s’en foutent ; il faudrait les réveiller !
            Merci de vos commentaires lionel
            (pour l’UPR,je ne crois pas que je m’y collerai ; mais je lis les trucs qui paraissent ici et il y a des choses intéressantes ; plus ça va plus je crois qu’il faut s’y mettre tous...)


          • Croa Croa 24 octobre 2013 00:08

            Joletaxi : « parce que les pouvoirs publics ont été dépassés par la concentration des centrales d’achat. »

            FAUX, il n’ont pas été dépassés, ils sont complices !  S’ils l’avaient voulu les prix seraient encore réglementés en conséquence de quoi les centrales d’achats ne pourraient pas imposer des ventes à perte à leurs fournisseurs.


          • alinea Alinea 14 janvier 2013 17:31

            La grande distribution tient l’éleveur par le collet ; celui-ci, quand il ne s’en sort pas, vend, de force et non de gré, sa ferme à Carrefour par exemple, et il en devient le salarié ; mais son statut ressemble plus à celui d’un esclave !
            Oui Joletaxi, un peu plus de douze ans, je n’étais pas aussi précoce que vous ; mettons vingt ! à mon âge, je ne risque plus de vieillir !!
            On subventionne très très fort encore les élevages de porcs ; ( c’est le contribuable qui paye) ; on distribue quatre sous pour nettoyer les algues vertes ( c’est le contribuable..) ; Joletaxi trouve ce monde formidable ; Dieu que je l’envie.


            • velosolex velosolex 14 janvier 2013 17:44

              Voilà un bon et bel article : Réaproprions nous la terre, la qualité de vie et le paysage !
               Notre santé en dépend, ainsi qu’en effet un vivier d’emplois


              • al.terre.natif 14 janvier 2013 17:45

                Super article ! Merci !

                Quand continuerons nous à chercher de l’emploi pour toutes les mains qui chôment, dans une industrie qui ne rêve que de virer l’employé pour le remplacer par une machine ?

                Arrêtons de travailler pour ce qui nous détruit ! Et (re)commencons à travailler pour la Terre qui nous nourrit.

                Il y a de quoi occuper plusieurs millions de mains, pour peu qu’on prenne la peine de réfléchir et proposer des solutions à tous ceux qui veulent retrouver la nature et la production de nourriture ! Votre démarche est la bonne, et il faut continuer dans ce sens. De nombreuses structures se construisent autour de l’urgence de la nourriture, et c’est bien comme ca. Je pense qu’il ne faut pas de concept centralisé, car il serait récupérable. Continuons de nous organiser localement, de ne dépendre qu’au strict minimum des grandes surfaces.

                Juste un point cela dit concernant les agro carburants :

                Bourguignon que vous citez n’est pas aussi tranché que vous sur le sujet. De son point de vue, il est possible d’intégrer des culture de type agrocarburant en culture intercalaires, en cultures qui sont plantées directement derrière un blé ou un maïs, et qui pousserons avant que l’on replante une autre céréale. Ainsi, sur le même espace, vous aurez pu faire votre blé, puis un peu de culture a carburant, puis de nouveau votre blé. Ainsi, pas de perte de surface pour des cultures exclusivement réservées aux agrocarburants.

                Petite graine deviendra Baobab !


                • alinea Alinea 14 janvier 2013 18:13

                  Je fais confiance à Bourguignon : c’est dans la culture intensive que les agrocarburants sont un non-sens !
                  Merci


                • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 14 janvier 2013 17:56
                  Très bon article, merci a vous.

                  Le monde produit actuellement de quoi nourrir 12 milliards de personnes, grâce a un système agricole particulièrement inefficace, improductif. Les chaines d’approvisionnement longues font qu’entre 40 et 50% de la bouffe produite est jetée avant d’etre consommée.

                  Les crises sanitaires viennent de l’urgence d’un schéma industriel appliqué à des processus naturelles et a des aliments.

