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Les commentaires de JL ML



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 16 décembre 2007 17:06

    Merci à vous tous qui avez proposé des sujets d’enquête !

    Nous laissons ouverte encore cette liste de propositions jusqu’à la fin de l’année. Vous pouvez donc encore émettre des suggestions jusqu’au début de 2008.

    En janvier prochain donc, nous procéderons à l’analyse de vos sujets et reviendrons vers vous pour vous proposer une sélection de propositions sur lesquelles vous serez appelés à voter (à moins qu’un sujet émerge de toute évidence, mais ça n’a pas l’air de se présenter comme ça).

    Passez de très bonnes fêtes !



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 13 décembre 2007 14:05

    « la contrainte légale ne gêne guère, et il n’y a dès lors vraiment pas de quoi en faire un plat. (...) personnellement je suis allergique à toute forme d’autorité. Pas seulement la légale. »

    Vous êtes vraiment très fort ! Parvenir à affirmer, dans le même temps, une chose et son contraire : bravo ! Vous devriez essayer la politique... smiley



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 12 décembre 2007 14:33

    Encore une fois, votre commentaire ne répond pas à la problématique. Vous vous focalisez sur les bienfaits de la vaccination en vous arrangeant facilement avec l’obligation et la volonté gouvernementale de criminaliser la résistance. En fait, vous acceptez sans problème qu’on vous impose un comportement (France) au lieu de préférer vouloir adhérer librement en confiance (pays européens). Cette liberté qui finalement conduirait vraisemblablement au même résultat... avec, en outre, la satisfaction d’avoir été respecté dans son autodétermination.

    C’est uniquement ça le problème soulevé par l’article et non la question de l’intérêt de la vaccination sur lequel vous restez fixé.

    Cette question de l’obligation n’est pas uniquement médicale, elle est tout aussi politique, sociétale, économique, bref citoyenne. C’est pourquoi elle mérite d’être discutée par tous, y compris par les non-médecins. Beaucoup de ceux-ci d’ailleurs, en sachant plus que beaucoup sur la question, ne sont pas des fanatiques de l’obligation, loin de là. Consultez les taux de vaccinations HB, par exemple, pourtant obligatoires, chez les internes et autres praticiens hospitaliers...

    Libre à vous de vous remettre les yeux fermés dans les bras des autorités et d’apprécier qu’on vous impose vos choix. Heureusement qu’Agoravox et le Net permettent aujourd’hui aux citoyens de réagir, de poser des questions et de contester des démarches qui cherchent à nous maintenir en état de « minorité » (selon le terme kantien)...

    L’intérêt du débat n’est pas de diaboliser le fonctionnement sanitaire en place mais de soulever les points qui doivent être améliorés.



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 12 décembre 2007 11:21

    ... milliers de morts... (excusez-moi)



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 12 décembre 2007 11:20

    Où sont les centaines de millions de morts dans les pays européens qui n’imposent pas les vaccinations ?

    On ne peux obliger personne - heureusement ! - à aimer la liberté et la responsabilité...



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 12 décembre 2007 10:23

    Excusez-moi, mais votre argumentation me semble fallacieuse. La mesure n’a pas été prise effectivement. L’article ne fait qu’attirer l’attention sur un risque de dérive pour le cas où nos députés, qui viennent de durcir les peines contre les réfractaires vaccinaux (je rappelle que de nombreux médecins sont opposés à l’obligation vaccinale, ce qui se sait peu), que nos députés, donc, se prennent l’envie d’imposer la surveillance du calendrier vaccinal pour pouvoir intervenir pénalement. Ce n’est pas, encore une fois, un article contre la vaccination en elle-même.

    En outre, vous raisonnez comme si la vaccination était le seul outil de prévention, comme si elle était sans risque, comme si la surveillance des effets iatrogènes était parfaitement assurée, comme si l’information médicale était parfaitement objective, comme si les députés ne subissaient aucune influence, comme si les réticences aux vaccinations ne pouvaient provenir que de fous, d’inconscients, de marginaux, etc. C’est un joli monde idéal dans lequel la vaccination est un acte-miracle qui ne fait que du bien et qui est parfaitement administré par des gentils responsables parfaitement altruistes.

