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Les commentaires de Cazeaux



  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 22:18

    @Gilbert Spagnolo dit P@py

    C’est en effet la dernière chance. Pour le moment, toute la presse crie à la fake news. Il est sûr qu’il a planqué son fric quelque part et dans l’univers qui est le sien, on est bon à ce jeu là.
    Est-il encore temps de mettre au jour son embrouille ?


  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 22:14

    @Lugsama
    Merci pour « vos contorsions d’esprit ».


    Avant le débat, tous les maîtres en analyse politique nous avaient dit, sans doute avaient-ils grande confiance en la créature de Hollande, que gagner ou pas un débat ne change rien. Ils avaient dit le contraire pour Trump qui, effectivement, avait été moins bon qu’Hillary au dernier débat....dans la nuit du scrutin, la bouse a monté, les marchés sablaient déjà le champagne, et puis non ! Le monstre fachoïde l’a emporté !

    Au plan tactique, hier, certes, Macron a été plus habile que Marine. De là à dire qu’il l’a écrasée...
    Déjà, le pauvre petit bonhomme, imaginons que les élections consistent en un réel combat de catch. Macron changerait de trottoir en courant s’il croisait Marine dans la rue ! 

    Macron va gagner, je ne vous dirai pas le contraire, je le disais et expliquais pourquoi dans mon 1er article à lui consacré.

    Il y a eu dans notre histoire pas si ancienne, des victoires de ce genre. Peu glorieuses et peu durables.
    Je pense au retour de Daladier à Paris en 1938, après les accords de Münich. Honteux d’avoir plié face à Hitler, il pensait qu’il serait conspué par la foule or celle-ci lui réserva un triomphe. Dans ses mémoires, il dit avoir murmuré alors « Les cons ! »
    Le lendemain, l’écrivain fasciste Drieu La Rochelle écrivait à propos de Münich et du contentement de ses compatriotes : « C’est la victoire de la France de la belote et de Tino Rossi. »
    A cette date, l’armée allemande n’était pas prête. Nous pouvions encore vaincre.

    Comme la paix de 1938, Macron va gagner. Et puis viendra 1939, puis mai-juin 1940. C’est triste à dire, mais une fois encore, les Français auront ce qu’ils méritent. Ce qui est terrible est d’être contraint, par nécessité économique, de partager le sort de gens dont on ne sent plus compatriote. 
    C’est Léo Ferré qui chantait : « pas moyen de se faire Belge, ou Grec ou même Anglais, partout ils sont con-fédérés(....) »


  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 18:19

    Telle que dite ainsi, la démarche a sa beauté. 

    Mais selon la logique de De Gaulle, ce sont les réalités qui comptent, n’a-t-il pas cessé de marteler pas même deux ans après avoir lancé le projet d’un immense optimisme qui fut celui de la Communauté (il y a mis fin sans tenir compte du vote des populations concernées, notamment d’Afrique noire). 
    Et son ultime argument pour se libérer du « boulet » algérien fut de dire : « l’Algérie nous coûte plus qu’elle nous rapporte. » D’un coup, une vision comptable à très court terme mettait fin à une politique franco-africaine pour laquelle des efforts immenses avaient été investis. A la place, il y a eu la France Afrique....

    D’un côté, la réalité telle qu’elle est justifiait tous ses revirements, de l’autre, le prestige, le modèle, que « des choses pas commerciales » comme chantait Souchon. Admettons. 

    Mais au plan politique, que cela a-t-il produit ?
    Québec : rien 
    Russie : rien
    Chine : quatre ans après, l’effroyable révolution culturelle, puis plus tard une Chine cumulant le capitalisme dans toute son horreur et la dictature implacable du PC, qui se réfère toujours à Mao !
    Mexique : le parti révolutionnaire institutionnel tient toujours le pays, l’un des plus corrompus qui soient.
    Amérique du Sud : rien. Peu après le départ de De Gaulle, on a eu Pinochet puis les colonels en Argentine et d’incessantes luttes intestines. 
    La France n’a aucune influence que ce soit sur ce continent, il faut « voir les choses comme elles sont », comme De Gaulle aimait à le dire.

