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Accueil du site > Tribune Libre > “Travailler plus pour gagner plus” : d’une misérable (...)

“Travailler plus pour gagner plus” : d’une misérable rhétorique

Nicolas Sarkozy est interviewé par le Figaro.

Bien que n’ayant pas été invité à prendre part à cette discussion, je me permets néanmoins de répondre à mon tour à Monsieur Sarkozy, en me posant en quelque sorte du côté de ceux qui, pour des raisons diverses et variées, ne réussissent pas à intégrer la “France qui gagne”, bref, ceux qui, pour le dire vite, “perdent”. Mais d’abord citons un extrait de l’interview en question :

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(le fig.) - Vous parliez des valeurs de la droite. Quelles sont-elles  ?

(N. Sarkozy) - Au premier rang, je mettrai la valeur travail dont l’oubli résume à mesyeux toute la crise morale française. Le travail a été délaissé par la droite et trahi par lagauche. Les socialistes ne parlent plus des travailleurs, c’est un signe. Je veux être lecandidat du travail. C’est ma cohérence et le ciment de mon projet. La deuxième valeur, c’est le respect. L’erreur de mai 68, c’est d’avoir pensé faire le bonheur de l’élève en leconsidérant comme l’égal du maître. Or, si l’élève a vocation à dépasser le maître, il doitrespecter son autorité. Enfin, il y a la valeur de responsabilité. Je considère qu’il n’existepas de droit sans devoir en contrepartie. Je demande que nul ne puisse refuser plus dedeux offres d’emploi qui correspondent à sa qualification. Je demande aussi qu’il n’y aitpas de minimum social sans une obligation d’activité en contrepartie.

(le fig.) - Avec ce discours, est-ce que vous ne refaites pas aux Français le coup de la «  fracture sociale » ?

(N. Sarkozy) - La fracture sociale c’était défendre les pauvres sans travail. Je veux qu’onoublie pas les travailleurs pauvres. Je ne promets pas plus d’assistance, mais plus detravail. Je suis contre l’égalitarisme, l’assistanat, le nivellement, pour le mérite, la justerécompense des efforts de chacun, et la promotion sociale.

(le fig.) - Sur la valeur travail, l’immigration ou l’éducation, Ségolène Royal ne dit- ellepas la même chose que vous ?

(N. Sarkozy) - Les socialistes proposent de travailler moins. Moi, je propose de gagnerplus. Jusqu’à présent, la candidate socialiste ne nous a pas fait l’honneur de nous dire cequ’elle proposait sur les 35 heures. Moi, je le dis très simplement : je veux que les 35 heures soient un minimum, pas un maximum. Sur les clandestins, c’est clair : si je suisprésident de la République il n’y aura pas de régularisation globale. Est-elle prête àprendre le même engagement ?

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(dh) - La valeur travail dites-vous ? Mais en quoi le travail est-il une valeur ? This is the question. C’est-à-dire... il y a bien des gens qui travaillent, dans des ateliers de couture, des fabriques d’automobile, des pizzerias, des salons de coiffure, il y a des médecins, des avocats, des conseillers en relations publiques, des ministres, des traders. Tous ceux-là exercent une activité dont on pourrait dessiner les caractéristiques suivantes (parmi d’autres ).

1° Ils consacrent une bonne partie de leur existence propre à s’occuper de l’existence de l’autre. Les objets dont ils s’occupent, les automobiles, les coiffures, la maladie, les administrés, l’argent, forment ce que j’appelle des objets sociaux, éventuellement créateurs de liens sociaux : par leur intermédiaire, des personnes qui n’auraient aucun intérêt à se rencontrer nouent des relations, parfois éphémères, parfois durables (quoi qu’on puisse à bon droit se demander quel est premier du lien social ou de l’objet social ).

2° Ces objets cependant, les objets du travail, ne sont pas engendrés par altruisme, si j’ose dire. Et c’est là le caractère somme toute paradoxal de l’activité de travail : car leur déploiement sert aussi l’intérêt propre du travailleur. Ce que vous appelez, vous, le travail, c’est manifestement le travail payé, rémunéré. On ne comprendrait pas que des personnes passent des milliers d’heures de leur existence à fabriquer des automobiles ou des pizzas pour la satisfaction d’un plaisir personnel. Il s’agit donc bien, comme votre formule “Travailler plus pour gagner plus” le dit sans équivoque, de gagner de l’argent. La dimension éthique, je le dis non sans ironie, de votre programme, consiste à assimiler “l’épanouissement personnel” prisé par l’ego-psychologie de magazine à l’enrichissement financier : dès lors, il est assez paradoxal de présenter le travail comme une valeur alors qu’il n’est dans votre logique qu’un moyen - comment un moyen se transmue en valeur : je vous invite pour le comprendre à relire Nietzsche .

3° Du coup, l’activité de travail rémunérée semble avoir au moins deux finalités : premièrement, elle permet de gagner de l’argent, et secondement, et comme par un effet dérivé, elle produit du lien social. C’est là j’imagine que se glisse votre remarque sur le travail comme cohérence et ciment de votre projet politique. Effectivement, le travail rémunéré cimente le social. Il le cimente là où précisément on pourrait s’attendre, comme dans l’état de nature de Hobbes, à ce que chacun poursuive son intérêt propre au mépris de l’intérêt des autres. En travaillant, je m’occupe à la fois de mon intérêt propre et je contribue à cimenter le social. Bien. Dans un monde idéal (la démocratie coiffée du voile de l’ignorance de John Rawls par exemple), on pourrait s’en satisfaire rationnellement .

4° Du coup, je sacrifie au travail une partie de ma durée de vie, et une partie importante, parce que tout travail s’accompagne d’une certaine pénibilité - et la peine qu’on y prend, à cette durée là, se paye au bout du compte, parfois psychiquement, mais souvent aussi physiquement. C’est pourquoi la question de la rémunération est cruciale quand on parle du travail : or, je note qu’à aucun moment vous n’évoquez la rémunération du travail. Vous proposez de travailler plus, c’est-à-dire de sacrifier encore plus de temps, mais votre approche est en réalité purement quantitative. Là où la rémunération vient indiquer une certaine qualité de cette durée occupée par le travail, c’est-à-dire dans l’idéal, devrait compenser la peine qu’on y prend, vous vous contentez de mettre tous les travailleurs dans le même panier, les invitant à travailler plus pour gagner plus : qui ne voit ici une supercherie ? Assimiler comme vous le faites une heure de travail sur une chaîne de fabrication industrielle et une heure d’exercice de la médecine ou une heure du travail d’un employé des postes à son guichet, c’est tout réduire à cette sorte d’économie purement quantitative, qui occulte les hommes derrière les objets sociaux, et ne prend jamais en compte la pénibilité qualitative du travail .

5° La rhétorique du temps de travail, à laquelle se résume votre projet social, parce qu’elle ne prend pas en compte les différences qualitatives des durées passées à travailler, pas plus que les différences de rémunération, est tout bonnement simpliste. Vous généralisez, là où, au contraire, il faudrait, dans l’esprit d’un Michel Rocard par exemple, faire de la casuistique. Madame Parisot, présidente du Medef, va plus loin que vous quand elle présente le travail comme la voie privilégiée (et galvaudée) de l’épanouissement personnel. À l’aulne de cette psychologie de comptoir, qui fait tant florès aujourd’hui dans les librairies et certains cabinets de psychothérapeutes, on raccroche l’activité salariée au genre de l’ “estime de soi” - occuper un emploi, voilà qui est forcément épanouissant et valorisant pour le sujet. C’est là projeter sur les autres en bloc votre propre phantasme - je me réjouis sincèrement que votre travail à vous, de ministre ou de patron soit valorisant et épanouissant, mais pourquoi faudrait-il que le travail du travailleur à la chaîne, du pizzaiolo ou de l’enseignant le soit forcément aussi. Pourquoi vous semble-t-il si difficile d’imaginer que d’autres puissent exercer un emploi qui les aliène, les rende malheureux ou dingues, les dégoûte, - s’ensuit que parfois ils le considèrent comme une simple affaire alimentaire, c’est-à-dire un “moyen” ?

Faire du travail une valeur, sans nuance et sans différence, monsieur Sarkozy, c’est manquer de respect à la réalité : vous qui prônez, c’est votre seconde valeur, le respect, vous devriez commencer par respecter la réalité et entendre la pluralité des voix qui causent de leur travail.

Votre laïus final sur la responsabilité procède du même mépris de la singularité des situations et des personnes. Qu’il n’y ait pas de droits sans devoirs, ça ne coûte pas grand chose de le dire. Voilà une sorte d’équation abstraite, presque tautologique (car le droit se définit précisément par le devoir et réciproquement). L’aberration logique, c’est que vous passez allègrement de cette sorte de vérité plate et abstraite (vérité de principe, consensus à peu de frais) à la réalité la plus crue une fois encore : mais pas toute la réalité ! La responsabilité ok : mais la responsabilité d’une partie des Français seulement, et cette partie la plus pauvre, celle qui précisément ne travaille pas, ou peu, bref, le monde des perdants, de ceux qui décidément n’y arrivent pas. Et la responsabilité des autres ? De ceux qui gagnent comme vous dites ? Pourquoi désigner ainsi à la vindicte populaire ceux qui déjà sont mal en point ? Un homme est à terre, blessé, et vous lui donnez un coup de pied aux parties. “Sois responsable ! relève toi, vatravailler ! “. C’est exactement cela.

Savez-vous pourquoi on a inventé les aides sociales Monsieur le ministre ? On les a inventées précisément pour que ceux qui n’y arrivent pas, c’est-à-dire ne parviennent pas à exercer un travail rémunéré et dès lors n’ont pas les revenus suffisants pour subsister, ne meurent pas tout à fait de faim. Il existe des sociétés où l’on n’est guère ému par cela qu’une partie des gens crève de faim. Mais dans les sociétés où existent des aides sociales, il faut croire que le fait de savoir que quelqu’un crève de faim à deux pas de nos logis, est une idée suffisamment insupportable pour que l’on s’engage à l’aider un peu. Certes, les motivations qui justifient l’opportunité d’une telle aide relèvent peut-être tout autant de l’amour du prochain que de l’amour-propre, ou de la pitié au sens rousseauiste : c’est-à-dire que je prends conscience que le type blessé à terre, ça pourrait tout aussi bien être moi - et par prudence, je consens à l’aider en considérant qu’à mon tour, si j’occupais sa place, on en sait jamais, la vie est tellement précaire, j’apprécierais qu’on m’aide un peu. Il n’empêche : vous essayez de nous faire croire que la différence entre ceux qui échouent et ceux qui réussissent tiendrait simplement à ceci que ceux qui échouent manquent de volonté - c’est-à-dire qu’il leur manque ce par quoi précisément celui qui réussit réussit : la volonté, la persévérance, la croyance que le travail est nécessaire à l’épanouissement personnel. Or, ne vous est-il pas venu à l’esprit que les aléas de la vie ne sont pas étrangers aux destins de nos volontés - qu’on échoue ou qu’on réussisse (selon vos critères). Qu’il demeure tout de même plus facile de devenir médecin quand on est bien né, qu’on a bénéficié d’une enfance suffisamment bonne, et, plus tard, d’un soutien financier familial au moment des études. Et il reste vrai, aujourd’hui comme hier, ici comme ailleurs, que naître pauvre, c’est partir de plus loin, et que dès lors, le chemin qui mène à la réussite est forcément plus retors, plus exigeant pour la volonté, et riche d’expériences démotivantes. Rajoutez à ceci une couleur de peau, ou un nom, qui vous destine à des discriminations supplémentaires, un zèle de la police à votre égard, et vous conviendrez qu’il est irrespectueux d’en appeler à la bonne volonté de chacun sans prendre en compte les obstacles auxquels ces volontés doivent s’affronter et qui ne dépendant pas d’elles.

Vous demandez qu’on ne puisse plus refuser deux offres d’emploi successives et que l’aide sociale soit conditionnée par une contrepartie en termes d’activités. Mais pourquoi, dites-moi, ceux qui vivent dans la misère devraient-ils de surcroît accepter n’importe quel emploi ? C’est ce qu’on exige des justiciables soumis aux travaux d’intérêts généraux - et là, ça peut se défendre. Mais étendre ces travaux d’intérêts généraux aux personnes qui n’ont pas la volonté ou les compétences ou les dispositions d’esprit pour les effectuer, ou qui, simplement, n’ont pas eu de chance, c’est tout bonnement les assimiler à des criminels, lesquels on peut condamner effectivement à la mise entre parenthèse de leurs désirs : “Tu exerceras cette activité, qu’elle te plaise ou non, telle est la condamnation à laquelle la société soumet ton désir et une certaine durée de ton existence.“ Dès lors, l’aide sociale n’est plus la manne qui vient corriger (modestement il est vrai) les inégalités, soutenir les personnes vulnérables ou peu adaptées au modèle dominant de la réussite sociale par le travail, mais elle devient une rémunération en échange d’une activité - sauf que : cette rémunération n’aura évidemment rien de comparable aux rémunérations du travail salarié traditionnel. Bref : c’est la porte ouverte à l’exploitation des miséreux.

Vous me direz : si nous obligeons les pauvres à travailler, c’est évidemment pour leur bien. Corrigeons : parce que vous savez, vous, ministre de l’Intérieur et patron des patrons, ce qui est bien pour les pauvres ? Mais dites-moi : comment donc le savez-vous ? Avez vous déjà vécu avec 600 euros par mois ? Etes-vous né dans une cité minable au milieu de tours crasseuses ? Et pourquoi faut-il toujours qu’on leur donne des leçons, aux pauvres ? Ne leur suffit-il pas de vivre dans la misère, qu’on les accable en plus de discours moralisateurs et stigmatisants, mettant en doute leur courage et leur volonté ? De quel droit vous prétendez-vous psychothérapeutes des pauvres ? Les pauvres se permettent-ils de dire aux riches de quelle manière ils devraient vivre ? Devraient-ils se contenter de les envier ?

Et encore : si les aides sociales ruinaient véritablement le pays ! Mais le coût du RMI pour la nation s’élève à moins de 6 milliard d’euros, soit 0,27% du PIB. En comparaison le montant des aides publiques aux entreprises et les allègements fiscaux ou d’exonérations sociales s’élevaient en 2004 à plus de 20 milliard d’euros. Croyez-vous réellement que les aides sociales représentent une charge si insupportable pour le pays ? Car soyons “réalistes” : de toutes ces personnes qui, pour des raisons diverses et variées, ne trouvent par leur place dans le monde du travail salarié, qu’adviendrait-il si, du jour au lendemain, on les condamnait à se débrouiller sans les aides sociales ? Croyez-vous vraiment qu’elles y trouveraient soudainement une motivation suffisante pour s’engager sur le sentier lumineux de la réussite sociale (entendue dans votre acception) ? La vérité, qui ne date pas d’aujourd’hui, c’est que la providence de la nation à l’égard des plus vulnérables, des moins adaptés, achète la paix sociale, prévient la révolte, fait taire les motions agressives. En condamnant les plus démunis à cette sorte de double peine qui les obligerait à exercer n’importe quel travail en échange de l’aumône publique, et qui les punirait en conséquence en cas de refus ou d’incapacité, vous jouez avec le feu, Monsieur le ministre. Mais ça n’est pas la première fois que vous jouez avec le feu - et tant que vous avez la police à vos côtés, c’est comme dans les régimes militaires, voyez-vous, vous vous sentez capable d’éviter le pire.

