Si vous êtes étonné c’est sûrement parce que vous n’avez pas beaucoup fréquenté la philosophie analytique et que des noms comme ceux de Flew, Peter van Inwagen, Nozick, par exemple, ne vous disent rien, mais alors rien.
Pour ceux qui voudraient des références supplémentaires, je conseille (en anglais, désolé, il n’y a presque que ça), le livre d’un philosophe incontournable sur ces questions : William Lane Craig, Reasonable Faith, (3ème édition, 2008). Tout simplement la meilleure introduction disponible aujourd’hui.
Faux. Paul a interrogé des témoins directs. Ce n’est pas remis en doute.
Je vous conseille de lire le livre de Michael Licona que j’ai cité qui discute pendant six cents pages de cette question.
Si vous n’avez pas le temps, vous pouvez regarder ce débat très intéressant entre deux opposants majeurs : William Lane Craig et Bart Ehrman http://www.youtube.com/watch?v=AjOSNj97_gk
J’espère que vous y apprendrez beaucoup de choses.
Oui, vous avez raison, je me suis aperçu de cette erreur juste après avoir soumis l’article et c’était trop tard pour le modifier !
Pour ceux qui voudraient entrer beaucoup plus dans le détail de l’article de Jull que je n’ai pu le faire, ils trouveront ici une remise en question par Mark Oxley, publiée aujourd’hui sur un blog américain spécialisé.
Cet article ne s’adresse pas (qu’) aux croyants. D’ailleurs vous seriez étonné du nombre d’agnostiques et de juifs qui sont passionnés par le suaire de Turin (Barrie Schwortz qui tient le meilleur site sur le suaire est juif par exemple). Confidence : stricto sensu, je ne suis même pas chrétien.
Concertant la réfutabilité du dogme, vous faites fausse route je pense. Le suaire ne peut pas remettre en cause le dogme (puisque c’est un dogme...), il ne peut qu’apporter de l’eau au moulin. Par ailleurs, je pense que la foi a toujours besoin de la preuve. Il existe un jeu de correspondance entre le doute dans la foi (les apôtres doutent très souvent) et le degré de certitude que permet la recherche scientifique (qui comme la religion n’est que la tentative sans cesse recommencée d’écarter le doute...)
Bref je pense, et c’est la position de l’Eglise catholique romaine, que la démarche scientifique (que le monde moderne confond souvent avec la raison) n’est en rien contradictoire avec la foi, jamais. C’était d’ailleurs la position de Jean Paul II qui, pour le suaire, a encouragé les scientifiques à poursuivre leurs recherches et leur a permis d’accéder à l’objet à deux reprises. Benoît XVI est naturellement dans le même état d’esprit. Il était préfet pour la congrégation de la doctrine de la foi lors de la datation C14 et a suivi de très près la question. Aujourd’hui il est très engagé sur la question des images acheiropoïètes (notamment le suaire de Turin et voile de Manoppello).
« Et l’auteur de revendiquer des »arguments scientifiques« , alors qu’il est incapable d’en fournir l’esquisse d’un »
Très amusant...
Par exemple, permettez-moi de vous poser deux petites questions scientifiques pour vérifier ce que vous savez du suaire de Turin :
*comment expliquez-vous la double superficialité de l’image du suaire dans le cadre d’un processus de formation naturel ou artificiel (G. Fanti, R.Maggiolo, « The Double superficiality of the Turin Shroud », Journal of Applied Optics A, 6, 491, 2004) ?
*Comment expliquez-vous les caractéristiques tri-dimensionnelles de l’image dans le cadre d’un processus de formation naturel ou artificiel (John P. Jackson, Eric J. Jumper, William R. Ercoline, ’’Correlation of image intensity on the Turin Shroud with the 3-D structure of a human body shape’’, Applied Optics, 23(14), 2244, 1984) ?
*Question bonus : quelle processus de formation de l’image est compatible avec l’extrême superficialité du tissu ( G. Fanti, J. A Botella, P. di Lazzaro, T. Heimburger, R. Schneider, N. Svensson, ’’Microscopic and Macroscopic Characteristics of the Shroud of Turin Image Superficiality’’, Journal of Imaging Science and Technology—July/August 2010—Volume 54, Issue 4, pp. pp. 040201-8 ) ?
Que le suaire soit ou non celui de Jésus, cela change tout, c’est évident.
Dans la mesure où la science du XXIème siècle avec des centaines de milliers de recherche, des dizaines de publications dans les meilleures revues internationales, est incapable d’expliquer le mécanisme de formation d’un objet prétendument médiéval ou même du Ier siècle, le fardeau de la preuve ne change-t-il pas de camp ? Il appartient aux « sceptiques » que je soutiens dans leur démarche (mais oui...) de trouver un moyen d’expliquer l’apparition de l’image. D’avance, on leur souhaite bon courage.
Quant à dire que le débat sur l’authenticité du suaire est dépourvu de toute signification religieuse, ce n’est pas manifestement pas l’avis des plus hautes autorités chrétiennes, de Clément VII à Benoît XVI en passant par Jules II.
En plus des traces de crucifixion en elle-même, les médecins légistes ont relevé toutes sortes de plaies correspondant à une flagellation ante mortem (avec un flagrum), et un casque d’épines.
Votre argument est valide dans la limite où vous demandez une preuve absolue. Bien évidemment, en science, humaine ou physique, il n’existe que des dégrés de certitude, et pas de preuve absolue. Comme on l’a souvent fait remarquer, si à la place du suaire de Turin il ne s’était agi « que » de la tunique ensanglantée portée par Jules César le jour de son assassinat, il y a bien longtemps que son authenticité ne ferait plus débat.
Mais ce « deux poids, deux mesures » ne me dérange pas dans la mesure où je ne veux pas poser de barrière à la recherche scientifique qui a beaucoup à nous apprendre.
Est-ce que vous savez que l’histoire des petits morceaux de la Sainte Croix avec lesquels on pourrait en reconstituer plusieurs dizaines est totalement infondée et que vous seriez bien en peine d’apporter une source crédible.
D’une façon beaucoup plus intéressante, il est très instructif de constater que personne n’est jusqu’à présent en mesure de contester les références scientifiques de l’article.
Pour ceux que le sujet intéresse vraiment, je me permets de signaler quelques liens utiles :
http://www.sindone.org/ Le site officiel.
http://www.shroud.com/ Le site incontournable de Barrie Schwortz , photographe scientifique.
http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Suaire_de_Turin/11019930 Un article sur l’encyclopédie internet Larousse, dont je suis le rédacteur.
http://www.linceul-turin.com/ Actuellement, le site francophone le plus à jour, avec un forum de discussion.
Effectivement, il est assez frappant et piquant de constater que les arguments scientifiques sont maintenant en faveur de l’authenticité et qu’il est impossible pour les tenants de l’hypothèse du faussaire (médiéval ou même antique) d’expliquer de façon crédible la formation de l’image.
En un siècle, l’espoir a changé de camp, et le combat a changé d’âme.
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