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Accueil du site > Tribune Libre > Sorbonne : diplômes es vandalisme

Sorbonne : diplômes es vandalisme

Il fallait s’y attendre, les réactions fusent après l’évacuation de l’Université de la Sorbonne à Paris. Rappelons que des étudiants anti-CPE se sont enfermés dans l’Université en fin de semaine pour protester contre la disposition gouvernementale. Malheureusement, et selon de nombreux témoignages, des éléments incontrôlés se sont infiltrés, semant le désordre dans ce haut lieu de l’éducation. En effet, les étudiants sont d’abord entrés par effraction en cassant des vitres. Ensuite, des barricades ont été improvisées en cassant et détruisant du matériel éducatif. Tout ceci s’est produit avant même l’arrivée des forces de l’ordre, des photographes présents à l’intérieur (étonnant d’ailleurs de retrouver à l’intérieur des caméras et photographes, avant la charge des CRS) sont là pour en témoigner, avec leurs photos.

Dans ces conditions, il était nécessaire d’évacuer avant d’assister au saccage en règle de l’université. Les forces de l’ordre ont ensuite laissé la possibilité aux étudiants de sortir de l’université sans intervention (document France 2). Les manifestants (certains manifestants leaders) ont alors riposté par des jets de tables, de chaises... Les images parlent d’elles-mêmes... Et que dire du restaurant saccagé, boulevard Saint-Michel ? Bien évidemment : ce n’est qu’une péripétie, et un honnête commerçant a encore payé pour des vandales gauchistes.

Les réactions de la classe politique sont édifiantes : entre des syndicats étudiants donneurs de leçons, incapables d’admettre qu’ils ont des perturbateurs en leur sein, un président de l’UNEF niant le désordre à l’intérieur de l’université (il serait temps qu’il s’achète des lunettes, voire un nouveau cerveau), un Daniel Cohn-Bendit ramenant sa fraise d’Allemagne en demandant aux lycéens de se joindre au mouvement (sic !). Seul Bertrand Delanoé, malgré une intervention alambiquée, a avoué qu’il y avait "quelques (on croit rêver) casseurs infiltrés avec des dérapages condamnables".

"Ils ont fait un grand feu dans la cour d’honneur de la Sorbonne, et des livres d’une valeur inestimable ont apparemment servi de combustible", a déclaré à Reuters le directeur de cabinet du recteur, Nicolas Boudot. (Qu’en pense notre ancien ministre de la Culture, le délicieux Jack Lang ?)

Aucun homme politique de gauche ne mentionne donc ce dont photos et images témoignent : une volonté délibérée de destruction de la part de casseurs et meneurs d’extrême-gauche qui étaient préparés à en découdre avec la police. Les étudiants pacifistes du mouvement sont bien gentils de dénoncer, mais quand on n’est pas capable de gérer cela, on ne prend pas de telles initiatives.

Derrière cet exemple, qui n’est pas et qui ne sera pas le seul, croyez-moi, les Français, et notamment ceux de la classe ouvrière, doivent comprendre qu’il n’y a aucun avenir à mettre un bulletin d’extrême-gauche dans l’urne en 2007. Quand vous voyez ces pauvres étudiants manipulés par leurs collègues gauchistes ou extérieurs, demandez-vous bien si c’est cet avenir que vous souhaitez pour vos enfants : la Révolution rouge, la casse, la destruction de notre système économique et finalement le retour à la dictature des plus forts dans le discours gauchiste bien sûr contre les autres (cf. le simulacre de vote dans les universités pour la poursuite de la grève cadenassée par les syndicats).


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22 réactions à cet article    


  • Jojo (---.---.183.58) 13 mars 2006 12:12

    Les provocateurs ça existe. Pas à Lyon, apparemment.


    • fishlord (---.---.3.77) 13 mars 2006 12:14

      Tu as raison mon coco,

      Quelques excités et voilà des tirades générales sur ces salauds de gauchistes, le danger rouge et son modèle de société (que tu serais sympa de nous donner, puisque tu as l’air de savoir) et une fabuleuse généralité sur les élections de 2007. Voilà ce que j’appelle une exemple d’amalgame et de confusion des genres monumental.

