@sylvain2002
https://www.instagram.com/virginine_/
IMPORTANT : Illustrations par Nine, une graphiste talentueuse de Montréal et une amie. J’aurais du mettre ça avant, mais j’ai merdé. Je sors la carte premier article comme excuse bidon. Je la créditerai sur le prochain article même s’il n’y a pas d’illustration (oops).
@John
Il y a du vrai dans ce que tu écris, ils ne sont pas peureux au sens « émotionnel » du terme, comme par exemple dans les sports que tu décris. Ils sont plutôt froids et n’expriment pas leurs émotions et tant bien même ils auraient peur, tu ne le verrais pas sur leur visage. Par contre, ils ont peur des Russes, c’est un traumatisme trans-générationel. Et c’est véridique qu’au début de la guerre il y a eu la queue aux stations et un copain m’a expliqué qu’ils avaient fait le plein pour la Suède. Il était sérieux :)
@Francis, agnotologue
Le rapport sur le bonheur dans les différents pays est basé sur un certain nombre de métriques, et donc évalue des aspects tels que la sécurité (ou le sentiment de sécurité), la stabilité politique (la Finlande est stable bien que l’accession au pouvoir de l’extrème-droite récemment témoigne de quelques failles), le niveau de vie... Ca ne mesure pas le bonheur au sens « émotionnel » du terme.
C’est assez certain que les Finlandais tiennent à leur vie, à ce qu’elle est, et ne souhaitent pas changer grand chose. L’arrivée d’étrangers impose du changement, c’est toujours comme ça quand on se confronte à d’autres cultures.
Le côté « ironique », c’est qu’une partie du « bonheur » (au sens du rapport) est lié au bon équilibre vie personnelle-vie professionnelle. Quand je suis arrivé en Finlande, j’arrivais d’amérique du nord et donc j’ai commencé à programmer des meetings à 17h. On m’a fait comprendre que ce n’était pas « Finnish-polite ». Après 16h, les couloirs sont désertés par les Finlandais(comme avant 8h), et on ne trouve que les Russes, les Indiens, les Chinois, et moi. Bref, les immigés. Leur précieux équilibe vie personnelle/professionnelle tient parce que les immigés font le boulot.
La ou c’est très ironique, c’est qu’ils utilisent énormément cette image de « pays le plus heureux du monde » pour attirer les étrangers, et c’est une hypocrisie massive (car ils sont les plus heureux grace aux étrangers qui font le boulot). C’est une sorte d’argument circulaire
@leypanou
En Finlande, c’est très possible que le changement ne puisse venir que du haut. Je me souviens qu’il y a eu une manifestation à Kuopio, je me souviens plus du sujet, mais ils étaient tellement peu nombreux qu’il y avait plus de monde à l’arrêt de bus. En France on a quelques exemples dans notre histoire où le changement est venu du bas, bien que ces exemples commencent à dater.
@Zolko
Ca me rappelle un truc qu’un de mes collègues Finlandais m’a dit, le jour ou il me disait au revoir « il y a très peu de gens qui font de la science pour réellement faire de la science, et toi tu en fais partie ». Sûrement pour cette raison que les médiocrates m’ont foutu dehors
@Francis, agnotologue
Je sais pas trop, mon billet n’était pas vraiment un billet de politique internationale mais plutôt un constat sur le fonctionnement complètement défaillant des institutions de contrôle démocratique en Finlande. De tous les points « essentiels » qui caractérisent une dictature démocratique, le seul dont je ne puisse pas témoigner c’est le point sur les élections truquées. Ca, j’en sais rien !
Mais sur la relation Finlande Russie, ce dont je peux témoigner c’est qu’au début de la guerre en Ukraine, les Finlandais ont radicalement paniqué, ils ont checké ou étaient les bunkers anti-atomique et j’en connais qui ont fait le plein pour partir dans l’instant en Suède, si nécessaire. Quand un avion passait, les gens n’étaient vraiment pas rassurés... Donc ils ont fait le dos rond avec l’URSS mais la « peur du Russe » est très forte, et bien plus ancienne que la 2ème (bon allez, seconde) guerre mondiale
@Zolko
En parlant de réputation, il y a une personne qui mériterait qu’on s’occupe de sa réputation : Sanna Kaisa Spoof, la secrétaire générale du Comité Finlandais pour l’Intégrité Scientifique, et qui a aussi pris le lead sur cette thématique à l’échelle Européenne en formant l’ENRIO.
Lorsque quelqu’un critique les décisions de son Comité, dans le cadre d’un travail de recherche argumenté (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29451531/, https://link.springer.com/article/10.1007/s10805-021-09397-2 ) , elle répond, en lançant une sorte de vendetta personnelle contre les auteurs et en demandant au journal de corriger l’article et en diffamant les auteurs auprès du journal, puis au final en démarrant une collaboration avec le journal pour s’assurer qu’ils ne publient plus sur son Comité,
Comme vous voyez, avec une personne comme ça à la tête de l’Intégrité scientifique en Europe, la recherche a de beaux jours devant elle.
@xana
Sûrement un peu des 2... Ce serait bien un « metoo » de l’académique !
