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Accueil du site > Tribune Libre > Tsipras-Thésée, la Grèce et l’Europe : y aura-t-il mise à mort du (...)

Tsipras-Thésée, la Grèce et l’Europe : y aura-t-il mise à mort du Minotaur€ €uropéen et sortie du Labyrinth€ de l’€uro ?

Et la Crète, fumant du sang du Minotaure

Racine, Phèdre, I, 1

Comme l'écrit F. Lordon dans un papier très intéressant publié le 19 janvier dernier en donnant une excellente analyse économique que l'on n'enseignera jamais dans les facultés, ni ailleurs, l'alternative qui s'ouvre à Syriza au lendemain de sa victoire est des plus simples : passer sous la table ou la renverser.

http://blog.mondediplo.net/2015-01-19-L-alternative-de-Syriza-passer-sous-la-table-ou#forum

 

I- Un simple constat : la zone Euro est techniquement morte

Nul ne peut vraiment prévoir ce que seront les prochains jours qui suivront la nomination d'un nouveau gouvernement issu des élections législatives grecques qui viennent de porter Alexis Tsipras et son parti de la gauche radicale Syriza au pouvoir.

Il n'y a peut-être que J-L. Mélenchon en France pour se réjouir par procuration d'une victoire qui n'est pas la sienne en appelant au Grand Soir. Chacun ses mythes, après tout.

Une chose est cependant certaine : avec de nouveaux dirigeants tels que MM. Renzi et B. Grillo en Italie, A. Tsipras en Grèce et peut-être P. Iglesias avec Podemos en Espagne, une génération nouvelle est en train de reléguer au magasin des accessoires toutes les formations politiques conservatrices telles le Pasok et Nouvelle démocratie, éreintées par ces décennies de clientélisme, de compromission et d'incapacité qui ont miné la Grèce.

Mais en est-on bien sûr ? Que d'autres partis politiques européens puissent se féliciter de cet événement politique pour entrevoir un appel d'air ou le début d'un sursaut anti-libéral me semble relever pour autant d'un futur incertain dans la mesure où, en jeune homme bien élevé, le nouveau dirigeant Grec est parfaitement conscient du fait qu'il dispose d'avantages économiques non négligeables qui font qu'il ne remettra peut-être pas l'essentiel en cause...

cf.l'intéressante analyse de J. M. Daniel :http://www.causeur.fr/syriza-tsipras-grece-31229.html

Mais sait-on jamais ? « La Troïka, c'est du passé ! », a ainsi déclaré M. Tsipras, tout en ajoutant qu'il faut « trouver une nouvelle solution viable qui bénéficie à tous » et que « la Grèce apportera ses propres propositions et un plan de réformes, sans déficit supplémentaire. » 

Nul doute que ses propos auront été attentivement suivis par les 19 ministres des Finances de l'Eurogroupe réunis ce jour à Bruxelles pour discuter :

-de la prolongation du deuxième plan d'aide internationale octroyé à la Grèce en 2012 à hauteur de 130 Mds € et dont le versement de la dernière tranche de 3,6 Mds € demeure conditionné par la poursuite de réformes exigées par ladite Troïka.

-de la mise en place d'un éventuel troisième plan d'aide à hauteur de 10 Mds €, histoire de protéger les banques grecques, mais surtout de verrouiller en échange un nouveau ripolinage des mesures d'austérité imposées à un pays qui reste débiteur d'une dette évaluée à 320 Mds € (soit 170 % du PIB), et dont chacun sait ou se refuse à admettre qu'elle ne sera jamais remboursée.

En réalité chacun a désormais parfaitement compris que la zone Euro est techniquement morte et que la BCE est destinée à devenir très prochainement une « bad bank », une structure de défaisance dont l'ob et sera de gérer cette épave financière que représente la dette de la Grèce dont l'importance la rend irrecouvrable et qui ne sera jamais payée.

 

II-Des mesures immédiates

Mais plutôt que de trahir son électorat en illustrant la chronique d'une normalisation annoncée, si M. Tsipras voulait malgré tout saisir ce moment exceptionnel et bref qui n'appartient qu'à lui au lendemain de la victoire de son parti et vraiment marquer sa rupture avec l'indignité et le cortège de souffrances imposés à son pays par cette trinité impie que constitue la « Troïka » (F.M.I., Commission européenne et B.C.E.), peut-être devrait-il alors immédiatement mettre à mort ce Minotaure qui continue d'errer dans le Labyrinthe européen ?

Peut-être devrait-il tuer cet ogre financier et économique européen qui n'aura de cesse de réclamer des victimes tant qu'il continuera d'être le complice actif de l'ogre américain dont les agissements sont parfaitement décrits par l'économiste (et peut-être prochainement en charge des affaires économiques de la Grèce) Yanis Varoufakis, dans son ouvrage intitulé Le Minotaure planétaire - L'ogre américain, la désunion européenne et le chaos mondial (2014) ?

Comment M. Tsipras, nouveau Thésée, devrait-il ou pourrait-il agir sinon en désignant et en faisant juger immédiatement par la Grèce qui aurait retrouvé sa véritable souveraineté à la face de l'Europe et du monde entier les véritables responsables de sa descente aux Enfers ?

Peut-être a-t-il déjà commencé à agir en s'alliant avec le parti des « Grecs Indépendants », parti souverainiste de droite qui n'a pas peur de se frotter aux représentants des institutions européennes et qui lui donne désormais la majorité ?

Il y aurait bien entendu à juger et condamner les responsables politiques Grecs, Allemands, Français, tous ces « créanciers » d'un pays dont ils ont aggravé le malheur en profitant de son incurie, mais aussi et surtout les véritables responsables que sont toutes ces mauvaises fées d'un ordre ordo-libéral mortifère et nécrophage qui se sont penchées sur la Grèce et l'ont introduite dans l'Euro tout en sachant qu'elle n'en avait pas la capacité.

Comme l'écrit avec justesse un commentateur sous l'article de F. Lordon précité :

« Déclarer un moratoire sur le dette Grecque. Non pas déclarer faillite, mais lancer un audit interne : il parait que la Grèce a triché pour entrer dans l’€uro, avec l’aide de la banque Goldman-Sachs ? Eh bien, ce serait le moment de le savoir. Le gouvernement Allemand sera trop content de ne pas avoir à se désavouer, ni de ne pas apparaître comme anti-démocratique, et laissera faire. J’aimerais bien voir, dit-il, (je cite) la gueule des responsables Européens quand l’ex-taulier de la zone €uro (Jean-Claude Junckers) sera convoqué par la justice Grecque. Pareil pour l’ex-directeur de Goldman-Sachs Europe (Mario Draghi). Et la banque centrale Grecque peut imprimer les billets, elle en a le droit et la possibilité. Pas des €uros électroniques, ça elle ne peut pas le faire, mais des billets. Tsipras a encore plein de cartes à jouer. »

Un peu de courage pour tuer le Minotaure, M. Tsipras !

Que la Grèce, par la volonté farouche du nouvel Héros Hellène qu'elle s'est choisi, commence déjà par lancer un mandat d'arrêt international à l'encontre de ceux qui l'ont sciemment ruinée et volée.

Interpol sert à cela.

A dire « Ὄχι » (« Non ! ») à l'inacceptable.

Et nul doute que l'on se mettra à discuter de manière très constructive, non seulement de l'avenir de la Grèce, mais de celui de l'Euro et de l'Europe toute entière.
 

