• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Les commentaires de Pierre Meur



  • Pierre Meur Pierre Meur 13 juillet 2010 01:21

    Marie-France m’a écris plusieurs commentaires valables sur mon blog. J’en ai fais un article et j’invite ceux qui sont intéressés par le cas Marie Neige Sardin, ainsi que par la problématique de l’immigration et le vivre ensemble à nous y rejoindre.


    Pas sérieux et trolls s’abstenir. J’aurai le doigt sur la gâchette d’effacement.

    La liberté d’expression, oui. Pas la liberté d’agression chez moi.



  • Pierre Meur Pierre Meur 4 juillet 2010 20:27

    Et bien, ma première intervention était la bonne. Il y a des gens qui demandent qu’on les frappe. Marie Neige Sardin est ce que l’on appelle une raciste de la plus belle eau. L’eau est calme en apparence, mais elle bouillonne par en dessous.


    Pourquoi dis-je raciste ? Parce qu’il est difficile de conclure autrement en voyant le visage de singe qui représente, pour elle, le musulman. Voyez vous-même, et appréciez le texte :


    Avant de voir ça, je suis intervenu dans le forum de Tariq Ramadan afin de le solliciter pour cette cause que je pensais raisonnable. Celui qui modère le forum a dû croire que mon repas dominicale avait été bien arrosé. J’ignore s’il publiera ou pas, mais je ne regrette pas mon élan, parce que sa motivation était généreuse. La motivation de Marie Neige Sardin, elle, est plus que douteuse, et explique, sans doute ses déboires (que je n’approuve toujours pas), ainsi que la propension des enquêteurs à clôturer ou à faire traîner les si nombreux dossiers de Marie Neige Sardin.

    Si j’ai bien compris également, elle est aussi l’instigatrice du fameux apéro pinard et saucisson.

    Il n’y a rien qui ressemble plus à un ange qu’un démon.

    Pierre Meur,
    Libre-penseur et humaniste


  • Pierre Meur Pierre Meur 4 juillet 2010 01:33

    « Je ne peux pas supporter que l’on m’impose », dit Marie-Neige Sardin, et elle a bien raison. Mahomet, lui-même, disait « aucune contrainte en religion ». Ce qui signifie que la religion n’impose rien, mais que c’est l’individu qui doit comprendre la nécessité du bon comportement. Sans cette compréhension indispensable, l’Islam n’a aucune valeur. Et pour continuer dans le même sens, Mahomet, à nouveau, disait « n’est pas musulman celui dont le voisin doit craindre la nuisance ».


    Au vu, ou au su, de ce qu’a subit Marie-Neige Sardin, une chose est certaine, il ne faut pas confondre les torchons et les serviettes. Si certains « musulmans » pensent que Marie-Neige Sardin a quelque chose à se reprocher, ils se trompent, et il serait du devoir de vrais musulmans de la protéger, en remettant ceux qui instrumentalisent l’Islam à leur place. Ce serait tout à l’honneur de l’Islam.

    En tant que libre-penseur, je défend souvent l’Islam contre la tendance islamophobe ambiante actuelle développée par des intellectuels sans foi ni loi qui ne pensent qu’à vendre leur livre « huile-sur-le-feu » en instrumentalisant la vertu outragée, l’humanisme, et un anticléricalisme bien ancré dans le cœur des français.

    Si ce que dit Marie-Neige Sardin est exact, et la cohérence de son propos me le fait penser, je m’engage à contacter de véritables musulmans qui font l’honneur de l’Islam, et qui sauront épauler Marie-Neige Sardin comme il se doit. Marie-Neige Sardin est une femme intelligente, et elle a certainement la carrure pour transformer le mal qu’elle a vécu en bien pour tous.

    Quand à la Police, elle doit bien comprendre son rôle. C’est celui d’une justice qui applique à la mauvaise action, la réaction juste et proportionnée. La Police n’est pas là pour protéger les victimes, mais pour faire régner l’ordre. Si l’ordre est instauré, les victimes deviennent statistiquement inexistantes, même si celui qui est victime voit son univers bouleversé. La victime doit devenir l’exception qui confirme la statistique. Il n’y a pas de statistique nulle, parce qu’il n’y a pas de risque zéro, mais un crime ne peut pas rester impuni.

    Être policier, c’est comme pour un pompier, c’est une vocation plus qu’un métier. On a jamais vu un pompier refuser de monter au feu. Un policier, de terrain ou enquêteur, qui ne fait pas son travail salit son uniforme et le corps dont il fait partie. Si les politiques ne soutiennent pas la police ou les pompiers, c’est à la population de les soutenir, parce que le droit d’un seul c’est le droit de tous.

    Quand à ceux qui ont agressé Marie-Neige Sardin, ce sont des lâches. S’ils sont de confession ou de tradition musulmane, ils doivent s’interroger en conscience sur ce qu’ils font. Les révoltés n’ont jamais été des révolutionnaires. Une société imparfaite n’appelle pas une réaction individuelle tout aussi imparfaite, voire nuisible (c’est bien le cas, ici). Cette femme que vous harcelez et que vous avez violé pourrait être votre mère. Parents indignes de ces enfants ingrats, comprenez votre responsabilité. Ce n’est pas à la société de se substituer à vous. La société n’est que le cadre commun à tous, et la loi, elle, est tout aussi commune. Violer la loi, c’est se violer soi-même, parce que loi protège votre droit.

    La misère, si misère il y a, appelle la justice et certainement pas l’injustice. Le juge de nos fautes, c’est bien nous, et il doit être un juge implacable. On ne peut juger que soi-même, parce que l’on ne peut que changer que soi-même. « Je ne peux pas supporter que l’on m’impose », dit Marie-Neige Sardin. Effectivement et cette phrase résume tout. On ne peut rien imposer parce que la contrainte est insupportable comme l’avait compris Mahomet. Même la liberté ne s’impose pas, parce que la liberté n’est pas une cause, c’est un effet. La liberté se paye par la contrainte que l’on s’impose à soi et non par la contrainte que l’on impose à l’autre.

    Pierre Meur,
    libre-penseur et humaniste


  • Pierre Meur Pierre Meur 3 juillet 2010 19:41

    En écoutant Marie-Neige Sardin, je me demande si on ne parle pas un peu vite d’intégriste, alors que le terme voyou serait plus approprié.


    Les intégristes musulmans sont comme tous les intégristes, ils sont plutôt coincés, et bien souvent du cul. Essayez d’imaginer Monseigneur Lefèvre, ou un juif orthodoxe, violer à tour de bras (c’est dans le kamasutra), et vous aurez une petite idée de l’incohérence plutôt saugrenue de la thèse.

    Ceci dit, il y a bien des curés pédophiles, mais ils ne se déplacent pas en bande et agressent rarement les commerçants.

    Viennent ensuite les enquêteurs « que l’on accuse pas » et qui mettent en doute la parole de la victime. Normalement les enquêteurs sont des professionnels et sont censés connaître leur travail. Mais comme en France, le doute profite à l’accuseur, je comprend que cela puisse choquer.

    Je propose que Marie-Neige Sardin invite les médias à enquêter. Le journaliste étant toujours intègre et ne cherchant jamais à augmenter son taux d’écoute, Marie-Neige Sardin trouvera sûrement une oreille attentive.

    Il serait très intéressant que l’on suive cette affaire pour en connaître les tenants et les aboutissants.


  • Pierre Meur Pierre Meur 11 décembre 2009 12:55

    Vous avez tout à fait raison Traroth. Oui, vraiment ...


    Sauf que certains croient dans la science comme d’autres croient en autre chose. Sans savoir vraiment, alors la foi en la science est aussi, parfois, et même souvent, ... une foi aveugle.

