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Les commentaires de Stéphane Domeracki



  • Stéphane Domeracki 26 janvier 2020 20:31

    @Albert123 Il se trouve que la phrase était destinée à mon propre frangin qui utilise Twitter pour répandre des tombereaux de posts racistes ; mais donnez-lui le sens qui vous arrange, chacun voit bien que vous êtes soucieux de vous en prendre à moi.



  • Stéphane Domeracki 24 janvier 2020 20:56

    @Albert123 Cette phrase prétend précisément détecter les éléments d’autopromotions minables qui se donnent en spectacle : il est dommage, et certainement projectif, que vous estimiez voir dans cette phrase un moyen par lequel je me hausserai au dessus de la mêlée. Mais de fait, sur Twitter (et peut-être ici aussi ?), le pop-corn est de sortie. Un indice : le refus obstiné d’évoquer ce dont il est question.



  • Stéphane Domeracki 24 janvier 2020 20:53

    @Séraphin Lampion Vous prétendez que je désire surplomber, alors que vous venez pour nous assommer avec des règles de grammaires ?...



  • Stéphane Domeracki 24 janvier 2020 20:52

    @Séraphin Lampion Et de pérorer sur une faute de frappe à partir d’un téléphone ; quel fat.



  • Stéphane Domeracki 24 janvier 2020 17:34

    @Stéphane Domeracki Vous ne piétinez rien du tout, si ce n’est, cela semble évident, votre propre dignité : faites-vous plaisir !



  • Stéphane Domeracki 24 janvier 2020 17:26

    @Séraphin Lampion De fait, il faudrait trop de temps pour évaluer le degré de sottise qui prend l’éparpillement dissolu pour des « digressions »...



  • Stéphane Domeracki 24 janvier 2020 16:25

    @Et hop !

    Qu’importe qu’elle le dise, puisqu’il l’était ; mais elle s’est surtout démenée pour lustrer sa statue de « plus-grand-penseur-du-vingtième-siècle », ce qui a été facilité par la méconnaissance du corpus, comme 99% des interprètes. Se jetant sur les premiers textes publiés, ils ont pu être gentiment dupes de la stratégie éditoriale de celui mettant en place les linéaments d’une sorte de « sur-nazisme », plus nazi que le nazisme encore.



  • Stéphane Domeracki 24 janvier 2020 16:22

    Le propos porte sur celui qui faisait obstacle à l’ouverture des archives Heidegger, et les commentaires divaguent du côté de Simone Weil. N’importe quoi.



  • Stéphane Domeracki 24 janvier 2020 16:21

    @Albert123 Voilà une parole on ne peut plus moutonnière : celle qui s’imagine qu’il suffit de scander des propos anti-grégarité pour s’extraire de prétendu bourbier ; mais il est si facile et tentant de se procurer de petites gratifications élitistes, faites vous plaisir.



  • Stéphane Domeracki 21 octobre 2017 10:42

    @diogène Vous êtes mignons avec votre « point Godwin » mais les travaux de Heidegger des années 30 et 40 s’expliquent explicitement avec le national-socialisme : on fait quoi, on n’en parle pas, juste pour ne pas « tomber dans le point Godwin » ?...



  • Stéphane Domeracki 21 octobre 2017 10:41

    @Albert123 La pulsion de mort se situe là où se trouvent appels au meurtre et justification de la mise à mort de millions de civils. Ce n’est pas verser dans la « moraline » de trouver ça moyen, et fort peu philosophique ; mais j’imagine que vous trouvez cela « truculent », du haut de votre belle liberté de penser.



  • Stéphane Domeracki 21 octobre 2017 10:14

    @Christian Labrune
    Désolé de vous « navrer », mais on « n’en a pas fini », loin s’en faut, avec Heidegger en France, pour raisons qu’il est bon, à mon avis, d’éclaircir :
    _Tout d’abord, le fait qu’il jouisse encore de la réputation d’être « le plus grand philosophe du vingtième siècle », alors qu’il rejette lui-même le titre de « philosophe » et qu’il a suffisamment déshonoré ce titre pour ne plus être admiré en tant que tel
    _Parce que de nombreux interprètes continuent d’euphémiser les textes immondes de leur premier amour philosophique, si bien qu’il faut encore et encore les contrer, et leur montrer l’abîme
    _Parce qu’il a fait en sorte, par sa stratégie éditoriale, d’étaler sa réception a-critique puis critique sur des décennies : sachez que de nombreux volumes sortent après les travaux de Farias, qui étaient lon de rentrer dans le détail du nazisme non pas du personnage, mais de ses écrits
    _Parce qu’il bénéficie de relais massifs : des figures tutélaires comme J-L Nancy ou de nombreux profs de prépas le diffusent encore complaisamment à leurs élèves
    _Parce qu’il sent bien sûr le souffre
    _Parce qu’en de nombreux endroits il est vu comme le seul référent-maître possible pour remplacer ou contrer Marx, par exemple en Russie
    Et il y a encore de nombreux autres motifs



