• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Les commentaires de Didier Cozin



  • Didier Cozin Didier Cozin 4 juillet 2016 11:10

    C’est « beau » le monde repeint aux couleurs de la lutte des classe. Etre aveugle et sourd est une chose mais prétendre trouver assez de gogos pour jouer ainsi aux gardiens de musée (du marxisme) ça va être de plus en plus difficile (même à Cuba ou au Venezuela).



  • Didier Cozin Didier Cozin 4 juillet 2016 08:59

    @sarcastelle Vous ne prenez pas en compte trois faits :

    1) le travail salarié va régresser rapidement très fortement (sauf improbable retournement économique, technologique et social) et ce qui permet au travail indépendant d’exister c’est justement des charges moins élevées que sur les salariés (ne serait-ce que parce que les indépendants travaillent 50 à 60 h par semaine sans facturer tout ce qu’ils font)

    2) on peut travailler n’importe où dans le monde (quand on parle anglais) et parfois même sans se déplacer, l’uberisation de nombreux secteurs échappe presque totalement à l’imposition et aux cotisations sociales

    3) Bientôt 10 milliards d’individus seront en concurrence sur terre pour des ressource rares et votre redistribution appliquée à ces 10 milliards d’individus ne donnerait même pas 10 $ par mois et par personne de retraite à tous les terriens âgés de plus de 70 ans (ne parlons pas de ceux de 60 ans).

    La seule façon de comprendre le XXI ème siècle c’est d’abandonner ses lunettes industrielles conçues pour le XIX (et XX) ème siècle



  • Didier Cozin Didier Cozin 3 juillet 2016 13:27

    Je vais essayer d’expliquer pourquoi les retraites ne seront plus financées à terme (ou un minimum vieillesse pour tous équivalent peut être au RSA aujourd’hui)

    - Prenons d’abord un simple exemple que chacun (pour peu qu’il utilise une voiture) pourra constater.
    Si vous empruntez aujourd’hui une autoroute à péage vous constaterez assez facilement que plus personne ou presque n’est là pour encaisser le montant de votre passage sur l’autoroute. Il reste certes des guérites mais simplement pour la forme, pour laisser croire qu’un jour prochain des humains encaisseront à nouveau les péages.

    Aujourd’hui les personnels qui occupaient les guérites dans les péages sont employés à d’autres tâches (administratives ou parfois d’entretien). Ces personnes ne seront pas renvoyées même si leur emploi n’est pas très utiles mais il est certain qu’une majorité d’entre elles partiront dans les 10 ans à la retraite et que pour payer leur assurance vieillesse (durant parfois 40 années) personne ne cotisera plus (les automates ne cotisent pas).

    Il en est de même dans beaucoup de sièges administratifs de banques ou d’assurances, l’entreprise attend patiemment les départs naturels et elle ne remplacera au mieux qu’1 personne sur 3.

    Comme chacun devrait le savoir (mais sans doute la tentation de se boucher les yeux est grande) les retraites des salariés ne sont pas capitalisées (on n’épargne pas pour soi chaque année une somme qu’on toucherait plus tard à la retraite) , non ce n’est pas comme cela que ça marche : les sommes cotisées sont juste réparties (de là le terme de répartition) entre tous les retraités (ce qui explique la faillite prochaine des caisses de cadres par exemple).

    Ce système avait un double intérêt en 1945 quand il a été institué :

    - il permettait d’offrir immédiatement des retraites à tous les travailleurs même s’ils n’avaient pas cotisé (guerre, travail non salarié....)
    - il était très avantageux dans un premier temps car rares étaient les retraités (classes creuses de la première guerre mondiale) et peu longues étaient leurs retraites (5 à 6 ans en moyenne vu l’espérance de vie et l’âge de départ qui était bien plus élevé)

    Aujourd’hui tout a changé (sauf les règles devenues obsolètes de la retraite par répartition et c’est le regretté Michel Rocard qui le disait dès 1992 quand il était Premier Ministre de François Mitterrand :

    - les retraités partent très tôt (67 ans en Allemagne mais souvent avant 60 ans en France)
    - les retraités peuvent espérer en partant à cet âge toucher une retraite pendant 30 à 40 ans (parfois durant une période plus plus longue que leur activité)
    - les classes qui partent actuellement à la retraite font partie de baby boomer de l’après guerre (des carrières longues et plutôt bien payées, pas d’interruption par le chômage, des salaires qui ont progressé aussi avec l’inflation mais qui désormais sont bloqués par l’inflation zéro)
    - les jeunes aujourd’hui qui cotisent sont embauchés à des hauteurs de salaires faibles (plus faibles que le montant de nombre de retraites), ils ont des « carrières » heurtées, ils sont souvent précaires, intérimaires, en emploi aidés (dont avec peu de cotisations) et enfin ils quittent le monde enchanté de l’éducation autour de 25-30 ans (sans cotiser avant cet âge très souvent)
    - le chômage enfin (dû en partie à notre haut niveau de protection sociale et à nos coûts salariaux trop élevé face aux autres pays) est devenu un phénomène durable et de masse (entraînant depuis 30 ans moins de cotisations pour les retraités).