      Evidemment, ces quelques excités représentent, dans ton imaginaire, l’extrême-gauche et ses dirigeants. Evidemment, tu ne peux pas concevoir qu’une politique de précarité généralisée finit toujours par générer des gens qui deviennent enragés. il y a pourtant énormément d’exemples en ce monde qui illustrant mes propos. D’ailleurs, je me demande ce que tu dirais pour les destructions causés par les vignerons ou les agriculteurs....boycottons la FNSEA ?

      T’as raison, faut surtout pas les écouter , et continuer de les traiter comme des pestiférés.

      Je pense que tu vas convaincre ceux qui sont déjà convaincus, mais ça ira pas beaucoup plus loin.

      Fishlord


      • olivier (---.---.229.136) 13 mars 2006 16:56

        Niveau amalgame, ca manque d’originalité effectivement. Je preferai le plombier polonais pendant le referendum, c’etait plus terrifiant. Etonnant d’ailleurs, on n’en entend plus parler depuis que ca ne sert plus politiquement. On nous le garde surement au chaud pour la belle empoignades de 2007. Il ne faudra alors pas oublier denoncer ces amalgames la aussi.

        Mais ceci dit je suis d’accord, les vignerons et autres agriculteurs sacagent allegrement eux aussi quand ils ont a se plaindre. Alors peut-on montrer du doigt que les jeunes reproduisent le comportement de leur ainés ?


      • Gio (---.---.162.36) 13 mars 2006 15:29

        Restez ésotérique, c’est parfait et totalement sans intêrét et donc, non pas hors sujet mais sans objet.

        Se faire comprendre quand on dit qelquechose et le B.A BA ... de l’école primaire.


      • fishlord (---.---.3.77) 13 mars 2006 12:48

        Désolé pour mon ton qui paraît plutôt agressif à la relecture. Toutes mes excuses. Néanmoins ce genre d’ellipse de mauvaise foi est un peu irritante.

        Fishlord


        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 13 mars 2006 12:57

          La Révolution française avait supprimé les prestigieuses Universités léguées par le Moyen-Âge. Depuis, les Français ont du mal à se réconcilier avec les lieux d’instruction publique et à les respecter.

          Lors des émeutes des banlieues, des bibliothèques ont été brûlées ; aujourd’hui ce sont des ouvrages de la bibliothèque de la Sorbonne, semble-t-il. Cela nous rappelle que la Commune, en 1870, avait incendié la bibliothèque municipale de Paris. Qu’en mai 1968, l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm n’échappa que de justesse au feu contestataire.

          Tout ceci serait inimaginable par exemple à Oxford, Harvard ou Cambridge, considérées comme des temples du savoir. Il suffit de faire quelques pas dans les couloirs d’une Université française pour constater que le respect du savoir et de ses lieux est inexistant.


          • fishlord (---.---.3.77) 13 mars 2006 13:27

            à Courove

            Tout-à-fait juste.

            Mais en remettant les choses dans leur contexte, et en connaissant les Universités anglaises, force est de constater que le rapport de l’enseignant à l’élève est tout autre. Les enseignants sont beaucoup plus attentionnés et à l’écoute des élèves ; en contrepartie, l’exigence à propos des élèves est aussi supérieure. La forme de respect qui s’exerce entre les personnes, de bien meilleure qualité dans les universités outre-manche, s’étend donc logiquement aux institutions.

            En France, nous sommes de grands consommateurs du mot « respect », d’une façon inversement proportionnelle de la pratique de ce même mot. Et c’est malheureusement dès le secondaire, entre autres, et surtout à l’université, que la barrière s’établit entre les « dispensateurs » de savoir, et les étudiants « qui n’ont qu’à... »

            L’Université en France, est rarement un lieu où se marient savoir, pédagogie et plaisir d’apprendre. Le lieu ne suscite donc pas le respect, car il n’en prodigue pas à ses étudiants, de toute façon dévalorisés par le milieu du travail et promis au sous-emploi. Le respect ne fonctionne correctement que s’il est réciproque.

            Fishlord


            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 13 mars 2006 14:20

              Le mal vient de plus loin. Les enfants anglais sont en général bien mieux éduqués, plus polis, plus maîtres d’eux-mêmes, que les enfants français.


