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Les commentaires de Henri Masson



  • Henri Masson 9 juillet 2008 14:06

    Argumentation du niveau de "TA GUEULE" tiré par rafales de 10, 25 ou plus, comme d’habitude, par un certain Typhon !



  • Henri Masson 9 juillet 2008 08:35



    Il n’y a pas d’amalgame quand je mentionne l’explorateur à oeillères Asp "Explorer" et les gens qu’il traîne dans son sillage. Leur point commun est de dénigrer systématiquement et l’espéranto et ses locuteurs jusqu’à être
    diffamateurs, colporteurs de calomnies, vulgaires et grossiers comme Bénichou.

    Affirmer que
    que "les espérantistes du début su siècle étaient des bourgeois intellectuels pourris de fric" est une généralisation hâtive. Le fait que le mouvement ouvrier espérantiste a commencé à se former dans les premières années du 20e siècle ne signifie pas qu’il n’y avait pas de travailleurs espérantistes auparavant. Le pionnier et mécène (donc "pourri de fric" ?) de l’aviation et de l’automobile Ernest Archdeacon signalait déjà dans son livre "Pourquoi je suis devenu espérantiste ?" (Arthème Fayard, Paris, 1910) :

    "J’ai été émerveillé, chaque fois, de la facilité inouïe avec laquelle nous nous comprenions les uns les autres. Les Catalans, en particulier, m’ont complètement stupéfié par la pureté et la facilité avec laquelle ils parlaient l’Esperanto ; ceci constaté sur de simples ouvriers de Barcelone, qui étaient espérantistes de fait (...) mais qui n’avaient ni le temps de participer au Congrès, ni les moyens de verser le dix francs de cotisation qu’il imposait. Les espérantistes de Barcelone sont extrêmement nombreux dans le monde ouvrier.
    Ceci m’amène à dire, que j’ai fait, une fois de plus, à ce Congrès, cette constatation affligeante, que, dans tous les pays du monde, les favorisés de la fortune sont toujours les derniers à venir aux progrès nouveaux.
    Presque tous les congressistes étaient des gens de situation ultra modeste ; alors qu’il semble, au contraire, que l’Esperanto aurait surtout dû avoir, avant tout, pour adeptes, des gens riches, qui ont, d’une part, plus de loisirs que les autres, et qui sont, d’autre part, mieux préparés par leurs études antérieures pour apprendre une langue nouvelle.
    " (p. 150-151). *

    La même constatation avait été faite encore plus tôt par le grand géographe Élisée Reclus dans "L’Homme et la Terre" dont l’édition commença en 1905 sous forme de fascicules :
     “Dix années seulement après la naissance de l’espéranto, ceux qui l’utilisent dans leurs échanges de lettres dépasseraient 120 000. Combien de langues originales en Afrique, en Asie, en Amérique, et même en Europe, embrassent un nombre de personnes beaucoup plus modeste ! Les progrès de l’espéranto sont rapides, et l’idiome pénètre peut-être plus dans les masses populaires que parmi les classes supérieures, dites intelligentes.
    Chose curieuse, cette langue est amplement utilisée déjà ; elle fonctionne comme un organe de la pensée humaine, tandis que ses critiques et adversaires répètent encore comme une vérité ardente que les langues ne furent jamais des créations artificielles et doivent naître de la Vie même des peuples, de leur génie intime. Ce qui est vrai, c’est que les racines de tous langages sont extraites, en effet, du fond primitif, et l’espéranto en est, par tout son vocabulaire, un nouvel et incontestable exemple.
    ” (
    vol. VI, p. 467 et 468)

    Dans "Laborista Esperanta Movado antaŭ la Mondmilito" (Le Mouvement ouvrier espérantiste avant la guerre mondiale ; Paris : SAT, 1936), Gerrit Paulus de Bruin mentionne que l’intérêt de l’espéranto est apparu dans la classe ouvrière dans les années 1905-1910. Une organisation de socialistes et apparue en GB en 1907, en Chine en 1903, en Tchécoslovaquie en 1911. En France, il y eu d’abord une association contre la guerre en 1902-1903, un groupe libertaire en 1905, des cercles à la SFIO, et aussi l’organisation "Internacia Asocio Paco-Libereco" fondée à Paris en 1906. En Allemagne des groupes se fondèrent surtout entre 1908-1911. Un mouvement se créa en Hongrie en 1909. Au Japon, des anarchistes chinois commencèrent à le diffuser à partir de 1908. Aux Pays-Bas, à partir de 1906, en Russie, vu qu’il n’y a eu aucune publication en espéranto jusqu’en 1905 du fait de l’interdiction provoquée par un écrit de Tolstoï en 1895, un groupe de travailleurs espérantistes s’organisa en 1910 à Harbin (aujourd’hui chinoise).

    L’intérêt de travailleurs pour l’espéranto est montré par cette anecdote citée dans "La Ondo de Esperanto" (qui existe toujours) : "En 1910, dans "La Ondo de Esperanto", le Dr Kogan, médecin provincial, écrit : "... Un beau dimanche, deux travailleurs d’une fabrique de porcelaine, venus à pied de 15 verstes [= plus de 15 km] de mon domicile, arrivèrent chez moi. Ils avaient entendu parler de moi en tant qu’espérantiste et venaient avec l’humble prière de leur enseigner l’espéranto."

    La revue prolétarienne "Internacia Socia Revuo" avait une vingtaine d’abonnés en Russie en 1912, mais l’Okhrana commença à surveiller leurs activités. Donc le climat n’était guère propice à cette époque pour le mouvement espérantiste en général et pour le mouvement espérantiste ouvrier en particulier.

