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Accueil du site > Tribune Libre > Sherlock Holmes et l’étrange affaire du genre

Sherlock Holmes et l’étrange affaire du genre

 

« Le danger vient que derrière une idée de progrès social indéniable, idéaliste, comme celle du féminisme, soufflent souvent des courants d’air démagogiques, ou totalitaires, qui profitent de la lumière, et de la porte ouverte, pour s’engouffrer ! » 

Je revois encore Holmes, debout devant la bibliothèque de notre appartement au 221 B bakerstreet. Il sortit un lourd livre broché, coincé entre Keats et Shakespeare, et souffla sur la reliure, pour chasser la poussière.

« Si madame Hudson, notre logeuse, avait agi comme elle le fait ici, avec son plumeau, aux îles Galápagos, je doute qu’elle aurait changé quelque chose à l’évolution des espèces ! Connaissez vous ce livre, Watson ? »

« Mis à part Lewis Caroll, dont je suis de loin les aventures d’Alice, je vous confesse mon incompétence en matière de fiction, Holmes ! »

« Voyons, Watson, cela ne tient en rien de la fiction, ou du boniment de foire ! Darwin était comme moi un homme de méthode. Je dois dire que ses travaux m’ont beaucoup apporté. Dans la recherche du coupable, il faut s’en remettre bien sûr à nos intuitions. Mais seule la science et une technique d’investigation rigoureuse sont capables de nous éviter les erreurs liées à nos interprétations et à nos désirs ! »

Voilà donc les prémices de cette triste affaire, où à mon avis le mot sexe apparaît un peu trop souvent. Un médecin des corps est je le concède habitué à ces choses, mais pour celles de l’âme, je ne puis m’en remettre qu’à ce docteur Freud de Vienne. A son niveau une sorte de Holmes, si tenté on puisse rentrer avec une loupe dans un cerveau, et concurrencer le grand homme, qui m’a fait dépositaire de ses souvenirs.

Il sera ici sujet de beaucoup de livres ! …Certains criminels de nos jours opèrent avec cette méthode, et utilisent les mots avec l’efficacité des balles sortant d’un pistolet Browning. Sans vouloir faire l’apologie de « Jack the ripper », il m’arrive de regretter la vieille époque, et es manières plus abruptes de certains criminels de l’east end, ou de Whitechapel. Quoique je le confesse, les pires sont ceux de la city !

« Pour débusquer la pensée corrompue, liée à des intérêts particuliers qui agissent dans l’ombre, il n’y a guère d’antivirus, comme celui que vous passez en vain sur votre ordinateur, après avoir traqué Alice dans son terrier de lapin. Juste et encore cette bonne chère méthode, qui consiste à remonter aux indices, et à les faire parler. Mais fermez la porte, Watson ! J’aimerais assez que Moriarty, si d’aventure il venait traîner ici, ne saisisse pas notre conversation, pour en faire profit. … »

                ______________________

 Parlons donc de cette affaire !

Tout ça ne vous semble-t-il pas un peu fort de cause à effet ?… Le discours actuel, sur le genre, est le même que l'on trouvait dans le livre d'Elena Belotti : " Du coté des petites filles", datant de 40ans. Un brin simpliste, et marchant d’ailleurs à l’emporte pièce, quand on se souvient d’un sophisme, qui apparaissait à la traduction.

Elle nous parlait ainsi du scandale du choix des couleurs, dés la naissance. Le rose, couleur tonique, stimulait les petits garçons, alors que la couleur bleue, sédative, faisait office contraire pour le conditionnement des filles. Sans doute voulait-elle prouver une fois de plus que tout est culturel.

Malheureusement, à trop vouloir en faire, on finit par se prendre dans le tapis de la traduction. Ces propos qui lui semblaient si subtils ne valaient qu’incompréhension des lecteurs étrangers, puisqu’en Angleterre comme en France, on sait que ces normes du rose et du bleu sont inversées….

L’auteur ne le savait pas, mais l’Italie, comme l’Espagne, avaient seuls gardé cette référence du bleu, pour les filles, comme référence à Marie. Il serait plaisant que tous les sophismes apparaissent à la traduction. Cela serait le meilleur encouragement pour apprendre les langues étrangères. Mais cela n’est d’ailleurs pas faux dans son principe : Aller voir ailleurs, sans aller jusqu’aux îles Galápagos, rabote bien des certitudes.

Les filles, nous dit-on encore aujourd’hui, sont encouragées dès la naissance à jouer à des jeux plus doux, et sont donc plus sages, alors qu’il est considéré comme normal, que les garçons soient plus turbulents. Par la suite, en dépit de bons résultats scolaires, les filles délaissent les filières scientifiques, les carrières d’ingénieurs, de décideurs, pour s’orienter par exemple vers les métiers du soin, peu qualifiés, et moins payés. Tout cela perpétuant la division traditionnelle des rôles, et excluant la femme des élites, en terme de représentation proportionnelle.

« Du coté des petites filles » fait partie des vieilles références qu’on ressort des cartons, et qui se voudraient toujours révolutionnaire, après un petit coup de lifting devant la glace. Mais le temps s'est il vraiment arrêté aux horloges ? Doit on faire comme s'il ne s'était rien passé du coté des femmes, et de la dynamique des sexes ?

Le combat à mener n'est il pas plutôt ailleurs ? Ne nous lance t'on pas un os à ronger, afin que l’on se déchiquette entre nous ? Et que gagne t’on, d'ailleurs, à déclencher, en 14, un nouveau front, en polémiquant sur le sexe des anges ? Peut-être bien veut on nous masquer le véritable scandale, en termes d’inégalités, qui est le gouffre abyssale qui s’est creusé entre les classes sociales !

 « Retour un peu plus loin vers le passé » : Me revient l'ouvrage de Simone De Beauvoir, et cette phrase aussi historique que l'appel du 18 juin du général de Gaulle.

 « On ne naît pas femme, on le devient.... C’est la formule qui résume l’ensemble de mes thèses, dira-t-elle lors d’un interview. Etre femme, ce n’est pas une idée naturelle, c’est le résultat d’une histoire. Il y a un destin biologique, historique, psychologique, qui définit la femme en tant que telle. C’est en particulier l’histoire de son enfance qui la détermine, et qui crée en elle l’éternelle féminin, la féminité ! »

 Impossible de contester l’excellence de la pertinence du castor, qui écrivit ce plaidoyer pour la femme à la fin des années 40, un réquisitoire à charge, et qui ne pouvait être que militant, sous couvert d’existentialisme.

 Mais tout militant est forcé d’aller à l’essentiel, surtout quand il est encore pionnier, dans la lignée d’Olympes de Gouges et des suffragettes anglaises, ces héroïnes courageuses, dont l’une n’hésita pas à se faire fouler par les chevaux, dans les derby d’Epsom, pour affirmer sa cause. Ceci afin de réveiller les consciences, de forcer le débat. Une technique de provocation pour obtenir des avancées, être reconnue, se mettre dans le courant du mouvement de l’histoire. On ne bouscule pas les choses à ce sujet en respectant les codes de l’escrime, en jouant à fleuret moucheté, mais en jouant des épaules, en s’affirmant, en détonnant. 

 La femme en France à cette époque ne vient que d’obtenir le droit de vote. Une fois mariée, elle perd toute indépendance. Elle est totalement liée aux décisions de son mari, quand à la recherche d’un travail, et même à l’obtention d’un carnet de chèques. 

