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Accueil du site > Tribune Libre > Un nouveau monde

Un nouveau monde

J’ai fait un rêve étrange. J’étais sur une drôle de planète, dans un drôle de pays. Les villes étaient surpeuplées, bruyantes et polluées. Devant les boutiques des centaines de personnes attendaient depuis deux heures du matin la sortie d’un nouveau téléphone ou d’un ordinateur portable, d’autres avaient passé la nuit devant les magasins à cause des soldes qui étaient censées y être proposées. Sur les trottoirs, des jeunes filles crasseuses avec des nouveaux nés dans les bras faisaient la manche pour survivre. Plus loin devant une salle de spectacle une foule était en transe car un chanteur se produisait. Dans le stade d’à côté des milliers de gens hurlaient en s’insultant les uns les autres ainsi qu’une vingtaine de bonhommes tapant dans une balle pendant qu’un journaliste, à la radio, s’égosillait sur l’issue de la rencontre comme si sa vie en dépendait. Des supermarchés s’étendaient sur des hectares de terrain à la sortie des villes tuant ainsi les commerces de proximité et par là même déchirant le tissu social que leurs présences avaient généré. Leurs employés, exploités, brimés et disponibles sous n’importe quel horaire déprimaient dans les rayons surchargés. A la direction des achats ils assassinaient financièrement les petits fournisseurs tandis qu’aux caisses les codes barres facturaient le client sans tenir compte des fausses promotions. Dans les écoles, les professeurs étaient insultés et menacés par des élèves qui étaient entassés à 35 par classe. Les programmes scolaires étaient décalés et inintéressants. Cela me rappelait ce que disait Montaigne à propos de l’enseignement : « Un enfant ce n’est pas un seau qu’on remplit mais un feu qu’on allume. » Dans les hôpitaux, le personnel restreint à sa plus simple expression était débordé et les infirmières au bord de la crise de nerf ainsi que les internes s’endormaient debout après leurs seize heures de garde ininterrompues. Les mourants agonisaient seul dans leur lit, terrorisés, sans accompagnement. La police, les pompiers, les chauffeurs de bus et les médecins ne pouvaient plus aller dans certains quartiers sans se faire agresser. Ceux-là même où la société avait entassé des populations sans respecter leurs humanités. Les prisons surpeuplées logeaient des adolescents de seize ans au milieu de délinquants multi récidivistes, de toute évidence la relève était assurée. Au dehors dans les caves d’une cité, des enfants de douze ans participaient à leur première tournante tandis que d’autres dansaient autour des flammes d’une voiture qu’ils venaient d’incendier.

 Les campagnes étaient désertées. De vastes champs couverts de plants transgéniques monocycles en avaient défiguré la physionomie. Ils ne pouvaient pas être pollinisés car les abeilles étaient en voie d’extinction et le semencier avait intentionnellement éliminé le germe de reproduction. La chaîne végétale et naturelle de la vie allait bientôt cesser. Des animaux impropres à la consommation étaient élevés dans d’horribles conditions, serrés les uns contre les autres, leurs excréments étaient récupérés et reconditionnés en granule pour en nourrir d’autres ou déversés sur le sol allant ainsi polluer les nappes phréatiques. Les petites exploitations, où s’échinaient quinze heures par jours des agriculteurs pour une misère, mouraient peu à peu. Les multinationales et les promoteurs attendaient avec délectation leurs chutes afin d’en racheter les terres à des coûts sacrifiés.

 Pendant ce temps, une élite dirigeante minoritaire contrôlait les flux financiers en distillant ses bons conseils à la population sur un écran de télé entre des jeux débiles et des publicités agressives. Ils avaient réussi à instaurer une démocratie fictive sur une méthode simple : « Demander l’avis au peuple mais ne pas en tenir compte » A première vue cela semblait très efficace car ils avaient même réussi à acheter les médias.

