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Les commentaires de samuel_



  • samuel_ 22 août 2011 16:09

     Vous racontez n’importe quoi !

     Les patrons français auraient trouvé des travailleurs locaux pour faire le job, en augmentant le salaire qu’ils proposent.
     
     Le salaire aurait monté dans les activités manuelles, en vertu de la loi de l’offre et de la demande.

     Et c’est la que, en complicité avec les autorités, ils se sont dit que le reste du monde pourrait etre instrumentalisé pour jouer le role de « l’armee de reserve » des chomeurs dont parlait Marx, cette armee de gens qui n’ont pas eu la chance de naitre dans la prosperité et qui eux sont prets a accepter un bas salaire. Ce qui permet de maintenir le bas salaire dans les activites manuelles non delocalisables.

     Vous le voyez, il y avait un discours patronal et institutionnel qui justifiait les inegalités de revenus par le merite. Mais en realité ces inegalités de revenus ne peuvent etre maintenues qu’en faisant jouer le mecanisme de l’armee de reserve, parce que le fait de faire des etudes n’est plus rare comme au XIXeme siecle, et est donné a tous. Donc les activites intellectuelles ne sont plus si rares que ça, et ce sont meme les activités manuelles qui se font rares, a moins justement de laisser jouer le mecanisme de l’offre et la demande, c’est a dire une hausse du salaire proposé pour attirer plus de travailleurs locaux pour faire le job.

     



  • samuel_ 22 août 2011 15:48


     C’est vrai que cette idée est loufoque. Par contre l’autre explication possible de la desindustrialisation, qui soit disant serait due au progres technique, nous permettant de produire plus en travaillant moins et pour moins cher, est vraiment une explication que certains proposent pour expliquer la desindustrialisation. Mais comme je vous disais je crois plutot que la vraie explication est le transfert, et je m’efforce d’argumenter pourquoi dans le texte.



  • samuel_ 22 août 2011 14:47

     Merci Monsieur Moreigne.

     Totalement d’accord sur le « deficit democratique » qui est le probleme numero 1.

     Et encore l’expression est pudique, on pourrait aussi parler plus crument du « caractere non democratique » d’une institution a laquelles des institutions democratiques (nationales) ont confie d’enormes pouvoirs.

     Et on pourrait voir cela comme une terrible regression, des lors qu’on croit que la mise en place des democraties en europe est le grand progres des trois derniers siecles, qui a demande beaucoup de travail de reflexion au siecle des lumieres, beaucoup de sang au XIXeme siecle des revolutions, et beaucoup d’apprentissage de la vie democratique tout au long du XXeme.


  • samuel_ 22 août 2011 14:35

     A part ça merci beaucoup pour votre lecture attentive.

     Et je vous signale aussi qu’en plus d’etre un blanc de base et de ne pas etre raciste je fais une activite manuelle.


  • samuel_ 22 août 2011 14:26

     Excusez moi easy mais je trouve que ce que vous dites sur le pretendu mepris des blancs pour les « bougnoules’ » est absolument immonde. Et totalement faux.

     Ce ne sont pas les blancs de base qui ont decide de faire venir des immigres pour travailler pas cher dans les activites non delocalisables. Ce sont les dirigeants politiques et le patronat, parceque le patronat aime les gens qu’il peut exploiter facilement, et parceque les immigres venant de pays ou la vie est plus dure et ou les gens ont moins de droits, acceptaient des plus bas salaire.

     Et le mepris pour les activites manuelles n’est pas encore quelquechose qui vient des blancs de base par racisme. C’est encore la bourgeoisie qui a créé ça pour justifier les inegalites de revenus. Le blanc de base n’y est pour rien.

     Je suis un blanc de base et mon pere et mon grand pere aussi et je ne suis pas raciste.

     Arretez avec vos discours de haine.

     Arretez de nous crachez dessus.


  • samuel_ 22 août 2011 14:17

     

     Ne vous inquietez pas Tibere !

     C’est juste une question posée en introduction a laquelle je reponds ensuite que non, ce n’est pas une baisse de consommation des biens manufactures qui explique la desindustrialisation, mais bien un transfert.




  • samuel_ 4 août 2011 14:20

     Merci JL

     Plutot d’accord avec vous etant donnees l’agressivite commerciale de la chine et un peu de l’allemagne


  • samuel_ 4 août 2011 01:32

     @ Piotrek


     Moi aussi je connais les chiffres de la balance commerciale (pour 2008 mais pas grand chose n’a change depuis). J’ai meme écrit un article sur Agoravox dessus.

