@Libertus : expliquer le 100% monnaie (et la nécessité de la création monétaire par la collectivité) n’impose pas que je perde mon temps à essayer de vous faire changer d’avis, ce à quoi je n’arriverai de toute façon pas, je le sais d’avance.
Alors chacun maintient son point de vue....
« Et la légende urbaine du banquier qui crée de la monnaie a la vie dure. »
... légende enseignée en 1 ière ES : http://media.eduscol.education.fr/file/SES/85/6/LyceeGT_Ressources_SES_1_ec o_4-3_Creation_de_monnaie_185856.pdf
LOL
Vous confondez un État et un ménage (ou une entreprise) ... c’est vraiment pas pareil. Mais je sais qu’il est inutile de discuter avec un libertarien, je ne le ferai donc pas
Mais justement, la question est de ne pas devoir s’adresser aux banquiers mais à notre propre banque centrale ; nous appartenant à 100% il n’y a nulle obligation de rembourser (ce serait simplement réduire la masse monétaire) ou payer des intérêts (qui nous reviennent sous forme de dividendes ou d’impôts sur les bénéfices des sociétés ... que paye la Banque de France pour ceux qui l’ignorent)
Vous n’avez pas encore bien compris le système de la création monétaire bancaire et le système de l’intermédiation bancaire... les deux sont très différents et le premier représente à peu près 60% des prêts (avec des intérêts que nous devons au système bancaire, et non pas à des épargnants)
Le « refinancement » des banques concerne la monnaie centrale, pas la monnaie secondaire (celle que NOUS utilisons)
Un peu long pour la majorité des lecteurs, mais c’est un très bon article.
Ben bien sur Yvan qu’ils sont dans le système ... tu en doutais ?
Elle sait très bien qu’Hollande ne lui accordera pas ce référendum ; elle justifie sa position pour les européennes.
En attendant le « vrai RIC » , marine-le-pen-demande-a-hollande-un-referendum-sur-la-sortie-de-l-union-europeenne
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/03/02/marine-le-pen-demande-a-hollande-un-referendum-sur-la-sortie-de-l-union-europeenne_1841929_823448.html
C’est mieux que rien !
Merci Yvan d’avoir rappelé l’arnaque de cet article 11 !
Il faut obtenir le vrai RIC
Excellent article qui montre comment les dogmes ont la vie dure... permettez moi de rappeller celui-ci.
Les médecins et les physiologistes qui ont refusé collectivement pendant plus de 100 ans la théorie d’Harvey sur la circulation sanguine
présentaient-ils tous un déficit intellectuel majeur pendant toute
cette période ?. … non, évidemment pas . Seulement, un changement de
paradigme nécessite le plus souvent de surmonter des obstacles
épistémologiques qui désignent "des représentations induites en
particulier par les expériences premières que nous avons associé à un
concept" (Bachelard). Cette notion d’obstacle permet de comprendre les
raisons de l’exemple de la circulation sanguine.
Face à un changement de paradigme, les partisans d’un ancien paradigme
ne sont pas sensibles aux caractéristiques d’un nouveau ni aux
démonstrations qui réfutent l’ancien.
Les effets des dysfonctionnements économiques actuels, qui
contribuent à plonger notre société dans le désarroi, ont autant une
origine épistémologique qu’économique, car les applications du dogme des
théories économiques actuelles sont toutes fondées sur la gestion des
ressources rares.
"-Avec ce système basé sur les intérêts, en quelques années, à l’échelle mondiale, cela veut dire qu’il faut rembourser plus que l’argent mis en circulation.«
C’est faux car la banque va payer ses salariés, ses achats, ses impôts avec cet argent qui va se retrouver dans le »secteur non financier" permettant à d’autres de payer des intérêts . L’augmentation de la quantité de monnaie n’a rien à voir avec les intérêts.
En ce qui concerne le problème de l’intérêt, il faut faire la différenciation entre le prêt d’un épargnant à un emprunteur ; il me semble logique dans ce cas, c’est un contrat privé et il rémunère une perte temporaire de pouvoir d’achat et donc « une liberté » du prêteur.