    C’est malheureux à constater, mais pour réussies qu’elles furent au plan médiatique, les visites du général n’ont rien changé du tout. 

    Même le FLN ne lui a pas été reconnaissant : notre armée part quinze ans plus tôt que prévu de la base de Mers El Kébir, nous donnons un Sahara qui n’avait rien de lié au ex-possessions ottomanes...et Alger fait appel aux coopérants russes, puis chinois. Pourtant, nous n’avons jamais cessé de subventionner l’Algérie, qui aurait dû ne plus rien nous « coûter »....jusqu’à ne pas facturer les séjours hospitaliers de la caste au pouvoir (exemple à Cochin, 80 millions d’ardoise depuis des années...)


  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 16:21

    RECTIFICATIONvous dites : 

    le nombre de parlementaires fait partie des dispositions constitutionnelles et donc, il faut réviser la Constitution, ce qui ne se fait évidemment pas par ordonnance !

    NON ! 
    Depuis la révision de 2008, un nb maximal de 577 a été fixé. Le nb effectif est défini par une loi organique. Certes, cela n’a rien à voir avec une ordonnance, mais la loi organique est faite pour ajuster les dispositions de la Constitution. Pour réduire le nb de députés, il donc inutile de procéder à une révision.

    Quant à la « culture » de Macron... il parle de la Guyane comme d’une île ! Il attribue au FN, créé en 72) les attentats contre De Gaulle (61-64) .... écoutez-le parler sur France Culture : bouillie de chat « imbitable »... l’assistant de Ricoeur qui en fait a trié des cartons....l’étudiant de Balibar qui dit ne pas savoir qui est Macron.... le mémoire de DEA de Macron : introuvable !....Rocard qui parlait de son manque d’épaisseur.... son mentor Henry Hermant qui disait : certes, il manque de connaissances en histoire, mais bon....

    Vos critiques très énarcophiles me rappellent 1974 et 1981 quand toute une bourgeoisie apeurée se demandait comment la France allait être gouvernée par des incompétents ! Mitterrand n’avait pas fait l’ENA, le malheureux, il n’avait qu’était ministre une douzaine de fois, la 1re fois à 30ans. Attali, Fabius, Hollande, ses jeunes conseillers, étaient aussi des ignorants....On a même eu Maurois, simple prof, vous vous rendez compte !


  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 15:52

    Article très orienté et qui aurait pu être écrit la veille du débat, aux détails factuels près.


    Avec mon épouse nous l’avons surtout trouvé ennuyeux, sans doute à cause de l’absence d’animation par les journalistes. Nous avons tenu environ 50 mn et j’ai compté le nombre d’insultes caractérisées (menteuse, vous n’avez rien compris, etc.) :
    Macron : 7 insultes
    Le Pen : 0
    Après, je ne peux rien dire. 
    Mais il semble juste de dire que MLP est meilleure en tribun qu’en débatteur, sauf en face d’un journaliste. Philippot aurait été plus efficace ainsi que Marion Maréchal, à mon avis très prometteuse, capable de garder son calme et de « cogner » avec précision juste au bon moment.


  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 15:37

    @JL
    Je ne soutiens aucun mensonge, du moins je m’y efforce. 

    La guerre a changé la donne, c’est un fait. Ce qui est incontestable en matière de résistance intérieure est que :

    1. Les communistes ont soutenu le pacte germano-soviétique jusqu’à l’attaque de l’URSS par les Allemands le 21 juin 41. C’est ensuite, dans ce qui s’est appelé (eh oui) le Front National, qu’ils ont formé des réseaux de lutte armée contre l’occupant.