    En Suède, la Ligue des jeunes socialistes accepta une résolution en faveur de l’espéranto lors de son congrès de 1901.
    Un club d’anarchistes espérantistes fut fondé à Stockholm en 1905. En 1907 fonctionnait à Stockholm un club espérantiste d’ouvriers dont la fondation semble remonter à 1903. De nombreux cours étaient donnés dans le local qui lui appartenait. Mais le pionnier de ce groupe, E. Hakanson, mourut précisément en 1907 à l’âge de 24 ans. Un groupe fut fondé à Göteborg en 1909 et un club d’espéranto à Stockholm en 1912. La revue "Socialismo" parut en août-septembre 1914 et "Liberiga Stelo" en 1916 en Argentine, mais il n’y eut que deux numéros de chaque...

    On peut donc remarquer que la première guerre mondiale est arrivée peu d’années après les premières démarches alors que les structures étaient encore faibles et que la communication était loin d’être aussi rapide qu’aujourd’hui.

    Et, aujourd’hui, il y a toujours des travailleurs et des employés au sein du mouvement espérantiste, même s’ils ne se réclament pas du mouvement ouvrier, et il est certain que les
    "bourgeois intellectuels pourris de fric" préfèrent, et de très loin, la langue si facile de Bush que son fidèle serviteur hexagonal a tant de mal à bien parler malgré des cours privés. Peut-être faute de fric, en dépit de sa super augmentation ?

    Par ailleurs, parmi les diverses entités, l’espérantisme est certainement celle où il y a le moins d’extrémistes.

    * Le tarif de la seule cotisation pour participer aux congrès universels d’espéranto http://www.uea.org/kongresoj/2008/kotizoj.html est encore de nos jours très dissuasif pour les gens de condition modeste. Comme il y a un obsédé qui juge l’évolution de l’espéranto aux statistiques des participants aux congrès annuels (UK), combien sont prêts à payer de 80 à 250 € pour la seule cotisation, pour celui de
    cet été, à Rotterdam, sans compter le voyage, l’hébergement, les repas et autres frais, quand tant d’autres possibilités de pratiquer la langue sont offertes à travers le monde  :
    http://www.eventoj.hu/kalendar.htm
    Monda kalendaro

    Et il y a les IJK (Rencontres Internationales de Jeunes) qui se sont ajoutées aux UK à partir de 1938...



  • Henri Masson 8 juillet 2008 20:36

    Le commentaire de adamsfam est pire que mensonger : il est diffamatoire et calomnieux envers une communauté internationale qui a été détestée et inquiétée en premier lieu par les régimes totalitaires.

    En plus d’être diffamatoire, ce commentaire est purement imbécile, car ce serait risible, pour des pourfendeurs de l’espéranto, si des espérantistes s’arnaquaient entre eux. De tels cas sont heureusement très rares et, comme je l’ai écrit dans ma réponse à esperantulo, on ne peut pas qualifier d’espérantistes des gens qui se conduisent ainsi.

    Pour ce qui est du Pasporta Servo, chacun peut en lire les règles ici en français et dans de nombreuses autres langues. La première de toutes les règles est de parler l’espéranto.

    Donc, en plus d’être diffamatoire, calomnieux et imbécile, ce commentaire est foncièrement malhonnête. Donc, oui, bravo la moralité ! Et Asp Explorer, dont le nom sonne si bien, trimballe de drôles de gens dans son sillage. Donc AgoraVox a raison de ne pas tolérer de telles accusations dénuées de fondement.



  • Henri Masson 8 juillet 2008 07:49

    @ esperantulo :

    Un avis exprimé par David CRYSTAL auteur de la célèbre “Cambridge Encyclopaedia of the English Language“ (1995) : “Si l’anglais continue de se répandre comme il le fait, il se peut qu’un jour, l’anglais reste la seule langue à étudier. Si ceci se produit, ce sera le plus grand désastre intellectuel que notre planète aura jamais connu“. (déclaration page 8 de son ouvrage “Language Death” édité en 2000 par Cambridge University Press.)



  • Henri Masson 8 juillet 2008 07:37

    @ esperantulo,

    Pour compléter ta remarque à propos de la possibilité de "loger à l’oeil" à l’étranger, c’est une chose que je ne prône jamais car je sais que ça peut tenter des sans-gênes intéressés non point par l’espéranto mais par le profit — au sens méprisable du terme, au dépens des autres — qu’ils peuvent éventuellement en tirer. Mieux vaut donc les laisser à... l’anglais smiley

    J’ai eu des témoignages de deux couples espérantistes qui étaient au Pasporta Servo, l’un de Paris XVII et l’autre de Bry-sur-Marne. Ils ont eu des expériences agréables, d’autres moins. Le pire a été la venue, pour le second couple, d’une Finlandaise avec sa fille qui ont vraiment cherché à s’inscruster en trouvant toutes sortes de prétextes pour rester, si bien qu’il leur a été difficile de s’en débarrasser.

    J’avais d’ailleurs eu un accrochage avec un élève des stages intensifs d’espéranto quand j’en avais organisés dans un local associatif du 9e arrondissement, à Paris, dans les années 1980. Il ne trouvait rien d’anormal à se conduire comme le maître des lieux chez l’habitant. Autant dire qu’il n’est jamais revenu et c’est tant mieux. De toutes façons, les gens qui se conduisent ainsi sont vite repérés et signalés. On ne peut donc pas considérer de tels profiteurs comme des espérantistes. En général, d’ailleurs, ces gens préfèrent, et de loin, l’anglais, comme l’a écrit Joel Brozovsky :

    Pourquoi un Américain utilise-t-il l’Espéranto ?

