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Système de santé en urgence absolue : quelques remèdes absolues à appliquer sans délai

Il faut une volonté politique plus que de l’argent magique : il suffirait de déplacer les sommes colossales détournées par la technocratie de leur objectif officiel, la médecine, et de les rendre aux hôpitaux publics et à la médecine libérale, pour redonner des couleurs à nos soignants et à nos structures de soins.

Comment : en rendant la liberté thérapeutique, tarifaire, organisationnelle aux médecins libéraux et autres professionnels de santé, aux établissements publics et privés, en les libérant du joug bureaucratique créé par les ministères successifs depuis des décennies.

 

SYSTEME DE SANTE EN URGENCE ABSOLUE : QUELQUES REMEDES A APPLIQUER SANS DELAI

 

Le Dr Benjamin Rush, médecin de George Washington, signataire de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis en 1776, avait prévenu : « À moins que nous n'incluions la liberté thérapeutique dans notre Constitution, la médecine installera un jour une dictature que nous sommes incapables de concevoir pour le moment. »[1]

 

 

Volonté politique plus qu’argent magique : il suffirait de déplacer les sommes colossales détournées par la technocratie de leur objectif officiel, la médecine, et de les rendre aux hôpitaux publics et à la médecine libérale, pour redonner des couleurs à nos soignants et à nos structures de soins.

 

Comment : en rendant la liberté thérapeutique, tarifaire, organisationnelle aux médecins libéraux et autres professionnels de santé, aux établissements publics et privés, en les libérant du joug bureaucratique créé par le ministère.

 

A chaque drame, une seule et même réponse du ministre en charge de la santé, et ce depuis des décennies, l’aggravation de la tutelle bureaucratique. On meurt aux urgences sur des brancards, on est mal reçu, moqué par les régulateurs du Samu, pas de souci, Mme Buzyn répond avec son éternel sourire qu’elle va certifier les SAMU, avant de recertifier les quelques généralistes qui n’ont pas encore déplaqué. Mais elle fuit les hospitaliers de Mondor à Créteil qui manifestent. Pourquoi n’écoutent-ils jamais ?

Probablement parce que leurs objectifs sont ailleurs, terminer la casse si bien entamée par leurs prédécesseurs, servis par les mêmes technocrates, obéissant aux mêmes financiers.

 

Mayotte en crise de soignants ? Pas de problème, on lui crée une ARS, agence régionale de santé de plus, rien que pour elle ! Pourtant ils n’ont pas besoin ni ne veulent d’administratifs, mais des infirmiers, des médecins, des locaux décents. Fi de tout cela, ils auront des sous pour des bureaucrates. Ensuite on verra ...

 

Nous citerons ici quelques ébauches de solutions déjà proposées aux élus et candidats pendant la campagne présidentielle de 2016 dans « soigner ou obéir » [2]. Sans succès, tant le sujet du Titanic de la santé, déjà bien coulé, ne fut pas au programme de cette campagne centrée sur les jolis costumes d’un candidat, oubliant quasiment tout le reste. Le programme du président finalement élu l’avait également passé sous silence, nous verrions ensuite nous disait -il, on élit un homme, une idée, une vision, pas un vulgaire étalage de mesures.

 

On a vite vu avec la loi sur la vaccination obligatoire sortie du chapeau du premier ministre en un triste début de juillet 2017, comme mesure phare du nouveau quinquennat.
Plus qu’un phare, une grande lumière sur l’enterrement de la démocratie sanitaire et parlementaire, tant le débat fut asphyxié, mensonger et écourté, aboutissant à une perte de la liberté des citoyens et des médecins vis-à-vis de leur patient[3], et une violation du code de Nuremberg et des conventions signées par la France à Helsinki, Oviedo etc. Nous avons détaillé ces points sur d’autres tribunes d’Agoravox fin 2017 et en 2018[4].

 

Bref, aucune discussion sérieuse sur l’état gravissime du système de santé que laissait le quinquennat Hollande et les précédents. En un an, les choses n’ont pu que s’aggraver, tant l’épuisement des personnels et leur raréfaction, associés à une accélération de la fermeture des lits sont devenus insupportables, au sens plein du terme. Le constat est développé partout et nous ne le détaillerons pas ici. Il suffit à chacun d’entre nous d’ouvrir chaque jour un réseau social pour prendre connaissance d’une manifestation, dans telle petite ville ou banlieue, pour tenter d’obtenir que leur Hôpital reste ouvert.  Parfois, même un média officiel va consacrer quelques secondes à ce drame généralisé.

 

Quant à l’état dévasté des soignants, les livres et films récents et les écrits de l’association Mégnien (du nom de ce patron cardiologue suicidé du 7ème étage dans le célèbre bateau amiral de l’assistance publique des Hôpitaux de Paris), en font largement la description[5].
Nous souhaitons préciser les CAUSES du désastre et détailler un certain nombre de remèdes possibles.

 

La liberté des acteurs, pilier du système de santé jusqu’à la fin du siècle, supprimée au XXIème.

 

Du temps où notre système de santé était au premier rang mondial, les médecins de ville, les cliniques privées, les hôpitaux publics, ainsi que les autres professionnels de santé (dentistes, opticiens, kinésithérapeutes, psychologues etc) avaient de grandes libertés de manœuvre, tant thérapeutiques, tarifaires, qu’organisationnelles. Les individus devaient démontrer leurs compétences par leurs diplômes nationaux, et une fois ceux-ci obtenus, exercer leur art en toute indépendance, comme il sied pour une profession libérale dans une démocratie. Les patients étaient là pour protester en cas de problèmes (justice), et il n’y avait pas besoin de gendarme derrière chaque médecin, chaque kinésithérapeute, chaque dentiste pour qu’ils fassent efficacement et honnêtement son métier.