    2. De Gaulle a commencé par condamner la résistance intérieure, qu’il a rejointe en 42 avec l’envoi de Moulin, qui a réussi peu ou prou à unir les branches rivales au sein du CNR.

    3. Les premiers réseaux furent formés dès 1940 par des monarchistes alliés à des personnes non politisées mais plutôt de mentalité catholique conservatrice.


  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 15:22

    @marceau
    NUANCE

    De Gaulle n’est pas « sorti » de l’OTAN mais du Commandement intégré. La France est membre de l’OTAN de façon permanent depuis l’origine de cette alliance dite atlantique.
    Les visites, je le dis dans mon article, ont eu un fort retentissement médiatique, mais au plan des échanges, cela n’a rien changé. Nous n’avons pas vendu davantage à aucun des pays visités. Et le Québec est toujours l’une des provinces du Canada.



  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 15:12

    @Fanchon
    Vous mélangez les époques. 

    En 44, il présidait un gouvernement provisoire et n’avait pas de pleins pouvoirs.

    La Constitution de la Ve a été conçue par une commission parlementaire, puis mise au vote au référendum de sept. 58, qui en fait posait trois questions (c’est ainsi qu’a été menée la campagne électorale) : Oui à De Gaulle, Oui à la Communauté (= oui à l’Algérie française et oui à la France pour les autres colonies) Oui à la Constitution. (ce qui passait au-dessus des têtes de 99% des votants).

    Les pleins pouvoirs ont été accordés après le pusch d’avril 1961.


  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 15:03

    @Lugsama
    Les commentaires semblent avoir été imprimés avant le débat. Macron énarque et ex-ministre, il est forcément supérieur en tout, intelligence, savoir, compétences.

    J’ai connu cela dans le monde de l’entreprise et je pense en faire un prochain article. Les cadres les plus expérimentés, sortaient-ils d’HEC ou de Centrale, se couchaient à terre devant l’énarque parachuté. 
    Et combien d’erreurs incroyables et coûteuses ces surhommes de la République étaient capables de faire ! 

    Le plus amusant dans le débat d’hier, c’est que l’une et l’autre l’ont préparé avec des énarques comme conseillers. 
    Ce qui voudrait dire que tout énarque qui se met à voter FN, perd son génie et sa science. D’un coup, il devient sot et ses conseils ne valent pas plus que des propos de comptoir.

    Quant à l’expérience de Macron ? huit ans comme haut-fonctionnaire et ministre, trois ans chez Rothschild. 
    Le Pen : huit ans avocate effective (pas comme Sarko) puis dix ans juriste du FN, plus ses mandats d’élue. Elle a commencé à militer à 16 ans, ce qui lui fait 32 ans de politique.
    Fillon : n’a jamais travaillé en dehors de la sphère politique : cabinets ministériels puis député, ministre, sénateur
    Hollande : n’a jamais travaillé à son corps, la Cour des Comptes : a démarré au staff de campagne de Mitterrand en 78, puis conseiller à l’Elysée, conseiller national du PS, député etc.
    On peut continuer, la liste est longue.


  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 13:42

    @JL
    Pas de la gloire mais de la fierté et l’exemple cela compte, cela forme. La peine immense jamais éteinte de mon père, de ma grand-mère, de tous ceux qui l’ont connu, les visites sur la tombe, voir petit enfant, une plaque avec écrit « Mort pour la France », ce n’est pas rien. Et mon oncle volontaire avait un père qui le fut deux fois, en 1917 et en 1939 (père de quatre enfants à son âge, il pouvait échapper à la conscription).


    J’ai tenu un blog sur RMC.fr (gratuit c’était sa faiblesse car supprimé d’un coup avec tous les autres) durant des années, je connais donc les insultes. Ayant écrit sur le terrorisme islamique, l’on m’a traité combien de fois de sale juif, qu’on allait égorger. Cela ne m’a pas inquiété car l’expérience montre que ceux qui insultent insultent, et ceux qui tuent, tuent.