    N’oublions pas que le LHC c’est d’abord un exploit technologique qui doit permettre des avancées scientifiques. Ces avancées scientifiques ne sont pas encore acquises. Déjà si le LHC pouvait confirmer le modèle physique que nous pensons être le nôtre, ce ne serait déjà pas si mal.

    Quand à « Dieu », déjà arriver à définir le concept sans faire appel à l’anthropomorphisme ou à un universalomorphisme, ce serait déjà une grande avancée pour la pensée philosophique, et il n’est pas certain que religieux ou non-religieux ne puissent pas tomber d’accord sur la même définition.

    Dire que « Dieu » existe ou que « Dieu » n’existe pas n’a aucun sens, puisque si « Dieu » est créateur, on ne peut le définir par analogie à quelque chose qu’il a créé, puisqu’il ne peut en rien y être assimilé.

    Face à la complexité de l’univers, une conscience ne peut appréhender que ce qui lui est possible d’appréhender. En conclusion, la religion et la science ont quelque chose en commun : le rêve face à l’ignorance.

    Il faut juste avoir la volonté de remettre nos rêves en question. Pour penser, il faut voler très haut. Les êtres « atterris » n’ont accès qu’à ce qui est adjacent à leur pensée. Être un vrai croyant ou être un vrai scientifique, ce n’est pas donné à tous le monde. Il faut déjà être capable de changer le point de vue de l’observateur que l’on est. Jamais un morpion n’a compris la finalité du doigt vengeur à la justice implacable.

    Les filles (ou les hommes) seraient moins belles si nous n’avions pas l’envie de les voir belles, et même les scientifiques se reproduisent. Il n’empêche que les gynécologues ont un point de vue particulier sur le sexe que je préfère leur laisser, car je préfère voir les femmes comme des déesses smiley

    Les êtres humains ont inventé les habits pour se permettre de se déshabiller, l’un et l’autre, en pensée. C’est pareil pour le LHC ... je suis convaincu que la panne du LHC n’a pas empêché les scientifiques de déshabiller la matière en pensée. Maintenant que le LHC est réparé, il faut passer à l’acte. Les scientifiques auront-ils une érection à la hauteur de leurs ambitions ? La nature n’aime pas la médiocrité et rien ne nous assure les orgasmes que l’on se promet.

    Qui jouira, vivra ...

    Pierre Meur


  • Pierre Meur Pierre Meur 10 novembre 2009 09:13

    Vous avez parfaitement raison. Et si vous avez raison, c’est donc que vous avez partiellement tort. Je propose que l’on stérilise l’humanité pour cause d’imperfection.


    Ce qui est intéressant dans les amalgames, c’est qu’ils ont, avantageusement ou pas, remplacés Dieu. Croire en ce que l’on dit, c’est déjà croire.

    Mais les croyants, c’est toujours les autres.

    Il faut reconnaître que la science a tout de même évolué, et tout de même grâce à une partie de l’humanité. Définir la Science par la médiocrité de ceux qui en sont acteurs, c’est parler des acteurs, ce n’est pas parler de la Science.

    La Science est un savoir chèrement acquis offert à la collectivité, ce qu’en fait ou ce qu’en pense les individus n’a rien à voir avec la Science, mais plutôt avec la confusion des genres.

    Pierre Meur


  • Pierre Meur Pierre Meur 10 novembre 2009 08:53

    Il est amusant de constater les réactions à un article. On serait bien en peine de créer un algorithme permettant à une ie de faire le tri entre une réaction qui est utile au fond de l’article (et non pas à la finalité de l’auteur) et ce qui contribue au nivellement par le bas.


    On est l’information que l’on contient et on réagit en fonction de celle-ci et de notre capacité à nous ouvrir à une autre information que l’on ne possède pas encore.

    « La décohérence est la perte de cohérence d’un objet possédant plusieurs états superposés dans un système à x dimensions, par une observation à partir d’un système comportant moins de dimensions que le premier. »

    C’est même en fonction de cette définition de la décohérence en mécanique quantique, que l’on peut affirmer que jamais un être humain (un point de vue) ne sera jamais d’accord avec un autre être humain (un autre point de vue) sur un même sujet (une superposition d’états de points de vue).

    La réalité sera toujours la réalité, et le point de vue sur cette réalité sera toujours fonction de l’observateur. Les scientifiques ne participent pas du même esprit, il est donc logique donc inévitable de constater les divergences de points de vue, même au niveau scientifique.

    Les scientifiques adorent le formatage parce qu’il permet à tous d’avancer en adoptant la même hypothèse. Un nouveau formatage doit donc faire ses preuves pour remplacer le précédent.

    Au pays des aveugles, les borgnes sont roi. Le savoir scientifique évolue par essais et erreur, et même si les essais doivent être validé par un protocole rigoureux, ils restent des essais. Quand aux erreurs, elles ne deviennent vérité que statistiquement ou démocratiquement.

    Ce n’est qu’à posteriori que l’on peut juger les actes des êtres humains, mais à priori, bien malin, ou présomptueux, est celui qui peut prédire qu’il aura raison contre tous les autres.

    Toi lecteur, tu n’as pas aimé ce post. Comme je te comprend. Le silence est d’or et a toujours raison, mais l’inconvénient c’est qu’il n’a jamais tort. C’est de nos erreurs que l’on apprend. Alors j’applaudis l’auteur de cet article qui a osé braver la foule conspuante qui veut le lyncher.

    Je crois que l’humanité adore la polémique encore plus que la vérité. La vérité, c’est tellement peu enthousiasmant. Dieu est un grand comique, et s’il n’existait pas, il faudrait vraiment l’inventer. J’aime bien penser « Dieu ». Y croire, c’est croire en nous. C’est ça l’hérésie, et c’est de nous sentir hérétique qui nous plaît.

    Adorez-moi, crucifiez-moi (la lapidation est plus à la mode), mais ne me dites pas que je vous suis indifférent smiley




  • Pierre Meur Pierre Meur 2 octobre 2008 12:36

     À Thierry Leitz,

     

    Je vous écris car après vous avoir lu, j’essayais de comprendre votre cohérence de libre-penseur et d’humaniste. J’ai fait quelques recherches sur internet, et il s’avère que si ce que j’ai trouvé - le style et la cohérence du propos semble le prouver - est bien de vous, à quelques perception près nous ne sommes vraiment pas très éloignés l’un de l’autre.

     

    @Thierry LEITZ (30 septembre 2008 à 23H08) : Libre penseur et humaniste, je ne peux qu’approuver, et j’essaie moi-même de l’être. L’intolérance et la violence me heurtent et je ne vois aucune "bonne guerre", ni dans le passé, ni dans l’avenir.

     

    Je vous comprend parfaitement, je crois que l’humanisme doit non plus se fonder sur l’indignation (je suis aussi heurté et indigné que vous) mais trouver des raisons d’être dans une réflexion qui porte sur "l’acte cohérent", c’est-à-dire sur la recherche d’une causalité qui contrôle la part des effets désirables par rapport à celle des effets indésirables. Si les guerres sont des "solutions", elles engendrent trop d’effets indésirables pour être de bonnes solutions. La guerre est incontrôlable dans ses effets parce que l’énergie qui y est injectée est incontrôlable. Existe-t-il des réponses figées à nos désirs d’agir pour le mieux ? Des réponses figées, certainement pas. Des réponses tout court, rien n’est évident. J’ai cru détecter que vous aviez la fibre écologique (est-ce pour cela que vous vous opposez au LHC ?), et dans une de vos réponses qui abordait la construction de votre propre maison, vous stigmatisiez vous-même l’incohérence du désir écologique et sa mise en œuvre.

