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Les commentaires de Analis



  • Analis 22 juin 2022 18:50

    Si je doute beaucoup qu’enrayer le déclin de la démographie russe soit la vraie raison qui ait décidé Poutine à lancer cette guerre en Ukraine, je m’étais moi aussi faite l’autre jour la même réflexion que l’auteur de l’article, en lisant cette même constatation que de nombreux ukrainiens en provenance d’autres régions demandaient à profiter de la nationalité russe dans les districts de Kherson et de Zaporiziah. Il est certain que cela apportera aux russes un petit soulagement de ce côté-là, mais petit uniquement. Seulement, je m’étais aussi dit qu’à l’inverse, cela accélérerait le dépeuplement de l’Ukraine. Car celle-ci connait une réduction de sa population encore plus grave que celle de la Russie, et qui s’est en plus aggravée depuis le début de la guerre (avec l’émigration de millions d’entre eux en direction de l’Europe, émigration souvent définitive). Alors, les choses ne vont pas s’arranger de ce côté-là.


    Sinon, content de voir Massada toujours aussi pro-nazi et grotesque ! Les masques sont tombés en ce qui le concerne !!!



  • Analis 22 juin 2022 18:26

    @Jean Dugenêt

    "Désolé, mais à 13mn21s, c’est exactement ce qu’il dit : il confirme (en répondant par l’affirmative à une question du journaliste) qu’il y a eu engagement que l’OTAN ne se rapprocherait pas de la Russie.« 

    Très désolé ! Vraiment ! Vous ne citez toujours aucune des paroles de Dumas. Une fois de plus vous affirmez sans preuve. Citez les paroles et vous verrez qu’il ne dit nullement qu’il y a eu engagement de l’OTAN.

    Super désolé, car là vous vous passez vraiment les bornes du moquage du monde ! Car franchement, là, Dumas répond exactement que oui, c’est ce qui s’est passé. Vous essayez peut-être de jouer sur les mots, mais franchement, c’est d’une énorme mauvaise foi. Car dire « j’affirme A » et répondre « oui » à "A est-il vrai ?", ça veut dire exactement la même chose. Votre chipotage d’avocat, consistant à découper les paroles de tel interlocuteur, n’est que ça, une tactique manipulatoire d’avocat.


    S’agissant de Gorbatchev, ses paroles telles que retranscrites dans un des liens que j’ai donné sont effectivement ambivalentes, il paraît se contredire. S’agit-il d’une citation hors contexte, d’une erreur de traduction, ou s’est-il vraiment parfois contredit, je ne sais pas, mais le sens général de ses paroles est bien qu’il avait été convenu d’un désarmement, et que l’OTAN ne devait pas le compenser en se déplaçant ou en déplaçant des troupes.



  • Analis 20 juin 2022 19:42

    J’oubliais  : pour préciser ce contexte, il détaillait qu’« il n’y ait pas de déplacement des troupes de l’OTAN dans les régions qui [devaient] être désarmées, du pacte soviétique ».



  • Analis 20 juin 2022 19:27

    @Jean Dugenêt

    Mensonges ; mensonges... A aucun moment vous ne citez les paroles de Dumas qui aurait dit qu’il y a eu des promesses. A aucun moment vous ne dites à quelle minute on peut entendre ça sur la vidéo... Après vous recommencez avec le même genre de sornette avec un autre document.

    Désolé, mais à 13mn21s, c’est exactement ce qu’il dit : il confirme (en répondant par l’affirmative à une question du journaliste) qu’il y a eu engagement que l’OTAN ne se rapprocherait pas de la Russie. C’est ainsi bel et bien se moquer du monde que ce n’est qu’un mensonge de prétendre que Dumas n’a rien dit de tel, en se permettant de monter sur ses grands chevaux en assenant forces accusations, reproches et « mises au point ». Ce qui suivant vos façons d’accuser, fait de vous un menteur, un falsificateur, un faussaire etc...

    D’autres de ses déclarations éclairent le contexte dans lequel ces décisions ont été prises (entre 7 et 10 mns) : celui d’un désarmement général de l’Europe, impliquant celui des anciens pays du Pacte de Varsovie, qui ne devait en aucun cas être compensé par un mouvement des troupes de l’OTAN. C’était en effet l’époque où on parlait des dividendes de la paix, mais les manœuvres des complexes militaro-industriels de nos pays se sont ingéniées à les supprimer  :

    • Cette discussion a eu lieu, d’abord parce que les Russes l’ont demandée [et] parce que nous l’avons soutenue : moi le premier, les Américains aussi, et les Allemands évidemment
    • explique alors l’ancien haut diplomate.

    • Je me souviens très bien de la scène, [James] Baker [alors secrétaire d’Etat américain] est intervenu après moi en disant : Même si M. Dumas ne l’avait pas demandé, moi, je l’aurais demandé
    • relate-t-il encore en référence à l’engagement occidental d’un non-élargissement de l’OTAN vers l’est.


    https://www.les-crises.fr/comment-l-occident-a-promis-a-l-urss-que-l-otan-ne-s-etendrait-pas-a-l-est-par-roland-dumas-ex-ministre-1990-promesse/


    https://www.quotidien-libre.fr/crise-ukrainienne-la-verite-sur-la-promesse-occidentale-de-non-extension-de-lotan-en-1990/



  • Analis 17 juin 2022 13:23

    @titi

    Vos appréciations sont fausses sur tous les plans, un véritable festival de fantaisies et d’interprétations spécieuses et orientées.