  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 13:29

    @JL

    Qu’on puisse déplorer le revirement de Doriot, comme celui de tant de communistes aujourd’hui, cela ne doit pas en faire « un arriviste sans repères ». 
    Doriot, dit le « Grand Jacques » était une haute figure du PCF. Maire de St Denis, il jouissait d’une très forte popularité dans sa ville et au sein de son parti. Ses discours étaient les plus remarqués de l’époque, aucun tribun ne l’égalait. C’était, avec le style de l’époque, une sorte de Mélenchon, un virtuose du verbe.
     Sa popularité au PC faisait de lui un possible successeur à Thorez, sauf que...Doriot acceptait de moins en moins le diktat de Moscou dont il avait perçu peu à peu la nature totalitaire. En quittant le PCF, il a emmené la plupart de ses partisans et le PPF est vite devenu l’une des plus grosses formations politiques, rivale du PSF, radicalement opposé sur les questions de l’antisémitisme et des principes républicains. 

    La guerre installée, Doriot a glissé vers la cause de l’Europe nouvelle prônée par Hitler. Il l’a payé de sa vie. Pourquoi en rajouter en le traitant d’arriviste ? Qui l’obligeait, chef d’un puissant parti, à endosser l’uniforme pour rejoindre l’enfer du Front de l’Est en tant que combattant, pas dans un bureau. ?

    Parmi les collaborationnistes, il y a eu de pures canailles comme l’inspecteur Bonni, comme Bousquet, comme Hersant...ou comme Céline, tant aimé des intellos de gauche, qu’on a retrouvé caché dans un placard en Suède, après avoir suivi les fuyards à Sigmaringen.

    L’ADVERSITE NE DOIT PAS TORDRE LA VERITE OU ALORS ELLE SE MUE EN HAINE SANS RETENUE
    Puisque mon article parle de De Gaulle. Quand Darnand, le chef de la Milice et dernier patron de la police du régime de Vichy, a été condamné à mort, sa grâce a été demandée à De Gaulle par son ami résistant le RP Brückberger. De Gaulle a refusé mais a confié au père dominicain, ex corps franc ayant combattu sous les ordres de Darnand, le message suivant (en substance) : 
    « Cher Darnand, les circonstances rendent impossible que je vous accorde ma grâce. Mais de soldat à soldat, sachez que je vous conserve toute mon estime, toute mon admiration. etc. »



  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 12:49

    @Et hop !

    Bravo et merci pour ces infos qui devraient être relayées au maximum !

    Il fallait bien que cet affidé du capitalisme « terminal » (voir mon article dans agoravox) mît son magot quelque part. Prétendre posséder moins de bien que Poutou avec les salaires et commissions qu’il a récoltés c’est se moquer du monde...mais pas de l’Etat, puisque l’Etat, c’est bientôt lui et d’ici-là, c’est son démiurge Hollande.

    Il est dommage que MLP n’ait pas pointé cet aspect du personnage : il danse dans la ronde criminelle des évasions fiscales des grands groupes et grosses fortunes. Transparency International évaluait en 2008 à 1000 milliards le montant détourné à l’échelle mondiale ! De quoi nourrir tous les nécessiteux de la Terre et de financer des industries éco-responsables.


  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 02:23

    @JL
    Je ne sais pas qui est Cybion et je ne parlais pas de vous en évoquant ce recours à des pseudos. 

    Votre ton vitupérant n’est guère fair play.
    Vous vous « fichez » de ma véritable identité, mais avez-vous votre nom parmi les morts au combat d’une unité de la France Libre ? Moi si. Celle de mon oncle Pierre, médaillé militaire, tué durant la bataille d’Alençon la veille de ses vingt ans, à son poste de tireur du Sherman lourd le Pic d’Anie, au sein du 12e RCA de la IIe DB.. Devrais-je en avoir honte ? 
    Qui prouve que je m’appelle Cazeaux ? Franchement, si je devais me faire passer pour un autre que moi, quel intérêt aurais-je eu de choisir un parfait inconnu ? 