 

Les jeunes médecins, qui n’ont pas exercé avant les années 2000, n’imaginent pas la vie sans ARS[6], et pourtant nul besoin de surveillant derrière chaque soignant. Vraiment, ça marchait vraiment bien, croyez-nous. Classé premier système de santé au monde en 1998, avant que les conséquences prévisibles des lois qui s’accumulent depuis 1975 n’aient encore exercé leurs ravages. Le système mis au point par le Conseil National de la Résistance et imposé par les ordonnances de De Gaulle les 4 et 19 octobre 1945, la sécurité sociale, était robuste et a mis plusieurs décennies à craquer. Nous y sommes.
 

« Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage. »

La finance internationale s’est immiscée dans ce qui marchait assez bien, pour détruire le système public et récupérer le marché de la santé. Dans un premier temps la stratégie des financiers mondiaux est de convaincre la population de la mauvaise gestion de la sécurité sociale (en créant des déficits par suppression des ressources et imputation de nombreuses charges indues) et plus largement de nos structures de santé publiques et privées obtenue par son sous financement, son lynchage médiatique et son détricotage depuis plusieurs décennies. Dans une seconde phase de proposer à la population, sous prétexte d’économie et d’efficacité, la privatisation des assurances sociales et des hôpitaux selon le modèle américain. La manne de plus de 162 milliards d’€ (assurance maladie en 2012) qui échappaient à la Bourse pouvant enfin y revenir.

 

Destruction progressive et organisée du système de santé solidaire français

 

Tout fut bien organisé en douceur apparente et en manipulations astucieuses et multiples qui se poursuivent aujourd’hui, sur le coût de la santé, l’irresponsabilité des malades, la concupiscence des vilains docteurs, le désintérêt des personnels. Bref tout est notre faute, à nous tous soignants et un peu aussi à vous citoyens, consultant pour une bricole et ne faisant pas comme nos voisins hollandais ou italiens, de l’automédication à tout va.

 

Les responsables du désastre sont faciles à identifier : les gouvernements successifs et leurs bras armés, au service de la finance et des lobbies de l’industrie pharmaceutique, aboutissant, in fine au pouvoir absolu actuel des agences régionales d’hospitalisation (ARS).

 

Ainsi la succession de lois, décrets et circulaires a abouti au désastre actuel  :

 

Loi 1984 qui supprime le « statut » des médecins des Hôpitaux publics, les transformant en « agents » ou praticiens hospitaliers non spécifiques, devenant les outils des technocrates pour faire marcher l’hôpital et non plus la locomotive pensante du soin. Passée inaperçue, cette loi a profondément changé les rapports médecins- administration visant à terme à transformer tous les soignants en robots serviles du nouveau pouvoir administratif.

 

Loi Evin (1991) qui tenta d’élever un mur entre médecins hospitaliers et personnel paramédical (diviser pour régner), établissant une double hiérarchie visant à conditionner avec plus ou moins de succès les cadres paramédicaux à imposer les choix des technocrates aux médecins. Les cadres récalcitrants « n’ayant pas le profil », nombreux, privilégiant le malade à la gestion seront éliminés, cassés sans état d’âme par les directions.

 

 Les Ordonnances Juppé (1996) qui mit en place les Agences régionales d’hospitalisation, qui organisent l’hospitalisation publique et préfigurent les agences de santé.

 

 Les plans cancer conçus dès 1999, mis en place en 2003 et renouvelés, circulaires régissant les conditions d’autorisation du traitement du cancer de l’enfant (2004), de l’adulte (2005), loi de modernisation de la santé (2004), décrets d’application en cancérologie (2007),

Imposèrent un monopole de traitement des cancers en France, transformant les chirurgiens en prestataires de services des cancérologues conditionnés à prescrire les « nouvelles molécules innovantes » qui ruinent le budget de la sécurité sociale et privent trop souvent les malades des traitements éprouvés.

 

Loi Bachelot (2009) avait transformé les agences régionales d’hospitalisation en agences régionales de santé (ARS), grandes préfectures de santé, mettant ainsi la main sur la médecine libérale en plus de la médecine publique et créé les tragiques et destructeurs pôles des hôpitaux (regroupent les services, sous l’autorité unique d’un chef de pôle qui regroupe des spécialités diverses, adoubé par l’administration ou éliminé). Les chefs de service n’ont plus guère d’autorité dans leur domaine. Désorganisation majeure.

 

Loi Touraine votée par moins de vingt députés fin 2015 (pendant les hommages aux victimes des attentats), et malgré l’imposante mobilisation de tous les professionnels de santé tout au long de l’année 2015 contre ce texte liberticide. Caricature de démocratie.[7] Par son article 1, elle officialise la mainmise de l’Etat sur tout l’univers de la santé en France, tant public que privé. Elle livre les patients et leurs données de santé aux assurances privées, détruit la médecine libérale qui rejoint la médecine hospitalière moribonde dans le cimetière du système de santé.

 

Cette longue liste de textes, égrainée depuis les années 80, illustre la bureaucratisation insidieuse, continue et pensée, du système de la santé, dont le pouvoir est passé des médecins aux administratifs, oubliant seulement que pour soigner, il faut des médecins. La tentation des gouvernants est si forte de supprimer les soignants médecins et paramédicaux, qu’ils rêvent, avec google et les informaticiens, de s’en passer ! Pourtant la médecine 4.0 ou bientôt 5.0 ne sera jamais véritablement de la médecine au sens propre et ne pourra pas remplacer les médecins, tant qu’il y aura des hommes sur terre, et pas encore des petits hommes verts venus de mars ou des robots.

 

Les causes de la crise actuelle

 

Le pouvoir bureaucratique des agences sur les choix médicaux ; les accréditations budgétivores et chronophages et les normes inutiles.

