Guère intéressé par les sports à l’exception notable du sumo, Jacques Chirac a cependant entretenu un rapport priviligié avec le Tour de France
Jacques Chirac ne s’intéressait pas plus au cyclisme qu’il ne s’y connaissait en football. Il préférait le sumo, c’est comme ça. Mais si le sport était pour l’ancien président de la République, disparu le 26 septembre, une langue étrangère mal maîtrisée, il aimait ceux qui la parlaient : les sportifs. Sur Twitter, le Tour de France a d’ailleurs salué jeudi « la mémoire d’un de ses plus grands amis ».
Il faut dire qu’avec sa fonction de maire de Paris, Jacques Chirac (né en 1932, Tour gagné par le titi parisien André Leducq) n’a presque jamais raté l’arrivée sur les Champs-Elysées, avec le redoutable honneur de remettre le maillot jaune au vainqueur. Mais pas la première année de son « règne » parisien, en 1977. D’où une histoire abracadabrantesque, comme il aurait pu le dire. Le maire de Paris est absent et envoie à sa place un de ses adjoints, l’ancien Premier ministre Maurice Couve de Murville.
Mais entre la présidence de la République et Chirac, c’est la guerre. Valéry Giscard d’Estaing, qui avait fait le déplacement en 1975 pour la première arrivée sur les Champs et la victoire de Bernard Thévenet, demande au ministre des Sports, Jean-Pierre Soisson, de le représenter. Casse-tête diplomatique pour les organisateurs : qui va remettre le maillot jaune ? Couve ou Soisson ? La mairie de Paris ou le pouvoir exécutif qu’entend bien défier Jacques Chirac depuis sa citadelle ? Le directeur du Tour, Xavier Louy, a une idée : à l’adjoint au maire le maillot jaune, à charge pour le ministre de remettre un cadeau au nom du président. Ainsi est née la tradition du vase de Sèvres remis chaque année au vainqueur du Tour. Il paraît même qu’on l’a appelé « le vase de Soisson (s) », mais il n’est pas sûr que les jeunes générations aient appris ce haut-fait historique à l’école…
En grand cumulard comme l’époque les aimait, et de surcroit époux d’une conseillère générale, Jacques Chirac accueillit aussi le Tour en Corrèze. Premier ministre en 1987, il donne d’abord le départ du Tour à Berlin avec son homologue allemand, deux ans avant la chute du mur, et est ensuite présent à l’arrivée de l’étape de Chaumeil (gagnée par Martial Gayant). Il écrit simplement sur le livre d’or : « Génial ! (dirait ma fille) ».
En 1998, Bernadette Chirac a bataillé ferme pour obtenir une étape « chez elle », en l’occurrence un contre-la-montre de 58 kilomètres (c’était le bon temps !) entre Meyrignac-l’Eglise et Corrèze. La France sort de la victoire en Coupe du monde de football. Jacques Chirac a revêtu le maillot tricolore et embrassé le crâne de Fabien Barthez. Va-t-il aussi enfiler un maillot jaune ? Non, mais il est aux premières loges : la veille de l’étape, le patron du Tour Jean-Marie Leblanc et son illustre prédécesseur Jacques Goddet sont les invités du couple Chirac au château de Bity. Leblanc constate que le président est « très costaud » sur la bière. Il faut bien se consoler : en exclusivité, il vient d’annoncer que Richard Virenque et son équipe seraient exclus du Tour le lendemain. L’affaire Festina a jeté son ombre sur le Tour. Jan Ullrich gagne l’étape et remet à Jacques Chirac un maillot jaune dédicacé. Mais tout le monde a la tête ailleurs.
Le soir, soulagé que la journée commencée par une rencontre avec Hafez-al-Assad s’achève enfin, Jacques Chirac regagne le château de Bity après avoir déclaré : « Je suis reconnaissant au Tour d’avoir pris en compte le désir de ma femme au cœur de ce pays. » Les journalistes des agences de presse sont encore avec lui et racontent qu’on apporte alors au chef de l’Etat un petit billet confidentiel : le corps du navigateur Eric Tabarly, disparu en mer en juin, vient d’être retrouvé. La journée du président n’était donc pas terminée.
Pour les cent ans du Tour de France, en 2003, Jacques Chirac confie enfin aux organisateurs un texte montrant qu’il n’a pas oublié 1998 et qu’il sait utiliser la construction européenne quand ça l’arrange : « Le Tour est bien plus qu’un événement sportif, écrit-il. Il a pris dans l’imaginaire collectif la place d’un mythe. Il raconte, à sa façon, l’histoire des passions françaises. A travers un siècle d’évolutions sociales, il a su s’adapter, accompagner des phénomènes aussi différents que l’essor de la pratique sportive et des loisirs ou symboliser, à sa manière, la construction européenne, qui le conduit régulièrement à d’amicales incursions sur les routes de nos voisins. Il doit poursuivre cette évolution pour tirer le meilleur parti d’un sport de plus en plus professionnel tout en le préservant de ses dérives, car il en va de sa pérennité et de sa crédibilité. C’est ce mouvement permanent qui fait du Tour une institution et lui assure une ferveur populaire qui ne s’est jamais démentie ».
Cette ferveur ne pouvait laisser indifférent, bien au-delà de l’homme politique chasseur de voix, l’amoureux de la France qu’était Jacques Chirac. Les campagnes présidentielles ne constituent-elles pas, une fois tous les cinq ans, un autre Tour de France ?
