Une troisième, on est dedans...Elle est résumée dans votre dernier paragraphe
En effet...Un conseil de lecture : « mémoires de Numa Millelot, bagnard de la République » édité par la société scientifique et artistique de Clamecy, petite bourgadde la Nièvre qui fut le théâtre d’une répression féroce suite à l’insurrection qui suivit le coup d’Etat de Napoléon III le 2 décembre 1851. Edifiant...
« le goulag est-il la conséquence du communisme ? » Idée qui a été bien entretenue par beaucoup, pourtant réfugiés sous la bannière d’une religion qui prône le partage et l’égalité. Il fallait jeter le bébé avec l’eau du bain, plus jamais « ça »...qui effraie tant les bien pensants préfèrant l’aumône à la justice sociale !
Vient-on de canoniser un M. Jourdain du communisme, (Jean XXIII)qui préféra augmenter les salaires le personnel duVatican plutôt que de leur accorder un picotin occasinnel ?
Les carcans des programmes et des directives, la docilité de la plupart des profs font que l’acte d’enseigner n’est plus pour beaucoup qu’un « devoir » aussi navrant que s’il s’agissait d’un vocable appliqué à la vie conjugale. Il faut transgresser le réel, faire entrevoir la poésie du monde, enfin faire rêver un peu quoi...Au lieu de ça, on a eu souvent des consignes pour que des activités soient « en prise directe avec le réel de la vie quotidienne » ! Quand on connait comme est palpitante la vie quotidienne du plus grand nombre, on s’étonne guère du peu d’enthousiasme des gosses.( Lire ou relire « l’élégance du hérisson », de Muriel Barbery)
Tant que la majorité des décideurs de l’EN sera issue de la couveuse universitaire, club hermétique de mandarins auto-satisafaits et auto-reproduits, les choses ne changeront guère...
Musique composée en vue de la guérison de la fistule anale de Louis...On a l’annus horribilis qu’on peut !
Je lis dans certains commentaires une analyse à laquelle je souscris entièrement : la mise au rebut de l’effort, le « tout tout de suite », et sans souffrance s’il vous plait (un peu à l’image de ce que prônent les chantres du consumérisme : on vous fera un petit crédit !) ont non seulement conduit l’Ecole à s’aventurer sur le chemin de la médiocrité généralisée, faute de bases assez solides, mais aussi ont privé une génération de l’initiation aux plaisirs subtils qui accompagnent le lent cheminement vers le but désiré et la satisfaction, une fois ce but atteint, d’apprécier le bien-fondé de ses efforts.
Des gens comme lui, ils sont légion
Vrai, Frida !! Et depuis Graspoutine, ils sont même légion...étrangère !!
Teilhard, qui ne consommait que les légumes de son chardin, avait une belle idée du melon, aussi. La nature est bien faite, non ?..et ne nous donne que de beaux exemples, notamment chez les bonobos...Chez les bobos, no ?
Allez un p’tit coup de Rozanna, (avec un coup de fer sur la chemise, quand même) et au lit !
Oupce...Pour ceux qui ne connaitraient pas, c’est là
A chaque fois que je vois un tatouage, je pense à celui que le « Sâr Rabindranath Duval » devine chez un spectateur, tatouage qui représente dit-il « la cueillette des olives en Provence d’un côté et de l’autre un épisode de la prise de la smala d’Abd El Kader par les troupes du duc d’Aumale ! » Un grand moment de marrade ! J’ai eu un jour un fou-rire inopiné à cause de cette évocation alors que j’étais dans une file d’attente
« Par contre, les croyances dites primitives, qui sont à l’inverse des religions monothéistes, génèrent le respect envers toutes les espèces et la vie sauvage ».
Entièrement d’accord, mais justement, les croyances « primitives » sont observées chez des peuples dont le mode de vie est assez différent du nôtre. Un berger des Pyrénées ou des Alpes n’est pas un cueilleur-chasseur. Le gros problème, c’est la coexistence sur le même territoire d’espèces sauvages prédatrices ET d’animaux d’élevage. Si la plupart des gens, hormis quelques bornés de la gachette, trouvent plutôt intéressant que des prédateurs soient réintroduits, et ce pour le plus grand bien de la vigueur des espèces sauvages qui sont leurs proies, une personne qui vit de l’activité pastorale aura une opinion différente, liée forcément à sa survie économique.