     

    Lorsque Rachel et David ont fait leur tour du monde de 23 mois en stop, je leur avais donné des contacts dans divers pays mais surtout en Iran. Et j’avais conseillé aux Iraniens d’en tirer profit pour montrer que l’espéranto, ça marche smiley Il en est résulté que leur séjour d’environ un mois n’a pas été de tout repos : accueil chez l’habitant, tour à tour chez l’un ou chez l’autre, visites de médias, d’entreprises, d’établissements d’enseignement, et, bien sûr, touristiques.

    Pour ce qui me concerne, j’ai profité de l’hospitalité d’espérantistes dans divers pays, surtout en Suède, du fait que j’apportais quelque chose par ma présence, comme délégué, parfois par une conférence. D’ailleurs c’est assez courant d’inviter des espérantistes de divers pays en leur assurant, bien entendu, l’hébergement complet dans la mesure où ils contribuent à la vie d’une association ou d’un groupe. J’ai été amené à refuser des invitations personnelles au Pérou, au Zaïre (au temps ou ce pays portait ce nom), en Chine...

    Parfois j’ai été invité sans rien avoir demandé, notamment lorque je suis allé faire une enquête à Kiruna, en Laponie suédoise. J’avais écrit à un lycéen dont l’adresse m’avait été donnée par des amis de Stockholm. Il avait appris l’espéranto tout seul un an auparavant. Je lui avais demandé une adresse d’hôtel pas trop coûteux et, avec l’accord de ses parents, il m’avait invité à loger chez lui. J’ai été surpris par son excellente élocution, ce qui montre que, contrairement à ce qu’insinuent certains coupeurs de cheveux en quatre qui cherchent à confiner l’espéranto dans la théorie, que la prononciation et l’intonation ne constituent pas un problème et que, dans la pratique, ça marche.

    Une autre fois, au retour d’un séminaire d’espéranto qui avait réuni près de Łódź, en Pologne, des espérantistes de divers pays, surtout de l’Est et du Nord de l’Europe, au moment des adieux, dans la gare de Varsovie, un Polonais m’avait proposé de m’héberger en attendant le prochain train pour Paris. Vu qu’il était tard, après minuit, et que le train partait tôt je lui avais répondu que ce n’était pas la peine pour si peu de temps (peut-être 5-6 h environ) vu qu’il habitait en banlieue. Il a tant insisté que j’ai accepté et, finalement, j’étais quand même plus frais et dispos lorsqu’il m’a raccompagné au bus le matin smiley

     



  • Henri Masson 7 juillet 2008 10:52

    @ Krododilo,

    il va falloir leur trouver un autre saint linguiste, du genre d’Andréas Blinkenberg qui, à Montevideo, en 1954, avait cru qu’il allait tordre le cou à l’espéranto.

    Le nom de Montevideo reste en effet gravé dans l’histoire de l’espéranto en raison de la recommandation adoptée par la Conférence Générale de l’Unesco qui se tint en cette ville en 1954. Les basses attaques d’un linguiste danois dénommé Andréas Blinkenberg eurent l’effet inverse de ce qu’il escomptait. Comme délégué du Danemark, alors qu’une proposition en faveur de l’espéranto était à l’ordre du jour, il avait tenté de tourner cette langue en dérision en affirmant qu’elle avait un vocabulaire pauvre, une syntaxe primitive et qu’en cette langue on pourrait peut-être à la rigueur commander un menu uruguayen mais qu’elle ne pourrait servir ni pour la littérature ni, de manière générale, pour des objectifs culturels. En somme, du déjà vu ici. Beaucoup de représentants furent indignés, et les médias uruguayens donnèrent un large écho à cette indignation. En effet, les délégués des nations présentes avaient pu voir une grande exposition mondiale sur l’espéranto réalisée à cette occasion, donc s’informer. L’affaire évolua de telle manière qu’une recommandation fut votée.

    Lors de la Journée de l’espéranto de l’année 2004, à Montevideo, bien que connaissant déjà l’espagnol, le français, l’anglais, le néerlandais et l’italien, l’ambassadeur de Pologne, M. Lech Kubiak, avait exprimé l’espoir de pouvoir un jour l’apprendre aussi. Il avait même donné l’adresse d’un établissement d’enseignement secondaire de Pologne où il est enseigné afin de permettre une prise de contact. Il avait ajouté qu’il avait été informé que, lors de la foire internationale du livre de Montevideo, le stand de la Pologne et celui de la société Uruguayenne d’espéranto se trouvaient l’un à côté de l’autre et que la collaboration avait été excellente. Le fait que Varsovie soit la ville natale de l’espéranto peut expliquer cela. L’ambassadeur a enfin dit qu’il aurait été préférable d’inviter, à sa place, l’archevêque de Montevideo, Mgr. Janusz Bolonek, lui-même espérantiste passionné.

    Directrice du Musée de la Parole, Mme Ingrid Rodríguez Fontes s’est affirmée heureuse de pouvoir aider au progrès de l’espéranto dans son pays.

    Étudiante à la faculté de Médecine de Montevideo, Sandra Burgues contribue fortement aux diverses activités de l’UES, de Radio Aktiva et aussi à l’Association Mondiale des espérantistes non-fumeurs (TADEN).

    "Radio Aktiva" est une radio internationale réticulaire qui a commencé à émettre en espagnol et espéranto depuis l’Uruguay le 21 septembre 2006 à 0:00 h TU surhttp://radioaktiva.esperanto.o...

    Une nouvelle page se tourne donc pour l’UES qui dispose enfin d’un lieu pour l’organisation des réunions et des cours, pour l’ouverture d’une bibliothèque, etc. Les premiers cours intensifs ont été donnés à partir du 11 janvier 2007 durant un mois à raison de 2 fois 1h 30 par semaine pour chaque classe (débutants et plus avancés).