     

    @Thierry LEITZ : Cela dit, la publicité que vous faites pour le LHC me donne à penser que, rempli d’admiration, vous oubliez cet esprit critique si cher aux libres-penseurs, qui n’hésitaient pas à se "cogner" en idée à plus fort qu’eux, à remonter les courants et contrer les propos convenus.

     

    Ne croyez pas que je ne puisse pas faire un travail à charge et à décharge en ce qui concerne le LHC. Ce qui me rend "admiratif" du LHC, c’est d’abord la capacité des hommes à collaborer sur un projet. Le projet LHC qui a une haute teneur technologique et scientifique prouve donc que c’est également possible dans le domaine humaniste, et que ce n’est qu’un manque de cohérence de la vision commune de l’humanisme qui l’en empêche.

     

    Je vous cite dans un autre texte que j’ai trouvé : "L’idée de ne plus remettre à demain ce bonheur qu’on peut avoir de suite est à méditer : à trop différer on arrive à la retraite passablement défraîchi, voire avec une affection fatale genre cancer ou crise cardiaque. Quel dommage ! Le bonheur est plus le voyage que la destination. L’indépendance et la paix en sont deux jalons : alors brisez vos chaînes, celles que vous vous créez et celles qu’on vous impose !"

     

    C’est d’une telle évidence, et pourtant, l’être humain, incapable de sortir de son regard individualiste pour acquérir un regard collectif tout en gardant son indépendance de pensée, préfère tergiverser. Vous estimez que le LHC fait partie de ces tergiversations, je ne le crois pas, parce que même ce qui pourrait passer pour un "acharnement" scientifique, reste toujours un tergiversation positive par l’acquisition du savoir qu’elle implique pour l’ensemble de l’humanité. Il est certain que le savoir scientifique de haut niveau est loin d’être partagé, mais cela reste un potentiel tout à fait valable qui aura des retombées humanistes, n’en doutons pas.

    Comme vous dites : "le bonheur est plus le voyage que la destination". Que certains soient en avance dans le chemin n’implique pas que les autres ne sont pas sur le même chemin. Le sens de l’humanisme est dans la transmission du savoir, génération après génération, et le savoir va de paire avec la sagesse. Les coups de butoir du balancier de l’Histoire n’empêche pas que l’humanité puisse progresser et améliorer le niveau atteint, même si celui-ci reste tristement un nivellement par le bas. Il serait si facile, pour l’humanité d’être heureuse aujourd’hui, mais la compréhension de cette facilité doit se construire et nous n’en sommes encore qu’à ses balbutiements. L’humanité n’a pas encore atteint la capacité de penser librement, c’est-à-dire, d’acquérir une pensée relativiste. Le développement du raisonnement scientifique permet d’acquérir cette capacité à sortir de la subjectivité (ce qui tient de l’esprit. Ce qui nous est propre), pour acquérir un regard objectif (ce qui est cohérent avec le réel. Le propre de l’autre, ce qui n’est pas nous, et dans lequel nous sommes nous-même inclus).

     

    @Thierry LEITZ : Je vous cite : "Un euro dépensé dans la science rapporte certainement plus qu’un euro investi dans la spéculation boursière. Rester ignorant n’a jamais rien rapporté. Mais il est un fait que l’ignorance est bien plus partagé que le savoir. C’est une injustice, mais vouloir rester ignorant n’est qu’une aberration qui ne rend justice à personne." 

     

    Sur le fond : cette affirmation a-t-elle des chances de se vérifier dans le cas du LHC ou d’ITER qui sont tous deux des outils de recherche, heuristique comme vous dites, car en cherchant pense-t-on, on trouvera... Entre avaries et impondérables, le temps s’est... arrêté ! C’est tout de même cavalier de mettre 8 G€ (LHC) ou 15 (ITER) sans savoir où et quand on arrivera.

     

    Tout est information, et s’il est évident qu’il est illusoire que l’humanité ne puisse un jour accéder à l’ensemble de l’information puisque celle-ci est potentiellement infinie, la question est bien de savoir quand il faudra s’arrêter. Ces grands projets scientifiques étaient de l’ordre du possible, ils étaient donc inévitables. La réalité nous démontrera si l’humanité à préjugé de ses capacités à comprendre plus. Si les sommes en jeux sont énormes, il reste à savoir si la fin justifiera les moyens. Il est trop tôt pour le dire, et je ne crois pas que, ni vous, ni moi, ne soyons suffisamment compétent pour le dire. Cela n’enlève rien à la disparité des sommes engagées dans la recherche scientifique et dans celles consacrées à relever le niveau moyen d’épanouissement de l’humanité, et en particulier de l’humanité souffrante. Je suis tout à fait d’accord avec vous là-dessus, cependant, si la recherche scientifique bénéficie, d’une part, du chaos financier qui injustement oublie les déshérités, d’autre part, c’est au chaos financier et à ses justifications malsaines qu’il faut en vouloir, pas à la recherche scientifique. Elle n’est pas plus responsable de sa bonne situation, que le pauvre ne l’est de la sienne. Les deux sont dans le "bain", et je dirais même que la recherche scientifique a plutôt bien contribué à réduire la situation des pauvres, même si elle a aussi contribué à l’enrichissement des opportunistes.


    @Thierry LEITZ : Pendant ce temps, la paix et la prospérité humaine relative sont à portée de main pour peu qu’on veuille atteindre ces buts, en y consacrant l’energie et l’argent nécessaire. Je m’étonne que l’humaniste ne soit pas plus sensible à cette réalité pendant que vous glorifiez une recherche élitiste aux finalités incertaines. De plus en l’état actuel des savoirs, sommes-nous d’une telle "ignorance" qu’il faille un LHC à 8000 millions d’€ pour nous en délivrer ? Je ne pense pas...

     

    J’espère avoir dissipé vos doutes sur la qualité de mon humanisme. Ce n’est pas un humanisme de subjectivité qui laisse libre court à l’indignation (même si je m’indigne aussi -> Voir les pauvres 16 milliards de $ consacrés aux Objectifs du Millénaire pour le Développement lors du dernier sommet qui s’est achevé jeudi dernier), mais un humanisme à tendance objective (qui est réellement objectif ? Tendre, c’est déjà pas mal).

     

    @Thierry LEITZ : Quitte à me répéter, afin qu’on ne me fasse pas de mauvais procès, je ne nie pas l’intérêt de la science, faisant moi-même des efforts pour la comprendre en partie, avec mes moyens limités, mais le monde est tranversal, pluriel et imbriqué. Il faut sortir de sa bulle et l’observer sous des angles variés. Seul on a toujours raison. Ensemble c’est plus dur, mais pas moins nécéssaire. Question de démocratie finalement.

     

    Entièrement d’accord là-dessus. C’est également ce que nous dit la science et la physique des particules en particulier. Il n’est pas étonnant que nos raisonnements soient transversal, pluriel et imbriqué, puisque nous sommes fait à l’image de l’univers. Nous ne lui sommes pas extérieur.

