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Les commentaires de Anka



  • Anka 12 février 2009 20:35

    Rhalala, je me sens mauvaise dans le fond, vraiment, mais je regarde cette photo, je lis le titre, j’ai envie de fuir, et Proust, qui pourtant me donne envie de sourire, n’y est pour rien... C’est incroyable ce qu’un imaginaire peut entrer en dissonnance avec une simple photographie. Désolée de cette première impression toute stupide j’en conviens. Je me renseignerai, merci pour l’info.



  • Anka 31 janvier 2009 19:35

    @ M.Bilger
    Article très plaisant à lire. Merci.
    N’appréciant pas Siné (notamment pour certains propos bien plus méprisables que ceux qu’il a tenu sur Jean Sarkozy, mais je passe sur ce triste sire dont la bétise, crasse à force de manichéisme soi-disant anarcho-laique, ne mérite guère plus...), je cherche pourtant encore ce qui peut bien relever de façon certaine de l’antisémitisme dans les propos au sujet desquels il a été incriminé.
    Concernant BHL, j’avoue avoir également lu avec un grand plaisir le chapitre consacré à sa Majesté dans "Les maîtres Censeurs" d’Elisabeth Lévy, où elle retrace le parcours et les errances médiatiques sur fond de guerre en Bosnie du poseur BHL. Ce retour sur les hauts faits du Chevalier à la blanche chemise est très agréable à relire quand le choeur médiatique se plaît à faire réapparaître le trublion. 
    Cordialement,



  • Anka 17 décembre 2008 19:57

    @ Cosmic
    Bonjour m’dame,
    Et un livre que je promets de m’acheter, un !

    Je ne connaissais pas Naulleau, du moins pas avant d’avoir vu cette fameuse intervention, suivie de celle de Luchini (je ne m’inscrirai pas dans la liste des souscripteurs pour son clonage, bien que l’idée soulevée plus haut dans les commentaires soit tentante : l’existence unique et pour le moins singulière d’un esthète tel que lui suffit amplement à mon bonheur, et point trop n’en faut, si l’on aime se conserver quelques trésors...) dans une émission citée plus haut, qui peut être intéressante, parfois, quand les invités mènent la danse (parce que son présentateur...hum...). Je te conseille de jeter un oeil sur ces deux vidéos mises en lien sur Avox, car elles synthétisent à merveille deux positions intéressantes concernant la critique :
    www.agoravox.tv/article.php3

    L’on n’y apprend rien de très neuf, mais enfin, cela reste intéressant... Personnellement, si je rejoins Naulleau et bénis le ciel qu’il existe quelques regards lucides concernant la "qualité littéraire" d’une Angot ou d’un Sollers, je me refuse absolument, encore plus que Pierre Bergé ne le fait, à considérer que nos errements de lecteurs soient passibles d’un jugement méprisant teinté à ce point d’irrémédiable. S’il réfute la posture de Jourde et Naulleau dans leur ouvrage, critiquant la façon dont ils font se côtoyer Marc Lévy et Sollers (héhé...), P.Bergé ne rechigne pas à affirmer de façon péremptoire que la mauvaise littérature (Marc Lévy, encore et toujours) ne saurait tutoyer la "Grande". Il doute que celle-là puisse ouvrir la voie à de saines lectures, et j’aurais plutôt tendance à penser qu’un lecteur de Marc Lévy n’a pas à être méprisé, et qu’en outre, Bergé ne fait que déplacer une frontière littéraire sans l’expliciter pour autant. Je me promets de chercher une réponse à cette question dans le Naulleau & Jourde, ainsi que dans l’ouvrage de Bergé, dont la colère m’a semblé saine (oui, je cite Ségolène, avec délice, lol) malgré tout. 
    Et puis Luchini, enfin bref...

    Pour en revenir à ton papier... tant pis pour "ester", tant pis pour les subordonnées compliquées, tant pis pour la pureté du verbe ; parfois quelque chose qui fut jouissif à écrire, tangue encore un peu dans les virages, mais c’est l’accélération qui fait flotter le plaisir, aussi. On sent que tu as apprécié cette lecture, qu’il fut urgent de nous le dire, et j’apprécie cela de ce style un peu déroutant sous ta plume, qui sonne un peu différemment cette fois. Ce n’est pas un papier très "posé", je l’accorderais volontiers, mais cette file de commentaires répétitifs presque hargneux -et je suis gentille- est assez impressionnante...
    (ça c’est pour contrebalancer les critiques pisse-vinaigres qui ont choisi semble-t-il ce qu’il est urgent de critiquer, comment, et sur quel ton... Tant mieux pour votre assurance, d’ailleurs, dans le choix de vos poses d’incorruptibles ; personnellement, je trouve que sur un article destiné à faire partager un plaisir de lecture il n’est pas forcément nécessaire de rajouter trois tonnes de remarques du même tonneau pour savoir qui piquera le mieux en repérant le premier la p’tite bête- drôle de débat tout de même... sur l’article d’un autre, m’est avis que si le style ne vous avait pas plu, pour un article qui ne relève pas de politique internationale et ne prétend pas "révolutionner la littérature" mais conseiller un bouquin, vous auriez simplement passé votre chemin...)