    Comme l’a dit il y a quelques années Michel Godet, prof émérite au CNAM, les retraites ressemblent beaucoup à une pyramide de Ponzi, une quasi escroquerie à la Madoff où bien loin d’apporter des solutions durables pour la protection sociale le pays emprunte et mange son gâteau (la richesse nationale) avant même de l’avoir confectionné (c’était d’ailleurs la définition du socialisme par JF Kennedy).

    Si les grands pourfendeurs du capital avaient des solutions (autres que celle de recréer la Corée du Nord ou le Venezuela) cela se saurait et des pays audacieux auraient certainement tenté l’expérience.



  • Didier Cozin Didier Cozin 2 juillet 2016 20:02

    Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, le problème n’est pas qu’il existe un système de retraite en France mais l’usage qu’on en a fait au fil des ans (une voiture balai de tout l’économique et du social qui dysfonctionnent et qu’on n’ose pas traiter autrement).
    Quand la moitié des actifs ne seront plus salariés (et cela pourrait arriver dans moins de 10 ans) les cotisations retraite atteindront des sommets jusqu’à absorber la plus grande partie de la richesse nationale.
    Evidemment on peut toujours compter sur la dette et ces affreux financiers internationaux qui nous soutiennent mais ceux-ci arrêteront peut être un jour de nous financer et ce jour là ils ne restera plus rien pour payer les pensions.



  • Didier Cozin Didier Cozin 2 juillet 2016 11:43

    Vous avez raison de dénoncer l’improvisation du Brexit, mais cette improvisation est d’abord anglaise. C’est d’ailleurs exactement le même processus à l’oeuvre en France avec Hollande depuis 2012 : on lance une vague idée populaire (originale certes car personne n’ose imaginer ses conséquences comme la taxation du capital au même niveau que celle du capital) et on essaie ensuite de trouver assez de gogos pour y adhérer et la voter.

    Cela s’appelle jouer à la roulette russe avec un pays ou avec l’Europe, c’est de plus en plus pratiqué dans le monde (Venezuela, France, Italie, Autriche) du fait des populismes et nationalisme montant (voir mon propre article sur les populismes et le Brexit).

    Par contre que l’Europe n’ai que vaguement imaginé qu’un de ses membres pourrait un jour quitter ce club n’est pas très étonnant. Le club Europe fait partie des choix irrémédiables d’un pays et en ne prévoyant aucun mécanisme impérieux et rapide pour en sortir l’Europe a au contraire démontré qu’elle ne pourrait jamais éjecter un de ses membres.( comme cela aurait pu être tenté avec la ruineuse Grèce.

    On ne peut donc revenir sur certains choix (comme l’Europe, la démocratie ou le marché). On peut par contre ne pas entrer dans ce club (Norvège ou Suisse) mais quand on y est (on l’a bien vu avec la Grèce l’an dernier), en sortir serait aller à coup sûr vers le chaos, la désolation sociale et l’inconnu qui débouchent la plupart du temps sur des dictatures.





  • Didier Cozin Didier Cozin 11 mai 2016 15:29

    @ Sozenz : je vous rassure, je lis tous les commentaires apportés à mes contributions sur Agoravox et en tiens compte pour la suite de mes petites chroniques.
    Pas besoin non plus de polémiquer, certains commentaires se suffisant amplement à eux-mêmes smiley



  • Didier Cozin Didier Cozin 8 mai 2016 21:32

    En total désaccord avec l’article, le plus intéressant (sur un site comme libé par exemple) ce sont les commentaires (quand ils ne sont pas censurés parce que politiquement incorrects).
    Il faut savoir que sur 100 internautes il y en a 10 qui interviennent et encore 10 fois moins qui produisent des textes ou des images. Si l’on veut savoir ce que pense le peuple il vaut mieux lieux les commentaires que les articles des journalistes.
    On comprend par contre le point de vue de l’auteur qui cherche sans doute à sauver son job de journaliste.
    Il restera sans doute des journalistes dans 10 ans, mais ce seront des experts, plus des reporters à la tintin.