 

Les agences coordonnent et contrôlent la conformité et le respect des règles édictées par les nombreuses autres agences et observatoires divers et multiples, tant sur le secteur public que privé[8].[9] Il n’y a pas, en France, de secteur de soins véritablement privé, puisque l’état contrôle et décide tout.[10]

 

 Mais cela ne marche pas ! « Contrairement aux projets du New Public Management, dans le domaine de la santé, la création d’agences n’aboutit pas à une désagrégation des administrations centrales en faveur de structures autonomes. Elle donne naissance à de nouvelles bureaucraties, dont le pilotage s’avère complexe »[11] La complexité des rouages de cette bureaucratie périphérique ne rapproche pas les décisions des citoyens ; elle accroît l’opacité des circuits de décision, dont la lisibilité devient ardue pour les acteurs eux-mêmes.[12]

 

 

La dévalorisation des diplômes nationaux et les multiples contrôles des caisses d’assurance-maladie allant jusqu’au harcèlement qui démotivent les médecins de l’exercice libéral et créent les déserts médicaux.

 

La création d’agences, bénéficiant des privilèges d’autorité de la puissance publique a réduit la valeur de nos diplômes à celle du papier sur lequel ils sont imprimés, et à néant notre droit de choisir le meilleur traitement pour nos malades.

 

La Haute autorité de Santé et l’Institut National du cancer décident des traitements à appliquer, qui deviennent la Norme, voire la Loi dans la tête de certains médecins et technocrates. L ’agence régionale de Santé vérifie que leurs décisions sont appliquées.[13]

(…) Un médecin, non coopté par un réseau de cancérologie, parce qu’il ne prescrit pas les traitements normalisés, se voit retirer, de fait, son droit de traiter les cancers, sans tenir compte de ses diplômes professionnels, ni de son expérience, ni de ses résultats. Il ne trouvera aucun établissement pour appliquer ses prescriptions. Le droit du malade de choisir son traitement est ainsi bafoué, parce qu’il ne trouvera progressivement plus personne pour lui administrer un traitement différent du traitement normalisé et, en particulier les traitements éprouvés, publiés et reconnus, mais taxés d’être « ringards ». »[14]

 

La procédure de contrôle bureaucratique de l’ARS s’apparente à celle de l’inquisition. Le dogme est défini par l’HAS (haute autorité de santé ou l’INCa (institut national du cancer créé en 2005) et l’ARS instruit et juge, sans débat contradictoire public. Pas d’avocat, pas de juge indépendant, pas de loi votée par des députés, pas d’appel, pas de débat public : tous les composants du pouvoir tyrannique sont réunis. Cette tyrannie est ruineuse à tous égards.[15]

 

Les accréditations retirent toute valeur aux diplômes puisque, malgré ceux-ci, l’ARS peut, par son seul bon vouloir, vous retirer le droit d’exercer dans un domaine, qu’elle veut réserver à « ses amis » qu’elle protège en créant un monopole. Ces accréditations et autorisations représentent, de plus, une considérable source de passe-droits, de conflits d’intérêts et de corruption potentielle.

Nos bureaucrates font-ils honneur à la citation de oltaire à l’intention du prince de Prusse en 1773 ? « Les Français ne sont pas faits pour la liberté. Ils en abuseraient ! »

 

 

Quelques propositions applicables immédiatement qui libèreraient la médecine et permettraient de confortables économies en améliorant les soins.

 

 

Supprimer des agences et des organismes de normalisation réduirait les dépenses de santé d’un montant supérieur au déficit de notre système de soins.

 

Les ARS (agences régionales de santé) sont un gouffre financier d’un coût direct d’au moins 1.4 milliard annuel pour les 13 ARS par leurs coûts de fonctionnement, avec des dirigeants dont les salaires sont bien supérieurs à ceux de la grille de la fonction publique. Gabegie indirecte aussi, induite par toutes les procédures, formulaires, et accréditations, imposés aux établissements, conduisant dans le public, comme dans le privé, à une multiplication incontrôlée de gestionnaires, lesquels ne servent à rien pour les soins, mais nourrissent l’insatiable mammouth bureaucratique.

 

Il faut supprimer totalement les pouvoirs discrétionnaires des ARS sur les choix médicaux, ne leur laisser que les taches de gestion purement administratives, ce qui permettrait de diminuer largement les personnels nécessaires et le nombre de ces organismes.

 

Il faut supprimer la majorité des agences sanitaires (en les regroupant comme les technocrates le font chaque jour pour les hôpitaux) en éliminant doublons et triplons ! Le rapport Bur donne, déjà en 2011, des propositions, à améliorer en 2018. Pour les autres agences doublons, voire triplons, et les nombreux observatoires, il faut en supprimer un grand nombre, en les regroupant ou mieux, en les réintégrant dans le ministère avec lequel ils font aussi doublons à coût excessif (salaire plafonné au ministère versus salaire libre dans les agences pour les fonctionnaires détachés)..

Economie possible pour le ministère de la Santé : 3 à 5 milliards d’euros annuels !

 

Libérer complètement la médecine de la bureaucratie.

Changement lourd et capital. Les politiques qui promettront la liberté de soigner et d’être soigné, sans décider ces suppressions, ne seront pas crédibles.

Supprimer tous ces intervenants transversaux, qui se sont interposés entre le patient et le docteur et/ou l’infirmier, obligés d’appliquer les ordres d’inspiration non médicale, venus « d’en haut » établis par des énarques ou sous-énarques à mille lieues de la réalité clinique et qui ne fabriquent que des normes ruineuses, inadaptées à la vraie vie !

Suppression des multiples directions des agences et des hôpitaux publics, redondantes qui ont chacune leur secrétariat et leurs adjoints, leurs communicants et parfois leur logement de fonction, si ce n’est leur chauffeur, etc.

