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Les commentaires de Jean Dugenêt



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 23 mars 17:26

    @Eric F

    Déclaration des organisations de la société civile ukrainiennes sur les négociations entre les États-Unis et la Russie.

    ======================================

    Nous, représentants de la société civile et des organisations de défense des droits de l’homme, condamnons fermement les négociations entre les délégations de la Fédération de Russie et des États-Unis au sujet de l’Ukraine, qui ont eu lieu en Arabie saoudite, ainsi que les projets de création de groupes de négociation sans la participation de l’Ukraine. Tout accord sur l’Ukraine sans sa participation directe est non seulement inacceptable, mais est également contraire aux principes fondamentaux du droit international, à la souveraineté des États et au droit du peuple ukrainien à déterminer son avenir de manière indépendante.

    De tels accords sont fondamentalement incapables de garantir une paix et une sécurité internationales durables, et créent des menaces supplémentaires en matière de sécurité, d’économie et autres pour les États qui les soutiennent. Cette voie répète l’erreur fatale commise par la communauté internationale lors des accords de Munich de 1938, qui, comme on l’a découvert plus tard, n’ont pas satisfait les empiètements de l’État agresseur et ont conduit à une guerre encore plus destructrice.

    L’Ukraine n’est pas un objet, mais un État souverain touché par l’agression

    La Russie continue de mener une guerre à grande échelle contre l’Ukraine, en violation des principes fondamentaux du droit international, notamment l’interdiction de recourir à la force contre l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de tout État, inscrite dans la Charte des Nations Unies. Cela a été reconnu non seulement par de nombreuses décisions d’organisations internationales, mais également soutenu par la majorité des pays du monde. L’agression commise par la Fédération de Russie a déjà entraîné de nombreux crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et probablement un génocide du peuple ukrainien.

    La Cour pénale internationale (CPI) a déjà émis des mandats d’arrêt contre Vladimir Poutine, Maria Lvova-Belova et d’autres hauts responsables russes. Toute négociation avec des représentants d’un État dont les dirigeants sont soupçonnés des crimes internationaux les plus graves, sans mécanismes clairs pour traduire les responsables en justice, est non seulement immorale, mais porte également atteinte au système même du droit international.

    Sans justice, il ne peut y avoir de paix durable

    La guerre entre la Russie et l’Ukraine se poursuit non seulement à cause des revendications territoriales de la Russie sur la République autonome de Crimée et sur les régions de Sébastopol, Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson, mais aussi parce que la Russie ne respecte pas systématiquement presque toutes les normes possibles du droit international. Tout « règlement » sans une justice internationale appropriée non seulement ne parviendra pas à établir une paix durable, mais renforcera également l’impunité, créant ainsi les conditions préalables à une expansion future de l’agression, à une escalade et à de nouveaux crimes. 

    La réponse insuffisante des États étrangers et des organisations internationales à l’occupation de la péninsule de Crimée et aux actions agressives dans l’est de l’Ukraine en 2014, ainsi que les nombreux crimes commis par les troupes d’occupation et l’administration de fait dans ces territoires ont instillé un sentiment d’impunité parmi les dirigeants russes. Cela a conduit à une invasion russe à grande échelle de l’Ukraine et à des atrocités de masse contre le peuple ukrainien à une échelle beaucoup plus grande. Les déclarations sur la possibilité d’un cessez-le-feu sans aborder la question de la responsabilité et des garanties de sécurité sont dangereuses. La Russie a déjà utilisé les « accords de paix » précédents pour se regrouper et se préparer à une nouvelle offensive et à une poursuite de l’agression. Depuis le début de l’agression en 2014, elle a systématiquement violé non seulement les normes du droit international, mais aussi ses propres obligations en vertu des accords signés. Il n’y a aucune raison d’espérer un quelconque changement dans son approche et de s’attendre à ce qu’elle respecte les nouveaux accords. 

    Par conséquent, toute cessation des hostilités doit être fondée sur les principes du droit international, qui devraient inclure la nécessité de demander des comptes aux responsables de crimes internationaux.

    Inadmissibilité des manipulations politiques concernant les élections en Ukraine

    Nous soulignons l’inadmissibilité de toute ingérence dans les affaires intérieures de l’Ukraine. Tout « projet » qui envisage la tenue d’élections en Ukraine comme condition préalable à tout « règlement pacifique » constitue une violation flagrante de la souveraineté de l’Ukraine. Aucune force extérieure n’est habilitée à imposer des décisions politiques à l’Ukraine, en particulier dans le contexte de l’agression et de l’occupation en cours d’une partie de son territoire. En outre, des élections en temps de guerre mettront en danger la vie des électeurs, rendront impossible la participation des défenseurs ukrainiens au processus électoral et, par conséquent, remettront en question la légitimité des autorités élues de cette manière.

    Dans le cadre de ce qui précède, nous appelons :

    Les États et autres sujets de droit international doivent s’abstenir de s’engager dans des négociations sans la participation directe de l’Ukraine, en adhérant au principe « rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine ».

    D’autres organisations internationales et de défense des droits de l’homme doivent condamner de telles négociations sans la participation de l’Ukraine et exiger que les responsables de crimes internationaux soient traduits en justice.

    Les États membres de la CPI doivent garantir l’exécution des mandats d’arrêt contre les personnes responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, dont Vladimir Poutine.

    Les gouvernements des États membres de l’ONU qui adhèrent à la Charte des Nations Unies et qui souhaitent préserver les principes du droit international doivent renforcer leur soutien à l’Ukraine, seul véritable moyen de mettre fin à la guerre dans des conditions équitables, ainsi que renforcer leur pression de sanctions sur la Russie, y compris des restrictions supplémentaires sur les entreprises qui coopèrent avec le complexe militaro-industriel russe.

    Nous soulignons qu’une paix juste et durable n’est possible que par le rétablissement de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, ainsi que par la punition inévitable des coupables des crimes internationaux les plus graves. Toute tentative de « réconciliation » sans l’Ukraine et sans justice pour les survivants et les victimes est non seulement inacceptable, mais aussi dangereuse pour l’ensemble de l’ordre juridique international.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 23 mars 17:24

    @Eric F
    "C’est une position idéologique de parler d’’’infamie’’ lorsqu’on tient compte du ’’possible’’, les réalités tournent hélas souvent autour d’un plus grand mal ou d’un moindre mal. Par ailleurs, la cohésion de la population ukrainienne dans la situation actuelle relève du mythe.

    C’est pourquoi j’ai une autre approche concernant la question territoriale, ça répond aussi à une question de Dach : c’est de consulter les populations de chaque oblast ’’disputé’’, sous égide de l’ONU, sur la base de la population d’avant l’attaque russe."