    Donc vive saint Blinkenberg, vive saint JBR and Co !  smiley




  • Henri Masson 5 juillet 2008 20:21

    Curieux que lorsqu’il s’aperçoit de saint JBR est foireux, ils se tourne vers saint Malherbe, lequel a dit que l’espéranto était un échec. Ça fait des décennies que certains disent ça et je n’en connais pas un seul qui ait survécu à cette langue qui poursuit son chemin.

    Avant de parler d’échec, il faut connaître le but que Zamenhof s’était fixé : “Que chaque personne ayant appris la langue puisse l’utiliser pour communiquer avec des personnes d’autres nations, que cette langue soit ou non adoptée dans le monde entier, qu’elle ait ou non beaucoup d’usagers”.

    Nul ne peut nier que c’est un succès. Que d’autres ambitions soient apparues par la suite du fait qu’il donne satisfaction depuis plus de 120 ans ne lui enlève rien.

    D’ailleurs, Umberto Eco, qui a étudié la langue pour préparer un cours au Collège de France, a dit a plusieurs reprises que ce n’était pas un échec ("Paris Première") ni une utopie ("Le Figaro"). Et l’avis de Claude Piron a certainement au minimum un poids égal à celui de Malherbe :
    Un cas étonnant de masochisme social” —> Les réactions psychologiques à l’espéranto
    car il sait de quoi il parle. Et il y en a bien d’autres. Que Malherbe ait fait un travail remarquable sur les autres langues, je ne le nie pas (j’ai son ouvrage "Les langues de l’humanité").

    Et peut-on pour autant parler de succès de l’anglais compte tenu des sommes colossales de temps, d’argent et d’efforts que lui ont consacré les États et du résultat obtenu ? Avec l’espéranto, il était possible d’atteindre le même résultat à moindres frais, en moins de temps et dans une plus grande équité.

    Quel est l’autre "saint" qu’il va donc nous trouver ?



  • Henri Masson 5 juillet 2008 16:17

    "Promouvoir la culture anglo-klaxonne" n’est qu’un rôle accessoire du BC, un rôle de facade. Son vrai rôle est de rempacer les canonnières :Il fut un temps où nous avions l’habitude d’envoyer à l’étranger des canonnières et des diplomates ; maintenant nous envoyons des professeurs d’anglais.




  • Henri Masson 5 juillet 2008 15:43

    Nul n’ignore d’où est venue la grossièreté, d’où elle a commencé et qui a donné le relais... Merci.



  • Henri Masson 4 juillet 2008 20:37

    Que d’explications pour quelque chose qui ne m’avait pas échappé ! Mais c’était plus amusant (ah, c’est vrai : je manque d’humour !) sous cette forme car je n’ai pas oublié mon enfance et les bonbons avec des emballages multicolores. Je préférais malgré tout les Carambars smiley http://www.chez.com/megawave/carambar.htm

    Quoi qu’il en soit, jamais il ne me viendrait à l’esprit d’importuner les joueurs de rôles et de nier l’intérêt de ce jeu. Le fait de participer à ce jeu devrait donc aider à comprendre le combat des espérantistes...



  • Henri Masson 4 juillet 2008 14:31

    Superbe démonstration de platitude du simpliste.

    Rien n’empêche quiconque, même des grands polyglottes, d’ajouter une ressource supplémentaire d’acquisition rapide et peu coûteuse . Rien n’empêche d’autres de se contenter du seul espéranto. S’opposer à cela est le fait de malades mentaux.



  • Henri Masson 4 juillet 2008 14:17

    @ Marsupilami

    Le fait que vous ayez recontré des espérantistes racistes ne signifie aucunement que tous les espérantistes le sont. Loin de là. Il ne suffit pas d’avoir rencontré quelques personnes ayant telle ou telle tendance pour se forger un avis général et définitif sur une entité. J’ai moi-même été affligé lorsque, un jour, j’ai appris qu’un professeur d’anglais et d’espéranto, universitaire, avec qui j’avais de bonnes relations, était inscrit sur une liste municipale du FN... Notre relation s’est arrêtée là. Il n’est pas impossible que certaines personnes qui le connaissaient aient conclu que l’espéranto était lié à l’extrême-droite. Donc il faut éviter de tomber dans le travers des déductions simplistes de Simplicius Simplicimus, le simplet aux bonbons multicolores. Un seul, ça suffit smiley



  • Henri Masson 4 juillet 2008 14:01

    À propos de la prétendue "inutilité" de l’espéranto et du fait que "personne ne le parle"...

    La revue "Espéranto-info" a consacré, dans son numéro de juillet-août 2008, un article signé par Caroline Pierret à propos de Violette Walther, 27 ans, qui explique comment l’espéranto a favorisé son parcours professionnel à l’international. D’abord, elle n’avait jamais tenu compte des encouragements de sa mère à l’apprendre : "Je lui rétorquais que si cette langue était aussi géniale qu’elle le prétendait, tout le monde la parlerait."

    Violette est partie un jour au Canada, dans un cadre universitaire du type Erasmus. Elle s’est retrouvée au sein d’un groupe multiculturel où l’on ne parlait évidemment que l’anglais. Mais elle a très vite ressenti un déséquiibre dans les échanges : les Japonais étaient bloqués pendant que les Australiens finissaient par monopoliser le dialogue. C’est alors que, à 18 ans, l’idée de l’espéranto lui est revenue en tête. Elle a donc participé, en Allemagne, à un congrès dans une auberge de jeunesse : "En une semaine, je maîtrisais les bases et pouvais discuter facilement avec plus de 30 nationalités différentes".