    En conclusion je me permets de citer ici encore une fois ces lignes que j’adore du "Pays perdu" de Jourde, parce que sincèrement, elle forcent mon admiration :
    "Vidalenc clopina dans des fonds, revint en serrant des poings les cols de deux bouteilles de mousseux. Avec son crâne nu sous la casquette, son nez en bec de busard, sa peau rougeâtre parcourue de trainées noires et sa manche où pendait une poignée de plumes, il avait l’air d’un très vieil ange, cuit dans des fournaises et des beuveries, jusqu’à en perdre la mémoire du ciel." 
    Je ne sais pas encore si ça sait critiquer de façon intéressante, mais ça n’écrit point trop mal...  smiley





  • Anka 15 novembre 2008 23:45

    @ Docdory ... Votre jeu de mots est d’assez mauvais goût non ?

    @ Arlequin, Bien d’accord avec votre dernier commentaire (alors imaginez, vu que déjà Ferré me paraît très mauvais dans ce registre... )

    @ l’auteur

    "Les mots de Cantat prononcés contre le grand capitalisme s’étaient transformés en images d’archives, les crises et les élans de violence sur scène faisaient désormais figure d’époque révolue. Mort au libertaire, à l’anarchiste ! La chanson française était abandonnée à des saltimbanques désengagés qui se revendiquaient pourtant du grand groupe bordelais. Or, le talent de celui qui refuse toutes compromissions n’est pas donné à tous"

    Personnellement, le texte politique autoproclamé "engagé" n’est certainement pas, et de très loin, la veine de ce qui me fait apprécier les productions de ce groupe depuis plus d’une dizaine d’années maintenant. Alors cette figure de "celui qui refuse toute compromission", armé de ses mots face au "grand capitalisme" me paraît plus que douteuse, ridicule. Je choisirais un terme moins fort que "dénonciation" - souvent employé pour caractériser cette musique, pour parler des chansons qui évoquaient la politique dans le répertoire du groupe jusqu’ici, simplement car elle se mêlait à bien d’autres éléments, qui me faisaient pardonner ce discours parfois simpliste (notamment de Cantat dans certaines interviews assez décevantes, et bon sang qu’il fut difficile d’être objective quand pourtant leur musique est et reste de très loin celle que je préfère...). J’y retrouvais ce mélange de colère qui cherche son objet et sent plus qu’il ne pourrait l’argumenter à quel point certains aspects de la vie publique vous dégoûtent de ne savoir par quel bout les analyser et lesquels combattre, en quel nom et comment... Je n’apprécie du titre que vous avez mis en ligne que la ritournelle, et le flot chantant assez bien posé sur les notes, comme toujours, avec ce plaisir de reconnaître "noir des’" que je ne peux bouder.

    Et pourtant, je n’en apprécie sûrement pas l’essentiel car les paroles m’en paraissent simplistes, faciles. Cela ressemble au Ferré de la pire époque, et sincèrement c’est une déception. La reprise du "temps des cerises" est une merveille, c’est toujours ça de pris. Reste une déception certaine et l’espoir qu’il n’y aura dans le futur album, pas trop de brouet du même tonneau que cette chanson si « urgente » aux yeux du groupe. Je préfère de très très loin la chanson "désengagée" que vous pointez du doigt, ne voyant pas très bien ce qui en serait la tare.

    Je me permets de vous renvoyer à un article dont je partage certaines vues, sur "Causeur", notamment à propos de la pseudo "urgence" qu’il y aurait à mettre en ligne la dite chanson :
    www.causeur.fr/vive-la-crise,1319



    "le poussaient irrémédiablement à dénoncer l’asservissement des foules et l’étendue de la stupidité de nos élites."
    Ce que vous analysez reflète en partie ce que le groupe pouvait dire de lui-même (à travers la voix de Cantat) il y a quelques années, mais il me semble qu’il y a justement une contradiction à critiquer les errements de la foule tout en cherchant soi-même à l’amalgamer dans un « on » bien imprécis dans les paroles, et vous soulignez-vous même que la foule a meilleure figure quand elle serait déchaînée par les « forces démiurgiques » de tel ou tel. Pour moi il y a là un drôle de paradoxe...  

    Cette contradiction que ne pointe pas votre article dans ce passage me semble justement être le creuset de ce qui pose problème quand un artiste se pique de critiquer la "foule", les "gens", ce grand tout bien facile à mépriser, alors même que c’est celui auquel on s’adresse.

    J’ai en mémoire un concert très précis où Cantat cessa de chanter pour quitter la scène après avoir insulté une jeune personne au premier rang dans la fosse, laquelle avait "osé" comparer "septembre en attendant la suite" avec une ritournelle de Goldman... Il revint ensuite nous livrer une merveilleuse version de "Tostaky", et tout en appréciant que le concert prenne alors un autre ton je regrettai qu’une personne capable de tant de poésie dans ses textes, soit capable d’une réaction et d’une critique aussi stupides d’égocentrisme. Faut-il être à ce point dénué de poésie pour dénier à une chanson, fût-elle de Sardou (citons un triste sire dont je déteste les ritournelles...), la capacité à emporter quelqu’un, lui parler.
    Un "engagement" ne saurait être louable à mes yeux s’il ne peut éviter l’écueil limpide du mépris. Ces petites gens (au rang desquels je me compte) auxquels Cantat prétend donner voix, sont de beaux fantasmes, et ce titre « gagnants perdants » ne fait que brosser certains de ces fantasmes : les « esclaves », les « cons », les « chiens » opposés à un « nous » bien facile à placer dans le bon camp, « toi qui vient de loin d’ici avec ta peau et tes os », « mon frère », cette image du sans papier misérable « fait joli », oui, notamment dans la « chanson engagée ». C’est manichéen, la plupart du temps, la « chanson engagée », et du coup pour l’engagement on repassera.