Sources :
 

http://blog.mondediplo.net/2015-01-19-L-alternative-de-Syriza-passer-sous-la-table-ou#forum

Yanis Varoufakis, Le Minotaure planétaire - L'ogre américain, la désunion européenne et le chaos mondial, Editions Enquêtes & Perspectives (2014), 384 pages, 23 €.

http://yanisvaroufakis.eu/

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20150120trib9ab84d48e/la-grece-peut-forcer-l-europe-a-changer.html

cf. aussi le très intéressant billet de J. Sapir "Le message d'espoir de Syriza" sous http://russeurope.hypotheses.org/3355


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43 réactions à cet article    


  • Robert GIL Robert GIL 26 janvier 2015 20:30

    Tous les espoirs des néolibéraux pour affronter Syriza sont maintenant reportés sur les dirigeants européens. De ce côté, la ligne semble claire : c’est la politique de la « cage de fer » et dans laquelle il s’agit d’enfermer immédiatement un gouvernement Syriza. Le fer de lance est de l’obliger à demander une prolongation de l’actuel « programme d’aide », qui vient à échéance le 28 février. Une telle prolongation permettrait une poursuite du financement, donc du remboursement de la dette, mais elle implique également la poursuite de la politique actuelle et de la mise sous surveillance du pays par la Troïka – éventuellement sous des modalités légèrement réaménagées.

    Les décisions de la BCE annoncées s’inscrivent dans ce cadre. L’inclusion de la Grèce dans le programme de rachat des dettes publiques suppose l’acceptation d’un « programme d’aide » (les titres de la dette grecque, qui ne valent pas grand chose, ne remplissent pas les conditions d’un ré-achat standard). Il en est en substance de même à propos de l’autorisation accordée par la BCE pour l’accès à la liquidité des banques grecques via le mécanisme de l’ELA. Elle doit être renouvelée tous les 15 jours et suppose la poursuite d’un « programme d’aide ». Comme ... lire la suite


    • CN46400 CN46400 27 janvier 2015 11:11

       La dette grècque va, même si c’est camouflé, être annulée. Par contre, les réformes étatiques vont être engagées sous la houlette de Syriza et la Grèce pourrait d’ici quelques années disposer de l’état le plus moderne, le plus efficace ....et le plus progressiste de l’UE.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 27 janvier 2015 12:06

      @CN46400


      Perspective non dénuée d’intérêt et assez réaliste.

      Un Etat européen, moderne, réformé, progressiste, et riche du gaz de Chypre.

      Cela suppose déjà et préalablement que les oligarchies prédatrices qui ont pillé le pays (le tandem Papandreou/ Caramanlis en Grèce et les acteurs banquiers internationaux Junckers / Draghi) soient jugés et mis hors-jeu.

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 26 janvier 2015 23:37

      Note :


      Comme indiqué, la nomination de M Y. Varoufakis se précisé, l’intéressé étant pressenti comme prochain ministre grec des Finances.

      With a typically literary flourish, M. Y. Varoufakis celebrated his party’s victory by paraphrasing Welsh poet Dylan Thomas.

      “Greek democracy today chose to stop going gently into the night. Greek democracy resolved to rage against the dying of the light,” the Greek-Australian wrote on his blog.

      Ci-après une notice intéressante sur les économistes inspirant Syriza. (Rue 89) :

      http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/26/grece-sont-les-economistes-derriere-syriza-257324

      Le grand public ayant découvert Dylan Thomas avec le film de Nolan intitulé Interstellar, on ropose ici la lecture de ce beau poème avec une source mins spectaculaire :

      Dylan Thomas1914 - 1953

      Do not go gentle into that good night,
      Old age should burn and rave at close of day ;
      Rage, rage against the dying of the light. etc.

      http://www.poets.org/poetsorg/poem/do-not-go-gentle-good-night



        • tf1Groupie 27 janvier 2015 13:06

          Ce genre de professions de foi qui sont le contraire d’une analyse devraient déranger le citoyen lucide, car les déceptions à venir des peuples seront les conséquences de ces « conneries ».

          Alors pas merci Mr Mélenchon !


        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 27 janvier 2015 08:17

          @Alinea


          Merci beaucoup pour ce lien vers l’article de J-L. Mélenchon que j’invite à mon tour les lecteurs à lire très attentivement.

          L’analyse y est solide et j’y souscris entièrement

          .Mettons de côté cette maladie infantile que représente l’internationalisme dont l’intéressé ne peut se départir et qui nuit à son image (« notre victoire » etc) pour ne retenir que la profondeur et l’importance du constat effectué.

          Oui, la victoire de Syriza est un événement historique. L’ère de la toute-puissance arrogante des néo-libéraux en Europe commence sa fin. Une occasion extraordinaire se présente pour refonder l’Europe, c’est-à-dire une occasion d’abolir les traités qui en ont fait ce monstre libéral monétariste.

          Le plus dur est naturellement à venir car l’équipe de dirigeants européens qui procède à ce hold-up permanent sur les pays de l’UEdont la Grèce est devenue le champs d’expérimentation n’est pas prête à rendre les armes et tout montre bien au contraire qu’elle n’hésitera pas à réagir violemment contre celui qui cherchera à remettre en cause le catéchisme économique et financier imposé par l’Allemagne.

          Prenez le temps de lire ici l’entretien passionnant que donne E. Todd




          • Francis, agnotologue JL 27 janvier 2015 09:28

            JLM ici n’appelle pas un chat un chat : en l’occurrence, ce ne sont pas les néo-libéraux qui ont ruiné la Grèce, mais les prédateurs qui prêtent aux État à un taux scandaleusement supérieur à celui que la machine infernale qu’ils ont construite sur le dos des peuples leur consent sur l’argent qu’elle met à leur disposition.

            Mais je veux bien appeler néo-libéralisme cette oligarchie prédatrice, du moment que l’on sait de quoi on parle.


          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 27 janvier 2015 09:54

            @JL


            Oligarchie prédatrice, vautours et fossoyeurs, le papier ne refuse pas l’encre et pour une fois que l’on peut mettre des visages et des noms sur des acteurs et des fonctions précis, ne nous en privons pas :

            -Mathias Mors, Allemagne (Commission européenne)

            -Klaus Masuch, Allemagne (BCE)

            -Poul Thomsen, Danemark (FMI)