    Évidemment que les témoignages directs comme celui de Roland Dumas sont très importants, (et d’autant plus quand ils sont corroborés par des documents comme celui évoqué). Nous avons déjà les affirmations de trois anciens ministres des affaires étrangères de deux pays différents (Roland Dumas, Hubert Védrine, James Baker), tous témoins directs des faits. Donc, il est parfaitement déplacé de votre part de parler de ’’on-dit’’ ou de ’’ouï-dire’’. Que rien n’ait été couché sur le papier n’y change rien, en matière d’accords la parole de dirigeants crée obligations. Et ceux qui disent que « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent » ne font que montrer qu’ils sont que les partisans dégénérés de pratiques immorales de politiciens hyper-corrompus et comploteurs.


    Quant au mémorandum de Budapest, effectivement il imposait de respecter l’intégrité territoriale ukrainienne, et aussi de ne pas exercer de pressions sur elle. Seulement, en organisant le coup d’État de 2014 (car seuls ceux de très mauvaise foi font semblant de prétendre que la fausse révolution du Maïdan n’était pas un), les USA et le Royaume-Uni l’ont violé. Les Russes ont eu raison, d’un point de vue juridique, de dire que ces deux pays y avaient mis fin. Donc, ils n’étaient plus tenus eux-mêmes de le respecter. Les occidentaux pensent que le respect des accords internationaux, c’est pour les autres, eux peuvent les violer comme bon leur semble, sans en subir de conséquences ; ils ont même le culot de penser que les autres parties sont elles toujours tenues de le faire alors même que eux ont violé leurs obligations. Mais non, ça ne marche pas selon leurs desiderata.



  • Analis 31 mai 2022 18:13

    @Massada

    Vous avez vraiment touché le fonds. Certains s’étonnent ici de ce que vous supportiez des nazis, vous qui prétendiez toujours en avoir après les ennemis des juifs, mais c’est que le sionisme que vous soutenez de façon fanatique est d’abord le serviteur de l’impérialisme occidental. Et vous avez toujours soutenu de bonne grâce les actions néfastes de ce dernier, en Syrie notamment. Si des nazis soutiennent les visées malfaisantes de cet impérialisme, vous les soutiendrez donc. En fait, avec vous, sur cette guerre ukrainienne, le masque est tombé : tout ce qui vous importe, c’est de soutenir la déstabilisation des USA et de leurs alliés de l’OTAN à travers le monde, c’est la seule chose qui compte pour les sionistes car cela permet à leur régime de prospérer.


    Et si Israël n’ose pas intervenir aux côtés de l’Ukraine, ce n’est pas faute de le vouloir. L’État sioniste ne peut pas intervenir trop ouvertement auprès du gouvernement de Zelensky (à cause des protestations de milliers d’immigrés russes qui se souviennent de ce qui s’est passé durant la deuxième guerre mondiale), mais il en brûle certainement d’envie. Que c’est bête ! En réalité, les Hasbaras comme vous sont le moyen pour lui de pouvoir faire un peu de ce qu’il devrait faire pour soutenir ma nouvelle campagne des régimes de l’OTAN.



  • Analis 21 mai 2022 18:02

    @MAUGISMICHEL

    Quels sont ces pays que Staline aurait envahis ? Vous confondez envahir et libérer.

    Il y a quand même la Finlande, les pays Baltes, la Pologne, et déjà toute sa partie orientale avant-guerre, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie... Et même si pour ces trois derniers il était en guerre, n’oublions pas qu’il avait déjà participé au dépeçage de la Roumanie en 1940 (sans oublier celui de la Tchécoslovaquie), et que jamais il n’a été accueilli en libérateur dans ces contrées (à l’exception des minorités communistes). Encore maintenant, les Polonais lui en veulent, en aucun cas ils ne considèrent l’expulsion des allemands et de leur gouvernement général oppresseur comme une libération, simplement comme l’arrivée d’une nouvelle oppression. N’oublions pas qu’ils avaient en plus vu l’Armée Rouge rester l’arme au pied devant Varsovie, en train d’être ravagée par les allemands. Il est vrai que pour les soviétiques, intervenir serait revenu à favoriser l’arrivée au pouvoir de gouvernants anti-communistes. Et tous les autres pays « libérés » par les soviétiques ont la même vision des choses, ceux-ci leur ayant imposé en guise de gouvernement libre une nouvelle forme de fascisme, à l’aide d’élections truquées et d’intimidation par les forces d’occupation, sans oublier le vol de certains territoires. Staline était un grand tyran, et un vrai salaud, dont le but était de soumettre toute l’Europe au joug du socialisme réel.



  • Analis 29 avril 2022 22:22

    @Ouam (Paria statutaire non vacciné)


    Je ne reprendrais pas le reste des points ou je suis assez en accord avec toi xepté celui ci que j’ai quoté ci dessus.
    Vu la stratégi de bombardement aveugle, massif etr stupide de poutine, je pense au contraire qu’il a plutot rallié les hésitants à Zelinky, meme si c’est tres loin d’etre leur tasse de thé, enfin c’est souvent la reaction des peuples lorsqu’ils sont placé dans ce genres de port a faux.