    Vous faites ce que vous voulez en gardant l’anonymat, mais vous n’allez tout de même pas en tirer gloire ! 
    Quant aux« cinglés » qui pourraient s’en prendre à vos proches ... nous ne sommes pas ici, tant s’en faut, dans un réseau clandestin de résistance.


  • Cazeaux Cazeaux 4 mai 2017 01:58

    @JL
    Je suis d’accord avec vous sur le fait que la collaboration ne saurait être imputable qu’aux politiciens de gauche. En cette époque confuse, comment ne l’aurait-elle pas été ?, les clivages d’avant-guerre ont été bousculés. Entre juillet 1940 et juin 1941, l’on trouvait côte à côte aux carrefours et marchés de nos villes, militants fascisants et militants communistes distribuer des tracts en faveur de l’Allemagne, les uns par proximité idéologique, les autres par obéissance à la « ligne » définie à Moscou.


    Vous dites que que vous préférez la version de Julius1er à la mienne : en quoi ? 
    Il se contente d’évoquer la fin en 1938 du Front Populaire, ce que j’approuve ! 

    Pétain a été condamné pour trahison et intelligence avec l’ennemi (théorie fumeuse jamais confirmée par les historiens). Ce qui lui est essentiellement reproché aujourd’hui, un pouvoir non respectueux des principes républicains ainsi que les mesures contre les Juifs et la rafle du Vel d’Hiv n’a pas fait partie de l’acte d’accusation du procès. C’est curieux mais c’est ainsi. Comme il est curieux que ni De Gaulle ni Churchill ne s’émeuvent du sort des Juifs dans leurs mémoires de guerre.

    Enfin, vous parlez d’un révisionnisme frontiste : à quoi faites-vous allusion ? 
    La question du Mal Pétain est historique. Le FN est un parti politique qui présente une analyse et des propositions (lesquelles ont sensiblement évolué au fil du temps). Qu’on ait les meilleures raisons du monde pour s’opposer au FN est une chose mais l’affubler d’une réécriture de l’histoire n’a pas de fondement, cela d’autant plus que sur Pétain, De Gaulle ou l’Algérie, les avis divergent en son sein...des avis qui n’engagent que les personnes à titre privé.


  • Cazeaux Cazeaux 3 mai 2017 19:58

    @JL
    Front populaire fini au sens de programme de gouvernement, certes. Il n’en demeure pas moins qu’en juillet 1940, c’est la chambre élue en 1936 qui a voté les pleins pouvoir et qui a donné mandat à Pétain de concevoir et proposer au vote, une nouvelle loi constitutionnelle fondée sur des principes nettement en rupture avec ceux de la IIIe. Il n’y a eu qu’une poignée de socialistes ET de communistes pour voter contre car il faudrait se souvenir qu’à l’époque, De Gaulle était un inconnu lors que Pétain, pour les hommes ayant connu les tranchées, jouissait d’un immense prestige, au-dessus des clivages partisans.

    C’est la réalité historique, attestée par des tonnes et des tonnes de documentation et de témoignages personnels.

    La division Charlemagne s’inscrit dans le combat jusqu’au boutiste des militants nationalistes qui ont rejoint le gouvernement pantin mis en place par les Allemands en septembre 44. Elle fut majoritairement composée des Francs Gardes, éléments armés de la Milice, en complément des survivants de la LVF et d’autres volontaires. Effectivement, il y avait parmi ces jeunes égarés nombre d’anciens militants de gauche. François Brigneau, tant cité comme l’un des anciens miliciens ayant rejoint le FN : il n’a pas rejoint l’Allemagne et donc encore moins la Charlemagne. Cet homme était ouvrier métallo issu d’une famille populaire de tradition gauchisante. 