Vos psychothérapies de masse à destination des plus vulnérables ou des moins adaptés, votre vision monochrome de l’existence humaine - qui ne semble avoir pour seule finalité viable que de travailler plus pour s’enrichir financièrement -, votre incapacité totale à vous représenter la situation réelle des pauvres, comment ils survivent au jour le jour, votre pédagogie corrective dont l’autorité se soutient essentiellement de la force policière, de la peur du gendarme, à défaut d’argumentaire un peu subtil, tout cela laisse augurer du pire, Monsieur Sarkozy. Pourquoi faudrait-il, mon dieu ! que tous les êtres humains sans exception soient destinés à désirer la même chose, c’est-à-dire, selon vous, plus d’argent. Ne voyez-vous pas autour de vous des personnes qui préfèrent à la réussite financière l’approfondissement de leur vie affective, l’amour, pour ainsi dire, et d’autres, la création d’objets inutiles, d’oeuvres d’art, et la poésie ? Quelle place accordez-vous dans votre monde aux fous, aux poètes et aux amoureux ? En privilégiant de manière radicale le point de vue des “gagnants”, sans tenir compte de la réalité des “perdants”, en faisant l’apologie d’un modèle de réussite sociale fondé sur l’appât du gain, en faisant ainsi appel aux pulsions les plus archaïques de la psyché humaine (ce que les psychanalystes kleiniens appelent l’envie), en manipulant la haine et le ressentiment, vous creusez la discontinuité sociale, laquelle est déjà bel et bien creusée, vous attisez les sentiments d’injustice de part et d’autre, bref : vous risquez gros. La politique, disait Platon dans les Lois, est un art, et pas un jeu. Les cartes de votre jeu sont bien trop pauvres, à mon avis, pour garantir que vous puissiez exercer un pouvoir politique juste et éclairé.


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239 réactions à cet article    


  • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 8 février 2007 11:05

    Les pamphlets anti Ségo/Sarko ce font de plus en plus long (qui a dit chiant).

    Et pendant ce JMLP monte, monte, monte ...


    • LE CHAT LE CHAT 8 février 2007 11:15

      @cris

      je vais faire plus court , il l’a dit « il vaut mieux trop de caricatures que pas de caricatures » . Alors encore une petite obole dans le bac à sciures des sarkolâtres . Dans la tradition des chats sont niais , voici une reprise d’un vieux tube des chats relous

      on a chanté l’amour et les violettes

      mais jamais les nabots et les talonettes

      pourtant je connais à Neuilly

      Un gnome arriviste et rikiki

      Qui tous les jours pour se hisser

      chante cette ode aux nabots talonés

      REFRAIN

      Sarkozette , Sarkozette

      tu es roi grâce aux talonettes

      ton ego ne péterait pas si haut

      S’il n’y avait pas les talonettes

      les talonettes à nabot

      sarko , t’es foutu , le chti cat est camuché dinch’l’orloch’ smiley smiley smiley smiley


    • Julot (---.---.208.241) 8 février 2007 12:35

      Frnachement, vous n’avez pas honte d’attaquer Sarko sur sa petite taille ? J’imagine que vous vous moquez aussi des handicapés dans la rue.

      C’est d’un minable, et quelque peu imature.

      Et c’est un mec qui ne votera pas sarko qui vous le dis.

      Pourquoi ne pas aussi parler du nez de séholène royale ou de son tour de poitrine.


    • LE CHAT LE CHAT 8 février 2007 13:08

      @JULOT

      c’est quoi la caricature pour toi ?


    • Anto (---.---.178.10) 8 février 2007 16:12

      pas d’accord non plus Actias. C’est meme l’un des meilleur que j’ai vu sur segosarko depuis longtemps. En général, ces articles se résument à des combats de pompom girl : sego est la plus forte ! non c’est nico !" etc... Là on a un article certes engagé, mais surtout argumenté qui au lieu de s’attacher au personnage (du moins la plupart du temps) s’attache au discours et à la rhétorique de NS. Tu as raison il part d’une phrase. Mais chacun des mots de NS est choisi avec soin. De plus ce thème est au centre de sa campagne, il l’évoque dans un des plus gros tirages français qui pour ne rien gacher, le soutien.

      Cet echantillon est au contraire du pain béni pour une analyse.


    • dana hilliot dana hilliot 8 février 2007 16:38

      @actias

      ben dis donc.

      Que de haine.

      Je m’étonne qu’un article aussi minable puisse mériter autant de haine. « merde, connard, fillette de huit ans »

      Vous avez le surmoi qui fonctionne à bloc vous. Enfin.. tant mieux pour vous.

      (c’est dingue ce qu’on peut se permettre d’insultes sur internet, bien à l’abri derrière son écran d’ordinateur.)


    • karg se (---.---.160.3) 8 février 2007 17:41

      si sarko avait du respect pour les gens qui bossent dans les abattoires il demanderait pas au prefet d’ile et vilaine une exemption pour ne pas avoir a porté l’équipement d’hygiène standard durant les visite. L’abattoire a faillit être arrêter.


    • françois m. (---.---.209.214) 8 février 2007 20:15

      Oui.

      Et il éviterait aussi de dire aux ouvriers smicards de l’abattoir que l’augmentation des prix de l’immobilier est une chance pour la France.

      Une honte venant d’un bon bourgeois de Neuilly.


    • (---.---.226.153) 9 février 2007 07:28

      « Travailler plus pour gagner plus », ça c’est le slogan avant les élections.

      La réalité, après les élections sera « travailler plus pour gagner moins ».

      On a les gueules de bois qu’on peut ...


    • Neopolis (---.---.4.130) 9 février 2007 19:22

      Réaction rapide en qq points au pamphlé « universitaire » de Cris Wilkinson.

      Préalable : Ma réaction a ton commentaire n’est pas une diatribe pro sarko même si je lui reconnaîs quelques idées interressantes....mais ton point de vue me semble très manichéen, intelectualiste et excessivement « universitaire » et s’éloigne très souvent du bon sens et du simple pragmatisme...Je ne sais pas ce que tu fais dans la vie....saches simplement pour information que j’ai été 2 ans au chômage peu après la fin des mes études, que j’ai vécu pendant ce temps du RMI et que je travailles à nouveau depuis 2 ans...Et que je veux te donner mon point de vue sur quelques uns des thèmes auxquelles tu fais référence.

      1/ Les personne ont d’abord besoin d’un travail pour vivre....Pour l’immense majorité, le salaire n’est pas l’accessoire du travail mais son corolaire...Dire que le travail est une valeur c’est au moins reconnaître qu’il est fondé sur une contrepartie qui s’appelle le salaire...Car envisager le Travail comme un phénomène sociologique impliquant « Des objets sociaux » et des « liens sociaux » c’est déja s’éloigner de la nécessité de cette réalité.

      2/Par extension a cette première remarque, On ne sacrifie pas une partie de sa vie au travail car on travaille par nécessité.....employer le terme « sacrifier » supposerait qu’il y’ait une alternative au travail pour vivre...si tu la connais dis la nous vite...

      3/Dire que le travail est pénible c’est une évidence....La pénibilité et avec la compétence et le talent le fondement même du salaire....ce qui n’empêche pas de trouver un interêt dans son travail....

      4/Il est heureux que quelqu’un qui consent davantage d’effort gagne plus....rémunérer d’un salaire identique une personne travaillant moitié moins qu’une autre personne n’aurait aucun sens...De même, il est normal que les compétences rares soient mieux payées... Ce qui est rare est cher...Et je doute qu’on puisse changer cette réalité....car rareté et chereté entretienne un lien tautologique pour emprunter un mot cher à nos universitaires.

      5/Le RMI est j’en sais quelques chose est une aide précieuse,mais il n’est nullement question dans les propos de Mr Sarkosy de le supprimer...sauf à projeter sur lui la volonté d’un ultra-libéralisme qu’il n’a jamais revendiqué.

      6/Faire la chasse aux gens qui profites abusivement des aides de l’Etat n’a rien d’insultant pour celui qui en bénéficie légitimement et moins encore pour le contribuable qui la finance...c’est même un principe de justice nécessaire.

      Bien d’autres choses m’ont fait régagir dans tes propos mais par manque de temps, je ne peux malheureusement pas les développer pour l’heure...j’espère cependant avoir contribué à « enrichir » ta réflexion...

      Pour te rassurer, je pense sincèrement qu’on peut être tout à la fois idéaliste et pragmatique, il suffit de débarasser l’idéalisme de l’idéologie et le pragmatisme de l’indifférence.

      Bonne chance...


    • LE CHAT LE CHAT 12 février 2007 08:43

      - 32 pour ma chansonette sur ce fil envahi par les sarkopithèques , +7 pour la même sur le fil bayrouiste

      le système des votations est il vraiment pertinent ? à moins que ..... Une trentaine de types des RG s’est logué pour replier le vilain minet qui pisse sur les talonettes ......


    • . (---.---.104.232) 8 février 2007 11:13

      j ai entendu dire (sous entendu) allez laver les vieux ou deguisez vous en poule a l entree des supermarches je l ai deja dit sur agora, je le repete , accepter n importe quel travail ou vous n aurez plus d aide . quand je parle de laver les vieux c est exactement cela que l on propose . Comment va t il faire pour gagner les elections avec ca , je voudrais comprendre .


      • (---.---.144.164) 8 février 2007 11:22

        « accepter n importe quel travail ou vous n aurez plus d aide . »

        Nan, ca ce n’est pas le programme de sarko. Ce n’est pas « n’importe quel travail », mais deux offres de travail dans l’emploi que vous avez préalablement demandé, dans votre zone géographique. A moins d’être une fegnace, je ne vois pas le probléme.


      • RemiZ (---.---.178.10) 8 février 2007 11:32

        J’espere que c’est du second degré.

        1er boulot : Cator géant pour Castorama. Tres bas salaire, tres gros horaires !! Vous vouliez du travail, en voila !

        2eme boulot : Coupeur de tête dans un abattoir (c’est arrivé à 1 de mes amis qui a tenu 2 jours). Bienvenue dans le monde du travail épanouissant. Et après ca, y’en a qui rechignent encore ??!!


      • (---.---.144.163) 8 février 2007 11:40

        D’abord la réforme n’a encore eut lieu. Ensuite, il FAUT travailler pour vivre, et vivre est épanouissant. Est-ce que votre amis se crois supérieur au autres et refuse de faire le travail qu’ils font ? C’est un être supérieur ?


      • RemiZ (---.---.178.10) 8 février 2007 11:53

        C’est ca. C’est un être supérieur. Ceci dit, je suis sur qu’il y a plein de rentiers qui vivent très bien leur vie sans jamais travailler. On devrait leur proposer de découper des têtes de veau. Je suis sûr qu’ils trouveraient cela épanouissant...


      • Julot (---.---.208.241) 8 février 2007 12:37

        il est bien connu qu’il y a 100.000 emplois de coupeur de tête de veau à pourvoir en France.

        Soyez adulte. Critiques Sarko sur le fond, avec de vrais arguments. La vous n’êtes pas crédible.


      • demos demos 8 février 2007 13:34

        Justement, il gagnera pas ...


      • Yasunari (---.---.129.150) 8 février 2007 16:22

        Prétendre qu’il FAILLE travailler pour vivre est en soi une affirmation péremptoire, pas un argument. Mais sortir une connerie pareille alors que le gros problème économique d’aujourd’hui est le gonflement (la boursouflure ?) d’une société de RENTIERS qui détourne les ressources de l’économie réelle (celle avec des vrais gens dedans) vers une spéculation financière stérile, c’est tout bonnement obscène.


      • (---.---.31.81) 8 février 2007 16:55

        Pourquoi discuter d’une proposition démago qui n’aura aucune suite (comme la suppression des alloc pour les familles à problèmes, la tolérance zéro et autres effets d’annonces).

        Cette proposition n’existe que pour exciter les fantasmes. Tout comme celle de faire bosser les rmistes (à quoi faire, encadrés par qui, formés à quoi ?).

        Il existe évidement des fraudeurs, dans toutes les catégories sociales, à tous les niveaux. Pourquoi toujours taper sur les plus pauvres, les plus fragiles ?

        Les chômeurs qui refusent les emplois proposés par l’ANPE, ce ne sont pas les « travailleurs », ceux qui ont absolument besoin de bosser pour vivre. Les seuls qui peuvent se permettre de refuser du boulot ce sont les plus avantagés. Allez dire à un cadre sup qu’il n’a que deux choix, sinon c’est fini les alloc. Il va éclater de rire. Dites ça à un « travailleur », il éclate en sanglots.


      • (---.---.31.81) 8 février 2007 17:17

        « que nul ne puisse refuser plus de deux offres d’emploi »

        Donc :

        - On a le choix entre deux emplois, pas plus. C’est l’un ou l’autre.

        - Si on a refusé la première proposition d’emploi, on est obligé d’accepter la seconde.

        - Comme on ne sait pas si la seconde sera meilleure ou pire, ne faut-il pas accepter la première ?

        Vous avez déjà été chômeur ?

        Vous aimeriez vous retrouver dans ce dilème ?


      • gabriel (---.---.219.148) 9 février 2007 22:57

        Des rentiers qui gagnent leur vie sans travailler, vous en connaissez beaucoup ? Même Mylène farmer travaille de temps en temps !


      • (---.---.144.164) 8 février 2007 11:14

        Ouf !

        Pour résumer, le monsieur ne veut pas travailler, parce que ca le fatigue, et qu’il y a des aides sociales, donc Sarko est un salaud.


        • (---.---.38.189) 8 février 2007 11:15

          On a le droit d’être faignasse, certes. Mais alors pas au dépend des autres.

          Travailler moins et gagner moins est un choix respectable, mais il faut l’assumer et laisser à ceux qui bossent le fruit de leur efforts.

          Le parasitisme des petits malins qui vivent et se prélassent comme des parasites sur le dos de ceux qui travaillent en affaiblissant leurs revenus et plus largement l’économie toute entière aura une fin.

          Cette fin sera d’ailleurs largement initiés par ces stupides fainéants qui se permettent de jalouser, d’envier, de critiquer ceux qui les font vivre à ne rien faire et de voter pour des systèmes qui entrainent fuite et délocalisation de la manne providentielle.