 Cette société avait réussi à formater les individus sur les bases du paraître et de l’avoir. Ils passaient leurs vies à courir après des chimères en oubliant de vivre le présent. Ils avaient oublié que la merveille est dans l’instant et qu’à chaque seconde ils pouvaient mourir. L’accumulation de l’avoir était devenu la priorité et ils utilisaient toutes leurs énergies à ce seul but soulignant ainsi la terrible vacuité de leurs actions. Ce besoin compulsif de posséder ce qu’ils n’emmèneraient pas dans leurs tombes. Ce besoin de paraître qui leur faisaie maquiller la réalité de leur être. Car il y avait ce qu’ils pensaient être, ce qu’ils auraient aimé être et ce qu’ils étaient vraiment et qu’ils ignoraient. Pascal disait que le malheur chez l’homme venait du fait qu’il ne savait plus s’asseoir seul dans le noir et réfléchir. Peut-être que si ils s’étaient arrêtés sur le bord de la route, quelques minutes seulement, la tête entre leurs mains et qu’ils s’étaient posés les questions suivantes : « Qu’avons nous fait de positif ? Pas pour nous individuellement mais pour la communauté, ceux qui nous entourent ? Est-ce que tout cela a réellement un sens et sommes-nous heureux ?

 Je persiste à croire que l’équilibre est dans l’ensemble et que l’interdépendance des éléments nous le rappelle chaque instant. Peut-être aurait-il été bon que ce peuple redéfinisse ses priorités.

 Mais tout ceci n’était qu’un mauvais rêve et ne peut pas exister dans notre monde, enfin, je crois ….. 


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25 réactions à cet article    


  • nellie 20 juillet 2010 18:39

    Ah ! si ce n’était qu’un rêve... Cette description est d’un réalisme terrifiant... A pleurer !


    • ELCHETORIX 20 juillet 2010 19:15

      Si , si , l’auteur de cet article , ce n’est pas un rêve , c’est la réalité la plus sordide qui soit .
      RA .


      • foufouille foufouille 20 juillet 2010 19:54

        un peu trop noir
        point de vue de citadin


        • romaeterna romaeterna 20 juillet 2010 20:25

          C’est évidemment la réalité mais les causes...les causes !
          Non je ne crois pas que l’on a entassé les gens sans respecter leur humanité. C’est l’humain qui ne respecte plus l’humanité, c’est le communautarisme qui ne respecte que sa communauté. C’est la haine dans laquelle beaucoup se rassemble parce que c’est plus simple. Et l’endoctrinement, le lavage de cerveau tue l’humain.
          Et puis, peut-être simplement, n’y a t-il plus d’humanité car il y a trop d’humain pour les ressources qui nous reste.


          • furio furio 21 juillet 2010 00:15

            « Soleil Vert » ?


            • Gabriel Gabriel 21 juillet 2010 11:45

              Furio,

              Soleil vert existe déjà en parti. On nourrit bien les animaux avec des granules de cadavre (Vaches folles)

            • Alpo47 Alpo47 21 juillet 2010 07:51

              Merci à l’auteur pour ce descriptif.

              Il est toujours bon de savoir où nous allons, ce qui nous attends, afin d’être à même de décider si c’est bien ce que nous voulons.
              J’ai l’habitude de dire que nous sommes sur notre chemin (de Vie) et que nous rencontrons sans cesse des carrefours où nous avons le choix de continuer tout droit où de prendre une autre direction. Et on comprend que ce n’est pas facile de changer, car tout le « système » nous pousse à continuer tout droit.

              L’humanité est à un moment crucial de son évolution. Devant nous, les pires hypothèses de l’esclavage, les plus probables, ou bien des changements et la naissance d’hypothèses alternatives qui nous font entrevoir « la vie en couleurs »...

              Il est grand temps de tourner notre attention et créativité vers : Comment faire pour changer de direction ? Quelle autre société voulons nous construire ?


              • Gabriel Gabriel 21 juillet 2010 11:43

                Bonjour Alpo47,

                Je crois que les changements ne seront pas que le fait de l’homme mais aussi et surtout le fait de la nature que nous négligeons et pillons depuis trop longtemps. Pour la bonne direction, je te soumets la phrase du poète : « Deux chemins s’offraient à moi. J’ai pris celui ou personne n’allait et là, j’ai compris toute la différence. »  


              • Albar Albar 21 juillet 2010 09:12

                J’avais fait a peu prés le même rêve ( Rouge et noir, perd - comme titre- rouge comme le sang et noir comme pétrole ) non pris en compte par AV,raison invoquée « non conforme a l’actualité du moment », rien que ça !