    Si je suis plutôt d’accord avec vos analyses à vous deux, je ne pense cependant pas que Poutine ait fait bombarder aveuglément les villes. Il y a sans doute eu des erreurs commises par les artilleurs et pilotes russes, des victimes civiles non désirées, ce qui est malheureusement le lot de toutes les guerres, même en prenant toutes les précautions. C’est ce que rappelle avec à-propos ce commentaire  :

    https://lesakerfrancophone.fr/un-responsable-du-renseignement-militaire-americain-refute-les-allegations-datrocites-russes

    Il y a certes à redire, car plus je me penche sur la question, plus je pense que le « massacre » de Boutcha est un exemple de plus de faux-drapeau sous influence occidentale, comme on en a eu tant en Syrie. Il est certes possible que des soldats russes se soient laissés aller à des comportements répréhensibles contre des franc-tireurs et leurs complices présumés, à quoi il faut ajouter que le meurtre de prisonniers de guerre russes a pu inciter certains de leurs collègues à dérailler (on avait déjà vu ce type de situation durant le Deuxième Guerre Mondiale). Mais on a eu droit à une déferlante de manipulations comme dans toutes les campagnes sous influence occidentale ces dernières années, comme avec le théâtre de Marioupol et la gare de Kramatorsk. Et si une ville comme Marioupol est désormais dans un triste état, on le doit aux manigances des troupes bandéristes qui sont allées jusqu’à placer leurs blindés dans des préaux. Il est à craindre que la même chose se reproduise à Slaviansk et Kramatorsk, qui ont été transformées en forteresses par les forces bandéristes. Poutine risque de regretter de les avoir laissées filer en 2014. Mais les bandéristes sont bien décidés à ce que les villes de l’Est, trop rebelles à leur domination, soient détruites.

    Ce que je pense être le plus probable au sujet des intentions russes en matière de frappes depuis le début de la guerre est bien résumé ici :

    https://lesakerfrancophone.fr/une-recapitulation-ecrite-par-par-gonzalo-lira-de-la-guerre-en-ukraine

    @Bernard Grua


    Désolé, votre commentaire me montre que vous ne connaissez pas le sujet des réfugiés dont vous parlez. Vous restituez une fable qui pourrait être plausible pour qui se tient très détaché de ce problème. Je vous invite à aller rencontrer des réfugiés d’Ukraine qui arrivent dans votre ville.

    Il n’y en a pas dans ma ville, ni à proximité, mais bon sang, je devrais en conclure que les médias nous auraient menti sur leur provenance...



  • Analis 29 avril 2022 16:02

    @Analis

    Après quoi, les bandéristes ont pu tranquillement nettoyer toute opposition, jetant en camp ou faisant périr par incendie les opposants au nouvel ordre imposé par ceux-là même qui avaient violé la constitution ukrainienne, mais exigeaient désormais qu’on obéisse à la loi, leur loi en fait. Et ont mis donc tous ces opposants en prison, quand ils n’ont pas fui vers la Russie ou les enclaves de l’Est, puis soumis à la terreur. Il y a pluie de récits sur le soulagement que représente le fait d’être libéré de l’oppression exercée par les banderas et leurs complices, eux-mêmes qui avaient souvent voté pour l’indépendance en 1991.

     Je voulais écrire en fait : Il y a pluie de récits sur le soulagement que représente le fait d’être libéré de l’oppression exercée par les banderas et leurs complices, par ceux-là même qui avaient souvent voté pour l’indépendance en 1991.

    Comme ça, c’est plus clair et compréhensible.



  • Analis 29 avril 2022 15:35

    @Bernard Grua

    C’est sans doute pour cela que les populations, bombardées, pillées, violées, massacrées sont celles de « l’Est russe, partisan d’une Ukraine unifiée mais russophile ». Si vous entendez un peu le russe comme moi, écoutez les témoignages des victimes, ou allez rencontrer les réfugiés dans votre ville. Ils ne parlent pas ukrainiens. Par contre, ils vomissent la Russie.

    Je n’entends pas du tout le russe, mais à ce que je lis, les réfugiés à l’étranger parlent surtout ukrainien. Beaucoup sont partis d’ailleurs par peur, avant qu’il y ait des combats dans leur région. Et il y a au moins autant de témoignages de russophones (et peut-être d’ukrainophones) qui vont en sens contraire, il est vrai que ceux-là se réfugieront plutôt en Russie ou dans les républiques sécessionnistes.

    « (haine) anti-polonaise », le pays qui accueille le plus de réfugiés ukrainiens, c’est la Pologne.Il faut écouter la reconnaissance exprimer par les Ukrainiens à l’égard des Polonais.

    Eh bien, les manipulateurs d’opinion vont avoir vraiment intérêt à tout faire pour que l’amnésie reste générale et que surtout, personne ne vienne remémorer les massacres de polonais commis par les bandéristes durant la seconde guerre mondiale, ni le massacre d’ukrainophones commis par les polonais après celle-ci, ni les expulsions d’environ 60 000 autres par les mêmes vers l’URSS (alors que celle-ci nettoyait les polonophones de la république soviétique élargie d’Ukraine, qu’elle créait sur les ruines des parties de la partie est de la Pologne qu’elle annexait, chose que les nationalistes ukrainiens se gardent bien de rappeler car cela rappellerait aussi que ce sont les soviétiques du camarade Staline qui ont unifié l’Ukraine, et personne d’autre), et l’assimilation forcée de ceux qui restaient après que l’URSS et la Pologne aient signé un accord pour mettre fin à ce genre de pratiques.

    En fait, si les bandéristes ne voient plus pour le moment les polonais comme un problème, c’est justement parce qu’ils considèrent que leur cas a été réglé après ces déportations de la fin de la Deuxième Guerre Mondiale (et, j’insiste encore, c’est grâce aux soviétiques, ne leur en déplaise). Seulement, si les polonais font semblant de ne pas s’en souvenir, c’est pour une toute autre raison : parce qu’ils veulent remettre les pieds dans ce qu’ils vient comme leur empire perdu (d’où leurs propositions d’établir des "zones de sécurité" dans l’Ouest de l’Ukraine). Ils ont largement promu la notion d’Ukraine au XIXème siècle, dans le but de séparer la Malorussie (le vrai nom de l’Ukraine) de la Russie. S’ils ont en effet joué un rôle dans l’évolution de l’identité des populations de la Galicie et de la Volhynie (originellement aussi russes que les autres), celles-ci ne sont pas devenues pour autant prêtes à redevenir leurs servantes, loin s’en faut. Mais tôt ou tard, cet antagonisme va ressurgir, l’union actuelle de ces peuples n’est que de façade et très provisoire.