          • eau-du-robinet eau-du-robinet 27 janvier 2015 08:32

            Bonjour,
            .
            Après avoir été accusée de la faillite de l’assureur AIG, la banque américaine Goldman & Sachs est montrée du doigt par la presse américaine qui lui reproche d’avoir joué un rôle majeur dans la crise que connaît la Grèce au sujet de sa dette. Le New York Times publie dans son édition des informations mettant directement en cause l’établissement financier. Sur la base de témoignages de banquiers anonymes, l’article révèle que Goldman Sachs aurait, avec l’appui d’autres banques de Wall Street comme JP Morgan Chase, développé des outils permettant à la Grèce d’emprunter tout en dissimulant l’ampleur de sa dette pendant plusieurs années.
            http://www.lefigaro.fr/societes/2010/02/15/04015-20100215ARTFIG00484-godlman-sachs-aurait-aide-la-grece-a-camoufler-sa-dette-.php
            .
            Les faits remonteraient à 2001. A cette époque, la Grèce fait son entrée dans la zone euro. Pour s’aligner sur les traités en vigueur en matière de déficit, le pays choisit d’emprunter des milliards « et de continuer à vivre au dessus de ses moyens plutôt que de réduire ses dépenses ou d’augmenter ses impôts », écrit le journal. Goldman Sachs aurait contribué au stratagème au travers d’un « swap de devises », c’est-à-dire un échange de monnaie plutôt qu’un emprunt traditionnel.
            .
            Cet outil, tout à fait légal, permet à la Grèce d’emprunter sans faire apparaître les montants dans les statistiques officielles. Au passage, Goldman Sachs empoche 300 millions de dollars de commission. L’affaire se serait reproduite en 2002. Et ces mêmes outils auraient été utilisés par d’autres pays d’Europe du Sud comme l’Italie, l’Espagne ou le Portugal.
            http://www.lefigaro.fr/societes/2010/02/15/04015-20100215ARTFIG00484-godlman-sachs-aurait-aide-la-grece-a-camoufler-sa-dette-.php
            .
            Pour rappel :
            Pour renter dans le club de l’Europe, un club pas vraiment select comme nous allons voire plus loin, les nouveaux pays adhérents doivent remplir certains conditions, enfin en théorie.
            .
            Les pays doivent respecter les critères des convergences économiques dit les critères de Maastricht.
            .
            1. Le déficit doit être inférieur à 3% du PIB
            2. La dette publique qui ne doit pas dépasser 60% du PIB
            .
            Aujourd’hui ses critères de convergence ne sont plus respecté par aucun des 28 pays !
            .
            Aucun pays des 28 de l’UE ne pourrait rejoindre la zone Euro de nos jours !
            .
            Est-que la Grèce respectait les critères des convergences lors de son entrée dans la la zone Euro ?
            .
            En 1999 la dette publique de la Grèce été de 105% mais le déficit été que de 1,8%. La Grèce ne remplissait ainsi pas les conditions pour sa rentrée en Europe. Des irrégularités dans le comptes Grecques ont été caché par Goldman & Sachs


            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 27 janvier 2015 09:43

              @Eau du Robinet

              Bonjour et merci pour ces observations.

              L’opération d’audit sera effectuée, (elle est déjà prête), ainsi que le rappel des conditions d’entrée de la Grèce dans l’Euro,, ne serait-ce que pour afficher une feuille de route crédible en mettant un bémol aux contraintes extérieures, histoire de rappeler aux ligues de vertu financières (Allemagne, notamment et camarilla bruxelloise) le rôle qu’elles auront joué dans le processus de déconfiture de la Grèce.



            • Fergus Fergus 27 janvier 2015 09:12

              Bonjour, Renaud.

              « l’alternative qui s’ouvre à Syriza au lendemain de sa victoire est des plus simples : passer sous la table ou la renverser. »

              Ce ne sera sans doute ni l’un ni l’autre ! La Troïka composera avec les Grecs et l’on ira sans doute vers une dilution dans le temps de la dette grecque, moyen de ne pas officiellement renoncer aux créances, et moyen de ne pas faire payer les Grecs.


              • Fergus Fergus 27 janvier 2015 09:14

                Quant à l’euro, il survivra à cette crise. j’en suis persuadé. Et cela d’autant plus que, mis à part quelques partis confidentiels ici et là, personne ne souhaite sa disparition.


              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 27 janvier 2015 09:38

                @Bonjour Fergus


                L’hypothèse de la dilution dans le temps de la dette grecque demeure une possibilité.

                Le fait est - et je parle pour moi à l’heure actuelle - que l’on ne sait rien pour le moment de ce qu’il va advenir comme orientation officiellement arrêtée par la nouvelle équipe économique entourant Tsipras.

                 Il est possible que les prochaines heures fournissent de plus amples informations.

                En attendant on peut se référer à une analyse prospective de l’un des universitaires entourant Syriza avec cet exposé de G. Stathakis :http://air.euro2day.gr/cov/Lo/London_conference.pdf

              • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 27 janvier 2015 10:11

                On ne peut pas commenter l’actualité sans rappeler le mauvais de la France : Hollande était sans doute collé aux urnes grecques durant toute la journée et dès la première seconde de la proclamation du résultats il a immédiatement déroulé le tapis écarlate au nouveau chef de gouvernement Grec ! Ce qu’aucun chef d’État ni aucun chef de gouvernment européen n’avait osé faire : Tous avaient rappelé les engagements de la Grèce et l’impérieuse nécessité de les respecter !!!

                Pour ce qui est du fond du problème de l’utopie européenne, voilà ce qu’il faut comprendre :

                La Grèce est le maillon faible de cette utopie européenne, ou les pays coalisés acceptent de payer pour elle ou elle sera la cause de l’effondrement de la Communauté Communiste européenne !


                • Fergus Fergus 27 janvier 2015 10:31

                  Bonjour, Mohammed.

                  « cette utopie européenne »

                  L’Union Européenne n’est pas un utopie, mais un progrès considérable dans les rapports des peuples du continent, une nécessité qui va sans aucun doute dans le sens de l’histoire.


                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 27 janvier 2015 10:53

                    Je vous sais inguérissable mais je respecte pour moi-même le DEVOIR DE VÉRITÉ, celui de vous informer objectivement et honnêtement. Je suis le seul gagnant et ce ne sera pas « à cause de moi » : Persévérez sur cette voie, comme disaient mes instructeurs.


                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 27 janvier 2015 11:04

                      @M. Madjour


                      Bonjour Monsieur,
                      Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris le sens de votre réponse aux propos de Fergus.De quoi parlez-vous lorsque vous écrivez (je vous cite :« Je suis le seul gagnant etc. » ?
                      Bien à vous,
                      RB

                    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 27 janvier 2015 15:34

                      Cogitez monsieur Bouchard, cogitez ! Et vous comprendrez peut-être.


                    • egos 27 janvier 2015 10:57
                      bjr

                      Les titres de la presse nationale , l’info diffusée par France inter... ce lundi, consacrèrent bien plus d’attention et de talent (! ?) à célébrer l’œuvre de l’artiste DR décédé la vieille qu’à la portée de l’élection grecque.

                      Histoire de récupérer l’upercut reçu, pourtant annoncé, en plein visage , 
                       reprendre son souffle au bord du ring et de partir à l’assaut.

                      A quelques exceptions près, formules de convenances et qqs déclarations de circonstance, le cercle media-politique parait avoir été saisi de stupeur, médusé par l’audace des électeur grecs.

                      Lacune réparée, lire (ou non) l’article de Libé donnant l’avis de ce nouveau phare de la pensée libérale de  Daniel Cohn Bendit , 

                      stratégie bien éprouvée, rodée par BHL , épargnons ns les circonstances par lesquelles ce dernier a pu tenir le rôle de précurseur à des actions d’envergure, retenons le timing : discréditer l’adversaire, enrégimenter la classe media-politique, susciter l’adhésion+- passive des assocs, syndicats et populations puis passer à l’action.

                      Gageons que le silence pesant ressenti par des observateurs à l’acuité sensible sera à la hauteur de la bataille qui se prépare

                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 27 janvier 2015 11:37

                        @Egos

                        Merci pour ces observations.

                        -BHL. Inventeur du prêt-à-porter philosophique. La Grèce ne l’inspire pas. On sent qu’il aurait aimé être dans le rôle d’un nouveau Byron à Missolonghi, mais les Grecs n’ont que faire d’un faisan déplumé. Poubelle, donc.
                        -Cohn Bendit. Encore un peu radioactif. Il se tient bien au courant de l’actualité. L’entretien qu’il donne est intéressant, mais traversé par une impression d’insatisfaction qu’il a lui-même du mal à cerner.Quoiqu’il en dose, Avramos sera président de la République (très probablement). C’est un bon diplomate, sérieux, intègre, qui dispose d’une solide expérience européenne (il n’a peut-être pas apprécié le poste de Commissaire européen chargé de l’immigration).et fera un peu plus que le job.