                  D’autant plus à l’heure actuelle, ou de plus en plus de transporteur essaye de faire des économies en coupant par exemple le frigo des camions réfrigérés, en nettoyant moins souvent leur cuve..etc
                  Les désastres sanitaires vont s’amplifier à mesure que la crise s’approfondie.
                  -------------------------------------------------------
                  Pour la solution, lire le pdf ici, 19 pages ;
                  https://www.box.com/shared/og4050qrav - LA PERMACULTURE - UN INTÉRÊT ECONOMIQUE

                  • alinea Alinea 14 janvier 2013 18:10

                    Je n’en ai pas parlé ici parce que j’ai déjà fait un article sur le sujet, mais le local est une solution pour mettre fin au gaspillage car celui-ci coûte 40% de la production !!! On rêve de n’être pas tous vent debout contre ce fléau ! Il n’y a rien rien de bon pour personne dans ce système...


                    • joletaxi 14 janvier 2013 20:29

                      mais le local est une solution pour mettre fin au gaspillage car celui-ci coûte 40% de la production

                      n’importe quoi
                      comme si l’on perdait 40 % dans le transport.

                      mieux, on estime que l’empreinte CO, pour parler novlangue, est plus importante pour un consommateur qui se déplace à divers endroits pour acheter des produits qu’il achèterait à un endroit, encore un effet de masse question transport.

                      mais bon, à chacun sa religion


                    • alinea Alinea 14 janvier 2013 20:39

                      Joletaxi : qui vous parle de transport ? J’ai donné les chiffres je crois dans mon article sur le gaspillage ; la plus grande part du gaspillage est à la production, ensuite dans la grande distribution, puis restauration collective et enfin ménages ! 40% sont les chiffres donnés ! Je ne suis pas allée vérifier.
                      Dans ma petite vie « agricole », c’est hallucinant le gaspillage que j’ai vu ; et regardez dans un supermarché.. les avocats blets, les ananas archi bruns, les viandes et poissons sous blister en limite de date... ne niez pas l’évidence ,
                      Pour en revenir à la santé dont vous parliez tout à l’heure, c’est vrai que l’on attrape plus la fièvre aphteuse ni la brucellose ( quoique je l’ai eue) mais la salmonellose existe encore ; mais toutes ces maladies se soignent aujourd’hui ; tandis que les effets lents et néanmoins inexorables de la chimie !!


                    • alinea Alinea 14 janvier 2013 20:44

                      Ah oui, le local ! Parce que les petits exploitants, maraîchers et autres gèrent leur production ; même s’il y a des cafouillages, rien à voir avec l’agriculture industrielle ! rapport artisanat / industrie, quoi ! Minimum d’intermédiaires ; plus le besoin de faire riche avec cinq cents salades sur un stand ! bref, une taille humaine gérable par un humain, ce qui, personnellement me sied ! Car être le petit rouage anonyme et sans responsabilité dans une chaîne ne contribue pas à l’efficacité : notre monde s’enrichit sur le gaspillage ( que le consommateur paye de toutes façons).


                    • foufouille foufouille 14 janvier 2013 22:24

                      taxi a jamais vu de viande verte ni marron
                      le majordome fait les courses


                    • lionel 21 janvier 2013 10:07

                      Et son taxi à Jo le Troll, il roule à quoi ?? Ou bien il le pousse, ou bien il a des pédales...ou bien il les a perdu ? ça doit être ça !


                    • alinea Alinea 21 janvier 2013 11:04

                      très bon lionel !!


                    • pissefroid pissefroid 14 janvier 2013 18:34

                      Est-ce que la société pourrait, enfin, admettre que la terre
                      appartient à celui qui la travaille
                      et pas à celui qui a l’acte de propriété.

                      Au moins que celui qui la travaille en ait l’usufruit,
                      si l’expropriation n’est pas acceptable.


                      • alinea Alinea 14 janvier 2013 18:40

                        Ça serait bien pissefroid ; mais je crois me souvenir que les paysans ont déjà fait cette lutte, et l’ont gagné ! Tout a été détricoté sans que personne ne moufte ! C’est incroyable


                      • joletaxi 14 janvier 2013 20:25

                        vous avez tout à fait raison pissefroid, je vous invite à aller expliquer cela dans tous les pays où nous exploitons et valorisons les ressources, pétrole, fer, cuivre etc.
                        moi, je suis pour.


                      • foufouille foufouille 14 janvier 2013 22:25

                        taxi etant un esclavagiste, c’est normal


                      • TSS 14 janvier 2013 23:48

                        @l’auteur

                        vous melangez deux choses les agriculteurs et les eleveurs !