    Je reviens dessus, le vrai problème est que les deux Ukraine ont développé des visions identitaires qui sont incompatibles. La tension montait déjà avant 1991, elle n’a fait que s’amplifier depuis, jusqu’au point de rupture atteint en 2014. Mais l’Ukraine de L’viv haïssait déjà les Russes bien avant.

    « (haine) anti-juive », Zelensky, juif, a été élu président par plus de 70% des voix.

    Il est exact que les bandéristes ont mis quelque peu en sourdine leur détestation des juifs, et qu’on entend moins dire que Poutine est juif. Ils ont comme ça pu se recentrer sur leur haine anti-russe. Cependant, ils n’ont pas pu s’empêcher d’ériger des statues au responsable de massacres de juifs Bandéra, ils ont ainsi du mal à tromper leur monde. Ainsi, le gouvernement israélien aimerait bien soutenir son homologue ukrainien à côté de ses amis occidentaux, mais il est obligé de le faire très discrètement, car en Israël, il s’est retrouvé face à l’opposition des nombreux immigrés russo-ukrainiens, qui forment un lobby puissant et lui a demandé s’il ne perdait pas la tête.

    « (haine) anti-tatare », l’Ukraine avait créé une assemblée tatare en Crimée, le Meiji. La Russie l’a interdite comme elle a interdit l’usage de la langue tatare. Moustafa Djemilev président du Meiji est réfugié à Kyiv. Il est interdit d’entrée en Crimée.

    D’après ce que je sais, le Meiji était consultatif. Le problème, c’est que le statut d’autonomie pour la Crimée que le président Koutchma avait négocié était resté lettre morte. Il me semble aussi que ce n’est qu’après l’annexion que le parlement ukrainien a voté une autonomie pour les Tatars. C’était trop tard à l’époque. Sinon, je sais que certains dirigeants des Tatares de Crimée ont eu des démêlés avec les nouvelles autorités suite à l’annexion, mais aussi qu’ils ont été et sont toujours très divisés, et surtout il y a une chose dont je suis certain, c’est que loin d’être interdit, le tatar est toujours langue officielle en Crimée. Ne pas oublier que ses parents le sont aussi dans d’autres républiques russes (la Russie est un pays fédéral, quelque chose dont il faut se souvenir impérativement).



  • Analis 26 avril 2022 12:05

    @Bernard Grua

    Il y a beaucoup de pays qui vivent avec des populations non homogène. Le nettoyage ethnique n’est pas la solution. L’Ukraine a peut-être été tiraillé par sa volonté de vouloir conserver des liens avec la Russie. Mais, maintenant, c’est terminé. Les horreurs commises depuis le 24 février 2022, font que l’ensemble de la population considère la Russie comme un ennemi. C’est Moscou qui a imposé cet état de fait

    Plein de pays sont mélangés, mais le problème est qu’en Ukraine on a une opposition entre un Est russe, partisan d’une Ukraine unifiée mais russophile, et un Ouest bandériste, adepte d’un nationalisme nombriliste, raciste et extrêmement intolérant, soit-disant tourné vers l’Ouest mais en fait animé d’une haine anti-russe (et aussi anti-polonaise, anti-juive, anti-tatare etc...). La situation est plutôt comparable à celle de la Yougoslavie, où un nationalisme oustachi, soit-disant pro-occidental, a été laissé en roue libre, menant à la situation que l’on sait. Mais maintenant, il semble que plein de gens comme vous soient bien décidés à ne surtout pas retenir les leçons de l’Histoire, fût-elle récente.

    J’étais présent sur le Maïdan. Ce n’est pas la peine que vous tentiez de « m’expliquer » ce qu’il en était. Et, de toute façon, oui le gouvernement pro-russe a été flanqué dehors. Plus exactement, après le massacre de la rue de l’Institut (20 février) l’armée ukrainienne a refusé d’attaquer la population et les Berkuts étaient épuisés par leur assaut sur le Maidan. En conséquence dans la nuit du 21 au 22 février 2014, Ianoukovitch et sa clique ont pris la fuite. Quoi qu’il en soit, c’est fait. C’est ainsi et vos regrets ne changeront rien.

    ......

    En réalité, seul un tiers est tombé aux mains des « séparatistes », des collabos (il y en a dans tous les pays) organisés et armés par la Russie par l’intermédiaire de mercenaires tels Igor Girkin, alias « Strelkov ». Les deux grandes batailles du Donbass, à savoir Ilovaisk et Debaltseve, ayant permis l’établissement des « républiques auto-proclamées » (1/3 du Donbass ukrainien rappelons-le) ont été menées directement. par l’armée russe.