                        Bien à vous
                        RB

                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 27 janvier 2015 12:08

                        @Egos

                        Correction faute de frappe, lire : « quoiqu’il en dise »

                        • kéké02360 27 janvier 2015 15:01

                          N’oublions pas que les grecs et tous les peuples d’Europe peuvent retrouver leur honneur en virant toutes les crapules néolibérales tel l’ump-ps et associés , en condamnant fermement la franc maçonnerie et les sionistes responsables complices du chaos ......

                          Retrouver notre honneur en quittant l’Europe, l’euro , l’ otan et la politique criminel des va en guerre américano-israéliens ..........

                           Nous n’avons plus rien à faire dans cette galère, nous ne devons pas un centime aux banksters !!!! les français ont d’ailleurs voté par réferendum contre leur entrée dans l’Europe ..................

                          un monde reposant sur le respect de l’autre est possible , c’est ici

                          http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-puissante-organisation-dont-162681 


                          • Ariane Walter Ariane Walter 27 janvier 2015 15:33

                            Je suis étonné que personne ne remarque que Tsipras, intelligemment , se jette dans les bras de poutine. D’une part par son alliance avec un parti orthodoxe antieuropéen. D’autre part en ayant reçu au premier chef l’ambassadeur de Russie. D’autre part en ayant affirmé qu’il était impossible de reconnaîtrel’Ukraine fasciste. Personne ne semble se souvenir que poutine a proposé de lever l’embargo pour reprendre le commerce avec la Grèce.

                            Or, tsipras n’a pas d’autre choix. 
                            Il a déjà répondu « non » aux propositions de l’Europe.

                            La presse alignée a violemment réagi à son alliance avec ANEL.les echos ont parlé d’un défi lancé à l’EUROPE.
                            J’ai mis l’artcle que j’ai écrit à ce sujet et qui ne sort pas sur le mur de Pelletier. Pour ceux que le raisonnement intéresse.

                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 27 janvier 2015 17:23

                              @Ariane Walkter

                              Bonjour Ariane,
                              Vieille histoire que ces bonnes relations entre Tsipras et Poutine. Il y a là une communauté d’intérêts évidente et si j’étais à la place de la Russie il est évident que je jouerais cette carte.
                              J’offrirais même à la Grèce une levée complète de l’embargo sur l’exportation de ses produits aimentaires à destination de la Russie...


                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 janvier 2015 21:29

                              Ariane Walter,
                              Ce serait étonnant, les Chrétiens orthodoxes sont dans la ligne de mire « du choc des civilisations » du Pentagone, les Russes en savent quelque chose...


                              L’ANEL, c’est juste un clone du FN, c’est pourquoi le FN a soutenu Syriza.
                              « Le Parti des Grecs indépendants est un Parti conservateur, discours volontiers nationalistes
                              ( = raciste & xénophobe), volontiers homophobes et antisémites. » « Syriza et l’ ANEL avaient signé un accord en Novembre pour ne pas voter Samaras et provoquer l’élection ».
                              Seul point commun, l’austérité.

                              Depuis l’ UE, c’est la Commission européenne qui signe les traités internationaux, cf TAFTA.
                              La Grèce n’est pas un pays souverain, elle ne peut pas en signer.
                              Quand vous aurez compris les bases de l’ OSC, entre autre, la non ingérence, vous comprendrez que les BRICS n’ont aucunement l’intention de se charger de la Grèce.

                              Quant à Tsipras, il est allé à New York montrer patte blanche au FMI et aux banksters, en promettant de protéger l’ UE et l’euro... , c’est « un révolutionnaire contre la finance », genre Hollande.

                            • Ariane Walter Ariane Walter 27 janvier 2015 22:00

                              ce que tu dis est connu depuis très longtemps. je parle du voyage de Tsipras. 

                              mais ça ne veut pas dire qu’il va faire ce qu’a fait Hollande. 
                              J’attends de voir. 
                              Quant)à ta volonté de ne pas voir l’importance de la grèce pour la Russie, ça me laisse coite...

                            • Ariane Walter Ariane Walter 27 janvier 2015 17:17

                              voici un article d’Irib qui montre souligne un pb capital : l’entente de la Grèce avec Israël. Il est évident que la Grèce, penchant vers les BRICS ne leur convient pas.


                              l’extrême auche au pouvoir en Grèce
                              n’a rien de réjouissant pour Israël !! selon Jérusalem Post qui commente la victoire de Syrizia dans ses colonnes d’aujourd’hui, « l’extrême gauche grecque a des tendances anti israéliennes et la Grèce sous son règne se basculera dans le camps pro palestinien » . l’inquiétude israélienne est d’autant plus grande que la Grèce et Israël entretiennent depuis 2008 d’étroites coopérations militaires, de renseignement, économiques et mêmes artistiques . Syriza s’est présenté à plus d’une reprise comme l’un des rares partis européens à avoir pris faits et causes pour la Palestine et a même présenté un proramme politique en ce sens . Il soutient la créationd’un état indépendant palestinien mais refuse de rompre avec Israël."

                              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 27 janvier 2015 17:34

                                @Ariane

                                Irib raconte ce qu’elle veut.

                                La Grèce et Israël sont condamnés à s’entendre : les gisements de gaz au sud de Chypre tout comme ceux au large d’Israël vont mettre tout le monde d’accord. Produire est une chose, vendre un plus.

                                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 janvier 2015 21:39

                                  Pourquoi voulez-vous que la Russie achète des produits issus de l’ UE ?
                                  Il y a sanctions de l’ UE contre la Russie, contre sanctions de la Russie.
                                  L’UE n’a qu’à aller se faire voir, d’autres pays l’ont remplacé.


                                  Seuls les USA qui continuent à commercer avec la Russie, car tout ce qui affaiblit l’UE leur convient.
                                  Les USA viennent de commander des pièces importantes pour leurs fusées.
                                  Ils se fichent de l’ UE, et ils ont bien raison.
                                  Les européistes sont masos, toujours cocus, mais toujours contents.

                                  Avant de fantasmer sur les Russes, commencez donc par comprendre comment ils fonctionnent.

                                  • Ariane Walter Ariane Walter 28 janvier 2015 11:50

                                    Donc j’avais raison , mon analyse était juste. 

                                    je regrette que la rédaction d’agoravox ait bloqué mon article qui était le seul à défendre cette opinion. mails bon...

                                    « La Grèce devient un grand pivot en direction de la Russie »


                                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 28 janvier 2015 13:07

                                      @Ariane


                                      Vous avez amplement raison.L’analyse de ZeoHedge vient conforter ce que l’on entrevoyait déjà voici quelques mois avant le changement qui vient de survenir en Grèce.

                                      Mais les mauvais joueurs font la grimace :

                                      “It has been Russia’s consistent policy to divide and rule,” Viatcheslav Morozov, a professor of EU-Russia studies at Estonia’s Tartu University, said by phone. “In particular, to exploit various anti-systemic and counter-systemic forces, especially within the EU. In that respect, Russia will definitely try to exploit that situation.”
                                      http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-01-26/putin-salutes-tsipras-win-as-he-courts-europe-s-upstart-parties

                                    • Ariane Walter Ariane Walter 28 janvier 2015 17:15

                                      Dernier titre de l’OBS : 

                                      Avec Tsipras , poutine a un nouvel ami en Europe...
                                      Tsipras refuse la condamantion de la Russie par l’UE.. C


                                      Il vous en faut plus, les incroyants ? 
                                      Oh ! fergus ???? Où tu es passé ? 