            • Anthony Meilland Anthony Meilland 13 mars 2006 15:47

              Etes-vous vraiment aller à l’Université en France ?


            • Onema (---.---.153.127) 14 mars 2006 08:09

              Sauf dans les stades de foot smiley


            • zoï (---.---.58.60) 13 mars 2006 13:37

              Ce que j’ai vu du dispositif policier m’a plutôt fait songer au Chili de la grande époque...Quant aux étudiants, leurs revendications n’ont pas grand chose à voir avec celles des gauchistes de 68 .Ils ne veulenr eux,nos modernes « enragés »,que jouir du métro boulot dodo que fustigeaient jadis leurs aînés...


              • Pierre Jean Duvivier (---.---.118.180) 13 mars 2006 13:37

                L’article est largement orienté et d’un parti pris politique évident.

                Le péril rouge revient en force pour l’auteur, on en est au final bien loin (heureusement ou malheureusement je ne sais pas).

                Généralement les meneurs étudiants sont issus des milieux activistes - FA, LCR...- car ce sont les seuls qui ont cette culture de la revendication et de l’agitation.

                MAIS

                ils peuvent rarement faire tout ’à eux seul’ et c’est bien un contexte favorable qui leur permet d’entrainer des éléments généralement plus modérés.

                Ce qui veut dire qu’il y a une réelle inquiétude chez les étudiants..


                • geronimo (---.---.79.170) 13 mars 2006 14:13

                  Désolé pour cet article. Mais tous les lyonnais ne sont pas réac’ !


                  • prosper (---.---.175.77) 13 mars 2006 14:18

                    J’ai entendu sur France Inter une étudiante : « il ne faut pas laisser les étudiants se dresser les uns contre les autres » - (toute allusion sexuelle étant à prospcrire... mais où se niche donc l’inconscient ? - « il est normal qu’il y ait des étudiants CONTRE le CPE et POUR le blocus et des étudiants CONTRE le CPE et CONTRE le blocus ». Bonjour la démocratie !! Voilà bien le blocage français. Et puis zut quoi, j’en ai marre, c’est toujours les mêmes qui gueulent : les profs et les paysans. On ne « respecte » déjà plus la loi, quelle altérité dans ce vaste foutoir inerte ?


                    • (---.---.81.133) 13 mars 2006 14:44

                      80 CRS étaient présents, ils ont dit à France2 en montrant une bonne dizaine de cars obstruant une rue entière, à 8 par car on voit d’où vient le déficit du gouvernement...

                      Quelles diatribes pour faire croire à la jeunesse qu’elle n’est pas représentative de son propre mal-être.

                      On a tendance à oublier que tous ces représentants de l’ordre, des médias, que tous ces politiques qui montent ont l’age d’avoir fait mai 68, or baignés dans la graisse du travail facile et de l’abondance, ils ne peuvent admettre que leur progéniture est dans un chaos le plus total, que leur obséquieux individualisme est en train de détruire les plus simples fondements d’une société que sont le droit au travail, l’égalité et la solidarité.

                      Que valent les plus beaux livres, les plus beaux meubles les batiments les plus respectables lorsqu’un pan entier de la société est destiné à l’esclavage, à la pauvreté, à l’insécurité sociale ?


                      • MERENGUE MERENGUE 13 mars 2006 15:04

                        Chers amis lecteurs, Fort heureusement et comme vous l’avez dit, il n’y aucun risque à voir la Gauche dite extrême faire un score énorme en 2007. Mais pour ceux qui doutent pour mettre leur bulletin de vote dans l’urne, regardez les procédés, constatez les méthodes. Vous voulez toujours minimiser les faits ce qui est de la malhonnêteté intellectuelle car ce qui s’est passé à la Sorbonne est tout simplement scandaleux, certains étudiants pacifistes le condamnent même. Vous vous présentez en donneur de leçon de la démocratie, sans même condamner des actes de violences. Bravo Messieurs !!!


                        • Anthony Meilland Anthony Meilland 13 mars 2006 16:19

                          Voilà quelques questions auxquelles il faudrait répondre avant de scander ceci ou cela :
                          - Y a-t-il eu des blessés ? Non.