     

    Bien à vous,

    Pierre Meur



  • Pierre Meur Pierre Meur 1er octobre 2008 14:31

     Oups !! J’ai oublié l’url de la conférence vidéo : C’est ici



  • Pierre Meur Pierre Meur 1er octobre 2008 14:29

    Conférence "vidéo" sur http://www.canal-u.education.fr/ :

     
    "Pourquoi les particules ont une masse ?" (30/07/2000) par TREILLE Daniel

    mots-clés  : big bang, boson, fermion, force électromagnétique, neutrino, particule élémentaire, supraconductivité, vide

    - Présentation 00:24
    - Introduction 01:52
    - Quelques repérages 11:35
    - Le modèle standard 08:07
    - Le mode d’interaction 12:16
    - Le phénomène de supraconductivité 09:39
    - Les conséquences expérimentales 08:33
    - Le boson de Higgs 07:02
    - Conclusion 03:31
    - Questions 17:25
     
    Dossier de presse CNRS : "Daniel Treille est physicien de recherche au CERN et président du conseil scientifique de l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules du CNRS. Initiateur et acteur de divers programmes expérimentaux, il est l’un des pères fondateurs et réalisateurs de DELPHI (Detector with lepton, proton and hadron identification), une des quatre grandes expériences du Large Electron-Positron Collider (au CERN), qu’il a dirigé de 1996 à 1998. Ses sujets de recherche portent sur les problèmes clé de la physique des particules, le mécanisme de brisure de la symétrie électrofaible, la recherche de la supersymétrie, l’unification des forces. Il est membre de l’expérience CMS (compact muon solenoid) du Large Hadron Collider (au CERN)".


  • Pierre Meur Pierre Meur 1er octobre 2008 09:27

    A propos du boson de Higgs :

    L’existence du boson de Higgs est l’évidence d’une particule, ou d’un processus, manquant, donc ignoré. On la déduit d’un ralentissement inexplicable des particules massives. Comme si ces particules étaient gênées dans leur déplacement par une présence indétectable (non-massive), si ce n’est justement par le ralentissement des particules massives.

     

    Les physiciens s’amusent à le comparer au ralentissement d’une personnalité qui pénètre dans une salle pleines de fans. Plus la personnalité est connue (massive) et plus les fans s’agglutinent autour d’elle.

     

    Jusqu’à présent, les physiciens disposaient de détecteurs de "personnalités". aujourd’hui, avec le LHC, ils disposent d’un détecteur de "fans".



  • Pierre Meur Pierre Meur 1er octobre 2008 01:16

    @Mohammed (29 septembre 2008 à 14H15) : Non monsieur, les médias ne sont jamais dépassés ni en science ni en politique puisqu’ils sont les portes paroles des décideurs dans les deux cas oû d’énormes budgets sont mis en jeu et surtout là où l’orgueil risque d’être chatouillé !

     

    "Les portes paroles des décideurs" !! Voilà le grand complot qui revient au galop. D’un point de vue rationnel, les décideurs ont intérêt à se fier aux gens compétents, c’est-à-dire aux scientifiques eux-mêmes. Évidemment, on peut être dans la pensée dominante qui veut que celui qui vous demande de l’argent est forcément un escroc. On peut aussi penser qu’au delà des retombées économiques, la science apporte un savoir qui profite à tous. Moi, en général, je fais confiance à ceux qui sont capable de collaborer.

     

    @Mohammed : Les médias ne disent rien parce que le projet insolite ne porte aucun espoir et ne garantit aucun succès quant à l’énorme propagande qui sort régulièrement du fond de la Grotte franco-suisse et qui résonne jusqu’au dernier bureau du dernier sponsor !

     

    Vous parliez des médias en les encensant. Vous devriez lire la presse scientifique. Vous n’en trouverez pas qui nie l’intérêt du LHC, mais bien entendu, ils ont des intérêts que n’ont pas Ici-Paris et consorts. Ils sont donc suspects de connivence, suivant le principe sacro-saint du climat de méfiance.

     

    @Mohammed : Le LHC est une utopie de plus, un gouffre économique, une escapade pour les scientifiques qui proposent déja plus grand et plus chère pour les décennies à venir, un moyen de propagande mais qui ne rapporte rien en vérité, un sujet de discussion sans issue puisqu’on est sûr de ne rien démontrer ou tout au plus proposer des trucs que personne ne peut contester... faute de pouvoir démontrer ! 

     

    Justement, l’intérêt du LHC est de démontrer. Les scientifiques ne se contentent pas de théories creuses. Sans l’expérimentation, la science ne serait qu’une religion.

     

    @Mohammed : L’esprit des scientifiques est déja embrouillé dans une sorte de toile d’araignée aux nombreuses "dimensions" materialisées par des hypothétiques "cordes" où sont prises au piège des particules bizarres impossible à localiser et même à identifier sans se munir du coriace et rigide "principe d’incertirude" ! 

     

    Expliquez-nous donc le principe d’incertitude que nous puissions en comprendre ce que vous en avez compris, et dans quelle toile d’araignée confusionnelle navigue votre esprit.

    Vous savez ce qu’est la décohérence ? C’est la perte de cohérence d’un objet possédant plusieurs états superposés dans un système à x dimensions, par une observation à partir d’un système comportant moins de dimensions que le premier. C’est un concept qui est tout à fait lié avec le principe d’incertitude.

    C’est un concept de la mécanique quantique qui peut également s’appliquer à l’être humain et à son regard limité par l’information qu’il possède par rapport à un sujet qui le dépasse. Cela semble être votre cas. Alors, à partir de ce point de vue forcément limité, vous reconstruisez la réalité en utilisant des fantasmes qui n’existent que dans votre esprit. Vous voyez donc des complots partout, et vous croyez être le seul à ne pas comploter.

    Si c’était le cas, je vous conseillerais de comploter, car votre incapacité à le faire soulignerait également votre incapacité à vous intégrer dans le modèle d’être humain proposé. N’est-il pas plus simple de partir du postulat que la norme humaine est semblable à la vôtre, et que ce sont les comploteurs qui sont marginaux ? Quand un avion s’écrase, on ne voit que celui-là. En déduire que tous les avions s’écrasent au lieu d’atterrir, c’est nier l’utilité même de l’aviation. Et bien, c’est pareil pour les scientifiques. Leur finalité, c’est d’abord la science avant même leur carrière ou leur orgueil. Plus on devient "calé" dans un domaine, plus on comprend la somme de ses ignorances. Cela rend humble. Observez les prix nobels. Ce sont rarement de grandes gueules. Je met "rarement" pour permettre l’exception.



  • Pierre Meur Pierre Meur 30 septembre 2008 23:57

    D’un libre-penseur à un autre libre penseur smiley

    Thierry Leitz, pourquoi parlez-vous de "publicité" pour le LHC. D’abord, je ne suis en rien concerné directement par ce projet. Que vous doutiez qu’il soit utile, je veux bien vous comprendre, mais alors, si moi j’en fais la publicité, admettez que vous en faites la contre-publicité. Alors, nous serions tout les deux dans l’excès smiley

    Merci d’avoir souligné mes fautes d’orthographe. J’ai vraiment un problème avec l’emploi des infinitifs et des participes passés. Il vaut mieux en rire.

    Que diriez-vous d’une collaboration à l’écriture d’un article sur la libre-pensée (pierre.meur(at)mac.com) ?

    Cordialement



  • Pierre Meur Pierre Meur 30 septembre 2008 23:44

     @Thierry LEITZ : (29 septembre 2008 à 14H45) : Fantastique machine en effet, par sa conception et ses mensurations ! Des jets de partticules vont y être injectées et tourner à 675 000 tr/mn (le tr fait 27km !) dans le vide absolu, à -272,5°C. Pour cela, 5600 supra aimants sont refroidis près du zéro absolu (-273°C), d’où une consommation de courant nécessitant un réacteur nucléaire dédié.

     

    Fantastique, en effet. Comme quoi, on se rend compte que pour certains la compétence n’est pas qu’une apparence de compétence. Il y a des leçons à prendre en la matière, et aussi beaucoup d’humilité. Je ne dis pas cela pour vous. Je ne vous connais même pas.

     

    @Thierry LEITZ : Cette machine n’est pas dangeureuse, exceptée pour les techniciens qui interviendront pour la réparer, car, prototype oblige, elle leur jouera quelques tours, et vu les extrêmes (températures et pression, flux électriques et magnétiques) la sécurité devra être à niveau, d’où des périodes de repos "forcé".