     Nous sommes en déficit sur les biens naturels (agriculture, petrole, metaux) et sur les biens manufactures. 
     Sur les biens manufactures, nos plus gros deficits sont avec l’Asie emergente et avec le reste des pays riches (Europe occidentale, USA, Japon, Océanie). L’Asie emergente nous vend pour 71 milliards de biens manufactures et nous achete pour 38 (presque pour moitie moins !). Les autres pays riches nous vendent pour 369 milliards de biens manufactures et nous achetent pour 325 (un peu plus de 10% de moins). Les deficits cumules sur les biens manufactures echanges avec Asie emergente et autres pays riches sont donc de 77 milliards (3% de notre PIB). Le mercantilisme allemand et chinois, ainsi que la surevaluation de l’euro par rapport au dollar et un peu aussi a la livre anglaise et au yen japonais, prennent ici leurs effets. 
     Pendant ce temps la notre deficit sur les biens naturels echanges avec le monde entier est de 74 milliards (2,9% du PIB) : un peu moins que 77. Et pour les echanges qui restent, c’est a dire echanges de biens manufactures avec autres pays que les pays riches et l’Asie emergentes (c’est a dire, pays pauvres, et emergents d’Amerique latine, d’europe centrale, et du maghreb et turquie), nous avons un excedent de 50 milliards (1,9% du PIB). Ce qui ramene notre deficit total, sur tous types de biens et avec tous pays, a 101 milliards (3,9% du PIB). 

     Et il faut rajouter que ces chiffres ne tiennent pas compte de la surevaluation de l’euro, qui sous evalue nos importations, notamment venant des emergents dont ceux d’Asie et des pays riches comme les USA et l’Allemagne (l’euro est plus surevalue pour nous que pour l’Allemagne). Nos deficits en volume sont plus accentues qu’en valeur. 

     Mais la ou nous divergeons vraiment ce n’est pas sur les chiffres puisque ce sont des donnees positives, mais plutot sur leur interpretation.

     Le deficit commercial est uniquement pour vous un probleme financier : nos reserves de change fondent un peu.

     Pour moi le deficit commercial dit quelques trucs en plus, mais surtout il ne dit pas tout.

     Il dit que les echanges sont non reciproques. Qu’il est faux que les emplois mobilises pour produire les biens exportes compensent les emplois qu’il aurait fallu mobiliser en France pour produire les biens importés. Il y a, pour les biens manufactures, une difference d’environ 2 millions d’emplois.
     Il dit que notre appareil productif s’erode, puisque la difference entre notre production et notre consommation est ce deficit commercial. Nous consommons plus que ce que nous produisons. Il est donc faux aussi que la desindustrialisation est due a une amelioration de la productivite ou baisse de la consommation de biens manufactures : elle est due a ce que nous avons tranfere dans les pays emergents la production de ce que nous consommons comme biens manufactures.

     Mais surtout, ce que ne dit pas le deficit commercial, c’est qu’on nous rebat tous les jours les oreilles avec cette idee qu’il faut reduire le cout du travail pour revenir a l’equilibre commercial. C’est en cela que le commerce international sans protectionnisme est nuisible. Le protectionnisme permet d’avoir chez nous le cout du travail que nous voulons, sans avoir de deficit commercial. 
     Et ce que ne dit pas non plus ce deficit, c’est l’absence de solidarité nationale en France. Les travailleurs peu qualifies patissent du libre echange, pendant que les consommateurs non exposes a cette concurrence en profitent a travers prix plus bas, et pendant que les detenteurs du capital en profitent encore plus a travers meilleures marges et meilleurs rendements des capitaux investis, rendus possibles par plus bas cout du travail dans pays emergents. 
     
     Par contre le deficit commercial nous dit du coup une derniere chose. Il est la mesure de combien une partie de la France a laissé tomber comme une vieille chaussette une autre partie de la France. Combien les consommateurs non exposés a la concurrence des pays emergents, et les detenteurs du capital, ont laissé tomber les travailleurs peu qualifiés, en se detournant d’eux pour leur preferer des travailleurs plus vulnerables du reste du monde.
     
     Meme si du coup il faut completer la donnee du deficit commercial avec celle de la modification de la repartition de la richesse produite en France en defaveur des salaries (que je donne dans un autre article sur agoravox). Le premier chiffre nous indique combien nous nous sommes detournes d’eux. Et le deuxieme nous dit combien ceux qui gardent un emploi souffrent d’une pression a la baisse sur leurs salaires.


  • samuel_ 3 août 2011 19:42

     Merci pour ces textes tres interessants
     Si vous etes amateur de bons textes je vous conseille l’excellent texte de Sapir donné en lien dans l’article a partir du mot « bancor » dans la partie sur les divers contextes possibles du protectionnisme. Il y parle de l’histoire de l’économie internationale a la sortie de la guerre avec le bancor de keynes, il y parle de protectionnisme et de controle des changes, c’est un texte magistral.