@Aita Pea Pea,
Oui qu’il ne fasse pas l’erreur d’un Valverde qui aurait pu gagner plus de classiques s’il avait fait l’effort de viser plus le printemps, mais trop polyvalent et prisonnier de sa nationalité espagnole, « El Imbatido » a toujours du doubler Tour et Vuelta presque chaque année, ne parvenant à gagner le Mondial qu’à 38 ans après 6 podiums (2 en argent et 4 en bronze), ce que ni Kelly ni Jalabert n’avaient fait parmi les super polyvalents ...
Résultat pour le Murcian : zéro victoire en Lombardie, à l’Amstel ou à San Remo (je ne parle pas de l’Enfer du Nord si atypique), seulement à Liège (4) et à la Flèche Wallonne (5). Un vrai tueur des ardennaises mais moins éclectique qu’un Philippe Gilbert qui a gagné tous les monuments sauf la Primavera ...
Paris-Nice pourquoi pas, mais clairement pour moi Alaphilippe doit viser les classiques et le Mondial en priorité, le Tour seulement pour satisfaire le sponsor et se faire plaisir sur de belles étapes, mais pas le général.
@Norbert,
Alaphilippe vise le Ronde en 2020 car en effet pas de grimpeurs (surtout avec le départ d’Ernic Mas chez Movistar du fait des départs de Quintana et Landa) pour l’épauler chez DQS pour l’an prochain où l’Alpe d’Huez voire le Mont Ventoux pourraient être au programme, donc bien plus dur que le parcours 2019 pour les Alpes ...
Au mieux il reviendra pour le classement général en 2021 mais attention le parcours 2019 lui était super favorable, et maintenant qu’il a fait 5e personne dans le peloton ne le laissera partir à sa guise comme il a pu le faire à Epernay tout seul ou Saint-Etienne avec Pinot à la poursuite de Thomas de Gendt ...
Ineos a souffert du Tour manqué de Kwiatkowski le rouleau-compresseur était clairement en-dessous de ses capacités. Le proprio Jim Radcliffe le rappellera gentiment à Dave Brailsford, lui qui vise une autre poule aux oeufs d’or via l’OGC Nice.
Pour en revenir à notre Alaphilippe national ... Excellent puncheur qui pourra gagner à Plumelec, Mur de Bretagne, Mende, Superbesse ... ce genre d’étapes mais au mieux il fera un podium et encore je suis généreux ...
Je ne suis sur qu’il ne peut pas le gagner à moins d’un coup tactifque façon Lorient 1960 ou Futuroscope 1990 mais comment imaginer qu’il puisse bénéficier d’un tel bon de sortie, à supposer qu’il sacrifie une saison pour le Tour ce qui est le modus operandi depuis LeMond et Indurain ...
Gros moteur et capable de souffrir sur sa salle mais trop juste en très haute altitude, on l’a vu dans le Tourmalet, dans le Galibier, dans l’Iseran et à Val Thorens.
Comme le dit Fergus, si l’étape du vendredi était allée jusqu’à Tignes, Alaphilippe aurait fini non pas 5e mais sans doute 8e ou 9e, derrière Landa, Quintana, Uran voire Valverde au classement général de cette édition 2019.
Il est certes meilleur qu’un Jalabert en montagne (4e en 1995 sa grande année) mais clairement pas à la cheville d’un Bernal ou même d’un Pinot dans les cols. Plus fort que Virenque en CLM mais attention j’aurais bien aimé le voir contre Dumoulin, Roglic et Froome tous absents à Pau rappelons le ...
Et comme Prud’homme ne lui donnera guère plus de CLM individuel que cette année, je vois mal comment Alaphilippe pourrait succéder à Hinault dans de telles conditions ...
Bref à lui de viser le Ronde (attendue depuis Jacky Durand en 1992), la Doyenne (attendue depuis Hinault en 1980), pourquoi pas Paris Roubaix (espéré depuis Guesdon en 1997), le Mondial (attendu depuis 1997 et Brochard), l’or des JO à Tokyo et surtout Paris 2024 plutôt que de s’éparpiller comme un Bardet à gagner un Tour trop grand pour lui ...
Qu’il cherche à imiter Argentin, Bettini, Museeuw, Bartoli, Kelly, Boonen, Cancellara, Freire, Sagan, Zabel ou Gilbert, les grands maîtres des classiques depuis les années 80-90, plutôt que de vouloir à tout prix ramener la Toison d’Or à Paris ...
Il y a aussi les cols de la Madone et du Turrini (célèbre via la Rallye de Monte-Carlo) près de Menton et surtout le mythe du coin, le col d’Eze juge de paix de tant d’éditions de Paris-Nice (notamment en 1972 avec Poulidor qui coiffe Merckx sur le poteau).
Why not la Bonette Restefond (dernier passage en 1993 dans l’étape d’Isola 2000 gagnée par Rominger devant Indurain) mais j’y crois plus après quelques étapes de transition par Toulon ou Hyères, Marseille, Avignon, le Ventoux (possiblement) et l’Alpe d’Huez (sûrement). Ce qui ferait une arrivée d’étape à Isola, Auron, Valberg ou Saint-Etienne-de-Tinée avant un transfert spot vers Bordeaux, la Rochelle ou Nantes, une descente vers les Pyrénées Atlantiques jusqu’à Pau, soit vers le Massif Central avant une descente vers les Pyrénées Orientales jusqu’à Perpignan .
Reste à voir où ASO mettra le petit chrono habituel de 25-30 km puisque Prud’homme a décrété que le Tour était maintenant une épreuve de montagne ...
Moi je dessinerais un Tour 2020 (107e édition) comme cela, avec le défaut majeur que seul le Sud de la France serait servi ...
