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Accueil du site > Tribune Libre > Un gourou bien de chez nous

Un gourou bien de chez nous

Il est connu, archiconnu.
                 Il est partout !

 Encore (relativement) jeune, mais déjà une longue carrière...
 Il aura tout fait : économiste (?), écrivain (ou écrivant), banquier(?), conseiller du prince, musicien, coureur de studios et d'hebdos, visionnaire(?), etc...Un phare de la pensée !
 Mondialiste affirmé, d'esprit transnational, bohème incarné, mille projets dans la tête, un peu piqueur d'idées, Attila Attali passe toutes les frontières, survole tous les sujets, écrit sans relâche. 

 Notre Pic de la Mirandole tutoie parfois les sommets...
Mais quand prend-il le temps de dormir ?
 Il est pourtant loin d'être indispensable...disent des mauvaises langues.
Ce présumé de gauche fut sarkozien d'occasion. Tous les rateliers lui conviennent.
 Comme dans un auberge espagnole, on trouve de tout chez cet homme pressé, toujours entre deux avions : le meilleur (mais il faut bien chercher...) et le pire.
 Comme dit J. Gadrey : la trajectoire intellectuelle de Jacques Attali (50 livres depuis les années 1970) est un exemple sans équivalent de zapping entre des idées et propositions aussi « positives » que contradictoires, entre son rapport sur la « libération » de la croissance française, qui était un hymne à la libéralisation compétitive, jusqu’à des idées humanistes, critiques des marchés, voire altermondialistes comme on va le voir. Sans parler des idées plagiées, ou des idées bisounours (comme celle-ci, dans le rapport : « chacun a intérêt au bonheur de l’autre. »

 ______________ Il lui vient parfois, reconnaissons le, quelques lueurs, comme lorsqu'il disait qu'un économiste est une personne capable d'expliquer rationnellement le lendemain ce qu'elle avait été incapable de prévoir la veille.
 Belle autocritique ! 

      Ou, à propos de la grand messe des puissants de Davos : 
Le Forum économique mondial n'est qu'un "café du commerce"..."les gens se rencontrent là-bas pour coordonner leurs agendas, planifier des rencontres ou faire du réseautage. [...] Il ne faut y voir rien de plus qu'une machine à café mondiale où des gens se rencontrent, bavardent, se serrent la main, échangent des tuyaux et s'en vont". "Davos est surtout une opération commerciale, très efficace et très réussie, où il faut payer pour participer et les places sont très chères", ajoutait jacques Attali, précisant cependant saluer "le génie" de son fondateur Klaus Schwab."

  Ou, plus osé : « Les Anglo-Saxons n'ont pas supprimé les paradis fiscaux, ils ont éliminé leurs concurrents »

 Mais comment a-t-il trouvé ça ?.


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8 réactions à cet article    


  • howahkan Hotah 20 janvier 2015 12:11

    Est il si différent sur le fond des autres humains ? je ne pense pas....

    c’est bien là un de nos problemes............non perçu bien sur...


    • gaijin gaijin 20 janvier 2015 13:16

      politiques ,gourous, leaders religieux , experts de tout poil , philosophes .....VRP du prêt a penser n’existent que par leur capacité a convaincre les autres qu’ils en savent plus ou mieux ....qu’ils sont les bergers qui vont guider le troupeau vers de vers paturages , une quelconque terre promise , un improbable paradis ou des lendemains qui chantent .....
      mais ils ne sont pas le problème !
      le problème c’est le refus de l’immense majorité de penser par elle même , de cesser d’être un membre du troupeau et d’accéder a l’individuation .....premier pas vers une humanité véritable ....
      mais les étapes de l’évolution ne se passent pas sans douleur et la transition entre le singe sapiens et l’homo conscientus n’en est qu’a ses débuts


      • Ecométa Ecométa 20 janvier 2015 15:28

        Être économiste ce serait être capable d’expliquer rationnellement le lendemain ce qu’elle avait été incapable de prévoir la veille...  : serait une affaire d’opportunisme ou de précisionnisme ?

        Monsieur Attali prône une économie « positive » : qu’est-ce que cela veut bien dire ? Tout et rien !

        Positif : qui repose sur quelque chose, d’assuré, dont la réalité ne peut être mise en doute, par opposition à négatif : Un fait positif. Qui tient compte des réalités, qui a le sens pratique : Tenez compte de la situation ; il faut être positif. Qui a un effet, un résultat favorable ou qui constitue une étape dans une progression : Votre intervention a été positive.

        Quelle réalité ? Celle capitaliste ou celle sociétale ? Quel résultat favorable : favorable à quoi et à qui ? Au capital et au capitaliste ? Aux seuls riches ? Dans quelle réalité économique vivons-nous ? Elle est surréaliste cette économie !

        Y a-t-il un rapport avec le « positivisme » technoscientiste ? L’économie doit être « positive » disait Milton Friedman adepte de la cupidité comme seul moteur de l’économie ! Une économie positive, ou « positiviste » est une économie qui se regarde techno scientifiquement le nombril ! C’est une économie du seul moyen sans aucune considération pour le sociétal : c’est l’exploitation de la société par l’économie !
        Personnellement je prônerai une économie de l’entendement, c’est à dire une économie dans laquelle les entreprises sont au service de la société et non l’inverse ! L’économie doit être sociétale car il n’y a pas d’économie possible sans société !

        Par nature l’économie est « SOCIETALE » ce qui ne veut pas dire socialiste !


        • Richard Schneider Richard Schneider 20 janvier 2015 16:01

          J’avoue que je ne m’attendais pas à lire des citations d’Attali de ce calibre.

          Merci à l’auteur.

          • alberto alberto 20 janvier 2015 16:36

            Salut ZEN,

            J.A. une joueur de pipeau ?

            Vrai qu’il y des bruits qui courent...

            Un gourou un peu bruyant quoi !


            • CHALOT CHALOT 20 janvier 2015 22:34

              Invitation à discuter de l’avenir d’AGORAVOX
              à l’occasion de son 10ème anniversaire
              http://www.agoravox.fr/tribune-libr...


              • David Heyo 21 janvier 2015 09:46

                Le sage Gurdjieff racontait cette parabole orientale : « Il y a longtemps, les moutons étaient réputé pour leur caractère et leur intelligence à sentir le danger.Ainsi, les chasseurs n’arrivaient jamais à les attraper, ils étaient trop rapides et fuyaient à temps. Puis est arrivé un magicien. Paresseux et agacé de ne pouvoir attraper ces moutons, il leur jeta un sort et les hypnotisa ; durant leur sommeil, il leur suggéra qu’en réalité la mort n’était pas une chose grave puisqu’on renaissait, et qu’il était bon de se laisser manger afin d’alimenter le cycle de la vie, et même, il fallait convaincre et éduquer les autres moutons de cette belle tradition. Et depuis, les moutons se laissent faire...


                Voilà ce qu’est Attali : un fakir, un charlatan. Ou faux gourou, car le terme »guru" en Inde est un terme affectueux signifiant le respect et l’empathie que l’on éprouve pour une personne en particulier.Mais il est vrai que l’occident a le don de tout pervertir.

                • Vipère Vipère 21 janvier 2015 13:36


                  Vu sa carrière variée tous azimuts, mais tout de même avec une ligne directrice dont il ne dévie pas pour un sou, et en cela, il faut rendre à Attali ce qui appartient à Attali himself, « est que cela rapporte un maiximum de pépètes » ! smiley


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