  • samuel_ 3 août 2011 19:29

     « Faire des miseres » à la France ce n’est pas decrire ses maux pour revendiquer un remede.
     C’est dire que tout va bien pour la France alors qu’elle va mal et la laisser aller mal.

     De meme, ce n’est pas de la « negative attitude » de vouloir que certaines choses choses changent en se fondant sur des maux qu’on voit.
     Et votre « positive attitude » consiste a vouloir croire que tout va bien en France pour que rien ne change.

     Mais personne n’est dupe : le conservatisme n’est pas l’attitude la plus constructive et positive qui soit.

     Sur les chiffres, je ne suis pas vraiment d’humeur a vous sortir les chiffres qui indiquent que ca va mal c’est une longue histoire mais allez je vais faire un petit effort.

     D’abord ce serait sympa de comparer les exportations aux importations : il y a plus d’importations que d’exportations, on est en deficit commercial. De plus le deficit est plus grand encore si on efface l’effet de la surevaluation de l’euro qui surevalue nos exportations et sous evalue nos importations

     D’autres chiffres qui montrent que ca va mal : la croissance minable, le chomage de masse, l’investissement minable, la modification en defaveur des salaries de la repartition de la richesse produite en france, les revenus excessivement eleves de la rente et du surprofit, il y a aussi les chiffres de la desindustrialisation de la france avec 2 millions d’emplois perdus en 30 ans avec au sommet des medias des gens qui disent que tout va bien pour que rien ne change.

     Et ce que disent des temoignages plutot que des chiffres, c’est que les salaries peu qualifies qui ont encore un emploi n’osent plus revendiquer de peur d’etre trop couteux, ce qui reflete la modification du rapport de force entre salaries et patrons dans les grandes entreprises.

     Enfin, vous essayez finalement de nous dissuader de sortir des maux ou on est par des menaces de grands mechants loups qui nous puniraient. Si nous sommes dependants de gens qui veulent nous faire du mal alors attendre de peur qu’ils nous punissent ne pourra qu’empirer le mal en nous rendant plus dependants encore. Il n’y a pas d’agressivite dans les mesures pour sortir des problemes et les autres etats du monde le comprendront bien de toute facon.


  • samuel_ 30 juillet 2011 01:06

     « Alain a-t-il lu Epicure ? »

     Surement puisqu’il était professeur de philosophie !

     Beaucoup de choses dans ce qu’il dit rappellent Epicure : il voit l’imagination et le raisonnement, c’est à dire l’esprit, comme des amplificateurs des douleurs du corps si on n’y prend garde. C’est en les domptant qu’on atteint le bonheur. Et par un acte de volonté. Voila c’est ce que j’ai compris la ou j’en suis de la lecture. Mais en tout cas je vous la recommande c’est ecrit dans un très bel esprit, juste apres la 1ere guerre mondiale, et ça fait voyager a travers l’histoire des interrogations philosophiques sur le bonheur depuis l’antiquité en passant par le siècle de Descartes et Spinoza.




  • samuel_ 30 juillet 2011 01:00

     Après avoir découvert les textes des propos n°89 et n°92 parcequ’ils étaient pertinents par rapport à mes propres interrogations, je me suis mis à lire le livre en commençant du début.

     Pour l’instant, je dirais qu’Alain s’interroge sur les obstacles au bonheur, et aussi sur les moyens de l’atteindre, en mobilisant sa culture philosophique dans laquelle Descartes (traité des passions de l’ame), et les philosophes antiques, stoïciens et épicuriens, tiennent une place importante pour lui. 

     De là à dire qu’il fait le compte de ces obstacles ?


  • samuel_ 30 juillet 2011 00:52

     Merci beaucoup smiley

     Et j’ai l’impression qu’Alain lui même avait un pied au XVIIème siècle de Descartes, voire même dans l’antiquité grecque et romaine !


  • samuel_ 29 juillet 2011 18:33

     je ne cultive pas l’ambiguité mais j’aime chercher les tresors dans les zones reputees pleines de detritus, et les verites dans celles pleines de paradoxes


  • samuel_ 29 juillet 2011 13:57

     Hugo ne fait pas de la philosophie, car depuis le Protagoras de Platon, on sait qu’il faut etre rigoureux, mobiliser la raison et la comprehension du reel, plutot que les sentiments flous. Il ne fait pas non plus de la politique, car en politique aussi il faut s’interroger rigoureusement sur les consequences de ce qu’on propose. Il fait de la poesie, et ce ne serait pas un probleme s’il ne prenait pas sa poesie pour de la philosophie ou de la politique.