1 Nice — Nice (pour sprinters comme communiqué par ASO) samedi 27 juin
2 Nice — Nice (pour grimpeurs comme communiqué par ASO) dimanche 28 juin
3 Nice — Cannes (CLM par équipes)
4 Hyères — Toulon Mont Faron
5 Manosque — Mont Ventoux
6 Carpentras — Grenoble (la Bastille si possible mais on est plus en 1977 au temps d’Hinault ...)
7 Grenoble — L’Alpe d’Huez
8 Le Bourg d’Oisans — Briançon
9 Briançon — Isola 2000 (via la Bonette Restefond donc) dimanche 5 juillet
Transfert vers Rennes en avion lundi 6 juillet
10 Rennes — Plumelec (Côte de Cadoudal)
11 Saint-Nazaire — La Rochelle
12 Rochefort — Bordeaux
13 Bordeaux — Saint-Emilion (CLM individuel)
14 Arcachon — Biarritz
15 Pau — Luz Ardiden (avec la traditionnelle visite de Macron en terre pyrénéenne, puisque depuis Sarkozy et plus encore depuis Hollande, les Présidents viennent presque tous les ans en VIP sur le Tour ... après seulement 4 visites en 50 ans, De Gaulle en 1960 à Troyes, VGE en 1975 à Paris, Mitterrand en 1985 dans le Vercors et Chirac en 1998 en Corrèze).
Repos lundi 13 juillet
16 Luchon - Plateau de Beille (le mardi 14 juillet pour la fête nationale)
17 Foix — Ax-les-Thermes 3 Domaines Plateau de Bonascre
18 Carcassonne — Béziers
19 Béziers — Montpellier
20 Montpellier — Nîmes (CLM individuel)
21 Marly-le-Roi — Paris (puisque les Yvelines accueillent le départ de l’ultime étape pendant 4 ans pour préparer les Jeux Olympiques d’été de 2024)
Soit 3 chronos dont 2 individuels, 7 arrivées au sommet, 2-3 étapes pour baroudeurs/puncheurs (Mont Faron, Grenoble et Mur de Bretagne) et plusieurs arrivées pour sprinters (Nice 1, La Rochelle, Bordeaux, Biarritz, Béziers, Montpellier et Paris)
Désolé mais Julian Alaphilippe ne gagnera jamais le Tour de France ... C’est un puncheur pas un grimpeur, le parcours 2019 lui allait comme un gant et il a fini 5e dans un contexte où rappelons le tout de même, le Kenyan Blanc Chris Froome (quadruple vainqueur et 3e en 2018) était forfait sur blessure ainsi que Tom Dumoulin (2e en 2018) tout comme Roglic (4e en 2018), Lopez et Carapaz (priorité au Giro pour ces 3 là), le Requin de Messine Vincenzo Nibali ne jouait pas le général, et plusieurs coureurs d’envergure valant un top 10 se sont fourvoyés dans les grandes largeurs : Dan Martin, Adam Yates (Adam étant leader tandis que son frère jumeau Simon était électron libre), Fabio Aru, Nairo Quintana, Rigoberto Uran, Alejandro Valverde (qui fait ses 39 ans et/ou victime de la fameuse malédiction du maillot irisé) ou encore Richie Porte.
Et che Quick Step, ce vieux sorcier du cyclisme qu’est Patrick Lefévère va logiquement construire l’avenir (pour les grands Tours) autour du jeune prodige belge de 19 ans Remco Evenepoel vainqueur coup sur coup de la Clasica San Sebastian et du Championnat d’Europe du CLM.
Thibaut Pinot malgré son talent et son déclic mental depuis le dernier Tour de Lombardie est trop fragile physiquement avec cette blessure en 3e semaine qui rappelle son abandon au Giro 2018. Sans sa blessure il aurait sans doute fait un podium, après dans quel ordre face au tandem Bernal / Thomas d’Ineos, difficile à dire ...
Quant à Romain Bardet, il fait la même erreur qu’Ullrich à l’époque de Lance Armstrong, une fixette sur la Grande Boucle au lieu d’aller voir sur le Giro ou la Vuelta s’il peut déjà gagner contre des coureurs comme Quintana, Valverde, Uran, Lopez, Carapaz, Buchman, les frères Yates, Porte, Aru, Kruijswijk, Mas, Soler ou Nibali par exemple ...
Ensuite, fort d’un mental de potentiel vainqueur du Giro ou de la Vuelta en 2020-2021, le coureur auvergnat pourra revenir se frotter à des stars comme Egan Bernal, Tom Dumoulin, Chris Froome, Geraint Thomas et Primoz Roglic, voire Remco Evenepoel vu sa fulgurante vitesse de progression ...
Depuis Hinault et Fignon, la France n’a jamais eu de crack pour les grandes courses par étapes sur 3 semaines, ceux dont on sait clairement de suite à leur première participation à la grand-messe de thermidor qu’ils vont gagner le Tour : Greg LeMond (3e en 1984 comme équipier de Laurent Fignon chez Renault), Marco Pantani (3e en 1994 comme joker de Claudio Chiappucci chez Carrera, El Diablo abandonnant en cours d’épreuve), Jan Ullrich (2e en 1996 comme porteur d’eau de Bjarne Riis chez Deutsche Telekom), Andy Schleck (11e en 2008 comme équipier de Sastre et de son frère aîné Frank chez CSC Saxo Bank), Egan Bernal (15e en 2018 comme équipier de Geraint Thomas et Froome chez Team Sky) ...
Que ce soit Marie, Mottet, Leblanc, L. Jalabert, Virenque, Moreau, Brochard, Chavanel, Voeckler, Moncoutié, Casar, aucun n’avait le coffre pour gagner le Tour, sauf éventuellement un Jeff Bernard piégé un jour de 1987 dans le Vercors après son monumental exploit sur les pentes rocailleuses du Mont Ventoux. 3e au final derrière Roche et Delgado après avoir gagné le chrono final à Dijon Prenois, le dernier gagné par un Français sur le Tour avant la victoire d’Alaphilippe à Pau le 19 juillet dernier justement ...