    Par la suite, quand elle était en BTS de commerce international à Strasbourg, il était difficile de trouver un stage à l’étranger : "La plupart des étudiants se tournent vers l’Angleterre ou l’Allemagne." Grâce au réseau espérantiste, elle a eu des propositions en Chine, l’une dans une firme d’État fabriquant des engrenages, l’autre dans une filiale étasunienne d’électronique. "Grâce à l’assistante de direction, espérantiste aussi, j’ai appris le chinois ! D’ailleurs, il n’est pas rare de voir des entreprises étrangères qui se mettent à l’espéranto en Chine car l’anglais, souvent mal maîtrisé, s’avère source d’erreurs. Grâce à cette langue j’ai rencontré une foule de personnes, de tous horizons. Et puis, je n’ai pas déboursé un centime pour me loger puisque j’ai été accueillie chez l’habitant... espérantiste, bien sûr ! Avec Internet, on garde toujours de bons contacts."


    Donc voici un exemple de plus de "cette langue inutile", de cette "langue que personne ne parle". C’est fou ce que certains, déjà vieux dans leur tête, peuvent s’accrocher à leurs préjugés et, surtout se livrer à leur propagation. En fait, ils voudraient bien le maintien des tabous et entraves afin que personne ne parle l’espéranto ; il voudraient bien qu’AgoraVox participe comme bon nombre de grands médias inféodés à l’anglais à ce maintien des tabous et entraves, mais, dans les faits, partout dans le monde, il y a heureusement des esprits plus curieux et plus ouverts que le leur.



  • Henri Masson 4 juillet 2008 13:50

    La différence de mes citations, c’est qu’elles sont en rapport avec le sujet traité, à fond.

    De l’autre côté, rien à voir : c’est - 273° C.



  • Henri Masson 4 juillet 2008 12:40

    @ ZEN

    Merci de m’avoir rappelé cet article. Il y a une multitude d’autres documents intéressants et je n’ai malheureusement pas toujours, faute de temps, noté des passages invitant à la réflexion avec les références. En tous cas, vu les pseudo-arguments qui me sont opposés, il est visible que ça en gêne certains aux entournures smiley

    C’est drôle que celui qui identifie l’appartenance politique des gens à la couleur de leurs chaussettes et taxe d’anti-américanisme ceux qui ne sont pour rien dans les désastres que subissent les EUA du fait du mépris de leurs gouvernements successifs par rapport à l’écologie, en soit réduit à des semblants de citations pitoyables par rapport à celles que j’ai fournies.

    Celui qui, en outre, me reproche de répéter toujours les mêmes choses (vu que ce sont toujours les mêmes questions insidieuses et les mêmes préjugés qui sont opposés à l’espéranto) et de citer des personnalités qui ont jugé la langue autrement que par le ouï-dire surtout que, de son côté, à part répéter "Vendredi-Masson" (tiens, c’est justement vendredi ! smiley il n’a vraiment rien de sérieux à opposer.

    Bon, admettons qu’il soit à l’âge de sucer des bonbons multicolores, mais, dans ce cas, il convient de lui signaler qu’AgoraVox n’est pas un bac à sable.

    Tel autre faire appel à (saint ?) JBR. C’est drôle aussi que certains prétendent, la main sur le coeur, n’en vouloir qu’à Masson et non à l’espéranto. Mais c’est la même chose quand je n’interviens pas.

    Entre ça et ceux qui soutiennent mordicus, faute de mieux, comme Bénichou-le-grossier, que "personne ne parle l’espéranto" et que "c’est une m..." (arguments "forts" s’il en est ! et c’est de là que l’affaire a commencé), on a bien affaire à une armée de branquignolles qui veulent faire les intéressants. Pauvre langue anglaise ! Si elle n’a que ça pour la défendre, il y a une Bérézina qui l’attend !

    Bon, ça va s’exciter dans le chenil smiley

    "Hundo bojas, homo vojas"
    ("Zamenhofa Proverbaro")



  • Henri Masson 4 juillet 2008 07:56

    Il faut être indécrottablement naïf pour ne pas se rendre compte que l’anglais est une arme de la guerre économique et culturelle que livrent les grandes puissances anglophones (celles du réseau Echelon, mais en premier lieu les EUA et la GB) au reste du monde, c’est-à-dire env. 95% de l’humanité, et que, dans le maniement de cette arme, elles sont les championnes : The English Advantage , De l’avantage de l’anglais .

    Liste à compléter :

    "Enseigner l’anglais au monde peut être presque considéré comme une extension de la tâche qui s’imposait à l’Amérique lorsqu’il s’agissait d’imposer l’anglais comme langue nationale commune à sa propre population d’immigrants. (rapport du British Council 1960-1961)

    "L’anglais doit devenir la langue dominante remplaçant les autres langues et leurs visions du monde : chronologiquement, la langue maternelle sera étudiée la première, mais l’anglais est la langue qui par la vertu de son emploi et de ses fonctions deviendra la langue fondamentale." (...) "Le rapport proclame que le Centre [de l’anglais] a un monopole de langue, de culture et d’expertise et ne devrait pas tolérer la résistance à l’autorité de l’anglais" (The report proclaims that the Center [of English] has a monopoly of language, culture and expertise, and should not tolerate resistance to the rule of English" (...) Si des Ministres de l’Éducation nationale, aveuglés par le nationalisme [sic] refusent.... c’est le devoir du noyau des représentants anglophones de passer outre."("it is the duty of the core English-speaking representatives to override them" — Anglo-American Conference Report, 1961 ; le "Centre" est constitué par les pays dominants de l’anglophonie, c’est-à-dire le réseau Echelon)

    "Il y a un élément de commercialité dissimulé dans chaque professeur, livre, revue, film, programme télévisé, de langue anglaise envoyés au delà des mers. Si alors nous sommes en train de tirer un avantage politique, commercial et culturel de l’usage mondial de l’anglais, que faisons-nous pour maintenir cette position ?" (rapport du British Council 1968-1969)

    English is a Profitable Export” ("The International Herald Tribune", 12 octobre 1978)

    "Le véritable or noir de la Grande-Bretagne n’est pas le pétrole de la Mer du Nord, mais la langue anglaise. Le défi que nous affrontons, c’est de l’exploiter à fond." (rapport du British Council 1987-1988)

     “L’un des objectifs majeurs de notre gouvernement est de s’assurer que les intérêts économiques des États-Unis pourront être étendus à l’échelle planétaire.  » (Madeleine Albright, 20 février 1997, alors secrétaire d’État du président Bill Clinton, citée par "À gauche", 20 février 1997).