  • samuel_ 16 juillet 2011 18:40


     Vraiment, je ne suis pas une source très fiable, j’écris juste des petites choses sur des petits carnets.

     Ne cherchez pas à ce que je vous instruise de quoi que ce soit, peut être que ce que je dis est faux, A VOUS D’EN JUGER smiley

     Si vous voulez vraiment vous instruire prenez plutôt des sources vraiment fiables !

     Par exemple, mes sources à moi sont (du plus facile au plus dur) :
     - Les interviews de Pascale Fourier
     - Louis Even
     - Le journal Marianne
     - Le blog Le bon dosage de Yann
     - Le site Pour un protectionnisme européen
     - Le parti M’PEP
     - Le parti MRC
     - Le parti DLR 

     - Jacques Généreux (ses livres La dissociété, l’Autre société, La grande régression)
     - Jacques Sapir (son livre La démondialisation)
     - Laurent Cordonnier (son livre L’économie des Toambapiks, Pas de pitié pour les gueux)
     - Frédéric Lordon
     
    Maurice Allais



  • samuel_ 16 juillet 2011 13:05

     Ce que j’ai mis ici utilise du savoir que j’ai appris par d’autres, mais est plutôt essentiellement la manière que j’ai trouvé de répondre à une question, qui reste encore pour moi un mystère, et je ne suis pas sur de la réponse que j’ai mis ici.

     Ma réponse, donc, qui n’est pas sure, c’est que les consommateurs de France, les entrepreneurs de France et les investisseurs de France (détenteurs d’épargne ou de la possibilité d’accorder des crédits), se sont détournés des travailleurs peu qualifiés français, parce qu’ils leur ont préféré les travailleurs peu qualifiés des pays émergents, moins couteux et donc produisant des biens moins chers pour les consommateurs, avec de meilleures marges pour les entrepreneurs et de meilleurs rendements pour les investisseurs.

     Cela a appauvri les travailleurs peu qualifies français, en les mettant au chômage ou en exerçant sur leur revenu une pression à la baisse. Cela a enrichi les consommateurs de France qui ne sont pas exposés en tant que travailleurs à la concurrence des travailleurs des pays émergents, et cela a enrichi les entrepreneurs de France et les investisseurs de France.

     Cela a détruit une partie de l’appareil productif de France, qui s’est déplacé dans les pays émergents, sans que cette partie détruite soit remplacée par autre chose dans lequel les travailleurs peu qualifiés français auraient trouvé une place, puisque ceux-ci sont au chômage.

     Et si on veut mesurer la taille de la partie de l’appareil productif de France qui a été détruite sans être remplacée par autre chose, il faut regarder quel est le déficit commercial en volume de la France, et combien de travailleurs il faudrait mobiliser en France pour produire ce volume de déficit. Le déficit commercial en volume est le volume que produirait cette partie de l’appareil productif de France qui est détruit sans être remplacé. Il représente 13% du volume produit en France. Et le contenu en emplois calculé en volume de ce déficit est le nombre de travailleurs qu’il faudrait mobiliser en France pour le produire. Il est de 3,4 millions de travailleurs. Voila c’est ma réponse mais ce n’est pas forcément la vérité avec un grand v.



  • samuel_ 14 juillet 2011 19:37


     Ce qui tient lieu de résumé c’est la longue partie introductive.
     Le reste n’est que démonstration ou approfondissement de ce qui est dit dans la partie introductive.
     Merci en tout cas pour votre intérêt.



  • samuel_ 11 juillet 2011 17:20


     En 92 j’avais 9 ans, et je ne me suis pas renseigné depuis sur ce qui s’est passé exactement.

     Ce qui peut délégitimer ce scrutin, c’est les conditions du débat créées par la presse, et d’après ce que vous dites, la formulation de la question. Est-ce que la presse a vraiment permis aux gens qui avaient des critiques pertinentes de s’exprimer ? Pas seulement les gaullistes mais aussi de bons économistes. Est-ce que la presse a bien permis aux français de comprendre les conséquences de l’euro ? Je crois que pendant la campagne, à des moments Mitterand et les autres tenants du oui ont menti effrontément, sans que la presse le fasse remarquer.

     Et de toute façon, on a le droit de revenir sur des décisions passées ! C’est pour ça que des élections sont organisées régulièrement : pour qu’on puisse changer d’avis. Changer d’avis est un droit. L’euro n’est légitime que tant que les français continuent à l’accepter, mais ils ont le droit de ne plus en vouloir. Sinon on n’est plus en démocratie.



  • samuel_ 9 juillet 2011 16:45


     Moi je pense aussi au film Le dictateur de Chaplin, où le dictateur joue avec le globe terrestre : le monde devient sa chose, un peu comme l’Europe qui devient la chose de ces gens.