Exception faite de Fignon le Parisien, les stars du cyclisme français venaient du monde rural, de plus en plus délaissé démographiquement, comme le montre la diagonale du vide et la crise des gilets jaunes ...
Robic, Bobet (Saint-Méen-le-Grand) et Hinault (Yffiniac) de Bretagne, Darrigade (Dax) des Landes, Stablinski du Nord, Anquetil (Rouen) de Normandie, Poulidor (Saint-Léonard-de-Noblat) et Leblanc du Limousin, Pingeon du Bugey, Aimar (Toulon) et Virenque (La Londe les Maures) du Var, Thévenet de Bourgogne, Jalabert (Mazamet) du Tarn, Vietto (Cannes) des Alpes Maritimes ...
Les gamins rêvent désormais de football, de basket, de rugby, de handball voire de tennis, moins de cyclisme sur route et c’est ainsi, la petite reine attirant sans doute encore moins depuis le scandale Festina de 1998 qui a ouvert les yeux sur une course qui reste tout de même un patrimoine national permettant de montrer la beauté du pays et le courage de forçats de la route dont le nom des plus prestigieux est peint sur l’asphalte des routes de France et de Navarre ...
Par contre il faut espérer en Julian Alaphilippe pour le Mondial dans le Yorkshire, pour les Jeux Olympiques de Tokyo, pour tout un tas de classiques (Flèche Wallonne mais aussi le Ronde qui sera son grand objectif du printemps 2020), ainsi que pour Thibaut Pinot et Romain Bardet sur des courses de puncheurs comme Liège, l’Amstel ou la Lombardie ...
@leypanou,
Sampras avait expliqué haïr totalement la défaite après son revers en finale de l’US Open 1992 contre Stefan Edberg.
En effet avec seulement 4 défaites pour 18 finales, son ratio est le meilleur de l’ère Open, Björn Borg excepté.
Par la suite, Pistol Pete ne cèdera qu’à Melbourne en 1995 contre Agassi, puis à Flushing en 2000 contre Safin et en 2001 contre Hewitt.
Mais il avait aussi perdu en 2000 une finale avant la lettre contre Agassi à l’OA, malgré tout le respect que j’ai pour Kafelnikov. Idem pour l’US Open 1998 contre Rafter, là aussi malgré le respect qu’on peut avoir pour Mark Philippoussis.
Sur terre battue, Sampras avait expliqué après sa carrière ne pas avoir voulu prendre le risque de perdre Wimbledon en modifiant son jeu pour la surface ocre. On peut donc en conclure qu’il ne s’est jamais vraiment donné les moyens de gagner à Roland-Garros. Son parcours de 1996 est trompeur, il joue avec une force mentale pour son coach Tim Gullikson, mais à part cela, il n’avait jamais dépassés les quarts de finale (1992, 1993 et 1994) soit bien loin de Federer et Djokovic qui ont tous deux gagné (2009 et 2016 respectivement) et atteint plusieurs autres finales (2006, 2007, 2008 et 2011 pour le Suisse, 2012, 2014 et 2015 pour le Serbe).
La preuve ultime ? Petros n’a gagné qu’un tournoi sur terre de toute sa vie en pros. Rome en 1994.
Pour le record ? Si Djokovic ne se blesse pas, que Federer ne parvient pas à enfoncer le clou par un 21e voire 22e GC et surtout que la Next Gen ne vient pas brider la remontée du Serbe (et de Nadal via Roland-Garros notamment) comme Wawrinka, Cilic et surtout Murray avaient pu le faire entre 2012 et 2016, je vois mal ce qui pourrait empêcher Federer de perdre son record ...
Si l’on fait un peu de fiction jusque fin 2021 en considérant que Djokovic gagne partout (sauf le prochain Wimbledon pour Federer) en laissant à Nadal son pré carré parisien, le Serbe pourrait devenir le GOAT statistique du GC fin 2021, à 35 ans et 3 mois du côté de New York ...
— US Open 2019 : Djokovic (20-18-17)
— Open d’Australie 2020 : Djokovic (20-18-18)
— Roland-Garros 2020 : Nadal (20-19-18)
— Wimbledon 2020 : Federer (21-19-18)
— US Open 2020 : Djokovic (21-19-19)
— Open d’Australie 2021 : Djokovic (21-20-19)
— Roland-Garros 2021 : Nadal (21-20-20)
— Wimbledon 2021 : Djokovic (21-21-20)
— US Open 2021 : Djokovic (22-21-20)
Difficile de croire cependant que la Next Gen ne va gagner aucun GC d’ici fin 2021, ils vont bien finir par y arriver ...
Pour Nadal j’ai oublié ses forfaits aux Masters Cups en 2014, 2016 et 2018.
@leypanou,
Djokovic a été blessé en 2017 mais c’est tout, avec pour seuls abandons Roland-Garros 2005 face à Guillermo Coria, Roland-Garros 2006 face à Rafael Nadal, Wimbledon 2017 face à Tomas Berdych et pour seul forfait l’US Open 2017 (et par effet ricochet la Masters Cup 2017 pour lequel le Djoker n’était pas encore qualifié cependant).
Bref très régulier pour ne pas se blesser comme Federer d’ailleurs, le Suisse ayant seulement manqué Roland-Garros et l’US Open 2016 sur blessure depuis son avènement au top mondial en 2003 (et là aussi par effet domino la Masters Cup 2016 pour lequel le Bâlois n’était pas encore qualifié cependant).