  • Stéphane Domeracki 21 octobre 2017 10:04

    @mursili Husserl et Jaspers n’avaient peut-être pas le talent rhétorique de Heidegger, qui n’avait pas son pareil pour capter l’attention des philosophes de métiers par les stratégies suivantes  :
    _Stratégies de cooptation en suggérant que ses lecteurs et auditeurs pourraient faire partie d’un cercle d’initiés à des mystères conceptuels - loin du « on », de la « publicité », et de l’« inauthenticité » - il reprend en cela un topos qui, de Pascal et Rousseau à Jünger en passant par Kierkegaard et Nietzsche, procure des gratifications narcissiques et de petits frissons élitistes aux « élus »
    _Recours massif à des données existentielles et triviales vouées à donner une impression de concrétude aux gogos
    _Reprise dans le détail de tous les philosophes décrétés « métaphysiciens », avec une maestria parfois réelle, parfois suspecte (voir ce que disent les philologues de ses traductions ou d’autres interprètes de ses violences herméneutiques, par exemple flagrantes concernant Kant, Hölderlin et Nietzsche)
    _Fantasme de la maîtrise pleine de l’Occident philosophique en en exhibant la supposée clôture
    _Mise à l’index d’une partie de la population jugée par assez radicale
    _Hystérologie = mise en valeur irrationnelle du possible jugé plus méritant que le réel : le futur révolutionnaire est survalorisé et le présent honni - - les gens adorent ça, pour pouvoir mieux dénigrer ce qui est à l’oeuvre
    _Reprise de topos antisémites déguisés - - alors qu’ils procurent subrepticement des gratifications narcissiques, étudiées par Adorno, aux partisans des personnalités autoritaires ;
    _Recours à un champ lexical répétitif et obsessionnel rassurant le lecteur qui finit par croire comprendre où Heidegger veut en venir
    _Stratégie éditoriale douteuse où les intentions réelles n’apparaissent qu’à la fin, bien après des textes dont la valeur philosophique semble réelle - - mais dont la clé n’apparaît qu’après.

    Je n’évoque que quelques enjeux, il y a tant à dire, et je le fais dans les 778 pages de mon livre.



  • Stéphane Domeracki 20 octobre 2017 19:46

    On peut aussi faire un Kamoulox si vous le souhaitez



  • Stéphane Domeracki 20 octobre 2017 18:09

    @Jeussey de Sourcesûre : Tout est dans votre « paraît » : bien entendu, que bien souvent les positions médianes et nuancées doivent recevoir nos suffrages : mais dans ce cas-là, croyez-moi, ils sont bien trop nombreux, Trawny en chef de file à avoir tout intérêt à ne pas exposer la radicalité incroyable de Heidegger dans ses Cahiers noirs, qui se gausserait bien d’avoir des interprètes démocrates si tièdes favorisant la lente diffusion de son oeuvre. ;; ;



  • Stéphane Domeracki 7 août 2015 14:34

    @Erer

    Donc quelqu’un qui parle du meurtre des juifs vers 1947 ne ferait pas référence à l’Holocauste ? C’est ça que vous soutenez ?...