 Toutefois, ce livre, malgré son excellence, n’est pas un évangile, et la formule célèbre, « on ne naît pas femme, on le devient », fut plus d’une fois remise en cause. En dehors de sa qualité de slogan réducteur, mais efficace, qu’en est-il de l’innée, du physiologique, du langage de notre corps et de ses hormones ?

C’est encore celui de l’espèce, qui vit en nous, au travers notre sexe, ses obligations, et ses besoins ! Pour ne pas parler de sa richesse ! N’y aurait-il pas, plutôt, à proclamer sa fierté d’être femme ? Sans doute que faire l’éloge de la féminité est insupportable, à cette époque, et ramène en mémoire cet argument à ceux justement qui ne lui trouve aucune autre qualité que celle de mère au foyer, de muse, ou de prostituée. Une femme qui étudie, ou même conduit une voiture surprend encore, et provoque des regards surpris, des ricanements...

 Beaucoup d’enthousiasme dans le monde pour « le deuxième sexe ». Ce livre tombait à pique. On solde là une culpabilité, devant des siècles d’oppression des femmes. Impossible à Beauvoir, sans doute, d’entrer dans ce processus de nuances. Pourtant, des milliers et des milliers de siècles d’histoire et de biologie sont derrière nous, structurent notre pensée et notre comportement.

 Reste que la dynamique est donnée, que certains reprendront à la lettre, sans se préoccuper de l’esprit. Nier la nature, faire parler la culture qui imposerait la règle, voilà le credo .

Elisabeth Badinter l’appliquera à la taloche, quand elle publiera en 1980 « L’amour en plus ». Elle remet en cause totalement notre conception de l’amour maternel, une sorte d’idée toute faite, selon ses analyses partisanes. 

Nous voilà donc devant ce que Sherlock Holmes identifierait comme les premiers zélateurs et écrivains du genre, qu’il faut bien voir comme une forme de révisionnisme, quand il désigne ce pauvre coupable : La culture, comme étant l’unique cause de notre condition, ou peu s’en faut…

Darwin, fin observateur des sociétés animales, avait beaucoup observé, analysé, et écrit. Il cite dans ses travaux, le chagrin des guenons quand elles perdent leur bébé, ou le zèle, qu’elles peuvent mettre parfois dans l’adoption de petits singes orphelins. Pour lui, pas de doute, l’affection maternelle faisait partie des instincts sociaux les plus puissants, allant jusqu’à l’esprit de sacrifice.

Pour Badinter, l’amour maternel est lié à l’histoire, pas à l’anthropologie, à la biologie ni aux sciences. C’est pour elle une idée neuve en occident, remontant tout juste à deux siècles. Ne lui parler pas des guenons et des singes ! Elle reste campée dans son salon, rodant autour de quelques siècles d’histoire parisienne et provinciale. Dans cette parenthèse, elle observe que l’attention aux petits n’était pas si fort.

Pour illustrer sa thèse, elle analyse et fait des statistiques à propos des enfants abandonnés ou laissés en nourrice, et s’appuie sur la littérature, faisant mention de femmes distantes, ou brutales…

Holmes n’a guère poursuivit son enquête sur le continent. Il a préféré revenir à Darwin, le socle tout de même de nos certitudes, sur l’origine et l’évolution des espèces. Un texte plus ancien que celui de Simone, mais qui tient tout de même la marée, car n’étant pas militant, ni fait d’approximations et de conviction personnelle. 

Sur cette route étrange peuplé de fantômes, une pancarte dirigée vers le futur nous renvoie pourtant vers le passé : Le créationnisme, bien vivant du vécu de Darwin, ( et qui refait surface) voulut d’ailleurs lui faire la peau.

Cette mystique religieuse n’est pas loin de cette pensée irrationnelle sur les genres, qui confond le monde tel que l’on voudrait qu’il soit, avec ce qu’il est.

Loin de toute polémique littéraire, crêpage de chignon, et bombage de torse et de poitrine, les neurosciences tranchent par leur impartialité. Les chercheurs ont en effet mis en évidence chez les mammifères une zone spécifique du cerveau qui stimule les comportements d’élevage. Un autre mécanisme déclencheur du comportement maternel provient de la prolactine, une hormone qui produit la lactation chez les jeunes mères.

Voilà quelques argument que développent pertinemment Sarah Blaffer, anthropologue, membre de l’académie des sciences américaine, et féministe elle même, dans un livre de 600 pages, intitulé « les instincts maternels » . Elle n’oppose pas inné et acquis, nature et culture, d’une manière naïve et partisane, comme l’avait fait les françaises. Mais il est vrai que les neurosciences n’étaient pas encore si développées à l’époque de leurs travaux. Pourtant, pouvait on douter de ce que notre intuition nous dit si clairement ? Faut il que l’on soit si coupé de nos sens, pour remettre en cause l’utilité de nos jambes pour marcher ?https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=16&cad=rja&ved=0CH8QFjAP&url=http%3A%2F%2Fbibliobs.nouvelobs.com%2Fessais%2F20100212.BIB0253%2Fune-chercheuse-americaine-repond-a-elisabeth-badinter.html&ei=GCL6UvCrG4ip7QaWzoEI&usg=AFQjCNFJIhphzPpGQWzIFwmzeck79ZYxuQ&sig2=1gjd7dACS-QRsF0xtHzetQ

Il se pourrait bien, parfois, que l’intelligence sèche soit proche de la stupidité, débarrassée des gardes fous du doute, toute imprégnée de l’arrogance de ses théories, et de l’urgence de proclamer au monde des vérités nouvelles, qui s’arrange de quelques distorsions…Mais c’est pour la bonne cause, n’est ce pas…. C’est de là, ne l’oublions pas, que sont sorties les concepts de race, en prise direct avec le colonialisme, avec un changement de rame de métro à la station « classes sociales ».

 On n’a vu ce que ce genre de prosélytisme, bardé de certitudes, a pu produire de monstruosité, du coté de Pol Pot, et d’ailleurs, travaillant sur le concept de l’homme nouveau. Il s’agit toujours d’en finir avec les archaïsmes, et de dénoncer les réactionnaires qui s’opposent. La rééducation est tentante, avant d’envisager des mesures plus expéditives.

COMMENT FONCTIONNE L’ABCD DE L’EGALITE

Il se décompose en séquences pédagogiques adaptables, de la grande section de maternelle, au CM2. Les enseignants, formés à la discipline, ont à leur disposition un panel d’outils pour « aider à cette prise de conscience des préjugés » (sic…), et doivent intégrer ces supports aux matières traditionnelles, qui deviennent ainsi un tremplin à cette propagande. Cela pourra prendre la forme de « conseils », pour que l’enfant prenne conscience de la forfaiture de la culture d’hier, du sport aux séances de lecture, où les enfants, apprendront, au travers de la lecture des contes, combien ils se laissaient avoir à la manipulation.

 Pas trop difficile à comprendre comment les filles vont faire un sort à ces histoires minables de prince charmant ! Schémas, argumentaires, toute une logique mathématique impitoyable qui va passer à la moulinette ce pauvre loup gris, et délivrer le petit chaperon rouge naïf, de son ventre, bien plus aisément qu’avec le couteau du chasseur. Ne comptez plus que la belle au bois dormant, sédatée sans aucun doute par la pilule du viol, continue à dormir cent ans.

 Le pouvoir, ah, le pouvoir ! Ce serait donc l’oméga de l’activité humaine, et la pierre centrale sur lequel reposerait tout ce brillant édifice. Les filles sont invités à ne plus se laisser faire, mais à se battre avec les dents. 