                                    • Ariane Walter Ariane Walter 28 janvier 2015 11:51

                                      Sinon des excuses, des regrets ??? Fifi, fergus ???


                                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 janvier 2015 20:26

                                        Ariane,
                                        Pour rejoindre la Russie, il faudrait que la Grèce sorte de l’ UE, de l’euro et surtout de l’ OTAN.
                                        Ce dont Tsipras ne veut aucunement.
                                        Avec ce qui se passe en Ukraine, l’ OTAN n’est pas en odeur de sainteté du côté du Kremlin.
                                        Les déclarations ne coûtent rien.


                                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 28 janvier 2015 13:14

                                        @Aux lecteurs.


                                        Une intéressante contribution-analyse de J-M. Naulot :Dix premières leçons de l’élection grecque

                                        28 JANVIER 2015

                                        http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-michel-naulot/280115/dix-premieres-lecons-de-lelection-grecque

                                        A vouloir s’obstiner dans une politique qui conduit la zone euro au bord de la déflation, les dirigeants européens affrontent une réaction de plus en plus forte des peuples. D’élections en élections, les peuples disent clairement qu’ils désapprouvent la politique qui leur est imposée dans le cadre de la gouvernance de la zone euro. A l’automne 2012, contrairement aux engagements pris pendant la campagne présidentielle, la France avait approuvé les « règles » chères à la chancelière allemande en échange de vagues promesses de relance de la croissance (sommet européen de juin 2012). Déclarations informelles contre texte des traités… Le piège s’est refermé sur la France et sur la zone euro.

                                        Les dirigeants européens qui avaient espéré ces derniers mois que les élections européennes resteraient sans lendemain se disent probablement aujourd’hui que les évènements prennent une mauvaise tournure. Les traités européens ont-ils oublié que dans nos vieilles démocraties ce sont toujours les peuples qui ont le dernier mot ? La montée en puissance des partis qualifiés de populistes exprime leur refus devant la précarité, le chômage des jeunes, la paupérisation, les coups de canif dans le modèle social et l’échec de la politique de croissance. Les politiques de dévaluation interne qui consistent à baisser les coûts salariaux (plutôt qu’à ajuster la monnaie) pour maintenir la compétitivité, en tentant de s’aligner sur le pays le plus compétitif de la zone monétaire, sont rejetées.

                                        Le peuple grec qui a le plus souffert de cette politique mise en place au printemps 2010 a été le premier à dire non. Il a voté courageusement pour un parti qui n’existait pas il y a encore quelques années (4% des voix en 2009).

                                        Quelles leçons tirer de l’élection grecque ?

                                        Première leçon, la plus importante : le peuple grec n’a pas cédé au chantage au chaos. Antonis Samaras n’avait cessé, jusqu’à la veille des élections, de répéter qu’il n’y avait qu’une politique possible pour la Grèce. Les Grecs ne l’ont pas écouté. Dans le reste de la zone euro, le chantage au chaos, qui alimente notamment le débat sur l’euro, devrait perdre en crédibilité. Le débat démocratique doit avoir lieu.

                                        Deuxième leçon : les deux grands partis traditionnels de droite et de gauche ont subi une déroute collective. De 2009 à 2015, leur score est passé de 77% à 34%. C’est un avertissement pour les autres grands partis des pays de la zone euro qui, à force de dire d’une même voix qu’il n’y a qu’une seule politique possible, se discréditent. Lorsque les grands partis proposent tous la même politique, l’alternance est recherchée ailleurs.

                                        Troisième leçon : la politique conduite depuis le printemps 2010 par l’Eurogroupe est un échec. L’affirmation, sans cesse répétée, selon laquelle la Grèce est sur la voie du redressement parce qu’elle dégage un excédent budgétaire primaire (avant intérêts de la dette), alors que tous les voyants économiques et sociaux sont au rouge, ne trompe personne. Après six ans de récession, le taux de chômage des jeunes est de 60%. L’Espagne à qui les dirigeants européens ne cessent également de répéter que la politique de dévaluation interne produit des résultats puisque l’équilibre extérieur se rétablit ne peut également qu’être révoltée par le discours officiel. Lorsque l’on ne consomme plus, les importations ne peuvent en effet que diminuer et la balance commerciale s’améliorer… 

                                        Quatrième leçon : les élections grecques ont eu un écho exceptionnel dans toute l’Europe. Elles vont faire réfléchir d’autres peuples de la zone euro, par exemple les portugais et les espagnols qui vont s’exprimer bientôt.

                                        Cinquième leçon : la remise en cause de la politique européenne survient dans un contexte où les risques systémiques propres à la zone euro sont moins élevés qu’au printemps 2010 ce qui laisse une plus grande liberté de manœuvre pour trouver des solutions. La dette publique a en effet été largement renationalisée après la crise des marchés de 2010-2012. L’opération d’assouplissement monétaire annoncée par la BCE va à cet égard accroître cette tendance puisque les achats de dettes souveraines se feront par l’intermédiaire des banques nationales, quasiment sans mutualisation des risques (la BCE achètera seulement 8% des titres de dettes souveraines). 

                                        Sixième leçon : les citoyens de la zone euro vont prendre conscience que les plans d’assistance qui ont été mis en place depuis le printemps 2010 pour sauver l’euro ne sont pas des sommes qui ne viennent de nulle part… Ces prêts, ce sont leurs revenus, leurs économies. L’absence de transparence des dirigeants européens lors de la mise en place des opérations de sauvetage, au point que les prêts ne sont même pas comptabilisés dans la dette publique ( ! ), a été la règle dans la plupart des pays de la zone euro, sauf peut-être en Allemagne. Les citoyens découvrent aujourd’hui que la facture pourrait être lourde ! La quarantaine de milliards prêtée par la France à la Grèce représente les deux-tiers de l’impôt sur le revenu. Les investisseurs privés ont déjà abandonné à l’occasion de la restructuration de 2012 pour un montant de 107 milliards d’euros. Sans cette annulation de la dette, celle-ci serait aujourd’hui non pas de 177% mais de 240% du PIB, au lieu de 120% en 2010… Les aides à la Grèce représentent au total près de vingt-cinq fois le montant des prêts à l’Argentine au moment de la crise de 2001, une crise pourtant considérée comme systémique en raison de sa gravité !

                                        Septième leçon : tous les pays de la zone euro qui ont été prétendument sauvés ont une dette qui est très élevée. L’austérité comme seul remède creuse la dette. L’Italie elle-même qui a vu son PIB baisser de 10% depuis 2007 a une dette représentant 135% du PIB. Triste gâchis alors même qu’au printemps 2010 la dette en zone euro n’était que de 79% du PIB (93% actuellement) !