          Ils recevront en échange la visite massive de plus affamés plus fainéants, plus malins qu’eux et deviendront à leur tour des victimes du parasitage social.


          • (---.---.144.164) 8 février 2007 11:19

            Ce qu’il y a aussi, c’est que ces gens qui veulent travailler un peu mais pas trop, ne veulent pas « un peu » de sécurité social et de retraite, mais la veulent tout entiére !

            Donc là aussi ils se comporte en parasites prédateurs.


          • RemiZ (---.---.178.10) 8 février 2007 11:39

            Les mentalités changent...

            Avant, en France, on était fiers d’avoir la Santé pour tous, des aides pour tous. Aujourd’hui on devrait en avoir honte car c’est à cause de ca que la France va mal.

            Juste une petite question : d’apres vous, qui coute le plus cher à l’état : les « parasites » qui « truandent » un smic ou un RMI, ou les détournements de fonds et abus de biens sociaux en tous genres ? Et surtout, qui sont les plus detestables : ceux qui « truandent » leur petit revenus ou ceux qui ont deja beaucoup d’argent et truandent pour en faire plus ??


          • (---.---.38.189) 8 février 2007 11:47

            Le truandage des uns et des autres est directement suscité par les mois scélérates qui punissent le capital au lieu de le promouvoir et qui limitent le droit au travail.

            Si chacun avait le droit de bosser comme il le souhaite et que l’épargne n’était pas spolièe pour entretenir l’Etat et les indolents qui s’en nourrissent, il y aurait moins de raison de frauder.

            La fraude n’est pas acceptable d’ou qu’elle vienne, pas plus que ne l’est le parasitisme qui est aussi une sorte de fraude au système. La circonstance atténuante est que le système encourage tout celà...


          • (---.---.144.164) 8 février 2007 11:52

            « ou les détournements de fonds et abus de biens sociaux en tous genres ? »

            Effectivement, il y a beaucoup trop de fonctionnaire, et autre emplois public fictif au service des parti de gauche.

            Les impots ont explosé, mais sommes nous mieux soigné qu’il y a 30 ans ? Pas du tout, nous sommes juste dans la moyenne basse des pays européens.


          • (---.---.220.222) 8 février 2007 16:39

            Sauf que les minima sociaux sont une invention de « droite ». C’est Hayek et son pote Friedman qui les premiers en avaient eu l’idée, renseignez vous. Et puis quelqu’un qui se prétend parler au nom de l’intelligence devrait savoir d’une, que la fénéantise ça n’existe pas et de deux, qu’obliger quelqu’un à trouver un emploi qui n’existe pas relève de la torture psychologique, ce qui est interdit par les conventions de Genève faut-il le rappeler ;)


          • [email protected] (---.---.25.243) 9 février 2007 03:55

            Alors si on est de droite on est reac ? Peux-tu developper ton argumentaire ? Je pense que Sarko a le merite de dire que le travail attire/cree le travail. En France, par le passe, on a voulu le partager (stagnation du pouvoir d’achat), dans les autres pays on a pense a en creer. C’est une logique economique. Est-ce etre reac que de suivre la logique ? Il faut faire un choix : quelle societe voulons-nous. En France, il y a beaucoup de social, et malgre tout, on est le pays ou il y a le plus de mecontents. Que nous propose la gauche : plus de social ? Vous voulez plutot pas essayer autre chose ?


          • (---.---.31.81) 9 février 2007 10:39

            A [email protected]

            Le partage du travail permet de créer du travail. C’est permettre à un plus grand nombre de personnes d’accéder à un revenu d’activité. C’est une diffusion plus large des revenus, lequelle est source de consommation. Ceux qui voient leur revenu diminuer du fait du partage de leur travail, puissent dans leur épargne ou le crédit, pour maintenir leur niveau de consommation.

            Travailler plus pour gagner plus, c’est le contraire. C’est la concentration des revenus au détriment de ceux qui sont écartés du marché du travail. Tout le monde y perd.

            >> En France, il y a beaucoup de social, et malgre tout, on est le pays ou il y a le plus de mecontents. Qui sont les mécontents ? Pas ceux qui bénéficient du social. J’ai jamais vu de manif de Rmistes, de chômeurs, ou d’allocataires.


          • jak (---.---.152.166) 8 février 2007 11:15

            Chère Dana, vous venez de faire pour la gauche, plus qu’elle ne puisse faire actuellement, par ses représentants.


            • Anto (---.---.178.10) 8 février 2007 15:32

              Critiquer Sarkozy n’est pas nécessairement un coup de pouce à la gauche. Si c’était le cas, ce serait d’ailleurs plut^ot triste, car cela voudrait dire que ce courant ne trouve de sens que dans l’opposition à la droite. En bref, un courant contestataire mais pas innovant.

              Mais attendez...quel était un des argument majeur de ségolène royal aux primaires du PS ? c’était la seule à pouvoir gagner contre Sarkozy. cqfd Voila un parti qui s’est enfermé dans une démarche stérile. d’autant plus, que finalement ce n’est pas la gauche qui profite des critiques de Sarkozy, mais bayrou et JLMP

              emjdcjdr


            • Sophie (---.---.160.176) 9 février 2007 05:11

              C’est, de très loin, le meilleur texte que j’ai lu sur cette imposture. REMARQUABLE.

              Tant et si bien que je me permets de le reproduire sur Actuchomage : nous sommes systématiquement référencés sur Google News tandis qu’AgoraVox est systématiquement référencé sur Yahoo Actualités... Ça fera une double ouverture afin que plus d’internautes en profitent. Car des escroqueries intellectuelles pareilles, il ne faut pas les laisser croître.

              Merci infiniment pour votre beau travail. Je vous salue,

              Sophie pour Actuchomage.org


            • Romain (---.---.202.30) 1er mars 2007 01:07

              C’est la logique des heures supplémentaires sans cotisations sociales patronales. Tout employeur proche de ses intérêts ou de ceux de ses actionnaires préférera faire travailler davantage ses employés (au besoin en les obligeant par le chantage à l’emploi) que d’en embaucher en plus.

              Et cela contribuera à une augmentation du chômage, permettant aux employeurs de maintenir la pression sur les salaires, et assez souvent les heures supplémentaires non payées ou sans la majoration légale pourtant très faible (elle est de 50% ou 100% aux USA, au moins là où les syndicats ont un solide pouvoir de négociation).

              Avec une pression induite sur les salaires, le pouvoir d’achat n’augmentera pas ou diminuera et en fin de compte, après quelques années de ce régime, ceux qui ont la chance de travailler en feront plus pour une rémunération identique. En taux horaire : travailler plus pour gagner moins.

              Et de toute façon, ce n’est pas le salarié qui détermine les horaires de travail mais l’employeur. Une méthode plus sûre pour gagner plus serait de réduire les profits et augmenter les salaires.

              Voir ces articles : 1 - http://travail-chomage.site.voila.fr/produc/gain_productiv.htm

              « La productivité du travail, c’est-à-dire la valeur produite pour chaque heure de travail (production ou valeur ajoutée) a augmenté en France de 17,22 % en sept ans, de 1997 à 2003, pour l’ensemble de l’activité nationale. ... En sept ans, sans rien changer à la production de richesses du pays, le nombre d’emplois aurait pu être augmenté de 17,22 % en réduisant de 14,69 % la durée réelle du travail (la durée affichée du travail d’une entreprise ne correspond pas à la durée effective travaillée). En moyenne, avec des transferts d’emplois entre secteurs d’activité, le nombre d’emplois aurait augmenté de 4 284 500. »

              2 - http://travail-chomage.site.voila.fr/emploi/duree_travail.htm

              « Pour une durée légale du travail de 35 heures par semaine en France, la durée effective moyenne est de 39 heures pour les emplois à temps plein et 36,3 heures pour l’ensemble des emplois. Par comparaison, ces durées sont inférieures en Grande-Bretagne : 37,2 heures pour les emplois à temps complet et 31,7 heures pour l’ensemble des emplois. Elles sont aussi inférieures aux Etats-Unis (Usa) et dans plusieurs pays en Europe. »

              Un dossier assez étonnant et bien documenté, citant les statistiques officielles de chaque pays.

              Et pour une fois, on sait exactement de quoi l’on parle, alors que les chiffres donnés ici et là sont le plus souvent imprécis. Les statistiques habituelles ne prennent en compte que les emplois à temps complet, ce qui fausse tout. Et on ne sait jamais de quelle durée du travail il s’agit : officielle, officieuse (conventions), ...

              Par exemple, pour les Etats-unis : http://www.bls.gov/ces (vers le milieu, employment and earnigs, table B-2) Moyenne générale, tout le privé : 33,8 heures de travail par semaine.

              Pour la Grande-Bretagne, des explications plus précises sont données ici : http://travail-chomage.site.voila.fr/britan/32h.htm


            • RemiZ (---.---.178.10) 8 février 2007 11:28

              Ce pamphlet est très beau, très vrai, très touchant. Merci à son auteur. Et franchement, entre JMLP et Sarko, je ne suis pas sur d’avoir une préférence. Au moins, l’un des 2 ne sera pour sur jamais président. « La politique, disait Platon dans les Lois, est un art, et pas un jeu. » Je pense qu’il aurait fait une sale gueule, Platon, en voyant cette campagne présidentielle. Un vrai jeu télévisé... Vivement qu’on puisse voter par SMS


              • Rocla (---.---.5.187) 8 février 2007 11:30

                Beaucoup de travail pour expliquer qu’ il n’y a pas que le travail dans la vie .

                Rocla


                • Rocla (---.---.5.187) 8 février 2007 11:33

                  une autre chanson ,

                  Travailler c’ est trop dur , d’mander charité c ’est quéque chose j’ sais pas faire .

                  Rocla


                • gem gem 8 février 2007 11:35

                  Le cout du RMI, ça n’est pas seulement ce que les rmiste gagnent à ne rien faire, c’est aussi

                  * ce que coûte le dispositif en gestion

                  * ce qu’ils touchent par ailleurs en allocs diverses

                  * et, surtout, ce qu’ils n’ont pas produit en ne bossant pas : 1,2 millions de personnes au SMIC à 35 h ça represente plus de 15 milliards d’euros. Mais, me diréez-vous, il n’y a pas de travail pour eux. Oh que si, il y a du travail pour eux, puisqu’on importe des immigrés pour faire certains boulots ; mais sans doute la qualité de français rend-elle indigne de les faire ?

                  * tous les dégâts sociaux du procès en fainéantise et complaisance dans l’assistanat (que ce procés soit infondé ne changeant rien à l’affaire).

                  Ca vous fait un cout global qui dépasse largement les 20 milliards...


                  • phileb (---.---.126.27) 8 février 2007 15:48

                    Ce qu’il y a de révoltant avec le RMI c’est son indignité. Plus d’un million de personnes condamnées a être désocialisées, dé-responsabilisées, réduits à un état de dépendance avilissant. Ca fait plaisir aux petits barons locaux qui peuvent se targuer de bien s’occuper de leurs pauvres, en gardant sous le coude un vivier d’électeurs captifs. Mais surtout qu’ils restent pauvres.

                    Petite question :

                    D’après-vous, est-ce que se sont plutôt des gens aisés qui votent à droite et des gens avec de faibles revenus qui votent à gauche ?

                    Donc, pour garder ses électeurs, quel est l’intérêt de chacun ?

                    (Heureusement, ce n’est pas vrai que l’on vote en fonction de ses revenus)

                    Au Etats-Unis, 80% des milliardaires sont nés pauvres. Et en France ? Cela ne veut pas dire (je connais l’argument par coeur) que les USA c’est l’Amérique smiley mais c’est une question à se poser quand on parle d’ascenseur social. La pression des charges sociales et des impôts est tellement lourde que cela renchéri le coût du travail, et que ceux qui ne peuvent pas avoir la productivité nécessaire se retrouvent dans les poubelles de la société. Est-ce cela la société digne à laquelle vous aspirez ? En France 20% des salariés sont au SMIC ( 8 euros/heure) et il y a 24% de jeunes sans emplois. Toujours aux USA, il y a 40% de jeunes au SMIC ( 5 euros/heure), mais seulement 4% de l’ensemble des travailleurs et il y a environ 5% de chomeurs. Et sans disparité, c’est à dire qu’il n’y a pas de catégorie sacrifiée (les - de 25 ans ou les plus de 50 ans).

                    En vingt ans l’Irlande est passé du statut de pays pauvre avec beaucoup de chômage à celui de pays riche qui embauche à tour de bras et accueil une forte population immigrée. Où l’on ne manque ni de travail ni de logement. Et cela en réduisant simplement les impôts et en libéralisant les conditions de travail. Idem pour le Canada qui en trois ans a complètement résorbé sa dette.

                    Où est la vrai générosité ? En distribuant une obole et un mauvais logement que l’on paie à vie sans jamais qu’il nous appartienne (HLM) contre un vote, et cela avec l’argent que l’on a pris à d’autres.

                    Idem pour la solidarité. Pour moi il s’agit d’une qualité humaine, pas d’une administration. Sont généreux et solidaires, ceux qui participent bénévolement à des associations, ceux qui contribuent financièrement à des fondations. Pas ceux qui distribuent l’argent spolié, en faisant de beaux discours et en transformant leurs « bons pauvres » dans un statut d’assisté captifs.

                    Sans compter tout le mépris contenu dans cette attitude condescendante : moi, je sais ce qu’il vous faut ! Je vais bien m’occuper de vous.

                    La critique anti-libérale est de dire qu’il s’agit du chacun pour soi. Alors que le libéralisme ne fait que faire confiance à chacun pour trouver ce qui lui convient le mieux.

                    L’autre attitude, la pseudo générosité de gauche, est le « chacun pour moi » sans rien m’enlever de mes privilèges et avec le biens des autres.

                    Jamais la solidarité et la générosité ne pourront être décrétées. Il s’agit de qualités humaines propres à l’individu. Et il est bien commode de vouloir s’en dédouaner en voulant que cela soit pris en charge par l’Etat.


                  • (---.---.149.144) 8 février 2007 16:06

                    Hélas ! Si, il y a des gens qui se contentent du RMI pour ne rien faire (peut être une partie arrondissent cette somme par quelques petits trafics plus ou moins illégaux). Je le dis pour en avoir rencontré, et bien plus que je pouvais l’imaginer, en ayant participé à une Mission Locale pour l’Emploi.


                  • karg se (---.---.160.3) 8 février 2007 17:47

                    gem l’arriège est riche en RMIste : déprise agricole, petite industrie en crise, difficulté pour s’installer en ville (Toulouse est riche en emploi mais il faut être très qualifié). Résultat beaucoup de rmiste, qui vivent sur des exploitation agricole non viable, vive de travail au noir et de leur autoproduction agricole. Bref c’est loin d’être des profiteurs, juste qu’ils sont dans une situation inextricable.