Ca va saigner dans les chaumières, les contes de Grimm et de Perrault 2, la revanche du genre, pire que dans Harry Potter où déjà Hermione tient ferme le manche du balai volant ! Et Cendrillon va se faire un plaisir de décrocher dans une belle arabesque de boxe française, un coup de savate à celui qui prétend vouloir la marier !

 Passons bien sur cette pauvre Pénélope, complètement « has been » figée dans son rôle de femme au foyer, attendant qu’Ulysse revienne enfin de croisière, où il s’est tant et tant saoulé, que le livre des ses hallucinations et de ses délires, ne tiendrait pas dans un manuel de pédagogie déconstructive. Les mythologies grecques, à mon avis ça va donner occasion de détricoter plus d’une toison d’or, et je ne suis pas sûre qu’Ariane ne retrouve ensuite son chemin dans toutes ces boules de laine emmêlées ! 

 Qui voudrait ressembler à cette gourde de Pénélope, hein, les petites ? Vous n’auriez pas envie plutôt d’être chef de chantier, ou mieux, ingénieur, plutôt que de faire dans le soin merdique et déconsidéré. Regardez donc Margaret Thatcher, un modèle, qui a si bien réussi en Angleterre, en virant tous les mineurs de fond ? Un bon exemple bien de chez nous : Jeanne d’Arc, une fille moderne n’acceptant pas les stéréotypes de bergères, et choisissant elle aussi une carrière de dame de fer, première moulure. Quoique voilà un exemple sulfureux, la pucelle ne s’appartient plus et est déjà louée comme tête de gondole dans les défilés du front national.

 Inutile de parler en plus des dommages collatéraux liés au mot « pucelle », en terme de stigmatisation des filles.

 Faudra donc associer une cellule de soutien psychologique à l’étude de certains personnages.

 Tout cela pour dire combien que cet ABCD, vaillant petit livre rouge, et des heures de stage ne seront pas de trop pour éclairer nos profs, qui auront à faire à ces légions de gamins ayant lu le « guide du zizi sexuel » avec son Titeuf si vivant, son humour à la testostérone, tartiné comme de la crème nutella.

Il semble qu’à l’éducation nationale, le dogme n’est parfois la peau dure ( mais je parle ici des cabinets du ministère, et de ses zélateurs). Cette affaire n’est pas sans ressembler à celle liée à l’apprentissage de la lecture. Pendant des années on nous martela que la méthode en tant que telle n’existait pas….

 Las…il a fallu encore les avancées des sciences cognitives pour montrer que le cerveau d’un enfant de cinq ans, n’était pas compatible avec cette méthode d’apprentissage, et ne pouvait que créer des dégâts difficiles à réparer….

DU COTE DES PETITS GARCONS….

 Titeuf représenterait-il un stéréotype, ou une réalité : Pas besoin d’être grand clair toutefois pour sortir une évidence connu depuis la nuit des temps. Les garçons sont en général plus indociles et remuants que les filles.

Depuis quelques temps, moult articles et études confirment un nouveau fait : Les garçons décrochent de plus en plus. Les garçons doivent faire plus d’effort que les filles pour maîtriser leur agressivité, ils sont dans le contrôle permanent, obligés de se raisonner. On sait depuis le moyen age que le verbe est féminin, et l’acte, masculin. On sait aussi que les garçons ont statistiquement plus de mal que les filles à exprimer leurs émotions, et qu’ils sont moins à l’aise dans l’expression.

 Dans le numéro de juin 2013, la revue « Books », a traduit un article de Newsweek : https://www.google.fr/url?sa=t&...

Extraits :

« Depuis une vingtaine d’années, le système éducatif américain se focalise sur une forme quantifiable et étroitement définie de la réussite scolaire, affirment les experts, et cette vision réductrice nuit aux garçons. Ceux-ci sont différents des filles du point de vue de leur biologie, de leur développement, et de leur psychologie – et le corps enseignant doit apprendre à tirer le meilleur de chacun. « Des personnes animées des meilleures intentions du monde ont mis en place un modèle éducatif qui fait complètement l’impasse sur les différences biologiques », explique le Dr Bruce Perry, un neurologue de Houston qui défend les enfants en difficulté. »

« Des universitaires, notamment Christina Hoff Sommers, de L’American Enterprise Institute, imputent la responsabilité du décrochage des garçons aux dévoiements du féminisme. Dans les années 1990, confie-t-elle, alors que les filles progressaient clairement et régulièrement vers la parité à l’école, les enseignantes féministes continuaient à les juger défavorisées et leur prodiguaient un maximum de soutien et d’attention. De leur côté, les garçons, dont les performances avaient déjà commencé à péricliter, étaient abandonnés à leur sort, et on laissa leurs difficultés s’aggraver ».

Pas besoin d’être grand clair, pour voir la chambre d’écho, le lobbying se faisant de pays en pays, et obéissant aux même principes réducteurs. L’intérêt de l’enfant sera t’il sacrifié pour l’intérêt de quelques minorités agissantes, déformant la défense des grands principes éducatifs.

 La simple observation de la nature nous montre comment chez tous les mammifères, les autres animaux, nos frères, les différences entre males et femelles sont tout aussi présentes que chez nous, dans la morphologie, le comportement. Comment la négation des modèles et de la nature ne pourrait-elle pas se faire autrement que par des pratiques ressemblant à du refoulement, ou a de la castration ?

 Toute cette argumentaire veut évidemment se mettre en place à une époque où l’enfant est fragile, modelable. Cela est une circonstance aggravante, autant au niveau du cynisme, que des résultats : Si les modèles d’identification un peu simplistes ( pompier, infirmière, soldat, institutrice) existent chez les enfants ainsi, c’est qu’ils obéissent à des nécessités de structuration.

 Reste ensuite le temps et la mesure des connaissances aux enfants pour s’en écarter, en toute liberté et sans contrainte idéologique. L’école, c’est de l’apprentissage, de la socialisation. Laissez donc l’éducation aux parents ! Que va-t-il se passer quand ceux-ci s’opposeront aux messages militants de l’école ? Devront-ils se faire imposer des stages de rééducation, eux aussi ?Je frémis en pensant aux messages ambivalents et contradictoires, dont les plus faibles, les plus désarmés, les enfants bien sûr, devront faire forcément les frais, accroissant encore un peu plus, le front des inégalités.

 Du reste, indépendant des représentations sexuelles, on ne la fait pas aux enfants. Y a t’il un gosse à 5 ans, pour rêver de devenir statisticien, boursicoteur, chasseur de tête, ou premier ministre ? Voilà pourtant bien de bons et vrais métiers de pouvoir, dont tant de militants voudraient voir les filles se saisir, afin d’acheter des montres Cartier. 

Du COTE DES PETITES FILLES

 C’est vrai, voilà le cœur du problème : Les filles ont beau être bonnes à l’école, elles ne sont pas représentées d’une façon satisfaisante, nous dit-on, dans ce qui serait « l’élite »….Sympa de mépris même pas déguisé, d’ailleurs, pour les métiers du soin, qui contrairement à ce qu’on nous chante, demande un vrai professionnalisme, des connaissances, et une grande humanité. Voilà encore un message consternant de ce catéchisme : Faire l’apologie d’une certaine réussite autoproclamée, et mépriser des métiers qui seraient plébéiens, ringards. Pas payés, c'est vrai, le mot est lâché, et révélateur de l'oméga des valeurs actuelles : Tu ne seras considéré qu'au travers de ce que tu gagnes, pas de ce que tu fais, ni de ce que tu es...On peut se demander alors pourquoi ne pas resserrer l'échelle des salaires arbitraires, afin que les valeurs suivent....

