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Les commentaires de E-fred



  • E-fred E-fred 21 mars 2014 07:38

    « Momo », vous devriez proposer vos « articles » à Ragemag plutôt que faire de la retape ici, merci.



  • E-fred E-fred 29 novembre 2012 12:55
    Choses vuespar Jimmy Kempfer

    Même si tout le monde est d’accord pour dire que les choses n’évoluent pas assez vite en matière de drogues, à l’aune de la Conférence Internationale sur la réduction des risques, il est indéniable qu’un sacré bout de chemin a quand même été parcouru. Que d’événements depuis la première conférence de Liverpool en 90 à laquelle s’étaient rendus les premiers pionniers de la réduction des risques français.

    Depuis 1927, le «  British system  » permettait aux médecins anglais de prescrire aux personnes dépendantes les drogues (héroïne, opium, cocaïne, amphétamines) dont elles avaient besoin. A la fin des années 60, le gouvernement commença à mettre fin à ce système et créa des cliniques spécialisées où l’on dispensait de la méthadone orale en doses dégressives avec comme objectif le sevrage.

    La conférence, une idée british

    Fin 70, pratiquement tout le pays s’était soumis à cette politique, sauf Liverpool où de très nombreux usagers d’héroïne bénéficiaient d’un traitement de maintenance à la méthadone et où le Dr Marks continuait à prescrire héroïne et cocaïne injectables à de nombreux patients, contribuant à maintenir un meilleur climat social que dans le reste du pays. Début 80, lorsque éclata l’épidémie du sida, seul environ 1 % des toxicomanes locaux furent touchés contre 10 % environ dans l’ensemble du pays et plus de 40 % à Glasgow et Edimbourg qui menaient les politiques les plus répressives en matière de drogues (1). En 87, le gouvernement Tchatcher recommanda une politique de réduction des risques inspirée des méthodes pratiquées à Liverpool qui devint ainsi un modèle national (2).

    En 90, face à la catastrophe sanitaire à laquelle sont confrontés de nombreux pays, Pat O’Hare, le responsable de HIT, centre local spécialisé dans la prévention et l’information sur les drogues, a l’idée de promouvoir l’expérience et envoie des invitations en Angleterre et à l’étranger. La première Conférence internationale sur la réduction des risques liés aux drogues drainera un nombre élevé de professionnels enthousiastes, notamment américains. Devant le succès et l’intérêt de la rencontre, l’idée d’une conférence annuelle devint évidente.

    Après Liverpool, il y eut l’Australie, la Hollande, le Canada, l’Italie, la Tasmanie, la France, le Brésil et cette année la Suisse. Confiné essentiellement au monde anglo-saxon où, dans certains pays, la réduction des risques était une politique évidente et pragmatique face à une situation alarmante, la conférence a vite su élargir son audience et drainer nombre d’intervenants travaillant dans le domaine des drogues. Depuis Toronto en 94, la participation de plus en plus importante des Français va de pair avec le développement de la politique de réduction des risques dans l’Hexagone. Une lauréate française en 95 (3) et la tenue de la conférence à Paris en 97 en sont la meilleure illustration. Cette année, une centaine de Français environ étaient présents.

    En dix ans la conférence aura contribué à développer et maintenir de multiples réseaux internationaux débouchant souvent sur des évolutions politiques favorables. Les pays baltes, la Hongrie, la Pologne ont ainsi développé des programmes méthadone et parfois su faire évoluer leur législation.

    Notons que la conférence n’a jamais pu avoir lieu aux USA qui jugent que les principales réponses face aux problèmes des drogues doivent être morales, répressives et politiquement payantes. La réduction des risques étant un concept inacceptable susceptible d’envoyer un «  mauvais message  » aux citoyens.

    A travers la Conférence.

    Cette année, la Suisse, avec sa politique de pointe en matière de drogues, fut sans contexte un lieu d’accueil symbolique majeur pour cette Xe Conférence. La position géographique et la réputation consensuelle de ce pays ont sans doute contribué à son succès.

    Belle illustration des actions suisses en matière de réduction des risques, le BIPS (Bus Itinérant Prévention Sida) stationnait quotidiennement devant le centre de conférences. Ce grand camping car aménagé en bus d’échange de seringues en épata plus d’un par la qualité de son accueil et de son professionnalisme. En plus des seringues, eau stérile et tampons alcoolisés habituels, ils offrent : tampons secs, filtres divers, cuillères, acide citrique, crème cicatrisante, kits variés. et ont fait faire des stages de réanimation et de prévention des overdoses. Depuis 91, ils ont ainsi distribué près d’un million de seringues aux 50 à 80 usagers qu’ils rencontrent quotidiennement.