                  • gem gem 8 février 2007 20:18

                    @philippe Renève et karg se

                    Je n’ai écrit nulle part que les rmiste étaient contents de toucher le rmi et qu’ils faignassaient heureux. Que vous sautiez sur cette interprétation ne décrit que votre pensée (ou votre crainte, votre cauchemard), pas la mienne.

                    Quand on touche le RMI, c’est qu’on PEUT travailler. Pour les handicapés divers, c’est un autre « bureau » de « l’aide sociale » et c’est une autre question.

                    Les boulots qui devraient être fait par les honnetes RMIistes (mais manquant de quelque chose : formation, confiance, etc.) sont dans quatre situations possibles (éventuellement cumulatives).

                    * interdits et dévalorisé, parce que leur valeur ajouté est significativement inférieure au SMIC. Pour faire bref simpliste : SMIC trop haut.

                    * occupés par des immigrés pas trop regardant, ou des trvailleurs au noir, vu qu’ils n’ont pas le choix et qu’ils sont disponibles, et que c’est tout bénèf pour eux comme pour leur employeur. Pour faire bref et simpliste : trop de charges. (note : voir en PS)

                    * occupés par des gens sur-qualifiés pour ça, mais qui n’ont pas trouvé autre chose, ce qui nous ramène indirectement et par un sordide jeu de chaise musicale à la dernière situation :

                    * pas créé, parce que ça ne vaut même pas le coup et les emmerdements pour l’entrepreneur (qui pourrait être le RMIste lui-même, ne serait-ce que pour améliorer et valoriser son logement) ou ses bailleurs de fonds. Pour faire bref : trop de taxe et de bureaucratie, pas assez de petite propriété individuelle.

                    Bref : il manque des emplois. Et l’aide sociale, dont le RMI, ça ne créer pas des emplois, au contraire ça en dédruit puisqu’il faut taxer pour la financer...

                    Quand on aura résolu ça, il restera les branques qui ne savent rien faire ni de leur neuronnes ni de leurs dix doigts et qui refusent de bosser plus 5 heures par jour pour moins 3000 euros par mois, ou ceux qui pensent qu’animateur de foot 3 heures par jour pour leurs 5 potes c’est un boulot qui méritent une paye de cadre (authentique, bien sur). Pas très nombreux et pour qui le RMI n’ets pas le traitement le plus adapté...

                    PS : Même les contrôleurs du travail embauchent ou bossent au noir ! Mettre une taxe de 50% sur le boulot ou 20 % de TVA, c’est trop : une différence pareil, c’est de la subvention au travail au noir, et rien d’autre.

                    Pourquoi vous croyez qu’on a mis la TVA à 5,5 sur les travaux ? parce que là, le jeu n’en vaut plus la chandelle, au final plein de chantier qui seraient resté clandestins se sont blanchis ! Pour eradiquer le travail au noir, il FAUT et il SUFFIT de mettre les charges de toutes sorte à un niveau compatible avec le service rendu : 10%, c’est une bonne base...


                  • (---.---.7.126) 8 février 2007 20:21

                    Nombre de R’mistes se complaisent dans cette situation et je peux vous dire que du boulot ils n’en cherchent pas ! Je suis bien placé pour le savoir, alors ne me faites pas rire !


                  • (---.---.229.127) 9 février 2007 08:35

                    Pour l’immigration NON !

                    5% du flux migratoire francais, c’est pour du boulot ! Le reste, c’est du regroupement familiale !

                    Donc, dire que le francais fait faire le sale boulot par un immigre, c’est Faux !

                    Par contre, l’immigre est exploite par des boites ayant comme coeur de metier des metiers non qualifies (je pense a la securite). Parce qu’il a besoin de ce boulot car c’est une etape pour perenniser sa situation en France !

                    Ensuite, des boites font venir des immigres pour bosser. Pour les chantiers moyens comme la construction d’immeuble ... c’est du roumain, du polonais etc ... je n’ai pas entendu un mot de francais au cours d’une visite de chantier. Ils sont envoyes en France par des societes de service situees dans leurs pays pour un entrepreneur.

                    Donc, c’est de l’emploi non accessible pour l’autochtone (le francais).

                    l’autochtone qui aura fait une formation en batiment, IL VA SE DIRIGER ILLICO VERS L’ARTISANAT ! Se mettre a son compte, etre son propre patron, faire son black le week-end, gerer sa boite comme il le veut !


                  • phileb (---.---.126.27) 9 février 2007 10:56

                    C’est vrai ça. Baisser les charges et les impôts, c’est vraiment une idée stupide. Même si ça marche partout dans le monde (Irlande, Canada, Grande Bretagne, Etats Unis, Corée, Japon, ...) En France on est tellement plus intelligent que les autres. On a 4 millions de chômeurs, 2000 milliard d’euros de dette pour nos enfants, une santé en plein délabrement, une éducation nationale qui rempli de moins en moins bien sa fonction, un réseau ferré le plus cher et le plus lent du monde. La Poste à laquelle les société de vente par correspondance ne confie plus rien à cause du vol. Et des retraites qu’on ne pourra plus payer en 2012. Mais à part ça, il faut continuer, seul contre tous. Nous nous enfonçons inexorablement, droit dans nos bottes, sûr de nous. Donc, avec vous crions ensembles : Augmentons les impôts, augmentons les charges, augmentons les immédiatement des salaires de 50% (en attendant mieux) et endettons nous sur dix générations.


                  • phileb (---.---.126.27) 12 février 2007 09:59

                    A Philippe Renève J’aimerai pouvoir me réveiller, mais d’après une étude de l’OCDE (largement diffusée dans la presse) qui a mesuré les capacité de calcul et de comprehension de texte, la capacité à résoudre un problème, la France est dans le dernier cinquième des pays d’Europe. Concernant la santé, nous manquons tellement d’infirmiers et de médecins hospitalier que nous sommes obligés d’en « importer ». Enfin avec une vitesse moyenne de 18 km/heure, le frêt français est l’un des plus lents et des plus inefficace d’Europe. Avec moitié moins de personnel, le fret allemand est rentable et surtout largement utilisé, ce qui n’est pas le cas en France.

                    La démagogie du toujours plus est le meilleurs appâts pour les ignorants.


                  • Urtubia (---.---.249.19) 13 février 2007 00:07

                    Il ne faut pas confondre Liberale et Libertaire , la version que vous nous donner du liberalisme est digne de l’ utopie Anarchiste, chaqun est responsable sait ce qu’ il veut et se qu’ il a besoin pour obtenir son bien-etre... mais il y a tout de meme une difference fondementale non : Pour le libérale, donnes toi les moyens de l’obtenir meme si c’ est au prix du " bien-etre d’ autrui, quitte à l’ exploiter voire lui briser sa vie (ne pas rire on en est la !) Pour le libertaire, trouve ta place , ta « liberte » au sein de la collectivité sans en subir les dogmes politiques , religieux, assure ton bien-etre et celui des tiens et n’ entraves pas l’ existence des autres, si tu peux meme vivre avec c ’est l’ideal.


                  • phileb (---.---.126.27) 15 février 2007 16:49

                    @ Urtubia Je ne sais pas où vous prenez cette différence entre libertaire et libéraux, mais elle me paraît complètement fantasque !

                    Le plus simple est de voir sur les sites libéraux comment il se définissent eux-même. http://bastiat.org, http://www/libres.org, http://www.action-liberale.org Il y en a bien d’autre.

                    S’il s’agit de faire une différence en libertaire et libéral, je dirais que l’un est l’adolescence de l’autre. Les libertaires sont les plus radicaux : plus d’état du tout. Les libéraux, tout en gardant un idéal de liberté et de responsabilité, sont plus réalistes et accepte un minimum d’état pour les missions régaliennes. Contrairement aux idéaux de gauche qui sont : * Générosité et solidarité avec l’argent des autres, et à la condition que cela ne m’enlève aucun privilège. * Pour être parfait le monde doit être tel que je le souhaite et non comme il est, et nous tordrons ce qui ne pensent pas comme nous. * Comme je suis un très intelligent et très gentil homme de gauche, je m’occupe bien de MES pauvres, en faisant en sorte qu’ils le restent. Comme ça, ils me sont toujours redevables. En plus, c’est bien connu, les pauvres c’est bêtes, donc je pense pour eux aux meilleures solutions, et que surtout ils ne prennent pas d’initiatives. Vous voyez pas qu’ils s’enrichissent ! Ils seraient capables de voter à droite, les ingrats.


                  • . (---.---.105.174) 8 février 2007 11:35

                    il y en a qui sont d une agressivite etonnante , pour revenir j ai vu des gens pleurer a la TL car ils perdaient leurs emplois . Moi on m a propose de laver des vieux dans un centre d orientation alors que je cherchais tout gentiment des cours d informatique , alors je lui ai dis allez y vous meme vous seriez plus utile qu ici


                    • meta-babar (---.---.70.249) 8 février 2007 11:38

                      Ca fait longtemps que je n’ai pas lu un aussi bon article :)


                      • Geoffrey (---.---.60.213) 8 février 2007 11:38

                        Super pamphlet, et tellement vrai.

                        Sarko est plein de contradiction et de non-sens, et nous promet un régime totalitaire et totalitariste...


                        • FreD ! (---.---.20.123) 8 février 2007 11:43

                          Je crois que le problème est composé de plusieurs problèmes :

                          Il y a beaucoup de chomeur (et même sans doute plus aqua les chiifres officiels). Il faut faire en sorte de metre tout le monde au travail pour qu’ils payent des impots, participent à la société et consomment. La consommation est le moteur de l’économie (Tx de croissance).

                          Il y a beaucoup de travailleurs pauvres, qui même en travaillant, même en se crevant au boulot ne parviennent pas à louer un appart et font du camping à l’année dans leur voiture ou simplement dans des tentes.

                          Faire travailler ceux qui ne travaillent pas... bon admettons... mais faire travailler plus ceux qui rament déjà sans gagner plus d’argent... c’est presque du communisme...

                          Sarko a mis la barre vachement à gauche non ?


                          • cyrkar (---.---.89.20) 8 février 2007 12:39

                            « La consommation est le moteur de l’économie »

                            Elle est aussi le moteur qui fait que tu n’aurs peut-être jamais de petits-enfants.


                          • (---.---.31.81) 9 février 2007 10:44

                            La consommation française est le moteur de l’économie chinoise.


                          • Rocla (---.---.5.187) 8 février 2007 11:47

                            En même temps Jean-Jacques Platon n’ a jamais fait les trois/huit , et chez Casto on ne l’ a pas vu non plus , loin s’ en faut .Un homme des hauts-platons ?

                            Rocla


                            • Thierry D. (---.---.58.106) 8 février 2007 12:11

                              « Travailler plus pour gagner plus » est un slogan basé sur des idées fausses (relations entre durée du travail, consommation et croisance). Cette « idée reçue » ne résoudra en rien, voire aggravera les problèmes qui préoccupent le plus les français, c’est à dire ceux du chômage et du pouvoir d’achat. Plus de détails : http://segolaisne.over-blog.com/article-5047377.html .


                              • (---.---.38.189) 8 février 2007 12:26

                                Faut pas croire tout ce que dit maman nunuche.... smiley


                              • demos demos 8 février 2007 13:40

                                Sarkozy va s’écraser comme une crêpe plouf .... et Royal aussi .. c’est pas le 3ème homme qu’il faut chercher pour le second tour des présidentielles : C’est le 4ème ...


                              • Fred (---.---.155.75) 8 février 2007 14:48

                                il y a eu ceux qui nous faisaient croire que travailler moins creerait de l’emploi et ca a rate, maintenant on essaie l’inverse.


                              • (---.---.124.217) 8 février 2007 17:41

                                Bravo et merci Fred.


                              • karg se (---.---.160.3) 8 février 2007 17:52

                                +1 fred si la durée du travail était celle de 1900, il y aurait 55% de chômage. réduire la durée de travail permet de consommer les gains de productivité et de partager le travail. Le 35 h sont sans doute arrivé au mauvais moment et pas d’une bonne façon, mais les entreprises qui ont obtenu l’annualisation en échange se frottent les mains...


                              • (---.---.31.81) 9 février 2007 10:55

                                Le malheur des 35 h c’est d’avoir été gérées par la droite. La droite fait des 35 h le bouc émissaire bien facile de tous les malheurs de la France.

                                Pourquoi ne pas les avoir supprimées ? Pourquoi Sarkosy veut-il les conserver ? C’est pas une bonne question ?

                                Si la gauche avait eu plus de temps pour gérer la réduction du temps de travail, on peut imaginer que les choses se seraient passées autrement (mais bon OK avec des si...).


                              • Fred (---.---.155.75) 9 février 2007 17:07

                                La droite a respecte les engagements pris par la gauche ; effectivement on peut lui reprocher de ne pas les avoir enlevees si elle n’etait pas satisfaite chose que lui a demande le MEDEF. Mais bon avec nos syndicats, cela aurait signifie des semaines et des semaines de greve car ceux qui en profitent le plus sont une fois de plus les fonctionnaires.

                                La seule chose qui fait que les boites embauchent est : plus de commande. Ce n’est pas les 35 heures ou les CNE/CPE qui vont creer de l’emploi, il faut simplement que les gens depensent plus et pour depenser plus, il faut qu’ils aient plus d’argent donc soit on impose moins, soit on impose plus les capitaux (qui ne sont pas imposes au meme niveau que le travail) pour redistribuer cet argent, soit on travaille plus pour plus d’argent.


                              • nm (---.---.207.132) 8 février 2007 13:42

                                Sarkozy ne parle jamais dans ses grandes envolées sur la « valeur travail » de ceux qui ne travaille pas mais font travailler leur argent : je veux parler des rentiers et investisseurs en tout genre qui souhaitent de tout leur coeur un ultra-libéral comme lui à l’Elysée. Il est vrai que leur vote lui est acquis.


                                • Lyoye (---.---.102.174) 9 février 2007 10:11

                                  ceux-là consomment, sont bien taxés et ne bénéfécient pas d’allocations en tout genre.


                                • mchess (---.---.61.178) 8 février 2007 13:48

                                  par cyrkar (IP:xxx.x51.89.20) le 8 février 2007 à 12H39

                                  « La consommation est le moteur de l’économie »

                                  Consommation = croissance... Je ne pense pas que ce soit vrai ! la consommation se fait surtout sur des produits importés (Informatique, téléphonie, biens d’équipement etc...). Cela n’apporte pas de création d’emploi en France et alourdi le déficit commercial.


                                  • mchess (---.---.61.178) 8 février 2007 13:49

                                    pardon c’était par FreD ! (IP:xxx.x1.20.123) le 8 février 2007 à 11H43


                                  • demos demos 8 février 2007 14:04

                                    La consommation c’est surtout l’endettement ... celui des ménages qui explosent ...