« T’as pas d’autres rêves que de te voir en Bécassine ? »

 Mais on a beau chasser la nature, voyez vous, elle revient au galop, et une explication toute simple s’impose. Dans ce jeu guerrier qu’est la réussite sociale, les filles ont elles vraiment envie de mettre une tenue de gladiateur, et d’écraser tout ce qui les concurrence ?

POUR QU’ALICE, AU PAYS DES MERVEILLES DU GENRE, NE REPARTE PAS EN COURANT

Il faut changer le monde ! Arrêter la course vers le précipice est la seule issue !

Force est de constater que les valeurs d’agressivité, d’hégémonie, de jobardise, sont bien issues d'un modèle archaïque et patriarcal, ne prêchant que par sa capacité à s'emparer du pouvoir, par n'importe quel moyen, à seule fin d'intérêt personnel.

 Le cynisme de l’économie libérale, incitant les hommes à tirer profit de tout, en basé sur sa capacité à entretenir et à se développer sur les clivages, la compétition, l’individualisme, sous couvert de liberté, pousse d’ailleurs certainement à la roue de l’entreprise.

On ne met plus en cause le renard libre, dans le poulailler libre, quand on se préoccupe uniquement du genre du renard, liant les seules évolutions de la société et cet attrape nigaud idéologique.

Car, que propose et que vise ce foutu programme : non pas changer les valeurs mortifères d’une société prédatrice, mais permettre aux femmes de s’en emparer à leur tour, en leur donnant les ficelles, et les ambitions en kit, à monter elles mêmes ! Mais faudrait-il qu’elles en aient simplement envie !

A-t-on simplement d’ailleurs l’ambition de résoudre des choses essentielles, qui les aideraient à être plus efficace, mais liées à l’état de la société, pas au frein à main qu’elle aurait oublier de desserrer sur leur bagnole : Je veux parler de la création de crèches, par exemple. Mais je fais là référence à un certain type de société, à caractère social, bien peu abordé dans ce débat. On préfère traiter l’idéologie, que l’intendance. Ca coûte bien moins cher !….

Malgré leurs qualités, les femmes ont elles vraiment désir de s'aventurer dans cette jungle ? Est ce que ça en vaut le coup ? En tout cas, il faudra que beaucoup forcent leur nature heureuse, moins agressive que celle des mâles dominants ! Mais c'est vrai, il ne faut pas parler de nature, qui comme le genre, n'existe évidemment pas, dans cette farce orwellienne, où bientôt on supprimera les mots pour désigner la différence sexuée.

Si on veut que les femmes se mobilisent, abandonnons ce gros hameçon de pêche au gros, changeons de paradigme. Le monde est épuisé par un modèle bourré de testostérone qui a fait son temps.

A tous les niveaux, notre planète adepte du body building est proche du collapsus. 

 Plus que jamais, comme disait Aragon : La femme est l’avenir de l’homme. Il faut bien sûr entendre le propos au niveau des valeurs, d'un changement de projet, vers une société moins matérialiste, plus soucieuse de l'autre.

 Rien à voir avec la remise en question du choix des déguisements de pompiers et de ballerines pour les enfants, des contes qui ont bercé notre enfance et nous ont permis de grandir.

 La conscience de soi ne peut avoir de valeur qu’en la mettant à la mesure de la conscience du monde. Dans le magazine « Elle », au delà des querelles stupides sur fond de guerres de sexes, le philosophe Matthieu Ricard, pratiquant du bouddhisme, nous parle ainsi, : « La mauvaise conscience de soi est celle qui est promue de manière presque fanatique, aux Etats Unis : Chaque petite fille est une princesse, chaque petit garçon est le meilleur, unique au monde. On donne un « prix de bonne participation » même au dernier qui n’a fait aucun effort, selon l’idée qu’il faut augmenter l’estime de soi par tous les moyens. Ors, toutes les études montrent que cela donne surtout des gens extrêmement désagréables, narcissiques et égoïstes. https://www.google.fr/url?sa=t&...

 On ne trouve pas tous les jours une Miss Thatcher pour nier les valeurs de l’éternel féminin : Beaucoup de qualités qui représentent justement les valeurs dont les sociétés modernes doivent s’emparer : Travailler en groupe, être attentif à l’autre, empathique, patient, soigner, réparer, tout cela dans la complémentarité des sexes et des différences.

 Le « care », comme disent les anglais. La troisième dimension qui manque.

 

N’est-ce pas élémentaire, ma chère Watson ?


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37 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 14 février 2014 10:58

    L’humanité ne peut avoir d’existence et de réalité qu’avec la loi du plus fort...c’est ainsi depuis fort longtemps à l’époque des grands singes dans les arbres...avant qu’ils n’en descendent pour tenter de se mettre debout...Dans la nature toute entière on ne trouve que des mâles et des femelles...même dans l’infiniment petit (d’ou nous venons)...mais on trouve de temps en temps des gens voulant déranger l’ordre des choses en voulant créer des genres nouveaux...On les nomment des déviationnistes...(ils ne durent jamais bien longtemps la nature reprenant vite le dessus fort heureusement)... !


    • Pere Plexe Pere Plexe 14 février 2014 14:53

      Les homosexuels sont donc surnaturels.. ?
      Comme les bonobos le sont...
      La masturbation est elle déviationiste ? Déviance par rapport à quoi ? 

      Si ont ce refere à « la nature » le célibat des prêtres est une déviance non ?
      La monogamie aussi... ? Par contre l’antropophagie peut être considerée naturelle...


    • credohumanisme credohumanisme 14 février 2014 15:30

      @Claude-Michel
      « Dans la nature toute entière on ne trouve que des mâles et des femelles...même dans l’infiniment petit (d’où nous venons) »

      Il y a dans la nature, aussi bien chez les animaux que chez les végétaux, de nombreux exemples de reproduction asexuée. Certains animaux changent même de sexe au cours de leur existence.
      Il suffit d’écouter le cri d’extase de l’amibe en train de se séparer pour s’en convaincre.


    • Prudence Gayant Prudence Gayant 14 février 2014 13:41

      Heureusement que la nature reprend ses droits !

      Sherlock Holmes discutant du genre ! On est encore à se demander de quel genre il était lui-même. Conan Doyle n’a rien précisé même s’il a distillé des indices ici et là.



      • Pere Plexe Pere Plexe 14 février 2014 14:43

        On attends les témoignages de Watson...


      • bakerstreet bakerstreet 14 février 2014 16:19

        Prudence


        Le talent des grands auteurs est de créer des personnages hors du temps, qui continuent à nous hanter. 

        Si chacun a en tête les idées de Marx, de Freud, on ne mesure pas assez combien de grandes figures fictives : Holmes, Don Quichotte, Pinocchio, Robinson Crusoé, Alice...Et j’en passe, continuent à être plus vivants que bien des hommes, qui ne s’aperçoivent pas, même s’ils mangent, pètent, et rien, qu’ils sont morts depuis longtemps. 

        Du genre, on peut parler ainsi de celui de ces héros, qui sont comme des modèles grecs suspendus dans l’espace, et auxquels nous nous identifions, nous déconstruisons, nous rejetons des valeurs, nous nous amalgamons. La vie déborde des cadres, sort des reliures, fait éclater les citations. 