    Je crois utile de vous faire part d’un document signé par les organisations suivantes :

    • Coalition « Ukraine. 5 heures du matin »
    • Les chiens de la vérité 
    • Centre des Droits de l’Homme ZMINA
    • Groupe de défense des droits de l’homme de Crimée 
    • Institut de recherche sociale de Kharkiv 
    •  « CrimeaSOS » 
    • Le projet Reckoning 
    • Centre d’éducation civique d’Almenda 
    • Groupe consultatif juridique 
    • Centre des droits de l’homme « Diya » 
    • ONG de personnes handicapées « Fight For Right » 
    • Initiative des médias pour les droits de l’homme 
    • CO CF « Services de soutien à la stabilisation » 
    • ONG « Processus Criméen » 
    • ONG « Ukraine sans torture » 
    • ONG « Blue Bird » 
    • ONG « Plateforme des Droits de l’Homme » 
    • Institut d’information de masse (IMI) 
    • ONG « Digital Security Lab » 
    • Institut Pylyp Orlyk pour la démocratie 
    • ONG « Groupe progressiste de Frankivtsi » 
    • ONG « Institut ukrainien des médias et de la communication » 
    • ONG « Détecteur de médias » 
    • ONG « Institut de développement de la presse régionale » 
    • Groupe consultatif juridique ukrainien 
    • DROITS LIBRE 
    • ONG « Association des proches des prisonniers politiques du Kremlin » 
    • OSC « Maison des droits de l’homme de Crimée » 
    • Holding public « Influence Group » 
    • OSC « Maison éducative des droits de l’homme – Tchernihiv » 
    • Centre ONG « Action sociale » 
    • ONG « Institut de développement de la presse régionale » 
    • ONG « Fonds de soutien à la recherche fondamentale »
    • Organisation mondiale contre la torture (OMCT)

    Ce document fixe bien ce que doivent être les principes élémentaires à prendre en considération pour d’éventuelles négociations. Il n’y aura pas de paix, car il n’y aura même pas de négociation si ces principes ne sont pas respectés. Il s’agit notamment de savoir quelles négociations sont possibles avec un dictateur qui ne respecte pas ses engagements.

    Les signataires condamnent fermement les négociations entre les délégations de la Fédération de Russie et des États-Unis au sujet de l’Ukraine, qui ont eu lieu en Arabie saoudite, ainsi que les projets de création de groupes de négociation sans la participation de l’Ukraine.

    La punition des coupables des crimes internationaux les plus graves est inévitable. La Cour pénale internationale (CPI) a déjà émis des mandats d’arrêt contre Vladimir Poutine, Maria Lvova-Belova et d’autres hauts responsables russes. Toute négociation avec des représentants d’un État dont les dirigeants sont soupçonnés des crimes internationaux les plus graves, sans mécanismes clairs pour traduire les responsables en justice, est non seulement immorale, mais porte également atteinte au système même du droit international.

    Les États membres de la CPI doivent garantir l’exécution des mandats d’arrêt contre les personnes responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Toute cessation des hostilités doit être fondée sur les principes du droit international, qui devraient inclure la nécessité de demander des comptes aux responsables de crimes internationaux.

    À propos d’éventuelles élections sur des territoires ukrainiens, il faut rappeler que tout « projet », élaboré sans les représentants de l’Ukraine, qui envisage la tenue d’élections comme condition préalable à tout « règlement pacifique » constitue une violation flagrante de la souveraineté de l’Ukraine. Aucune force extérieure n’est habilitée à imposer des décisions politiques à l’Ukraine, en particulier dans le contexte de l’agression et de l’occupation en cours d’une partie de son territoire. En outre, des élections en temps de guerre mettront en danger la vie des électeurs, rendront impossible la participation des défenseurs ukrainiens au processus électoral et, par conséquent, remettront en question la légitimité des autorités élues de cette manière.

    D’autant plus que le retour des personnes déportées ou emprisonnées et des enfants kidnappés est indispensable avant toute élection. Il faut aussi envisager le retour à leur domicile des colons russes. Que chacun rentre chez soi avant de parler d’élections !

    Je joins le texte complet dans un autre commentaire.




  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 22 mars 22:57

    @Eric F
    "Lancer des missiles magiques à mille kilomètres ne présente guère d’efficacité, les stocks, bases militaires et centres de production militaires russes sont disséminés dans le pays et la défense aérienne intercepte une proportion significative. Notez par ailleurs c’est à propos des ripostes russes que j’ai parlé d’escalade dans les tirs de missiles longue portée. 
    On a bien vu que depuis l’autorisation des tirs de missiles contre le territoire russe, il n’y a pas eu d’inflexion dans le déroulement du conflit. L’élément crucial est l’artillerie de zone de combat, et bien sur les combattants. Le drame c’est le nombre considérable de victimes dans les combats, les dispositifs technologiques font accroitre les pertes humaines.« 

    Sur la question de l’importance des frappes en profondeur, je vous invite à lire l’article :  »Frappe dans la profondeur terrestre : quel rôle dans les opérations futures françaises ?". C’est un article qui essaie de tirer le plus d’enseignements possibles du conflit en Ukraine pour orienter convenablement les orientations à définir pour l’armée française.

    La notion de frappe dans la profondeur est définie ainsi :

    • 1) Au niveau stratégique, en une action de force qui vise les points décisifs et les centres de gravité de niveau stratégique. Les cibles visées ont un lien immédiat avec l’objectif politique poursuivi et l’État final recherché (EFR). Ces attaques sont de nature à avoir un impact majeur sur la volonté de l’adversaire et sa capacité à poursuivre son action.
    • 2) Au niveau opératif, en une action de force qui recherche la neutralisation ou la destruction de la cohérence du dispositif adverse, qu’il soit aérien ou terrestre, le cloisonnement du terrain, l’isolement des unités, ainsi que l’affaiblissement des points décisifs et du centre de gravité.

    Après toute une discussion, les tirs à plus de 100 km sont souvent indiqués comme étant le minimum pour parler de frappe en profondeur.

    Les diverses finalités de la frappe en profondeur sont passées en revue.

    — La paralysie stratégique constitue la première finalité. En agissant sur le système global, et non uniquement sur ses forces armées, la guerre est gagnée en imposant notre volonté à notre ennemi.

    La deuxième finalité qu’offre la frappe dans la profondeur, dans le champ opératif cette fois, consiste à contrer la manœuvre ennemie, voire à affaiblir ses forces jusqu’à ce qu’elles ne puissent plus soutenir une offensive (finale).

    — Une troisième finalité de la frappe dans la profondeur, également dans le champ opératif, pourrait être qualifiée de contre-déni d’accès.

    L’ennemi met en place des moyens pour interdire l’accès à des territoires, des installations... La frappe en profondeur vise à cibler ces moyens de défense de l’ennemi.