    Autre objet d’un immense intérêt, la visite du programme de prescription d’héroïne. Si cette visite fut organisée en dehors des heures d’ouverture, un groupe d’auto-support danois put y retourner et filmer et interviewer quelques usagers genevois.

    Quelques stands de fabricants de matériel de réduction des risques, tels que Braun Medical AG (4) à l’origine du très complet «  Safety Kit  » suisse et le fabriquant australien du «  Fitpack  », un nouveau récupérateur individuel sécurisé présentaient leurs créations à ceux qui s’intéressaient à cet aspect basique incontournable autour duquel s’articule tout le concept de la réduction des risques à savoir le shoot propre. Si la présence de stands «  à vocation commerciale  » effarouchèrent quelques âmes trop vertueuses, les autres purent apprécier le pragmatisme et l’ingéniosité suisse quand à l’élaboration des outils destinés aux injections. Leurs réponses sont précises et fonctionnelles comme leurs montres .

    Autre succès auprès des aficionados de la réduction des risques : les nombreuses publications de HIT (5), notamment le «  Safer Injecting Briefing  », véritable manuel de haut niveau sur l’injection des drogues. Au sous-sol plus d’une centaine de posters offraient un échantillonnage varié sur les multiples aspects et questions liées aux drogues et à leur consommation.

    Le stand allemand des «  Teststik  » Ontrak, des testeurs de drogues bon marché (60F) et facilement accessibles au grand public intrigua également beaucoup de monde. Certains furent pris de vertige à l’annonce de la sensibilité de ces tests susceptibles de détecter 1/25 milliardième de gramme de THC (6). D’après le responsable du stand, aux USA, près de 85 % des entreprises testent ainsi leur personnel. Il suffit d’avoir respiré accidentellement de la fumée de cannabis pour réagir positivement à ces tests durant plus de 15 jours. Ainsi, la main d’un non fumeur ayant serré la main d’un deuxième non fumeur qui, lui, a serré la main d’un troisième fumeur de cannabis peut être testée positive.

    Les drogues cuisinées ou l’Auto production

    Nouvelles drogues, nouveaux modes de consommation mais également nouvelles façons de préparer et fabriquer les drogues. Jean Paul Grund, lauréat du International Rolleston Award 99 et ethnographe hollandais ayant longtemps travaillé pour le Lindesmith Center (7), et Dave Burroughs, un spécialiste australien des développements de programme de réduction des risques, animèrent un atelier passionnant avec une vidéo très démonstratrice.

    L’héroïne étant presque aussi chère qu’ici, les usagers de drogues russes se débrouillent : auto-production de pavot, extraction et transformation de la codéine en héroïne, fabrication de «  Vint  » amphétamine artisanale extraite de l’Ephédra, un arbrisseau. Dans cette vidéo, on voit un usager faire chauffer, avec une casserole tenue à l’aide d’une pince à linge, le goudronneux suc de pavot, expliquer pourquoi il dilue une pilule écrasée d’un antihistaminique, pour réduire les démangeaisons provoquées par le mélange, filtrer plusieurs fois, rajouter de l’anhydride acétique, précurseur, lequel fait l’objet d’un lucratif marché noir, et s’injecter rapidement, pour cause d’instabilité chimique, le «  Kompost  » (8) noir (9) Le tout en un peu plus d’une heure. Un autre fait chauffer une marmite avec une décoction de pavot (10). Il y verse de l’acétone et du vinaigre, transvase dans un bocal, secoue longuement puis explique que l’opiat est au fond et l’acide, qu’il récupère à l’aide d’une louche, au dessus. Après quelques autres manipulations, il récupère un film d’une substance noirâtre : de l’héroïne.

    Un autre presse une grosse poignée de cotons noirs et s’injecte le jus. Sur un marché, de vieilles babas vendent un flacon de décoction (l’auto production de pavot supplante de plus en plus la culture du cannabis). D’autres vendent de grosses seringues pleines d’un liquide brun ou remplissent d’autres seringues avec (Backloading), quand ils ne vendent pas directement une seringue avec aiguille prête à l’usage.