        De ces géants, parfois la nuit, je vois briller leur constellation dans le ciel, entre celui de la grande ourse, et la petite casserole. 


      • Prudence Gayant Prudence Gayant 14 février 2014 19:56

        Bakerstreet,

        Je suis une fan de Sherlock depuis très très longtemps.

      • bakerstreet bakerstreet 15 février 2014 01:02

        Dear Prudence


        « ....The wind is low the birds will sing
        that you are part of everything.... »            The fab four

      • howahkan Hotah 14 février 2014 13:50

        D’ abord merci de ce long article...vraiment....

        il m’a donné des idées déraisonnables

        Personnellement je réfute que nous descendions d’un singe terrestre..sinon j’aurais gardé ce pouce du pied....nous sommes le seul être totalement inadapté à l’environnement..c’est pour cela que nous le détruisons ?? ceci n’a pas de sens non plus pour moi ..j’y ai pensé ce matin en regardant les canards et cygnes barboter dans l’eau glacé......

        des fois je me dis..y aurait il des savants fous dans le passé qui auraient déjà manipulé une partie des humains ? pourquoi pas...l’histoire et surtout la pré histoire me semblent être une vaste blague..

        je ressens par vision que il y a eu des humains intelligents, ne pas confondre avec notre QI, qui fait des bombes et qui s’auto pardonne des millions de mort. L ’ intelligence est universelle, lorsqu’elle est là pour quelqu’un il ne va jamais s’en servir pour lui même, mais pour le groupe , l’intelligence est globale, unitaire, collective ,..

        ensuite je vole et je tue d’abord sans rien savoir des motifs profond puis je cherche une excuse à mon crime..c’est la faute des singes , donc des bananes et des arabes......(second degré, pour être attesté :certifié par la lycra)

        sinon le gros conflit approche, il n’a jamais été aussi prêt, comme la mort ...mais plus j’avance plus il recule alors donc on en est on ??

        La femme de pouvoir est aussi pire que l’homme de pouvoir, jean Tenebaum chantant Aragon avait tort la femme n’est pas non plus l’avenir de l’homme...

        Darwin cité ici a dit ceci, accrochez vous :

        Quant à nous, hommes civilisés, nous faisons, au contraire, des lois pour venir en aide aux indigents ; nos médecins déploient toute leur science pour protéger ’la vie de chacun. Les membres débiles des sociétés civilisées peuvent donc se reproduire indéfiniment. Or quiconque s’est occupé de la reproduction des animaux domestiques sait, à n’en pas douter, combien cette perpétuation des êtres débiles doit être nuisible à la race humaine. On est tout surpris de voir combien le manque de soins, ou même des soins mal dirigés, mènent rapidement à la dégénérescence d’une race domestique, en conséquence à l’homme lui-même, personne n’est assez ignorant et assez maladroit pour permettre aux animaux débiles de se reproduire.

        cela dit Malthus


        Plutôt que de recommander la propreté aux pauvres, (...) nous devrions construire les nies plus étroites, loger plus de gens dans les maisons, et aider au retour de la peste

        Matthieu Ricard ne peut pratiquer le bouddhisme car le bouddhisme n’est pas une pratique mais un état autre que le notre du cerveau global ..il est un voyage passif en soi même, c’est a dire à l’intérieur de ce que l’on prends pour soi et qui est en fait une machine..c’est le non fonctionnement correct de cette machine ainsi que le non fonctionnement d’une partie du cerveau qui fait qu’on est déments....le voir passivement en laissant la souffrance symptôme et catalyseur être,sans rien en attendre y compris inconsciemment qui va montrer le faux , ouvrir le cerveau endormi etc etc ....il est même l’opposé de toutes pratiques pour moi....mais les avis divergent et dix verges c’est beaucoup comme disait Pierre Desproges....

        tiens, je me demande bien ce qu’il aurait raconté aujourd’hui ??

         
        A la fin de cet article que j’ai trouvé intéressant il y est question de 3eme dimension.....justement retour au bouddhisme...il y est souvent question de voie du milieu....certaines experiences que j’ai pu avoir ont montré que en fait de voie du milieu il s’ agit d’ une troisième voie, ou même encore mieux d’une autre voie, d’un autre chemin...

        celui que l’on connait est le chemin du choix binaire qui est une des propriétés de ce que j’appelle le cerveau analytique, il est un outil pour la survie pratique..il fait sans arrêts des choix , plus, moins, encore , oui, non etc....pour faire un abris..tres bien, un jardin, bien, des outils oui bien etc etc

        en l’absence du fonctionnement intégral du cerveau , ce cerveau outil qui est aussi la science , qui est un outil conceptuel, imaginatif etc etc, cet outil va prendre le contrôle total du cerveau, empercher l’éveil de la partie non analytique qui elle est aussi programmé mais tres différemment dans le sens ou elle ne compare pas, ne donne pas de valeurs, ne divise pas moi / les autres, qui est aussi un récepteur et encore beaucoup plus..cette autre partie ne regarde pas le passé personnel comme le cerveau analytique qui seul pour nous fonctionne a présent, mais est en contact direct avec tout....sans avis ni opinion, impensable dit le cerveau analytique ou « moi je ».... 

        ’être vivant est là et seulement là........les mots n’ont plus de valeur, car le présent ne peut pas être capturé..long sujet d’une vie..fausse religions, science, politique , business etc etc ne peuvent aller dans cette direction..........

        Voila ouvrons le cerveau en entier....

        ce qui est là pour nous est vraiment extra-ordinaire.., au delà donc de l’ordinaire..car dans de tels moments des mots comme fantastique, génial incroyable , super dément, et tout superlatif n’ont aucune place...ces mots sont ceux de notre outil de survie qui adore ou déteste.

        salutations à l’auteur, désolé de cette légère et courte diversion  smiley


        • claude-michel claude-michel 14 février 2014 14:21

          heu.....oui..ben bon.....bonne journée.. !


        • howahkan Hotah 14 février 2014 14:38

          ca va la faire, même bien, le grand esprit est avec moi je suis invisible...



        • bakerstreet bakerstreet 14 février 2014 16:08

           howahkan Hotah


          Bonjour, et félicitations pour cet écrit qui pourrait composer un article gigogne

          Dans le monde idéal tel que je le vois, c’est ainsi que je conçois les choses : 
          Des gens courtois discutant à l’infini de l’insignifiance et de la grandeur des choses, alors que le jour s’allonge, et que quoi que l’heure du thé soit passée depuis longtemps, les tasses sont restées sur la table. 

          Parties de ping pong philosophique inépuisable, même sans le mot philosophique, puis sans balles, sans filet, jusqu’à ce que la nuit tombe.

        • howahkan Hotah 14 février 2014 16:21
          tu dis : Bonjour, et félicitations pour cet écrit qui pourrait composer un article gigogne

          ---c’est ton article a déclenché tout ce bordel.........


          tu dis : Dans le monde idéal tel que je le vois, c’est ainsi que je conçois les choses : 
          Des gens courtois discutant à l’infini de l’insignifiance et de la grandeur des choses, alors que le jour s’allonge, et que quoi que l’heure du thé soit passée depuis longtemps, les tasses sont restées sur la table. 
          Parties de pingpong philosophique inépuisable, même sans le mot philosophique, puis sans balles, sans filet, jusqu’à ce que la nuit tombe.