                                        Huitième leçon : la négociation qui va s’engager entre Alexis Tsipras et les dirigeants européens passe nécessairement par une annulation partielle de la dette grecque. Une simple restructuration de la dette, comportant un rééchelonnement des échéances et de nouvelles baisses des taux, ne ferait que gagner du temps. Compte tenu de la répartition de la dette, les Etats, la BCE et le FMI sont aujourd’hui en première ligne. Cela devrait techniquement faciliter la négociation. Mais leurs premières réactions, sans oublier celle de la Commission européenne, laissent bien mal augurer de cette négociation. Il est d’ailleurs étonnant que personne ne suggère que la BCE se retire de la Troïka. Ce serait pourtant le bon sens afin d’éviter tout conflit d’intérêt. La mission de la BCE est de conduire la politique monétaire et non pas de négocier la politique économique des Etats.

                                        Neuvième leçon : le vote grec s’adresse principalement à Madame Merkel puisque c’est elle qui pilote de fait la politique de la zone euro depuis le printemps 2010. Or, après les décisions d’assouplissement monétaire de la BCE, qu’elle désapprouve mais sans le dire par respect pour l’indépendance de la banque centrale, on ne peut exclure qu’au lieu d’assouplir sa position, elle la durcisse. Le fonctionnement de la planche à billets pourrait l’inciter à être encore plus ferme sur « les règles ». 

                                        Dixième leçon : une diminution de la dette grecque ne pourra suffire à rendre durablement espoir au peuple grec. La compétitivité retrouvée de la Grèce passe par davantage de souplesse monétaire. Comme l’avait annoncé la théorie économique (Robert Mundell, Michel Aglietta), avant même la naissance de l’euro, une monnaie unique renforce les plus forts, affaiblit les plus faibles. D’où la nécessité d’une union de transferts financiers. Depuis dix ans, la production industrielle a diminué dans toute l’Europe du sud et en France, de 10 à 35% selon les pays. Seule l’Allemagne a progressé (+12%). Le peuple grec n’a aucune chance de renouer avec le « miracle grec » des vingt années qui ont précédé son intégration dans la zone euro si l’on n’envisage pas une réforme de la gouvernance de la zone monétaire. Puisque les peuples rejettent de plus en plus ouvertement le fédéralisme, pourquoi ne pas envisager la mise en place d’un système de monnaie commune au lieu de monnaie unique ? Euro drachme pour les transactions intérieures (avec des ajustements réguliers), euro pour les transactions extérieures. La zone euro a déjà connu ce système de 1999 à 2002, mais à l’époque sans possibilité d’ajustement. Il est temps en tout cas que les dirigeants européens admettent que le système monétaire actuel ne marche pas et qu’il a au minimum besoin d’être réformé. Depuis l’origine, ce système va de crise en crise. Ce sont les citoyens qui payent la facture d’une idéologie monétaire qui ignore les réalités industrielles, sociales et politiques de chaque pays.

                                        Voir également dans Le Monde daté d’aujourd’hui une tribune intitulée « BCE : l’illusion monétaire ». 


                                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 janvier 2015 20:32

                                          Ariane,
                                          C’est surtout un bon plan com’ pour Poutine, qui met un coin dans l’ UE.
                                          « La Russie pourrait venir au secours de la Grèce » SI elle sortait de l’euro.
                                          Et pour sortir de l’euro, il faut sortir de l’ UE.
                                          Si, Si, Si ma tante en avait , ce serait mon oncle.
                                          Tsipras s’est engagé à réformer l’ UE, et à rester dans l’UE et l’euro.


                                          • smilodon smilodon 28 janvier 2015 22:09

                                            Pour tous ceux qui se seront un jour battus dans une rue ou au fond d’une impasse, tous savent qu’on ne cogne pas pas un mec le dos au mur !.. On le laisse !.. Le dos au mur c’est justement là qu’il devient le plus méchant et le plus dangereux !... Le dos au mur il va vous mettre un coup de pied que vous ne verrez pas arriver !.. Il a plus rien à perdre !.... Il sait qu’il est déjà mort !... Il est dangereux !.. Faut le laisser, il sait qu’il a perdu, ça suffit !... L’attaquer à ce moment précis, c’est être certain de se faire mordre !... Tous les mecs qui se sont « bagarrés » le savent bien !....... Les grecs sont dos au mur ... Ils n’ont jamais été aussi dangereux !... Ils mordront avec les 2 dents qu’ils leur restent !... Ils ont quoi à perdre ???... 2 dents ??? !... 2 genoux ou 2 bras ???.. Et alors !!... Ils ont perdu tout le reste déjà !... Ils en ont quoi à foutre, de leurs dents, leurs genoux ou leurs bras ????!!.. Quand t’as plus rien à perdre, c’est les autres qui ont peur !........Adishatz.


                                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 29 janvier 2015 13:46

                                              @Smilodon


                                              Bien vu !

                                              La Grèce était le dos au mur et puis voilà qu’un grand garçon, sportif, solide, la tête bien faite a entrepris d’expliquer aux voyous qui croyaient encore pouvoir taxer et ruiner son pays ce qu’il allait faire en quittant l’impasse où on allait le ou la « finir » après l’avoir violenté(e).

                                              Voici le programme, avec l’explication de texte qui va avec, intitulé :Lettre ouverte aux lecteurs Allemands. Ce que l’on ne vous a a jamais dit à propos de la Grèce.

                                              Cette lettre que je vous invite à lire est d’autant plus intéressante quelle pourrait tout aussi bien être adressée à F. Hollande, E. Valls, E. Macron, et ce type minuscule qui a vendu son âme pour devenir Commissaire européen.

                                              Nul doute, si les lecteurs Allemands lisent bien cet article, qu’ils vont y découvrir des faits qu’ils ignoraient, qu’on leur a cachés, ou pire encore, qu’ils ont préféré ignorer. Après tout, dans l’imaginaire de beaucoup de gens, la Grèce est un douceâtre et sympathique mélange d’Ouzo, d’olives, de temples en ruines, de soleil, de mer bleue, de bouzouki, de popes, d’armateurs, de N.Mouskoris, de D. Roussos, de M. Callas et d’evzones ridicules.

                                              Plus tout à fait, manifestement...

                                              http://syriza.net.gr/index.php/en/pressroom/253-open-letter-to-the-german-readers-that-which-you-were-never-told-about-greece

                                              Alexis Tsipras’ « open letter » to German citizens published on Jan.13 in Handelsblatt, a leading German language business newspaper 

                                              Most of you, dear Handesblatt readers, will have formed a preconception of what this article is about before you actually read it. I am imploring you not to succumb to such preconceptions. Prejudice was never a good guide, especially during periods when an economic crisis reinforces stereotypes and breeds biggotry, nationalism, even violence.

                                              In 2010, the Greek state ceased to be able to service its debt. Unfortunately, European officials decided to pretend that this problem could be overcome by means of the largest loan in history on condition of fiscal austerity that would, with mathematical precision, shrink the national income from which both new and old loans must be paid. An insolvency problem was thus dealt with as if it were a case of illiquidity.

                                              In other words, Europe adopted the tactics of the least reputable bankers who refuse to acknowledge bad loans, preferring to grant new ones to the insolvent entity so as to pretend that the original loan is performing while extending the bankruptcy into the future. Nothing more than common sense was required to see that the application of the ’extend and pretend’ tactic would lead my country to a tragic state. That instead of Greece’s stabilization, Europe was creating the circumstances for a self-reinforcing crisis that undermines the foundations of Europe itself.

                                              My party, and I personally, disagreed fiercely with the May 2010 loan agreement not because you, the citizens of Germany, did not give us enough money but because you gave us much, much more than you should have and our government accepted far, far more than it had a right to. Money that would, in any case, neither help the people of Greece (as it was being thrown into the black hole of an unsustainable debt) nor prevent the ballooning of Greek government debt, at great expense to the Greek and German taxpayer.