    C’est la Russie qui a tué les accords de Minsk le 24 février 2022


    Que d’inexactitudes et d’omissions dans ce ressassé de toute la propagande occidentale, destinée à laver plus blanc que blanc la politique agressive qui a mené au désastre que l’on sait, désastre sans doute recherché d’ailleurs. Mais non, la situation n’est pas celle d’une Russie qui aurait agressé sans provocation l’Ukraine depuis une révolution légale et pacifique de 2014. En fait, on a eu un coup d’État qui a amené des extrémistes anti-russes décidés à permettre à leurs alliés de pouvoir menacer la Russie à loisir. Le « massacre du Maïdan » a été le fait non pas de berkouts, mais d’élements extrémistes infiltrés parmi les manifestants. Que cela soit oublié ici n’est pas trop étonnant quand on voit que vous reprenez encore la fadaise mille fois réfutée du "Bachar (sic) qui est responsable de la mort de 500 000 compatriotes", alors que les 500 000 morts en question sont le fait des agressuers de la Syrie, déjà à l’aide de quantité de faux drapeaux, notamment chimiques (Ghouta 2013, Charm el-Cheikh 2017, Douma 2018), mais déjà avant (Kosseir, Houla, Homs etc... etc..., tous massacres qui étaient le fait des rebelles). Une partie de l’Ukraine, l’Est et le Sud en fait (et dans une certaine mesure des régions rurales du centre), bien qu’ayant en général soutenu les protestations, a en effet refusé ce nouvel ordre factieux, qui amenait le déferlement des racistes pro-nazis bandéristes de l’Ouest, et se sont révoltés et ont été écrasés pour ça. Non, les pas encore séparatistes de l’Est n’avaient rien de collabos, ils ont été au contraire lâchés par Poutine, qui a laissé les forces ukrainiennes guidées par les bandéristes prendre Slaviansk, Kramatorsk et Marioupol en profitant d’accords de cessez-le-feu toujours violés par elles. La même tactique que celle que leurs sponsors occidentaux avaient appliquée en Syrie et en Libye, tiens... Après quoi, les bandéristes ont pu tranquillement nettoyer toute opposition, jetant en camp ou faisant périr par incendie les opposants au nouvel ordre imposé par ceux-là même qui avaient violé la constitution ukrainienne, mais exigeaient désormais qu’on obéisse à la loi, leur loi en fait. Et ont mis donc tous ces opposants en prison, quand ils n’ont pas fui vers la Russie ou les enclaves de l’Est, puis soumis à la terreur. Il y a pluie de récits sur le soulagement que représente le fait d’être libéré de l’oppression exercée par les banderas et leurs complices, eux-mêmes qui avaient souvent voté pour l’indépendance en 1991. Qoui qu’on pense de l’annexion de la Crimée et de son improvisation, il faut bien reconnaître qu’elle a empêché à cette région de connaître le même sort.

    Pas étonnant que face à ces menteurs multirécidivistes, criminels de masse, sponsors de bandits et de terroristes massacreurs de civils, Poutine ait décidé d’aller de passer à l’action sans plus les écouter. Il est même étonnant qu’il ait attendu si longtemps pour arrêter d’écouter leurs boniments. Il n’a ni violé ni rejeté les accords de Minsk, pour la simple raison que ceux-ci n’avaient jamais été appliqués, leurs « soutiens » allemands et français ne faisant que parler pour la galerie afin de gagner du temps et de faire paraître les russes comme responsables de la situation, quand le blocage était à Kiev. Ce qui est certain maintenant, c’est que les habitants de l’Est ne veulent plus de l’État ukrainien. Il est inutile de faire semblant de faussement se désoler que le grand-russe n’est plus à l’ordre du jour en Ukraine, alors que cela fait plusieurs années que ses locuteurs étaient réprimés. Maintenant, on entend plein de donbassiens se plaindre de ce qu’ils n’avaient pas voté en 1991 pour ça, et si encore il y a 8 ans, on aurait pu parvenir à un arrangement, maintenant c’est terminé. On aura peut-être bien à l’avenir une Ukraine sans russe (comme doivent en rêver tant de thuriféraires du modèle français), mais ce sera une Ukraine réduite, amputée d’une grande partie de son territoire.

    @Et hop !

    • En 1990, des accords avaient été pris entre la Russie, l’Allemagne et les USA pour mettre fin à la guerre froide et permettre la réunification de l’Allemagne à condition que la frontière entre les deux blocs ratifiée entre les Alliés à la fin de la WW2 soit conservée et que l’OTAN qui aurait due être dissoute reste en dehors.

    Faux, ces accords n’existent pas. C’est une invention de Vladimir Putin. De plus, en 1990, l’URSS existait encore. Elle n’a disparu qu’en 1991. A cette date, elle était exsangue et vivait de la charité occidentale. Elle n’était en mesure de n’exiger aucun accord.

    Faux, leur inexistence est une fausse nouvelle que n’ont cessé de répéter les propagandistes de l’Occident. Plusieurs intervenants de l’époque comme James Baker et Roland Dumas ayant craché le morceau, la vérité est bien établie à ce sujet, alors il est grand temps de ne plus répéter ce boniment. Le fait qu’ils aient été purement oraux ne change rien à leur existence, et si certains ont cru qu’ils pouvaient en prendre prétexte pour s’en passer, eh bien c’est eux qui portent la responsabilité de ce qui se passe maintenant (et sinon, c’est Poutine ; est-ce un très mauvais jeu de mot, ou très bêtement du franglais stupide et/ou paresseux ?).

    Je me souviens de ce que disait Richard Nixon sur ses dernières années, en s’en prenant à Clinton et son équipe : un jour, on se demandera qui a perdu la Russie. « Dick le truqueur » était quelqu’un de perspicace finalement.



  • Analis 17 avril 2022 16:36

    @Abolab

    Il y a quand même un problème : est-ce que le fait d’empêcher une population de parler sa langue, que ce soit par le biais de l’éducation obligatoire (de l’école si on préfère) ou par celui de son interdiction dans les administrations voire les entreprises, comme cela semble être le cas en Ukraine de nos jours et cela l’a été depuis plus de deux siècles en France, constitue un crime contre l’humanité au sens du statut de la Cour Pénale Internationale ? Cette pratique, accompagnée habituellement d’une répression de ceux qui la contestent et défendent leurs langues et cultures, est appelée assimilation forcée, et a de nombreux défenseurs dans le monde. Savoir si elle est cataloguée comme crime contre l’humanité par le traité instituant la CPI est très important, déjà pour savoir si le texte de la plainte est recevable devant cette institution, car ce grief en constitue une grande partie.