    L’engagement réclamerait une pensée à la mesure des enjeux, une pensée précise pour une action précise, et pas de manichéisme de bon aloi, parce que nous, les petites gens, méritons bien, justement, l’intelligence qui serait une moindre politesse, et non des discours convenus et faciles.      

    « Mais il arrive parfois pour celui qui est le réceptacle de ces pulsions du « bien » et du « mal », que ces énergies se heurtent en lui au point de le conduire au meurtre d’un être cher. »

    Nous sommes tous réceptacles de telles pulsions, et cette analyse me semble encore bien manichéenne, elliptique et facile. Ca sonne comme un refrain magique...

     « Dès cet instant, l’artiste redevient homme et porte en lui cette conscience torturante du crime commis par excès. Dans sa nuit, le chanteur se fait silencieux, il paie pour le mal qu’il a commis. »

    Je passe sur le pathos que je trouve de mauvais goût, en soulignant toutefois qu’évidemment l’artiste est toujours un homme, sauf dans un imaginaire fantasmé et poétique, mais alors il s’agit uniquement d’œuvre. Séparer œuvre et vie eût été à mon sens plus sain, et plus compréhensible. Plutôt qu’essayer vainement d’excuser l’homme à travers le poète. Cette figure du chanteur repentant que vous créez est une vue de l’esprit... non parce que vous auriez nécessairement tort, mais parce que cela ne nous regarde en rien.   

    J’espère arriver de nouveau un jour à entendre cette musique sans me poser cette question, et peut-être sera-t-il temps alors de retourner les voir en concert, en espérant n’être pas entourée alors d’imaginaires malsains venus comme à la curée au choix : voir à quoi ressemble celui qui a tué, lui faire comprendre qu’on ne lui en veut pas, etc. etc.

     « Doit-il pour autant demeurer dans l’isolement, conserver dans l’obscurité son désir de vérité ? L’homme portera toujours en lui cette vie perdue tandis que l’artiste continuera de ressentir cette vérité révélée. »

    Votre vision, de l’homme (qui, il me semble, est seul à savoir ce qu’il en ressent. Cela nous concerne-t-il, d’ailleurs ?) comme de l’artiste me semblent ici encore bien fantasmés. L’excès de lyrisme, sur un sujet si grave, est bien incongru.


    A mon avis, votre article aurait gagné à ne se consacrer qu’à la musique, (même si la qualité que vous semblez accorder à la chanson "engagée" serait à questionner), sans se livrer à d’aussi étranges hypothèses. (mince, désolée pour la longueur du commentaire)



  • Anka 23 octobre 2008 23:29

    Bonsoir,
    Votre article repose en partie sur la "mise hors contexte" d’une étude, et c’est très étonnant si l’on considère ce que dit le professeur dans cette scène. Si je peux rejoindre nombre de critiques sur ce film il me semble que le passage que vous citez ne se déroule pas comme vous l’évoquez, puisque dans l’extrait le professeur rappelle aux élèves qu’il leur a déjà présenté les conditions d’écriture de cette autobiographie. Votre critique ne prend absolument pas ceci en compte.
    Nous n’assistons certes pas à tous les cours sur le Jounal, mais rien ne permet de penser que les points que vous considérez comme ayant été passés sous silence l’ont bien été, justement car le professeur rappelle aux élèves qu’il leur a déjà précisé le contexte d’écriture du livre. Il est évident que cet extrait ne montre pas le seul cours qui ait eu lieu sur cet ouvrage, comme je viens de le souligner car le professeur le dit très distinctement, et également car les élèves ont tous un exemplaire du livre en main (il n’est pas besoin de rappeler que l’on ne fait que peu acheter de livres aux élèves, surtout en ZEP, où d’ailleurs lors des premiers cours sur une oeuvre complète que les élèves doivent posséder il est bien rare qu’ils aient tous leur ouvrage). Il est possible qu’il s’agisse d’un livre prêté en série par l’établissement, mais en tout cas il semble évident qu’il n’est pas nécessaire de se lancer dans un prêt ou un achat collectif pour étudier un seul passage d’une oeuvre.

    Ce cours ressemble bien plutôt au dernier cours sur une oeuvre étudiée intégralement, dans lequel le professeur s’éloignerait quelque peu de l’étude historique et littéraire pour tenter de montrer une autre dimension de ce texte, qui est aussi le portrait d’une adolescente en filigrane. (personnellement, ces études sur fond de "vous lui ressemblez-elle vous ressemble" m’ont toujours parues assez maladroites et peu constructives mais bon...)




  • Anka 17 octobre 2008 00:21

    @ Sandro : Merci pour les liens.  :))



  • Anka 16 octobre 2008 15:39

    Je dois me rendre à un de ses concerts à Marseille dans une dizaine de jours, et j’espère pouvoir jubiler en écoutant "La nuit je mens", entre autres merveilles. Vous venez d’ajouter un cran à ma hâte, bien que votre article soit trop bref à mon goût :) . (De belles photos sur ce lien, merci)



  • Anka 2 octobre 2008 19:58

    @ l’auteur

    Je reprends point par point la réponse que vous m’avez adressée pour plus de clarté :

    "1- Il va de soi que nous n’avons pas la même expérience et que nos points de vue sur l’administration diffèrent. Ce qui ne diffère pas, en revanche, c’est ce type d’argumentation que vous tenez ci-dessus et qui est un copié/collé de celle que peut tenir cette bonne administration au secours de laquelle vous courez avec raison. Elle en a bien besoin !"