    Quant aux « clodos », je ne vois pas à qui vous faites allusion car ceux qui ont trafiqué avec les Allemands, rien à voir avec la collaboration politique qui demanderait tout un développement, étaient plutôt des gens cossus ou des gangsters comme par exemple le sinistre Foccart, qui a rejoint la résistance tardivement pour éviter de se faire pincer par la police après avoir commis un assassinat crapuleux. Il s’est ainsi retrouvé à Londres, subordonné de Soustelle au BCRA. Foccart conservera ses relations dans le milieu, fournissant des tueurs de la pègre aux barbouzes utilisés à partir de 1961 pour combattre l’OAS. Foccart, conseiller de De Gaulle, de Pompidou puis de Chirac, homme sombre de la France Afrique, pas ce qu’il y a de plus glorieux dans l’épopée gaullienne...

    Et je pourrai continuer la liste des collabos crapuleux qui ont été blanchis quand on fusillait des gamins de 16 ans qui avaient adhéré à la Milice : Hersant, Schueller, Bettencourt, et tant d’argentiers qui ont continué leurs carrières d’affairistes en toute quiétude.




  • Cazeaux Cazeaux 3 mai 2017 17:46

    bj,

    Vous avez publié naguère un article bien documenté sur le lt Col de La Rocque, rappelant combien De Gaulle s’était fort inspiré des idées développées par la mouvance Croix de Feu /PSF, ayant eu nombre de PSF à ses côtés à Londres, dont Vallin, qui s’est battu courageusement à la libération. Cela pourrait vous rendre plus nuancé à l’égard de Dupont Aignan, en un temps où la France n’est ni en guerre ni occupée par une armée ennemie.
    Je vous cite :
    C’est sur ces deux bases (humanisme et gaullisme) que son ralliement à l’extrême droite et à un parti qui a historiquement contesté systématiquement l’action du Général De Gaulle a déclenché une vague d’indignations justifiées. 
    1. Humanisme : en quoi le FN s’écarterait-il d’une conception humaniste, mot si galvaudé depuis fort longtemps ? Le FN prône-t-il le machinisme ? ou encore le primat de l’argent sur l’homme ?
    2. Gaullisme : je vous renvoie à mon article de ce jour : Macron, Le Pen, Dupont-Aignan : tous Gaullistes ?

    Combien de temps va-t-il falloir que s’opposent ceux qui approuvent le revirement de De Gaulle sur la question algérienne et ceux qui ne l’ont pas « digéré » ? 
    Croyez-vous qu’il fut agréable pour nombre d’électeurs FN de voter Le Pen, quand on sait que Philippot va fleurir la tombe du général qui a fait tirer sur ses compatriotes, à fait emprisonner arbitrairement des anciens combattants, décorés de guerre, qui n’acceptaient pas que leur terre natale soit abandonnée au mépris du principe de l’intégrité du territoire ? Ces électeurs ont estimé que les querelles du passé ne devaient pas prévaloir sur l’intérêt actuel et futur du pays. S’unir pour une cause du présent serait donc une trahison ?

    Plus loin, vous dites une énormité : 
    Charles Maurras qui préférait l’Allemagne nazie et antisémite à la France indépendante.
    Cette affirmation est une contre vérité. Où avez-vous vu que Maurras a soutenu l’Allemagne nazie, l’Allemagne tout court, d’ailleurs ?
    Son antisémitisme d’Etat, pour contestable qu’il soit, n’a rien à voir avec les théories racistes d’Hitler. Maurras, comme l’immense masse des Français, a estimé que Pétain était le chef légitime du pays et sa méfiance à l’égard des anglo-américains l’a gardé d’approuver De Gaulle. 
    Il a fait le choix de la fidélité à une autorité qu’il estimait nécessaire pour garder le pays du pire. 
    Nombre de monarchistes d’AF n’ont pas tenu le même raisonnement et furent parmi les premiers à prendre le maquis, quand De Gaulle se disait hostile à la Résistance intérieure. 
    Maurras, à partir de l’invasion de la zone sud, est resté discret. Jamais, contrairement à l’ancien socialiste Déat ou à l’ancien communiste Doriot, il n’a encouragé la victoire du IIIe Reich. 


