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Wallonie Française : Pas aussi simple qu’un bulletin dans l’urne

Je me suis récemment intéressé au cas de la Wallonie et au débat sur le rattachement, et d'abord il faut être réaliste en cas d'éclatement de la Belgique la question ne se posera pas, le Luxembourg n'en veux pas et l'Allemagne non plus et la wallonie est une région socialiste par nature et n'a donc pas la culture ni la mentalité de l'indépendance, elle se survivra pas sans le soutien d'un plus grand qu'elle ; la wallonie ne pourrait peut-être même pas adhérer à l'UE ni entrer dans la zone euro, les mini-états ont des système économique très faiblement taxés et très libéraux et un système social réduit, San Marin, Monaco, Andorre etc en sont la preuve, le système socialiste wallon est incapable de faire cela et de le supporter.

Concernant le rattachement à proprement parler, son déroulement, les changements qu'il provoquerait, j'ai remarqué qu'aussi bien les leaders politique rattachiste que les citoyens pro-rattachement à la France sont très mal renseignés sur notre pays et n'ont fait que survoler les modalité rattachement en lui même. En effet, il ne suffit pas de voter et tout est dit non, il y a énormément de chose à harmoniser, de réforme à faire, de grands changement à prévoir, la transition serait très compliquée. Les pro-France idéalisent le rattachement et la France afin de le vendre alors que je le rappelle ce n'est pas nécessaire. Mais un grand nombre de questions devraient avoir une réponse, beaucoup de points seraient à négocier comme les programmes scolaires, la frontière, les services publiques comme l'assurance maladie, la cram, la CAF et pôle emploi, la poste, etc, la justice qui est aussi un sujet compliqué les hommes et femmes de loi, huissier, magistrats, greffiers et avocats seraient obligés de suivre une formation de "mise à jour" et il faut pourtant des gens pour faire leur travail, les loi en vigueur cesseraient de s'appliquer au profit des lois française. Le code du travail n'est pas le même, les charges changeraient, attendez que les employeurs belges payent l'URSSAF, les caisses de retraites ; toutes les entreprises wallonnes devraient effectuer un grand nombre de formalités de transition, il faudrait les immatriculer en France donc que les services d'immatriculations des entreprises wallon et français accordent leurs violons, il faudra modifier les institutions politiques, découper la wallonie en départements et procéder au élections des conseils généraux, des députés, de sénateurs, des conseils municipaux, des conseillés prudhommaux et j'en passe, il faudra décider ce qu'il advient des militaires, des bases militaires, des renseignements militaires et des moyens matériels militaires, de la police, des pompiers, il faudrait organiser le retour de la gendarmerie, et bien sur le meilleur pour la fin, la dette de la Belgique. Si la Flandre prend son indépendance alors la France refusera d'assumer le moindre euro de dette belge et l'intégralité des 350 et quelques milliards de dettes belge se retrouverait à la charge des flamands, raison pour laquelle ils sont férocement opposés au rattachement.

Enfin il y a tellement de chose à discuter et à négocier qu'il faudra non pas un mais deux votes : un qui validerait le principe de rattachement et un qui ratifierait le traité d'adhésion qui devrait être rédigé. Et les wallons devraient prendre ou rejeter toute la France, c'est à dire la prendre comme elle est avec ce qu'elle comporte, donc ses règles, ses loi, ses taxes etc ou rejeter tout d'un bloc, mais ils ne sont pas la Nouvelle Calédonie ou Wallis et Futuna, donc ils ne pourraient prétendre à ce type d'organisation. Les discours qui consistent à dire, on adhère à nos conditions, sont inacceptables et ne seront pas acceptés ; si la Belgique éclatait ils ne seraient pas en position d'exiger ni de négocier quoi que ce soit, si les wallons se montraient trop gourmands le président de la république ferait tenir un référendum afin de ne pas prendre la responsabilité du rejet de la Wallonnie et la Wallonnie irait se rattacher à ses illusions perdues parce que le résultat serait "non", c'est couru d'avance. 