J’adhère tout à fait à l’opinion exprimée il y a quelques années par François Cavanna à propos des ours tués par des chasseurs : si on aime les ours,(ou les loups) qu’on évite de les réintroduire là où il vont direct au massacre. Il y a trop peu, en France, de zones dont la densité humaine et l’activité sont assez faibles pour assurer la survie des ours ou des loups : il est donc nécessaire de contrôler leur extension territoriale
Bien du vrai dans ce que vous dites, les profs tarés qui traitent leurs élèves comme de la merde, c’était légion, j’ai commu aussi, et le tabagisme en cours et tout et tout...Mais comme le souligne l’auteure de l’article, le métier recouvre des réalités très différentes. Je peux vous dire que les 35 H et plus, je les faisais largement, avec la préaparation matérielle des TP. Donc pas de généralisation hâtive.
Un gros problème vient du fait que les inspections ne sont ni assez fréquentes, ni vraiment révélatrices, ce qui signifie que le travail en amont des cours n’est pas toujours pris en compte et que certains se disent qu’il n’est pas nécessaire de peaufiner son travail. Un autre problème vient du fait qu’on ne prépare pas correctement à ce métier, tenant encore beaucoup plus compte des savoirs que des qualités humaines, morales et pédagogiques. Profession encore trop ouverte aux gens qui la choisissent « négativement, » faute de mieux, et non par réelle motivation. Mais, quel que soit le mauvais vécu de chacun à l’école, il me paraît malsain de hurler avec les loups, le jour où l’EN disparaîtra, une meute viendra se plaindre qu’il faut maintenant se tourner vers le privé. Bien du plaisir...
Bonjour Rosemar
On va être encore accusé de constituer une « e-salle de prof », mais tant pis.
Très pertinent votre article. j’ai eu pour ma part (sauf en début de carrière où je n’avais pas bien saisi tous les impératifs de la fonction) l’impression de tenir plusieurs rôles : peut-être pas celui de l’auteur(ce sont les élaborateurs de programmes) mais ceux de metteur en scène, d’acteur, d’accessoiriste (SVT) de critique... et pour un nombre d’heures de « représentation » conséquent et une paye d’intérimaire du spectacle . S’il est déconseillé de « se mettre en scène », c’est bien à la tension suscitée par un métier de scène qu’un prof est fatalement soumis, s’il veut animer ses cours et non en faire des séances de gribouillages monotones. Une partie de la population non enseignante ne prend pas bien la mesure de la complexité de la tâche et les remises en question qui sont souvent nécessaires et s’imagine qu’un prof peut s’installer confortablement à son bureau, prononcer un mot magique, par exemple dire « Colette » ou « Maupassant » et que l’auditoire va se figer, béat d’impatience de découvrir une merveille. L’attention, l’intérêt d’une classe, ce n’est pas si facile à déclencher, et quand on y parvient, le 100% d’envie de travailler n’est jamais garanti !
Je ne regrette pas la fatigue que je me suis donnée car j’ai passé les dix dernières années de ma carrière (je n’aime pas ce mot) très sereinement, et je n’ai même pas attendu, ni vu la retraite arriver. Mais j’ai comme tout le monde vu le vent tourner, le discrédit qu’on jette sur nous et les difficultés croissantes en raison partiellement des élèves qu’on oblige à aller en classe jusqu’à 16 ans (voire plus s’ils n’ont pas de motivation) alors qu’ils seraient mieux en apprentissage.
J’ai dissuadé un de mes fils de prendre cette voie. Il croyait, comme beaucoup de mal informés informés ,qu’avec trois mois de vacances, c’était un métier de fainéant !!
P... ! Y’’en a un qui m’a énervé en tapant sur Georges Brassens, ce formidable bonhomme à la fois desespéré et joyeux ...Il y a peu, je suis retourné à Sète et je suis ressorti de l’espace Georges Brassens l’oeil humide, une fois de plus.
Qu’elle roule à ce qu’on voudra (ou pourra), la bagnole ou les deux roues représente un problème bien plus grave que celui des émissions qu’elle peut provoquer et qui tient à notre représentation mentale, fortement influencée par les médias, la pub, les compétitions et autres raids de pseudo-aventuriers. Dès lors que le moyen de transport est devenu un objet de loisirs, qu’on a hypertrophié au point de rendre le permis plus important que le bac, au point où le vehicule est présenté comme un prolongement de soi-même et non un vulgaire objet permettant d’aller confortablement d’un point A à un point B, on est entré dans une véritable et dangereuse pollution : celle des esprits.
Bravo pour cet article qui dénonce une spécialité dans laquelle nous autres Français nous excellons : changer la nomenclature. N’a-ton pas droit à des « pôles » de toute nature : emploi, santé....A-t-on progressé pour autan ? Mais refaire une étiquette coûte infiniment moins cher que de changer positivement les choses en profondeur.
Puisqu’on est en salle de prof, paraît-il, j’en raconte aussi une. Mais les non enseignants peuvent écouter aux portes.