    Une quatrième finalité de la frappe dans la profondeur est à trouver dans l’avantage qu’elle offre en matière de risques. En effet, à modes d’actions équivalents en termes d’atteinte de l’effet militaire, la frappe dans la profondeur offre l’avantage de ne pas exposer nos combattants comme le ferait un raid de bombardiers ou l’emploi d’un système sol-sol à portée de tirs de contrebatterie par exemple.

    Les conclusions mettent en avant la nécessité, pour l’armée française, de se donner les moyens de mener des frappes dans la profondeur.

    Ils écrivent notamment :

    "La frappe dans la profondeur apparaît dans le contexte géostratégique actuel comme particulièrement adaptée pour des forces armées prêtes à s’engager dans un conflit de haute intensité."





  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 22 mars 19:23

    @Eric F

    "Lancer des missiles magiques à mille kilomètres ne présente guère d’efficacité, les stocks, bases militaires et centres de production militaires russes sont disséminés dans le pays et la défense aérienne intercepte une proportion significative. Notez par ailleurs c’est à propos des ripostes russes que j’ai parlé d’escalade dans les tirs de missiles longue portée. 
    On a bien vu que depuis l’autorisation des tirs de missiles contre le territoire russe, il n’y a pas eu d’inflexion dans le déroulement du conflit. L’élément crucial est l’artillerie de zone de combat, et bien sur les combattants. Le drame c’est le nombre considérable de victimes dans les combats, les dispositifs technologiques font accroitre les pertes humaines.
    "

    C’est ce type d’armement (missiles et drones) qui a permis à l’Ukraine de dominer la mer Noire. Les navires de guerre de Poutine ne peuvent plus y naviguer. C’est d’ailleurs un missile Neptune de première génération qui a coulé le Moskva en 2022. Les ukrainiens sont désormais capables de tirer des missiles qui menacent toute la flotte russe sans que cette dernière dispose de défense antiaérienne satisfaisante.

    Avec le « long Neptune » l’Ukraine étend cet avantage à toute la Russie (jusqu’à l’Oural).

    "les stocks, bases militaires et centres de production militaires russes sont disséminés dans le pays et la défense aérienne intercepte une proportion significative.« 

    Il s’agit de s’attaquer à toutes les cibles disséminées en envoyant, dans l’immédiat, plus de 100 missiles tous les jours accompagnés d’autant de drones pour saturer et submerger la défense aérienne. L’objectif pour 2025 est d’avoir 100 000 engins à longue portée.

     »On a bien vu que depuis l’autorisation des tirs de missiles contre le territoire russe, il n’y a pas eu d’inflexion dans le déroulement du conflit.« 

    Je n’ai rien vu de tel. Je ne suis pas spécialiste, mais je sais que des ukrainiens ont fait le constat inverse.

     »L’élément crucial est l’artillerie de zone de combat, et bien sur les combattants".

    C’est assurément important, mais rien ne permet de dire que c’est crucial



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 22 mars 19:08

    @Eric F (message du 22 mars 09:55)

    "On ne peut pas passer comme ça de la situation de volontaires s’engageant à titre individuel, à l’implication des états dans l’envoi de troupes formées et équipées par nos pays, ce qui constitue de la belligérance directe. C’est totalement exclu, car cela propagerait le conflit sur l’ensemble du continent, et il ne faudra pas s’attendre à un soutien étasunien."

    Il n’est plus question du soutien des USA et c’est une bonne chose. Nous savons qu’aucun des dirigeants des USA ne veut que Poutine perde la guerre. (Voir : « Où en sont les relations entre Poutine et les dirigeants américains »). Il faut donc considérer les USA comme de faux-ex-alliés ayant toujours protégé Poutine. La question de la belligérance directe est posée depuis que Poutine a fait appel à la Corée du Nord pour se défendre. Il devient légitime que l’Ukraine fasse appel aux armées des pays européens pour se défendre. Cela propagerait effectivement le conflit sur toute l’Europe. Ce serait le résultat de l’escalade voulue par Poutine.

    "Définir des préalables, c’est déjà des pré-négociations, donc il faut pour cela des pourparlers. Mais il faut avoir des cartes en main pour les obtenir. La question des retours de populations nécessite un arrêt des combats, c’est alors sur l’engagement d’y procéder que peut constituer le préalable".

    Il faut obtenir le retour des enfants kidnappés et des ukrainiens déportés. Cela peut se faire comme les échanges de prisonniers. Il est préférable, mais pas indispensable, qu’il y ait un arrêt des combats. Le premier préalable de tous les préalables de toutes les pré-négociations est le retour des enfants...

    « C’est forcément avec son adversaire que l’on négocie, éventuellement par l’entremise de ’’médiateurs’’.

    Je suis d’accord. Il n’y a donc pas lieu que Trump intervienne là-dedans. Si nous l’acceptons, alors il s’agit d’un retour au colonialisme le plus brutal. Nous nous souvenons du temps où les grandes puissances européennes se partageaient l’Afrique sans demander l’avis des Africains. Nous ne pouvons pas accepter que les impérialismes les plus puissants (USA, Chine et »Russie« ) se charge de régler ensemble le partage de tout ce qui pose un problème dans le monde dans le style : »À toi Taïwan, à l’autre l’Ukraine, à moi le Groenland...").



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 21 mars 21:02

    @Eric F
    "Vous me prêtez des positions sans rapport avec celles que j’exprime, je n’ai jamais justifié les déplacements forcés de population et moins encore d’enfants, la question du retour doit évidemment être réglée.
    Je n’ai jamais dit non plus que tous les Ukrainiens avalisent les occupations de territoires« .

    Il ne suffit de dire qu’on est contre les occupations de territoire, les déportations que vous appelez des »déplacements forcés« , les rapts d’enfants que vous assimilez à des déplacements forcés d’enfants. Il est heureux que vous ajoutiez  »la question du retour doit évidemment être réglée« . Cependant, je vous ai entendu maintes fois parler de négociations pour la paix sans que vous ayez expliqué comment cela doit être réglé. Je dis pour ma part qu’aucune négociation, aucun compromis ne peut se faire sans que cela soit réglé auparavant.

    Il est de mon point de vue impossible de faire des marchandages du genre : »ce bout de territoire« contre »ces terres rares« si on n’a pas d’abord obtenu le retour des enfants et des déportés. Or, que ce soit de votre part ou en écoutant ou lisant les journalistes et les politiciens, je ne vois jamais ces questions essentielles posées.

    Pourtant, Poutine est actuellement, au plan international, un inculpé précisément sur ces questions. Il doit être mis en État d’arrestation dès que ce sera possible. Mais, voilà qu’on entend parler de négocier et de discuter avec lui. Il fixe ces conditions pour négocier. Les journalistes en font état... Tout cela me parait stupéfiant et incohérent.