    "Il y a 6000 langues parlées dans le monde, 5 999 de trop, l’anglais suffira." Avis d’un sénateur étasunien rapporté par Hervé Lavenir de Buffon ("Le Figaro Magazine", 22.06.2002). HLB affirme par ailleurs avoir pris connaissance d’un rapport de la CIA qui, en 1997, laissait cinq ans aux États-Unis pour imposer leur langue comme seul idiome international "Sinon — selon la CIA —, les réactions qui se développent dans le monde rendront l’affaire impossible."

    "Il est dans l’intérêt général des États-Unis d’encourager le développement d’un monde dans lequel les fossés séparant les nations sont comblées par des intérêts partagés. Et il est dans les intérêts économiques et politiques des États-Unis de veiller à ce que, si le monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais ; que s’il s’oriente vers des normes communes en matière de télécommunications, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines ; que si ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains ; et que, si des valeurs communes sont édifiées, ce soient des valeurs dans lesquelles les Américains se reconnaissent." (David Rothkopf, directeur du cabinet de consultants Kissinger Associates “In Praise of Cultural Imperialism ?”, “Foreign Policy”, n° 107, Été 1997, pp. 38-53.)

    "Au XXIème siècle, le pouvoir dominant est l’Amérique, le langage dominant est l’anglais, le modèle économique dominant est le capitalisme anglo-saxon."
    ("In this twenty-first century, the dominant power is America ; the global language is English ; the pervasive economic model is Anglo-Saxon capitalism", Margaret Thatcher, juillet 2000, Université de Standford

    Le but du projet "English 2000" a été ainsi défini, de façon parfaitement claire : "exploiter le rôle de l’anglais pour faire avancer les intérêts britanniques en tant qu’étape de la tâche consistant à perpétuer et à étendre le rôle de l’anglais comme langue mondiale du siècle prochain."

    Le reste du monde trouvera avantage à ce que les États-Unis défendent leurs propres intérêts, car les valeurs américaines sont universelles.“ Condoleezza Rice, conseillère du président George W. Bush pour les Affaires étrangères, 2002.

    Les valeurs "américaines universelles" passent par l’objectif de la mondialisation anglo-saxonne, c’est-à-dire l’américanisation et l’anglicisation. Les partisans de l’impérialisme anglais sont généralement des anglophones de naissance ou d’adoption. Aux États-Unis, ses partisans les plus extrémistes prônent une langue et une culture unique parce que les Anglo-Saxons seraient le peuple choisi par Dieu pour coloniser l’Amérique du Nord et mener le monde vers la liberté. C’est la théorie du « choix divin » des WASP (White Anglo-Saxon Protestants), dont le président George W. Bush est le plus prestigieux porte-parole.

    "Gordon Brown a affiché sa volonté de faire de l’anglais la langue “de choix(sic !) dans le monde." (AFP 17.01.2008 — citation originale : "Mr Brown believes teaching English will quickly become one of Britain’s biggest exports. It could add a staggering £50 billion a year to the UK economy by 2010."

    "Le sujet des langues reste le grand silence de l’intégration européenne. Il y a eu beaucoup de mots sur les lacs de lait et les montagnes de beurre, sur une monnaie unique, sur la libre migration des citoyens de l’U.E. et la limitation de l’immigration pour les étrangers, mais la langue elle-même, dans laquelle on traite de ces sujets, reste en dehors des discussions. " Abram de Swaan, 1993, cité par le prof. Robert Phillipson dans International Political Science Review.

    À lire :

    Bibliografio / Bibliographie

    EN "Linguistic imperialism". Robert Philippson. Oxford : Oxford University Press. 1992.
    EN "English-Only Europe ?". Robert Phillipson. London : Routledge. 2003.
    EO "Ĉu nur-angla Europo ?". Robert Phillipson. Rotterdam : UEA. 2004 (Traduction du précédent en espéranto).
    EN "The Cultural Politics of English as an International Language". Alastair Pennycook. London : Longman. 1994).
    EN "English and the discourses of Colonialism". Alastair Pennycook. London : Routledge. 1998.
    FR "Le défi des langues". Claude Piron. Paris : L’Harmattan. 1994.
    FR "La mise en place des monopoles du savoir". Charles Durand. Paris : L’Harmattan. 2002).
    FR "La nouvelle guerre contre l’intelligence". Charles Durand. Paris : François Xavier de Guibert. 3 vol., 2002-2003.

     



  • Henri Masson 3 juillet 2008 21:04

    Les anglolâtres, ou idolâtres de l’anglais, sont ceux qui croient qu’en dehors de cette langue il n’est point de salut. Dans le pire des cas, heureusement très minoritaire, ces gens sont hostiles à toute idée remettant leur croyance en cause. Ils ont le comportement de personnes élevées dans une religion et auxquelles l’éducation a mis des oeillères. Certains n’ont pas su s’en libérer. Il en est de même sous certains régimes politiques qui entravent la possibilité de dialogue direct entre citoyens de divers pays. Il est pour eux non seulement inimaginable qu’il puisse exister autre chose, c’est inadmissible.