                                  • Lyoye (---.---.102.174) 9 février 2007 10:08

                                    Si personne n’achetait ces produits, les boutiques fermeraient .


                                  • Stephane Klein (---.---.19.227) 8 février 2007 13:48

                                    Torchon d’une nullite affligeante, il y a des articles qui ont ete refuses par le comite d’AVox pour moins que ca.


                                    • dana hilliot dana hilliot 8 février 2007 13:51

                                      merci stephane klein c’est gentil et argumenté comme commentaire.


                                    • mchess (---.---.61.178) 8 février 2007 13:58

                                      Miladiou !!!


                                    • meta-babar (---.---.70.249) 8 février 2007 16:37

                                      Commentaire torchon d’une nullité affligeante, certains se sont fait replier pour moins que ça !!


                                    • Milla 8 février 2007 13:57

                                      @ L’auteure,

                                      Nietsche, hobbes.. Une question !

                                      Faut il vivre pour travailler ou travailler pour vivre ?

                                      Schumpeter vous parlera sans doute,

                                      merci pour votre texte,

                                      Milla


                                      • (---.---.50.164) 8 février 2007 17:36

                                        Faut il vivre pour travailler ou travailler pour vivre ?

                                        >>>>> C’est ce que je me demande toujours en voyant s’agiter des mecs de droite qui m’expliquent qu’on a dévoyé le travaïïïe !

                                        Pour eux c’est une fin en soi, y’a aucun projet de société derrière ... TRAVAILLER A QUOI, A QUEL EPANOUISSEMENT , POUR CONSTRUIRE QUOI ???(des machines, qui elles aussi servent à travailler) ???


                                      • Eric (---.---.45.68) 8 février 2007 18:29

                                        Mourir en travaillant ou mourir sans travail...Vu la rareté du travail.. !


                                      • gigabyte_land (---.---.84.124) 8 février 2007 14:06

                                        « Travailler plus pour gagner plus » n’est qu’un slogan, un outil médiatique pour attiser les haines et tenter de gagner une partie de l’électorat de JMLP.

                                        Objectivement cela ne veut rien dire : La BCE et les rentiers font tout ce qu’ils peuvent pour enrayer l’inflation et le meilleur moyen de l’endiguer est de limiter la masse salariale. Il est donc indispensable que la masse salariale française n’augmente pas !

                                        Tous les discours de Sarkorama n’ont que ce but : Limiter les salaires et conserver le plus possible de chômeurs.

                                        Et pendant ce temps, l’inflation monétaire réelle (voir wikipédia : M3 Euro) continue à son rythme : 9,6%/an au lieu des 4,5% prévus.

                                        Le vrai slogan est donc « Travailler plus pour quelques-uns et fabriquer le plus de chômeurs possibles pour que les rentiers et les possesseurs de capitaux continuent à gagner plus !!! »

                                        Ca permet de créer les bulles immobilière et capitalistiques que l’on connait.


                                        • phileb (---.---.126.27) 8 février 2007 16:56

                                          Ca c’est du raisonnement économique sommaire ... Un capitaliste qui s’enrichit grâce au chômage, il fallait l’inventer. Et il investit dans quoi, le capitaliste aux doigts crochus


                                        • gigabyte_land (---.---.84.124) 8 février 2007 17:19

                                          Désolé de te contredire, il suffit d’avoir quelques maigres connaissances en économies.

                                          James Tobin, brillant économiste et entre autre conseiller de JFK (la taxe Tobin, tu te rappelles ?) a décrit le concept du NAIRU, défini ainsi dans Wikipédia : « Le NAIRU est le seuil du taux de chômage qui provoque cette tension ; lorsque le taux de chômage est durablement supérieur au NAIRU, l’inflation tend à diminuer. ».

                                          Ce seuil est un indicateur très important et actuellement très surveillé par la BCE pour évaluer la moindre dérive de l’inflation.

                                          Désolé !


                                        • karg se (---.---.160.3) 8 février 2007 17:56

                                          le NAIRU est difficile a évaluer en Europe personne n’a de chiffre crédible


                                        • Eric (---.---.45.68) 8 février 2007 18:31

                                          Il reste la courbe Philips smiley


                                        • Leekid (---.---.225.73) 8 février 2007 14:13

                                          Article intéressant, qui montre bien que lorsque l’on décortique un peu les formules prémâchées, les choses ne sont pas si simples. On ne fait pas de politique avec (uniquement) des slogans. Ensuite, par rapport à un commentaire anonyme plus haut qui dit « Nan, ca ce n’est pas le programme de sarko. Ce n’est pas »n’importe quel travail« , mais deux offres de travail dans l’emploi que vous avez préalablement demandé, dans votre zone géographique. A moins d’être une fegnace, je ne vois pas le probléme. », je voudrais apporter mon point de vue. Déjà, qu’entend on par ’refuser plus de deux offres’ ? Ce refus concerne-t-il le refus de postuler ? Car entre postuler à une offre d’emploi, et obtenir l’emploi en question, il y a un monde ! Donc dans l’absolu, rien n’empêchera quiconque de mettre un peu de mauvaise volonté (et l’on peut le faire subtilement, sans être accusé de le faire exprès) lors d’une candidature. Et si cette mauvaise volonté n’aura pas suffit à décourager l’employeur, le nouvel employé pourra toujours en remettre une couche lors de l’exercice de son nouveau contrat de travail. Peu de chances alors qu’il fasse de vieux os dans un emploi qu’il s’est vu plus ou moins imposer. Ma question est donc la suivante : lorsque l’on parle de se faire couper les vivres (les allocations chômage) en cas de 2 refus consécutifs, est considéré comme refus le fait de ne pas avoir postulé ou le fait de ne pas avoir été embauché ? Car si ca concerne le fait de ne pas avoir postulé, et bien rien de plus simple, je viens de donner le mode d’emploi pour refuser une offre déplaisante tout en postulant. En revanche, si ça concerne le fait de n’avoir pas été embauché à l’issu de 2 candidatures, l’heure est grave...


                                          • gem gem 8 février 2007 20:28

                                            je suppose que si quelqu’un d’autre à le boulot, il n’y a rien à dire, mais que par contre si à la fin le boulot reste vacant, tu « gagnes » un + 1 au compteur de refus.

                                            Il y a un paquet d’offres qui ne sont jamais satisfaites, mais pas tant que ça, en fait. quelques centaines de milliers ? Le gros du chômage, se sont quand même les offres ... qui n’existent pas, ou pas encore, parce que personne ne les a faites ! Les entreprises manquantes.


                                          • nantor (---.---.131.113) 8 février 2007 14:15

                                            Ouf ... article certes un peulong !

                                            Ceci dit, ayant regardé TOUTE l’émission de Sarko sur TF1 (quel exploit, ça m’a tout de même mis un peu mal au ventre), ce que j’ai retenu c’est : « travaillez, gagnez plus, endettez-vous ... ».

                                            Donc un programme très 3B : Bush, Blair, Berluscozy ...


                                            • Leekid (---.---.250.26) 8 février 2007 15:05

                                              Le terme décortiquer est certes peut-être inaproprié. Je voulais simplement dire par là que l’article montre que derrière les slogans il y a foule de problèmes et de questions qui ne peuvent être synthétisés en une phrase.


                                            • Leekid (---.---.250.26) 8 février 2007 15:08

                                              J’oubliais, si vous supposez que les extrapolations hasardeuses de l’auteur vont dans mon sens, l’on devine aussi aisément qu’elles vont à l’opposé du votre. Vous trouvez que l’auteur extrapole, moi je trouve qu’il a raison sur beaucoup de points. Tout n’est que question de point de vue.


                                            • Hibernatus (---.---.121.183) 8 février 2007 14:29

                                              « Travailler plus pour gagner plus »

                                              Je propose de soumettre cette proposition aux caissières du Auchan à coté de chez moi qui bossent déjà jusqu’à 22h certains soirs pour un travail tellement épanouissant et enrichissant et pour lequel elles sont déjà payées au lance-pierre...


                                              • Leekid (---.---.250.26) 8 février 2007 15:35

                                                « Pour ceux qui veulent... » : mais quel est le poids de la volonté du salarié par rapport à celle du patron ?


                                              • Leekid (---.---.221.33) 8 février 2007 16:42

                                                Le problème du poids de la volonté du salarié face à celle de l’employeur s’illustre surtout dans le contexte suivant : vu qu’il est envisagé d’alléger les charges sur les heures supplémentaires, il sera donc de l’intérêt de l’employeur de faire pression sur l’employé pour qu’il effectue des heures supplémentaires plutôt que d’embaucher (que ce soit cdd, interim, etc.), qui lui coûtera plus cher. Système à deux vitesses : d’un côté, ceux qui ont déjà un emploi et qui seront amenés (de ou contre leur gré) à faire des heures supplémentaires, et ceux qui n’en ont pas et qui peineront (encore plus qu’aujourd’hui) à en trouver un vu que le système n’est pas incitatif à la création d’emploi. Alors bien sur, l’on va me dire que la richesse crée par ces gens qui font des heures supplémentaire va générer des emplois. Hm, va générer des emplois ou encore de nouvelles heures supplémentaires ?


                                              • Christophe (---.---.56.126) 8 février 2007 17:50

                                                @Leekid & Actias

                                                Dans le programme UMP il est écrit :

                                                La liberté de travailler plus pour gagner plus sera reconnue comme un droit. Les entreprises pourront négocier avec leurs salariés le régime des heures supplémentaires ou la transformation de RTT en jours travaillés. Il en sera de même pour les agents publics qui seront volontaires pour s’affranchir de la règle des 35 heures. Chacun pourra choisir l’âge de son départ à la retraite et arbitrer lui-même entre travailler moins longtemps ou avoir une pension de retraite plus élevée. Si les salariés sont volontaires, les maires pourront autoriser l’ouverture des commerces le dimanche. Voir http://viphttp.yacast.net/ump/projet-ump2007.pdf page 27.

                                                C’est donc sur la base de la relation entre un employeur et un salarié que le nombre d’heures supplémentaire sera défini ; comme si le salarié pouvait négocier d’égal à égal avec son employeur !

                                                Tout se base donc dans un contexte individuel ; exit le droit du travail, les conventions collectives et les accords d’entreprises. Tout se jouera dans un face à face employeur / salairé.


                                              • karg se 8 février 2007 18:11

                                                tu est bien naïf, les entreprises n’utilisent déjà pas leur contingent d’heure sup, alors rien ne va changer.

                                                Sans demande pas besoin d’augmenter l’offre, le sur-travail crée la sur-production.

                                                Sans parler du pouvoir de négociation nul des salariés.

                                                Les entreprises ont perdu la culture des heures sups parce qu’elles ont plus intérêt à embaucher un CDD ou des interrimaires (sans parler des stagiaires) en cas de coup de bourre.


                                              • (---.---.34.77) 8 février 2007 15:15

                                                « aller laver les vieux »

                                                Faut vraiment être malade alors qu’on peut les laisser mourir dans leur crasse et encaisser l’héritage de leur longue vie de labeur !


                                                • Michael (---.---.60.113) 8 février 2007 15:43

                                                  Sarkozy a sorti un slogan de plus, c’est tout.


                                                  • Christophe (---.---.56.126) 8 février 2007 17:39

                                                    Pas du tout.

                                                    Vous retrouverez cette thèse et le mode opératoire dans le programme UMP pour les législatives !


                                                  • Eric (---.---.45.68) 8 février 2007 18:35

                                                    La thèse y est certes mais le travail, lui, il n’y est pas ni comment faire pour qu’il y en aie pour ceux qui veulent travailler plus !


                                                  • Eric (---.---.45.68) 8 février 2007 18:36

                                                    Ou même travailler tout court pour survivre !


                                                  • Anto (---.---.178.10) 8 février 2007 15:59

                                                    bon texte et puisque c’est un pamphlet on est obligé d’y trouver des choses absurdes.

                                                    « Mais dites-moi : comment donc le savez-vous ? Avez vous déjà vécu avec 600 euros par mois ? Etes-vous né dans une cité minable au milieu de tours crasseuses ? »

                                                    ouais...ça m’enerve cet argument. Surtout de la part de quelqu’un qui prone la solidarité. C’est de la mauvaise fois en boite, de la misérable rhétorique. Mais comme on dit, à malin, malin et demie. smiley

                                                    A part ça, NS est démago, même le journaliste le lui a fait remarqué avec l’allusion sur la fracture sociale de Chichi. C’est un bel effort de démonter son entreprise de simplification à outrance et de pointer ses contradictions. Merci donc.


                                                    • dana hilliot dana hilliot 8 février 2007 16:25

                                                      oui tu as raison, l’argument qui consiste à dire qu’on ne peut connaître la pauvreté à moins de l’avoir vécu n’est pas forcément très bon. Quoique.. Peut-être après tout existe -t-il des expériences irréductibles ?

                                                      Si je disais ça, c’était surtout parce qu’il me semble qu’on trouve beaucoup trop facilement des « solutions » aux problèmes des pauvres - d’autant plus facilemen qu’on n’est pas directement concerné à vrai dire. Il existe un excellent texte de feu John Kenneth galbraith à ce sujet, sur « l’art d’ignorer les pauvres » :

                                                      http://www.monde-diplomatique.fr/2005/10/GALBRAITH/12812

                                                      l’auteur a beaucoup plus de compétences et d’humour que moi, et je vous en conseille la lecture.


                                                    • Reinette (---.---.59.11) 8 février 2007 16:11

                                                      « La liberté de penser s’arrête là où commence le droit du travail. » Laurence Parisot, Pdg de l’Ifop, devant l’AG du Medef, Le Monde 18/05/2005


                                                      • Reinette (---.---.59.11) 8 février 2007 16:13

                                                        Le bonheur, c’est comme l’amour : indexé sur l’indice de précarité.

                                                        Enquête.

                                                        - Bonjour, j’appelle au sujet de l’annonce...
                                                        - Eh bien, il s’agit d’un travail d’enquêteur.
                                                        - Et c’est quel type de contrat ?
                                                        - Vacataire.
                                                        - Et le salaire ?
                                                        - Vous serez payée au questionnaire, je ne peux pas vous donner d’ordre d’idée pour la rémunération.
                                                        - Ah... C’est embêtant. C’est un contrat de combien de temps ?
                                                        - Je ne peux pas vous dire : on vous appelle, on vous propose de travailler du tant au tant. Vous devrez trouver telle cible et faire tant de questionnaires.
                                                        - Mais pour la rémunération, vous pouvez me donner un ordre d’idée ?
                                                        - Non. »


                                                      • dana hilliot dana hilliot 8 février 2007 16:33

                                                        merci pour cette citation admirable reinette, citation qui prend encore plus de saveur quand on sait ce que madame parisot entend faire du « droit du travail ».

                                                        le monde idéal des partisans du MEDEF est un monde où effectivement la liberté (de penser) ne serait l’apanage que de quelques uns, qui en tireraient profit, tandis que pour le plus grand nombre, ce serait la liberté d’être gentiment exploités.