     »Les Ukrainiens ne sont plus que 11% à refuser de négocier et soutenir une poursuite des combats (lien), et certainement moins encore d’européens ne sont prêts à ce que leur pays entre en guerre active dans ce conflit.« 

    Je peux même vous garantir que 100% de la population (de n’importe quel pays) estime que la paix est mieux que la guerre. Si on parle de négocier cela veut dire, pour le commun des mortels, tenter d’obtenir la paix. 100% de la population est d’accord pour tenter d’obtenir la paix. Mais, 100% de la population est d’accord avec moi pour dire que le retour des enfants kidnappés et des déportés doit être un préalable à toute négociation. Sommes-nous bien avancés ! Autant ne rien dire et ne rien écrire que d’étaler ces banalités qui n’avancent à rien. Où en est Poutine sur ces deux points (retour des déportés et rendre les enfants à leur famille) avant d’en évoquer d’autres ?

     »Pour ce qui est de l’envoi de troupes européennes, c’est exclusivement dans le cadre d’une situation de cessez-le-feu que c’est envisagé, pas pour faire le coup de feu contre les forces russes dans le cadre de la poursuite des hostilités"

    C’est en effet pour l’instant la position officielle, mais c’est aussi ce qui doit évoluer. J’estime que Poutine ayant fait appel à des Coréens, il faut que Zelensky fasse appel aux armées des pays européens qui soutiennent l’Ukraine immédiatement pour renforcer l’armée ukrainienne sur le front. Actuellement, des milliers de volontaires des pays du monde entier affluent en Ukraine pour s’engager dans les forces ukrainiennes internationales. Ce sont des initiatives individuelles. Il faut passer à l’étape de l’organisation dans chaque pays de ces mobilisations, à charge de chaque pays d’assurer la formation et l’équipement de ces soldats.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 21 mars 19:48

    @Eric F
    "Pour ce qui est de l’autosuffisance de l’Ukraine en terme de missiles, eh bien elle sera donc à même d’assurer la dissuasion conventionnelle après le conflit, car ce n’est pas en tirant à 1000 kilomètres du front qu’elle stoppera les assaillants sur le front, et à chaque fois ça escalade les répliques d’en face.« 

    C’est tout de même formidable que vous parliez d’escalade quand l’Ukraine se défend. Je rappelle que pendant plus de deux ans la Russie a bombardé les installations énergétiques dans toute l’Ukraine. Elle a notamment pour cela utilisé les bombes planantes et les drones fournis par les ayatollahs. Les ukrainiens ne pouvaient pas riposter, car cela leur était interdit par les américains. Le changement, c’est que maintenant, l’Ukraine va pouvoir enfin envoyer tous les jours une centaine de drones longue portée (jusqu’à 3 000 km) et une centaine de missiles de croisière longue portée (jusqu’à 1000 km). Elle est en mesure de faire cela aujourd’hui même en situation de conflit. Les tirs à longue distance ne sont pas faits pour stopper les assaillants sur le front, ils ont plusieurs types de cibles.

    Pour répondre à la Russie, ils vont avoir des cibles énergétiques. Le missile »Long Neptune" a été testé sur la raffinerie pétrolière russe à Touapsé.

    Ils sont aussi prévus pour frapper « les infrastructures militaires stratégiques russes y compris les centres de commandement critiques à Moscou, Rostov, Volgograd et Saint-Pétersbourg. De plus, cela permet aux Ukrainiens de frapper plus efficacement les bases militaires et aériennes russes qu’ils ne pouvaient frapper qu’avec des drones auparavant, notamment les bases aériennes stratégiques YK Asran et Morosos que les russes utilisaient pour lancer des bombardiers stratégiques afin de mener des frappes sur des cibles civiles et militaires ukrainiennes. Si les ukrainiens lancent une campagne de frappe Neptune majeure contre les aérodromes russes, l’armée de l’air russe devrait se retirer de ses bases aériennes et par conséquent réduire considérablement ses actions aériennes. »

    Je fais une pause.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 21 mars 17:06

    @Eric F
    "C’est une position idéologique de parler d’’’infamie’’ lorsqu’on tient compte du ’’possible’’, les réalités tournent hélas souvent autour d’un plus grand mal ou d’un moindre mal. Par ailleurs, la cohésion de la population ukrainienne dans la situation actuelle relève du mythe.« 

    Vos discours ambigus laissent effectivement la porte ouverte à toutes les infamies Voyons si je parle dans ce cas d’idéologie ou de réalité.

    Est-il envisageable d’accepter que Poutine ne rende pas les enfants arrachés à leur famille ?
    Est-il envisageable de ne pas demander le droit au retour des ukrainiens déportés ?

    Il me semble que ce genre de question relève bien de la réalité.

     »Par ailleurs, la cohésion de la population ukrainienne dans la situation actuelle relève du mythe."

    C’est gonflé que quelqu’un qui ose considérer que la fédération de Russie serait un pays vienne trouver qu’il y a un manque de cohésion.... en Ukraine !

    La population ukrainienne n’a jamais été autant unie dans la détestation de Poutine et de sa dictature. Mais, je vois clairement où vous voulez en venir en parlant de manque de cohésion. Là encore, en bon poutinolâtre complice des pires exactions de Poutine (rapts d’enfants, déportations massives...) vous voudriez laisser entendre que les agressions de Poutine seraient justifiées car elles seraient avalisées par des ukrainiens. C’est faux !

    « C’est pourquoi j’ai une autre approche concernant la question territoriale, ça répond aussi à une question de Dach : c’est de consulter les populations de chaque oblast ’’disputé’’, sous égide de l’ONU, sur la base de la population d’avant l’attaque russe. »

    Il faut pour cela supprimer toute présence militaire des russes sur ces territoires, renvoyer les colons chez eux, garantir le droit au retour pour tous les déportés, garantir à nouveau pendant au moins six mois le droit à un enseignement en ukrainien pour tous les enfants, redonner toutes les libertés aux ukrainiens d’exprimer leurs idées notamment à propos des dictatures...

    « Concernant les rodomontades et postures de certains officiels russes en période de conflit... »
    Je ne vois pas de quoi vous parlez. Vous devriez illustrer votre propos avec des citations.

    "Trump va peut être échouer dans sa tentative d’un arrêt des combats, il nous laissera alors nous démerder sans soutien ni garantie."

    Oui ! Il aurait mieux fait de se taire que de faire des déclarations intempestives. Je ne suis pas déçu que la tentative de régler la question entre grandes puissances échoue. Je ne pense pas qu’une pense solution puisse émerger avec ce procédé.