    Je ne cours au secours de rien ni de personne, je constate juste un manque de nuance dans votre propos qui me paraît assez manichéen. Alors sincèrement épargnez-moi ce faux-fuyant qui consiste à m’imputer un discours type IUFM, administration ou que sais-je encore... Ce n’est pas de l’argumentation, tout au plus une petite perfidie en passant... Si je vous réponds que votre discours est un copié/collé des discours syndicaux aura-t-on avancé d’un iota ? Vous le prendriez mal à raison, je pense, alors évitez de me ranger dans une case, s’il vous plaît.

    Histoire que les choses soient claires, je plaiderais volontiers pour une grève du zèle face aux faits de violence, pour que l’on ne laisse rien passer, et que les professeurs portent plainte quand il y a lieu plutôt que d’accepter sous la pression plus ou moins déguisée de certaines équipes administratives de "régler en interne" des faits graves comme c’est trop souvent le cas, afin que la société soit contrainte de prendre à bras le corps le problème scolaire au lieu de s’en décharger sur l’éducation nationale. Sur ce point, oui, je critiquerais volontiers l’administration, mais je me refuse à généraliser comme vous le faites, car des équipes de direction compétentes qui ne rechignent pas à enterrer leur "carrière" pour faire en sorte qu’une éducation de qualité puisse être offerte, il en existe.
     Ce terme d’administration recouvre une réalité complexe, que vous simplifiez facilement pour créer au final une opposition de principe qui ne me semble pas constructive. C’est en tout cas l’impression que cet article m’a laissée. Pourquoi ne jamais prendre exemple sur une administration courageuse, et sur des établissements qui fonctionnent bien afin d’en tirer quelques conclusions, plutôt que de repeindre le tableau en noir article après article ? 


    "2- Je me réfère, moi, à un texte et à son application (circulaire n° 2000-105 du 11 juillet 2000) et non à des ragots. Vous, vous accusez des collègues que vous avez pu rencontrer, je n’en doute pas. Ils ne s’en sont pas tenus à la procédure qu’impose une exclusion ponctuelle de cours. C’est possible ! Ils auraient été sans doute bien en peine de la découvrir dans un livret d’accueil de pré-rentrée:1- Relevé d’un fait précis grave : non respect des règles de la classe ou injure ; 2- Accompagnement de l’élève au bureau de la vie scolaire par un délégué d’élèves : pas comme le professeur Marin d’ "Entre les murs" ! 2- Rapport circonstancié au chef d’établissement identifiant le fait précis et non livrant des impressions ; 3- réintégration en classe de l’élève mais après lettre d’excuses et d’engagement à respecter les règles de la classe (BO 4 novembre 1999.). "

    Je colporte des "ragots" maintenant, de mieux en mieux en terme d’argumentation... Je vous renvoie à ce propos aux faits que vous citez dans le point suivant, qui sont votre expérience comme j’ai évoqué la mienne, je n’y vois pas matière à chicanerie, mais bon... Par ailleurs, je connais cette circulaire, merci.

    Je n’arrive pas à croire que vous n’ayez jamais croisé de profs qui ne suivent pas les conseils et consignes délivrées dans ce fameux livret d’accueil... Evidemment, dans certains établissements les procédures ne sont pas expliquées, pas fournies dans le livret d’accueil, je n’ai jamais prétendu qu’elles étaient toutes parfaites. Mais je maintiens qu’il arrive (dans mon cas fréquemment, mais j’admets volontiers que je n’ai qu’une expérience ponctuelle) qu’elles présentent tout à fait clairement les moyens d’obtenir une certaine discipline et le respect dans la classe, et que des enseignants s’en moquent.

    Est-il si difficile de concevoir que les professeurs aient leur part de responsabilité dans ce désastre s’ils ne daignent pas consacrer le temps qu’il faut pour y pallier ?

    3- Il m’a été donné de rencontrer des chefs d’établissement qui refusaient de demander cette lettre à l’élève transgresseur. J’en ai même connu un qui a avalisé une lettre d’injures d’un énergumène qui avait déjà été renvoyé d’un collège par un conseil de discipline pour l’agression physique d’un professeur !!! Attention, c’était dans un collège paisible qui n’avait rien à voir avec celui d’ "Entre les murs" ; comparé à ce dernier, c’était un paradis ! Voyez qu’on n’a pas la même expérience !
    Dans ce cas, il importe de ne pas faiblir : pas de lettre ? Pas de réintégration dans la classe ! Je l’ai pratiqué... figurez-vous, toujours avez succès ! Le chef d’établissement cède ou alors sort le grand jeu et emploie les grands moyens. Il ne faut pas craindre l’affrontement quand on aime un métier qu’on voit avili à ce point. Et puis qu’a donc à apprendre un professeur à un élève qui pratique l’injure à son égard, et surtout quand il est soutenu par une administration-voyou ?

    J’ai connu des situations comme celles-ci et j’admets tout à fait qu’il faille s’acharner à obtenir ce à quoi nous avons droit dans ce domaine. Je ne critique absolument pas ce que vous pointez ici.

    point 4 : merci, je tâcherai de parcourir ces références.

    5- Soyez persuadée cependant que ce sont les professeurs qui ne se couchent pas qui rendent service à tous ceux qui se couchent ! Mais, c’est vrai, les premiers doivent se passer de la gratitude des seconds.