                                              Indeed, even before a full year had gone by, from 2011 onwards, our predictions were confirmed. The combination of gigantic new loans and stringent government spending cuts that depressed incomes not only failed to rein the debt in but, also, punished the weakest of citizens turning people who had hitherto been living a measured, modest life into paupers and beggars, denying them above all else their dignity. The collapse of incomes pushed thousands of firms into bankruptcy boosting the oligopolistic power of surviving large firms. Thus, prices have been falling but more slowly than wages and salaries, pushing down overall demand for goods and services and crushing nominal incomes while debts continue their inexorable rise. In this setting, the deficit of hope accelerated uncontrollably and, before we knew it, the ’serpent’s egg’ hatched – the result being neo-Nazis patrolling our neighbourhoods, spreading their message of hatred.

                                              Despite the evident failure of the ’extend and pretend’ logic, it is still being implemented to this day. The second Greek ’bailout’, enacted in the Spring of 2012, added another huge loan on the weakened shoulders of the Greek taxpayers, « haircut » our social security funds, and financed a ruthless new cleptocracy.

                                              Respected commentators have been referring of recent to Greece’s stabilization, even of signs of growth. Alas, ’Greek-covery’ is but a mirage which we must put to rest as soon as possible. The recent modest rise of real GDP, to the tune of 0.7%, signals not the end of recession (as has been proclaimed) but, rather, its continuation. Think about it : The same official sources report, for the same quarter, an inflation rate of -1.80%, i.e. deflation. Which means that the 0.7% rise in real GDP was due to a negative growth rate of nominal GDP ! In other words, all that happened is that prices declined faster than nominal national income. Not exactly a cause for proclaiming the end of six years of recession !

                                              Allow me to submit to you that this sorry attempt to recruit a new version of ’Greek statistics’, in order to declare the ongoing Greek crisis over, is an insult to all Europeans who, at long last, deserve the truth about Greece and about Europe. So, let me be frank : Greece’s debt is currently unsustainable and will never be serviced, especially while Greece is being subjected to continuous fiscal waterboarding. The insistence in these dead-end policies, and in the denial of simple arithmetic, costs the German taxpayer dearly while, at once, condemning to a proud European nation to permanent indignity. What is even worse : In this manner, before long the Germans turn against the Greeks, the Greeks against the Germans and, unsurprisingly, the European Ideal suffers catastrophic losses.

                                              Germany, and in particular the hard-working German workers, have nothing to fear from a SYRIZA victory. The opposite holds. Our task is not to confront our partners. It is not to secure larger loans or, equivalently, the right to higher deficits. Our target is, rather, the country’s stabilization, balanced budgets and, of course, the end of the grand squeeze of the weaker Greek taxpayers in the context of a loan agreement that is simply unenforceable. We are committed to end ’extend and pretend’ logic not against German citizens but with a view to the mutual advantages for all Europeans.

                                              Dear readers, I understand that, behind your ’demand’ that our government fulfills all of its ’contractual obligations’ hides the fear that, if you let us Greeks some breathing space, we shall return to our bad, old ways. I acknowledge this anxiety. However, let me say that it was not SYRIZA that incubated the cleptocracy which today pretends to strive for ’reforms’, as long as these ’reforms’ do not affect their ill-gotten privileges. We are ready and willing to introduce major reforms for which we are now seeking a mandate to implement from the Greek electorate, naturally in collaboration with our European partners.

                                              Our task is to bring about a European New Deal within which our people can breathe, create and live in dignity.

                                              A great opportunity for Europe is about to be born in Greece on 25th January. An opportunity Europe can ill afford to miss.


                                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 2 février 2015 14:39

                                              Aux lecteurs.Ce billet tiré du blog de P. Jorion :


                                              La carte secrète d’A. Tsipras

                                              Si vous imaginez que la carte secrète d’Alexis Tsipras, c’est la Russie, parce que vous auriez pris à la lettre le fait que Panos Kammenos, nouveau ministre de la Défense en Grèce, président de ANEL, les « Grecs indépendants », partenaire de Syriza dans l’alliance gouvernementale, est un grand ami de la Russie, vous vous trompez.

                                              La carte secrète de la Grèce, elle se trouve ailleurs. Tendez l’oreille, et prenez au sérieux la leçon d’économie de M. Obama hier dimanche : « on ne peut pas pressurer continuellement un pays en dépression : il vient un moment où doit intervenir une stratégie de croissance pour qu’il soit à même de rembourser ses dettes de façon à éliminer une part de son déficit ».

                                              Pourquoi ce ton encourageant de M. Obama envers la Grèce ? Parce qu’il doit y avoir quelqu’un dans son entourage à avoir lu le livre de Yanis Varoufakis, nouveau ministre grec des Finances, ouvrage intitulé « Le Minotaure planétaire » (2011).

                                              Ne vous laissez pas impressionner par le fait que le sous-titre de ce livre dans son édition française (Le Cercle 2014) affirme : « L’ogre américain, la désunion européenne et la chaos mondial », l’édition originale n’évoque aucun dévoreur de petits enfants et mentionne plus sobrement « l’Amérique ». Quant à la conclusion de la traduction française, elle explique que dans l’édition originale en 2011, l’auteur, M. Yanis Varoufakis donc, imaginait à l’époque qu’une certaine « auguste puissance hégémonique » (p. 344) était de fait hors course et serait remplacée – dans le meilleur des cas – par les pays émergents, mais qu’il avait, trois ans plus tard, changé d’avis : « J’ai précédemment avancé l’hypothèse que les rênes de l’Histoire soient cette fois-ci prises en main par les économies émergentes [mais] je ne pense pas que cela sera le cas » (p. 354).

                                              Le véritable remède à nos misères présentes est connu de M. Varoufakis, et les lecteurs du Blog de PJ ne tomberont pas de leur chaise en en découvrant la définition sous sa plume : « que l’Occident ait une soudaine illumination et fasse sienne la suggestion de John Maynard Keynes d’une Union Monétaire Internationale […] que les États-Unis rejetèrent lors de la conférence de Bretton Woods en 1944 », mais là encore, « y a-t-il une chance que les choses se passent ainsi ? Très probablement pas » (p. 352).

                                              Quoi alors ? Eh bien, c’est très simple : « The US Are Back ! ». Je ne cite pas là M. Varoufakis textuellement bien entendu, je me contente de résumer son propos ; ce qu’il dit lui, c’est ceci : « c’est encore aux États-Unis qu’il incombe de prendre en main, peut-être pour la dernière fois, les rênes de l’Histoire […] je ne vois pas comment une avancée véritable […] pourrait s’accomplir autrement » (p. 354).

                                              Si les propos très conciliants de M. Obama hier à l’égard de M. Tsipras vous avaient rendus perplexe, je suppose que l’opinion du nouveau ministre grec des Finances vous les auront fait comprendre.

                                              La carte secrète d’Alexis Tsipras : « The US Are Back ! »… mais chut !


                                              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 2 février 2015 16:44
                                                « Le président de la Commission européenne veut supprimer la troïka »« Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, souhaiterait supprimer la troïka composée d’experts de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI) après que le gouvernement grec eut fait part vendredi de son refus de dialoguer avec celle-ci, rapporte le journal allemand Handelsblatt sur base de sources au sein de la Commission européenne. L’Allemagne ne serait »en principe« pas non plus opposée à une réforme de la troïka, selon le journal.