  • Stéphane Domeracki 7 août 2015 13:05

    @Erer

    Rôtissoire

    J’ai toujours trouvé que le cours de Martin Heidegger de 1936 sur Schelling était suspect sitôt qu’il était question du ’’fond’’ (qui n’est certes pas le mal mais ce qui peut le devenir en se soulevant) et surtout – ce qui revient cependant au même, du ’’Père’’ – autant dire, la religion de l’Ancien Testament. Par ce travail, j’ai surtout cherché à vérifier mes propres intuitions, qui laissaient complètement incrédules certains dans mes directeurs de recherche lorsque j’étais étudiant ; évidemment, j’étais bien loin de l’orthodoxie de rigueur à l’université aussi.’’ Et que faire alors si le dieu des philosophes s’avérait plus divin que le dieu d’Abraham, lequel ne tolérait aucun de ses semblables à côté de lui, et dont le fils Jésus envoie tous ceux qui ne l’aiment pas en enfer pour les y laisser rôtir ? Qu’en est-il d’un dieu qui nie la divinité et n’a rien en lui de la générosité de pure joie envers ses pairs ainsi que de leur inépuisable richesse ? (une note sur Pascal)’’(GA97, p.409) Heidegger joue quand même un drôle de double jeu, consistant de souffler le chaud et le froid à l’égard du christianisme ; d’une part il répète à l’envi que celui qui attaque la chrétienté romaine ne s’en prend certes pas aux authentiques disciples du Christ, et dans d’autres textes comme celui-ci, qui semble s’éloigner même de la ’’philosophie de l’amour’’ du second grand idéaliste allemand. Ce n’est qu’une apparence ; je le répète, les structures de la philosophie schellingienne apparaissent très souvent ; l’auteur de la Philosophie de la mythologie n’aurait toutefois pas fustigé le dieu judéo-chrétien pour l’intolérance et l’absence d’égard de son fond, lequel n’accepte en aucun cas le plus ou moins bon voisinage polythéiste. Sa fureur se déclare égoïstement contre tout ce qui nie sa suprématie et son exclusivité – ce qui visiblement, est pointé du doigt par Heidegger, qui se met comme tant à l’école de Nietzsche et son attente de nouveaux dieux. Surtout le dieu d’amour serait également celui de l’inquisition, avec ses bûchers. Ce texte ayant dû être rédigé dans les années 1947-48, il est d’un goût on ne peut plus douteux d’évoquer un dieu qui ’’laisse rôtir’’ les malheureux qui n’auraient pas reconnu la divinité de son Fils ; difficile de ne pas y voir une énième référence scandaleuse à l’holocauste des Juifs, dont le dieu est ici tancé sans aucun respect, voire moqué selon les catégories de la notion d’insurrection. C’est bien encore la démesure du ’’peuple élu’’ qui est thématisée. Pire : ce genre de texte pourrait être une pièce au dossier portant sur ce comble de la métaphysique que serait le moment de l’’’auto-anéantissement’’, le Fils du dieu juif mettant à mort les adorateurs du Père...Voilà qui peut suggérer que ceux-ci auraient potentialisé leur propre supplice. Une autre remarque allusive permet de le penser :’’Le démonique n’est pas diabolique ; le diabolique ne suffit pas au démonique. Le Diable est seulement l’Adversaire (Gegenspieler) du premier, c’est à dire du dieu de vengeance.’’ (GA97, p.441.) Les souffrances subies par le peuple monothéiste pourrait fort bien n’être qu’un destin infligé à soi-même, le ’’Gegenspieler’’ ne pouvant rentrer dans sa danse macabre qu’avec un dieu exclusif et vindicatif, vénéré par des êtres pétris de ressentiment. Les Juifs se seraient créés, sur le très long terme, leur propre ennemi en poussant les Allemands à réactiver le principe de la race, en se créant cet ’’Adversaire’’, de ’’double’’...Voilà ce que pense Heidegger des pauvres victimes les camps à peine fermés. Nul doute qu’il s’identifie pour sa part à cette mystérieuse pensée ’’démonique’’ qui n’a sûrement que peu à voir avec le δαίμων

    de Socrate.



  • Stéphane Domeracki 6 août 2015 22:34

    @Erer

    Votre connaissance des Cahiers noirs et du reste du corpus (par exemple le tome 86, où il croise le faire avec Schmitt) semble effectivement impressionnante. Il n’aura pas échappé à son attention et votre sagacité que H s’en prend violemment ça et là à Jünger, la figure emblématique, justement, de la dite « révolution conservatrice »...
    Heidegger s’estimait bien au dessus de cela comme du nazisme effectif, qu’il cherchait à mieux penser qu’il ne se pensait lui-même - - si même il se pensait.

    Belle perspicacité par ailleurs : tout discours n’est pas anti-fasciste et progressiste ne vaut pas grand’ chose à mes yeux, quelle que soit par ailleurs sa maestria spéculative ou autre. Ce qui ne veut pas dire que je ne connais pas de nombreux auteurs autoritaires.

    Enfin, j’estime qu’étudier de nouveau la pensée heideggerienne à partir des nouveaux éléments est d’autant plus salutaire que sa conceptualité s’est très largement diffusée dans la pensée française depuis les années soixante. En cela, ce peut être un « enjeu »...





  • Stéphane Domeracki 6 août 2015 20:28

    @Passante
     Prenez-vous en à Heidegger et à ses ayant-droits : c’est à deux qu’il revient d’avoir échelonné la publication des œuvres de telles façon à créer des malentendus sur le sens réel de l’ensemble. ILe but était probablement de se mettre les amoureux de la philosophie dans la poche, et c’est plutôt réussi.
    Au départ, les Cahiers noirs devaient même être publié vers 2030 ou 2040, si bien que la série « Heidi et le nazisme » devait artificiellement ressurgir épisodiquement : politique d’édition qui en vérité arrange les principaux concernés.