    À vrai dire, il y a plusieurs éléments cruciaux qui ne sont pas mentionnés dans ce texte, déjà le coup d’État du Maïdan lui-même, marqué par une attaque sous faux drapeau menée contre des manifestants, faussement attribué aux forces de l’ordre gouvernementales, sans oublier les nombreux bombardements contre des civils dans les républiques sécessionnistes. Cependant, même si le contenu de la plainte venait à être reconnu comme fondé, il ne faut pas se faire d’illusions, il n’y a aucune chance qu’elle soit retenue. Les procureurs de La Haye n’ont jamais reconnu que des plaintes venant d’institutions gouvernementales, toutes occidentales en l’occurence. Si la CPI faisait en quoi que ce soit son travail, les dirigeants occidentaux seraient depuis longtemps poursuivis pour leurs actions en Syrie et en Libye.



  • Analis 2 avril 2022 11:48

    @njama

    Votre rhétorique ici (grille de lecture ?) n’est guère différente au fond de celle que vous teniez dans vos articles sur la Syrie, une analyse assez manichéenne au fond, les dictateurs d’un côté, le »camp du Bien" (plus ou moins bien),de l’autre...


    Exact. En s’obstinant à reprendre cet élément central de la propagande des médias mainstreams selon laquelle Poutine a « rasé » Alep, en refusant toujours de voir qu’elle avait été vidée par les rebelles, il nous montre simplement que les "communistes internationalistes" qu’il prétend représenter sont incapables d’apprendre, et nous confirme par là qu’ils ne sont que des idiots utiles de l’impérialisme occidental. Ils ne représentent tout simplement pas une alternative, pas plus que d’autres de ces idiots utiles que sont par exemple, Marianne ou Le Monde Diplomatique.

    Et ce n’est pas appeler l’OTAN et les USA à quitter l’Europe qui fera paraître sa posture comme équilibrée. Car justement, l’OTAN et les USA sont là et bien là. Et tant qu’ils seront là, il sera purement jésuitique d’exiger que ceux qu’ils visent et menacent en permanence se comportent comme des anges de paix. S’ils n’étaient pas là, il n’y aurait pas eu de guerre en Ukraine. Il est donc vain de mettre l’exigence de leur départ sur le même plan que la condamnation d’une guerre en Ukraine que leur politique d’agression et de déstabilisation a causée.


    Par ailleurs, dire que les néo-nazis (les bandéristes, pour être plus précis) auraient quasiment disparu en se basant sur le score électoral récent de certains de leurs représentants est un faux-semblant. Car si les forces politiques Svoboda et Pravy Sektor ne sont plus les deuxièmes qu’elles étaient il y a 8 ans en Galicie, Volhynie et à Kiev, leurs idées se sont répandues dans les autres partis, qu’ont rejoint plusieurs de leurs personnalités d’alors. La haine anti-russe, le racisme des habitants de l’Ouest et le soutien à Stepan Bandera sont plus répandus que jamais, comme le montre la multiplication des statues érigées à Bandera. C’est bien désormais le bandérisme qui est la force dominante de la scène politique ukrainienne, les pro-russes étant réduits au silence par l’intimidation.



  • Analis 30 juin 2021 14:18

    @Jean Dugenêt

    Il est admis que ce sont les frappes sur Mossoul (Irak) et Raqqa (Lybie) en 2017 qui ont été les plus meurtrières. Les américains ont ainsi fait d’énormes dégâts matériels. Notamment la ville de Raqqa (6ème ville de Syrie) a été détruite. Quand les bombardements des américains ont commencé, le ministre de la Réconciliation nationale du régime syrien, Ali Haidar, a déclaré que selon lui les attaques des Etats-Unis allaient dans le bon sens.

     « En ce qui concerne les attaques en Syrie, je pense que ce qui s’est passé jusqu’à présent est un processus qui va dans la bonne direction, puisque le gouvernement syrien en est informé et qu’elles ne visent pas les installations militaires syriennes ni les civils. » (voir Internacional europa press) Il a également confirmé « que le gouvernement syrien avait été mis au courant et qu’il avait été assuré que les installations militaires syriennes ne seraient pas attaquées, ni les cibles civiles ».

    Il s’agit bien, purement et simplement, d’une collaboration meurtrière entre el-Assad et les américains dont la population civile a fait les frais au moins autant que les djihadistes qu’ils avaient mis en place ensemble auparavant.


    Je rappele que l’EI et les autres djihadistes n’étaient « gênants » que pour Assad et la Syrie. Pour les autres, les occidentaux, il ont été un outil. Et s’il paraît y avoir eu coopération, elle était en trompe-l’œil et unilatérale, et malavisée par là.

    Primo, les syriens disaient ça pour éviter toute escalade, à la demande des russes entre autres. Et deuxio, à l’époque, syriens et russes pensaient encore vraiment pouvoir amener les USA à collaborer avec eux. Et les groupes kurdes comme le YPG paraissaient eux aussi prêts à se réconcilier. Il est vrai que Poutine s’est fait alors mener en bateau dans les grandes largeurs par Obama et l’État profond étatsunien à ce sujet, Obama se faisant passer pour un modéré tentant de résister aux faucons. Leur ton a changé par la suite, quand ils se sont rendus compte que ce n’étaient que les faucons qui faisaient la loi à Washington, mais il était alors un peu trop tard (et à ce sujet, il est bien arrivé à plusieurs reprises que les forces US frappent directement les troupes syriennes officielles, sans passer par leurs marionnettes rebelles-terroristes, entraînant toujours des représailles ensuite). Cette faiblesse de la part de Poutine explique sans doute que les britanniques se soient crus permis de faire une manœuvre aussi grave que la provocation qu’ils ont menée avec un de leurs navires dans les eaux de Crimée.