 


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7 réactions à cet article    


  • asterix asterix 11 mai 2014 10:37

    Beaucoup, beaucoup trop de fautes d’orthographe qui empèchent de facto de s’intéresser au message de fond qui est pourtant juste. La Wallonie ( avec majuscule svp ) est une région européenne sans avenir, gangrénée non pas par le socialisme, mais par une constante socialiste qui lui vaut d’être à la fois pauvre et sclérosée, un no mand’s land ex-industriel sous la coupe de baronnets locaux qui ont compris que le meilleur moyen de l’asservir à leurs sombres desseins personnels était d’en faire une zone d’assistanat ( la région Sambre et Meuse ) coincée entre un Brabant wallon ( avec minuscule ) et une province du Luxembourg ( avec majuscule ) prospères.
    Le reste, c’est de la poudre aux yeux, celle des promesses de changements-ravalements qu’on agite en période électorale. Le délitement voulu et organisé est tel que quiconque qui voudrait l’accueillir en son sein ferait une très mauvaise affaire. Seul le PS français y trouverait avantage, cela lui ferait automatiquement sept députés de plus contre maximum deux à la droite ...plus deux bons millions de voix supplémentaires aux présidentielles.
    En politique, on vend son âme pour moins que cela...
    Quant à Bruxelles, ville francophone à 95% financièrement asséchée par la Flandre malgré son statut de capitale de la Communauté, mieux vaut ne pas en parler. Dans vingt ans, elle ne sera plus que ruines et coupe-gorges, une ville-fantôme dont l’auteur n’a même pas trouvé nécessaire de parler.
    Le socialisme, c’est vraiment bien quand il est social. Mais rébarbatif lorsque ses structures s’apparentent à celles de la Cosa Nostra, entendu qu’il est au pouvoir quasi sans discontinuer depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ce qui lui a valu de passer du statut de défenseur sincère du monde du travail à celui de réseau d’influences occultes et de mandats juteux d’une efficacité sans pareille, une dépouille économique exsangue que se partagent goulûment ses chefs... avant de se faire épingler par la justice quand celle-ci veut ou peut encore faire son travail de troisième pouvoir. Bart De Wever, le Le Pen flamingant l’a bien compris : il s’en sert comme repoussoir pour vanter la supériorité raciale du Flamand bon teint. Et cela marche !
    Capito ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 12 mai 2014 22:44

      Intéressant de lire ceci à ce sujet 

      Désolé, je ne peux en donner qu’un condensé.

    • Analis 11 mai 2014 14:32

      Cet article a le mérite de préciser les choses, et d’expliquer pourquoi le scénario rattachiste est mauvais. Mais il échoue à tirer la conclusion : il ne se fera pas. Ce que proposent les rattachistes, c’est l’alliance de l’aveugle et du paralytique.

      Pour le refus probable de la France déjà au bord de la faillite d’assumer la dette de la Wallonie, çà, çà ne dépend pas d’elle : la Flandre disposera là-dessus d’un droit de veto, et refusera de prendre en charge la dette du reste de la Belgique (et je en mentionne même pas ce que diront les pays de l’UE, dont il est illusoire de penser qu’ils resteront sans rien faire). Donc la France sera obligée de refuser le rattachement,et sera sans doute ravie d’en prendre prétexte.

      Ce qui arrangera tout le monde, car l’article a raison d’affirmer que les wallons ne doivent pas se faire d’illusions, un rattachement à la France serait une annexion pure et simple, ils perdraient toutes leurs spécificités et libertés et se retrouveraient dirigés depuis plusieurs centaines de kilomètres sans avoir leur mot à dire. L’élection des nouveaux conseillers généraux (à supposer qu’ils existent encore) et régionaux ne sera pas le problème, ce sera qu’ils n’auront aucune importance dans les décisions concernant l’avenir de la Wallonie, tout étant décrété par Paris et ses yesmen les préfets. Les dirigeants français savent bien que la pillule serait un peu trop dure à faire avaler, mais que dans un sens inverse ils ne peuvent pas se permettre d’envisager d’intégrer une région à statut spécial à leurs portes. Car on serait effectivement en métropole, pas en outre-mer, et que cela créérait un trop fâcheux précédent. L’avenir français, ou plutôt l’absence d’avenir, ne peut être que jacobin – et donc sclérosé. Cela explique pourquoi les différents gouvernements français sont si silencieux au sujet d’une future acquisition de la Wallonie.