    Nous en avons l’illustration avec la secte aspique qui se livre à un dénigrement systématique de l’espéranto : désinformation ; propagation de commérages et de calomnies à l’encontre de cette langue ; recours à la démonstration-bidon de JBR alors que le bon fonctionnement de cette langue a été constaté depuis plus d’un siècle sur le plan international par des personnalités dignes de foi ; approbation du silence médiatique sur l’existence d’une voie équitable et économique dans le domaine de la communication linguistique entre les peuples, etc.. Les autres usagers de l’anglais, très majoritaires, sont indifférents, donc pas anglolâtres. Ils continuent leur train-train sans entraver la possibilité de découvrir l’alternative offerte par l’espéranto. Ils ne sont pas "accrocs" de l’anglais au point de rejeter l’idée d’une alternative ou de chercher à lui nuire.

    Pour la très large majorité des espérantophones, le parcours a été inverse. Ils n’ont pas été élevés dans l’espéranto (les natifs espérantophones ne sont environ qu’un millier dans le monde). Ils ont appris une ou plusieurs langues étrangères, surtout l’anglais, et n’ont découvert l’espéranto que par la suite, le plus souvent en dehors de l’enseignement officiel. Bon nombre d’espérantistes sont parmi les mieux informés sur le rôle et le poids de l’anglais dans le monde d’aujourd’hui du fait qu’ils échangent une multitude d’informations sur la communication linguistique. Donc, contrairement à certaines insinuations, ils sont bien dans le MONDE RÉEL mais ne s’y trouvent pas forcément bien.

    Il fut un temps où, dans le MONDE RÉEL, il convenait de ne pas chercher à changer l’ordre des choses, par exemple, maintenir la femme en état d’infériorité, la priver de droits ; même chose à propos de l’esclavage, de la colonisation, de l’attitude des adultes par rapport aux enfants, etc., et aussi des inventions capables de révolutionner la vie. Il y aurait en cela la matière à un ouvrage encyclopédique.

    Et si des gens qui ne s’accommodaient pas du MONDE RÉEL n’avaient pas combattu les injustices, s’ils n’avaient pas imaginé qu’un autre monde était possible, il n’y aurait pas de congés payés, et les journées de travail de 12 h ou plus seraient aujourd’hui considérées comme une chose normale. Le bon côté d’une telle situation serait qu’Asp "Explorer" (pfff ! — pour changer un peu !) disposerait de moins de temps ou serait trop fatigué pour écrire des énormités. Lui et sa triste clique ne font que profiter des avancées obtenues grâce à des gens qui ont refusé, souvent à grands risques, les lois de ce qui était considéré à leur époque comme le MONDE RÉEL. Ils ne sont donc que de pitoyables profiteurs qui ne font rien pour favoriser de nouvelles avancées et, plus grave, ils font obstacle à la recherche de tout progrès.

    Faire ainsi obstacle à l’émergence de l’alternative que représente l’espéranto est tout simplement méprisable. Des gens intelligents, pas sectaires, admettraient le fonctionnement parallèle des divers systèmes pour la communication linguistique internationale : multilinguisme, anglais, espéranto. Chacun serait ainsi à même de choisir. Et que le meilleur gagne !

    Enfin, si ça peut rassurer esperantulo, il peut découvrir que, à l’UMP, ont parle trait bien francé ou, en tous cas, et au plus haut niveau, on l’ékri tré biun smiley





  • Henri Masson 1er juillet 2008 07:47

    Les anglolâtres, ou idolâtres de l’anglais, sont ceux qui croient qu’en dehors de cette langue il n’est point de salut. Tout le monde n’a sans doute pas la même façon d’entendre et de voir les informations car je puis affirmer, et je ne suis certainement pas le seul, que rien n’est ménagé pour conditionner le public, pour faire croire, justement, qu’il n’est point de salut en dehors de l’anglais. Et ceci depuis longtemps. J’ai de très nombreuses coupures de presse et des photocopies d’articles qui le montrent à l’évidence. Quand la TV montre un cours de langue étrangère, ce n’est presque jamais autre chose qu’un cours d’anglais.

    Quant à "médias", que je préfère au mot d’origine latine, le terme est utilisé couramment dans des... "médias". Donc je ne m’en prive pas. Quand un mot peut être francisé, pourquoi s’en priver ? Notre langue n’est pas encore sclérosée.

    Pour ce qui est de la ressemblance des textes de Claude Piron et d’autres usagers de l’espéranto, il n’y a rien de plus normal. On arrive forcément aux mêmes conclusions quand la véracité de certains propos s’établit sur la base de faits suffisamment nombreux. Les sources sur lesquelles a travaillé Claude Piron sont innombrables. J’ai été longtemps l’un de ses très nombreux correspondants. Avant Internet, j’ai eu avec lui de nombreux échanges de courrier postal et je lui ai envoyé des kilos de coupures de presse, de photocopies et de télécopies. Quand nous avons commencé à utiliser Internet, les contacts et échanges ont pris une dimension encore plus importante. Outre sa connaissance de l’anglais, de l’espagnol, du russe et du chinois pour lesquels il a occupé un poste de traducteur polyvalent à l’OMS, ses nombreux séjours et voyages dans divers pays, et sa connaissance plus ou moins passive d’autres langues, comme le portugais, il a bénéficié de sources d’information peu communes. Et, surtout, il a pu comparer sur le terrain le fonctionnement de langues de grande diffusions, parmi les plus enseignées au monde, et celui de l’espéranto, en dépit du fait qu’il ne jouit pas des mêmes faveurs de ces langues.

    Mon avis personnel a été exprimé maintes fois sur le site de SAT-Amikaro, et ça ne me déplait pas de voir qu’il converge avec celui d’un très grand nombre de gens éminents que je cite volontiers. De l’autre côté, la seule référence est... JBR. Quelle platitude !

    Quant à l’adresse indiquée, on nous a tellement habitués à des grossieretés et "grotesqueries" que, sur l’avis du bon Jean de la Fontaine, on finit par ne plus écouter celui qui crie "Au loup !"...