@Zolko
Merci pour votre point de vue, en effet c’est pas vraiment surprenant. Mais j’avais dans l’idée qu’en France, si un problème de violation d’intégrité scientifique remonte jusqu’au ministère, ça fera du bruit quelque part... dans la presse, ou sur Agoravox :)
En Finlande, personne n’en a parlé. J’ai rencontré de nombreux journalistes (souvent jeunes, et/ou immigrés) qui semblaient sincèrement captivés par le sujet, puis quelques jours après avoir discuté avec leur rédacteur en chef, ils devenaient subitement injoignables... J’imagine qu’en France, la presse se précipiterait pour faire chi** un peu le gouvernement. Mais peut être que je me fais des idées ! Il faudrait que je rentre en contact avec quelqu’un qui a vécu quelque chose de similaire en France
@Seth
il faut gratter les rails du Shinkansen
@Vertigone
Désolé de lire ça... tu peux toujours me contacter via le blog des génies de l’uni, ou via celui de balancetonuniversité si ton histoire est plus sérieuse et douloureuse :
https://balancetonuniversite.blogspot.com/
@Seth @titi
C’est un peu des deux. Ma femme a beaucoup lu sur le sujet, et les Finlandais, au même titre que les pays Baltes (surtout l’Estonie) se sont retrouvés pendant la guerre à maintes reprises pris en sandwich « entre la peste et le choléra ». Ils ont placé des mines navales avec les nazis par exemple dans la baltique pour fermer la porte vers St Petersburg et au passage, ont coulé des bateaux entiers de civils estoniens qui voulaient fuir vers l’ouest.
Le truc, que j’ai pas ressenti en Estonie par exemple, c’est que les Finlandais n’ont pas encore complètement réglé leur problème de nazisme :
https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7306414982944989184/
@Seth
haha moi je faisais de la théorie, j’ai jamais vu de supraconducteur en vrai (je calculais des sommes de Matsubara souvent, donc j’ai beaucoup vu de feuilles de calcul noircies au crayon , mais comme j’aimais ç c’était fun !)
@pemile
ok :) merci pour le conseil
@leypanou
Merci :). Depuis la rédaction de l’article j’ai recueilli d’autres témoignages et aussi expérimenté encore plus de passivité d’autres organes de contrôle en Finlande, qui « ferment les yeux » aussi sur les violations de règles de data protection, du moment que le coupable de la fraude est un « gros » (grosse entreprise, université majeure...). J’ai l’impression qu’actuellement, en France, la balance du pouvoir entre administration académique d’un côté et étudiants/membres du staff de l’autre est un peu plus « équilibrée ». Mais j’ai peur qu’avec l’augmentation de l’autonomie managériale et financière des universités (commencée avec la Loi Pécresse, et qui continue de s’accentuer), à un moment l’état n’aura vraiment plus rien à dire sur ce qu’il se passe à l’intérieur et on assistera à encore plus de drames.
@Seth
C’est possible, j’ai mis ma description à jour sur le site, elle apparaît sur mon profil lorsque je suis connecté, mais si j’ouvre la page de mon profil sur un autre fureteur elle n’apparaît pas. Donc ça passe en modération...
Dans tous les cas, voilà ce que j’ai écrit :)
« Je suis enseignant-chercheur avec 20 ans d’expérience post-doctorale dans l’enseignement et la recherche à l’université dans 6 pays différents. J’ai obtenu un doctorat (Ph.D.) en Physique théorique (théorie de la supraconductivité) avant de bifurquer doucement vers la biologie cellulaire théorique et expérimentale. Je possède une habilitation à diriger des recherche en biologie cellulaire quantitative, ainsi qu’une accréditation CNU dans plusieurs domaines scientifiques (physique, biochimie, biologie cellulaire et pharmacologie). Je développe maintenant mon activité de consulting indépendant. Je propose des services en modélisation mathématique et computationelle, bioinformatique, biomaths, microscopie quantitative et éducation à ces thématiques aux universités et laboratoires de recherche. »
@chantecler
Et je pourrais même rajouter quelque chose d’intéressant, qui fait écho au thème de l’article : mon compte email pro a été réouvert après que j’aie quitté l’université, pendant un WE, puis refermé ensuite. En France, ce serait légal dans certaines circonstances, en Finlande ça ne l’est pas. J’ai écrit au médiateur gouvernemental en charge de la protection des données pour reporter la « brèche », preuves à l’appui. L’université a répondu que mon compte avait été réouvert automatiquement par le système, et que mes emails n’avaient pas été consulté. Sans fournir une quelconque preuve de ce qu’ils avançaient. Le médiateur m’a répondu en disant « c’est un problème technique, l’affaire est close ».
La parole des grosses entreprises ou grosses institutions n’est pas remise en doute par les organes de contrôle en Finlande, elle n’est pas fact-checkée. Qu’il y ait ou non collusion explicite ou copinage, cette absence de contrôle laisse le champ libre à tous les abus par les plus puissants. Ce n’est pas une dictature « active » comme d’autres régimes plus violents, mais une dictature « passive » où les droits des citoyens sont librement bafoués par les grosses structures, en raison de la totale passivité des organes de contrôle.
@chantecler
J’admets que j’ai focalisé l’article sur un cas isolé, le case pour lequel je peux prouver absolument tout ce qui est écrit avec des preuves solides, voire irréfutables. Cependant, j’ai depuis reçu plusieurs témoignages de personnes à qui il est arrivé des choses similaires en Finlande et je peux maintenant dire avec une grosse dose de certitude que NON, ce n’est malheureusement pas un cas isolé !
Merci pour le commentaire plus « politique », qui fait écho à une autre chose que j’ai récemment découverte : la Finlande n’a pas encore réglé son problème de nazisme
https://www.linkedin.com/posts/sylvain-tollis-6a99354_in-early-april-2021-a-university-of-eastern-activity-7306414982944989184-1QaF?utm_source=share&utm_medium=member_desktop&rcm=ACoAAADZhKEBzkr2GFUJwIggKRHAP3kr77RJphI
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