     

    Entièrement d’accord. Il est certain, et on le voit dès la mise en route, qu’il faudra affiner et optimiser l’outil. Cela me rappelle les débuts du télescope Hubble.

     

    @Thierry LEITZ : Ce que fait l’homme pour reproduire ce que se produit dans l’espace est à une échelle incommensurable : pas de crainte d’implosion de l’univers dans un mini trou noir. Nous ne basculerons pas non plus dans une ènième dimension à cause du LHC. Ouf !

     

    Entièrement d’accord. Il y a des peurs qui tiennent de la superstition, et elles sont bien compréhensibles. On ne craint que ce que l’on ne connaît pas.

     

    @Thierry LEITZ : Mais si on lit bien les 5 items nous exposant les résultats "espérés du LHC, on peut résumer en gros : 5 fois rien.

     

    Là, je ne suis pas d’accord avec vous. Ce n’est pas parce que le domaine de recherche du LHC se situe au niveau des particules élémentaires que ces particules sont sans intérêts. En fait, la confirmation de l’existence de ces particules et la compréhension de leurs réactions, sont fondamentales pour une vision cohérente de la globalité de l’univers, et des facteurs complexes et multiple qui rentrent en compte dans le cadre de nos propres existences. Si vous prenez des résultats en mécanique quantique comme la compréhension de la décohérence dans une superposition d’états, qui nous ont amené à une vision claire de la dualité onde/corpuscule de la matière, je ne jetterais pas ce résultat aux orties. Les confirmations, et probablement les découvertes, que produiront le LHC seront loin d’être négligeables.

     

    @Thierry LEITZ : Ce n’est pas parce qu’une machine mobilise 7000 techniciens, ingénieurs et physiciens et qu’elle coûte 5 000 millions € financés par 30 pays qu’il faut l’admirer béatement.

     

    C’est l’admirer pour ces raisons qui serait ridicules. Ceci dit, la synergie qu’implique un tel projet doit tout de même nous interroger sur la capacité des scientifiques et des techniciens de haut niveau de collaborer. Vous trouverez rarement ce état d’esprit dans la société civile ou politique ordinaire, et ne parlons pas de la majorité des intervenants des forums internet pour qui l’intérêt d’une discussion n’est que la montée en puissance des polémiques stériles qui tournent au monologue.

     

    @Thierry LEITZ : Ceux qui tentent de nous faire croire à la valeur des éventuelles trouvaillent que permettra le LHC sont sûrement passionnés, peut-être aussi salariés du CERN, (auxquel cas leurs remarques sont biaisées) mais surement pas "humanistes".

     

    Il est évident que l’on ne peut se passionner que pour ce qui porte de l’intérêt pour soi-même. Et l’écriture de cet article tient certainement de l’envie de partager cette passion. Je ne méprise pas ceux qui se passionnent pour le ballon rond et les prouesses réelles de ceux qui en jouent avec talent (Bravo M. Proto), mais se passionner pour la science n’est pas plus méprisable, et encore moins les résultats de cette science qui, je le répète, risque de vous surprendre.

     

    @Thierry LEITZ : Car de quoi l’humanité a-t-elle besoin, et ce depuis des siècles ? De paix, d’un toit qui ne fuit pas, de nourriture saine, d’eau propre, d’éducation, de culture, d’échanges équitables, de dignité, etc... 

    Alors le boson de Higgs, dont on suppute l’existence, la symétrie CP ou la 4è dimension, s’il vous plaît cher auteur humaniste, revenez parmi les humains, sur terre, à atmosphère comprise en 900 et 1060 hp, si çà ne vous dérange pas...

     

    L’intérêt humaniste considère le bilan global de l’humanité, et la science, ne vous en déplaise, fait partie de ce bilan, et souvent dans ce qu’il a de meilleur. J’ai fait une proposition d’article sur la disparité entre les sommes consacrées au sauvetage des milieux financiers (entre 700 et 1000 milliards de $) et celle (16 milliards de $) décidée par le dernier sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement qui a pris fin jeudi dernier. Cette disparité est tellement caricaturale, qu’elle en est choquante. Je comprend très bien que l’on puisse également être choqué par les sommes dédiées à la science. Sauf, que la science n’a pas une finalité opportuniste, mais une finalité qui a pour but d’être offerte aux générations si pas présentes, en tout cas futures. C’est un investissement à but vraiment humaniste.

     

    @Thierry LEITZ : Enfin, comparer la recherche d’aujourd’hui avec celle d’hier est une erreur : avant on trouvait beaucoup avec peu de moyens, aujourd’hui, c’est exactement le contraire. Et le fait qu’une quête soit difficile ne justifie pas qu’il faille admirer sans réflexion critique ceux qui l’entreprennent (et qui sont très bien payés pour, accessoirement).

     

    Aujourd’hui, les avancées de la science de pointe va de paire avec des dépenses en hommes et en moyens conséquentes. Le temps où la recherche scientifique pouvait se contenter d’un homme seul dans une chambre obscure est dépassé. Je ne crois pas qu’un Albert Einstein, dont on ne peut nier qu’il fut également un humaniste, renierait les investissements fait pour le LHC. Mais il demanderait, également, que des efforts tout aussi conséquents soit également consacrés au traitement de la misère humaine, et je partage cette opinion.

     

    @Thierry LEITZ : Je respecte les prouesses scientifiques, mais tout a un prix, et clairement, tout n’est pas au bénéfice de "l’humanité".

     

    L’humanité a les moyens de mener de paire la recherche scientifique et l’épanouissement de tous les êtres humains. C’est une question de volonté. La crise financière actuelle serait une bonne opportunité à saisir pour rétablir la finalité de l’humanité. Le scepticisme ne fait que montrer du doigt, mais il ne produit rien.

     

    Bien à vous.



  • Pierre Meur Pierre Meur 30 septembre 2008 13:27

     @parkway (29 septembre 2008 à 13H36) : n’a-t-on-pas d’autres préoccupations actuellement ?

     

    En quoi une préoccupation d’un autre type annulerait la préoccupation scientifique ? À chacun ses priorités.

     

    @parkway : Combien ça nous coûte ? ? ?

     

    À vous ? Certainement moins que l’ordinateur, fruit d’un autre type de recherche scientifique, sur lequel vous avez écris votre message.

     

    Le moyen de bien dépenser son argent dépend du résultat obtenu. La science, vu ses résultats, fait partie des moyens très rentables de dépenser l’argent du contribuable.

     

    Le LHC ne vous apportera peut-être rien à vous, mais qu’en sera-t-il de vos enfants ? Notre point de vue ne doit pas s’arrêter à nous.



  • Pierre Meur Pierre Meur 30 septembre 2008 09:11

     Pour un complément d’information : le CERN FAQ – Guide du LHC (pdf)

    ffi (30 septembre 2008 à 02H15)
     
    Aux confins de la matière, seul la précision de l’observation scientifique compte. La puissance du LHC n’a de justification que pour atteindre cette précision.
     
    La science n’est une croyance qu’au niveau de la théorie. Si la cause produit des effets, nous n’avons effectivement accès qu’aux effets pour déterminer la cause. D’où l’intérêt de l’expérimentation pour confirmer la théorie.
     
    Cependant, il faut bien partir de la théorie pour arriver à l’expérimentation. Lorsque la démarche heuristique* est impuissante, il ne reste plus que la démarche algorythmique. C’est toute l’ambiguité de la science qui part d’un non-savoir pour savoir.
     