                          - Combien de livres on été réellement brûlés ? Aucun d’après un journaliste du nouvel observateur. Seul des tracts de l’UNI (syndicat de droite) ont été brûlés. D’ailleurs le ministre Gilles de Robien a brandit, comme preuve des dégradations, des livres légèrement abîmés qui avaient été lancé par les fenêtres de l’étage de la Sorbonne et non pas brûlés. On peut se demander pourquoi ne pas montrer ces livres plus abimés si ils existaient.

                          - Quelles ont été les principales dégradations (les livres mis à part) ? Du mobilier, des extincteurs, et des ordinateurs lancés par les fenêtres selon toutes les sources. Un amphi sali (Descartes) et deux autres impeccables (Guizot et Richelieu). Le hall était qu’en a lui l’endroit le plus sale. Quelques distributeurs de nourriture endommagés. Quelques carreaux cassés et aucun bâtiment abîmés (Murs, fresques...)

                          - Combien de personnes occupées les lieux ? Environ 200.

                          - Combien « d’enragés » y avait-il ? Personne ne sait vraiment. Très peu d’après les dégâts occasionnés.

                          - Quelle était la proportion parmi eux de militants d’extrême gauche ? Ceux qui prétendent le savoir sont de mauvaise fois. Mais d’après la frange la plus réactionnaire de l’opinion, dont notre aimable rédacteur de cet article semble faire partie, il y a une relation fondamentale qui n’a pas besoin d’être démontrée : Etudiant en colère <=> Militant d’extrême gauche <=> casseur.

                          Attendons donc le bilan définitif et les éventuelles enquêtes de police avant de conclure à ce très incertain péril rouge !


                        • Gio (---.---.162.36) 13 mars 2006 16:22

                          Il est clair que je condamne les actes absurdes de ces soit disant « étudiants », qui en fait ne font que de la basse politique et sont pour la plupart sans s’en rendre compte manipulés par les spécialistes de la gauche qui n’accepte pas la démocratie. *

                          Eh oui, toute une grande partie de la gauche n’est pas démocrate. Quand les urnes ne conviennent pas, vive la rue et ses manipulateurs.

                          Et ... les démocrates de la presse, les très puisssants des médias, les intouchables du show biz bien pensant, tous de la gauche caviar se gargarisent.

                          Merci aussi aux Mitterand, Jospin, Fabius, Strauss Kahn, Hollande-Royale, Delanöe et beaucoup d’autres beaux et fidèles apôtres de la « justice sociale ».


                        • Anatello (---.---.244.167) 13 mars 2006 23:15

                          Eh ! Gio !

                          Retourne sur les bancs, tu trouveras des solutions à tes problèmes d’orthographe.

                          Par contre, il n’est que dans la prière que tu donneras une lumière à tes raisonnements - je serais tenté de dire : que tu trouveras des raisonnements tout simplement.

                          Cordialement.


                        • fishlord (---.---.3.77) 13 mars 2006 16:53

                          Personne ne me semble donner des leçons de démocratie, ici.

                          En aucun cas, je ne soutiens l’idée ou les actes de vandalisme. C’est le même sempiternel procès qui est fait à ceux qui cherchent à comprendre. Donc, il semblerait qu’il faille, sempiternellement, dire : non je ne soutiens pas le vandalisme. Mais, oui, je comprends pourquoi il existe.

                          Vous est-il possible, cher Merengue, de « comprendre » que les termes « comprendre », et « soutenir », ne sont pas strictement homonymes ? Ces sont deux verbes différents pour signifier deux choses radicalement différentes....d’accord ? Ou bien est-ce le fait que vous ne veuillez rien comprendre qui vous fait prendre ce verbe en grippe ?

                          Maintenant, parlons de vos amalgames. « Diplômes es Vandalisme ». Le triomphe de l’amalgame, un vrai titre du « Figaro ». Il manque plus que la fanfare. Le terme « violence », dont vous abusez aussi largement, désigne ici de la dégradation de matériel, du saccage peut-être. C’est probablement la qualification juridique qui sera retenue contre ces actes, alors ne me parlez pas de minimiser. Evitez plutôt de mettre tout dans le même sac et d’amalgamer cela à des agressions physiques contre des personnes.Ces actes sont certainement et logiquement passibles de poursuites, cela sera le cas pour les fauteurs de troubles, et (dois-je le redire ?), il est juste que les fauteurs de troubles, et eux seulement, soient poursuivis. D’ailleurs, rien n’indique que ces personnes aient une appartenance ou bien de réelles convictions politiques, qui pourraient aussi être le contraire de ce que vous pensez, mais visiblement, vous n’en avez cure. Si ces gens ne sont pas poursuivis, veuillez voir avec le ministère de la justice.