                        les eleveurs sont esclaves de leurs betes et ne gagnent rien tenus qu’ils sont par les

                        centrales d’achat et l’agroalimentaire !!

                        les agriculteurs travaillent en moyenne 5 mois à plein temps dans l’année et certains même

                        ne mettent jamais les pieds dans leur(s) exploitation(s) ,ils ont des chefs de culture !

                        ils se goinfrent et ne cultivent que ce qui rapporte des subventions ,une année c’est tout soja

                        l’autre c’est tout petit pois,tournesols...etc

                        il y en a ,notamment pour le tournesol,qui ne moissonnent même pas ,les subventions

                        rapportant plus ,ils retournent tout et ça sert d’engrais. ils marchent à grand coups

                        d’engrais et de pesticides ils ont completement oublié que la rotation des cultures

                        diminueraient de moitié l’emploi de ces saloperies... !!

                         


                        • alinea Alinea 15 janvier 2013 00:56

                          TSS : oui, je mélange si vous voulez : il y a problème dans les deux cas, qui sont bien distincts, je vous le concède. Les céréaliers s’engraissent sans rien foutre, les éleveurs crèvent en bossant comme des esclaves ; mais tous les deux polluent ; je parle d’agroforesterie et de petites parcelles, ce n’est pas par hasard ; je parle de polyculture et de pluri activité, ce n’est pas par hasard non plus ! Ni les uns ni les autres ne savent plus travailler... et pendant ce temps-là, une infime minorité de gens qui bossent dans le sens qu’il faut mais qui ont bien du mérite, heureusement qu’ils sont convaincus, parce qu’ils ne reçoivent pas beaucoup d’aide ! Produire la bouf pour ses bêtes, tous ceux que j’ai connus le font, mais ils font partie de cette minorité, des babas cools qui se sont incrustés dans le métier et le font « en vrai » !!


                        • lionel 21 janvier 2013 10:15

                          Les animaux d’élevage en France, ne sont plus « élevés », ils sont rendus malades et empoisonnés par des sojas transgéniques étazuniens imposés aux peuples des nations d’Europe, par les traités scélérats de cette entité pathologique qu’est l’Europe !


                        • rouge sang 15 janvier 2013 00:18

                          Alinea.. oui oui bla bla, bon sens (mon bon sens que tout le monde devrait avoir). 12 c’est peut être peu, mais 15 c’est plus réaliste. c’est quoi un sovkhoz  ? un kolkhose ?

                          Vous devriez faire agricultrice comme ça pour voir, et pas un ’ il faut " adressé aux autres. tout au mieux, en local ça marchera a peine. Les coopératives existent déja, mais vous devrez expliquer a la masse qu’il ne faut plus aller dans les grandes surfaces demain avec le flot de marques publicitaire, et vous serez déçu. 80 % des gens ne feront aucun effort qu’is ne dont déjà pas pour aller au marché a 200 m de chez eux.

                          mais on a le droit de rêver


                          • alinea Alinea 15 janvier 2013 00:48

                            Mais je le suis rouge-sang ; apicultrice d’abord puis manadière ! Ce sont toujours les rêves qui ont porté le monde ; c’est plus compliqué qu’un effort à faire : toute la vie est organisée comme ça : transports, peu de temps, salariat et consommation. Si on touche à l’un, on touche à l’autre : il faut donc tout refaire.
                            Rassurez-vous, je suis une marginale : je vois les choses de l’extérieur ; je ne vis pas dans ce rythme et je témoigne qu’on peut vivre très bien !


                          • bernard29 bernard29 15 janvier 2013 00:53

                            Avez vous vu le reportage sur « Public Sénat » ce soir ; « les terres de l’Est. »  C’est la ruée des investisseurs ( en génénal, de gros agriculteurs del’europpe occidentale) vers les terres agricoles d’Ukraine de Roumanie et plus largement de l’Europe de l’Est.
                            L’Europe (c’est nous) laisse faire, n’a mis aucune règles en place, et ne fait rien pour aider les petits agriculteurs qui sont obligés de vendre leurs petites parcelles, pour permettre une agro-industrie productiviste.
                            je pense que vous pouvez revoir le reportage sur le site de la chaine ( LCP - public sénat).