                                                        Une liberté contre une autre en somme. Un nouveau partage..


                                                      • Reinette (---.---.150.168) 8 février 2007 16:46

                                                        En 1938 déja...

                                                        L’injonction à « remettre la France au travail » est calquée mot pour mot sur une formule d’Edouard Daladier, lancée en 1938 pour casser les acquis du front populaire.

                                                        Aujourd’hui, le front popu est loin, mais la réaction sociale est la même. Jusque dans le choix des mots.

                                                        Juin 1937, le gouvernement Blum tombe, le patronat exulte. Revenue aux affaires, la réaction se met à l’ouvrage.

                                                        Les mêmes hommes qui interneront les réfugiés espagnols républicains fuyant le franquisme et qui voteront les pleins pouvoirs à Pétain entendent bien « sonner la fin de la récréation », comme le dira Seillière 65 ans plus tard.

                                                        « La volonté d’en découdre avec le monde ouvrier - à travers sa représentation syndicale - est illustrée par la concentration du tir sur le thème des « 40 heures », note l’historien Pierre Laborie.

                                                        S’ajoutent, à la critique technique des effets néfastes de la loi, des reproches culpabilisateurs sur la paresse, la facilité, les loisirs, la semaine des 2 dimanches, sans jamais mettre en cause les responsabilités éventuelles du patronat et l’inadaptation des structures aux nouveaux besoins de la production, c’est toucher au domaine ultra-sensible du symbolique et de l’affectif. » [1].

                                                        Le 21 août 1938, le radical-socialiste Edouard Daladier, nouveau président du Conseil, déclare : « Il faut remettre la France au travail. »

                                                        C’est mot pour mot la formule dont le Medef et l’UMP usent et abusent pour lancer leur train de mesures en faveur du patronat. Le gouvernement actuel supprime un jour férié et permet aux entreprises, en compensation des « 35 heures », d’accroître les heures supplémentaires imposées à la main d’oeuvre.

                                                        Le gouvernement de 1938 a agit de même, avec une série de décrets-lois qui reviennent sur la semaine de 40 heures et suppriment le samedi chômé (« la semaine des 2 dimanches »).

                                                        En préfiguration des vols groupés de Sarkozy, on assortit la casse sociale d’une répression accrue à l’égard des étrangers.

                                                        Le 14 avril 1938, le ministre de l’Intérieur, le radical-socialiste Albert Sarrault, demande à ses préfets

                                                        « une action méthodique, énergique et prompte en vue de débarrasser notre pays des éléments indésirables trop nombreux qui y circulent et y agissent au mépris des lois et des règlements ou qui interviennent de façon inadmissible dans des querelles ou des conflits politiques ou sociaux qui ne regardent que nous. » Deux semaines plus tard tombe un décret gouvernemental stipulant que « le nombre sans cesse croissant d’étrangers résidant en France impose au gouvernement, investi du pouvoir législatif dans un domaine nettement défini, d’édicter certaines mesures que commande impérieusement le souci de la sécurité nationale, de l’économie générale du pays et de la protection de l’ordre public. »

                                                        L’expression « tolérance zéro » n’existait pas encore, mais on l’entend qui macère. Hier comme aujourd’hui, on tape sur les immigrés pour faire oublier à « nos » ouvriers les coups qu’eux-mêmes reçoivent.

                                                        Depuis 1938, production et productivité n’ont cessé de croître.

                                                        Le 14 janvier 2003, sa baronnie Ernest-Antoine Seillière se plaignait pourtant auprès de son majordome Raffarin :

                                                        « Vous avez, Monsieur le Premier ministre, sifflé ces derniers mois la fin de la récréation, mais vous n’avez pas encore convaincu la France qu’elle devait se remettre au travail. »

                                                        Message reçu cinq sur cinq. Le ministre du Budget, Alain Lambert, clame son désir de « restaurer la primauté du travail » et de « restituer aux Français les fruits de leurs efforts. » Pour corser l’injonction, le registre militaire s’impose jusque dans les médias : « Ce n’est qu’ainsi qu’ils seront mobilisés pour donner le meilleur d’eux-mêmes à leur pays. » (La Montagne, 26/09/03).

                                                        L’offensive idéologique en cours n’a pas d’autre objet que d’éradiquer toute tentative de renverser le rapport de force. Le rappel à l’ordre continu, le ton magistral de la réprimande et la mise à l’index des chômeurs « en situation d’assistance » (Fillon) accompagnent cette mise au pas.

                                                        Le 26 août 2003, le député UMP et marchand d’armes multimillionnaire Serge Dassault s’indignait :

                                                        « On ne peut pas tous travailler le même nombre d’heures, gagner le même salaire, partir à la retraite au même âge. Il faut laisser ceux qui réussissent s’enrichir, arrêter de croire que le salut viendra en faisant payer les riches, car il n’y a pas assez de riches et ceux qui restent vont partir, et surtout, il faut remettre la France au travail » (Le Figaro, 26/08/03).

                                                        Il est vrai que les riches, eux, savent quoi faire de leur temps libre, alors que les pauvres s’ennuient quand ils ne travaillent pas, comme le remarque avec une lucidité confondante l’intello chouchou des médias, Nicolas Baverez :

                                                        « Le temps libre, c’est le versant catastrophe sociale. Car autant il est apprécié pour aller dans le Lubéron, autant pour les couches les plus modestes, le temps libre, c’est l’alcoolisme, le développement de la violence, la délinquance, des faits malheureusement prouvés par des études. » (20 minutes, 07/10/03)

                                                        La droite tenait le même discours en 1938. Deux ans après, c’était Vichy.

                                                        [1] Pierre Laborie, L’opinion française sous Vichy, p. 146, Paris, Seuil, 1990, 405 pages


                                                      • gigabyte_land (---.---.84.124) 8 février 2007 17:31

                                                        Excellent ! Le parallèle est saisissant.


                                                      • snoopy86 (---.---.47.82) 8 février 2007 19:39

                                                        @ Reinette

                                                        « La liberté de penser s’arrête là où commence le droit du travail. » Laurence Parisot, Pdg de l’Ifop, devant l’AG du Medef, Le Monde 18/05/2005

                                                        Merci de bien vouloir donner plus de précisions sur votre source :

                                                        D’une part l’assemblée générale 2005 du Medef a eu lieu en Janvier 2005.

                                                        D’autre part, vous trouverez sur le site du Medef un compte-rendu fidèle de ses AG Je n’y trouve aucune trace de cette déclaration...


                                                      • dana hilliot dana hilliot 8 février 2007 16:15

                                                        Merci pour les commentaires, surtout les plus argumentés. Il y a tout de même un aspect des choses que je n’ai peut-être pas assez souligné dans mon texte, sans doute parce qu’il est effectivement trop long et tortueux, et qui n’apparaît pasje crois dans les commentaires. Je resouligne donc :

                                                        Ce qui me frappe, c’est l’incapacité où nous sommes, pour la plupart,à admettre que le modèle de « réussite sociale » fondé sur la « valeur » travail, ne convienne pas à tout le monde. je veux dire qu’il y a des personnes, qui, pour de multiples raisons, sont incapables d’adhérer à ce cheminement là.

                                                        Je donne un exemple : A moins de vivre dans un égoïsme complet, je pense que chacun d’entre nous a dans on entourage, connaissance de personnes qui ont traversé une épisode dépressif (et même, je suppose que parmi les lecteurs d’agoravox, il y en a un paquet qui vécu ou qui vivra ou qui vit actuellement un tel épisode). Un des caractères marquants de ces périodes, c’est que vous êtes en général dans l’incapacité de trouver en vous les ressources pour quitter votre lit (j’exagère, mais dans les cas les plus graves c’est à peu près ça) - et de fait, aller travailler n’est pas seulement impossible, mais probablement contre-indiqué (d’autant plus si le travail en question constitue une des occasions de déclenchement de la dépression). Ce qui se passe à ce moment là, c’est qu’on ne croit plus que le travail constitue la voie idéale de l’épanouissement personnel.

                                                        C’est juste un exemple. Je crois que des tas de gens sont effectivement, et pas seulement lors d’un épisode dépressif, mais de part si j’ose dire leur constitution psychique et émotionnelle, pas en mesure d’adhérer à la croyance selon laquelle le travail salarié est la panacée. Peut-être sont-ils moins tolérants envers la frustration comme disent les psychanalystes ou psychologues.

                                                        Si les choses allaient tellement de soi, si les problèmes liés au chomage relevaient simplement d’une mauvaise volonté, ou de ce que certains ici appelent la paresse (voire la feignasserie), croyez-vous que la France ferait partie des pays consommant le plus d’antidépresseurs et anxyolitiques ? Il me semble que le modèle « réussite par le travail » que certains ici considèrent comme évident, presque « naturel », est en réalité fortement pathogène.

                                                        Je suis vraiment étonné de constater comment en tous cas certains semblent incapables de considérer qu’on ne vive pas le monde du travail comme ils le vivent eux. Que l’idée même qu’on puisse le vivre autrement qu’ils ne le vivent leur paraît insupportable.

                                                        On se précipite sur des solutions politiques. Je crois qu’on devrait plutôt commencer par produire des analyses plus fines des disparités au travail, et de la pluralité des désirs humains. Essayer de comprendre pourquoi ce modèle de société ne fonctionne pas pour tout le monde, s’interroger sur les raisons qui font qu’on y adhère ou pas, qu’on est capable de s’y épanouir ou pas.

                                                        Nous sommes, à en croire les discours qui se déploient en profusion en ce moment, très loin du compte à ce niveau. Comme si l’approche des élections devait s’accompagner d’une horreur de la singularité, de la différence.


                                                        • Anto (---.---.178.10) 8 février 2007 16:43

                                                          ce sont les thèses de Vivian Forrester dans l’« horreur économique ».

                                                          En plus de pointer le fait que le travail tel que nous la définissons n’a plus aucun sens actuellement(robotisation, services inquantifiables, panne de l’ascenceur social, etc...), elle suggère même que le chomâge est devenu souhaitable par le système. En effet, outre son role d’épouvantail, on a tendance à transformer les chomeurs en bouc émissaire, et ce sont ces effets là qui sont recherchés car le bouc émissaire a tjs été loué pour ses vertues fédératrice pour une société, en l’occurrence la société capitaliste.

                                                          D’ailleurs, quelqu’aient été les gouvernements, ou même les pays, les chiffres du chomages n’ont pas évolué significativement ces dix dernières années. On saute au plafond lorsqu’on nous annonce une baisse de 0.1% smiley. Cette vision est d’ailleurs si profondément ancrée que les chomeurs, eux même, en arrivent à se sentir coupables d’une situation dont ils sont pourtant, pour la plupart, des victimes.

                                                          Cette incapacité à remettre en cause ce système, ou plutôt cette cécité, sont les syndromes d’une mauvaise fois sociale au sens pathologique du termes. Etant incapables d’envisager une issue, on adopte la politique de l’autruche à tous les étages de responsabilité. C’est l’un des principaux défauts de l’adage : « Si il n’y a pas de solutions, il n’y a pas de problemes. »


                                                        • Christophe (---.---.56.126) 8 février 2007 16:52

                                                          @Anto,

                                                          Il existe un autre paramètre dans le monde de l’emploi.

                                                          En effet, sous l’angle économique, le principe de l’offre et de la demande tend à considérer que ce qui est rare est cher. Dans ce cas, aller vers le plein emploi tendrait à faire que le rapport social salarié / employeur s’en trouverait inversé par rapport à la situation actuelle.

                                                          Le plein emploi est-il réellement un objectif politique ?


                                                        • Fred (---.---.155.75) 8 février 2007 16:56

                                                          Et vous ne vous etes jamais demande pourquoi la France avec la securite sociale, une education gratuite, la meilleure cuisine du monde et de bons vins, beaucoup de vacances, des semaines de 35 heures...a autant de gens depressifs. Apres avoir vecu aux US ou il y a plus de pauvrete, on s’apercoit que les gens sont moins depressifs (taux de suicide deux fois moindre aussi) car ils croient qu’ils peuvent s’en sortir en travaillant dur. En France, on vit dans une societe tellement rigide que le seul moyen de s’en sortir est le gouvernement et apres 30 ans de gauche et droite on a pu voir que le gouvernement est nul a resoudre nos problemes mais pourtant les gens continuent a vouloir ce modele.


                                                        • Fred (---.---.155.75) 8 février 2007 16:57

                                                          @ Christophe

                                                          les pays les plus capitalistes tendent vers le plein emploi, pourquoi voudraient-ils ca si ca favorisait l’employe ?


                                                        • Rocla (---.---.123.237) 8 février 2007 17:01

                                                          En effet si chaque matin où je partais au turbin je m’ étais à chaque fois demandé à quoi ça servirait de s’ emmerder à bosser , si c’ était un boulot épanouissant , que chaque jour où il y avait quelqun se mettant à travers mon chemin , que c’ aurait finalement été mieux d’ aller à la pèche , que pleins de trucs , et en plus si le moral est par-terre .J’ ai passé 43 ans au turbin et jamais l boulot ne s’ est adapté à moi , j’ aimerais quand-même savoir où l’ auteur veut en venir exactement quand elle dit ,on a pas envie de sortir du lit pour ceçi,cela , de toute ma vie entière j’ aurais préféré rester au plumard tous les jours que le bon dieu a fait . C ’est un peu l’ histoire de la poule et de l’ oeuf cette histoire là ,ou on a envie et on y va , ou bien non on reste au pieu . Cela dit il ya des boulots plus intéressants que d’ autres mais il faut bien commencer par un bout . Et pour faire agrégé de géométrie faut des capacités . Pourriez-pas , l’ auteur , dire en deux simples phrases où vous voulez-en venir, merci pour la peine .

                                                          Rocla


                                                        • Christophe (---.---.56.126) 8 février 2007 17:04

                                                          Où cela se trouve-t-il ? Ni dans les pays nordiques qui utilisent des leurres (nombre de préretraités record en proportion de la population), ni en Angleterre qui fait comme les nordiques plus quelques classements en incapacité de travailler, ni aux USA qui ne comptabilisent même pas une frange de sa population.

                                                          Même avec des taux de chômage avoisinant les 5%, ils ont une réserve innépuisable de main d’oeuvre, je vous rassure.


                                                        • Anto (---.---.178.10) 8 février 2007 17:05

                                                          tout à fait Christophe. Et c’est là, tout l’intéret de la casquette épouvantail du chomage. La question que tu poses semble absurde au regard des discours politiques et electoralistes qu’on nous rabache depuis un moment déjà. Mais, elle devient légitime lorsque l’on voit le décalage qu’il y a entre les paroles et les faits.

                                                          A supposer que le plein emploi soit un objectif politique, (ce dont on peut douter ), l’inertie que nous connaissons nous révèlerait quelque chose de plus grave, à savoir que la politique n’est pas compétente pour regler le problème du chomage.