                          Encore une fois, ayez l’obligeance et l’honnêteté de laisser en dehors de tout cela l’écrasante majorité pacifique des étudiants, leurs convictions, leurs opinions, de même que les dirigeants d’« extrême-gauche » que votre imagination voit s’infiltrer partout comme une cinquième colonne. Tous ces gens rejettent tout autant que vous l’usage de la violence, alors arrêtez votre ridicule diffamation ; (cf : « regardez les procédés, constatez les méthodes ») vous insinuez quoi, cette fois ? Qu’il y a t’il à regarder et à constater ailleurs que dans votre imagination ?


                          • guitou (---.---.193.15) 14 mars 2006 10:40

                            Incroyable ce texte de vieux réac’ qui appelle à ne pas voter « extrème-gauche » mais monsieur appelle tout de suite à voter FN comme ça on verra ton oeil de verre. Certes cela me fait de la peine toutes ces destructions, ce vandalisme, mais depuis le temps que l’on nous bourre le mou sur le peu de réaction des jeunes, bah je suis bien content qu’ils agissent un peu. Et j’espère qu’ils feront basculer ce gouvernement, parce que la droite au pouvoir y’en a marre.


                            • Astrov (---.---.227.38) 15 mars 2006 11:27

                              Il suffit donc que quelques étudiants en mal de cause héroïque se rejouent mai 68 pour lire des commentaires aussi simplificateurs que les vôtres !
                              J’avoue que le début de votre texte ne m’avait pas déplu : enfin quelqu’un qui n’emboîtait pas le pas de l’opinion générale, prête à tout pardonner à ces gentils étudiants si inquiets pour leur avenir cruel. Et puis les généralités sur le je-m’en-foutisme d’une génération et les pouvoirs supposés d’une extrème gauche phantasmatique m’ont vite détourné de votre prose.

                              J’aimerais pour ma part, avant de juger, savoir ce qu’il en est VRAIMENT de la réalité de cette mobilisation, qui m’a l’air bien grossie par rapport à son ampleur réelle...
                              Pour être passé plusieurs fois aux alentours de la Sorbonne ces derniers jours, je peux dire qu’on y voit pas une mobilisation géante, mais plutôt quelques groupes de jeunes gens (je n’affirmerais pas qu’ils soient tous étudiants), dont les plus excités m’ont l’air de plus ressembler à ces « autonomes » (que la police aimait bien jadis ventiler parmi les étudiants) qu’à des sorbonnards bon teint. J’y ai vu aussi un dispositif policier très important, des CRS très calmes (la ressemblance que fait un commentateur au-dessus avec la répression des manifestations au Chili (en 73 je suppose !) reflète sa méconnaissance des techniques de maintient de l’ordre... mais évidemment, la vieille association CRS=SS, est toujours très jouissive.)
                              En fait, j’avais tout d’abord été choqué par cette information, « des livres d’une valeur inestimable ont apparemment servi de combustible »... Mais avant de s’indigner, attendons de connaître là aussi la réalité des faits (cela ne ressemble pas trop aux pratiques des étudiants actuels, et ça a trop ses petits airs d’autodafé culturel pour ne pas craindre une légère manipulation)

                              Ce qui m’amuse, c’est que ces mini-émeutes (les grilles d’arbres qui devraient servir de barricade, on les retrouve à quelques mètres de là sur le boulevard Saint Germain... comme si nos émeutiers étaient trop fatigués pour aller plus loin) sont surtout pour la génération estudiantine l’occasion d’une nostalgie soixantehuitarde (on se refait le film de l’occupation de la Sorbonne.)
                              Elles risquent d’ailleurs certainement, comme c’est à chaque fois le cas avec les manifs lycéennes et étudiantes depuis des décennies, d’accroître encore plus l’immobilisme de la société française.

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