          ---ca me rappelle un peu du Bouvart et Pécuchet de Flaubert..tu connais ? il y a une bonne version vidéo avec Carmet et Jean pierre Marielle....bien vu le thé..depuis que j’ai arrêté alcool et cafe, le thé me sied remarquablement bien...

          mes salutations.. smiley


        • bakerstreet bakerstreet 14 février 2014 17:00

          Bouvard et Pécuchet, c’est un régal.

          Je n’ai jamais été d’accord avec l’analyse critique de ce livre, qui prétend que ces deux types étaient plus ou moins des idiots, leur incapacité à comprendre et à tirer leçon n’engendrant que des désastres. Même si Flaubert avait pensé au sous titre « encyclopédie de la bêtise humaine », je pense que c’est à tort qu’on prend le mot au premier degré. Il n’est pas sûr que Flaubert ne se concevait pas lui même comme un idiot, comme tout homme un peu lucide.

          Plus que « madame Bovary, c’est moi, il faut entendre en sourdine » Mais encore plus : Bouvard et Pécuchet. 

          Enfin, Pécuchet, c’était peut être l’autre indien, Maxime du Camp, son copain de toujours, avec qui il se ballada en Egypte, et avant ça, tout jeune, en Bretagne.

          « Par les monts et par les plaines » fut rédigé dans son jeune age, au retour de Bretagne. Chronique de deux débraillés, qui chantaient sur les chemins, qui s’enivraient dans les cabarets. 
          De l’endroit où j’habite, pas cinq cent mètres pour arriver sur une boucle du Blavet : C’est là que Maxime et Gaston descendirent du coche, jetèrent un coup d’œil sur le panorama. Il n’a guère changé, et pas une fois où je passe, que je ne me mette dans l’œil de Flaubert, j’allais dire l’œil de Bouvard....

          L’idiot est supérieur au sage, car il le rire du fou, et se fout de la vanité. 
          Mais il est bien difficile de se mordre la queue, c’est vrai. 
          En tout cas, le roman est drôle, et fait le tour de l’ambition humaine : 
          Tout cela finira plus ou moins à la décharge, comme un vieux poste de télé. 

          Alors, pourquoi ne pas s’amuser, sans faire de mal aux autres, le tabou majeur se trouvant placé ici. Et Bouvard et Pécuchet sont des gentils, des types qui se font gruger, mais qui gardent toute une saine énergie. 

          Voilà pourquoi quand j’étais gosse, j’adorais les pieds nickelés. 

        • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 14 février 2014 17:13

          ...ou comment S. Holmes va débusquer la modernité libérale dans le boudoir sadien...


           Par ailleurs, on signalera une étrangeté par les temps qui courent. Aucun esprit brillant n’a encore pensé à intégrer « La vilaine lulu » dans la bibliothèque idéale des 3-6 ans : http://www.amazon.fr/La-Vilaine-Lulu-Yves-Saint-Laurent/dp/271070708X

          Enfin, ici un livre de Régine Pernoud qui déconstruit (il y a de « bonnes déconstructions », la preuve) le « mythe » de la femme asservie, soumise depuis la « nuit des temps »...

          « Dans La Femme au temps des cathédrales, elle nous apprend, entre autres, que le plus ancien traité d’éducation est dû en France à une femme, que la médecine était exercée couramment par des femmes au xiiie siècle, qu’aux temps féodaux, les filles étaient majeures à douze ans, deux ans avant les garçons. »

          • philouie 14 février 2014 19:25

            Faudra qu’on m’explique.

            benoitement, dans mon esprit,la théorie du genre est promu par les associations LGBT et visent à banaliser l’homosexualité et autres pratiques sexuelles plus ou moins marginales.

            et bien non. on me dit, j’ai tout faux. le problème est celui de l’égalité homme-femme.

            comprends plus.

            suis-je un jambon ?


            • bakerstreet bakerstreet 14 février 2014 20:29
              Philouie

              Il en est, qui, comme disait Orwell, sont plus égaux que les autres !

            • Alpaco 14 février 2014 22:53

              L’auteur,
              n’oublies pas que le renard voleur de poulailler est du genre masculin (qu’il soit mal ou femelle), et que la girafe pavoisant dans la steppe est du genre féminin (qu’elle soit mal ou femelle).

              Comme dirait Sir Conan le Barbare, quand la solution la plus improbable reste la seule possible, c’est évidement la bonne. (à peu de chose près)


              • bakerstreet bakerstreet 15 février 2014 00:20

                Alpacao


                L’anthropomorphisme est toujours tentant, du reste quelles grandes différences nous séparent des animaux nos frères, à qui l’on a retiré, âme, intelligence, sensibilité, pour mieux les massacrés : La technique de tous les totalitarismes pour appliquer les génocides.
                Les animaux nous sauveront-ils, ou arriveront ils trop tard ? 

                Males et femelles, tous genres emmêlés, me viennent presque les vers de Villon, pour juger de nos destinées. Accepteront nous de nous déchirer, sur ordre des puissants, qui y trouvent intérets, et nous regardent méprisants, du haut de leurs fenêtres. 

                Conan le Barbare n’ a surement pas tort.
                 Notre raison froide et nos calculs à deux balles n’ont pas grande capacité de vision. L’avez vous remarqué : Ceux sont les théories les plus surprenantes à nos sens en qui le temps a donné raison. 

                Qui aurait cru un instant à cette histoire de la terre ronde ?


              • Alpaco 15 février 2014 02:47

                cher baker,

                la terre n’est pas plus ronde que plate.
                Eh oui, elle est sphérique, du fait des trois dimensions.
                Mais par les sales habitudes qui nous conditionnent tous , et trop cons que nous sommes on répète, on annone, que la terre est ronde, alors qu’elle ne l’est pas plus que plate.

                La terre est sphéroïdale (sphère imparfaite), une sorte de patate sphérique irrégulière.
                Applatie aux pôles, plus tous les reliefs ; de l’Himalaya, jusqu’aux failles des grandes profondeurs.

                C’est justement en lisant les uns les autres, sans plus de diplômes que la lecture et la grammaire que nous progressons ensemble.

                Donc continuons.


              • alinea Alinea 15 février 2014 00:11

                Belotti , c’était pas une bible non plus ! moi qui aurait rêvé faire au moins partie de groupe des femmes, tous les ouvrages de l’édition « des femmes » me tombaient des mains ; je n’en disais rien bien sûr ! je me disais : y’a quelque chose qui cloche chez toi !
                Plus sérieusement, très déçue de Sherlock n’ait pas trouvé le coupable ; parce qu’il y a bien un coupable quand même ?!! celui ci doit être ni homme ni femme, car tous autant que nous sommes, nous sommes hommes et femmes mêlés, et je ne mets pas le « e » à mêlés, juste pour faire chier ceux qui se contentent d’approximatifs motifs !!


                • bakerstreet bakerstreet 15 février 2014 00:29

                  Alinea nos post ne sont croisés. 

                  Effets de neurones miroirs, ou clin d’œil des étoiles ?
                  Moriarty c’est vrai était bien pratique.
                   C’est pas pour rien que Conan Doyle l’est ressuscité des chutes de Reichenbach. 
                  J’aimais bien le golem, et surtout Dracula, le méchant intégral, quoique terriblement au fond romantique, et c’est pour ça que ce type est finalement un amateur à coté de ceux de la city. 
                  On cherchait pour l’avenir une formule qui serait gravé dans le marbre, en ne se doutant pas que l’avenir serait simplement cette plaque de marbre. 