    Où ai-je prétendu qu’il faille se conduire différemment ? Cela me semble une évidence.
    Mon propos visait simplement à introduire de la nuance quant au tableau que vous dépeignez dans cet article.
    J’ajouterais donc qu’il me semblerait nécessaire, pour la crédibilité de ce système éducatif, que les professeurs ne soient pas, eux non plus, intouchables. Car si vous pouvez citer ce type d’exemple, je me suis trouvée confrontée quelques fois à une administration qui couvrait les insultes racistes caractérisées d’un enseignant ou simplement demandait au TZR rattaché de faire cours à sa place pendant qu’il buvait des cafés. Ceci pour souligner que l’immobilisme de l’administration est également à mon humble avis entretenue par un certain nombre de personnes que la sclérose du système arrange fortement, et qui ne sont pas tous des administratifs.

    6- Il va de soi que l’administration à intérêt à entretenir l’ignorance des profs sur la procédure à tenir, pour les raisons stratégiques que j’ai évoquées dans mon article. Oui, pratiquer le carton rouge comme sur un terrain de football, bouleverse les habitudes d’une administration qui paraît vous avoir donné bien des satisfactions, ce dont je me réjouis.

    Je maintiens que vous généralisez beaucoup.
    Et je maintiens que ceci ne fait pas avancer le débat : "
    une administration qui paraît vous avoir donné bien des satisfactions, ce dont je me réjouis." à part une perfidie de plus, je ne vois pas bien ce que cette réflexion apporte à la discussion.


    7- J’apprécie cependant que vous entendiez faire savoir que vous aimez ce métier. Convenez que la meilleure façon de l’aimer est de faire en sorte que son exercice soit le plus efficace possible. Mais la situation est aujourd’hui gravissime. En ce sens, le film "Entre les murs" est bienvenu pour le montrer aux Saint-Thomas qui ne croient que ce qu’ils voient. Il doit être utilisé, non pour le discrédit du service public d’Éducation, comme j’en ai émis l’hypothèse en fin d’article sur ce film, lundi 29 septembre, en vue de gagner les esprits à une privatisation, mais pour identifier les folles impérities qu’il révèle, et les méthodes pour y rémédier.

    Je ne nie en rien cela.
    Et je me passerais volontiers, une fois encore, de la petite remarque acerbe qui introduit ce point. Vous auriez le droit de parler de votre pratique et de votre analyse en la matière mais je ne devrais surtout pas préciser que j’aime mon métier et que j’apprécie d’y croiser des collègues compétents tous les jours, afin justement de nuancer les critiques que j’estime être justifiées quant à une certaine partie du corps enseignant ? J’évite de généraliser, et quand je critique j’estime normal de préciser que je ne tire pas à boulet rouge sur ce métier et la plupart de mes collègues, voilà tout.

    8- Il est entendu - pour qu’il n’y ait pas de malentendu ! - que l’élève transgresseur peut être blanc, noir, rouge ou jaune, appartenir aux HLM de banlieues ou aux villas cossues. La tentation de la transgression n’est pas propre à une ethnie ou à un groupe social : elle s’insinue partout dès lors qu’on sait pouvoir bénéficier d’une totale impunité.

    J’ose espérer que cette remarque ne m’était pas destinée, mais visait à recadrer le débat qui a pris un tour nauséabond dans certains commentaires ci-dessus. Il n’y a donc évidemment aucun mal entendu sur ce point.



  • Anka 2 octobre 2008 19:43

    @ KingoFshifumi

    Ce principe d’inclusion/exclusion, qui fait que l’élève n’est pas renvoyé (quand c’est finalement ce qu’il souhaite, car il est vrai que c’est parfois le cas) mais contraint de rester dans l’établissement pour y travailler, voire effectuer des travaux d’intérêt général quand il a dégradé ou salit les locaux volontairement par exemple, ou insulté un membre du personnel de service, se pratique dans quelques établissements de la banlieue nord de Marseille, et il est vrai que cela peut se révéler efficace.



  • Anka 2 octobre 2008 12:19

    Je m’étonne que vous constatiez que l’interdiction -plus ou moins tacite- de renvoyer un élève de cours soit si fréquent. J’ai fréquenté nombre d’établissements scolaires, et rarement il a été question de cela, même dans des établissements où les élèves étaient réputés difficiles.

    Pour ma part, je ne considère pas l’exclusion comme "la seule punition dont le professeur devrait faire usage", bien loin de là. Vous savez sans doute à quel point avoir une échelle de sanctions peut -être utile, voire salvateur, surtout pour des élèves qui considèrent que chaque acte en vaut un autre, et ne font pas vraiment la différence par exemple entre un refus de travailler, une insulte et un coup porté. Il y a une différence qui me semble manifeste entre un élève qui refuse de travailler (ce qui peut tout de même se régler autrement que par l’exclusion) et un élève qui empêche les autres de le faire (situation dans laquelle il me semble logique et nécessaire d’exclure), voire se met en danger et met les autres en danger. 

    J’ajouterais que la punition "travail forcé" dont vous parlez, ne me semble pas si inutile (alors qu’en ce qui concerne le soutien le soir par exemple, ou les heures supplémentaires pour les élèves en grande difficulté, souvent également en rupture avec les règles, cela peut être vécu comme une punition et peut parfois être inefficace), tout dépend évidemment de ce qui est donné à faire et de la façon dont cette punition est effectuée. Mettre en retenue un élève et lui faire effectuer un travail utile peut aussi et surtout être l’occasion de dialoguer non devant la classe et en plein cours (ce qui revient aussi à n’accorder son attention qu’à un seul d’entre eux), et de noter des difficultés bien souvent sources de malaise pour l’élève qui ne parvient pas à s’intéresser à ce qu’il ne comprend pas. Des situations qui se sont apaisées après une seule heure de retenue avec deux ou trois élèves qui ont fini par faire le travail demandé et ont apprécié ce moment accordé à eux seuls comme un moyen d’entrer enfin dans le cours collectif, avec ses règles, j’en ai rencontré au moins deux, et si c’est peu, pour ces élèves là et leurs classes cela en valait la peine.