 

Supprimer l’accréditation imposée depuis les années 2005 [16] qui nécessite de nombreux postes d’administratifs chargés de faire appliquer les injonctions, ceux chargés de « contrôler » qu’on a bien transmis les injonctions, ceux qui viennent en contrôler l’efficacité et sont évalués à leur tour. Millefeuille très incomplètement décrit, bien pire que cela. La suppression des processus d’accréditation permettra aux établissements de santé d’économiser 2 à 5 % de leur budget.

 

Supprimer la majorité des normes édictées par les agences en médecine. [17]

Très peu d’entre elles ont fait la preuve d’une utilité quelconque pour les malades. Beaucoup sont stupides. D’autres n’existent que pour satisfaire la demande d’un lobby désireux d’obtenir un avantage sur ses concurrents. Celles qui paraissent réellement utiles, devraient être édicter comme simples recommandations non contraignantes, mises en accès internet public avec les références bibliographiques qui les justifient, ainsi que les comptes rendus complets des réunions de rédaction, comme cela est pratiqué par nos collègues anglais du NICE[18].

En cas d’accident sanitaire, le non-respect de ces recommandations devra être médicalement justifié. Redonner la liberté aux professions de santé les rendra de nouveau réellement responsables de leurs actes, et permettra de recréer les soins de demain. Economies possibles pour les hôpitaux et cliniques entre 3 et 8% de leur budget !

 

 

Au niveau des services, remettre les soignants au chevet des malades, en supprimant les réunions multiples et inutiles, où chacun joue avec son portable, quand il ne fait pas son courrier personnel, en attendant que celui qui s’écoute parler s’arrête enfin.

Parmi les « administratifs » libérés de nombreux anciens soignants transformés en bureaucrates, (médecins, infirmiers, cadres de santé), pourront retrouver le contact des patients, peut-être pour leur plus grande joie.

 

Quant aux vrais administratifs devenus en surnombre avec la fusion des agences et/ou leur suppression, comptables, secrétaires, documentalistes ou autres, il paraît que la justice est complètement sous dotée, que les dossiers des justiciables jonchent le sol au tribunal de Bobigny, par exemple, ou les pavés dans une petite ville de province, que la police et l’armée sont aussi à la portion congrue… Car si le budget santé est de l’ordre de 11 % du PIB, ce n’est pas le cas des secteurs justice ou police qui stagnent à quelques %. Partageons. De l’organisation pléthorique et inefficace du système de santé actuel, on peut sûrement faire beaucoup de mutations utiles pour tout le monde.

 

Economiser les moyens de l’État et de la sécurité sociale et consacrer l’argent de cette dernière à ce qui est utile aux malades : les soins à juste prix. L’argent de la sécurité sociale doit être dépensés pour les soins et non pour la Recherche, pour promouvoir l’Innovation ou d’autres politiques d’éducation qui devraient, si elles sont démontrées utiles, dépendre d’autres ministères et budgets.

 

Supprimer la « liste en sus » dérogatoire pour « innovation » et améliorons la gestion des médicaments, loin des lobbies et affidés.

 

Nous avons montré comment le mécanisme même de la liste en sus incitait les établissements à prescrire des médicaments hors de prix, mais que l’établissement ne paye pas, plutôt que leurs concurrents moins chers, que l’établissement devrait payer. [19]

 

Il faut mettre en œuvre, sans attendre, les rapports du sénat et de la cour des comptes, et les recommandations du conseil de l’hospitalisation de 2010 : « radier de la liste en sus les fausses innovations dont elle regorge, pour ne plus rembourser, en dehors de la T2A, que les seuls médicaments qui apportent un progrès majeur… (les vraies innovations) ». Ou bien le nouveau médicament n’est pas vital, et son surcoût par rapport aux traitements plus anciens doit être justifié par le coût de sa mise au point et son prix revu à la baisse, une fois les investissements amortis. Ou bien le médicament est vital, et dans ce cas, si le laboratoire propose un prix déraisonnable, imposer une licence obligatoire, telle qu’elle est explicitement prévue dans les accords de l’Organisation mondiale du commerce.[20]

La Grande Bretagne s’était dotée d’un dispositif analogue à notre liste en sus (le Cancer Drugs Fund ) mais une analyse universitaire récente [21] a montré que les malades n’en avaient que rarement tirés un bénéfice médical et que certains avaient soufferts de complications.

Ainsi sont possibles 3 milliards d’économies pour la sécurité sociale sans nuire aux malades

 

Pour les médicaments utiles, discuter réellement les prix. S. rader et al[22] ont montré

que la sécurité Sociale pouvait économiser du jour au lendemain 10 milliards euros annuels, en négociant normalement les marchés (comme en Italie).

 

 

Créer une complémentaire santé gérée par la sécurité sociale.

 

Supprimer le plus lourd prélèvement obligatoire inégalitaire institué par M Touraine : l’obligation d’une mutuelle qui grève de 1200 à 3000 euros le budget annuel de nos citoyens, sans améliorer leurs remboursements par rapport à la situation antérieure

 

 

Les milliards d’économies, induites par les mesures précédentes, permettraient de combler progressivement le déficit de l’organisme et de redéployer une partie de l’argent vers les assurés, pour diminuer le reste à charge, dans ce qui constitue des besoins prioritaires dans une population vieillissante : à savoir les dents, la vue et l’audition.

Pour ce faire, on supprimerait l’obligation de mutuelle choisie par le patronat, (à la fois pour diminuer les charges des entreprises et pour libérer les assurés), et on créerait une complémentaire « dent, vue, audition » gérée par la sécurité sociale, sans but lucratif ni

réserve obligatoire. A couverture égale, cette complémentaire sécurité sociale pourrait être 40% moins chère que les mutuelles actuelles, ce qui redonnerait un peu de pouvoir d’achat aux ménages et leur permettrait un accès aux soins plus facile, dans ces domaines critiques.