                            • alinea Alinea 15 janvier 2013 10:09

                              Merci Bernard ; je verrai, ça fait un petit moment que je ne regarde ni ne lis ce genre de choses qui ne rajoute rien à ce que je sais mais qui me déprme d’une force ! L’homme est rendu à l’état primitif, sauf que ce n’est plus , pour se nourrir mais pour se gaver ; il pille , vole, tue : mais ça, c’est la base de l’ultra libéralisme alors pourquoi voulez-vous que quelqu’un dise quelque chose ; lres gendarmes des libéraux, ce sont les pauvres qu’ils enferment !...


                            • joletaxi 15 janvier 2013 11:42

                              C’est un drame !

                              c’est un drame car on va perdre cette merveilleuse organisation,ce modèle que nous devrions implanter chez nous :
                              une agriculture sans intrants,sans mécanisation,sans OGM, sans toutes ces inventions diaboliques qui nous font crever.
                              Bon eux ils crèvent de faim,mais au moins en bonne santé.

                              L’Europe (c’est nous) laisse faire, n’a mis aucune règles en place, et ne fait rien pour aider les petits agriculteurs qui sont obligés de vendre leurs petites parcelles, pour permettre une agro-industrie productiviste.

                              d’abord, l’Europe, c’est pas nous hein, c’est une bande de pignoufs aux ordres des lobbys et de l’oligarchie US
                              L’Europe n’a mis aucune règle.Ben non, ce sont les règles valables dans toute l’Europe,
                              ne fait rien pour aider ? juste elle donne du pognon, et pas qu’un peu.
                              aider les petits agriculteurs qui sont obligés de vendre leurs petites parcelles, pour permettre une agro-industrie productiviste.
                              donc, faudrait que ,au travers de mes impots, j’aide ces gens à maintenir un modèle qui a fait faillite ?

                              Il n’y a pas des siècles, on insultait le petit plombier polak,qui se vendait pour peanuts.Allez à Varsovie, grâce à l’Europe, non seulement ils sont en passe de se mettre à notre niveau, mais comme ce sont des bosseurs, ils vont nous dépasser.

                               Et à part de gros entrepreneurs, capables de prendre des risques, et de lever des capitaux,et ayant le savoir faire ,qui va aller se risquer dans ces pays ?
                              En réalité, c’est une opportunité pour ces pays, de rentrer dans le goulag libéral, ce bagne affreux aux mains de l’oligarchie.


                            • Francis, agnotologue JL 15 janvier 2013 11:47

                              "Bon eux ils crèvent de faim,mais au moins en bonne santé.’’ (joletaxi)

                              L’autre choix qu’ils ont, c’est de crever de faim et malades ?


                            • alinea Alinea 15 janvier 2013 12:08

                              Pas pour tous Jo ! Le gros problème du libéralisme, c’est qu’il profite à quelques-uns et la grande masse n’est « qu’une variable d’ajustement » ! Quand on est soi-même petit mais qu’on a envie de mener une vie comme il nous convient sans être à la botte d’un patron, aujourd’hui il faut être un pionnier, un héros et, bosser dur. Je regrette le temps où toute l’activité marchande était aux mains d’une multitude de gens, différents ; chacun était maître de son boulot, de son destin ; cela s’appelle la dignité et la liberté. Nous sommes retombés au temps de l’esclavage, de la peur, de la soumission à moins de se vautrer pour courtiser ; cela abaisse l’âme de l’homme, lui ôte toute capacité. Et cela se ressent dans l’ambiance générale. Pour ma part, j’ai besoin que les gens soient contents de leur sort pour être bien ! et je ne parle pas simplement de mes proches.
                              Mais Jo, ni vous ni moi ne changerons rien... mais soyez sûr que les choses se feront : on n’a jamais vu des peuples ligotés- même pour des gadgets- éternellement !
                              Je hais les « chaînes » de magasins, d’ hôtellerie... toutes les mêmes d’un bout à l’autre de la planète ! L’uniformisation !