    En résumé, je vous trouve bien désabusé, surtout en ce qui concerne l’administration, qui n’est pas toujours (je serais tentée de dire que c’est même assez rare, mais je n’ai enseigné que dans une trentaine d’établissements) telle que la décrit votre article, fort heureusement. Et je trouve également dommage que vous ne mentionniez pas le fait que si l’on en est arrivé à de telles extrémités dans certains établissements (à savoir dénier le droit d’exclure un élève à un professeur a priori), c’est aussi parce que certains en abusaient : si, si, vous savez, ceux qui se permettent d’envoyer en retenue un élève sans fournir de travail aux surveillants (les considérant comme des sous-fifres), de renvoyer un élève sans même donner de motif à l’administration, ceux qui ne prennent jamais rendez-vous avec les parents parce que bon "ça fait des heures supp’", n’en discutent pas avec le CPE, etc..... J’aime ce métier et j’ai un grand respect pour la plupart de mes collègues, mais des professeurs qui se comportent ainsi, j’en connais aussi beaucoup. Donc, sur ce plan, l’analyse me semble manquer quelque peu de nuance. 



  • Anka 24 septembre 2008 00:49

    @Haddock

    Rhaaaa, ces satanés profs qui fichent rien !!! Mais voyons m’sieur Haddock, à vot’ bon coeur, personne ne vous empêche de passer un capes pour rejoindre les rangs de ceux qui n’en rament pas une en attendant leur chèque de fin de mois. Quant à juger de ceux qui portent plainte... si nous envisagions une grève du zèle et portions plainte lorsque nous en avons le droit au lieu d’accepter de "gérer ça en interne" comme c’est trop souvent le cas, je pense que les 3/4 des donneurs de leçons se rendraient compte qu’un prof n’est pas responsable de tous les maux de la société.
    Nous sommes beaucoup à faire notre travail en conscience, et à viser évidemment des résultats.
    Désolée de m’écarter du sujet de l’article, mais dès que le mot "professeur" apparaît, c’est tout de suite aussi poétique qu’une ouverture de chasse à la palombe...



  • Anka 21 septembre 2008 20:44

    @ l’auteur

    Vous dire en premier lieu à quel point il est usant de constater que lorsque vous répondez à qui n’aurait pas l’intelligence d’abonder dans votre sens le mépris fleurit ("beauf", "minable", etc.).

    En ce qui concerne cet article, je m’étonne (comme d’autres précédemment) de la façon dont vous jugez une chanson. Il n’y a pas que la Grande littérature pour illuminer la vie, et la p’tite ritournelle du quotidien a une place importante dans le lieu qui est le sien et n’appelle pas nécessairement de grandes analyses avec un ton si urgent... Que l’épisode "Carla et moi on s’aime" ait été et continue d’être usant, voire dangereux pour notre vie démocratique tant il sert et a servi à masquer les problèmes, voire à les excuser, je ne le nie pas, et fais partie de ceux que cela énerve. Je fais également partie de ceux qui ne trouvent pas que cet album de Carla Bruni soit une réussite, loin de là. Mais je m’étonne du ton que vous employez pour le critiquer, avec des "arguments" que je trouve parfois malhonnêtes.

    Vous écrivez par exemple : "une élégante observation clinique d’une sorte de rut porcin : « Je t’aspire, je t’expire et je me pâme » ou encore « Viens donc là que j’te goûte que j’te hume  » ! " et je m’esclaffe en songeant que cette analyse en dit long sur votre conception de l’amour charnel  ! Le verbe "expirer" fait, comme vous l’avez mentionné, sans doute partie des mots qui ont été appelés par la sonorité, puisqu’il reprend celles du verbe "aspirer". (Entre parenthèses : qu’un mot soit appelé par une sonorité n’a rien de honteux, c’est une des caractéristiques de l’écriture poétique il me semble...) Et si cela vous évoque peut-être la fellation, je maintiens que le qualificatif de "porcin" en dit plus long sur vos représentations que sur quoi que ce soit d’autre... Ce n’est peut-être pas le plus beau vers qui soit, mais enfin il n’y a pas là de quoi fouetter un chat. 

    Quant aux critiques que vous faites sur la façon dont ce texte joue sur des oppositions, plutôt que les "précieuses" de Molière qui me semblent viser autre chose que ce que vous expliquez ici d’ailleurs, elles me rappellent certaines poésies de Louise Labé ou de Pétrarque. "Je me brûle et me noie", etc. C’est un motif courant et fort usité en poésie française, que l’on nomme donc "cliché", mais ce n’est pas parce que ce procédé est un "cliché" qu’il en est pour autant totalement dénué d’intérêt. Je précise, pour m’éviter quelques remarques acerbes de votre part, que je ne considère pas ce texte comme l’égal de ce que Louise Labé (encore que je ne mette pas tous ses textes au même niveau) a pu écrire, mais je ne fais que souligner ici à quel point votre analyse pourrait tout à fait s’appliquer à certains textes que l’on considère comme "de belle langue". Le "Quand tu pars c’est l’enfer et ses flammes", je ne le trouve personnellement pas si ridicule... N’ ayant qu’un infini respect pour les émois des adolescents, ce paradoxe que vous citez ("tu es ma solution mon doux problème") ne me semble pas méprisable du tout, justement parce que la chanson populaire est une forme de poésie à part, une poésie plus quotidienne peut-être, mais qui touche elle aussi grâce aux mots, et sans la permission tacite des élites littéraires. Il y a là quelque chose qui échappe à ce pouvoir lettré et qui me fera toujours sourire. Passons... 