                • alinea Alinea 15 février 2014 13:00

                  Il faudrait aller voir du côté de la psychopathologie du vampire ; il y en a en pagaille en ce moment !
                  À moins qu’il faille se libérer du connu ! mais là, c’est une autre paire de manche et avant d’en apercevoir les effets sur nos sociétés j’ai bien peur qu’il faille attendre quelques siècles, en étant optimiste !
                  Je n’ai pas lu Thomas Mann, mais en revanche j’ai commencé le livre de son fils, mais comme je traînais à le lire, « on » me l’a retiré des mains ! ce sera pour plus tard...


                • bakerstreet bakerstreet 15 février 2014 00:47

                  En vous suivant totalement sur Belotti, c’est vrai aussi que si les années 70 furent celles de tous les possibles, ce furent celles aussi de tous les sectarismes, des intransigeances, des gros malins sectaires bourrés de démagogie, et tentant d’attirer vers eux les canards sauvages, en soufflant dans un appeau. 

                   

                  Pas produit grand chose au niveau littérature, ni peinture. Mes auteurs préférés sont beaucoup du dix neuvième, quoiqu’en disant cela, je sais que c’est un mensonge. Comment s’en sortir avec les mots, les phrases, jouer sans cesse du volant, alors qu’on nous demande de dessiner une route. 

                  Préféré toujours sortir des groupes, des militants sûrs de leurs fait et défendant leurs connivences, leurs petits maîtres. 

                   

                  Je vais relire la montagne magique, de Thomas Mann. 

                  Il y a des altitudes qu’on ne peut monter à pieds et qui nous consolent. 


                  • alinea Alinea 15 février 2014 13:02

                    Cette époque qui m’apparaissait un début, sans doute parce qu’elle était le début de ma vie, était en fait le début de la fin !... c’est peut-être que je ne m’en remets pas !!!


                  • bakerstreet bakerstreet 16 février 2014 12:48

                    Alinea


                    Qui peut savoir la forme des nuages à suivre ?

                    « Hier, nous avions peur de nous faire prendre, alors qu’aujourd’hui, nous vivons dans l’espoir de nous en sortir ! »
                    Humour juif : Un déporté s’adressant à un autre dans un wagon plombé filant vers les camps de la mort.

                  • bakerstreet bakerstreet 15 février 2014 00:52

                    Quand à cette triste affaire.....

                    Le monde est petit et Arthur en Abyssinie devait lire des romans policiers aussi

                    C’est un genre où même les athées peuvent se mettre en quête du coupable

                    Les mobiles et les preuves sont des arguments formidables

                    Car enfin si la terre tourne

                    Il faut bien que le crime

                    Profite à quelqu’un. 


                    • Francis, agnotologue JL 15 février 2014 23:14

                      Bel article.

                      Je n’ai pas encore lu toutes les interventions. Je le ferai.

                      Vous dites : ’’... que propose et que vise ce foutu programme : non pas changer les valeurs mortifères d’une société prédatrice, mais permettre aux femmes de s’en emparer à leur tour, en leur donnant les ficelles, et les ambitions en kit, à monter elles mêmes ! Mais faudrait-il qu’elles en aient simplement envie !’’

                      Je crois que l’enjeu n’est pas de permettre aux femmes de s’emparer du pouvoir mais bien plutôt de castrer les petits garçons.

                      Le but du lobby LGBT est d’enseigner l’ignorance (le néolibéralisme adore les oxymores, il en a fait son credo), sa stratégie est d’empêcher les enfants de penser en mettant en œuvre des mécanismes de sidération : les pratiques des LGBT sont sidérantes à tous points de vues, et en parler en classe de façon plus ou moins soft suffira à allumer le feu entre les enfants, puis entre les familles. Cette technique relève de la Stratégie du choc.

                      Si l’on voulait s’assurer que le plus grand nombre possible d’enfants ne maîtrisent pas les bases de la lecture avant l’entrée en sixième, on ne s’y prendrait pas autrement.

                      Les pratiques du lobby LGBT sont sidérantes : à l’instar d’un Goebbels qui théorisait que plus leurs crimes seraient odieux et plus le monde entier sidéré refuserait d’y croire, les LGBT pratiquent la sidération systématique dans tous les domaines ce qui est pour eux le meilleur moyen d’imposer la normalisation desdites pratiques en même temps que de contribuer à grossir le chiffre d’affaire de ceux qui font profession revendre très cher les temps de cerveaux disponibles qu’ils savent si bien capter.

                      Ps. J’ai bien aimé les contes revisités par Bakerstreet. Un régal.

                      Lu quelque part : ’’Le prince hésita de longues minutes avant de réveiller la princesse au Bois ronflant’’.


                      • bakerstreet bakerstreet 16 février 2014 01:36

                        JL

                        Merci de votre intervention.
                        Vos remarques sont très pertinentes. 
                        Les ramifications de cette histoire sont immenses, les enjeux le sont autant.
                         Le débat est caricaturé et confisqué ; beaucoup de gens se désintéressent de cette affaire, ou n’en voient pas les vrais enjeux. 
                        J’ai du mal à comprendre le silence des psychologues et des psychiatres, cette théorie faisant l’impasse et marton pilon sur tout ce qu’on sait du développement de l’enfant.
                         Le religieux et le dogme a pris la place de la prudence, de la rationalité et du respect. 

                        il y a bien une stratégie visible, pour tous ceux qui se donnent la peine de fouiller, et ce qu’on découvre est aberrant.

                        Vous avez raison d’évoquer la stratégie du choc, théorisé par Noamie Klein. J’y avais furtivement pensé, mais n’avait pas poussé plus loin, peut être par auto censuré, pour ne pas passer pour un parano, la charge étant déjà accablante. Mais c’est vrai, elle est patente.

                      • bakerstreet bakerstreet 16 février 2014 02:17

                        Jl


                        A dire vrai c’est un sentiment d’indignation, proche d’une sensation asphyxie qui m’a fait prendre la plume, sans savoir tout à fait où j’allais aller. 

                        Et c’est vrai que le sujet est extraordinairement riche ; des strates successives, comme ces villes anciennes que les archéologues découvrent...On commence à découvrir quelques poteries, et voilà qu’on met à jour Babylone, quoique, pour l’occasion, la comparaison avec une cité obscure serait bien mieux adapté....

                        .Ou encore un roman de John Le Carré...Ce qui semble au départ une affaire assez désolante, ressemble à un mensonge d’états, puis à une sorte de complot, avec des courants sectaires, des lobbys. 

                        Les éléments que vous me donnez sur celui du LGBT sont un élément de plus...Partie de billard savant à trois boules et à quatre bandes, mais le mot « bande » va t’il être longtemps politiquement correct, vu que c’est l’expression arrogante d’un genre, qui s’approprie le langage commun ?. 

                        Vu la longueur de l’article, je l’ai finalement coupé en deux parties, la première il y a quelques jours : Alice ou les merveilles du genre. Cela m’avait permis de m’apercevoir moi même, au fil des recherches sur internet, comment ce mouvement est la résurgence d’une première tentative de mise en coupe militante de la société dans les années 70.

                        Il aurait sans doute aussi judicieux de faire l’analyse de l’attitude de la presse, des médias, qui brillent par la caricature, la soumission, le mensonge, l’omission, et font parler quasi exclusivement les prosélytes de l’affaire ; quand elles ne colportent cette soi disant rumeur, savamment orchestrée, pour tenter de ridiculiser toute contestation. 