  • Cazeaux Cazeaux 3 mai 2017 16:50

    Qui est ce Siatom pour dire qui est ou qui n’est pas gaulliste ? Il est souvent question de posture gaullienne, de dignité, voire de majesté quand le mot gaulliste est prononcé. N’avoir pas même le courage de signer de son nom...et se placer en dispensateur du label gaullien ou gaulliste, cela commence mal...

    Comme j’ai eu l’occasion de le dire ici, je m’appelle Cazeaux et je signe Cazeaux. C’est un nom qu’on trouve bien présent sur la plaque des morts de la Grande Guerre dans le village de mes aïeux paternels (Ste Marie de Campan) ainsi qu’au grand monument de la Porte d’Orléans, où tous les morts au combat de la IIe DB sont inscrits. 

    Prétendre que Dupont Aignan était le le dernier des mohicans gaullistes, celui pour qui l’homme de Colombey incarnait à ses yeux la grandeur de la France qu’il voulait remettre d’équerre, n’impressionne que ceux qui le veulent. 
    J’ai aussi pour aïeul un officier de la Grande Armée qui a fait toutes les campagnes du « Petit Tondu », de 1800 à 1815, deux fois blessé à la campagne de Russie, devenu « demi-solde » après Waterloo. Cela me donnerait-il le droit de m’instituer « inspecteur en bonapartisme » et refuser l’appellation, par exemple à Villepin ?

    Dupont-Aignan a joué et continue de jouer de cette posture, sans jamais d’ailleurs nous dire en quoi consiste « son » gaullisme. Mais qu’importe ! Si cela lui fait plaisir, si cette référence l’encourage, l’inspire, eh bien tant mieux. Qu’on s’oppose à ses analyses et à ce qu’il propose, pas à une photo ou un buste qu’il a peut-être sur son bureau.

    Enfin, que vient faire Pétain ici ? La divergence qui a séparé le vieux maréchal de son protégé est de l’ordre de la prudence, par tant des conceptions politiques.

    C’est Olivier Guichard qui le rapporte avec de solides références, De Gaulle aurait bien dit que la France a bénéficié de deux cordes à son arc, la sienne et celle de Pétain. 
    Plus proche que Pétain des milieux nationalistes, de tradition royaliste par sa mère, De Gaulle fut un homme ancré dans une droite autoritaire, antiparlementaire, et hostile au libéralisme de par sa dimension catholique. 
    A côté de cela, il était un adepte du pragmatisme et, fasciné par Nietzsche, possédait cette face sombre, dubitative, tragique, insondable. 

    Pétain et De Gaulle sont deux grandes destinées, d’abord très proches, puis adversaires, mais faire de l’un le strict contraire de l’autre, s’est tomber dans un manichéisme bien éloigné des réalités.


  • Cazeaux Cazeaux 3 mai 2017 15:57

    @Sozenz
    Oui et non ! 

    Merci de relire attentivement mon article, qui aurait pu être bien plus long car je n’ai qu’à peine effleuré les aspects économiques et sociaux, sans évoquer les références philisophico-religueuses de De Gaulle, l’ambigüité de ses rapports avec la notion de parti politique, et d’autres thèmes encore.

    En fait, il est bien plus facile de parler de De Gaulle que du gaullisme, pareillement de Napoléon que du bonapartisme, de Mussolini que du fascisme etc.
    Les questions que je pose : « où est le gaullisme ? » montrent le caractère assez hétéroclite de ce courant.
    De Gaulle, dans Au Fil de l’Epée, se rattache à la filiation du Prince de Machiavel, plaçant avant tout les qualités du chef, du gouvernant ; la prévalence des réalités (notion très présente dans les discours et écrits du gal) sur une quelconque doctrine.