    Le point le plus étrange dans cette analyse reste à mes yeux le fait que la comparaison entre l’amour et la drogue puisse vous choquer... Je ne trouve pas que cela soit habilement rédigé ici, encore une fois, mais si c’est là un de vos arguments "choc", il me semble très faible. C’est un cliché là encore, et une vision de l’amour qui ne choque en outre pas grand monde (je serais tentée de dire que cela me rassure sur les capacités d’émoi de nos contemporains).

    Si l’on regarde de près chaque chanson de ceux qui semblent trouver grâce à vos yeux (Aznavour, etc) il doit s’en trouver de plus banales encore, de plus étonnantes, et plus alambiquées que celle-ci. Il est très facile de tirer à boulets rouges sur un seul texte, qui plus est de Carla Bruni en ce moment... Un texte "facile" pour l’analyse littéraire peut compter bien d’autres beautés. Cela n’est pas un critère efficient pour juger d’une chanson.

    Pour ma part, et bien que n’appréciant pas cet album, ni les interventions télévisées de la première dame de France, je m’applique à rester cohérente. J’ai le premier album de carla Bruni, et la chanson "le plus beau du quartier", qui m’a poussée à l’acheter, reste à mes yeux un beau texte et une ritournelle habile, fine. Si elle n’a pas réussi tous ses textes, celui-ci l’est à mes yeux.
    Elle n’a peut-être pas une voix franchement intéressante, et sa façon de sussurrer tourne au procédé, mais celle-ci lui a néanmoins permis de réussir un beau premier album, d’interpréter joliment une chanson avec Jean-Louis Murat, alors s’il fallait critiquer, je critiquerais la façon dont elle en joue à outrance désormais (notamment à la télé), et non la voix en elle-même, puisque personne ou presque ne songerait à le faire avec la voix de Jane Birkin. 

    Bref, cette critique me semble tomber à plat, car il y a plus important à critiquer dans le rapport entre Carla Bruni et le pouvoir (puisque vous esquissez ce thème), et qu’en outre la façon dont vous critiquez une chanson populaire qui n’a jamais prétendu être publiée dans la Pléiade me semble outrancière.

     



  • Anka 6 juillet 2008 14:48

    Je m’interroge depuis quelques temps sur cette curieuse expression, apparue il y a quelques années dans les commentaires de foot : "il a manqué de réalisme"... un peu déçue de ne pas le trouver dans votre article

    Au début des années 90, un livre qui recensait des expressions les plus ’savoureuses’ de Thierry Roland avait été publié, et entre temps il a pas mal réformé son langage. L’entendre dans cet Euro nous vanter les mérites de la "campagne anti-racisme dans les stades" était assez savoureux. Votre article m’a détendue après la lecture de plusieurs articles sur le délire médiatique du moment. ;)

    Mais concernant le commentaire sportif, j’avoue être une adepte, dans la mesure où je me demande si je prendrai le même plaisir à regarder l’athlétisme sans les commentaires franchement chauvins et toujours sans mesure (pour ne pas dire à côté de la plaque) de Patrick Montel, tempéré par celui qui l’accompagne et depuis peu donc par Stéphane Diagana. J’apprécie beaucoup l’athlétisme, au départ Patrick Montel m’énervait franchement, et maintenant la perspective d’entendre jusqu’où le portera son penchant pour la démesure est une promesse... J’avouerais même que n’étant absolument pas intéressée par le patinage artistique, il m’arrive de regarder quelques passages juste pour écouter Nelson Monfort ("et tant d’amour dans leur regard"...) se délecter dans les récits des derniers potins.

    Je suis donc bien consciente que l’on peut déplorer l’aspect financier que revêt le sport, et y associer le commentaire sportif, mais ce dernier peut également être apprécié comme on regarde un match de Catch, pour le théâtre. Et que dire des interventions de Pierre Ménès ? Je m’en serai lassée assez vite, un peu comme des ficelles de Guy Carlier, mais parfois, sincèrement, on peut trouver ça savoureux, (si hypocrite et simple que cela soit à produire si on le considère avec un peu de hauteur) pour la beauté du verbe acide.  



  • Anka 2 juillet 2008 13:11

    @ Olivier Bonnet
    En sortant de la surveillance du Brevet, j’ai pu constater que de nombreux élèves avaient adopté ce type d’argumentation.

    Faire réflechir les élèves sur les raisons pour lesquelles on adhère parfois à un groupe, non pour des idées mais dans le jeu d’un rapport de force ne me semble pas inutile, cette réflexion ayant d’ailleurs grand intérêt à leurs yeux. 

    Comme cela a déjà été souligné ici, il s’agit en outre d’écrire quelques pages de FICTION, que les élèves ont étudié 4 ans durant au collège (et depuis le primaire d’ailleurs). L’enseignement des lettres vise justement à faire mesurer aux élèves la différence entre fiction et réalité. (Et ne les croyons pas si passionnés et influençables qu’un sujet de Brevet puisse, à vie, les inviter à adopter la loi du plus fort... un peu de mesure ne nuit pas...)

    Cet article semble inviter l’enseignement (notamment du français) à n’être plus qu’une vague reminiscence des leçons de morales stériles, apprises par coeur, récitées à la moindre occasion, et vides de sens. Faire réfléchir les élèves sur les divers points de vue d’un problème, c’est le leur faire appréhender en profondeur, dans toutes ses implications, et cela me semble plus formateur qu’un livre de recettes à connaître par coeur et qui s’intitulerait "le côté du juste".