Des tarifs conventionnels réalistes seraient discutés avec les professionnels qui seraient ensuite invités, sur la base du volontariat, à passer convention avec cette mutuelle dédiée.

 

Chasser la corruption en santé et rendre enfin publiques tous les liens d’intérêt. [23]

 

 Lisez ou relisez l’excellent article de l’AIMSIB sur l’énorme conflit d’intérêt entre la ministre de la santé et son époux, directeur de l’INSERM, d AVIESAN, chercheur très impliqué dans les vaccins.. [24] Conflit d’intérêt qui questionne largement sur le vote de la loi d’obligation vaccinale portée par A Buzyn, alors que le premier ministre avait émis un décret lors de sa nomination, devant l’écarter des sujets communs avec l’INSERM.[25]

 

Pour les postes les plus exposés ( comité de fixation des prix, comité des vaccinations), il est indispensable que l’État se dote d’une vraie police de la santé, avec des médecins à temps plein, rémunérés comme des professeurs d’université, avec interdiction totale de rémunération accessoire, sous peine de condamnations dissuasives. On en est loin quand on analyse les liens d’intérêt majeurs des « consultants qui ont prôné sur les ondes et dans les journaux, la loi d’obligation vaccinale[26]la plus étendue du monde.

 

Il faut choisir d’être shérif, ou celui qui essaie d’enfreindre le bien public. Qu’on ne répète pas qu’« il est difficile de trouver des experts compétents indépendants des laboratoires ». Nous en avons fait l’expérience, lors des scandales sanitaires récents du vioxx, du médiator ou de la dépakine : ces experts très compétents, selon les critères des firmes pharmaceutiques, ne voient pas de complications médicamenteuses. Jusqu’ici, ce sont presque toujours des médecins extérieurs aux agences de régulation qui mettent en évidence les scandales sanitaires. Dans celui de la dépakine, le TGI de Paris a nommé B. Rouveix comme expert, malgré sa mise en cause pour prise illégale d’intérêt dans l’affaire du médiator… [27] 

 

En ce qui concerne les vaccins, c’est caricatural ! Nos experts, censés défendre la sécurité sanitaire, passent leur temps à nier toute possibilité de complications vaccinales et à recommander le dernier bébé coûteux de l’industrie.

 

En démocratie un juge doit être indépendant ! Sans juge indépendant, pas de démocratie !

 

 

En Angleterre, le Nice (National Institute for Health and care excellence) intègre l’analyse coût/efficacité dans toutes les recommandations de pratique clinique et de santé publique, en finançant des recherches universitaires sur ces problèmes. De plus, il privilégie une transparence totale de tous les intervenants et publie sur son site internet les projets de travaux et de recommandations, permettant ainsi de préciser certains points et de redresser les erreurs. Ainsi le Sun Shine act à la française, décapité par les décrets de 2013, devrait être reconsidéré et redonner à la transparence des contrats toute sa place.

 

 

Ne jamais entreprendre une action de santé publique, toujours coûteuse, sans réaliser de manière concomitante, une évaluation de ses résultats réels sur les buts affichés.

 

Exemple : le dépistage organisé du cancer du sein par mammographie, que l’on continue à promouvoir en France, sans avoir jamais évalué ses résultats réels (comparaison des espérances de survie globale à 10 et 15 ans et de conservation mammaire chez les femmes dépistées, et les autres), alors que notre système de sécurité sociale le permettrait facilement. Evaluation qui permettrait de vérifier si les 1.5 milliards annuels (coûts directs et indirects) dépensés servent les femmes ou leur nuisent.[28]

 

 Revenir au bon sens du côté de nos administratifs, mais aussi du côté des patients.

 

 Le principe de précaution brandi à tout moment par l’administration quand cela lui permet de tergiverser, ou par les patients putatifs, leurs associations et certains avocats a fait beaucoup de mal aux soins, et donc aux malades.

 

L ’exemple des infections nosocomiales en est une triste démonstration. Une association de malades a obtenu de faire voter une loi qui renverse la charge de la preuve en cas d’infection post- opératoire. Comme les patients peuvent porter plainte sans frais (devant les commissions de conciliation) et qu’ils toucheront de l’argent, même si les accusés sont innocentés (un fonds d’indemnisation payé par nos impôts a été créé à cette fin), les procédures se sont multipliées.

 

Pour ne pas risquer d’être mis en cause (car les assurances comptabilisent comme sinistre toute procédure, même si elle innocente les mis en cause), les chirurgiens sont amenés à minimiser leur risque judiciaire et à récuser les opérations risquées, même si médicalement la balance bénéfice - risque est très nettement en faveur de l’intervention pour les malades.

Globalement, la fréquence des infections nosocomiales n’a pas diminué et les malades ont perdu des chances de guérison dans de nombreuses circonstances.

 

 Voici quelques pistes de réflexion qui n’épuisent pas le sujet, mais parmi lesquelles il faut retenir le mot-clef LIBERTE.