                            • bernard29 bernard29 15 janvier 2013 12:29

                              Le problème c’est que c’est l’Europe qui offre des aides aux investisseurs sans contreparties véritables ( formation des ouvriers agricoles, corruption locale, limitation des intrants et autres pesticides, fongicides et autrs polluants..utilisés par l’agroindustrie..). La location des terres sur 5-dix ans, si elle sauvegarde la propriété , conduit machinalement à une utilisation intensive sans précaution pour l’avenir. 

                              alors oui Alinéa, si on le sait déjà, je crois que l’on parle beaucoup de l’accaperement des terres africianes par les Chinois, indiens et autres, il me semble que l’on a perdu de vue ce qui se passe en Europe de l’Est, où normalement on pourrait agir au sein de l’union européenne. Nous avons des députés ( Bové par ex) et je ne les ai pas beaucoup entendu la dessus.


                            • alinea Alinea 15 janvier 2013 12:33

                              Bernard : les écolos brillent par leur absence depuis qu’ils sont au gouvernement ! Je regarderai si je le trouve ce reportage, c’est sûr !


                            • Croa Croa 24 octobre 2013 00:17

                              « depuis qu’ils sont au gouvernement ! »

                              Ceux qui sont au gouvernement ne sont pas des écolos. En politique aussi il faut se méfier des contrefaçons !


                            • rouge sang 15 janvier 2013 12:10

                              on oublie tout de même un peu vite, le problème de nutrition mondiale qui ne sera pas résolu par une culture de potager.

                              On oublie aussi que les medocs ont servi a érradiquer certaines maladire (je ne justifie pas par la ’abus de tout et n’importe quoi ne pas enir me parler des pesticides)

                              La france moins rurale a permis égallement une reforestation de la france (et donc un meilleur oxygène)

                              l’industrie aussi fournie les outils pour l’agriculture autant pour las geants que les petits

                              cela dit en passant, mais pas pour justifier l’injustifiable.

                              je pense toujours a contrario de vous alinea, que l’homme est incapable de s’autogérer, et que quand il progresse dans certains cotés il recule dans d’autres.

                               


                              • alinea Alinea 15 janvier 2013 12:16

                                rouge sang : ce sont les circonstances qui font que l’homme est capable de s’autogérer ; voyez les femmes en temps de guerre qui assument tout ! voyez les paysans sans terre, en Andalousie, qui se sont emparés des terres royales, les cultivent avec respect, juste pour bouffer et mener une vie digne bien que très pauvre. N’importe quel homme est capable de cela, en temps voulu. Sinon, il meurt.


                              • rouge sang 15 janvier 2013 13:58

                                non... il s’entretue avant !!

                                 

                                je peux vous donner 150.000 contre exemples plus probant, de manière générale il n’en est pas capable, viendront toujours cupidité des cupite, jalousie des jaloux, faineantise des faineant, individualisme des individualistes


                              • non667 15 janvier 2013 14:14


                                le N.O.M. l’interdit  ! rien de possible sans le recouvrement de notre souveraineté nationale et de nos frontières douanières et humaines 
                                contrairement à l’umpsmodemeelv + le francs mc mondialiste méchanlon le pen et le fn a toujours été en pointe contre le mondialisme agricole (l’arme alimentaire des usa ) et la grande distribution qui va avec !
                                wiki :


                                • non667 15 janvier 2013 14:16

                                  le N.O.M. l’interdit ! rien de possible sans le recouvrement de notre souveraineté nationale et de nos frontières douanières et humaines 
                                  contrairement à l’umpsmodemeelv + le francs mc mondialiste méchanlon le pen et le fn a toujours été en pointe contre le mondialisme agricole (l’arme alimentaire des usa ) et la grande distribution qui va avec !
                                  wiki : À ce titre, il soutient la candidature d’un Français de confession musulmane, Ahmed Djebbour, qui est élu député d’Alger en 1958. L’année suivante, il est réélu député et s’apparente au groupe parlementaire du Centre national des indépendants et paysans (CNIP)
                                  ..........................