  • Analis 29 juin 2021 21:50

    @Jean Dugenêt

    J’ai compris ce qu’a été l’islamisation du conflit. Bachar y a participé en libérant les prisonniers islamiques. Le terrorisme islamiste a d’abord été un bon prétexte pour lui pour massacrer tous les opposants en les faisant passer pour des terroristes islamiques. Les islamistes lui ont été très utiles c’est pourquoi il les a aidé. Même plus tard quand l’EI a commencé à se mettre en place, on sait qu’il ne s’attaquait pas à eux. Ils étaient ensemble, ses troupes et celles de l’EI, à massacrer l’opposition syrienne. Ensuite quand l’Ei est devenu trop importante aux yeux des grands (Russie et USA) ils se sont bien mis d’accord ensemble et ceux que vous décrivez comme des ennemis se sont très bien arrangé pour se partager le travail. J’affirme pour ma part qu’ils étaient tous amis contre la révolution syrienne.

    C’est vraiment étonnant comment pour quelqu’un qui prétend lutter contre l’impérialisme, vous reprenez toute sa propagande. Il est désolant de voir ce gros bobard être encore repris. Doume665 cite plus loin certaines sources à ce sujet, qui avaient rapporté à l’époque en direct ce qui en était. Déjà, non, Assad n’a certainement pas aidé des islamistes afin de diviser les rebelles et de plus facilement pouvoir les écraser. Car il n’a jamais eu besoin d’affaiblir des rebelles non-islamistes, vu que ceux-ci ne lui ont jamais posé le moindre problème. Ce sont uniquement les djihadistes étrangers qui ont mis en danger l’État syrien et causé des difficultés à son armée, et non les pauvres fantomatiques rebelles pseudo-démocrates ou libéraux, et même pas les islamistes locaux, qui ont eu besoin de cette aide étrangère pour devenir dangereux. Ensuite, si des islamistes ont en effet été libérés, c’était dans le cadre d’une amnistie générale, elle-même réalisée dans celui d’un accord politique avec l’opposition, violente ou non-violente. Seulement, les sponsors occidentaux des rebelles/insurgés/terroristes ont demandé aux protestataires de ne pas prendre le train de l’accord en marche. Et ils ont profité des quelques Frères musulmans qui avaient été libérés pour tisser davantage le réseau terroriste à leur service, tout en blâmant Assad.

    En fait, les USA et leurs alliés kurdes, qui ont aidé à l’ascension de l’EI, sont ceux qui ont fait semblant de le combattre, attendant que l’armée syrienne et les djihadistes aient été assez affaiblis mutuellement pour pouvoir attaquer et voler des territoires, tout en évacuant de Raqqa des éléments djihadistes, pouvant être recyclés dans d’autres actions terroristes à venir. Mais comme vous apparaissez comme étant un fanatique, tout cela vous glissera dessus.



  • Analis 28 juin 2021 23:31

    @Jean Dugenêt
    Et vous faîtes la démonstration de ce que je disais dans mon commentaire : vousdne faites que pratiquer la stratégie de l’inversion. La plus primaire des propagandes.



  • Analis 28 juin 2021 22:53

    @Jean Dugenêt

    Mais comment pouvez-vous encore oser ressortir ces mêmes histoires, réfutées depuis longtemps ? Quant à Wikipédia, elle ne fait que confirmer son statut d’inféodée aux pouvoirs en place (occidentaux, il va sans dire). La photo de Hamza al-Khatib, semble-t’il tué par balles (en réponse à l’ouverture du feu par des manifestants), ne montre aucune trace des tortures alléguées, et ils en sont encore à soutenir les accusations discréditées d’usage d’armes chimiques par les syriens à la Ghouta (2013), Khan Cheikroun (2017), Saraqeb et Douma (2018), toutes en fait le fait de rebelles (et certainement appuyés par les services occidentaux). Et toujours les fadaises au sujet de la répression des manifestations du « Printemps arabe » en 2011, alors qu’en réalité les manifestants, pas toujours pacifiques, étaient infiltrés d’éléments qui tiraient sur d’autres manifestants et des policiers et soldats afin de provoquer une guerre civile. Même chose au sujet de la popularité de Bachar Al Assad, en se fondant sur une enquête partiale de Foreign Affairs (source de tendance entièrement impérialiste) contredite par plein d’autres et par des constatations au niveau des élections au Liban etc... Tout votre article relève en fait du torchon et de l’inversion, tout de la même eau, la même propagande ressortie à plus soif par les serviteurs de l’impérialisme depuis 10 ans. Comme disait (paraît-il) Goebells, un mensonge répété de multiples fois finit par paraître vrai. Mais il restera un mensonge.



  • Analis 25 mai 2021 16:46

    @Jacques-Robert SIMON

    Votre remarque est un peu bizarre (on est forcément en accord ou non avec quelqu’un...). Je vais revenir néanmoins sur ce point, que l’on ne peut guère mettre en doute de nos jours (car on n’a guère d’autre choix que de le constater quotidiennement) : la formule « juif antisémite » est elle bel et bien une formule haineuse, utilisée principalement par des sionistes sectaires.


    Maintenant, il y a bien un autre sens possible à cette formule, mais il est rejeté par la bien-pensance : c’est celui qui emploie le terme antisémite dans son acceptation originelle (et qui est aussi la littérale), c’est-à-dire qui désigne quelqu’un qui hait les sémites (compris comme une race) dans leur ensemble (donc, aujourd’hui, principalement les arabes). Au vrai sens du terme, les juifs sionistes sont des juifs antisémites, car ils haïssent les arabes. Et comme je crois comprendre que vous vouliez dire que les israéliens ashkénazes étaient des juifs antisémites car ils discriminaient les israéliens d’origine sépharade, alors oui, dans ce sens précis, cela peut se justifier. Les Sépharades sont originaires pour beaucoup de pays arabophones, et parlaient l’arabe comme langue maternelle, ce qui en fait des Sémites. À la différence des Ashkénazes, qui eux étaient des indo-européens, car parlant des langues indo-européennes (celles de leurs pays d’origine en Europe, et souvent le yiddish), même s’ils se sont mis tardivement, et de façon entièrement artificielle, à parler l’hébreu.