 

 

 

[1] Cité en exergue du livre « le cancer un fléau qui rapporte » N Delepine 2013, où sont détaillés les réformes successives bureaucratiques qui ont abouti à la destruction de la cancérologie française avec perte de chances des patients et dépression des soignants

[2] Par G et N Delépine éditions Fauves 2016

[6] Agence régionale de santé

[8] https://www.hopital.fr/Nos-Missions/L-hopital-au-sein-de-l-organisation-generale-de-la-sante/Les-institutions-du-systeme-de-sante-francais  : « Les institutions du système de santé français

L'organisation et la coordination des activités de santé en France sont assez complexes car il existe une multiplicité d'autorités administratives ayant compétence dans ce domaine (ministère, structures centrales, collectivités territoriales, organismes d'assurance maladie). »

[9] Le nombre de ces multiples organes de « santé » n’avait déjà pas été clair à comptabiliser d’après Y Bur, député, dans son rapport de 2011 (18 agences et X observatoires ), devenu encore plus opaque. Rapport N°3627 Assemblée nationale le 6 juillet 2011. mission sur les agences sanitaires

[10] Impossible pour un établissement privé, même hors convention où tout serait payant ou financé par un mécène de prescrire un protocole de chimiothérapie non validé par les accréditations imposées à tous. Même à Monaco, par exemple, l’accord de l’ARS locale est exigée. Tout est ficelé en France et contrairement à ce que pensent beaucoup, la médecine à plusieurs vitesses ne joue, en gros, que sur l’hôtellerie. (Morale de l'Histoire ..)

[12] Ibid 9

[13] In « soigner ou obéir » éditions fauves G et N Delépine

[14] La fermeture de l’unité d’oncologie pédiatrique démontre la perte de la liberté de soigner : N Delépine, Neuf petits lits sur le trottoir, Fauves, 2014. Fallait-il déplacer un dimanche seize gros cars de crs pour évacuer quatre grévistes de la faim âgés et épuisés entourés de leurs familles, dont les enfants cancéreux étaient branchés dans l’unité bientôt bloquée par des vigiles ? Démonstration de force qu’on souhaiterait voir plutôt dans les fameux territoires oubliés de la république.

[15] Dernier exemple en date, la suppression de ses lits de son unité de recherche au PR Humbert au chu de Besançon pour avoir alerté sur des procédures anormales des RCP réunions de concertation multidisciplinaires qui mettent en jeu la vie des malades. C’est lui qui est sanctionné, d’où pétition de ses patients. https://www.change.org/p/soutien-au-professeur-humbert

[16] Depuis que tous les établissements publics et privés sont soumis à ces visites régulières d’audits multiples dont l’accréditation par la haute autorité de santé la qualité des soins n’a cessé de chuter, la meilleure démonstration de leur inutilité, de leur nocivité, sans parler de leur coût (plus de 5% du budget annuel des établissements ; argent magique à récupérer.

[17] Roland Gori et Marie-José Del Volgo « De la société de la norme à une conception managériale du soin »

Connexions 1/2009 (n° 91), p. 123-147.

 

[18] acronyme pour National Institute for Health and Clinical excellence, comparable à notre HAS, haute autorité de santé.

 

[20] L’Inde et la Thaïlande ont gagné les procès que leur ont intentés les big pharma pour avoir accordé de telles licences

[21] Aggarwal A Fojo T, Chamberlain C, Davis C, Sullivan R.Do patient access schemes for high-cost cancer drugs deliver value to society ?-lessons from the NHS Cancer Drugs Fund. Ann Oncol. 2017 Apr 27.

[22] S. Rader, M. Rivasi et M.O Bertella Geffroy, Le racket des laboratoires pharmaceutiques

 

[23] La prévention des conflits d’intérêts en matière d’expertise sanitaire – mars 2016, cour des comptes

[27] Figarosantédu 24/5/2015)


Moyenne des avis sur cet article :  4.6/5   (20 votes)




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25 réactions à cet article    


  • delepine delepine 22 mai 2018 08:57
     Bonjour merci aux rédacteurs de supprimer dans le titre le mot « absolues » après remèdes, coquille qui perturbe le titre

     titre exact : 
     Système
    de santé en urgence absolue : quelques remèdes à appliquer sans délai

     merci ND
     

    • Eric F Eric F 22 mai 2018 09:52
      Bonjour. Vous écrivez "les [professionnels de santé] devraient démontrer leurs compétences par leurs diplômes nationaux, et une fois ceux-ci obtenus, exercer leur art en toute indépendance, comme il sied pour une profession libérale dans une démocratie« . Sauf qu’en France, la formation des professionnels de santé est financée par les deniers publics, il serait normal qu’il y ait des obligations, et notamment concernant la couverture territoriale d’installation des nouveaux diplômés. Ceci dit, on a trop étranglé les effectifs avec un numerus clausus insuffisant.
      Concernant les questions techniques abordées dans l’article, je n’ai pas de compétence pour en juger, certains points paraissent de bon sens, notamment sur les abus de l’obligation vaccinale, ou encore l’utilisation de médicaments coûteux. De manière générale, le »remboursement« devrait être basé sur le prix du générique (sécu et mutuelle de base). Concernant la »liberté tarifaire" des soins, se poserait la question de la référence pour le remboursement, on arriverait vite à généraliser une médecine à plusieurs vitesses en fonction des moyens (elle existe déjà pour les plus nantis, on en est conscient).

      • doctorix, complotiste doctorix 25 mai 2018 19:52

        @Eric F

         la formation des professionnels de santé est financée par les deniers publicsil serait normal ....
        Normal ?
        Le pays forme des professionnels non par bonté d’âme mais parce qu’il en a besoin.
        Il se paye sur la bête non seulement pendant l’internat, où de vrais médecins sont payés des queues de cerises pendant trois ans, mais aussi ensuite, avec des tarifs imposés ridicules (le G est à 25 euros quand il est à 45 en moyenne en Europe : calculez le manque à gagner sur 40 ans !).
        Pour être clair, ce manque à gagner, avec 100 patients par semaine, est de 100.000 euros annuels.
        Soit à peu près le prix de la formation d’un médecin, mais qu’il faut donc multiplier par 40 années d’exercice...
        Alors, imposer en plus des normes de géolocalisation, non merci.
        Votre argument, tellement démago, ne tient pas la route.
        La France est redevable à ses médecins, et non le contraire.
        D’ailleurs, ce manque de reconnaissance est tel que de plus en plus de médecins vont finir par vous dire merde à tous : c’est déjà bien parti, et vous irez bientôt vous faire soigner par des chamans ou des gourous.