    Nous avons de bonnes nouvelles sur l’évolution de la situation.

    Par exemple, le nouveau missile de croisière purement ukrainien appelé « Long Neptune » est une excellente nouvelle. Il bat tous les records : portée (1000 km), poids de charge explosive (ogive de 150 à 300 kg selon diverses sources). La portée des autres missiles était de 300 km ou 500 km (missile allemand Taurus)

    L’Ukraine est désormais autosuffisante en missile de croisière. Personne ne la contraint à limiter la portée de ses missiles. L’Ukraine aura maintenant une production annuelle de 100 000 munitions à longue portée de différents types, y compris les missiles de croisière « Long Neptune ».

    Il faut espérer que les pays qui se sont engagés à soutenir l’Ukraine, y compris par l’envoi de troupes, passent le plus vite possible aux actes. En attendant, nous écoutons les prophètes...



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 mars 20:11

    @Eric F

    "Vous écrivez que vous ne vous ne prononcez pas sur les conditions d’arrêt du conflit, alors que vous parlez toujours de récupérer la totalité des territoires. Eh bien gardez les illusions, je regarde le possible, boulot plus ingrat, que vous nommez ’’être payé pour un sale boulot’’ ce qui est délibérément insultant.« 

    Je me situe effectivement dans la perspective de récupérer la totalité des territoires. J’estime que c’est une infamie d’avoir d’autres perspectives. C’est pourquoi je parle de sale boulot.

    Ceci dit, je ne fais pas de prévisions. Je ne fixe pas de date. Je n’affirme même pas que cela se réalisera un jour. J’argue qu’il serait irresponsable de vouloir vivre avec une autre perspective. L’humanité ne peut pas vivre si elle accepte qu’un quelconque dictateur peut, au mépris des engagements qu’il a pris, s’emparer par la force d’un territoire. Puis déporter en Sibérie la population de ce territoire qui ne lui plait pas. Arraché des enfants à leur famille pour améliorer la démographie de son pays. Faire venir sur ce territoire les personnes de son choix. Cela, personne ne doit l’accepter. Personne ne doit envisager qu’il puisse y avoir à ce sujet des négociations ou des compromis. Les enfants doivent être rendus à leur famille. Qui ose dire que ce n’est pas nécessaire ? Les personnes déportées doivent pouvoir rentrer chez elle. Les tatars de Crimée qui ont été déportés auparavant par Staline doivent avoir un droit au retour. À fortiori, les ukrainiens que Poutine vient de déporter doivent pouvoir rentrer chez eux.

     »Vous persistez à parler des Ukrainiens comme un bloc homogène, mais déjà bien avant 2014 il y avait eu des tiraillements sur le statut de la Crimée qui voulait plus d’autonomie. Et Maïdan vs anti-Maïdan a accentué les clivages entre Ouest et Est du pays.« 

    Il n’y a pas lieu d’évoquer des particularités chez les ukrainiens quand il est question de la préservation de leur identité nationale, de leur droit, en tant que peuple, de disposer de lui-même.

    Est-ce parce qu’il y a eu des tiraillements avec des nationalistes corses, basques ou bretons qu’une quelconque puissance étrangère pourrait venir remettre en question l’unité de la France ?

     »Enfin, vous dites ne pas faire de prévision, alors que vous affirmez qu’après l’Ukraine, Poutine ’’sera à l’assaut d’autres territoires’’ ...même qu’ils l’ont dit dans le poste".

    Je n’ai pas dit qu’il prendra l’Ukraine. Je n’ai donc pas parlé de ce qu’il va faire après la prise de l’Ukraine. Je ne fais aucune prévision. Je fais des affirmations sur les intentions d’un dictateur impérialiste. J’espère bien que cela ne se réalisera jamais.

    Non seulement il ne s’agit pas de prévisions, mais en plus, j’ai de sérieuses raisons pour dire que ce sont les intentions de Poutine. J’ai une source de seconde main. Sur cette vidéo, à partir de 1h23mn, Titelman rapporte que cela fut allégué par le premier conseiller de Poutine (Patrouchev), par le vice-président de la Douma, par le vice-chef de l’état-major de l’armée russe. De plus, dès 2022, le Parlement russe avait travaillé à l’annulation de la reconnaissance des Etats-Baltes.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 mars 18:12

    @Eric F

    « j’ai répondu à tous les points de manière factuelle »

    Vos prévisions sur l’avenir ne sont pas des faits. Vos racontars sur les actes de séparatismes ne sont pas des faits. Votre affirmation sur les sentiments prorusses des ukrainiens (maintenant massivement déportés) qui habitaient sur les territoires occupés ne sont pas des faits. Les ukrainiens auxquels vos amis ont arraché des enfants sont-ils prorusses ?

    « Vous remettez les mêmes faux arguments comme le referendum de 1991 qui ne portait pas sur les liens avec la Russie »

    Vous remettez ça ! Vous voulez encore nous faire croire que ceux qui ont dit qu’ils veulent être indépendant de l’URSS accepteraient d’être sous la dictature de Poutine.

    « De toute façon, on verra rapidement qui aura été le plus proche des conditions d’arrêt du conflit. »

    On ne verra rien du tout, car pour ma part, je ne me suis jamais prononcé sur ces questions. J’essaie de remettre à leur place ceux qui jouent aux prophètes alors qu’ils ne savent rien sur ce qui va se passer. Je n’essaie surtout pas de faire la même chose qu’eux.

    « Ce sont les étasuniens qui sont désormais prorusses »

    Vous confondez Trump et les étatuniens. Ce n’est pas la même chose. Comment sauriez-vous ce qu’ils pensent.

    « pour ma part je considère depuis le début qu’il fallait éviter les causes de ce conflit »

    Formidable ! Tout le monde est d’accord avec vous !

    Mais, si j’ai bien compris, pour vous, la seule façon d’éviter le conflit aurait été de ne pas froisser Poutine, de satisfaire ses désirs. Là nous ne sommes pas d’accord.

    Malheur à ceux qui feraient ça ! Il veut mettre l’Ukraine dans son empire et il veut ensuite y mettre les États-Baltes puis la Moldavie et tout ce qu’il pourra y ajouter d’autre. Il faut l’arrêter le plus vite possible.

    « Et c’est ce que vous appelez du ’’sale boulot’’ »

    Oui ! certainement !

    « j’avais raison il y a deux ans de dire qu’il fallait négocier »

    Négocier quoi ? Si ce que vous appelez « négocier » c’est céder à Poutine ce qu’il veut, alors c’est non ! Vous aviez tort et vous avez encore tort.