                                                        • Anto (---.---.178.10) 8 février 2007 17:19

                                                          @ Fred

                                                          « les pays les plus capitalistes tendent vers le plein emploi, pourquoi voudraient-ils ca si ca favorisait l’employe ? »

                                                          Le pire c’est que c’est vrai. c’est sur que les pays industrialisés connaissnet un chomage infinment inférieur aux autres. Par contre, parler de plein emploi aux états unis, ou en angleterre montre bien que la valeur travail, celle de sarkozy, est désuette.

                                                          Effectivement dans les pays « les plus capitalistes » les gens sont employés (comme des outils) à temps partiels pour un faible salaire. C’est parcequ’ils ont peur du chomage (à raison) qu’ils acceptent n’ilmporte quel job dont ils peuvent se faire virer pour un oui ou pour un non. Ce n’est pas parcequ’il croit devenir rockfeller, qu’un anglais va travailler ds le batiment ou a McDo pour un salaire minable.

                                                          C’est toujours mieux que rien, n’est ce pas ? Ce n’est pourtant pas ce que sous entend l’idée qu’il y a derriere le mot travail. Idéalement, on travaille pour se sentir utile ,s’integrer, se faire remarquer aussi bien que pour gagner sa vie.

                                                          C’est cette salade que sarko continue à vendre ainsi que le capitalisme. Souligner leur cynisme, n’est pas vain. Histoire qu’au moins on ne soit pas surpris.


                                                        • Anto (---.---.178.10) 8 février 2007 17:22

                                                          d’ailleurs je m’étais promis de pas utiliser l’expression « gagner sa vie », c’est raté. Si c’est pas scandaleux comme expression. C’est vraiment loin le carpe diem.


                                                        • gigabyte_land (---.---.84.124) 8 février 2007 17:32

                                                          Bonjour, Relis mon commentaire sur le NAIRU un peu au dessus.


                                                        • dana hilliot dana hilliot 8 février 2007 17:43

                                                          @rocia

                                                          mais tant mieux pour vous ou tant pis si vous avez été capable de supporter cela, de tolérer cette souffrance.

                                                          Doit-on pour autant nier qu’il existe des gens qui ne le supporteront pas ? Peut-on nier que des gens, c’est un fait, je n’y peux rien, ne le supportent pas ? Que d’autres n’aient pas la même capacité que vous ?


                                                        • karg se 8 février 2007 18:21

                                                          sous Pinochet et Hitler aussi le taux du suicide était très faible, c’est juste qu’en france on a le temps de penser...


                                                        • phileb (---.---.126.27) 8 février 2007 19:17

                                                          C’est bien pour ça qu’il faut laisser à chacun la liberté de vivre comme il le souhaite. Ceux qui veulent travailler plus le feront, et ceux qui veulent travailler moins aussi. Mais en toute responsabilité.

                                                          Si je pense que ma vie de famille est plus importante que mon plan de carrière, c’est mon problème. Si d’autre veulent tout investir dans leur travail, c’est aussi leur problème, et il est normal qu’ils en récoltent les avantages (argent) et les inconvénients (vie de famille pertubée). Il est quand même aberrant qu’on nous impose l’âge de la retraite. Chacun devrait être libre de partir quand il le décide.

                                                          Ce qui est injuste, c’est quand le travail des uns, paient les privilèges des autres. Comme pour les retraites par exemple.


                                                        • Christophe (---.---.58.18) 8 février 2007 19:33

                                                          @Philber

                                                          La vie en société porte en elle des principes de compromis. Si vous voulez vivre comme bon vous semble, nul besoin de société et encore moins de lois qui la régissent.

                                                          Il est facile de défendre la liberté absolue quand cela arrange l’individu, mais il crie au loup quand cela ne l’arrange pas. Donc chiche, on supprime toutes les lois, et nous seront enfin libres !


                                                        • Fred (---.---.45.123) 8 février 2007 20:52

                                                          « Effectivement dans les pays »les plus capitalistes" les gens sont employés (comme des outils) à temps partiels pour un faible salaire. C’est parcequ’ils ont peur du chomage (à raison) qu’ils acceptent n’ilmporte quel job dont ils peuvent se faire virer pour un oui ou pour un non. Ce n’est pas parcequ’il croit devenir rockfeller, qu’un anglais va travailler ds le batiment ou a McDo pour un salaire minable.

                                                          C’est toujours mieux que rien, n’est ce pas ? Ce n’est pourtant pas ce que sous entend l’idée qu’il y a derriere le mot travail. Idéalement, on travaille pour se sentir utile ,s’integrer, se faire remarquer aussi bien que pour gagner sa vie.

                                                          C’est cette salade que sarko continue à vendre ainsi que le capitalisme. Souligner leur cynisme, n’est pas vain. Histoire qu’au moins on ne soit pas surpris."

                                                          Vu que tout le monde est virable du jour au lendemain, ca ne stigmatise pas trop une partie de la population. J’ai vecu 5 ans avec un « CNE », je n’en suis pas mort et mon temps moyen au chomage aurait ete de 4 mois si j’avais ete vire. De plus les banques ne me demandaient pas si j’avais un CDI car tous les employes sont a la meme enseigne.

                                                          Le salaire median est superieur de 40% aux US a celui Francais et le cout de la vie est loin d’etre 40% plus eleve donc il semblerait que malgre des salaires minables ils s’en sortent mieux que nous.

                                                          Et qu’est-ce qui est mieux, quelqu’un qui travaille pour un faible salaire pensant qu’il peut s’en sortir ou quelqu’un au chomage ou RMI qui est persuade que sa seule chance est le gouvernement ?

                                                          Ensuite, il est utopique de croire que tous les travailleurs auront un jour un job dans lequel il se sente utile et integre. Dans une societe comme la notre ou quitter son emploi peut etre risque forcemment c’est glauque de penser que l’on peut rester toute sa vie dans cette situation mais dans une societe ou quitter son emploi n’est pas synonyme de rester au chomage pendant une longue duree ca permet d’esperer pour un meilleur futur.


                                                        • Rocla (---.---.123.237) 9 février 2007 10:24

                                                          @Dana,

                                                          C ’est pas non plus un traumatisme définitif de devoir choisir de se lever ou de rester couché ?

                                                          Que des gens soient allergiques au fonctionnement de la société , je le comprends parfaitement , mais l’ envie de se prendre en main et la politique mondiale sont deux choses un peu différentes . Moi aussi j’ ai le syndrome du paradis perdu , en attendant j’ ai bien dû aller cueillir les fruits que j’ ai pu trouver .

                                                          Bien à vous , et vos belles vues (photographiques)

                                                          Rocla


                                                        • Anto (---.---.178.10) 9 février 2007 10:55

                                                          @ Fred

                                                          on est globalement d’accord sur la nature utopique de cette vision du travail. On pourrait débattre sans fin sur le bien fondé de la méthode US ou non, ses avantages ses inconvénients et sans se départager, car c’est affaire de croyance. Au US on croit dans les vertues et dans les issues du travail, en France on est plus réservé(euphémisme), d’autant plus qu’on deteste les amerloques et les rosbifs par défaut smiley smiley smiley. L’usage de tout ce champs lexical religieux autour du travail résume bien la vision que j’en ai.

                                                          Le tout est de bien identifier le fait que NS tente de faire passer une idéologie pour une vérité.

                                                          ++


                                                        • Fred (---.---.155.75) 9 février 2007 17:14

                                                          @Anto

                                                          Je pense que je prefererais un systeme Americain ou le capital serait impose au meme niveau que le travail et ce surplus de recette serait utilise pour financer l’education et la sante comme en France car je pense que c’est du devoir de l’etat d’eduquer la population et de s’assurer qu’elle reste en bonne sante. Par contre, je ne suis pas pour le contrat de type CDI invirable, la retraite entierement par repartition, les aides sans contrepartie.


                                                        • Christophe (---.---.56.126) 8 février 2007 16:20

                                                          Votre propos me rappelle Bergson dans Les Deux sources de la morale et de la religion ; c’est à mon sens la corde sensible sur laquelle joue le candidat :

                                                          De tous les êtres vivant en société, l’homme est le seul qui puisse dévier de la ligne sociale, en cédant à des préoccupations égoïstes quand le bien commun est en cause ; partout ailleurs, l’intérêt individuel est inévitablement coordonné ou subordonné à l’intérêt général. Cette double imperfection est la rançon de l’intelligence. L’homme ne peut pas exercer sa faculté de penser sans se représenter un avenir incertain, qui éveille sa crainte et son espérance. Il ne peut pas réfléchir à ce que la nature lui demande, en tant qu’elle a fait de lui un être sociable, sans se dire qu’il trouverait souvent son avantage à négliger les autres, à ne se soucier que de lui-même. Dans les deux cas il y aurait rupture de l’ordre normal, naturel.

                                                          Le libéralisme que nous propose ce candidat risque de mener, à terme, à un anti-libéralisme politique ! Si ce n’était qu’un slogan, de la poudre aux yeux, cela ne serait guère risqué, mais il est repris dans le programme législatif de l’UMP ( http://viphttp.yacast.net/ump/projet-ump2007.pdf page 26) et dans la proposition du candidat lui-même (http://www.sarkozy.fr/lafrance/).

                                                          Mais il existe sans doute une raison à cette nouvelle passion pour la « valeur travail » ; je tenterai de l’expliquer dans un autre billet en partant de l’inquiétude actuelle de la BCE de voire le chômage baisser trop rapidement dans la zone euro, ce qui pourrait avoir une influence négative sur l’inflation. smiley


                                                          • Ronny (---.---.23.50) 8 février 2007 16:54

                                                            @ auteur

                                                            Article intéressant à mon avis.

                                                            Travailler plus pour gagner plus... C’est une sorte de truisme, mais encore faut il aller voir ce que le slogan de campagne cache. N’ai je pas entendu dans la bouche de N. Sarkosy que ses opposants politiques avaient « dévalorisé » le travail", par exemple ? Et le slogan ne sous-entend-il pas que si les revenus du travail sont maigres en France aujourd’hui, c’es parce que ces les Français le veulent bien, en travaillant trop peu ?

                                                            Je propose aux lecteurs de réfléchir aux points suivants :

                                                            - pensez-vous que les chomeurs dans leur majorité soient contents de leur situation ? Ce n’est pas travailler plus, c’est travailler tout court qui leur importe !

                                                            - pensez vous que les licenciés à 50 ans parce que trop vieux / trop critiques / trop chers pour l’entreprise soient dans l’obligation d’accepter n’importe quel emploi proposé, quite à perdre 50% de leur salaire ? Et la dignité humaine dans tout cela ?

                                                            - pensez-vous que les Français soient responsables de la chute des revenus du travail et de la hausse des revenus spéculatifs ? Quide de la mondialisation qui tire la valeur travail dans notre société vers le bas, sans saucune exception ?

                                                            - pensez vous que les Français soient des fainéants, eux qui ont la meilleure productivité horaire au monde, et l’une des excellentes annuelles « malgré » les congés et les 35 heures ?

                                                            - pensez vous qu’il soit motivant de gagner 1700 euros net par mois avec 15 ans d’ancienneté comme infirmier, avec travail de nuit ou soins à des personnes très malades ou grabataires ?

                                                            L’auteur pose d’excellentes questions et je n’ai pas vu beaucoup d’excellentes réponses...

                                                            « en quoi le travail est-il une valeur ? »

                                                            Beau sujet de dissertation au bac. Je distinguerai valeur pour l’individu et valeur pour la collectivité. Pour l’individu, il y a d’abord et avant tout l’aspect « alimentaire ». On travaille pour manger, rien de malhonnête ou de honteux ici. Il a aussi un aspect de reconnaissance sociale. Pour beaucoup, l’emploi fait l’homme (ou la femme), définit votre catégorie socio-professionnelle. Pourtant il y a des chomeurs de grande qualité humaine et intellectuelle et de gros bosseurs qui ne sont que des gros nazes...

                                                            Valeur pour la collectivité car le travail produit des biens, mais pas que des biens marchands. Or ce n’est que cela que l’on privilégie. Voir ce que notre société « libérale et avancée » met en exergue : le décideur, le grand patron, le capitaine d’industrie au golden parachute... Et voir les catégories les plus critiquées, les « profs », les « fontionnaires » en général, bref souvent ceux qui ne produisent pas de valeurs marchandes et que bon nombre (y compris sur agoravox) considérent comme de parasites... Pourtant comme le dit l’auteur, ces catégories assurent le ciment de la société, et ont évité et évitent toujours qu’elle n’éclate de toutes parts.

                                                            « le travail rémunéré cimente le social. Il le cimente là où précisément on pourrait s’attendre, comme dans l’état de nature de Hobbes, à ce que chacun poursuive son intérêt propre au mépris de l’intérêt des autres. »

                                                            Effectivememnt, comme je l’écrivais plus haut, ce sont curieusement les catégories qui « cimentent le plus » qui sont souvent les plus attaquées, soit idéologiquement, soit directement par le biais de leurs acquis sociaux (les avantages scandaleux des fonctionnaires, ces nantis !), et/ou par le biais de leur revenus (5 à 7% de perte de pouvoir d’achat pour le public en 5 ans !). Et pourtant dans pas mal de ces catégories, on trouve des gens qui exercent avec conviction et intérêt pour leur métier en dépit des critiques récurrentes : prof et instits en tête, flic, infirmier, conducteurs de transports en commun, travailleurs sociaux, etc.

                                                            « Et la responsabilité des autres ? De ceux qui gagnent comme vous dites ? Pourquoi désigner ainsi à la vindicte populaire ceux qui déjà sont mal en point ? Un homme est à terre, blessé, et vous lui donnez un coup de pied aux parties. »Sois responsable ! relève toi, va travailler" !

                                                            Excellente question à laquelle je m’associe. Une seule réponse : parce qu’aujourd’hui, et bien moins que demain si une société hyper libérale de type sarkosyste se met en place, la seule valeur à l’aulne de laquelle on « mesure la valeur d’un individu » est ce qu’il rapporte en termes financiers à la société. Vous gagnez beaucoup d’argent : vous êtes un winner et un exemple. Vous coûtez, vous ne rapportez pas d’espèces sonnantes et trébuchantes, vous êtes un minable, un parasite.


                                                            • un passant (---.---.19.243) 8 février 2007 17:07

                                                              Par pitié cessez de réduire le monde « libéral » aux multinationales. Les professions libérales, les indépendants, les artisans et commerçants les PME et PMI, elles compte pour rien ? La majorité des emplois sont pourtant là... Mais vous faites comme les politiciens, les médias et les syndicats, vous réduisez l’économie à ce qui se voit...dans les médias. Bonjour l’objectivité !