  • Analis 24 mai 2021 19:24

    L’expression de juif antisémite est en elle-même un oxymore : l’antisémitisme est une forme de racisme, basé sur la croyance que les Juifs appartiennent à une race donnée, assimilée aux Sémites, voire forment une race particulière. Il se trouve que les sémites ne renvoient pas à un groupe racial, mais uniquement aux locuteurs des langues du groupe dit sémitique (sudarabique, tigréen, araméen, cananéen - dont hébreu - , arabe, assyrien etc...), mais ils ont été abusivement associés à un groupe racial, car lorsque le terme a été créé, c’était une façon courante, bien qu’erronée, de faire (les indo-européens étaient ainsi assimilés à des européens nordiques). Ironiquement, les Juifs ne sont même pas des sémites, mais les suivants d’une religion, le judaïsme.


    Il est exact que trop souvent, le terme est utilisé de façon abusive pour désigner toute hostilité envers les Juifs. Ainsi, celle des chrétiens à leur encontre, qui est pourtant d’une nature toute différente de celle des antisémites, car les chrétiens sont intéressés à faire quitter leurs croyances erronée aux Juifs et à les convertir. Il s’agit d’une évolution qui doit autant à la paresse intellectuelle qu’à un évident sectarisme, car une telle assimilation cherche à faire de l’anti-judaïsme une forme de racisme. Et plus généralement de toute forme de critique de la religion juive, des croyances et de la culture qui vont avec, et par là du communautarisme juif, et de ses pratiques qui peuvent être discutables.


    On peut voir un parallèle frappant avec les accusations d’ « islamophobie » à tout va, qui visent à amalgamer la critique de la religion musulmane et même des islamistes avec la haine de tout musulman et le racisme anti-arabe (qui relève de l’antisémitisme au sens original du terme, tel que le concevait ses inventeurs).

    Un juif ne peut pas être anti-sémite, car il serait alors raciste envers lui-même. En fait, les personnes visées sont des personnes qui ont quitté le judaïsme, ou n’entretiennent plus que des rapports distendus avec lui, et sont sévères envers la tradition juive. L’usage de cette expression est de nature sectaire, elle est un synonyme de « juif atteint de la haine de soi » utilisée par les mêmes communautaristes, souvent sionistes. Elle vise donc les « juifs », c’est-à-dire ceux qu’ils désignent comme juifs (en fait d’origine juive, mais sensées le rester car un juif – ou personne d’origine juive – n’a pas le droit de cesser d’être juif), qui critiquent le judaïsme et/ou la culture juive, et généralement le sionisme, comme Gilad Atzmon, Shlomo Sand, Norman Finkelstein, Noam Chomsky. C’est une expression elle-même antisémite au sens ou on l’entend habituellement, car elle suppose donc qu’un juif est membre d’une « race », et qu’il n’a pas le droit de la quitter et de se montrer critique envers elle (ce qui pour ces racistes antisémites inversés, veut actuellement dire être critique envers le sionisme).



  • Analis 20 mai 2021 10:24

    @Amanite phalloïde

    • Pourquoi à chaque fois qu’il se passe quelque chose en Israel, tout le monde se mêle ?

    Voici une réponse toute simple à votre question : c’est parce que Israël et la Palestine touchent davantage à l’histoire même des sociétés occidentales (et de ceux qui y ont émigré récemment !) que ce qui se passe en Indonésie ou en Chine :


    https://ujfp.org/pourquoi-systematiquement-condamner-israel-et-oublier-dautres-crimes-du-reste-du-monde/

    Pourquoi systématiquement condamner Israël, et oublier d’autres crimes du reste du monde ?

    Maxime Benatouil 17 mai 2021 Analyses, opinions & débats | Les plumes de l’UJFP

    À la question, lancinante, qui revient à chaque exaction du régime sioniste contre les populations civiles palestiniennes dans la bouche des mal-intentionnés – « Pourquoi systématiquement condamner Israël, et oublier d’autres crimes du reste du monde ? » -, il faut oser apporter une réponse.

    Celle-ci est simple. Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt : pour les Juifs et les Arabes de France, Israël-Palestine, ce ne sera jamais la Suède ou le Sri Lanka – c’est-à-dire un État neutre qui nous indifférerait. Il faut assumer cet attachement, et en retirer quelque chose sur le plan politique.

    Ce n’est donc pas un hasard si de nombreux jeunes d’origine arabo-musulmanes étaient présents aux manifestations de solidarité d’hier, en France comme dans d’autres pays européens. La colonisation et la dépossession de la Palestine font écho à leurs trajectoires individuelles et leurs histoires familiales, façonnées par les luttes anticoloniales. Cet héritage les oblige.

    Ce n’est pas non plus une coïncidence si la Palestine est une cause centrale pour les juifs décoloniaux. Le régime sioniste nous engage dans ses crimes, que nous le voulions ou non, et nos valeurs nous obligent.

    De tout cela, il faut se réjouir : il ne saurait y avoir de politique sans affects, et sans politique, nos voix périphériques resteraient silencieuses.

    Cela n’a donc évidemment rien à voir avec un soi-disant antisémitisme atavique (« le lait de la mère », comme dirait l’autre), ou une «  haine de soi ». Il faut s’en réjouir, et il faut le dire.