    Etranges pratiques que ces auto-productions ! Certains usagers russes manifestent une farouche volonté de produire des drogues à tout prix. Est-ce pour cela que ce ce pays vient d’adopter une loi plus répressive à l’encontre des usagers que des revendeurs ?

    Forts de leur «  conviction amphétaminique  », les injecteurs de «  Vint  » russes pensent que le produit est «  antiseptique  » et détruit le virus du sida. Mais si ce «  Speed  » artisanal peut permettre de «  tenir  », elle ravage les dents et couvre les bras d’abcès. Apparemment, les usagers de «  Vint  » sembleraient plus touchés par le VIH. L’état général des usagers d’amphétamines se détériore bien plus vite. Ils sont donc plus rapidement obligés de s’adresser au système de soins.

    En dehors de la Russie, d’autres pays ont une «  tradition  » d’extraction, de transformation et d’auto-production de drogues. Les usagers néo-zélandais connaissent tous l’héroïne obtenue depuis la codéine, elle-même extraite de comprimés vendus en pharmacie. Chaque année, la police démantèle des dizaines de petits labos individuels. En Angleterre les usagers les plus ingénieux utilisent les mêmes méthodes, quand aux USA, des centaines de petits labos clandestins sont découverts chaque mois. La fabrication de drogues de synthèse, amphétamines, opiacés est accessible à de plus en plus de personnes.

    Les usagers français, pour l’instant, semblent se contenter du «  Rachacha  » cette décoction de pavots que certains vont chercher dans les champs de pavots assez nombreux dans notre pays. Le «  Rachacha  » est exclusivement saisonnier. On en trouve surtout en été, à la saison des festivals et des «  free-parties  » en plein air, juste après la maturité des plants de pavots, début juillet.


    (1) En France, à cette époque, on estime à plus de 30 % les usagers de drogues contaminés par le virus du sida.
    (2) Voir «  L’expérience de Liverpool  » aux éditions du Lezard.
    (3) Chaque année durant la Conférence internationale sur la réduction des risques liés aux drogues, le Rolleston Award est décerné à une personnalité ayant apporté une contribution majeure dans le domaine de la réduction des risques liés à l’usage des drogues. Le Dr Rolleston, médecin anglais, joua un rôle important lors de la mise en place du «  British System  ». Chaque année est ainsi décerné un Rolleston Award international et national. (Ce dernier est attribué à une personnalité du pays où a lieu la conférence). En 95, le Rolleston Award international fut décerné à Anne Coppel et en 97, le lauréat du Rolleston Award national fut le Dr Alain Muchielli de Nice dont le réseau Option Vie s’est arrêté faute de financement.
    (4) Braun Medical AG — Emmenbrücke 6020 — Suisse
    (5) HIT, Cavern Court, 8 Mathew Street – Liverpool L2 GRE UK Tél 44 (0) 151 227 4012
    (6) THC : tétrahydrocannabinol : principe psycho-actif du cannabis.
    (7) Le Lindesmith Center à New York, financé par le milliardaire G. Soros, promeut et soutient de nombreux projets de réduction des risques à travers le monde et notamment dans les ex-pays de l’Europe de l’Est.
    (8) Certains écrivent «  Compot  » ou «  Kompote  ».
    (9) Cette préparation, dans laquelle entre de l’anhydride acétique, est censée faire baisser les overdoses. Le «  Flash  » est moins violent.
    (10) Le pavot est traditionnellement cultivé en Ukraine et en Russie. Il est très utilisé dans l’alimentation.


  • E-fred E-fred 14 décembre 2011 15:40

    Merci Prismo Esse

    L’auteur est-il me même pour qu’il s’arroge le droit de modifier et copier/coller le texte ? C ci ne remet pas en cause la qualité des idées exposées...tiens, mon téléphone sonne, certainement un plateau de communication qui va essayer de me fourguer je ne sais quoi... (encore un truc qui signale que je là en ligne devant mon ordi ) ben oui, c’était bien ça, comme d’habitude...



  • E-fred E-fred 5 novembre 2011 11:02

    hello

    dixit un article sur lepost :

    Serge Ayoub est la vedette de Troisième Voie Sous le nom de « Batskin », il était le chef des hooligans néonazis du PSG. Condamné (entre autres) pour une agression commise volontairement  sous les caméras de la télé.