      Et je ne parle pas de la perte pour les wallons de leur Etat de droit, et des systèmes judiciaires et médiatiques aux ordres avec lesquels ils se retrouveraient. S’ils pensent que les leurs sont mauvais, ils apprendraient vite à en avoir la nostalgie. Non, la seule solution pour la Wallonie est d’apprendre à marcher d’elle-même, et à abandonner le système de prébendes et de redistribution sur lequel elle a appris à se reposer. Peut-être faudrait-il élire d’autres personnes que Di Rupio aussi...


      • asterix asterix 11 mai 2014 16:34

        Bonjour Analis.
        CQFD, on vous le disait !


      • L'enfoiré L’enfoiré 12 mai 2014 22:34

        Quel est le rattachiste à la France ?

        Il suffit de lire sa description pour comprendre.

        Où trouve-t-on des rattachistes ?
        Souvent à Liège.

        Pas à Bruxelles.
        A moins que les Français apprennent à dire septante, à comprendre ce que américain frites, pistolets veut dire. smiley
        Extrait : Vendredi encore, à l’occasion de la fête de l’Iris, la RTBF se posait la question de savoir s’il y avait une identité bruxelloise. A en croire les réactions, cela allait en sens divers. Pourquoi en serait-il autrement ? Bruxelles est un ’multing pot’, rassemblé dans la Zinneke Parade de hier. 

        Entre la Wallonie et la Flandre, certains bruxellois ne choisissent pas. On entend parfois dire qu’ils ne se sentent ni attaché à l’une, ni à l’autre, et qu’en cas de division du pays, ils préféreraient que leur ville devienne une sorte de district européen, « kiekefretters », urbains, riches de leurs différences, tant que cette ville-région garde une dimension humaine sans devenir une mégalopole.



      • Michel Donceel Ardwenn 12 mai 2014 14:05

        Pour les Wallons, la situation, telle qu’elle se présentera après les prochaines élections fédérales, est assez simple...

        Soit, on accepte le maintien d’une illusoire unité nationale dans le cadre d’un État fédéral largement dominé par le NVA ( Alliance Nationale Flamande, parti libéral-libertaire tout à fait représentatif du Système globalisé ). La Wallonie deviendrait alors une espèce de terre de vacances, un bantoustan susceptible de fournir de la main d’œuvre bon marché au Nord, un marché captif pour la production agricole industrielle du Nord.

        Soit, la NVA estime qu’il n’est plus dans l’intérêt de la Flandre de maintenir un quelconque lien avec le dit Bantoustan, et provoque un referendum d’autodétermination dans le Nord...Ce qui aboutira en bonne logique, à la situation suivante :

        Un état flamand indépendant au Nord

        Un « état » bruxellois, protectorat à la fois de l’Europe et de la Flandre, où la langue française serait encore tolérée pour le folklore, mais dont la langue officielle ( et d’enseignement ) de facto sera l’Anglais.

        Une république bananière sans bananes dans le Sud, qui coûtera moins à entretenir qu’un bantoustan

        Mais dans ce deuxième cas de figure, on se heurte de toutes façons à la géopolitique, secteur européen.

        Car il faut se rappeler que la Belgique fut, bel et bien, créée ( par l’Angleterre )  pour limiter la puissance de la France. ( On dirait « containment », de nos jours ). Et que la perspective de voir un territoire relativement vaste, peuplé, et historiquement assez indocile, rejoindre la république, avec tous les bouleversements que ça implique, y compris dans la dite République, ne doit guère enthousiasmer les eurocrates....

        En conséquence, je pense que les Wallon ont vraiment intérêt à faire comprendre que l’indépendance de la Flandre risque bel et bien d’engendrer un renforcement de la France sur le plan européen...


        • L'enfoiré L’enfoiré 13 mai 2014 15:20

          @L’auteur,


           «  les mini-états ont des système économique très faiblement taxés et très libéraux et un système social réduit, San Marin, Monaco, Andorre etc en sont la preuve, le système socialiste wallon est incapable de faire cela et de le supporter. »

           Vous oubliez le GDLuxembourg, le pays qui a un des plus haut revenu par tête d’habitants.
           La Wallonie est en phase de redressement. Si vous ne connaissez pas, cela s’appelle le Plan Marshall.

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