      • HELIOS HELIOS 22 mai 2018 10:20

        ... c’est bien sûr, le systeme de santé a un problème d’organisation et de financement !


        maintenant, si notre pays fonctionnait normalement, c’est a dire ...

        --- pas de « remise » de cotisations sociales pour les entreprises, même pour le salaires bas qui du coup affaibli le financement de la santé comme de la retraite....

        --- arreter de favoriser le chomage.. ; si l’on retire 1,5 millions de chomeurs, tous nos systemes solidaires redeviennent bénéficiaires.

        La santé, comme la police et tout le reste fonctionnera correctement si l’ensemble de la population vit comme il se doit... même le pouvoir d’achat s’en trouve amélioré.


        On pourrait mettre a genoux n’importe quel pays en le privant d’emploi, de production propre. C’est ce qu’il se passe en France, pour le plus grand bonheur de la finance... pour l’instant et tant que notre pays est solvable.


        • Blé 22 mai 2018 13:40

          Si on accepte l’idée que le système de santé n’est pas fait pour soigner les malades mais pour soigner les entreprises de matériels de santé, pour soigner les laboratoires pharmaceutiques, les entreprises d’aide à la personne, et les grosses légumes qui les dirigent, alors, le système tel qu’il est fonctionne très bien.

          Par contre du point de vue de malades de conditions modestes alors effectivement, rien ne va plus. Les urgentistes sont sur les genoux mais ils vont être encore moins d’ici peu. Il y a déjà des personnes qui meurent dans les couloirs des hôpitaux faute de personnels et de place, je doute que cela va s’améliorer avec les suppressions d’emplois programmer.

           L’absence de volonté politique du gouvernement est de plus en plus flagrant en ce qui concerne la vie quotidienne des français, chaque semaine qui passe nous avons droit à une em...de de plus.


          • zygzornifle zygzornifle 22 mai 2018 14:14

            Supprimer les mutuelles qui ne sont que des pompes a pognon pour que tout soit rattaché a la sécu quitte a payer un petit peu en plus , ensuite dégraisser le bouillon , la sécu est bourrée de cadres qui glandent, de directeurs , dirigeants qui ont étés placés par les politiques avec des salaires mirobolants et qui la pourrisse de l’intéreiur etc ....


            Mettez le patron d’Amazon a sa tete et dans peu de temps ses comptes seront équilibrés et elle tournera correctement en permettant aux hôpitaux de changer leur matériel pourri et d’embaucher du personnel soignant et non de la hiérarchie parasite ..... 

            Et aussi que la sécu ne rembourse que les soins pas tout ce qui gravite autour lui pompant ses ressources .... 

            • lejules lejules 22 mai 2018 16:14

              discours du Général de jules du 27mai 2018 inauguration du CNR

              le Comité National dela Résistance avait crée la Sécu

              • foufouille foufouille 22 mai 2018 17:07
                "Les patients étaient là pour protester en cas de problèmes (justice), et il n’y avait pas besoin de gendarme derrière chaque médecin, chaque kinésithérapeute, chaque dentiste pour qu’ils fassent efficacement et honnêtement son métier."
                là, je suis mort de rire.


                • njama njama 22 mai 2018 17:10
                  Il y aurait en France quelques 7 millions de personnes en ALD, c’est à dire dont la pathologie est prise en charge à 100 % par la sécu.
                  On n’accusera pas pour autant la médecine de tous les maux, ni les malades imaginaires ou non, mais un taux de plus de 10 % de la population touchée, ça dénote quand même d’un état pathologique assez grave de nos sociétés modernes


                  l’obligation d’une mutuelle
                  Mutuelle santé Entreprise, vaste foutaise loin d’être un modèle démocratique puisque cette obligation ne concerne pas l’État en tant qu’employeur et que les fonctionnaires n’en bénéficient pas.

                  • Eric F Eric F 23 mai 2018 22:41

                    @njama
                    les enseignants sont à la MGEN qui assure à la fois les fonctions de sécu de base et de mutuelle complémentaire.


                  • Le421... Refuznik !! Le421 22 mai 2018 19:22

                    La solution ?
                    La grève, la vraie, totale, avec des centaines de morts...
                    Histoire de rappeler aux gens le vrai rôle de ces gens qui se décarcassent et dont on se fout ...

                    En deux jours, ça réagit.
                    Vite et bien.

                    Et le gouvernement en place sera responsable auprès des familles.
                    Car l’esclavage est interdit (encore !!) en France.


                    • Eric F Eric F 23 mai 2018 22:43

                      @Le421
                      « La grève, la vraie, totale, avec des centaines de morts... » c’est faire peu de cas de la vie des gens.


                    • Attila Attila 24 mai 2018 11:53
                      @Eric F
                      Avec de tels propos, il va convaincre un maximum de gens à faire grève. C’est sûr !

                      .

                    • Xenozoid 27 mai 2018 23:09
                      @Attila

                      soins gratuits ?
                      c’est illégal

                    • Attila Attila 24 mai 2018 06:43
                      « Au niveau des services, remettre les soignants au chevet des malades »
                      Exemple : service de chirurgie. Ce sont les infirmières qui vont au contact des malades pour récolter des données chiffrées. Ces données sont entrées dans les dossiers sur l’ordinateur. A part les chirurgiens, les autres médecins qui passent dans le service ne font que consulter les dossiers sur les ordinateurs à l’infirmerie. Quand il y a un problème avec un malade, ils ne viennent même pas le voir.
                      Certains médecins hospitaliers vont finir par ne même plus savoir ce qu’est un malade.