Nadal c’est un véritable almanach des séjours à l’infirmerie : Masters Cup 2005, Masters Cup 2008, Wimbledon 2009, US Open 2012, Masters Cup 2012, Open d’Australie 2013, US Open 2014, Wimbledon 2016 ... Sans oublier ses abandons de 2018 contre Cilic à Melbourne et contre Del Potro à New York, également en 2010 contre Andy Murray.
Un seul homme dans le tennis moderne aurait pu rivaliser avec le Big Three question palmarès s’il avait eu les moyens physiques de développer son jeu sur terre battue et de poursuivre sa carrière en 2003 et 2004 : Pete Sampras.
Car avec 14 GC et 5 Masters Cup, soit 19 titres majeurs, Pistol Pete fait toujours jeu égal avec Nadal au panthéon (18 GC et 1 médaille d’or olympique), sans oublier le fait qu’il a fini 6 fois n°1 consécutivement de 1993 à 1998, Federer et Djokovic ayant seulement fini 5 fois en tête du classement ATP (non consécutivement).
Agassi a eu une carrière trop fantasque dommage car il aurait pu en gagner bien plus que 8 des tournois du GC.
Lendl ? Il a perdu trop de temps avant de se débloquer en 1984, et n’a jamais gagné Wimbledon face à des jardiniers aussi brillants que McEnroe, Becker et Edber.
Mc Enroe ? Un artiste, un virtuose du jeu, le meilleur gaucher jamais vu avec Connors avant que Nadal n’arrive en 2005, mais totalement dépassé par le tennis physique des Lendl et Becker dès 1985. Comme Jimbo et Iceborg, Big Mac n’allait jamais en Australie aussi, car placé trop tard fin décembre après Masters et Coupe Davis. Connors y avait gagné en 1974 et Borg n’y serait allé qu’en cas de Grand Chelem, mais il fut battu en finale à New York en 1978 comme en 1980 ...
Connors ? Suspendu par Chatrier en 1974, il boycotte ensuite Roland-Garros de 1975 à 1978. Globalement dominé par Borg et McEnroe à Wimbledon, il n’a pas assez profité de son âge d’or des années 70 pour enquiller les GC comme des perles.
Tant mieux pour Bjorn Borg qui fera 3 doublés RG / Wimbledon de 1978 à 1980. Jusqu’où serait-il monté sans sa retraite de 1982 ? Nul ne le sait ... A Wimbledon, McEnroe l’avait battu en 1981, le vent avait tourné, mais à Paris, on peut penser que le Suédois, vraiment motivé, aurait encore pu gagner plusieurs fois et se rapprocher de la dizaine de trophées sur l’ocre de la Porte d’Auteuil.
Si tu veux vraiment comparer le Big Three avec leurs homologues du passé, il faut enlever l’OA pour tenir compte de cet effet « boycott », le tournoi austral n’ayant repris du galon qu’à partir de 1983 avec la victoire de Mats Wilander
Palmarès en GC sans Open d’Australie (ère Open seulement, je ne compte pas Rod Laver et Ken Rosewall qui sont à cheval avec les ères amateur et pro)
1/ Rafael Nadal 17 titres majeurs (12 Roland-Garros + 2 Wimbledon + 3 US Open)
2/ Roger Federer 14 titres majeurs (1 + 8 + 5)
3/ Pete Sampras 12 titres majeurs (0 + 7 + 5)
4/ Björn Borg 11 titres majeurs (6 + 5 + 0)
5/ Novak Djokovic 9 titres majeurs (1 + 5 + 3)
6/ John McEnroe 7 titres majeurs (0 + 3 + 4)
6/ Jimmy Connors 7 titres majeurs (0 + 2 + 5)
8/ Ivan Lendl 6 titres majeurs (3 + 0 + 3)
9/ Andre Agassi 4 titres majeurs (1 + 1 + 2)
9/ Boris Becker 4 titres majeurs (0 + 3 + 1)
9/ Stefan Edberg 4 titres majeurs (0 + 2 + 2)
9/ Mats Wilander 4 titres majeurs (3 + 0 + 1)
12/ Gustavo Kuerten 3 titres majeurs (3 + 0 + 0)
12/ Andy Murray 3 titres majeurs (0 + 2 + 1)
14/ Arthur Ashe 2 titres majeurs (0 + 1 + 1)
14/ Sergi Bruguera 2 titres majeurs (2 + 0 + 0)
14/ Jim Courier 2 titres majeurs (2 + 0 + 0)
14/ Lleyton Hewitt 2 titres majeurs (0 + 1 + 1)
14/ Patrick Rafter 2 titres majeurs (0 + 0 + 2)
14/ Guillermo Vilas 2 titres majeurs (1 + 0 + 1)
14/ Stanislas Wawrinka 2 titres majeurs (1 + 0 + 1)
Cela ne veut pas dire que Nadal est le GOAT mais cela montre bien que le Big Three a aussi bénéficié (statistiquement) de la prépondérance de l’Open d’Australie surtout Djokovic et dans une moindre mesure Federer, là où la notion de record de Roy Emerson n’existait pas vraiment, le truc est ressorti en 1999-2000 avec les 12e et 13e titres majeurs de Pete Sampras, tous deux gagnés à Wimbledon.
@leypanou,
Oui pour Djokovic il doit progresser encore mentalement même si la résistance offerte hier est plus que remarquable contre un Federer des grands jours.
Battre Nadal en finale à Roland-Garros c’est en effet LE défi ultime du tennis du XXIe siècle. Il ne reste plus beaucoup de temps à Djokovic, entre 2020 et 2022 à condition que Rafa ne se blesse pas ou ne prenne pas sa retraite avant.