Un jour en début de cours, (il est 8h)alors que les élèves viennent d’être invités à s’asseoir, j’en vois un immense , un nouveau-venu qu’on a été tenu d’accueillir suite à l’envoi dans un autre collège d’un cas difficile (tentative de viol), qui montre en douce à son voisin un objet tiré de son sac. Je ne connais pas le lascar, ayant pour principe de ne jamais me renseigner sur le CV de mes élèves, mais j’imagine, pour avoir été le pourvoyeur de la pornothèque du principal, qu’il s’agit d’une photo ou d’un dessin cochon. La routine à cet âge...Je vais donc vers l’élève et lui demande de me montrer ce qu’il tient sous la table. Et là...surprise, il s’agissait d’un couteau, que j’ai d’abord pris pour un instrument d’élagage...Je n’avais jamais vu ça : une lame de 30cm, avec des dents crochetées (pour faire mal...bien sûr). Et bien cette armoire à glace, qui s’abreuvait de la vie d’Al Capone qu’il connaissait par coeur, avec son blouson orné de « Scarface », m’a de lui-même donné ce couteau en me disant « gardez-le, je vous le donne si vous voulez, mais n’en parlez pas au Principal ». j’ai eu ce jour la une certaine peur rétrospective...
Et ça se passe dans un collège de petite ville, tranquille...C’est du pipi de chat au regard de ce qui agite les zones difficiles
Une des difficulté de l’acte d’enseigner tient à son essence même : comment faire passer une connaissance, un savoir faire... sans que l’élève ne ressente plus ou moins confusément une sorte d’humiliation. Jusqu’alors, peut-il se dire, j’étais donc ignare ? L’art du métier consiste donc, en partie, à considérer que l’élève ne part peut-être pas de zéro, et de valoriser ses progrès. Il y a sur ce fil manifestement des aigris, traumatisés à coup sûr par des profs qui n’avaient pas assez de velours sur leur main de fer (la faute ne peut que leur incomber !).
Je trouve dommage de tirer à boulets rouges sur l’ensemble d’une corporation, dont les membres de font pas tous de corporatisme. Certes, il y a des profs géniaux, d’excellents maîtres d’apprentissage...qui savent transmettre magnifiquement leur pêche en même temps que leur savoir. j’en ai bien rencontré... un ou deux au cours de ma scolarité, et il y a de nombreux enseignants qui font honnêtement leur travail, avec une grande conscience professionnelle (comme les routiers sympas d’autrefois, qui « roulent pour vous »)’. Et puis il existe aussi des cons, des paresseux, des nullités malheureusement indéboulonnables.
Quant au système, qu’on pointe du doigt ses anomalies , soit...et il en est de nombreuses (un de mes potes sur un poste TZR, c.à.d. titulaire remplaçant a connu une période de 5 mois sans activité, payé à plein traitement...)mais jeter le discrédit sur l’ensemble des profs, ça pue la haine, c’est de la même mouture qu’insinuer qu’’ils sont tous de sales privilégiés, qui ne songent qu’à leurs congés, qu’ils se beurrent au gros rouge au cours de manifs, qu’ils se marient entre eux (Allègre) qu’ils sont inutiles,que l’étude d’un texte littéraire une future guichetière n’en a que faire (Sarko)
Ben vous voyez, Bakerstreet, je ne suis pas plombier, (bien que j’adore me livrer à cette activité, apprise ainsi que d’autres, auprès de mes amis artisans) et malgré mes études sup, et mon ancien métier de prof, que j’aurais pu sans doute assumer tout aussi bien (ou aussi mal) en rabotant quelques années après la maîtrise et des titres soi-disant honrifiques ), je vous plusse
Il existe de nombreux problèmes dans l’’enseignement, qui ne sont pas souvent mis à l’ordre de jour et, si quelques enseignants restent lucides, il en est beaucoup qui pensent qu’on est au top en France... Je connais beaucoup de jeunes ’enseignants qui aimeraient cependant avoir « moins de congés » mais des traitements plus conformes à une véritable entrée dans la vie active.
(le +, c’est pour « verbiage de gauche, mais valeurs de droite », le verbiage ne venant pas toujours des enseignants eux-mêmes mais de leur hiérarchie)
Bien vu, l’expression « indicateur » à propos de l’accusation de corporatisme ! Tout comme la présence de certains insectes bioindicateurs de pollution, cette accusation montre qu’on est en pleine eau trouble ! Ca pue grave.
Quand on pense que pour accéder à « l’eldorado » que représente cette corporation de nantis, payés si grassement en début de carrière, des fous sont encore capables de passer des concours qui ne sont pas parmi les plus faciles !!
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