                      .

                      • Eric F Eric F 24 mai 2018 09:56

                        @Attila

                        « ...les médecins ...ne font que consulter les dossiers sur les ordinateurs à l’infirmerie »
                        j’ai aussi eu l’occasion, lors d’une hospitalisation en CHU, de constater le temps considérable passé par les infirmières à pianoter sur leur chariot-PC à l’entrée de chaque chambre. Tout ça pour un dossier que mon médecin traitant n’avait toujours pas reçu deux mois plus tard, alors qu’il avait un « suivi » à faire (je lui ai fait un résumé par mail). Le patient doit faire une demande circonstanciée et payer pour obtenir copie de son dossier et l’imagerie médicale faite pendant l’hospitalisation, si bien que les médecins de ville -qui devraient pourtant avoir accès aux données de leurs patients- refont faire les mêmes analyses.

                      • Attila Attila 24 mai 2018 12:05
                        Beaucoup de bonnes idées dans votre article, les Delepine.
                        Pour les appliquer, il faudrait un gouvernement au service des français. Mais là, c’est à l’électeur de prendre ses responsabilités ce que, jusqu’à présent, il ne fait pas.

                        .

                        • CRICRI59 CRICRI59 27 mai 2018 18:23

                          @Attila
                          Sur l’électeur

                          Bonjour il faut simplement changer le mode de scrutin pour prendre en compte les bulletins nul, vierge et les abstentions, c’est comme cela que macron a été élu avec moins de 20% des inscrits, nous somme dans une république bananière


                        • UberAlice UberAlice 24 mai 2018 13:40
                          Vous avez la maladie de b-t-machin, vous avez 50.000€ ? 
                          Oui ? on vas vous sauver" Asseyez vous, je vais chercher la seringue.

                          Vous avez la maladie de b-t-machin, vous avez 50.000€ ? 
                          Non ? C’est une maladie horrible vous savez, 4.000€ pour les sois palliatifs ?
                          Non ? Je peut quant même vous proposer une euthanasie a 400€, pour moins souffrir ?

                          Pas de quartier. Ni pour la médecine privée, ni pour ces client, ces fournisseurs, ses partenaires. Purge récursive en partant du moindre euro demandé au patient.


                          • Eric F Eric F 24 mai 2018 14:12

                            @UberAlice
                            On peut le craindre dans un cadre « tout libéral ».


                          • Eric F Eric F 24 mai 2018 14:19
                            Depuis des années, on laisse entendre que le nombre de soignants diminue inexorablement. Or des chiffres viennent d’être publiées, il y a un accroissement du nombre de médecins de l’ordre de 1500 par an (environ + 0,7%/an) avec actuellement 226 000 médecins, et il y a 600 000 infirmier-e-s en augmentation de 3% par an.
                            Le problème n’est donc pas une pénurie globale, mais une répartition non optimale (le nombre de généralistes libéraux diminue, et la densité médicale varie considérablement selon les localisations)

                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 mai 2018 11:20

                              Feuille de route de l’ Union européenne 2016/2017 pour la France.

                              - Réduction des dépenses de santé, il faut s’attendre à une baisse massive des remboursements de santé, puisque la branche maladie représente quasiment 50 % des dépenses de la Sécurité sociale [7], ainsi qu’à une privatisation rampante de la Sécurité sociale, via le recours croissant aux mutuelles privées, présentées comme solution à tous les problèmes.(...)

                              " (...) La version du rapport de l’année 2015 [5] insistait sur le fait qu’ «  il est impossible de dégager à court terme d’importantes économies sans ralentir considérablement la croissance des dépenses de sécurité sociale. […] Des économies de 11 milliards d’euros sur les dépenses de santé sont prévues pour 2015-2017, mais des efforts supplémentaires seront nécessaires pour limiter les hausses de dépenses dans ce domaine. »

                              En bref, les coupes sombres dans la santé, l’assurance-chômage et les retraites vont donc continuer et s’accentuer !

                              C’est d’ailleurs comme par hasard ce qu’a laissé entendre récemment Bruno Le Maire, comme si l’initiative venait de lui. [6] (...)


                              • Eric F Eric F 27 mai 2018 18:32

                                @Fifi Brind_acier
                                Indépendamment de l’UE, la question de la bonne utilisation de l’argent public se pose, il faut voir où on peut faire mieux à meilleur compte, l’exemple le plus connu est celui du nombre de médocs consommés par personne (avec en plus un cout des génériques trois fois plus chers qu’aux Pays Bas), il y a d’autres domaines, tel le taux d’arrêt maladie dans certains secteurs d’activité.


                              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 mai 2018 18:40

                                @Eric F

                                Si les Français consomment autant de médicaments, c’est que les lobbies des labos pharmaceutiques sont puissants, ils s’infiltrent partout, en particulier dans les études médicales..

                                Sortons de l’ UE et interdisons les lobbies, comme le propose l’ UPR.


                              • Eric F Eric F 27 mai 2018 23:00

                                @Fifi Brind_acier

                                Le lobbying médical auprès des praticiens existe chez nous indépendamment de l’UE, et de même celui auprès de nos gouvernants, le lien matrimoniale entre la ministre de la santé et l’INSERM en est une illustration. Par ailleurs, d’autres pays de l’UE ont une toute autre politique que la nôtre en matière de fixation des prix des médicaments (globalement plus chers en France) et de pratiques de prescription -bien que désormais nous ne sommes plus les premiers consommateurs d’Europe, non que nous ayons réduit, mais d’autres nous ont rejoint-
                                On peut interdire le lobbying officiel, mais on peut craindre que les réseaux d’influence officieuse subsistent.

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