    Comme Le Pen-fille, il emploie en ce moment la tactique de la « dédiabolisation », se présentant comme un défenseur des travailleurs (blancs). Cela ne l’empêche pas de faire cette confession : " Je n’ai jamais renié ce que j’étais, j’ai évolué comme tout le monde, .. j’ai approfondi mes principes, je ne les ais pas balayés." .

    En effet, en parallèle de son actuel tournant « national -socialiste et démocrate », il relance ses JNR (« Jeunesses nationalistes révolutionnaires »), une bande de skins et bastonneurs en uniformes para-militaires. Un peu dans le genre des SA d’Hitler.

    A Paris , son bar « Le Local » est devenu un lieu de rencontres du « Tout-facho » . On y croise aussi bien les crânes rasés que la mouvance FN-BCBG, à commencer par Marine Le Pen lorsqu’elle était en recherche de soutiens pour prendre la présidence du FN. Déjà soutien du FN et alliée du Bloc Identitaire, Christine Tasin, la présidente de Riposte Laïque est tombée sous le charme de S. Ayoub, admirant en lui « un poète », entouré d’amis « capables d’imposer le respect ... et de faire le coup de poing ». Riposte Laïque vient d’ailleurs de publier un article soutenant cette manif de Lille...

     smiley





  • E-fred E-fred 26 août 2011 10:00
    Delgado et Réglat, après un documenteur sur Action Directe

    [Lettre ouverte de Raymond Delgado et Bernard Réglat]

    Le 16 octobre 2009, Canal+ a diffusé, dans le cadre de son magazine Spécial investigation, un documentaire intitulé Histoires secrètes d’Action directe qui prend place, malgré la dure concurrence à ce niveau, au sommet des pires saloperies jamais diffusées concernant l’histoire de ce groupe.

    Et il se trouve que nous, Raymond Delgado et Bernard Réglat, apparaissons comme la « caution anarchiste » de cette infâme saloperie, ce qui nous oblige à nous expliquer sinon à nous excuser auprès des principaux intéressés pour des propos que nous n’avons pas tenus (nous y reviendrons).

    Comment sommes-nous arrivés là ? Le réalisateur de cette merde, Romain Icard, a pris contact avec nous se recommandant de Gilles Millet, un des rares sinon le seul journaliste avec qui nous avons toujours eu des rapports de mutuelle confiance. Icard nous a ainsi présenté son projet dans un mail du 16 juin 2009, que nous reproduisons ici in extenso afin que chacun puisse se faire une opinion sur cet individu :

    «  (…) je m’emploie à raconter l’histoire de la lutte armée politique dans les 1970 & 1980. Dans ce cadre, je reviens grâce aux archives de l’époque et aux témoignages des intervenants qui ont vécu cette période sur l’histoire des groupes.

    «  C’est dans ce contexte que j’aimerais pouvoir raconter votre (ton ?) histoire, celle des GARI. D’où ils venaient politiquement, et comment vous avez décidé de mettre un terme à vos actions, une fois que vous considériez avoir obtenu ce que vous vouliez. Ce serait d’ailleurs l’occasion pour vous de tordre le coup à une idée tenace dans certains milieux politiques et policiers selon laquelle J.-M. Rouillan était le leader des GARI, et que son groupe a une filiation directe avec vous, et d’avoir votre vision entre votre position autonome et celle marxiste-léniniste de l’autre côté.

    «  Dans le même ordre d’idées, sache que je fais le même genre d’entretiens avec les fondateurs des autres groupes de l’époque, plus proches des tendances mao que vous ne l’étiez.

    «  De plus, j’aimerais revenir sur les relations que les différents militants entretenaient avec le pouvoir de l’époque. Quelles étaient vos relations s’il y en avait. Je pense notamment au moment de l’amnistie de 1981 et de la façon dont elle a été obtenue. Mais pas seulement, je pense aussi aux relations avec le pouvoir de droite de VGE en 1978, notamment sur l’affaire du banquier espagnol et votre relaxe.

    «  Enfin, si tu en es d’accord, j’aimerais revenir sur le fait qu’en 1982, si tout le monde avait été un peu plus « honnête », J.-M. Rouillan se serait rendu. Mais des fuites font que sa reddition devient impossible à ses yeux.