Les intérêts demandés par une banque sur de la pure création monétaire sont ce que Allais définissait comme « faux droits »
Il écrivait « Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la Banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les « faux droits » résultant actuellement de la création de monnaie bancaire. »
http://www.fauxmonnayeurs.org/articles.php?lng=fr&pg=47
@l’auteur : attention que les intérêts versés par un emprunteur à une banque n’induisent pas nécessairement l’augmentation de la masse monétaire, puisque les banquiers remettent (en général) cet argent en circulation, ce qui va permettre à certain de payer des intérêts, etc ..
Il y a néanmoins un transfert de richesse de l’emprunteur vers le prêteur, comme dans le cas d’une épargne préalable.
Écrire "POur ce qui est du pret, effectivement les banques sont créatrices de
monnaies par les prets qu’elles font aux états. Pas pour les prets aux
particuliers puisqu’il s’agit de réemplois (en gros il prete l’argent
détenus par les clients et qui est rémunéré).« est tout à fait erroné.
Même si les banques reprêtent (leur rôle d’intermédiation) une partie des dépôts qui leurs sont confiés, leur fonction première est de créer la monnaie par simple »monétisation" de reconnaissances de dettes (garantis par obligations, nantissement , hypothèques) qu’elles portent au compte de l’emprunteur (administrations, ménages ou entreprises)
Lisez http://monnaie.wikispaces.com/Cr%C3%A9ation+mon%C3%A9taire
Ecoutez Rocard, c’est très court :
http://www.france-alter.info/Une_vraie_monnaie_Rocard_Europe1.mp3
Non l’apologue de « la dame de Condé » n’est pas un leurre. Une quantité de monnaie circule plusieurs fois dans l’année ( PIB/M1) et permet d’éteindre les dettes réciproques. La question de la quantité de monnaie doit se poser lorsque les entreprises délocalisent ou tournent à 80% de leurs capacité et lorsqu’il y a 5 millions de chômeurs. L’ État a, à ce moment là, le devoir d’intervenir en lieu et place des entreprises privées qui n’investissent pas faute d’espoir de profits.... mais l’ État dit « je n’ai pas d’argent » , alors qu’en fait il a tout l’argent qu’il veut !
La monnaie c’est l’un des outils qui permettent d’augmenter le PIB, donc la part de chacun : la monnaie n’est pas le PIB. Mais il est vrai qu’il ne sert à rien d’augmenter la monnaie s’il n’y a pas, corrélativement, de production de véritable richesses.
Si vous m’avez bien écouté sur I&M, vous m’aurez sans doute entendu expliquer la différence entre une vraie richesse (une pomme par exemple) et le symbole de cette richesse (le prix de la pomme) ... et seul le travail crée les vraies richesses.
Il n’y a rien de dogmatique d’écrire que l’ État n’est pas obligé d’emprunter pour finir ses fins de mois, c’est juste la simple conséquence de la compréhension du système monétaire, que j’ai essayé de préciser.
Ce qui est dogmatique c’est de penser qu’un État c’est comme un ménage ou une entreprise et qu’il ne peut dépenser que ce qu’il perçoit ... formatage populaire qui a d’ailleurs été efficace.
Mais je suis d’accord avec vous sur les « tricheries » qui outre de diminuer les recettes ont aussi pour conséquence une mauvaise répartition de l’impôt.
Merci Laurent Pinsolle, très bon article.
Je pense qu’il y a de la part de certains commentateurs une mauvaise compréhension du rôle de l’Etat, de la banque centrale et des banques commerciales, et du lien entre tous.
Un Etat peut dépenser ce qu’il veut, et donc faire « le déficit » (trésorerie négative en fait) qu’il veut, sa Banque Centrale (qui tient le compte du Trésor Public) ne refusera jamais de payer ses fournisseurs en expliquant qu’elle n’aurait plus d’argent.
Si on a décidé de faire appel « au marché » pour combler cette trésorerie négative, c’est un choix purement dogmatique.