                                                La troïka avait été mise sur pied lors de la crise de la dette afin de contrôler les finances des Etats ayant bénéficié d’un programme de soutien financier.

                                                Jean-Claude Juncker, qui est opposé à toute remise de la dette grecque, voudrait trouver rapidement une solution de rechange à la troïka, poursuit Handelsblatt.

                                                Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, est attendu mercredi à Bruxelles pour une rencontre avec Jean-Claude Juncker.

                                                Symbole de l’austérité et de la mise sous tutelle du pays, la troïka est honnie en Grèce. Jean-Claude Juncker verrait le retour de la troïka à Athènes comme une »provocation« à l’adresse des Grecs. » 

                                                Un coup tordu en préparation ?

                                                Source du billet :

                                                http://www.rtbf.be/info/monde/detail_le-president-de-la-commission-europeenne-veut-supprimer-la-troika?id=8892950&google_editors_picks=true


                                                • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 3 février 2015 16:46

                                                  Note:Dans la théorie des jeux, et plus précisément dans ce qui concerne la Non-Cooperative Game Theory, chacun des partenaires a en vue ce que l’on désigne habituellement par point focal.
                                                  Ces questions sont connues.

                                                  Or, c’est là mon propos, il advient - et c’est le cas de la stratégie que semble suivre Y. Varoufakis - qu’il peut y avoir plusieurs focales et plusieurs points et qu’au surplus, il peut aussi y avoir d’autres règles, un peu comme le serait une variété allotropique d’un minéral (carbone et diamant).

                                                  Et c’est là que Y. Varoufakis d"ploie son talent et son intelligence de la situation car il a en face de lui une équipe de buses qui sont toutes obsédées par un point focal unique (la « Dette » de la Grèce), alors que chez Varoufakis, si cette question de dette demeure un problème, elle n’a rien d’une question aussi majeure que ses pseudo-créanciers voudraient continuer de le faire accroire.

                                                  Pour ne pas l’avoir compris,M. Djisselbloem, le représentant de l’Eurogroupe venu « reprendre en main » le ministre des Finances de la Grèce,a explosé en vol.


                                                  Ce fut un grand moment en Eurovision.

                                                  http://www.keeptalkinggreece.com/2015/01/30/dijsselbloem-you-just-killed-troika-varoufakis-wow-video-pics/

                                                  Cette dette peut en effet devenir...éternelle, le règlement de ses seuls intérêts revenant à ce que ce soit cette fois-ci le débiteur qui la fasse « rouler », mais d’une autre manière, en proposant une autre modalité de perpétuation-dilution sur un temps « très long ». Un autre point focal se trouve ainsi pris en considération, mais d’une autre manière, là encore, qui introduit un paramètre dont les créanciers ne veulent surtout pas que l’on prononce le nom : le Golem du Défaut, cet autre Minotaure cherchant qui dévorer dans le Labyrinthe européen de la Zone euro (comme quoi la Finance et le Golem ont partie liée, d’une manière très subtile que l’inculture des buses précitées leur interdit de percevoir).

                                                  Le deuxième point qui illustre la théorie précitée consiste en ce que je définis comme un déplacement du cadre initial, sur un autre terrain, non plus avec un échiquier (l’ex- « troïka » ) mais avec , cette fois-ci, un jeu de Go, tout aussi efficace.

                                                  Varoufakis a étudié Schelling, Harsanyi, Merson, et sans doute Bacharach, ce que ses interlocuteurs n’ont pas fait.

                                                  Les créanciers ont un but : se faire payer ou ne pas perdre de vue la dilution de leur dette.

                                                  Mais ils n’ont pas vu que le jeu était devenu un jeu « glissant », avec, très bientôt, l’entrée en jeu d’autres acteurs dans une coalition possible avec des intérêts complémentaires, qui va faire naître autre chose que la perspective d’obtenir un gain ou une perte, au bénéfice non plus de la seule Grèce , mais aussi de l’Espagne, de la France etc.

                                                  Le jeu est ainsi en train de devenir un jeu à somme non nulle dont il faut redéfinir la mise.

                                                  Pour l’heure, la Grèce n’a plus rien à offrir. mais imaginons un retour à meilleure fortune avec les hydrocarbures de la Crète et de Chypre...et l’ombre portée du grand voisin orthodoxe.


                                                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 février 2015 21:15

                                                    Un pas vers la sortie.Il y a toujours un intérêt certain à voir les événéments avec du recul, surtout lorsqu’on a la possibilité d’en prévoir la venue.Le défaut de la Grèce se précise, et avec lui sa sortie de l’Euro. En groupe.
                                                    08/02/2015

                                                    (Reuters) - If Greece is forced out of the euro zone, other countries will inevitably follow and the currency bloc will collapse, Greek Finance Minister Yanis Varoufakis said on Sunday, in comments which drew a rebuke from Italy.others will collapse.« Varoufakis said according to an Italian transcript of the interview released by RAI ahead of broadcast.

                                                    Greece’s new leftist government is trying to re-negotiate its debt repayments and has begun to roll back austerity policies agreed with its international creditors.

                                                    In an interview with Italian state television network RAI, Varoufakis said Greece’s debt problems must be solved as part of a rejection of austerity policies for the euro zone as a whole. He called for a massive »new deal« investment program funded by the European Investment Bank.

                                                     »The euro is fragile, it’s like building a castle of cards, if you take out the Greek card the others will collapse.« Varoufakis said according to an Italian transcript of the interview released by RAI ahead of broadcast.

                                                    The euro zone faces a risk of fragmentation and »de-construction« unless it faces up to the fact that Greece, and not only Greece, is unable to pay back its debt under the current terms, Varoufakis said.

                                                     »I would warn anyone who is considering strategically amputating Greece from Europe because this is very dangerous,« he said. »Who will be next after us ? Portugal ? What will happen when Italy discovers it is impossible to remain inside the straitjacket of austerity ?« 

                                                    Varoufakis and his Prime Minister Alexis Tsipras received friendly words but no support for debt re-negotiation from their Italian counterparts when they visited Rome last week. But Varoufakis said things were different behind the scenes.

                                                     »Italian officials, I can’t tell you from which big institution, approached me to tell me they backed us but they can’t tell the truth because Italy also risks bankruptcy and they are afraid of the reaction from Germany,« he said.

                                                     »Let’s face it, Italy’s debt situation is unsustainable,« he added, a comment that drew a sharp response from Italian Economy Minister Pier Carlo Padoan, who said in a tweet that Italy’s debt was »solid and sustainable.« 

                                                    Varoufakis’s remarks were »out of place« , Padoan said, adding that Italy was working for a European solution to Greece’s problems, which requires »mutual trust« .

                                                    Italy’s public debt is the largest in the euro zone after Greece’s and Italian bond yields surged in 2011 at the height of the euro zone crisis. They have since fallen steeply and have so far come under little pressure from the renewed tensions in Greece.

                                                    Varoufakis said his government would propose a »new deal« for Europe like the one enacted in the United States in the 1930s. This would involve the European Investment Bank investing ten times as much as it has so far, Varoufakis said.

                                                    If Europe continues to pursue counterproductive austerity policies the only people who will benefit will be »those who hate European democracy," he said, citing the Golden Dawn party in Greece, the National Front in France and the United Kingdom Independence Party in Britain.

                                                    Source :http://www.reuters.com/article/2015/02/08/us-eurozone-greece-varoufakis-idUSKBN0LC0QO20150208

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