Et que Thiem ne progresse pas trop, voire qu’un autre prodige (Tsitsipas, FAA ?) ne vienne à éclore d’ici là ...
Un mot sur la course au GOAT du 3e millénaire (respectons encore Tilden, Gonzales, Rosewall, Laver, Borg et Sampras)
20 — 18 — 16, et je vois mal Federer regagner ailleurs qu’à Wimbledon. L’US Open il n’y a plus gagné depuis 2008, surface très exigeante physiquement et problème de chaleur l’an passé avec le toit à Flushing.
On verra ce que donnent Toronto et Cincinnati mais le Djoker sera encore favori à New York City, devant Nadal si ce dernier tient le coup au niveau physique.
Mais si la Next Gen ne met pas rapidement la vitesse supérieure, vu les problèmes rencontrés par Wawrinka et Del Potro (je ne parle même pas de Murray), le Serbe a un boulevard pour fondre sur Nadal puis sur Federer au nombre de titres en GC ...
Tout en sachant que tout peut changer très vite et venir casser la dynamique actuelle, favorable à l ’ogre de Belgrade après la période OA 2017 / RG 2018 si favorable à l’hydre hispano-suisse Fedal.
Hamilton et Mercedes AMG enfoncent encore le clou ce WE à Silverstone. C’est fini depuis belle lurette pour Ferrari et Red Bull Honda, donc pour Vettel (qu’une reumeur met à la retraite au profit d’Alonso pour 2020 maintenant que feu Sergio Marchionne ne pourra plus s’opposer au retour de l’as d’Oviedo à Maranello), Verstappen et Leclerc.
Si Bottas ne se reprend pas par 2 victoires à Hockenheim et Budapest, le money time entre Spa et Yas Marina sera bien long pour lui, avec déjà 39 points de retard sur Lewis Carl Hamilton, alias Black Senna alias LH44.
@leypanou,
Mettons de côté les GC et les M1000. Nole se fiche des Masters 1000 comme de sa première chaussette surtout qu’il a désormais tout gagné dans la catégorie depuis Cincinnati 2018. S’il peut les gagner pour se mettre en confiance comme madrid cette saison, tant mieux, mais il vise le top 6 : 4 GC, Jeux Olympiques et la Masters Cup (ATP World Tour FInals).
Sur l’US Open, tu as parfaitement raison. Sur les 5 finales perdues (2007, 2010, 2012, 2013, 2016), il en perd 3 de façon assez peu acceptable ... En 2010 et 2013 contre Nadal théoriquement moins bon que lui sur ciment new-yorkais et en 2012 contre un Murray toujours « poule mouillée » bien que fra^cihement médaillé d’or olympique aux Jeux de Londres.
En 2007 contre Federer il était rookie défaite logique, en 2016 contre Wawrinka, le Serbe n’aurait jamais du arriver en finale, il était dans le toboggan de la démotivation après son burn-out post Djoko Slam.
Sur le reste de ces défaites en finale de GC, il faut mentionner Wimbledon 2013 contre Murray. Sinon à Roland-Garros, il manque de chance en 2012 contre Nadal (la pluie permet à l’Espaqnol de se sortir d’une mauvaise dynamique le dimanche) mais se loupe totalement en 2015 contre Stanimal malgré le gain du 1er set.
Nadal est super constant à Roland-Garros mais attention il a vécu un trou de cinq ans à Wimbledon (2012-2016) sans aucun résultat probant en 2e semaine.
En Australie, l’Espagnol compte déjà 4 finales perdues : 2012 et 2019 contre Djokovic, 2014 contre Wawrinka (certes blessé donc le Vaudois fut aidé) et 2017 devant Federer alors que le Suisse ne l’avait pas battu en GC depuis 10 ans.
Quant à l’US Open, certes triple lauréat, le gaucher de Majorque manque de régularité avec des sorties précoces contre Fognini (2015) et Pouille (2016).
Mais on pourra toujours trouver ce genre de sorties de route précoces chez Fed Ex (Ancic en 2002 au 1er tour de Wimbledon, Horna en 2003 au 1er tour de RG, Seppi en 2015 au 3e tour de l’OA) et Nole (Safin en 2008 au 2e tour de Wimby, Querrey en 2016 au 3e tour de Wimby et surtout Istomin en 2017 au 2e tour de l’OA)
Dernier point : le loup-garou vaudois Stanimal Wawrinka au top de sa forme pouvait entre 2014 et 2016 battre n’importe qui, que ce soit Djokovic, Nadal ou Federer.
Le fait qu’il ait signé 2 GC en scalpant deux des trois membres du Big Three devait te le prouver Melbourne 2014 (Djokovic puis Nadal bien que blessé) et surtout RG 2015 (Federer puis Djokovic).
Mais Stan the Man était un homme de coups d’éclat, et non un marathonien capable de devancer les 3 titans au sommet du classement ATP (meilleur classement 3e ce qui du temps du Big Three vaut une place de n°1 à l’époque de Sampras et Agassi selon moi ...).
Ce fut bien Djokovic / Federer hier en finale, avec Nadal en 3e hoimme de cette quinzaine encore largement dominée par le Big Three. Le reste des simples mortels a encore du pain sur la planche pour l’US Open et surtout pour 2020.
Le Djoker et Rafa déjà qualifiés pour le Masters, Federer plus très loin de les imiter et Thiem bien embarqué.
Quant à la finale d’hier, quel suspense insoutenable et quelle résilience du Serbe. Globalement dominé par le maestro suisse, Nole a tenu le choc avec 2 balles de match à 8-7 au 5e set avant de l’emporter (via le fameux super tie-break à 12-12), une première en GC depuis Gaudio face à Coria (RG 2004).