    « avant que les conditions n’empirent. Elles ont empiré !  »

    C’est à voir ! Est-ce que ce serait mieux si l’Ukraine était sous la dictature de Poutine et que celui-ci serait assurément déjà à l’assaut d’autres territoires.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 mars 16:10

    @Eric F

    "Ce ne sont pas ’’mes prévisions’’, les gouvernants européens eux mêmes qui conviennent qu’ils ne peuvent suppléer actuellement à une défection étasunienne dans les fournitures et assistance à l’Ukraine".

    Je n’ai jamais entendu parler de cela, à moins que le « actuellement » signifie que dans les trois jours qui viennent, ils ne peuvent pas suppléer... Ce serait d’ailleurs une vaste rigolade. Les USA ont fourni une aide très limitée parce que les dirigeants américains ne veulent pas que Poutine perde la guerre. À l’évidence, les pays européens prêts à entrer en scène sont bien plus puissants militairement que la Russie qui peine face à l’Ukraine.

    « Concernant Potrovsk, c’est votre obsession, pas la mienne, le front progresse globalement, même s’il y a des points de fixation. »

    Si je parle de Pokrovsk c’est parce que je me souviens très bien qu’il y a six mois, quand j’ai écrit un article sur l’entrée des ukrainiens dans la région de Kourks, tous les poutinolâtres expliquaient que l’armée ukrainienne était en train de s’effondrer en face de Pokrovsk. La ville allait tomber dans trois jours. Depuis six mois que ça dure, on voit le résultat. Je ne vois pas de progression du front.

    "Ça me fait penser à Rochebin qui criait à la reconquète de la Crimée quand un kayak avait débarqué deux éclaireurs ukrainiens sur la rive Est du Dniepr après la reprise de Karkiv."

    Ça

    me fait penser à Asselineau qui expliquait ce que j’ai écrit dans un article intitulé : ’Un délire d’Asselineau". Tout ce que j’ai écrit est confirmé. Lui aussi prévoyait que l’armée ukrainienne allait s’effondrer. Ils sont nombreux ceux qui délirent sur AgoraVox.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 mars 15:30

    @Eric F

    "Concernant les 20% du pays occupés, une grande proportion de la population est d’ascendance et culture russe« 

    Vous répétez sans arrêt les mêmes sornettes sans tenir compte de ce que nous avons dit. Cela n’avance à rien. Vous affirmez :

     »une grande proportion de la population est d’ascendance et culture russe« .

    C’est faux. On vous a répété vingt fois que la plupart des russophones d’Ukraine sont de culture ukrainienne. On vous a sorti dix fois les résultats du référendum de 1991 qui prouve qu’ils veulent être indépendants. À chaque fois, vous répondez qu’ils étaient interrogés à propos de l’indépendance à l’égard de l’URSS. Vous laissez ainsi entendre qu’ils auraient pu adorer être sous la domination des Russes tout en disant qu’ils veulent être indépendant de l’URSS.

    Il faut encore vous mettre les points sur les »i« . Les Ukrainiens, russophones ou pas, ne veulent plus être sous la dépendance (sous le joug, sous la dictature, sous le colonialisme...) de l’URSS, de la Fédération de Russie, de la Russie, du Kremlin, des grands-russes-blancs-racistes-orthodoxes, de l’abruti de Poutine.

    Vous ajoutez vos salades habituelles :

     »Ces régions ont constamment voté avant le conflit, majoritairement pour les candidats prorusses, il y a eu des soulèvements anti-Maïdan et mouvements séparatistes. Donc rattachement contre la volonté de certains, mais pas forcément de la majorité."

    Ils ont voté pour les députés qu’ils préféraient, mais ils n’ont jamais voté pour être soumis à vos amis. Ils ne veulent pas de la dictature de votre abruti de Poutine. Il n’y a jamais eu de soulèvement anti-Maïdan, de séparatistes... Il y a eu des provocations russes téléguidées depuis le Kremlin avec le groupe Wagner (qui n’était pas connu comme tel). Il y a eu à ce sujet des discours de falsifications des faits propagés par les propagandistes du Kremlin : Christelle Néant, Anne-Marie Bonnel. Discours répétés par les poutinolâtres plus ou moins rémunérés.

    D’ailleurs, à ce sujet, je réitère ma question. Êtes-vous payé pour faire tout ce sale boulot ?



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 mars 11:11

    @Eric F

    "les USA retirent leur soutien, et que les pays d’Europe n’ont pas les capacités de suppléer. On en reparle dans six mois.

    Les postures, slogans et incantations ne changent les choses que dans l’imagination de ceux qui les professent et ceux qui les écoutent."

    Est-ce au nom de la qualité prouvée de vos prévisions que vous critiquez les prévisions hasardeuses des autres ?

    D’ailleurs, vous en faites une de plus : que savez-vous des possibilités des pays d’Europe à suppléer au peu de soutien apporté jusqu’à maintenant aux ukrainiens par les USA. D’autant plus que la question mérite d’être envisagée à court, moyen ou long terme ?

    Au fait, quand les russes vont-ils prendre Pokrovsk ? Je crois qu’ils sont en retard par rapport aux prophéties diverses.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 19 mars 18:16

    @Eric F

    "en sortie de conflit la situation de terrain est prépondérante, donc faut pas fantasmer sur un miracle, les territoires occupés resteront sous contrôle russe, que ce soit de fait ou accepté. "

    Je ne vois pas ce qui vous permet d’affirmer cela.

    Nos parents ont vécu la montée du nazisme. Hitler a occupé les Sudètes... La Pologne...

    Les apprentis prophètes de toutes espèces pouvaient dire «  les territoires occupés resteront sous contrôle des nazis, que ce soit de fait ou accepté. »

    Si quelques-uns ont dit cela, ils se sont trompés... Il a fallu attendre six ans et tout a été libéré. J’espère bien que les ukrainiens n’attendront pas six ans, mais je me garde bien de faire des prévisions. Je répète que je trouve les vôtres bien hasardeuses. Je ne crois pas aux miracles, mais je pense que vous prenez souvent vos désirs pour des réalités.

    Par ailleurs, j’espère bien qu’il y aura une sortie de conflit, mais rien n’indique que nous y sommes. Nous ne savons donc même pas quelle sera la situation en sortie de conflit.

    Dans l’article sur lequel vous mettez un lien voici les citations de Zelensky que nous trouvons.

    « Si nous voulons mettre fin à la phase chaude de la guerre, nous devons placer sous l’égide de l’Otan le territoire de l’Ukraine que nous contrôlons », a déclaré le président à la chaîne britannique Sky News, selon une traduction en voix off de ses propos en anglais. « C’est ce que nous devons faire rapidement, et ensuite l’Ukraine pourra récupérer l’autre partie de son territoire par des voies diplomatiques », a-t-il ajouté.