    Pour être en phase avec ce qu’a dit maintes fois De Gaulle, il faudrait avoir l’honnêteté d’admettre qu’être gaulliste aujourd’hui n’a pas de sens. 

    • Ont été gaullistes, de 1940 à 1945, ceux qui l’ont choisi pour chef et ont combattu sous ses ordres.
    • Ont été gaullistes, plus tout à fait pareillement, ceux qui ont participé à l’aventure du RPF puis à la reconquête du pouvoir, de 1947 à 1958.
    • Ont été gaullistes (néogaullistes selon le point de vue de ceux qui n’ont pas suivi le revirement / Algérie), ceux qui ont participé aux dix années de monarchie républicaine, installant durablement un force politique de droite conservatrice qui a occupé une place majeure dans la vie publique entre 1959 et 1973. 

    Après, le courant avec Chirac et aujourd’hui, il est en passe de se fondre, tel le PS, dans une recomposition de l’ensemble de la classe politique.
    L’erreur, qui est aussi une forme de condescendance, consiste à écarter tel ou tel du label gaulliste selon un filtre très personnel.


  • Cazeaux Cazeaux 3 mai 2017 13:10

    @Taverne
    Jeune homme, vous ignorez de quoi vous parlez (Mitterrand à Benamou). Quoi de surprenant qu’en 1972, dix ans seulement après l’indépendance de l’Algérie, Le Pen, ardent défenseur de l’Algérie française comme le furent TOUS les gaullistes jusqu’au revirement soudain du général, des anciens OAS ou assimilés aient rejoint le combat du FN ? Pour votre gouverne et répondre à votre question qui contient insidieusement une réponse faussée, je vous indique quelques personnalités ayant cumulé combat contre le nazisme et combat pour l’Algérie française :

    Le col Chateau-Jobert, compagnon de la Libération, le colonel Godard, adjoint du chef FFI au plateau des Glières, Elie de St Marc, déporté à Dachau à l’âge de 17 ans. Georges Bidault, successeur de Jean Moulin à la tête du CNR, Soustelle, patron des services de renseignements de la France Libre, Roger Degueldre, FTP avant de rejoindre l’armée en fin 44 etc.

    On pourrait aussi ajouter le Gal de Larminat, éminent adjoint de Leclerc dans la IIe DB, compagnon de la Libération, qui a préféré le suicide plutôt que d’assurer la présidence de la Cour Militaire de Justice, créée par De Gaulle, furieux que la précédente cour n’ait pas condamné Salan à mort.

    Après, il y a tous les anonymes dont les noms apparaissent toutefois par exemple parmi les témoins à décharge lors du procès du Petit Clamart.




  • Cazeaux Cazeaux 3 mai 2017 12:35

    @Pierre JC Allard
    bj

    J’ai lu avec plaisir votre dialogue avec le vieux Louis. Imaginaire je suppose car pour parler de la « gueuse » en 2008, il fallait qu’il fût très très âgé...Ma chère grand-mère paternelle qui fut jadis « demoiselle d’Action française », a quitté ce monde en 2002, centenaire.
    Cette réaction « digoulasse » , pour parler comme Jane Birkin imitée par Gerra, de ces artistes de gauche (pléonasme ?) a réussi à me choquer à une heure pourtant fort tardive.
    J’ose croire en la persistance d’une justice immanente et parfois quand j’entends les discours délirants de ces contrôleurs du bien penser prendre la défense des barbares des cités, de ces binationaux qui vomissent la France, murs pour la radicalisation, je me dis : qui sait ce qui peut arriver ? un mauvais coup de boule dans une file de cinéma, le gamin racketté, insulté et frappé, le beau 4X4 sans plus de roue posé à même le macadam...Même Van Dam est parvenu à se faire démolir la tronche dans une boîte de nuit de LA il y a quelques années. Les insulteurs du tweet devraient se méfier de l’air libre. Allez savoir, les microbes ont peut-être l’esprit vengeur...