  • Anka 2 juillet 2008 12:43

    "Il importe au contraire que ce discours publicitaire rencontre des objections, si on en juge par l’indigence des observations de ses adorateurs, habitués à se laisser séduire sans réagir."

    Que le discours publicitaire doive être décrypté et qu’on puisse réfléchir dessus, évidemment. Mais je ne vois pas ce qui interdit a priori d’apprécier parfois certaines publicités, surtout que celle-ci n’est pas destinée à vendre autre chose que la sécurité que peut apporter ce gilet dans certaines occasions. Donc, avoir face à cette publicité une méfiance nécessaire, une suspicion absolue, me semble plus qu’excessif...

    Je fais sans doute partie de ce "peuple" que l’on "méprise à raison" comme vous le dites plus bas, mais cette pub me semble atteindre le but fixé (comme d’autres l’ont souligné ici et dont je partage l’analyse).

    Le slogan peut sembler long en effet, mais je ne dois pas être la seule à l’avoir lu en entier, interpelée par cette incongruité apparente qui consiste à voir un des représentants de la haute couture acoutré ainsi.

    PS : grande admiratrice des mythes tels que Dracula et consors, je ne trouve pas que l’analyse en "intericonicité" soit d’une pertinence absolue ici (si ce n’est que Lagerfeld a depuis un petit moment déjà ce chic Dandy décadent qui rappelle Des Esseintes, mais que la pub utilise pour sa célébrité et n’a pas créé) 



  • Anka 2 juillet 2008 12:31

    Karl Lagerfeld, aurait plutôt, semble-t-il, offert gracieusement sa participation à cette campagne de publicité (que je trouve personnellement très réussie).
    Mais évidemment, ce n’est pas assez, on m’opposera qu’il se fait sa propre pub. C’est bien connu, tout le monde est ou noir ou blanc, soyons manichéens mes frères...



  • Anka 20 juin 2008 22:41

    @ Frederic Lyon

    Il ne me semble pas que le mariage "vise" à procréer (mais à permettre d’assurer la succession patrimoniale, ce qui est un tantinet différent et n’appelle pas forcément une filiation), mais soit, cet exemple peut en effet ne pas paraître limpide. Quid, donc, du cas où la personne serait malade, ou divorcée (comme Cosmic Dancer vous en soumettait l’exemple) ? puisque comme cela a déjà été souligné les motifs d’annulation peuvent être assez divers. Ces motifs ont donné lieu à des annulations. Je ne vois pas qui que ce soit en appeler à l’équité dans ces cas de figure... puisqu’encore une fois il ne s’agit pas de définir dans l’absolu ces fameuses "qualités essentielles". On me semble en appeler ici aux Droits de l’Homme un peu vite.

    L’exemple que vous citez, est, vous en conviendrez, pour le moins cocasse et j’avoue que je peine à vous répondre. (j’ai un peu de mal à supporter que l’on me prenne pour une andouille...) L’Etat n’ayant pas à se soucier de ce genre de facéties... J’en resterai à des considérations plus sérieuses (et dans notre culture, les croyances religieuses le sont). Enfin ne m’en veuillez pas si je passe sur cet exemple de teinture pour cheveux...

    Reste que ce que le juge apprécie est avant tout la capacité de chaque époux à s’engager en toute bonne foi. Et l’on sait à quel point la virginité peut avoir une importance dans les croyances, notamment religieuses, de certains de nos contemporains. Pouvez-vous sincèrement affirmer que vous trouveriez tout aussi illégitime la même demande d’annulation s’il s’agissait d’un couple de catholiques ? Je ne parviens pas à penser que les médias ont choisi au hasard de développer précisément CETTE affaire.



  • Anka 20 juin 2008 21:31

    Voilà qui excite ma curiosité... lol



  • Anka 20 juin 2008 21:29

    Ce que vous soulignez, Gazi Borat, me semble un point commun à nombre de débats farouches des derniers mois... ce fameux "nous vous forcerons d’être libre" qui permet, sous couvert de défendre les droits de l’Homme, d’instrumentaliser l’autre, de lui dicter sa conduite, en négligeant évidemment le fait qu’il puisse avoir une volonté propre.



  • Anka 20 juin 2008 21:16

    @ Frederic Lyon : (en passant, c’est -Melle- Anka ;) )

    Si pour le mari la virginité est une "qualité essentielle" pour qu’il consente à se marier, que sa femme le sait (car elle a bien spécifié qu’elle savait que tel était le cas), et qu’elle lui ment, la confiance que définissent en fin de compte ces fameuses "qualités essentielles" n’est pas permise. Il me semble donc assez évident que le consentement n’a pas été donné en toute liberté par le mari puisqu’il n’avait pas des informations propres à lui permettre de consentir en toute bonne foi.

    Prenons un exemple : un couple se marie mais l’un des deux a caché à l’autre qu’il est atteint d’impuissance sexuelle. Si le conjoint demande l’annulation, verra-t-on la presse, la classe politique, etc. s’offusquer de ce que la capacité sexuelle d’une personne soit une "qualité essentielle" de celle-ci ? Plaidera-t-on pour le maintien de cette union au nom de l’égalité entre les êtres ? Je pense que non. Car il ne s’agit pas de "qualités essentielles" qui seraient objectivement définies par la loi (elles ne font l’objet d’aucune liste si je ne m’abuse), mais de "qualités" qui sont à définir entre époux pour générer la confiance que présuppose la signature d’un contrat de mariage.