La course au record est plus que largement relancée : 20 GC pour Federer, 18 pour Nadal et 16 pour Djokovic donc ...
Tant qu’il maintiendra une telle forme physique et un tel niveau de tennis, le Suisse pourra toujours espérer un 21e majeur, étant passé à un point près hier dans son jardin londonien favori ...
Quintuple lauréat à Wimbledon, Nole rejoint Borg dans la légende du tournoi anglais et se met en position pour un troisième Petit Chelem après ceux de 2011 et 2015 ...
Mercedes AMG a donc raté pour la 3e fois le coche mais c’était biaisé dès le début du week-end du fait de l’altitude et de la chaleur dans les Alpes styriennes. V6 trubo bridé, les flèches d’argent n’avaient aucune chance contre Ferrari et Red Bull.
Honda sabre le champagne pour la première fois depuis son retour en 2015, parodié par tant d’internautes (The Dreams of Power). Ironie du sort, quand Alonso avait crié son mortel « GP2 Engine » à Suzuka en 2015 à la radio de McLaren, le pilote qui l’avait laissé sur place en ligne droite n’était autre que Max Verstappen.
Celui qui en ce dimanche a porté Honda aux nues tout en privant Mercedes du record des 11 victoires consécutives de McLaren Honda, quand le motoriste japonais dominait la F1 de façon insolente avec les duettistes Prost et Senna. Celui qui permettra aux Pays-Bas de revenir en F1 à Zandvoort en 2020, 35 ans après l’ultime course gagnée par Niki Lauda face aux dunes de la Mer du Nord.
Avant de retrouver son fief Silverstone, Lewis Hamilton reste cependant solidement en tête d’un Mondial où Bottas lui a repris quelques points ... Mercedes lancée telle une fusée vers un 6e titre constructeurs (record de la Scuderia ferrari entre 1999 et 2004 bientôt égalé sauf cataclysme), les deux pilotes pourront assez vite en découdre à condition que le Finlandais sache gérer la pression du money time à partir de l’enchaînement Spa / Monza à la sortie de l’été.
Mercedes AMG reprenant en moyenne à Ferrari 15 pts (363 à 228 sopit 135 pts d’écart en 9 courses), on peut en déduire qu’à ce rythme infernal le Cavallino Rampante sera arithmétiquement vaincu par l’étoile allemande à Sotchi, au pire Suzuka voire Mexico.
Il resterait donc, si Bottas tient la dragée haute à Black Senna, quelques courses où la lutte sera à couteaux tirés : potentiellement Suzuka et Mexico, et plus certainement Austin, Interlagos et Yas Marina ...
@leypanou,
J’aimerais comme toi croire à un renouveau mais une fois de plus la 1re semaine montre les limites des challengers de la Next Gen. A. Zverev, Dimitrov et Tsitsipas prennent la porte d’entrée au 1er tour ...
Curieux de voir ce que fera Kyrgios contre Nadal, et surtout jusqu’ou ira le jeune espoir canadien FAA. Je ne crois pas du tout en Khachanov, Medvedev ou Goffin sur cette surface, et Coric est absent.
La marge dont disposent Novak Djokovic (qui a pris Goran Ivanisevic comme consultant spécial dans son team) et Roger Federer sur gazon est telle que je serais surpris de ne pas les voir se retrouver en finale. Mais en sport, le facteur humain étant gigantesque, tout est possible alors restons prudents.
On verra aussi ce que donnent les doubles Murray / Herbert et Murray / Serena dans ce Wimbledon 2019.
Quant à Nadal, attention à lui s’il passe le cut de la 1re semaine, quand le gazon sera ralenti il sera redoutable. Le Big Three est donc encore le favori logique de ce tournoi à Church Road.
@Xenozoid,
L’argent sale et les mafias il y en a partout où il y a de l’argent tout court, c’est un principe simple ... Politique, sports, industries diverses ...
La F1 est loin d’être le seul sport épargné ... Tapie, Berlusconi, Abramovitch dans le foot sont quelques exemples.
Comme le disait avec franchise le cynique et pragmatique Flavio Briatore, la F1 n’est un sport que le dimanche après-midi. Le reste du temps, c’est uniquement du business ...
Mercedes AMG aura encore un boulevard ce week-end sur les terres de Red Bull, qui ne tient que par le talent fabuleux de Max Verstappen, tant le Français Pierre Gasly déçoit.
La situation chez Ferrari est tellement catastrophique qu’il ne restera bientôt plus au Cavallino Rampante, pour se motiver et faire espérer ses tifosi, que la célèbre citation d’Enzo Ferrari : Nous courrons tant qu’il restera de l’essence. Nous courrons tant que nous aurons des idées, de l’argent, du courage, des mains, des bras, de l’air à respirer et du sang coulant dans nos veines.
La conclusion du drame du Heysel en revient à feu Pierre Desproges, mort en 1988 soit avant les répliques du séisme, le 15 avril 1989 à Hillsborough (Sheffield) et le 5 mai 1992 à Furiani (Bastia) : Je vous hais, footballeurs. Quelle brute glace, quel monstre décérébré de quel ordre noir oserait rire sur des cadavres comme nous le vîmes en vérité, un certain soir du Heysel où vos idoles, calamiteux goalistes extatiques, ont exulté de joie folle au milieu de quarante morts piétinés, tout ça parce que la baballe était dans les bois ?
@julius 1ER,
Pour Versailles par contre on diverge. Il était important de rester sur le site historique de la Porte d’Auteuil à mon sens.
Le poids de l’histoire est important aux yeux des joueurs, qui ont si souvent défendu le Grand Chelem français, notamment Nadal et Federer.