Ce ne sont pas les recettes fiscales qui permettent à l’Etat de dépenser, mais les dépenses de l’Etat qui permettent aux citoyens et aux entreprises de payer les impôts (les recettes fiscales) ... car l’Etat n’est pas in fine payé en monnaies des banques commerciales (monnaie CA,monnaie BNP, monnaie SG, etc...) , mais - par le jeu des compensations - dans sa propre monnaie, celle de la Banque Centrale (la monnaie de base).
Il en est de même dans l’autre sens : quand l’Etat paye ses fournisseurs ou ses fonctionnaires les banques commerciales reçoivent de la monnaie de base en provenance de la Banque Centrale, ce qui augmente d’ailleurs leurs réserves... mais elle paieront les bénéficiaire avec « leur » monnaie, celle qu’elles fabriquent.
Il y a une relation algébrique importante de la comptabilité nationale qui montre que le revenu net de l’État, celui du secteur privé et celui de l’étranger s’annulent : (T – G) + (S – I) – BC = 0, avec T les recettes de l’État, G ses dépenses, S l’épargne privée, I l’investissement privé, et BC la balance courante donnant le revenu net dégagé par l’économie nationale sur l’étranger .
On peut la lire aussi ainsi : que l’épargne privée nette est égale à la somme du « déficit public » et de la balance courante, donc que le secteur privé ne peut épargner et donc investir que si un État s’autorise un « déficit » ou si l’étranger est lui-même en « déficit ».
Si notre solde vers l’étranger (balance commerciale en particulier) n’est pas positif il FAUT que l’État soit en« déficit »...
Mais ce déficit DEVRAIT être financé par création monétaire, pas par l’emprunt.
Il y a une relation algébrique importante de la comptabilité nationale qui montre que le revenu net de l’État, celui du secteur privé et celui de l’étranger s’annulent : (T – G) + (S – I) – BC = 0, avec T les recettes de l’État, G ses dépenses, S l’épargne privée, I l’investissement privé, et BC la balance courante donnant le revenu net dégagé par l’économie nationale sur l’étranger .
On peut la lire aussi ainsi : (S – I) = (G – T) + BC, c’est-à-dire que l’épargne privée nette est égale à la somme du « déficit public » et de la balance courante, donc que le secteur privé ne peut épargner et donc investir que si un État s’autorise un « déficit » ou si l’étranger est lui-même en « déficit ».
Si notre solde vers l’étranger (balance commerciale en particulier) n’est pas positif il FAUT que l’État soit en« déficit »... pas si difficile à comprendre quand même !
Mais ce déficit DOIT être financé par création monétaire, pas par l’emprunt.
(j’ai mis « déficit » entre guillemets à propos de l’Etat, car en fait le « déficit public » n’est qu’un déficit de trésorerie et n’est que l’équivalent du besoin de financement de la comptabilité nationale.)
Bon petit article..
Suggestion :
Les banques fabriquent la monnaie lors de monétisation d’actifs, mais
A - c’est leur droit
B -il n’y a pas d’autre solution
C - il faut bien que les banquiers vivent
D - l’Etat pourrait le faire.
_____________
Je vous laisse réfléchir à ça :
« Le chartalisme fut théorisé par l’allemand Georg Friedrich Knapp, et consiste en ces quelques assertions pourtant évidentes : le souverain choisit la monnaie dans laquelle il taxe et comment il l’émet, il doit d’abord émettre avant de la taxer c’est-à-dire que ses dépenses financent les taxes et non l’inverse, donc l’émetteur souverain et lui seul peut émettre de la monnaie plus qu’il n’en gagne et sans emprunt. Une monnaie qui ne s’embarrasse d’aucune contrainte supplémentaire est dite souveraine par les néochartalistes, elle ne s’appuie ni sur l’or, ni sur une autre monnaie étrangère, ni sur un autre métal précieux, ni sur un échéancier prédéfini fixement et arbitrairement à l’avance »
La crise est écologique et énergétique, mais elle n’est pas seulement celà
Je sais que je ne convaincrai personne qui ne le soit déjà, mais pour avoir quelques éléments supplémentaires, lire les résumés des deux livre de Meadows, celui de 1972 et celui de 2002
http://www.societal.org/docs/cdr1.htm
http://www.societal.org/docs/cdr2.htm
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