  • Henri Masson 30 juin 2008 18:46

    Et les anglolâtres ne font que répéter en boucle ce que martellent les médias...



  • Henri Masson 30 juin 2008 09:23

    Le comportement de Justin B. Rye n’est pas celui d’un linguiste digne de ce nom, d’où la qualification de "pseudo-linguiste". Quels que soient ses diplômes, ils ne sauraient cacher que son comportement est précisément celui qui m’est reproché à tort : celui de "propagandiste", alors que mes informations, même sur le principal site que j’ai longtemps mentionné, sont très riches en liens extérieurs, y compris non espérantistes.

    J. B. Rye se conduit en propagandiste anti-espéranto. Le titre de son site, tout comme le logo, l’expriment sans équivoque possible. Et il a voulu mettre tellement d’arguments contre l’espéranto qu’il apparaît clairement qu’il avait des comptes à régler, peut-être par rancune, pour avoir été mouché un jour par un espérantiste (?). Ça ressemble donc fortement au comportement de celui qui s’est accroché aux baskets de JBR après avoir cherché les raisons de dévaloriser l’espéranto, même après avoir été contesté par des espérantistes ayant eu une approche très diversifiée de la langue.

    Il est visible que JBR se cantonne au seul domaine de la linguistique, qu’il passe sous silence les applications de la langue, sa diffusion, son histoire et une multitude de faits qu’un vrai linguiste prend en considération. Ici, rien sur ce qui se passe sur le terrain. Si vraiment l’espéranto n’avait jamais donné de satisfactions depuis 121 ans, y compris à des grands polyglottes et de vrais linguistes — et j’en ai déjà mentionné pas mal, Antoni Grabowski (30 langues parlées) fut sans doute le tout premier, ou aussi G.J. Ramstedt — il y a belle lurette qu’il ne serait qu’un nom parmi plus de 600 de propositions avortées de langues internationales.

    L’intention malhonnête ne m’a pas échappé au départ dans la démarche de Bénichou comme dans le comportement de celui qui a prétendu prendre sa défense.
    Outre le mépris affiché de façon grossière, vulgaire et ordurière, dire que personne ne parle l’espéranto, même si le but est de faire croire que des personnes le parlent tout de même, mais que leur nombre est négligeable, a un impact psychologique indéniable. Il reste toujours dans l’esprit de gens qui entendent ou lisent cela que, de ce fait, son apprentissage n’a aucun intérêt, ce qui constitue un moyen de détourner l’intérêt du public sans en avoir l’air, donc de freiner sa diffusion. Il est clair que le but est d’enfermer l’espéranto dans un cercle vicieux : décourager de l’apprendre pour pouvoir affirmer ensuite que personne ne s’y intéresse, que l’espéranto constitue un cercle fermé alors que sa vocation est au contraire de s’ouvrir et d’ouvrir des perspectives supplémentaires tout aussi bien aux monolingues qu’aux grands polyglottes. À plus forte raison quand le public est maintenu à tous les niveaux et dans toutes les tranches d’âge dans l’ignorance d’une alternative à l’anglais devenu religion d’État (voir du côté de Christine Lagarde, Valérie Pécresse, Xavier Darcos and Co).

    Quand les gens découvrent l’espéranto par eux-mêmes, quel que soit leur âge, ils sont stupéfaits de progresser si rapidement. Des enfants sont émerveillés de pouvoir lire à haute voix sans se tromper, de savoir conjuguer tous les verbes en quelques leçons, de savoir compter, de former des mots et des phrases de leur cru, cohérents, ce pour quoi il faut longtemps en anglais : "Nos élèves sont, à 99%, incapables de faire une phrase de leur cru, incapables de lire un article de journal, incapables de s’entretenir avec un camarade de leur âge dans sa langue." (Rapport Bertaux, 1982, même s’il y a eu des améliorations indéniables depuis... mais à quel prix ?). Et les adultes, tout comme les personnes âgées, ne sont pas moins stupéfaits de leurs progrès, au point de regretter (chose maintes fois exprimée) de ne pas avoir eu la possibilité de l’apprendre à l’école. Alors, qu’importent les vaines discussions sur le vocabulaire "facile-difficile" par rapport à une langue quand les résultats sont là : l’espéranto fonctionne (chose constatée depuis plus de 100 ans par des grands scientifiques), et il est foncièrement malhonnête de dire que personne ne le parle et de laisser entendre ainsi qu’il est inutile, même si on ne trouve pas un espérantophone à tous les guichets. Aussi malhonnête qu’aurait été le fait de dire que, de façon définitive, le téléphone ne présentait aucun intérêt à ses débuts, tout comme, plus récemment, le web, vu qu’il n’y avait pas encore grand’chose à consulter. Le processus d’enrichissement de l’espéranto se poursuit en dépit du dénigrement systématique que lui opposent certains. Des applications existent et se développent au présent, même en Chine, où on voit apparaître des demandes d’enseignants connaissant et l’espéranto et l’anglais du fait qu’il est plus facile d’aborder l’anglais, ou d’autres langues européennes aussi, pour des élèves ou des étudiants ayant eu l’espéranto comme première langue étrangère. Et le premier ministre de l’éducation au monde qui ait plaidé pour cette démarche pédagogique et propédeutique fut un Chinois : Tsaï Yuanpeï qui l’avait appris en Allemagne. C’était en 1912. Nous avons près d’un siècle de retard en la matière, et certains veulent nous maintenir dans ce retard.

    Rien d’étonnant donc que certains individus voudraient bien que ce soit sur AgoraVox comme dans certains médias traditionnels plus soucieux de leurs profits que de l’intérêt de la population et de son droit de trouver des moyens de s’informer.