  • Didier Cozin Didier Cozin 7 avril 2016 09:02

    @smilodon
    Je comprends et partage votre point de vue, le monde change, les hommes changent et donc le travail doit changer.
    Le vrai problème en France n’est pas que le travail puisse changer mais de se demander si les Français ont
    encore réellement envie de travailler (pas dans leurs discours seulement mais avec la motivation et le don de soi que cela nécessite dans presque tous les métiers).

    Je crois que la valeur travail a malheureusement quitté le pays dans le sillage de l’après mai 68.
    Je ne dis pas non plus que tous les Français (dont moi) seraient devenus fainéants. Ce n’est évidemment pas le cas mais du fait qu’on peut très bien vivre avec des rentes en France (rentes financières ou sociales) de nombreuses personnes considèrent aujourd’hui le travail comme une option (si je veux, quand ça me chante et si je suis payé à hauteur, supposée, de ma valeur)

    Les conditions changent, le monde change mais avec une pression bien plus forte de tous les pays courageux et entreprenants (nous ne sommes plus les premiers producteurs de vins au monde par exemple) et j’ai bien peur que la prochaine décennie voit la descente aux enfers de notre pays, vieille riche décatie nostalgique de sa grandeur mais incapable de s’adapter à un monde concurrentiel.

    Merci en tout cas pour ce retour intelligent.



  • Didier Cozin Didier Cozin 26 mars 2016 13:14

    Quand les citoyens auront pris conscience de ce qui se passe réellement dans beaucoup d’établissements ils exigeront peut être une remise à plat de ce système toxique pour le pays, ses élèves, ses enseignants.



  • Didier Cozin Didier Cozin 9 mars 2016 10:32

     Un témoignage sur le droit du travail et les licenciements recueilli dans un cabinet d’expertise comptable

     !il s’agit d’un TPE, un entrepreneur individuel qui risque aujourd’hui la ruine parce qu’il part à la retraite !

    Cet artisan possède une entreprise individuelle (il est donc responsable sur ses propres biens des dettes de l’entreprise) et il emploie depuis des années 6 salariés.
    Ses salariés ayant beaucoup d’ancienneté, en cas de liquidation de l’entreprise il leur doit plus de 100 000 euros d’indemnités de licenciement.

    Il tente (en vain) depuis des mois de vendre son entreprise (pour partir à la retraite -et il a bien plus des 65 ans d’âge légal) .

    S’il ne trouve donc pas de repreneur les organismes sociaux et le tribunal pourront saisir sa maison (et organiser une vente judiciaire) alors que son seul tort est d’arrêter de travailler après une vie de labeur. Seule possibilité lui restant : brader son entreprise (ou même subventionner un repreneur ..mais en société) pour reprendre l’entreprise.

    On comprend mieux dès lors pourquoi les PME/TPE n’embaucheront pas ou très peu dans les prochaines années (et c’est dans les TPE/PME que l’emploi se trouve en France) et pourquoi il faut remettre à plat au plus vite tout notre système social (et pas seulement le code du travail, texte « sacré » qui nous enfonce économiquement désormais).

     



  • Didier Cozin Didier Cozin 21 novembre 2015 21:24

    @JC_Lavau L’intelligence humaine tient dans ses capacités d’adaptation, de changement face à l’environnement. Plutôt que faire preuve de condescendance ou de mépris mieux vaudrait tenter de se renouveler.



  • Didier Cozin Didier Cozin 20 novembre 2015 08:41

    @JC_Lavau Quand le sage montre la Lune......
    La seule question qui m’intéresse est la suivante : ceux qui ont arrêté leur développement politique et culturel à l’âge de l’adolescence et fonctionnent depuis en pilotage automatique, ceux-là sont-ils capables de mettre en oeuvre de nouvelles connexions ? de remettre en question les idéologies ou les préjugés qui les taraudent.
    Le coaching consiste à changer soi-même au lieu de prétendre changer les autres ou le monde.



  • Didier Cozin Didier Cozin 16 novembre 2015 18:21

    @JC_Lava « La France est une entité mythique non définie non articulée » :
    vous connaissez le terme galimatias ?  smiley



  • Didier Cozin Didier Cozin 26 mai 2015 12:22

    @eau-du-robinet il faut bien comprendre que cotiser pour la formation quand on est une PME c’est payer tout au plus quelques dizaines d’euros (0,55 % de la masse salariale ça ne va pas loin) et que ces cotisations servent à toute sorte de prestations mutualisées (comme le CIF par exemple ou la professionnalisation).