    «  Voilà, tu sais tout. Je suis, du moins je crois, bien loin de la vision sensationnaliste habituelle sur le sujet.. Ce que je cherche à montrer, c’est l’amalgame douteux qui est fait entre les différents mouvements pour mieux absoudre de leurs responsabilités certaines personnes.

    «  J’espère sincèrement que tu accepteras l’idée de cet entretien filmé, sachant que je ne me base que sur l’aspect historique des choses. »

    Pour rappel, les GARI (Groupes d’action révolutionnaire internationalistes) était une coordination de groupes et individus autonomes, de sensibilité anarchiste et libertaire, qui mena des actions contre la dictature franquiste, essentiellement en 1974. Nous avons fait partie de cette coordination, ainsi que Jean-Marc Rouillan, qui se prévaudra, lors de la création d’AD, de cette appartenance aux GARI, pour essayer d’en capter l’« héritage ».

    Le projet d’Icard nous a donc semblé intéressant dans la mesure où à travers la critique idéologique, non seulement d’AD mais des différentes organisations marxistes-léninistes ayant sévi en Europe dans les années 70/80 (BR, RAF, etc.), nous pourrions essayer d’expliciter l’action politique des groupes et individus autonomes telle que nous l’avons toujours défendue et pratiquée. Et d’autant plus intéressés du fait que ces idées sont revenues sur le devant de la scène médiatique avec la criminalisation par le pouvoir actuel des groupes « anarcho-autonomes » et notamment l’emprisonnement, entre autres, de ceux dits « de Tarnac ».

    Nous avons donc décidé de participer tout en ayant conscience des risques et surtout des limites d’un tel projet, qui devait être, d’après Icard, diffusé sur Canal+. Nous avons essayé de nous prémunir en posant comme condition de notre participation le visionnage du montage final de son documentaire, ce qu’il accepta, et s’engagea à nous envoyer un DVD avant la diffusion. Bien sûr, ce DVD ne nous est jamais parvenu. Et lorsque nous avons découvert dans les journaux spécialisés qu’un film allait être diffusé, portant sur des soi-disant manipulations dont AD aurait été l’objet, et signé Romain Icard, nous avons naïvement pensé que finalement il avait changé son projet et donc pas retenu nos témoignages. Or, non seulement il s’en est servi, sans notre consentement donc, mais (...) les a tronqués (ce à quoi on s’attendait, mais pas autant), placés hors contexte et surtout déformés. Ainsi, afin d’apporter un peu de crédit à sa vision du terroriste sanguinaire, il se permet de dire dans son commentaire, au sujet de l’enlèvement du banquier Suarez par les GARI : « Ce que Bernard Réglat veut dire c’est que Rouillan veut brutaliser le banquier  ». Bien sûr, nous n’avons jamais dit ni voulu dire cela et que ce manipulateur ait été obligé « d’interpréter » nos propos en est la meilleure preuve. La phrase – tronquée – dont il se sert dit bien ce qu’elle dit : des discussions eurent effectivement lieu au sein des GARI au sujet du sort à réserver au banquier au cas où nos demandes ne seraient pas satisfaites. Et si notre mémoire est bonne, Rouillan ne prit même pas part à la discussion. Nous ferons par ailleurs remarquer à tous les (...) du genre Icard, qui veulent apporter du encore plus sanguinolent au moulin du sensationnalisme, que Rouillan n’a jamais été inculpé individuellement pour aucun crime de sang et que sa condamnation judiciaire découle du fait qu’AD ait choisi comme système de défense de tout revendiquer collectivement.

    Par delà la dénaturation de nos témoignages, c’est la globalité de ce « documentaire » que nous entendons dénoncer. Bourré d’approximations, de simplifications et d’accusations (notamment sur l’amnistie politique de 81), d’images ordurièrement racoleuses (photos de nu de Joëlle Aubron…), l’« œuvre » de Romain Icard nous rappelle les pires écrits de Minute et autres torchons d’extrême droite.

    Et pour finir, nous voulons préciser que si nous avons toujours été critiques en ce qui concerne l’idéologie et certaines actions d’AD, nous avons toujours manifesté notre solidarité aux militants de ce groupe victimes de la répression étatique, et qu’en tout cas nous n’avons jamais hurlé avec les loups, même et surtout lorsque certains d’entre eux se prétendaient « anciens des GARI » (Cf. Appel aux anarchistes. Pourquoi les anarchistes doivent se désolidariser, dans la conjoncture actuelle, des activistes du groupe Action Directe, paru dans Le Monde en octobre 1982 et contre lequel nous avions pris publiquement position).