                Même AV fait dans le deux poids deux mesures, disant dans l’inégalité des chances.
                Une autre fois peut etre.

                • Albar Albar 21 juillet 2010 09:16

                  La cupidité de l’Homme le mène a sa perte inéluctablement !


                  • Fergus Fergus 21 juillet 2010 10:04

                    Bonjour, Gabriel.

                    Un panorama accablant qui est pourtant la réalité que nous vivons tandis que des gouvernants autistes et cyniques vivent dans la consanguinité avec des grandes fortunes dont ils sont les zélés valets.

                    Un cauchemar dont il faudra bien sortir un jour !


                    • Gabriel Gabriel 21 juillet 2010 11:37

                      Bonjour Fergus,

                      Nous en sortirons, ce n’est qu’une question de temps. j’espère seulement que ce sera par la bonne porte !

                    • liberta 21 juillet 2010 11:25

                      @ l’auteur

                      En vous réveillant, le constat ????

                      Ce n’était pas un rêve et pour ceux qui connaissent le programme du Nouvel Ordre Mondial, ils reconnaitront que les différentes étapes sont parfaitement réussies

                      Il y en a d’autres à venir de moins en moins réjouissantes mais le grand drame c’est que cette Société ou l’homme est et sera de plus en plus l’esclave, est caché du public qui, de ce fait ne provoque pas les bonnes réactions

                      Le programme du NOM est soigneusement caché et les médias sont leurs meilleurs boucliers

                      Il y a un espoir de transmettre avec le Net pour l’instant mais ils ont une longueur d’avance qu’il nous faut rattraper

                      Quant une majorité de gens auront compris là où veut nous mener cette Pieuvre qu’est le NOM, alors ils auront perdu mais nous n’en sommes pas là

                      Et pourtant depuis le 11 septembre (formidable coup contre les libertés) les exemples se multiplient
                      Il y a quelques mois c’était la vaccination quasi obligatoire (à ce propos voir le discours de FR JOET de l’association ALIS)
                      les guerres d’Irak, afghanistan, bientôt l’Iran réclamé à grand cris par Israël !!!! font partie des mises en programme du NOM

                      Ils ont mis en place l’Europe mais jamais instauré une égalité sociale qui aurait désservie leurs projets et ainsi c’était la désintégration des états à leur profit

                      La liste est longue, vous la connaissez, alors A DES ACTIONS IL FAUT UNE REACTION











                      • Gabriel Gabriel 21 juillet 2010 11:35

                        Liberta,

                        Nous sommes tous responsables individuellement de cette société car nous l’avons plus ou moins créée. Dans un avenir pas si lointain notre démocratie salie, bafouée et trahie par les mafieux qui nous gouvernent finira entre les mains d’un parti totalitaire qui nous fera vivre l’enfer jusqu’à la prochaine sanglante révolution. Ainsi va l’histoire des sociétés humaines, car ce qu’il faut retenir de l’histoire c’est que justement, les hommes ne retiennent rien de l’histoire.


                      • liberta 21 juillet 2010 13:19

                        @ Gabriel

                        Le citoyen que l’on est a délégué des pouvoirs par le vote

                        Notre responsabilité existe pour une part mais ce que nos élus ont fait de notre vote nous a échappé et à un point où l’abstention deviendra majoritaire

                        Donc notre reponsabilité n’est pas totale puisqu’à un moment nous avons été trahis

                        Rappelons nous le NON à l’Europe (celle qu’on nous impose !!)