    "Vous dites qu’il ne faut pas signer avec Poutine, mais c’est bien ce qui est en train de se produire, ni vous, ni moi, ni même Macron, n’a de prise.« 

    Je ne donne d’ordre à personne. Si quelqu’un veut signer quelque chose avec Poutine qu’il le fasse. Ce que je sais, parce que tout le monde l’a constaté, c’est que la signature de Poutine n’a aucune valeur. Il ne respecte pas les engagements qu’il prend.

     »Certains pouvaient rêver à la reconquête (confondant le souhaitable et le possible) jusqu’à il y a quelques mois, plus personne désormais. L’enclave dans la région de Koursk est en train de se résorber, et la pénurie de réservistes conduit à la poursuite du recul ukrainien..« 

    Vous pouvez continuer ainsi à nous décrire la fin de la guerre telle que vous l’imaginez, mais nous verrons ce qu’elle sera effectivement. Il y a peu de chance pour que la fin de la guerre ressemble au produit de votre imagination.

    Il n’y a aucun changement important depuis quelques mois, quoi que vous en disiez. Depuis six mois, vous nous annoncez que Pokrovsk va être repris la semaine prochaine. C’est l’inverse qui se passe. Depuis plus d’une semaine, les russes reculent devant Pokrosvk. Alors maintenant, vous parlez de Koursk. Évidemment, quand les russes perdaient à Koursk, vous parliez de Pokrovsk. Depuis le temps que vous tenez le même discours sur le recul ukrainien, nous ne voyons rien venir de tel. Ne pensez-vous qu’il faudrait changer de discours ?

    Développez un peu votre discours sur le »pénurie de réservistes". Vous nous l’avez déjà faite celle-là. Vous osez avoir des prétentions à l’objectivité dans ces divagations. Je vais vous faire une description objective sur les possibilités de recrutement dans chacun des deux camps. C’est simple ! Si un camp pouvait demain recruter 10 000 ou 50 000 soldats de plus, il le ferait.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 19 mars 14:44

    @Eric F

    « L’expansion vers l’Est de l’OTAN résulte d’une stratégie étasunienne délibérée »

    C’est faux. Il y a certes une implication des USA:OTAN dans le processus, mais ce qui s’est passé est beaucoup plus complexe.

    Dès la politique de la perestroïka et de la glasnost de Gorbatchev l’axe USA/OTAN était impliqué. La stratégie de l’axe était alors d’être le plus invisible possible pour laisser ce mouvement se développer le plus possible. La moindre intervention directe aurait risqué d’interrompre le processus. L’aile conservatrice n’attendait que cela. Cette aile a tenté d’interrompre le processus lors du putsch de 1991. Il était trop tard. Ce fut un échec. Pour l’essentiel, ce fut donc une victoire de Gorbatchev/Eltsine/Poutine alors tous alliés des USA/OTAN. Mais, le danger, pour tous ceux-là, était la mobilisation populaire qui a accompagné le processus. Les peuples qui étaient privés de leur indépendance dans la dictature de Staline et de ses successeurs ont demandé une réelle indépendance. Ils n’avaient pas besoin pour cela d’être manipulés par les USA ou l’OTAN.

    Dans tout ce processus, il est certain que l’appétit des puissances capitalistes pour prendre des parts du gâteau était aiguisé.

    Le phénomène dans son ensemble était donc complexe et multi-facettes. Il ne doit pas être réduit à une seule facette. Il y avait en même temps et tout ensemble au minimum toutes ces facettes :

    — Des mobilisations populaires pour davantage de liberté, davantage de vérité, une véritable indépendance des peuples avec l’exigence du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
    — Une volonté de restauration du capitalisme de la part de toute une aile de la bureaucratie, représentée par Gorbatchev.Eltsine/Poutine. Fondamentalement, cette aile cherche à asseoir ses privilèges sur la propriété des moyens de production.
    — L’appétit des puissances capitalistes extérieures.*

    Vous voulez réduire tout cela à un complot des USA/OTAN pour encercler la pauvre Russie.

    Dans les faits, les premiers élargissements de l’OTAN se sont faits sans aucune protestation de Poutine.

    Vous me ressortez toute la fantasmagorie poutinienne qui est sans rapport avec la réalité. J’ai déjà expliqué tout cela et maintenant, je me demande si vous êtes payé pour faire ce pénible travail de rabâchage de la politique de Poutine.

    Je vous renvoie à mes articles sur le sujet :



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 18 mars 20:54

    @Eric F
    vez ai
    « j’ai montré l’enchainement des causes l’y ayant amené (ayant amené l’invasion de l’Ukraine), et qui étaient évitables. »

    Vous avez essayé de faire croire que si les uns ou les autres avaient fait l’effort de ne pas froisser Poutine, l’invasion aurait été évitée. Vous avez ainsi non seulement constaté les faits, mais vous avez justifié la décision de Poutine en essayant d’en faire porter la responsabilité à d’autres.

    "En fait, vous énoncez ce qui vous parait souhaitable, je décris ce qui me semble possible -dans la vraie vie le possible est rarement le plus souhaitable"

    Vous inversez les rôles. C’est vous qui jouez au prophète. C’est vous qui faites des prévisions. Je me contente de montrer que vos prévisions sont hasardeuses, que vous n’avez pas envisagé toutes les hypothèses...



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 18 mars 20:45

    @Eric F

    « En effet, il y aura probablement une forme de coopération militaire entre les pays d’Europe et l’Ukraine restante... »

    Je ne sais pas ce que vous appelez « l’Ukraine restante ». L’Ukraine est un pays dont les frontières sont reconnues au niveau international. Il parait qu’un dictateur abruti, fabrique à son gré les lois de son pays. Ce dictateur aurait décidé que, du point de vue de son pays, les frontières de l’Ukraine ne seraient pas les mêmes que celles qui sont reconnues par tous. Nous n’avons que faire des décisions de cet abruti. Pour le reste, vous avez raison. Il semble bien qu’une forme de coopération militaire entre d’une part une trentaine de pays, qui ne sont pas tous européens, et d’autre part l’Ukraine soit envisageable.

    « Le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN a été interrompu par la déclaration de Trump (never) »

    L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est impossible puisque l’Ukraine est en conflit avec un autre pays : la Russie. Cela n’a d’ailleurs aucune importance, car l’Ukraine peut collaborer sur le plan militaire avec tous ceux qui veulent l’aider, y compris l’OTAN (il n’est pas nécessaire pour cela que l’Ukraine adhère à l’OTAN). On dénombre actuellement une trentaine de pays, lesquels ne sont d’ailleurs sans doute pas tous dans l’OTAN, qui sont prêts à fournir une aide au minimum sous la forme d’une force d’interposition. Il faudra bien que les actions soient coordonnées. Il existe pour cela mille possibilités.