                                  • alinea Alinea 15 janvier 2013 14:56

                                    non667 : tous ces gens-là et l’idéologie qu’ils trimbalent, ce n’est pas ma tasse de thé !
                                    Je connais assez bien le programme du FdeG et j’ai lu celui de EELV : ce sont eux qui vont dans mon sens- ou peut-être l’inverse !- ; relocalisation des productions et de la distribution. ; bien sûr ils ne vont pas assez loin pour moi qui rêve de tordre le cou à la Grande Distribution, qui est très franco-française ceci dit !
                                    Je sais bien qu’on dit que les paysans sont de droite ; mais comme il n’y en a plus guère et que les petits qui les remplacent sont des néo ; je garde espoir ! Ce sont les gros qu’il faut déboulonner, pour retrouver nos paysages, notre air et du monde dans les campagnes qui fait autre chose que du jogging !


                                  • non667 15 janvier 2013 21:47

                                    à alinéa
                                    relocalisation des productions et de la distribution.

                                    façon N.O.M. umpseelvmodem+fdg c’est a dire la compétitivité rabaissant les salaires ,les retraites et pouvoir d’achats au niveau des sous développés ? seule permise par le N.O.M. F.M.I. UE ! ??????????


                                  • alinea Alinea 15 janvier 2013 22:07

                                    non non ! ne rêvons pas, le FMI n’est pas éternel, ni tous ses sbires ; je ne crois pas à la résistance de ces gens là quand le peuple se soulèvera ; en attendant, parce qu’il faut bien vivre en attendant : faisons des scoop : on peut bien sûr imaginer une politique qui se durcisse et qui empêche cela, mais alors, ce sera la guerre ! Si on veut, et s’il y a encore des politiques, ils feront ce que nous voudrons !
                                    Notre souveraineté nationale, je veux bien, mais je sais que tous les peuples veulent la même chose !


                                  • lionel 21 janvier 2013 10:39

                                    Alinéa, 


                                    Peu importe que ce ne soit pas votre tasse de thé, ni la mienne. Dans une nation, une démocratie (à retrouver), il y a des points de vue différents et aussi des convergences. C’est cela qui est important. 

                                    Sinon, connaissez vous le programme de l’UPR ? Sachant qu’il est améliorable à condition de participer à son amélioration. Bienvenue

                                    L’UPR est un parti provisoire, trans-courant qui acceuil tous les Français de bonne volonté, qu’elle que soit leur option politique. 

                                    Respect

                                  • Raymond SAMUEL paconform 15 janvier 2013 15:04

                                    C’est réconfortant de lire autant de messages favorables à la localisation de l’agriculture.
                                    Vouloir des exploitations familiales c’est très bien. Malheureusement, et en supposant qu’il y ait quelqu’un pour le décider et quelqu’un pour l’organiser, il n’y a plus personne (ou presque) qui soit désireux et capable de les faire fonctionner.
                                    Il y a donc d’énormes efforts à faire pour réabhiliter l’agriculture et l’agriculteur de façon à avoir (peut-être) des candidats.

                                    On devrait, notamment en haut (?) lieu, savoir que le rapport entre le nombre des personnes au statut de salarié et le nombre d’offre d’emplois potentiels n’est pas équilibré. On a beaucoup trop de salariés, ou pas assez d’offres d’emploi, comme on voudra.
                                    Augmenter le nombre d’offres d’emploi, c’est la solution que tout le monde attend, Hollande y croit peut-être encore tellement il était ignare sur la question au départ. Moi je n’y crois pas du tout et probablement vous non plus. Avant de créer des emplois il faudra attendre que la Chine se casse la gueule (une vingtaine d’année) puis l’Inde (?), puis les pays tiers et quart monde (? ?) qui auront entre temps adopté le tout industrie (à moins qu’ils se mettent à réfléchir).faudrait peut-être faire quelque chose.

                                    Donc, il faudrait peut-être faire quelque chose...

                                    Moi tout seul j’avais élaboré un projet : pour ne pas être réduit à agir sur le nombre des salariés à l’aide de l’euthanasie j’ai proposé à un certain nombre d’autorités de faire l’inventaire des terres abandonnées ou insuffisamment exploitées pour être attribuées par lots d’une surface de deux à dix/vingt hectares suivant leur nature, à des chômeurs volontaires désireux d’échanger leur statut de salarié contre celui de personne libre et autonome. le projet prévoyait d’utiliser les dernières ressource de l’Etat à remettre ces terres en culture (par exemple en mobilisant le matériel de l’Equipement) et de restaurer les ruines pour en faire des lieux de vie. Promouvoir aussi l’autoconstructio à bas coût (terre, paille, bois cordé). Il ne s’agissait pas de créer des exploitations agricole mais de procurer des lieux de vie et les moyens de rendre leur autonomie à des personnes qui l’avait définitivement perdue. La nourriture et, la plupart du temps, le chauffage, devenaient possibles, avec un outillage léger adapté. Pour compléter et fournir l’argent encore nécessaire, des activités annexes, suivant compétence, pouvaient être exercées (ateliers bois ou métal ou autres, tissage, couture, télétravail à temps partiel etc.)
                                    Je pensais à deux ou trois fermes-écoles par département.
                                    Je vous fais grâce du reste.