    Si je paie disons 10 fois 100 euros en cotisation je ne peux espérer en retirer 4 500 euros pour une seule et unique formation. Les OPCA ne sont pas des assureurs couvrant un risque.

    Si la formation coute 4 500 euros mais qu’elle sera très utile pour la PME on ne voit pas pourquoi elle ne l’a paierait pas en direct.

    Si une PME veut acheter un super photocopieur à 5000 euros elle n’attend pas de subventions pour ce faire, pourquoi les grandes entreprises (qui ne sont pas toutes riches loin de là) devraient payer la formation des petites ? il faudrait nous l’expliquer. Nous connaissons une grande entreprise de service (nettoyage industriel) comptant plus de 30 000 salariés et disposant de moins de 100 euros par an et par personne à former. Pourquoi cette grande (par le nombre de salariés) entreprises devrait-elle payer pour la formation de la petite ? c’est un mystère



  • Didier Cozin Didier Cozin 8 juin 2014 09:38

    Tout est dit dans cet article et il faudrait désormais que les français reconstruisent leur pays et leurs institutions loin des débats du XIX ème siècle.
    Encore faudrait-il du courage et du travail, deux éléments qui font défaut aujourd’hui en France.



  • Didier Cozin Didier Cozin 15 octobre 2013 15:24

    Quelle mesquinerie, je dirais 1 500 euros par mois et pour chacun des 7 milliards d’habitants de la terre !

    Le problème c’est qu’il va falloir tout faire tout seul car plus personne ne travaillera plus ni ne produira pour les autres évidemment.
    Adieux Iphone, Internet, électricité nucléaire et poulet classe A. Dans les banlieues il faudra pas mal ramer pour manger.



  • Didier Cozin Didier Cozin 14 octobre 2013 11:13

    Il faut se méfier des lectures que font certaines personnes de Jeremy Rifkin ; Il y a 15 ans il avait prédit la fin du travail et la gauche avait embrayée avec les 35 heures que chacun connaît (mais qu’aucun peuple au monde n’a eu la bêtise de graver dans le marbre d’une loi).

    A l’avenir en tout cas ce n’est pas de travail dont on va manquer en occident mais d’emploi. Il vaut mieux donc s’y préparer



  • Didier Cozin Didier Cozin 28 août 2013 23:58

    Je lis l’article du Monde en question et je comprends, vous n’avez pas compris ce que j’écris ou ce que vous lisez « Aujourd’hui, seulement 58,7 % des Américains en âge de travailler ont un emploi » et je comprends : vous ne comprenez pas que je parle de la population active aux USA qui est au delà de 72 % (peut être 75%), pas des 58 % qui ont un emploi. 


    Pour vous la population active des US et la proportion d’américains qui ont un emploi c’est pareil. Dans ce cas, c’est sûr il y en a un des deux qui ne comprend pas ce qu’il lit (ou ce que l’autre écrit).

    En France nous avons moins de 50 % d’actifs par rapport à la population totale (environ 28,5 millions d’actifs pour 65 millions d’habitants). Aux USA il y a beaucoup plus d’actifs qu’en France et personne ne vous met à la retraite à 55 ans  smiley


  • Didier Cozin Didier Cozin 22 août 2013 08:24

    La seule façon de juger du coût du travail en France (et de sa qualité car les 2 sont liés) c’est d’observer notre commerce extérieur. Nous sommes constamment déficitaires depuis plus de 10 ans et si nos produits et services étaient si bons et bien positionnés on ne voit pas pourquoi ne ne ferions pas aussi bien que nos voisins européens (oublions les grecs).

    Une question a se poser : pourquoi dans une boutique le produit made in France est-il systématiquement le plus cher ? (je ne parle pas des Airbus ou des sacs Vuitton).

    Aujourd’hui pour 300 euros je peux acheter un smartphone ou un PC portable de qualité produit en Chine (car même la Chine produits des appareils de qualité) et pour le même prix 2 chemises ou pantalons fabriqués en France, chercher l’erreur.

    Si les français fabriquaient encore des TV (à écran plat on suppose) celles ci couteraient sans doute 1000 ou 1500 euros pièce alors que désormais c’est 4 fois moins cher produit en Chine. D’ailleurs à qui vendrait-on ces produits électroniques made in France et d’où viendraient les composants électroniques (d’Asie sans doute).