    Que celui qui nie l’intérêt de la science jette tout ce que la science lui a apporté dans la vie quotidienne, à commencer par l’ordinateur sur lequelle il travaille, et la voiture dans laquelle il se déplace.

    Un euro dépenser dans la science rapporte certainement plus qu’un euro investi dans la spéculation boursière. Resté ignorant n’a jamais rien rapporté. Mais il est un fait que l’ignorance est bien plus partagé que le savoir. C’est une injustice, mais vouloir resté ignorant n’est qu’une aberration qui ne rend justice à personne.
     
     


  • Pierre Meur Pierre Meur 25 septembre 2008 09:32

     @Bois-Guisbert (24 septembre 2008 à 12H46) : "Il n’en a pas fallu beaucoup pour faire tomber le masque du doux rêveur qui se complaît dans sa vision du monde meilleur, à l’avènement duquel il travaille". Vos aigreurs (d’estomac) révèlent une personne bien peu sûre de la solidité de ses théories. « …cela doit être atroce de vivre sans espoir… »

     

    Passons sur la partie "attaque personnelle" qui n’a d’autre finalité que ce qu’elle est. Le lecteur attentif remarquera que notre contradicteur fait facilement l’impasse sur les arguments qui le contredisent et ne relève que ce que son interprétation veut volontairement limiter pour le faire passer à travers le prisme du profil qu’il a décidé d’assigner au rédacteur de l’article : celui de "doux rêveur".

     

    @Bois-Guisbert : "Détrompez-vous. L’espoir n’est que l’illusion dont certains ont besoin pour supporter le poids de l’existence, maintenant que Dieu est mort. Mais une saine conception de ce qu’est son devoir à l’égard des siens et de soi-même, remplace aisément les chimères proposées par la philosophie, la politique et les religions."

     

    Tiens, seriez-vous en train de faire de la philosophie ? Votre mépris pour l’intelligence ne peut s’exprimer quand utilisant le même outil pour l’invalider. Diriez-vous que votre propos est une chimère ?

     

    @Bois-Guisbert : Souvenez-vous de Guillaume d’Orange : « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. »

     

    C’est exactement tout mon propos dans cette affirmation qu’un humanisme doit d’abord être cohérent avec la réalité. Il doit donc y avoir pour préalable une prise de conscience de tout les actes posés de l’humanité. L’humanisme doit, avant tout, être un réalisme.

     

    @Bois-Guisbert : et, malgré tout, d’Oswald Spengler : « La paix est un souhait, la guerre est un fait, et l’histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains. »

     

    Bon, analysons ce que nous dit Oswald Spengler :

     

    - "La paix est un souhait". Exact !! Manger à sa faim en est un autre. Si l’on veut réaliser l’un et/ou l’autre, il faut poser des actes cohérents propre à réaliser le ou les souhaits. Cela passe par une dépense d’énergie qui ne trouve sa validité que dans le rapport moindre énergie dépensée pour le résultat acquis. Par exemple, on concevra aisément que si Bois-Guibert avait mieux lu l’article, il y aurait découvert également ses propres arguments et ne serait pas tombé dans son point de vue volontairement réducteur : "celui qui prononce le mot humanisme est un doux rêveur". Il n’aurait pas gâché son énergie et ne me ferait pas perdre la mienne.

     

    - "La guerre est un fait". Exact !! Tout comme peut l’être la paix. En fait, la guerre et la paix sont deux états de la cohérence énergétique des actes posés dans la relation entre êtres humains. Si nous sommes deux chasseurs primitifs, nous avons deux solutions pour manger. Soit nous entre-tuer d’abord pour conserver pour nous-même le produit potentiel de la chasse, soit nous entendre pour chasser à deux afin d’augmenter la réussite potentielle de la chasse et en partager le résultat. Vous me direz laquelle des deux solutions est la moins énergivore. Les choses deviennent plus complexe quand le premier groupe de chasseurs rencontre un second. On peut admettre qu’à force de parlementer le gibier puisse s’être fait la malle, mais alors, il faut également admettre que s’entre-tuer peut prendre tout autant de temps et qu’il y a peu de chance que le gibier ait l’idée saugrenue d’attendre le résultat de la bataille pour savoir qui veut le manger. Il reste encore à se demander si le produit de la chasse peut nourrir tous les chasseurs. Là, c’est un vrai problème, et qui serait la seule justification valide pour que commence la guerre des chasseurs. On notera que l’humanité à trouvé une solution à ce problème, ce qui souligne son intelligence et son pragmatisme : "la culture et l’élevage". Ce choix impliquait de lui-même le souhait de la paix et la cohérence du comportement qui pouvait l’induire.

     

    - "et l’histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains". Non, effectivement, parce que l’histoire est le processus de l’ensemble des actes posées par l’humanité (que ces actes aient été cohérent énergétiquement ou pas) dans le cadre de la réalité où ce sont exercés ces actes, et non un être suprême qui, pareil à Dieu, serait le juge de nos âmes ou le tourmenteur de nos corps. L’histoire, c’est la réalité a différents moments. Rien de plus. On peut en tirer des leçons, et la nécessité de la plus grande alliance et de la cohérence des actes, c’est à dire, là, un projet politique, est une évidence. Reste à définir la cohérence de ce projet. D’où mon propos.

     

    @Bois-Guisbert : Oswald Spengler qui a aussi annoncé ce qui vous attend, si vos idées s’imposent à nos sociétés, au sein desquelles les musulmans sont d’ores et déjà en embuscade :

     

    Qui amalgamez-vous dans le statut "musulman en embuscade" ? Tous ? La moitié ? Le quart ? Le Coran n’aurait donc comme motivation que des idées guerrières bien établies ? Avez-vous lu le Coran, ou n’avez-vous lu que les extraits judicieusement choisis et extraits de leur contexte et de la perception globale qu’il faut en avoir ? On trouve toujours un bâton pour battre son chien. Croyez-moi, il y a des gens qui font au nom de l’Islam, ce que d’autres font au nom de leurs propres convictions prétendument affichées. D’où l’intérêt de la plus grande alliance des hommes de bonne volonté dans lequel se trouvent également de vrais musulmans.

     

    @Bois-Guisbert : « Parler de la paix dans le monde s’entend aujourd’hui seulement parmi les peuples blancs, et pas parmi les races de couleur, beaucoup plus nombreuses.

     

    Vous avez dit "races". Sans vouloir vous enfoncer, savez-vous que le racisme, c’est à dire la théorie suivant laquelle il existe des races "humaines" différentes. La propagation raciste est puni par la loi, mais sur le fond lui-même, c’est avant tout une théorie qui ne tient pas debout. Il y a des différences génétiques qui sont bien plus prépondérantes que l’apparence morphologique, car en effet, vous pouvez être tout à fait incompatible au niveau sanguin avec votre enfant et par contre tout à fait compatible avec cet homme de couleur, fut-il votre ennemi "culturel". Mais passons, ce point ne regarde que la modération d’AgoraVox.

     

    La différence est avant tout culturelle, et comme la culture n’est pas innée, mais acquise, le niveau culturel d’un peuple dépend du système éducatif dans lequel il évolue. Par exemple, chez les bons blancs, si les gens évoluent dans un environnement technologique "évolué" ne signifie pas que chacun est capable de comprendre cette technologie, et beaucoup d’entre-nous seraient bien incapable d’expliquer comment fonctionne la montre qu’ils ont au poignet. Il en est de même de la compréhension profonde de la paix ou de la guerre. La fonction crée l’organe dit-on, si l’on ne comprend pas ce que signifie et ce qui motive la paix ou la guerre, on ne voit pas, bien entendu, la nécessité de s’en soucier, et on en reste sur un statu quo béatifiant. De la même manière, on ne peut comprendre une culture qu’en s’y intéressant.