                        C’est pourquoi nous sommes à un tournant où la démocratie n’existant plus il faut inventer un autre modèle

                        Notre responsabilité est de faire émerger un système où le citoyen en est le centre et où toute action doit être dictée pour son intérêt

                        Actuellement on en est à l’opposé et Bruxelles se démène en coulisse pour faire des passer des lois qui vont nous menotter encore davantage

                        C’est pourquoi on ne peut pas dire que c’est de notre responsabilité mais nous devons reprendre le pouvoir - cela ne peut se faire sans leader et on en manque cruellement

                        Toutefois d’Internet peut émerger un courant transformateur s’opposant à Bruxelles
                        et tout peut aller très vite

                        FORMONS NOS BATAILLONS
















                      • sisyphe sisyphe 21 juillet 2010 12:09

                        Un rêve dont on a (et va avoir) du mal à sortir....

                        L’avoir ayant, définitivement remplacé l’être, celui-ci est laissé en la déshérence de l’opportunisme, du cynisme, de l’égoïsme , surtout... 

                        On a beau crier à la nécessaire solidarité, on n’a que l’égo comme écho... 

                        Du strict point de vue de l’égo, toute existence se justifie ; celle des assassins comme des tyrans, des marchands d’armes comme des trafiquants de drogues, des oppresseurs comme des esclavagistes... Après tout, Hitler était un bon papy, et Al Capone protégeait bien sa famille..

                        Ce n’est que du point de vue SOCIAL, dans le rapport aux autres, que peut s’évaluer la justification d’une vie humaine ; utile ou nuisible... positive ou négative quant à la marche du monde... 

                        Mais pour les puissances financières qui tiennent les manettes, et dirigent le monde, la seule mesure est celle du RAPPORT ; la mesure de l’AVOIR....

                        Combien de combats, de luttes, encore à mener pour essayer de ne plus être soumis à cette terrible dictature , et sortir de ce cauchemar....

                        Merci pour votre article, qui dit clairement les choses évidentes...

                        Courage, mobilisation, et solidarité, pour plus de JUSTICE. 


                        • Gabriel Gabriel 21 juillet 2010 13:32

                          Sisyphe comme à l’habitude j’ai plaisir à lire vos réflexions, celle-ci ne dérogeant pas à la règle. Quoi qu’il en soit, Il ne faut pas compter sur une quelconque individualité mais sur un collectif et refondre une société avec comme piliers la nature et l’être. Quant aux puissances financières leur problème majeur n’est pas ce qu’ils possède mais le fait qu’ils n’en n’ont jamais assez.


                        • Pyrathome pyralene 21 juillet 2010 12:29

                          Très fort descriptif de la réalité....Blade runner....


                          • jj 21 juillet 2010 15:35

                            Cette description reflète ce que je ressens, la question que je me pose est de savoir combien le ressentent comme cela  ? ? ?

                            Si on était nombreux à le voir comme ça, cela changerait il ??

                            Encore faudrait il que nous soyons assez lucides pour reconnaître que nous faisons partie des causes !

                            En tous cas merci pour ce « mauvais rêve » qui peut être participe à un début de prise de conscience

                             


                            • Gabriel Gabriel 21 juillet 2010 15:53

                              JJ, j’ai l’audace de croire qu’une conscience collective s’éveille et s’amplifie petit à petit. N’importe qui peut aider à changer le monde à son niveau, il suffit de commencer par se corriger soit même. Si on ne peut capter la rivière dans un seau, on peut à plusieurs en dévier son trajet avant l’inondation.


                            • Gabriel Gabriel 21 juillet 2010 17:39

                              Marc,

                              C’est pour cela qu’il faut commencer par se changer soi-même avant de vouloir changer l’autre. Nous avons deux formidables pouvoirs. Premièrement, le libre arbitre car vous avez toujours le choix de dire oui ou non, de rester ou de partir quelqu’en soit le coût. Deuxièmement, votre conscience car vous pouvez travestir la vérité à tout le monde sauf à vous-même et vous savez pertinemment en votre for intérieur si ce que vous faites est bon ou mauvais. Avec cela on doit pouvoir choisir et avancer. Vous citez le nazisme ou le communisme et je ne vois aucune différence entres eux. Je ne crois pas aux partis politiques actuels, trop loin des vérités naturelles qui nous entourent. Cependant le nationalisme et le repli identitaire monte en puissance dans toute l’Europe et je pense que c’est un réel danger car le nazisme et le communisme sont nés de cela.