Sinon Madrid et Rome se seraient engouffrés dans la brèche pour réclamer le label GC, qui rappelons appartient aux quatre premières nations lauréates de la Coupe Davis, Etats-Unis (1900), Grande-Bretagne (1903), Australie (1907) et France (1927) ...
Les solutions sont connues depuis Mathusalem pour améliorer la billetterie à Roland : le toit, les night sessions (ce qui nécessitera aussi un accord avec la RATP pour plus de fréquence des lignes 9 et 10 tard le soir pendant la quinzaine).
Et j’espère qu’ils ont amélioré la qualité des sièges hors loges VIP, car à ma dernière visite à RG en 2015 (sur le Lenglen), au bout de 5 h de tennis, je n’en pouvais plus au niveau confort ... Quand on vient pour une demi-journée de show, il faut plus de confort que dans un stade de foot de Ligue 2 ... A la FFT de comprendre cela aussi.
Pour le prize money, peut être un gain via des sponsors plus intéressés via une visibilité TV plus forte quand l’ère Nadal aura pris fin d’ici 3-4 ans, et que le suspense reviendra enfin à Roland-Garros (car depuis l’éclosion de Rafa en 2005, seules les éditions 2006, 2007, 2011, 2013, 2014, 2015 et 2019 se sont lancées avec un vrai outsider crédible, en l’occurrence Roger Federer les 2 premières fois et Novak Djokovic les 4 autres).
Car certes on vit une période historique avec le Big Three pour les puristes comme nous, mais le grand public, particulièrement en France (pays de Poulidor) où l’on exècre les cannibales façon Eddy Merckx ou Michael Schumacher tout en les respectant, est sans doute plus que lassé de l’implacable hégémonie (le mot est faible) de Nadal avec 12 titres en 15 ans ...
Mais de toute façon, les Français seront toujours moins bons commerciaux que les Anglo-Saxons et moins pragmatique dans le sport business, on l’avait bien vu en 2005 avec les Jeux Olympiques d’été 2012 gagnés par Londres devant sa rivale Paris ... Et l’effarante naïveté de l’équipe de Bertrand Delanoë et de Claude Bébéar, qui n’avaient compris qu’en premier critère (et de loin) comptaient la corruption des membres décideurs du CIO plutôt que la qualité technique du dossier.
En bref ... Wimbledon c’est le temple du tennis, ils enjouent et c’est normal. L’US Open, le gigantisme new-yorkais, les Américains rois du pragmatisme et du business. L’Open d’Australie, le GC le plus novateur depuis plus de 20 ans à Flinders Park avec les toits de la Rod Laver Arena et un site pensé pour le spectateur.
Roland-Garros certes c’est le sanctuaire de la terre battue et Philippe Chatrier en a fait un tournoi remarquable, mais désormais il faut poursuivre l’effort pour rattraper le retard colossal pris par le GC français.
La sortie de Nick Kyrgios sur le French Open était un (énième) dérapage de l’enfant terrible du tennis australien, mais il disait tout haut ce que tout le monde pense tout bas : surface méprisée par certains, et site trop village à l’ancienne indigne d’un GC jusqu’en 2018 (un Center Parcs là où on aurait besoin d’Eurodisney), même si le court Simone-Mathieu a mis tout le monde d’accord.
@Lionel,
Beaucoup de choses peuvent se passer en 1 an et encore plus en 2 ans. Mais je suis optimiste pour Nadal car sa marge sur le reste du circuit, hormis un cosmic Djoko, est vraiment énorme sur terre battue en 3 sets gagnants.
Mais je ne demande qu’un Roland-Garros plus ouvert. Combien de fois a-t-on vu Nadal chanceler en plus de ses défaites ? Au 1er tour en 2011 contre John Isner et surtout en demi-finale en 2013 contre Nole.
Soit 2 matches sur ses 97 victoires Porte d’Auteuil, autant dire peanuts ...
Son hégémonie c’est vraiment du jamais vu dans le tennis moderne, même Sampras ou Federer à Wimbledon ne laisseront pas une telle trace.
Ce que je retiens c’est son incroyable résilience après Indian Wells, sa gestion du pic de forme pour revenir au top en temps opportun, soit Rome et RG. Car gagner Monte-Carlo, Barcelone et Madrid, cela ne lui apporte rien d’autre que des statistiques et un meilleur matelas de points ATP contre les blessures.
Pour Ana Ivanovic oui elle a eu le temps de gagner le French avant de se perdre en route et de devenir Mme Schweinsteiger.
@julius 1ER,
En effet Forget dit n’importe nawak, en quoi un super tie-break est plus aléatoire qu’aligner des jeux de service en attendant de breaker l’adversaire ? Toujours ce conservatisme comme si la France était le berceau du jeu. C’est déjà puant quand ça vient de Wimby, mais arrêtons de nous considérer comme un grand pays de tennis. A part Noah, Pierce et Mauresmo, on a pas produit de vrais champions en série depuis Lenglen, Borotra, Cochet et Lacoste dans les années 20 et 30 ... Bref presque un siècle.
4 Coupes Davis en 1991, 1996, 2001 et 2017 (sketch pour celle là) mais en GC quelques rares finales toutes perdues depuis 1983 (RG 1988, US Open 1993, Wimbledon 1997, OA 2001, OA 2008 ...)
Capitaine Forget ferait mieux de s’occuper de construire une académie de tennis sur terre battue, ce qu’a fait Patrick Mouratoglou à Sophia Antipolis. Ca fait 25 ans que la FFT ne gère pas ce dossier urgent si l’on veut voir un Français gagner un GC, notamment Roland-Garros.
Sinon OK avec toi sur le hawk-eye, malgré la trace sur terre battue c’est clairement archaïque de s’en passer.
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