     

    @Bois-Guisbert : C’est un état de fait inquiétant. Quand des penseurs individuels et des idéalistes parlent de paix, comme ils l’ont fait depuis des temps immémoriaux, l’effet est négligeable.

     

    Nous sommes entièrement d’accord. Parlez de paix comme d’un terme vide de sens, ou en incohérence avec la réalité, est tout aussi aberrant que d’avoir un cerveau sans vouloir s’en servir.

     

    @Bois-Guisbert : Mais quand des peuples entiers deviennent pacifistes, c’est un symptôme de sénilité. Les races fortes et jeunes ne sont pas pacifistes.

     

    Ja, mein fuhrer !! (claquement de bottes autorisé). On a déjà entendu cela quelque part.

     

    Je ne crois dans l’usage de la gabegie d’énergie (la force) que dans son utilisation à des fins intellectuelles et artistiques, et disons-le, créatrices. La guerre n’ayant surtout que des buts opportunistes, c’est-à-dire, n’intéressant que celui qui la déclenche, en général le plus fort sinon elle est incohérente, elle a des vertus avant tout destructrices sauf dans la création de ses moyens, et la course à l’armement reflète bien ce paradoxe qui veut qu’une arme inventé pour la victoire d’un seul trouve, tôt ou tard, son usage par l’ennemi. L’armement nucléaire sera un jour utilisé par des terroristes, soyez-en certain.

     

    C’est la prédation qui est un combat d’arrière garde, puisqu’à moins d’être le plus fort, ce qui n’est jamais qu’un constat momentané, un groupe humain, ni dans la défense, ni dans l’attaque, n’est jamais resté le plus fort ad vitam aeternam. L’humanisme politique visant non la plus grande alliance, mais l’alliance de tous, il est le seul moyen de se prémunir d’avoir des ennemis, donc de se trouver dans la situation de perdre un conflit. Cette alliance totale étant un vœu pieux, je le reconnais volontiers, je me concentre donc sur la plus grande alliance possible. Pas celle des prédateurs, mais celles des êtres humains de bonne volonté, pour s’opposer à l’alliance des prédateurs. Les gens qui désirent vivre en paix étant plus nombreux que les prédateurs, il ne doit pas être difficile d’en recruter un nombre important. Il faut juste qu’on leur explique ce qu’ils désirent vraiment, c’est-à-dire ce qui est exprimé dans l’article premier de la DUDH.

     

    @Bois-Guisbert : Adopter une telle position, c’est abandonner le futur, car l’idéal pacifiste est une condition terminale qui est contraire aux faits de base de l’existence.

     

    Je ne peux que vous reconseiller la vasectomie, ou l’avortement très tardif que vous pourriez pratiquer à votre intention sur vous-même. Dites-moi donc ce que vous attendez du futur guerrier ? La puissance ? Oui, mais pourquoi faire, et surtout qui allez-vous envoyer en première ligne, vous-même ?

     

    @Bois-Guisbert : Vous voilà prévenu : une condition terminale. Vous ne pourrez plus dire : « Je ne savais pas », ni « Je ne pouvais pas savoir ».

     

    Si Oswald Spengler le dit, alors je dois me rendre à l’évidence d’Oswald Spengler.

    Avez-vous déjà songer à penser par vous-même et à réfléchir sur les slogans que vous utilisez ? Je vous l’ai dit, vous ne pourrez plus dire "je ne savais pas que ma pensée pouvait être créatrice et surtout cohérente".

     

    Quand j’ai dit que c’était mon dernier post, vous ne m’avez pas cru, j’espère ? Dommage pour votre conclusion. Elle est à refaire.

     

    Pierre Meur



  • Pierre Meur Pierre Meur 23 septembre 2008 08:56

    @Naja (23 septembre 2008 à 01H31) : "Oui, je me sens complètement libre de me sentir gênée par les élans affectifs d’un internaute qui tient à m’enfermer dans ses cases préconçues". 

     

    De la même manière que je suis libre de ne pas rentrer dans la préconception des vôtres.

     

    @Naja : "Et vous vous montrez franchement insultant. Maintenant s’il vous arrange de ne voir que des projections partout dans les propos d’autrui quand ils vous gênent, libre à vous. Mais vous gagneriez à ne pas franchir la ligne de l’irrespect pour autant".

     

    N’est-ce pas ce que vous faites de mon propos depuis le départ en adoptant un double langage ? Nous sommes effectivement opposés sur la justification de l’humanisme. Moi, je construis le mien sur le principe de réciprocité et la solidarité bienveillante nécessaire qu’elle implique, et vous le bâtissez sur l’indignation sans comprendre d’où vient l’indignation.

     

    @Naja : "Si tout commentaire autre que "je partage totalement votre analyse" est pour vous une polémique inutile que vous prenez comme une attaque personnelle, rien ne sert d’exposer votre propos. Je vous suggère de rester dans votre coin ou de ne vous entourer que d’admirateurs, vous y serez plus tranquille et en sécurité".

     

    Effectivement, je considère que l’humanisme nécessite un esprit de collaboration, et que si les scientifiques y arrivent sans avoir à stupidement polémiquer, les gens du communs peuvent y arriver également. Collaborer, c’est être humaniste. C’est dépasser le stupide narcissisme de l’individu.

     

    @Naja : "Et si la contradiction vous insupporte au point qu’elle vous conduit à qualifier d’imbécile tout interlocuteur qui ne se prosternerait pas devant votre libre pensée, ne vous étonnez pas ensuite que votre vision humaniste prétendument basée sur la relation et le refus de l’exclusion soit perçue comme une décevante hypocrisie".

     

    Il y a contradiction et enfantillage. On ne parle pas de la même chose. Je serais plutôt curieux de vous voir débattre et défendre votre humanisme d’indignation face à notre camarade Bois-Guibert. Pourquoi vous en abstenez-vous ? Peut-être parce que ce que vous chercher c’est n’est pas à défendre l’humanisme contre l’individualisme, mais à défendre votre point de vue individualiste de l’humanisme, et que dans le fond, vous pensez comme lui : "Après moi, les mouches !!".

    Bien à vous.
    Pierre Meur



  • Pierre Meur Pierre Meur 23 septembre 2008 00:38

     Naja, vous pouvez faire comme Bois-Guisbert, et vous opposez systématiquement à ce que je vous dis. Moi, je vous dis que vous vous trompez de combat. Vous pouvez refusez ma sympathie, c’est votre droit. Je ne vous ai pas proposé de vous faire l’amour, mais de vous aimer. Ce n’est pas la même chose. J’aime ma fille et je ne lui fait pas ce que le vôtre vous a fait. Ne projetez pas sur moi, l’image du personnage qu’était votre père. Vous vous trompez d’ennemi.

    Un idéal est une abstraction, rien de plus. Cela permet de rêver, mais ça n’a rien à voir avec la réalité. Il faut partir de la réalité pour construire, et de même qu’on ne construit pas une maison déjà construite, il faut bien commencer par des fondations solides avant d’arriver au toit. Et si le plan est indispensable, le plan n’est pas la maison. C’est-ce qu’il faut comprendre.

    Ceci est mon dernier post pour ce sujet. Je crois que j’en ai dit assez. La polémique est un art imbécile qui n’est focalisé que sur lui-même et qui oublie le sujet de la discussion. Polémiquez si vous le désirez. Cela ne me concerne pas. J’ai proposé, disposez comme vous l’entendez. Je vous laisse avec "l’estomac pensant".