    La situation actuelle de J.-M. Rouillan, qui ne peut même pas se défendre et qui reste incarcéré, gravement malade, sans soins, rend encore plus odieuse l’interprétation de Spécial Investigation.

    Interprétation qui, d’ailleurs, tombe peut-être à pic dans le contexte politique de bras de fer avec l’Iran au sujet du nucléaire ! Qui manipule qui ?

    Raymond Delgado, Bernard Réglat, 28 octobre 2009 (communiqué relayé librement, notamment par l’En-Dehors)



  • E-fred E-fred 29 septembre 2010 13:47

    Hello tout le monde

    hello morice !



  • E-fred E-fred 29 septembre 2010 11:34

    Vite fait...par ce que les psyOps volent de plus en plus bas et ça devient de plus en plus gros...

    On September 6, 2010, STARpod.org reported on a impending threat to London, based upon multiple psychic sources. One source, Chris Robinson, a citizen of the United Kingdom, posted a series of messages on Twitter warning of the developing threat. Robinson’s psychic alert was determined to be focused on London and Paris, with a connection to Germany, based upon additional psychically derived information.

    The original STARpod.org article stated that "sources using anomalous mental phenomena, the official US government’s terminology for psychically collected intelligence, appear to be converging on London and other locations in the United Kingdom as the probable target of a new terror plot...Chris Robinson, widely known as the ’dream detective’ for past warnings of terror-related events, including the 9/11 attacks, is now warning an attack may be imminent."

    The Telegraph reported "the plot was foiled after Western intelligence agencies, including MI6 and GCHQ, uncovered the plans by senior al-Qaeda operatives in the lawless tribal areas."



  • E-fred E-fred 1er septembre 2010 22:53

    Ceux qui ont payé le prix fort de cette purge sont quand même Arlette Chabot à David Pujadas !



  • E-fred E-fred 22 juin 2010 14:27
    « les petits timoniers  » au service des « mécanismes mêmes du Capital  »

    Réflexions à chaud sur les émeutes réactionnaires de Belleville

    En revenant d’une balade très peu champêtre, nous nous rendons dans le quartier de Belleville à Paris. Quelques heures plus tôt, une manifestation y avait démarré pour dénoncer, selon les mots des organisateurs : « Les violences chroniques dont est victime la communauté chinoise ». En cause : des vols de sacs, agressions, dépouilles. Une manif aux relents bien réactionnaires, comme en témoignent les slogans criés et inscrits sur les banderoles et pancartes :« Sécurité pour tous », « Vive la citoyenneté », "Stop la délinquance", drapeaux français, chinois et européens, hymne national. On ne comprend pas bien de quelle violence il s’agit (ayant plutôt l’habitude de phénomènes de violence intra-communautaire dont nous parlerons plus tard), mais nous comprendrons plus tard ce qui se cachait derrière cette manifestation.


    Après la fin officielle de la manif, l’ambiance est très chaude sur place, des gens sont attroupés, des camions de flics arrivent en masse. On entend à droite à gauche des bruits de casse, puis un torrent de violence se déchaîne sur les flics, attaqués à mains nues et au corps à corps par des centaines de personnes, qui leur jettent œufs, pierres et bouteilles de verre. Des voitures sont retournées, des CRS se font charger et sont obligés de reculer.
    Face à ce déchaînement de violence anti-flic, nous hésitons à entrer dans la danse, mais nous attendons, par « prudence éthique ».

    Tout d’un coup, les gens se mettent à courir. Nous pensons que tout le monde fuit une énième charge de keufs, mais nous nous rendons très vite compte qu’il s’agit d’autre chose. Des manifestants étaient en train de poursuivre des gamins, qu’ils ciblaient « noirs et arabes », en leur lançant des bouteilles de verre. Un des gamins tombe à terre, et tente de se réfugier sous le perron d’une porte. Courant à leurs côtés, nous devons alors calmer la fureur des lyncheurs. Ceux-ci lâchent prise, cette fois-ci. Nous comprenons, en écoutant les conversations : que « les flics ne faisant pas leur travail, et laissant les voleurs en liberté, les manifestants auraient décidé de prendre l’affaire en main et de se venger eux-mêmes ». Nous comprenons aussi que tout serait parti du vol du sac à main d’une manifestante par un gamin du quartier, puis de la tentative des manifestants de livrer le gamin aux flics, qui n’en auraient pas voulu. C’est à partir de là que les manifestants ont déchainé leur violence contre les flics. Une violence sans retenue, comme on a pas l’habitude d’en voir. Une violence pour punir les flics de ne pas assez bien faire leur boulot.