                               PS : Concernant le délire des lumières, c’est grâce à lui que vous pouvez vous exprimer de la sorte aujourd’hui.


                            • Gabriel Gabriel 22 juillet 2010 06:24

                              Marc,

                              Vos arguments sont cohérents et respectables, se qui prouve que la recherche de la vérité est compliquée car celle-ci n’est pas figée et s’adapte aux circonstances. Le but recherché est toujours le même, la différence se fait dans la manière de parcourir le chemin pour y arriver.

                                je ne crois pas au libre arbitre. Lorsque nous avons fait un choix, il y avait quelque chose en nous, dans notre psychologie, dans notre perception du monde, conditionnée par nos connaissances, nos expériences et nos réflexions, qui fait que nous ne pouvions pas faire le choix inverse.

                               Permettez moi d’en douter, on peut toujours faire le choix inverse, c’est une question de courage et cela n’empêche pas que c’est vous qui décidez et personne d’autre à votre place. 

                              Quant à savoir, grâce à la conscience, ce qui est bon ou mauvais, dans la plupart des décisions, c’est tout bonnement impossible. Dans la plupart des cas, seul l’avenir et certaines fois à long terme seulement, peut dire si une décision était bonne ou mauvaise… 

                               L’important est de le savoir à l’instant de l’action. Mais je vous rejoint sur le reste et vous citant Kafka : « L’enfer se sera de revoir défiler sa vie devant soi et le pire ne sera pas de percer à jour les mauvaises actions évidentes mais celles que j’ai cru bon à un instant et qui ne l’était pas. ». J’ai eu grand plaisir à échanger avec vous. Merci.


                            • Gabriel Gabriel 22 juillet 2010 08:27

                              Vous citez là un exemple intéressant. Un père de cinq enfants qui tente de sauver une vie au péril de la sienne, est ce du courage ou de l’inconscience ? Je vois trois possibilités :

                              - L’instinct de survie déclenche la peur et il ne saute pas. (La majorité)

                              - La vie coûte que coûte sans réfléchir, il saute. Quel courage !

                              - Il pense à ses enfants, réfléchit, l’inconnu pendant ce temps se noie.

                              Je ne me permettrais pas de dire ici qu’elle est la bonne solution. La vie nous met devant des choix. Dans votre exemple, il saute. Personnellement je ne crois pas que beaucoup le ferait mais c’est son choix issu, comme vous l’avez dit, de ses croyances et de son vécu. Personne ne l’a fait pour lui. Pour finir je suis en accord avec vous, c’est plus complexe qu’il ni parait.


                            • M.Junior M.Junior 21 juillet 2010 18:00

                              Dans le monde tel que je le vois, on chassera des élans dans les forêts humides et rocailleuses qui entoureront les ruines du Rockfeller center. On portera des vêtements de cuir qui dureront la vie entière.On escaladera les immenses lianes qui envelopperont la tour sud. Et quand on baissera les yeux, on verra de minuscules silhouettes entrain de piler du maïs ou de faire sécher de fines tranches de gibier sur l’aire de repos déserte d’une super autoroute abandonnée.

                              Pourquoi ai-je lu l’interview de Paul Jorion par un journal grec ?
                              Paul Jorion et la prochaine civilisation ?


                              • Salsabil 26 août 2010 03:54

                                De nouveau bonsoir Gabriel,

                                J’avais raté ce papier.
                                Ce n’est pas un rêve, c’est un cauchemar ! Que nous vivons chaque jour tout autour de nous...

                                Voyez, vous le dites (presque) vous-même : « Pascal disait que le malheur chez l’homme venait du fait qu’il ne savait plus s’asseoir seul dans le noir et réfléchir »

                                Le noir, la nuit...

                                Je ne peux m’empêcher de penser à l’une des pièces que je préfère : « En attendant Godot ».

                                Cette oeuvre de Samuel Beckett est, à mon avis, d’une justesse absolue sur l’absurdité de ce que nous tentons de faire de nos vies.... en bref : RIEN !

                                Cruel constat et claque cinglante aux demeurés.

                                Bonne nuit, cher ange.

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