  • Pierre Meur Pierre Meur 23 septembre 2008 00:12

     @Bois-Guisbert (22 septembre 2008 à 10H22) : "Il y a tellement de réalités du monde tel qu’il est – et non comme il devrait être – dont vous faites abstraction, que vos diverses interventions défient la réfutation point par point. Il y a, sur la Terre, six milliards d’individus, dont cinq millards neuf cent cinquante millions ne voient pas les choses de la même manière que vous".

     
    Ce qui devrait m’amener à conclure qu’ils pensent comme vous, ou plutôt qu’ils ne pensent pas et passent leur temps à se polir le nombril en bon Bois-Guisbertiens qu’ils sont. Personne ne vous demande de penser, vous faites déjà partie, dans le bilan de l’humanité, de ceux qui font inertie à la moindre initiative. Oserais-je dire un parasite ? Rassurez-vous, vous restez à mes yeux un être humain.
     
    @Bois-Guisbert : "Vous me direz que cinquante millions d’individus, c’est un bon début, et qu’il n’y a donc qu’à poursuivre sur cette lancée. Malheureusement, la lancée n’est qu’une illusion de plus. Vous ne représentez que 0,83 % de l’abstraite humanité dont vous vous gargarisez à longueur de phrases".
     
    Et c’est grâce a de pareils arguments, que vous parvenez à conclure que je me gargarise des miens ? Projection, mon cher, projection.
     
    @Bois-Guisbert : "C’est-à-dire que vous n’êtes pas plus nombreux que les idéalistes de la fin du XIXe dont en France l’instit’ barbichu et socialisant, à tablier pur porc et sautoir brodé de Grand Elu Chevalier Kadosh, est l’illustration la plus rigolote".
     
    J’imagine que vous vous assimilez au surhomme de Nietzsche, vous savez, ce grand philosophe qui croyait avoir tué Dieu en s’y substituant, et qui depuis un moment certain bouffe les pissenlits par la racine. Je souhaiterais presque que Dieu existe, pour l’entendre rire aux éclats.
     
    @Bois-Guisbert : "Par conséquent, en observant : « Quand j’écris, je ne pense pas à moi, je pense à l’enfant qui me reste (chacun à ses malheurs) et je me demande comment je peux lui assurer le meilleur destin possible, et par extension, cet enfant devient l’humanité, parce que si je perdais de vue ce avec quoi mon enfant sera amené à être en relation, je serais un père indigne. », vous n’êtes certes pas un père indigne, mais un père utopique".
     
    Que direz-vous au vôtre, si vous en avez ? Qu’il est un accident, qu’il doit s’y faire, et qu’en ce qui vous concerne, son sort n’est pas votre problème ? Avez-vous déjà pensé à la vasectomie ? Ce serait plus cohérent avec votre propos. Je vous proposerais bien, également, une solution plus radicale à votre scepticisme, parce que cela doit être atroce de vivre sans espoir, fut-il utopique. Sachez que les utopies ont encore un potentiel de réalisation, même si il est très mince. Par contre, le chimérisme sceptique n’en a aucun. La seule réalité qu’elle vous offre, c’est un temps inutile à passer de votre naissance à votre mort.
     
    @Bois-Guisbert : "A partir de là, je n’ai plus qu’une chose à espérer, c’est que votre fils ne vous reproche jamais amèrement de ne pas lui avoir plutôt enseigné Oswald Spengler : « Du peu que nous pouvons connaître des événements du futur, une chose est certaine : les forces du mouvement du futur ne seront rien d’autre que celles du passé : la volonté du plus fort, les instincts vitaux, la race, la volonté de posséder, et le pouvoir. »
     
    J’imagine que c’est votre livre de chevet. Cela explique un peu mieux votre incapacité à sortir de vous même. Le constat de ce cher Oswald Spengler est un peu limité et tend à nier que si l’humanité à tout de même progressé, c’est parce que d’autres que lui ont su être plus convainquant que lui. Bon, il faut bien que l’humanité tire ce genre de boulet. Ces boulets sont humains ne l’oublions pas.
     
    @Bois-Guisbert : "Et l’implacable Saxon de poursuivre : « Il y a une immense différence, que la plupart des gens ne comprendront jamais, entre voir l’histoire future comme elle sera et la voir comme on aimerait qu’elle soit. La paix est un souhait, la guerre est un fait, et l’histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains. »
     
    "L’implacable saxon" mouarf !! Pauvre implacable individu qui devait hésiter à aller chercher son pain de crainte que le passé le rattrape avant la boulangerie. Quand on a faim, on bouge. Mon cher ami, la paix se fabrique au présent, et c’est tout l’intérêt de l’humanisme dont je parle. Ce n’est plus une idéalisation utopique dans le futur, c’est un pragmatisme au présent. On regarde autour de soi, et on agit. De préférence en étant les plus nombreux possibles, et si on est tout seul, on ne baisse pas les bras, et on utilise son cerveau.
     
    @Bois-Guisbert : "Mais j’admets que c’est beaucoup plus difficile à digérer que vos chimériques mièvreries".
     
    Nettement plus difficile parce que surtout plus indigeste et non-conforme à la réalité. Regardez autour de vous. Combien sont actifs, et combien ne le sont pas ? Diriez-vous que les actifs ne justifient pas leur activité par quelques espérances ? Diriez-vous que les inactifs n’ont pas quelques tendances à la désespérance ? J’ai une bonne nouvelle pour vous : les actifs sont plus nombreux que les inactifs. Pourquoi ? Avez-vous entendu parler de la libido ? Cela ne se limite pas à l’activité sexuelle, on appelle ça "l’élan vital". C’est une force qui pousse l’individu à vivre et à se trouver des raisons de continuer. C’est tellement fort que même les désespérés ont du mal à se suicider. Notre amie Naja, qui a eu l’honnêteté et le courage de parler de son cas personnel, ne s’est pas suicidée, pourtant à l’entendre, on ne peut pas dire qu’elle a rit tous les jours. Pourquoi ? Parce que l’espérance est plus forte que la désespérance. Ca votre pote Oswald Spengler ne le dit pas. Il regardait de son point de vue limité, et ne comprenait même pas que ce qui le poussait à écrire ses inepties décohérentes était ce qui poussait les autres et lui-même à vivre et à progresser.
     
    @Bois-Guisbert : "Et je me demande si ce qui nous différencie, ce n’est pas, en tout premier lieu, une question d’estomac, de sucs gastriques…"
     
    Vous pouvez continuer à penser avec votre estomac, moi je préfère penser avec mon cerveau.
     
    Je fais un mètre nonante et cent et quinze kg. J’ai pratiqué les arts martiaux. Les gens ne me font pas peur et la vie non plus. Mon maître nous disait : "Si un jour, vous utilisez ce que je vous ai appris pour attaquer ou même pour vous défendre, je m’occuperai personnellement de vous". Cette phrase je l’ai gardée en moi. Je l’ai triturée et torturée, jour après jour pendant des années. Jusqu’à comprendre que la force est une illusion de puissance. Personnellement, elle n’apporte que de l’assurance. La véritable force est dans la relation à l’autre et la solidarité qui en découle. En dehors de l’individualisme qui n’est qu’une survivance au jour le jour, il faut également compter sur les solidarités malveillantes qui sont tout aussi puissantes que les bienveillantes. Le nazisme et l’émulation qu’il a créé en est le meilleur exemple. Veillez à ce que la solidarité soit plutôt bienveillante n’est que le résultat d’une éducation éclairée. Un éclairage qui est fait d’espérance et non pas de ressentiment. Trouvez-moi un individu, sain de corps et d’esprit, qui souhaite qu’on lui tape dessus et qu’on le martyrise, et je vous dirai que vous avez raison. Ce qui serait une utopie pour l’humanité, c’est de croire que se polir le nombril est plus efficace que d’aller saluer son voisin.
     
    Pierre Meur