    Les flics décident de battre en retraite, en noyant la place sous un épais nuage de lacrymo tiré dans le tas. C’est plus d’une cinquantaine de cametards de flics qui disparaissent en un clin d’œil, au moment même où la violence commençait à atteindre un pic. Clairement, les flics ont décidé d’abandonner la place, pour laisser se dérouler des violences inter-communautaires, alors qu’une heure plus tôt, c’est contre les flics que tout le monde s’acharnait. Se crée alors un ballet entre trois à quatre cent membres de la communauté chinoise et quelques gamins noirs et arabes, parfois passés à tabac au sol par plusieurs dizaines de personnes, accusés à la va-vite d’être des voleurs, sous les yeux assoiffés des journaflics ayant flairé l’odeur du sang et des gros-titres, en bon charognards qu’ils sont. Mais précisons qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, rien n’est encore sorti de précis dans les médias sur ce qu’il s’est réellement passé. Nous avons pu observer des sortes de milices improvisées, réunissant plus d’une centaine d’asiatiques, allant dans la cité voisine pour casser du noir et de l’arabe, dans une chasse à l’homme rappelant les pogroms.

    Durant ces émeutes, nous avons ressenti chez les émeutiers chinois une haine farouche contre les « voleurs ». Par exemple, après qu’une voiture banalisée de flics fut renversée, et son gyrophare coupé, des personnes ont commencé à fouiller dans le coffre, immédiatement prises à partie et lynchées car accusées d’être des voleurs, par les mêmes personnes qui avaient retourné la voiture. Autant dire que l’incompréhension nous gagne à ce moment.

    Cette chaude après-midi, et les évènements qui l’ont marquée, semblent préfigurer un scénario de guerre civile qui se développe de-ci, de-là en ces temps de « crise ». L’attitude de la police vient confirmer cette impression, elle qui a quitté les lieux au moment où elle sentait que la rage à son encontre était en train de remplacer la haine ethnique entre les gens. Nous pouvons imaginer que pour le préfet une bonne émeute raciste est préférable à une émeute tournée contre les flics, et autres symboles de l’État et du capital (banques et autres McDonald’s sont restés intacts).
    Au fond quel besoin d’une présence policière dans une émeute contre des « délinquants » ?
    Précisons que toutes les semaines, des chinois se font rafler par dizaines par les flics, et ce dans l’indifférence générale, sans qu’une seule manifestation aussi importante ne soit appelée. De même, jamais nous n’entendons une quelconque protestation contre l’exploitation de chinois par d’autres chinois. Cette violence-là, celle de l’exploitation, n’est jamais dénoncée.
    Impuissants et tristes face à ce spectacle infâme, nous tenons tout de même à exprimer quelques positions claires.

    Cette journée a prouvé que toutes les émeutes ne sont pas bonnes, malgré ce que peuvent en penser les quelques hooligans et nihilistes qui y croient encore, par leur apologie de la guerre civile.
    En outre, nous croyons qu’il est nécessaire de déserter les guerres entre pauvres, entre ethnies et entre toutes les communautés imaginaires, entre tous les rôles sociaux tout aussi imaginaires : "honnêtes travailleurs chinois« contre »voleurs arabes".
    La guerre sociale n’est pas la guerre de tous contre tous, mais la guerre qui de tout temps a opposé la domination à tous ceux qui ne la supportent pas.

    Encore et encore, il faudra nous battre contre les cancers nationalistes, ethniques, communautaristes, religieux et politiques.

    Des anarchistes.

    base de données anarchistes - 20/06/2010



  • E-fred E-fred 6 mai 2010 19:49

    bonjour aux anciens (coucou morice ! .. Traroth, Péripate...), salut aux nouveaux ...

    Cher Julien

    Vous avez oublié les principaux diffuseurs, càd nos deux compères représentants, vendeurs de frousses es terroristes, les commis-épiciers Bauer Alain et Raufer Xavier.