    "il n’est pas réaliste qu’un accord de sortie de conflit puisse entériner la ’’démilitarisation’’ de l’Ukraine revendiquée par la Russie."

    Il est inutile de prêter attention aux desiderata de Poutine. Nous savons de plus qu’il est inutile de signer un traité avec lui. Il faut envisager sa disparition ou d’autres solutions, mais je ne vois pas bien lesquelles. Soyons réalistes !

    Celle-ci (La Russie, c’est-à-dire en fait Poutine) a pris ses gages en sécurisant la base navale de Sébastopol et en engrangeant les territoires entre Crimée et Donbass. Mais elle veut (en fait Poutine veut)

    que ces annexions soient entérinées et qu’il y ait renoncement à la reconquête, extrêmement difficile à faire passer.

    La reconquête s’impose. Il reste à savoir quand et comment.

    "L’approche de Trump (voir cet analyse ’’fin de la guerre froide 2.0’’) est qu’une situation de détente Est-Ouest est une meilleure garantie que le gel du conflit avec surabondance de troupes qui se défient de part et d’autres".


    Je ne crois pas que Trump ait une approche bien définie. Il est empêtré par une promesse irréalisable qu’il a faite pendant sa campagne électorale. Il se démène bêtement dans la vague perspective d’obtenir une paix... Poutine essaie de le manipuler. Zelensky essaie de le manipuler.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 18 mars 18:49

    @Eric F
    « Vous rebouclez sur des points irréalistes. Il y a eu conflit, on ne reviendra pas en arrière là-dessus. »

    Ne venez pas sans arrêt nous dire que Poutine a eu raison d’envahir avec

    toujours les mêmes arguments qui ne tiennent pas la route pour nous dire ensuite ; « Il y a eu conflit, on ne reviendra pas en arrière là-dessus ».

    « le résultat sur le terrain -prévisible- est ce qu’il est. »

    Le résultat auquel on est arrivé n’est manifestement pas celui que Poutine avait prévu.

    "Les forces russes ne partiront pas comme par enchantement, c’est incantatoire de l’évoquer, et les pays occidentaux n’enverront pas des troupes faire la guerre pour reconquérir Donbass et Crimée.« 

    Vous voilà encore avec des pronostics hasardeux ! Vous ne savez pas ce qui va arriver.

     »Surtout avec le lâchage américain (les USA ne se désengageront néanmoins pas totalement de l’OTAN).« 

    Je pense que le »lâchage américain« a eu le mérite d’éclaircir la situation. Chacun voit mieux sur qui il peut compter.

     »Il va y avoir maintenant des pourparlers, et des dispositions vont être convenues, tenant forcément compte de la situation sur le terrain.« 

    Oui ! Des chefs vont palabrer. Ils pourront prendre des décisions qu’ils feront sans doute appliquer à des troupes disciplinées... Rien ne sera régler pour autant. Les peuples ne sont pas des moutons. Je ne sais pas ce que le peuple ukrainien est en mesure d’accepter maintenant que Poutine ne se contente plus de faire des déportations massives et va jusqu’à arracher des enfants à leur famille... Je ne sais pas ce que le peuple ukrainien est prêt à accepter comme solution.

     »Soit on aura une situation ’’à la coréenne’’ avec gel sine die des positions (ça dure là-bas depuis 70 ans) mais sans perspective de détente ultérieure. Soit un accord sera trouvé...« 

    Vous êtes vraiment un champion des pronostics. Vous réussissez à nous prévoir une alternative bien carrée. Avez-vous envisagé ce qui va se passer quand les russes vont apprendre, en se réveillant, que Poutine vient de se faire éclater la tronche ? Ce n’est qu’un exemple parmi mille autres possibilités parfaitement réalistes. Pour ma part, j’essaie de me limiter à analyser des tendances, mais je ne joue pas au prophète. J’observe que la tendance internationale va au renforcement du camp en faveur des ukrainiens.

     »On ne fera pas revenir les uns...« 

    Vous n’envisagez même pas que Poutine rende les enfants kidnappés.

     »On ne fera pas revenir les uns et partir les autres selon la situation antérieure"

    C’est pourtant la seule perspective qui soit humainement acceptable.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 18 mars 14:41

    @Eric F

    "Le Processus d’adhésion a été engage, c’est cela qui importe plus que le fait que sa finalisation ne sera pas immédiate. Intention et actions.« 

    Je ne connais pas les détails des procédures engagées, mais ce que vous dîtes là ne change rien sur le fond de l’affaire. On a tous compris. La pleine adhésion de l’Ukraine à la réalité du »bloc de l’Ouest" quels que soient les organismes concernés, est l’objectif des gouvernements de l’Ukraine. C’est effectivement leur intention. Personne n’est tenu de tenir compte du fait que cela chatouille Poutine qui se croit autorisé à envahir un pays qui n’agit pas selon sa convenance.

    Depuis quand faudrait-il qu’un pays demande l’autorisation de Poutine pour décider de son orientation politique ?



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 18 mars 14:29

    @Eric F
    J’apporte à nouveau une précision. Plus Poutine agresse notamment en Ukraine, plus les liens de l’Ukraine avec ceux qui ne peuvent qu’être solidaire face aux agressions se resserrent. C’est ainsi qu’il faut comprendre l’évolution des relations entre l’OTAN et l’Ukraine. Évidemment, comme Poutine, vous voulez inverser les rôles. Vous expliquez finalement que les liens de plus en plus étroits de l’Ukraine avec l’OTAN justifie les agressions de Poutine.

    Il faut que vous soyez conscient de l’évolution de la situation. Avec ou sans l’UE, avec ou sans l’OTAN, actuellement les forces qui se prononcent en faveur de l’Ukraine sont de plus en plus fortes et de plus en plus résolues.

    Je vous ai déjà invité à en tenir compte quand vous vous lancez dans des pronostics bien hasardeux. Présentement, voici la liste des pays d’Europe qui sont favorables à l’envoi de troupes en Ukraine : France, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Suède, Estonie, Lituanie, Tchéquie, Italie.

    Pour constituer une force de maintien de la paix, la liste des pays volontaires monte à une trentaine. Il s’agirait, après un éventuel accord de paix, sachant que les traités signés avec Poutine n’ont aucune valeur, de placer en Ukraine des forces militaires suffisamment importantes pour dissuader Poutine de lancer une nouvelle attaque.

    Il faut être conscient que chaque pas en avant dans l’escalade que fait Poutine autorise une réponse du même ordre. Maintenant que Poutine a estimé qu’il pouvait faire appel à l’armée de Corée du Nord pour « se défendre », les ukrainiens peuvent faire appel à toutes les armées qu’ils veulent pour se défendre.