Merci, cher Michaël, pour vos encouragements sincères. Ils sont d’autant plus précieux que je n’en reçois jamais (c’est que je ne souscris à aucun parti ni confrérie. Bande à part comme disait Brassens). Vos remarques me confortent aussi dans l’idée qu’en regardant avec recul (vous : de là-bas, du Brésil...) et perspective, l’on parvient mieux à se rejoindre.
Mes cordiales amitiés
Paul Cosquer (Taverne des poètes)
Vous avez raison sur un point : je suis poète.
Chère Fabienne,
vous avez raison de remarquer que je déplore une certaine forme d’échec du mode électif. Je remonte au symbole historique du pavois et ce n’est pas par hasard. Cette évocation rappelle qu’historiquement le principe électif chez les Francs a décliné et finalement laissé la place à la monarchie héréditaire instituée par Hugues Capet en 987.
Aujourd’hui, je prédis que si nous n’y prenons garde, l’oligarchie en place se renforcera et substituera peu à peu la transmission héréditaire et le népotisme au principe électif. Il n’est pas impossible que le système électif persiste mais sous une forme superficielle et trompeuse...
Si la partie 2 est en gras, c’est dû à un problème technique que je n’ai pu résoudre au moment de la publication de mon article. Merci de votre compréhension.
Mon blog : http://www.citoyens-ajc.c.la/
Cher Zermikus, vou avez raison de dire que l’Etat n’assume pas ses responsabilités lorsqu’il sert une caste et se dépense en rivalités politiques.
L’Etat étant l’union des trois éléments : territoire, population, pouvoirs publics,
- il devrait travailler plutôt à s’efforcer de défragmenter la population d’aujourd’hui, et pas seulement pour lutter contre le risque de communautaurisme : pour intégrer le citoyen dans la Nation. L’Etat devrait aussi favoriser la recomposition de la Nation pour une meilleure paix civile et une identité rénovée. Il existe bien des familles recomposées qui vivent sinon dans l’harmonie, du moins dans l’entente relative. Tout simplement parce qu’elle ont la conscience du vivre ensemble (sur le même bateau...). Cette conscience transposée au pays obligerait à plus de respect réciproque.
- Pour l’élément territoire : il faudrait que l’Etat repense là aussi sa politique. il y eu la décentralisation et l’aménagement du territoire mais il faut aller plus loin. Les banlieues sont des territoires à ne pas négliger : ce sont des zones que je qualifierais de « ceintures d’insécurité ».
- enfin pour le dernier élément : les pouvoirs publics : une réforme institutionnelle s’impose, une VIème République .
Cher Fabien, je verrais bien une Europe politique reposant sur un double moteur puissant : un moteur franco-allemand, et en France un moteur centriste autour de Bayrou et Jospin.
Lorsque j’ai écrit que « L’idée de nation française est à redéfinir par confrontation à l’Europe », je n’ai pas assez développé : la confrontation n’est pas l’affrontement : elle est constructrice, facteur de cohésion et d’identité à la manière d’un enfant qui se construit par confrontation à ses parents (l’image n’est peut-être pas parfaitement adaptée mais c’est un peu ce que je veux dire). Il ne s’agit pas d’une opposition radicale et stérile, même s’il faut l’admettre le rejet du traité européen a été sans ambiguité possible.
Effectivement, cher Zamenhof, un programme politique qui se réclamerait de la Nation, ne pourrait pas en toute logique s’appuyer sur la Droite ni sur la Gauche.
Et, pour aller jusqu’au bout de ma pensée : ni la Droite elle seule, ni la Gauche elle seule, ne peut prétendre incarner la Nation.
D’où la nécessité d’un projet vraiment national, au-dessus des clivages, rasembleur au moins sur les grands enjeux vitaux du pays.
Cher Neptune,
Je pense tout comme vous qu’un énième parti ne serait pas la solution. Je prône un rassemblement des forces vives (énarques de la politique + citoyens formés et responsables) au-delà des frontières partisanes et des pressions des idéologies. Dans notre république, seul le chef de l’Etat a pour devoir d’être au-dessus des partis : un homme seul ! Fort de cet alibi constitutionnel, les soixante millions de ses compatriotes continuent de se faire la guerre entre clans et de se quereller au sein de ces clans.
Cela ne peut pas durer ainsi !
Cher Florian,
Il ne faut pas confondre nation et Etat. L’Etat comprend trois éléments : un peuple, un territoire, un pouvoir. La nation est une chose plus diffuse et vivante, non rigide et en un mot plus libre : elle peut être bretonne, corse, d’origine migratoire. Elle est superposition d’identités qui se complètent pour constituer une conscience commune.
La Nation se doit de traiter ses filles et ses fils sur un plan d’égalité mais en les considérant dans leurs diversités. En tant que père, je considère chacun de mes fils comme un être unique mais je les traite de manière la plus égalitaire possible.
Appartenir à la nation française n’est pas qu’un état-civil, c’est une conscience. Pour que cette conscience soit en chacun, il faut que l’identité de notre pays nous soit mieux présentée, mise en lumière. L’identité nationale, nous l’avons entraperçue au moment du déclenchement de la guerre contre l’Irak, lors de l’affirmation du principe de l’exception culturelle, à l’occasion du rejet du traité européen. Mais ne nous contentons pas de ces apparitions furtives. Exigeons de nos gouvernants et de nous-mêmes que la nation soit une image persistante et rassembleuse.
Soyons, nous les citoyens, nos propres libérateurs, et cessons de courir après le sauveur. Soyons les libérateurs de nos propres haines, peurs, préjugés et idéologies.
Que vive la nation !
Cher Florian,
Si la nation est une idée abstraite ainsi que vous le dites, à nous et à vous de la rendre vivante et solide, plurielle, conforme à la France d’aujourd’hui. Et je ne renie donc pas le titre de mon article : la Nation doit renaître !
Car contrairement ce que vous dites, le pays a besoin de se référer à cette grande idée pour défendre les grandes causes : la solidarité envers les personnes âgées, les handicapés, les démunis (...). Mais aussi -et c’est là où ça pèche- pour combattre unis et avec sérieux et constance contre les grands fléaux actuels que sont le chômage, la dette publique, la menace qui pèse sur les retraites, etc). Sur ces sujets il faut une conscience nationale débarrassée des idées extrêmes et des postures démagogiques.
Cher Neptune,
Même si vous dites que la droite et la gauche en France n’existent plus, vous ajoutez plus loin que les partis extrêmes se renforcent. Ce qui accrédite tout de même l’idée que les clivages non seulement demeurent mais se durcissent encore et encore.
La lâcheté politique existera tant qu’il y aura deux camps qui se succèdent et s’affrontent par le mensonge et la démagogie dans l’unique but de prendre ou de garder le pouvoir : ces deux camps continueront de se renvoyer la responsabilité des maux : les retraites, l’insécurité, le chômage, la dette publique... Un repositionnement stratégique au centre aurait pour raison d’en appeler à une conscience nationale sur ces grands enjeux et de combattre les problèmes ensemble loin de ces postures irresponsables et stériles.
L’idée de Nation disparaîtra si nous la laissons disparaître. De même celle de citoyen, si ce dernier s’endort, abdique sa souveraineté qu’il tient de la constitution pour se cantonner à son seul rôle d’électeur.
La Nation ne représente pas une idée figée avec des frontières rigides, elle évolue. Elle doit aujourd’hui se reconstruire par une stratégie de rassemblement de ses forces vives ; elle doit forcément être plurielle, et se définir dans l’environnement européen et mondial.
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