                                    Aucun des services de l’Etat auxquel j’ai envoyé mon idée (ministères datar conseils régionaux etc) n’a réagit à cette idée sûrement considérée comme farfelue. Pensez donc, « faire quelque chose » c’est tellement mieux d’envoyer de l’argent pour contenir l’incendie.

                                    Bien sûr, il faut rayer de son agenda l’Etat et ses services. C’est à nous d’agir. Les choses ne se feront QUE par nous. Si nous ne faisons rien eh bien, c’est la descente aux enfers, lente ou violente.
                                    Pour mon projet ce serait à moi de rechercher les chômeurs volontaires et de les aider, puis de faire de la pub pour montrer que c’est possible. We can.
                                     


                                    • alinea Alinea 15 janvier 2013 15:35

                                      paconform : cela rejoint l’idée que je développe sauf que je n’aime guère les choses qui viennent d’en haut : elles ne sont jamais gratuites !
                                      Le mouvement du retour à la terre des années soixante-dix était spontané, idéologique, idéaliste et politique ; il faut dire à l’époque que les conditions étaient diamétralement opposées à celles que nous vivons aujourd’hui. Mais c’est une piste et je suis sûre que quand les gens auront fini de rêver au gain du loto, ils se réapproprieront le réel.
                                      Il faut changer l’enseignement dans les collèges et lycées agricoles, dans les BPA,etc. Mais ça, qui peut être considéré comme la base de tout ( l’éducation), c’est une volonté politique. J’aimerais bien d’ailleurs connaître la politique de notre gouvernement à ce sujet ; j’ignore même le nom du Ministre ; on ne doit pas le voir se battre tous les jours !


                                    • alinea Alinea 15 janvier 2013 15:36

                                      YES...............


                                    • Dancharr 15 janvier 2013 15:42

                                      Merci à Agoravox de nous avoir permis de lire SOS Agriculture. Alinea a fait un travail qui a dû demander des semaines de lectures, d’analyses, de rencontres, de réflexion, des heures d’écriture. Il livre, in fine, un article passionnant avec une colère maîtrisée et des propositions qui montrent un optimisme que l’on aimerait partager.

                                      Comme souvent sur Agoravox, les commentaires laissent rêveur, sauf quelques uns qui disent sobrement ce qu’ils doivent dire. Presque tous les autres me font penser à ces critiques de cinéma du Masque et la Plume qui admettent du bout des lèvres, en 5 secondes, que le dernier film de ce grand réalisateur est bon et qui, pendant les 5 minutes suivantes essaient de démontrer qu’eux, à sa place, auraient su faire un grand film. Après 5 minutes de réflexion ils ont de meilleures solutions que celui qui a passé des mois à imaginer, concevoir, réaliser….

                                      Fortiches, les gars !

                                       


                                      • alinea Alinea 15 janvier 2013 16:18

                                        Mon but dans cet article n’était pas de faire un condensé de multiples ouvrages et d’innombrables expériences de par le monde ; ce n’est pas un travail d’intellectuel, juste un résumé d’une vie agricole, d’idéaux et de lectures...
                                        Je laisse à ceux qui sont édités le soin de « me nourrir » de leurs connaissances mais il n’était pas question pour moi ici d’en faire une resucée ! Malgré les apparences, il y a bien, derrière ça des années, mais pas des années de travail universitaire ; le travail universitaire je l’ai réservé à la linguistique ; pour moi, l’agriculture c’est la vie ; la vie concerne tout le monde, ou devrait concerner tout le monde !
                                        Je suis désolée si vous n’avez pas trouvé là de quoi vous sustenter !

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