                        Voilà un beau cours que les profs pourraient faire sur la manipulation, à charge à près tout aux gamins de se faire eux même une opinion, mais en leur donnant bien sûr tous les éléments, historiques, sociaux, politiques, militants, biologiques, philosophiques, identitaires, mythiques...Et j’en passe la coupe est pleine. 

                        Vous me direz ça fait beaucoup pour une gamin de 5 à 10ans...Peut être serait-il plus age d’attendre l’année de philo, non ? Pas au programme, c’est bien dommage, car ce sujet pourrait faire ciment, entre passé et présent. Il n’y aurait pas que Darwin, Orwell, et Rousseau, Marx, et Freud, pour donner leur opinion sur l’affaire. 

                        J’allais oublié Gustave Le bon....

                        Mais voilà que je passe à la couleur brune....
                        Qui s’impose finalement bien plus, quand on y pense, que le rose et le bleu. 

                      • Francis, agnotologue JL 16 février 2014 10:08

                        Bonjour Bakerstreet,

                        j’ai également apprécié votre article précédent, ’Alice au pays des merveilles du genre’. Beaucoup de trouvailles.

                        Vous êtes le premier qui réagissez à ma référence à la stratégie du choc pour parler des activités du lobby LGBT. J’espère que nous serons nombreux à diffuser cette idée.

                        Cordialement.

                        ps. J’aurais du écrire un article, mais je suis découragé devant la quantité de sujets à soulever et d’idées à développer. Je préfère en rester aux commentaires : même si là aussi il y a du boulot, il n’y a pas de premier pas à faire. J’espère que les bons auteurs continueront à produire de bons articles.


                        • Francis, agnotologue JL 16 février 2014 10:37

                           @ Bakerstret,,
                          à toutes fins utile,

                          j’ai retrouvé ça dans mes notes de lectures :

                          ’’La génétique néolibérale néo-libérale  : les mythes de la psychologie évolutionniste", par Susan McKinnon professeur au département d’anthropologie de l’Université de Virginie. Ouvrage publié aux Editions de l’éclat, col. Terra incognita, 13€

                          Extraits ou notes (1) :

                          << La psychologie évolutionniste (ou évopsy) se veut être la science autoritaire de la « nature humaine ». Ses défenseurs (qui commencent à sévir en France depuis quelques années(2)) ont réussi à construire une tour d’ivoire tout en gagnant une large audience et une influence notable sur les discours publics. Mais quelle réponse propose réellement la psychologie évolutionniste en ce qui concerne le langage, la sexualité ou les relations sociales ? « Aucune… » répond Susan McKinnon.

                          << Rappelons que la psychologie évolutionniste est une branche de la psychologie culturelle qui pense l’être humain à partir de la théorie de l’évolution biologique darwinienne, supposant donc que le cerveau, tout comme le corps, est le produit d’une évolution. Elle a pour objectif de démontrer que l’être humain raisonne en fonction de « modules mentaux » innés, et qu’il existe une seule nature humaine universelle formatant les diverses cultures du monde. Or, le fait de considérer qu’il existe une nature humaine unique (et que la culture soit fabriquées par l’homme) est théoriquement suspicieux, notamment aux yeux des anthropologues (cf. les travaux de Marshall Sahlins, Eduardo Viveiros de Castro, Philippe Descola).

                          << Susan McKinnon démontre que la psychologie évolutionniste est une « pseudo-science » qui transforme la génétique évolutionniste en un mythe sur les origines de l’homme ; plus grave, ce mythe est modelé par des valeurs néo-libérales et repose sur une compréhension ethnocentrique des concepts de genre, de relations sociales, de parenté. Un ouvrage indispensable pour lutter contre certaines idées pseudo-scientifiques qui n’ont aucun fondement anthropologique, mais qui arrivent néanmoins à produire leurs effets néfastes dans les appréhensions du monde et des autres qui sont les nôtres. >>

                          (1) notes dont je ne me souviens si j’ai écrit ou lu.
                          (2) cf. les LGBT (ajoutée aujourd’hui)

                          Ps. L’essai fait 142 pages. La lecture est facile. La biographie est conséquente : 8 pages condensées.


                          • Francis, agnotologue JL 16 février 2014 10:48

                            J’ai trouvé le texte ci-dessus là : http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/la-genetique-neo-liberale-les.html

                            Et ci-dessous, le résumé figurant en Quatrième de couverture de l’ouvrage cité :

                            « À l’heure où les idées politiques sur les »valeurs familiales" divisent l’opinion, les psychologues évolutionnistes affirment être les seuls à pouvoir donner une juste interprétation à ces valeurs.

                            A une époque où les idées sur le sexe et le genre connaissent une évolution sans précédent et sont profondément contestées, les psychologues évolutionnistes racontent comment la différence entre les genres sexuels s’est fixée une fois pour toutes dans l’histoire de l’évolution humaine et génétique.

                            Alors que les principes en vertu desquels les êtres humains souhaitent organiser la société nous sont devenus accessibles, la psychologie évolutionniste réduit les relations humaines à un réflexe d’auto-maximisation des gènes régi par la sélection naturelle.

                            A l’heure où l’économie néolibérale anglo-saxonne assoit son empire, tout en étant profondément critiquée, les psychologues évolutionnistes nous servent une théorie de l’évolution offrant une explication naturelle aux valeurs néolibérales (notamment en ce qui concerne le clonage).

                            Bref, au moment où l’urgence de comprendre toutes les nuances de la complexité et de la variété de la vie sociale se fait profondément ressentir, la psychologie évolutionniste témoigne, par les mythes et les fables morales qu’elle propage, d’une approche extrêmement réductrice.

                            Comme le démontre brillamment Susan McKinnon, ce récit détruit non seulement toutes les preuves qui témoignent de la créativité humaine et de la diversité culturelle dans le monde, nais il restreint considérablement notre champ d’investigation. ’’


                          • bakerstreet bakerstreet 16 février 2014 12:42

                            Ou, comment la science et l’éducation, offrent leur aide au système libéral, en leur offrant leur caution et toute légitimité.

                            Merci de ces éclaircissements et de ces références utiles, JL

                          • Francis, agnotologue JL 16 février 2014 14:14

                            Il va de soi que tout le monde peut utiliser tout ou partie de ce que j’ai posté ci-dessus en citant éventuellement les liens que j’ai moi-même cité.


                          • Francis, agnotologue JL 16 février 2014 14:51

                            Il faut noter que la psychologie évolutionniste alias la génétique néolibérale est en prise directe avec les laboratoires pharmaceutiques qui sont en passe de réussir l’exploit de produire un médicament spécifique pour chacun de nos travers ou troubles de comportement.

                            Voici quelques uns des noms de gènes qu’on trouve dans la littérature de la psychologie évolutionniste :

                            - un gène de la fidélité,
                            - un gène de l’altruisme,
                            - un gène dequi pousserait un chimpanzé à donner 60 grammes de viande à un frère ou une soeur,
                            - un gène derécompensant la gentillesse par un gentillesse,
                            - etc, etc.

                            Le cerveau serait constitué de modules. Voici quelques exemples :

                            - un module amour de la progéniture,
                            - un module attirance pour les muscles,
                            - un module attirance pour le statut social,
                            - un module de détection de l’âge,
                            - un module du rejet du partenaire,
                            - un module de détection des tricheurs,
                             etc, etc.

                            Ces thèses font un tabac chez tous ceux qui nient l’apport de la psychologie moderne et en particulier les découvertes de Freud. Ce sont le plus souvent (mais pas que) les déçus (des) et les réfractaires aux psychothérapies classiques.

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