                                                            • filux (---.---.220.222) 8 février 2007 17:13

                                                              D’autant que ce sont les néo libéraux Hayek et Friedman entre autre qui les premiers ont eu l’idée des minimas sociaux. Même si eux y voyaient avant tout un bon moyen d’acheter la paix sociale.


                                                            • gem gem 8 février 2007 20:58

                                                              Je ne vois pas en quoi il est contraire à la dignité d’avoir un salaire qui baisse quand on vieilli ! Ca me parait, au contraire, très normal et conforme à la dignité, qu’un jeune qui bosse plus et mieux gagne plus qu’un ancien qui conserve de vieille méthodes obsolètes qu’en plus il n’est même plus capable d’appliquer correctement : si le vieux et le jeune sont la même personne à 40 ans d’intervalle, ça ne change rien !


                                                            • Briseur d’idoles (---.---.168.44) 8 février 2007 21:13

                                                              Soit t’es un bon esclavagiste...

                                                              Soit t’es un bon esclave...

                                                              A moins que tu ne sois que très bête ! smiley


                                                            • un passant (---.---.19.243) 8 février 2007 17:02

                                                              Juste une question à l’auteur (que je suppose de gauche, mais cependant la droite aussi pourrait se poser la question, sous l’angle du fonctionnement des multnationales) : Connaissez vous la loi de Parkinson (que l’on peut résumer par : un système social atteignant une certaine taille, « critique » finit par exister plus par et pour lui-même, que ce pour quoi il a été créé) ? Si oui, pouvez vous sérieusement envisager le socialisme (ou le capitalisme néoconservateur et népotique actuel (pire en France qu’aux USA, concernant ce dernier point)) comme une solution ?

                                                              Si vous niez cette loi, justifiez-vous (je vous souhaite bon courage car on l’observe tous les jours, à tel point qu’on n’y fait plus gaffe, ça semble normal, malheureusement, voir le principe de Peter, qui se vérifie aussi, insidieusement)...


                                                              • dana hilliot dana hilliot 8 février 2007 17:47

                                                                @un passant

                                                                qu’est-ce qui vous fais penser que je sois de gauche ?

                                                                je ne vois pas le rapport entre votre question et mon texte. Je n’ai absolument présenté aucune solution. Je me suis contenté de poser un problème après tant d’autres, en considérant justement qu’avant de brandir des solutions aussi pauvres que celle présumée sous le solgan de sarkozy, il y aurait nécessité à mieux percevoir la réalité des choses.

                                                                Je ne répondrais donc pas àvotre question qui m’est d’ailleurs inintelligible.


                                                              • un passant (---.---.19.243) 8 février 2007 18:33

                                                                Pourquoi est-ce que je suppose que vous êtes de gauche ? Le thème de l’article, la manière dont il est traité et surtout, son titre.

                                                                Vous posez des questions, certes, sans prétendre avoir de réponse, mais vous laissez ni plus ni moins entendre, peut être inconsciemment, qu’il est a coté de la plaque. Je veux bien, mais alors, si vous voulez paraître objective, faites de même dès que possible avec SR...

                                                                Pour en revenir à l’impression que vous êtes plutôt de gauche, c’est ce qui a amené ma question sur le socialisme. Pourquoi ? Parce que l’on critique trop souvent NS ou le libéralisme, en les assimlant plus ou moins à des monstres ou des horreurs abominables, mais jamais, on ne pose la question sous l’angle des libertés, des travers des structures étatiques ou multinationales (liés à la loi de Parkison)... Jamais on ne rappelle l’« Esprit des lois »...


                                                              • N-Y (---.---.183.164) 8 février 2007 17:21

                                                                bonjour,

                                                                je suis de plus en plus surpris, choqué et révolté par la haine, la violence et l’intransigence des gens qui se disent « de gauche » dés que l’on ne partage pas leurs opinions.

                                                                mais bientôt je voterai :

                                                                Nicolas Sarkozy président !


                                                                • Rocla (---.---.123.237) 8 février 2007 17:22

                                                                  Suis allé sur le site de l’ auteur , super photos , bravo , j’ comprends qu’ aller turbiner au Super U, c’ est dur après , on a plus envie d’ aller en Auvegne .

                                                                  Rocla


                                                                  • dana hilliot dana hilliot 8 février 2007 17:49

                                                                    @rocia

                                                                    on frise l’attaque ad hominem là :)

                                                                    oui cela dit, l’auvergne est une belle région !)


                                                                  • plop (---.---.132.20) 8 février 2007 17:26

                                                                    Quand on pense que pendant le temps quil a mis a ecrire cet article il y a au moins 1 container entier de produits chinois qui vient de partir....


                                                                    • plop (---.---.132.20) 8 février 2007 17:31

                                                                      Au fait bravo quand meme. Je suis contre le fond, mais pour une fois que quelqu’un prend la peine d’expliquer pourquoi il est contre les idees de Sarko, a part de dire quil est petit, facho et cocu, il faut l’encourager.


                                                                    • karg se 8 février 2007 18:26

                                                                      plop va bosser pour 60 euro par mois et on en reparle on pourra pas concurencer la chine sur la main d’oeuvre, sans parler de notre déficite commerciale avec l’allemagne, pays de bas salaire et d’exploitation (ils payent chèrement leur compétitivité, il faut pas fantasmer sur le nouveau modèle allemand)

                                                                      N’oubli pas non plus que la marge distributeur est plus interresante que la marge producteur. Il faut pas abandonner l’industrie mais le commerce reste l’activité qui emploi le plus de monde.


                                                                    • (---.---.140.77) 8 février 2007 23:33

                                                                      Toi, mon pauvre, tu as vraiment un déficit en orthographe !!!


                                                                    • granul (---.---.209.90) 9 février 2007 13:32

                                                                      et oui, la culture, c’est aussi un capital


                                                                    • KrwOOx (---.---.0.39) 8 février 2007 17:46

                                                                      @actias on trouve toujours pire ailleur... tu ne veux pas comparer sarkozy avec bush ??? comme ça, on aura encore moins de raison de se plaindre de sarko, avec une telle comparaison !!

                                                                      Le problème c’est pas la personne ou l’éttiquette qu’on lui colle dessus, mais ce qu’il dit et qu’il nous laisse imaginer pour notre futur. Il ressasse sans cesse les même mots (travail, délinquant, voyous, crime...=> des mots qui font peur ; qui ne sont pas agréables) et jamais des mots positifs [pour nous] (solidarité, salaire, climat social...)

                                                                      sarko je m’en fout un peu ; le travail ça me dérange pas, mais ça dépend lequel : je suis tout à fait OK pour bosser 5h par jour contre le RMI, mais dans qqch d’utile et qui respecte mon code déontologique. Par ex, pour 5 heures de jardinage et rammasser ce dont j’ai besoin pour manger des fruits/légumes frais et même en offrir à mes potes. Plutot que de faire un boulot de merde 7h en usine ou autre et ensuite bouffer de la merde fabriqué par les partenaires à Monsanto et autres, qui font 1000Km mini avant d’arriver dans mon assiète, qui ont même pas de gout.

                                                                      Je préfèrerais largement ça et honnêtement c’est faisable : par exemple, on coupe en deux les stades de foots de chaque commune et on en donne une partie au jardin collectif. On met tous les rmiste 2h/jour au jardin collectif, le temps de lancer une dynamique. Ce qui permettrai d’éduquer certains gamins un peu plus sensibles à l’écologie. Yen a beaucoups qui préfèreraient ça, plutot qu’un match de foot où ya tout le temps un dominant qui tacle les autres pour apprendre la loi du plus fort.

                                                                      Des idées yen a plein de réalisables, mais au lieu de se laisser entorlouper par les discours des politicien verreux (corrompus par des lobbys qu’on finance en consommant avec nos pauvres salaires de smicard) et manipuler par des infos , pros de la diversion amnésique et du fait divers (censurés par la publicité des produits de grande distribution).

                                                                      C’est un projet de société qu’il nous faut, pas un projet de mise au travail national !! surtout quand sark-uzi parle uniquement de quantité de travail et si peu de qualité de travail.


                                                                      • un passant (---.---.19.243) 8 février 2007 18:09

                                                                        Il manque, un petit détail que j’espère, vous me pardonnerez de rajouter : il serait, aussi, utile (pertinent ?) d’acheter « de saison », consommer « local » et de préférence, chez les petits commerçants, même si c’est plus cher...

                                                                        Une question : Le problème est-il seulement le libéralisme, ou plutôt des habitudes de consommation favorables aux grosses structures et la production de masse (pas cher, non durable, « mode », hors saison, en portions, etc.) ?


                                                                      • filux (---.---.220.222) 8 février 2007 17:51

                                                                        Je m’excuse, mais dans un projet visant à tirer le PIB de la France par le haut, raconter aux plus bas salaires qu’en travaillant un peu plus il vont s’enrichir, relève de la fumisterie la plus complète. Cela reviens en gros à faire croire aux gens qu’en montant de 2 ou 3 cm sur un élastique qu’on tire de 5cm, il vont s’élever au dessus de la moyenne. Non seulement ils ne vont pas s’enrichir, mais au contraire, c’est ceux qui ne pourront pas faire d’heures sup qui risquent d’en pâtir. Car comme nous le savons tous, ce n’est pas le salarié qui décide des heures suplémentaires qu’il peut effectuer mais son employeur. Bref, soit on relève la durée légale du temps de travail, soit rien du tout. Cette mesure est parfaitement injuste.


                                                                        • Albert (---.---.102.41) 8 février 2007 17:52

                                                                          Pardonnez-moi d’étaler une incompétence absolue et surtout ne voyez dans cette réflexion, nulle animosité ni d’ailleurs nulle allégeance particulière

                                                                          Travailler plus pour gagner plus c’est sans doute un syllogisme absolument parfait, Toutefois qu’il me soit permis de me demander si ce syllogisme est actuellement justifié

                                                                          En effet, il y a pas de jour que la presse n’annonce des réductions d’emplois, voire des fermetures d’usines

                                                                          Comment pallier les difficultés que rencontrent ceux qui voudraient ,garder leur emploi disparu , .....travailler ,simplement pour boucler leur budget

                                                                          Il y a des lustres Quelqu’un avait introduit la notion de salaire vital minimum est-il possible de retrouver cette notion ?

                                                                          Jugez, à quel point je suis incompétent !


                                                                          • cumulus (---.---.46.119) 8 février 2007 18:12

                                                                            La gauche m’énerve. L’auteur de l’article doit revoir sa copie.

                                                                            Car c’est évident que si à l’échelle du pays il y a plus de travail fourni par an, le pays sera globalement plus puissant... C’est une loi physique.

                                                                            Le problème est donc uniquement d’obtenir cette plus grosse quantité de travail. L’argent est un bon moyen.

                                                                            Et comme cette puissance économique plus grande, c’est aussi plus de richesse acquise, il suffit que la répartition de la richesse consiste à donner plus aux français qui fournissent le plus de travail et qui ont le plus de valeur ajoutée.

                                                                            Le traitement social des pauvres, des inadaptés et des malades et de ceux qui n’entrent pas dans cette logique de puissance est un autre problème qu’il sera de toute façon plus facile de traiter dans cette nouvelle situation.


                                                                            • Christophe (---.---.58.18) 8 février 2007 19:49

                                                                              Car c’est évident que si à l’échelle du pays il y a plus de travail fourni par an, le pays sera globalement plus puissant... C’est une loi physique.

                                                                              Vous posez l’hypothèse que parce qu’un individu souhaite fournir plus de travail, le surcroît d’activité va donc apparaître par magie pour qu’il puisse passer en mode opératoire !

                                                                              Le problème est donc uniquement d’obtenir cette plus grosse quantité de travail. L’argent est un bon moyen.

                                                                              C’est un raccourci ! Où est l’activité ? Selon où va l’argent, aucune certitude !

                                                                              Et comme cette puissance économique plus grande, c’est aussi plus de richesse acquise, il suffit que la répartition de la richesse consiste à donner plus aux français qui fournissent le plus de travail et qui ont le plus de valeur ajoutée.

                                                                              La répartition des richesses ne change absolument pas. Si par votre travail vous gagner 30 et l’entreprise 70 (sur une base cent), si vous travaillez double, vous gagnerez 60 et l’entreprise 140. Répartition des richesses identique !

                                                                              Le traitement social des pauvres, des inadaptés et des malades et de ceux qui n’entrent pas dans cette logique de puissance est un autre problème qu’il sera de toute façon plus facile de traiter dans cette nouvelle situation.

                                                                              La puissance de quoi, de chaque individu ? Tout le monde rêve d’être puissant ? Donc la liberté pour ceux qui veulent de la puissance, et puis les autres ... pas trop de liberté ?


                                                                            • cumulus (---.---.71.3) 8 février 2007 22:38

                                                                              @christophe « le surcroît d’activité va donc apparaître par magie pour qu’il puisse passer en mode opératoire ! »

                                                                              Je raisonne au niveau du pays. Si la population travaille plus, elle produira plus. Ily a des frais fixes qui font que les biens et services produits couteront moins cher. On sera donc plus compétitif.

                                                                              « La répartition des richesses ne change absolument pas. Si par votre travail vous gagner 30 et l’entreprise 70 (sur une base cent), si vous travaillez double, vous gagnerez 60 et l’entreprise 140. Répartition des richesses identique ! »

                                                                              Cela n’a pas de sens de comparer la répartition des richesses entre particuliers et entreprises.


                                                                            • Christophe (---.---.58.18) 9 février 2007 00:19

                                                                              Je raisonne au niveau du pays. Si la population travaille plus, elle produira plus. Ily a des frais fixes qui font que les biens et services produits couteront moins cher. On sera donc plus compétitif.

                                                                              A l’échelle du pays, bien que je sois salarié et plutôt à 50 qu’à 35 heures par semaine (sans heure supplémentaire), je préfèrerais une proposition permettant à ceux qui vivent sans travail d’en obtenir un ; je ne pose pas l’hypothèse que les chômeurs sont des fainéants.

                                                                              Il serait sans doute plus pertinent d’alléger les charges des structures créatices d’emplois plutôt que de pousser le salariat vers de l’égoïsme au détriment des chômeurs ; c’est un des effets pervers de la proposition de l’UMP.

                                                                              Cela n’a pas de sens de comparer la répartition des richesses entre particuliers et entreprises.

                                                                              Entre un salarié et son entreprise, vous trouvez que cela n’a pas de sens ? Qui reçoit l’excédent du résultat net après impôt ; la structure juridique, non ?


                                                                            • Nathanael (---.---.252.222) 8 février 2007 18:13

                                                                              Non mais vous n’avez pas compris...

                                                                              Avec Sarko vous aurez le droit de cumuler 2 temps pleins, comme ça en bossant 70 heures par semaine, vous arriverez enfin à boucler vos fins de mois ! En plus vous verrez vous dépenserez moins en loisirs, puisque vous n’aurez plus de temps libre smiley

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