    « à l’abri de retombées judiciaires abusives »

    Comme les inculpés de Vincennes absolument pas reconnu dans les heures visionnages des bandes de caméras de surveillance ?

    « Avec l’opinion publique de son côté, Coupat aurait bénéficié d’une immunité au nom de la liberté d’expression »

    La liberté d’expression n’immunise de rien, on en a l’exemple tout les jours sur agoravox et ailleurs... et cela m’étonnerait que jc cherche à tirer un bénéfice ou une quelconque immunité...

    La seule chose que nous montre cette affaire, c’est que TOUS les politiques d’un bord à l’autre ont la trouille de se mouiller dans ce débat, de peur de se faire voler la VRAIE parole politique par les gens « de base » ...



  • E-fred E-fred 28 mars 2010 18:02

    à Perceval

    « ils ne pèsent pas lourd » FAUX !

    "La délinquance qui fait le moins de bruit est celle qui rapporte le plus"
    Paradoxalement, les infractions qui sont les plus médiatisées, comme les hold-up ou les attaques de fourgon blindé, sont celles qui rapportent le moins. Autour de 40 millions d’euros. Une somme insignifiante comparée à la délinquance financière qui constitue, au bas mot, 10 milliards d’euros. Cette délinquance inodore, "sans vague" car non-violente, inclue les escroqueries, le travail au noir, les contrefaçons, les chèques volés, la fausse monnaie et bien sûr les arnaques informatiques. Pour estimer le coût exorbitant de la délinquance financière, je me suis principalement appuyé sur les données du CESDIP.

    Jean-Philippe Arlaud (juin 2007)



  • E-fred E-fred 28 mars 2010 15:37

    « La subtilité, tout est là. »

    Encore article pour la promotion douce de la réacosphère sur Agoravox ?

    "le féminisme, qui, selon lui, émascule l’homme moderne et participe de la décadence française ; le néo-libéralisme et l’Union européenne, qui mettent la France en charpie" ... on dirait sur Soral...



  • E-fred E-fred 15 mars 2010 10:17

    bonjour Morice
    Juste un bref post pour vous dire tout mon soutient.
    Bravo pour l’article en modé (score = 0), je ne sais pas s’il sortira

    amitiés
    e-fred



  • E-fred E-fred 8 mars 2010 20:34

    « je ne suis pas là de m’arrêter. »

    Las



  • E-fred E-fred 8 mars 2010 20:31

    « Le cas de Tarnac est totalement différent : on les a emprisonné pour des idées, pour une façon de vivre ! »

    Bienvenue dans mon monde...



  • E-fred E-fred 8 mars 2010 19:23

    Rhooo ben le profil du Castor a disparu....



  • E-fred E-fred 25 février 2010 10:16

    à NICOPOL
    le vaillant veilleur

    « Une »finalité« forcémment machiavélique et destinée à manipuler les  »masses« forcémment stupides ? Adepte de la »Théorie du complot", E-Fred ?« 

    Qui a vendu le concept »menace globale via l’Insurrection qui vient" aux ricains si ce n’est nos inénarrables Bauer et Raufer qui ont déjà vendu le concept en France ?



  • E-fred E-fred 24 janvier 2010 22:41

    « agoravox est devenu vraiment dingue de poser cette question »

    Poser la question c’est déjà y répondre...

    Et le « combattre »...réflexe Otanien-Onusien je suppose... les mots nous en apprennent beaucoup sur ceux qui les utilisent.

    Bravo les méthodes...Agoravox, dans son réflexe citoyen, aurait pu-du dire « faire avec » si il y avait une sincère notion d’intérêt général et de débat d’idée avec les lecteurs auteurs...



  • E-fred E-fred 24 janvier 2010 22:31

    L’incivilité est-elle pire que la manipulation ?

    SAMUEL MORILLON EST DIRECTEUR GENERAL DELEGUE DE CYBION SA.

    Cent mille Français consomment plus de 16 heures d’Internet par jour, selon les études de Cybion, société spécialisée en intelligence économique sur Internet. Les contenus générés par ces internautes surreprésentés sur la Toile influencent le lectorat général, celui qui consomme de l’Internet, mais qui produit peu. Le positionnement idéologique souvent radical de ce noyau d’internautes, renforcé par la pratique courante de l’anonymat, représente une menace pour les entreprises. Pourtant celles-ci ne les prennent pas en compte dans leur démarche de prévention de crise.