    Oser réfléchir et interroger ce monde idyllique me semble un devoir de citoyen.



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 12 décembre 2007 09:48

    Le jour où les journalistes et les citoyens seront interdits de paroles, les dictateurs et les détenteurs de Vérité auront enfin la paix.

    Ils pourront imposer leurs solutions plus ou moins finales sans tenir compte des objections comme celles que nous avons la prétention de poser.



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 11 décembre 2007 12:24

    Paul, ta réaction me semble saine. Et justifiée... jusqu’à un certain point seulement.

    Saine, parce qu’effectivement nous savons aujourd’hui, et de façon certaine, qu’il est impossible de présenter un fait sans y adjoindre nécessairement une part de notre subjectivité. Notre point de vue, notre sensibilité, nos peurs, nos croyances, nos espoirs, etc. influent toujours d’une façon ou d’une autre dans notre façon d’aborder et de traiter n’importe quel sujet. Ne serait-ce que dans le choix du sujet à traiter. Même dans la recherche scientifique, l’observateur est à prendre en compte dans sa manière de mener son investigation : les enseignements de la physique fondamentale sont clairs sur ce point.

    Cela dit, il serait dommage, et même très dangereux, de jeter le bébé avec l’eau du bain, c’est-à-dire de nier la possibilité d’acquérir des connaissances qui soit autres choses que de simples opinions ou croyances. Un fait vérifié, recoupé, validé collectivement après discussion, s’impose cognitivement à nous (exemple, la Terre tourne autour du Soleil et non l’inverse). Non que nous puissions être définitivement assurés qu’il s’agisse alors de LA vérité. Cependant, il nous est alors possible de dire : dans l’état actuel de nos connaissances, selon nos moyens actuels d’investigation et après vérifications, tel fait précis nous paraît être vrai. Quitte à en modifier la description si de nouveaux éléments surgissent invitant à sa correction éventuelle. Tel fait est ainsi plus vrai qu’un autre précédemment reconnu, en attendant qu’il soit ultérieurement confirmé ou infirmé.

    C’est comme cela que la science progresse, gravissant des degrés de vérité toujours perfectibles.

    Il en va de même pour nos médias. Une enquête journalistique bien menée peut (elle ne l’est pas bien sûr systématiquement) - ou devrait être - plus vraie qu’une simple opinion qui s’est contentée pour son élaboration de reprendre les clichés en vigueur. Quand le journaliste est allé voir sur le terrain, qu’il a observé, demandé des comptes, qu’il a analysé d’autres faits et qu’il a fait des recoupements, il a une appréhension des choses plus crédible a priori que celui qui s’est contenté de donner son sentiment d’après son idiosyncrasie et sa seule réflexion.

    Il m’est impossible d’accepter la confusion entre fait et opinion sous prétexte que l’objectivité absolue est impossible. Je parlerai d’une objectivité relative, indispensable à poursuivre si l’on veut pouvoir échanger entre nous sur des bases communes. Encore faut-il qu’un vrai travail de terrain soit alors effectué. Ce qui est malheureusement trop rarement le cas aujourd’hui dans la presse...

    Distinguant fait et opinion, je ne diminue pas pour autant la valeur de l’opinion. En effet, une opinion peut être plus vraie qu’une information journalistique mal conduite. Mais cette opinion, pour vraie qu’elle puisse être, n’en garde pas moins alors un statut d’opinion qui, pour respectable qu’il soit, est moins partageable qu’une information étayée sur des faits vérifiés. A priori, dans un débat, on préférera toujours s’appuyer au départ sur des faits établis ou validés que sur de simples sentiments... Même si ces faits doivent toujours être susceptibles d’amélioration voire de contradiction.

    Ainsi, la proposition de Carlo de faire un choix, au moment de la publication d’un article sur Agoravox, me semble tout à fait pertinente et intéressante. Elle incitera l’internaute à faire l’effort d’apporter des éléments factuels de preuve s’il prétend informer. Elle lui laisse également le loisir d’apporter son opinion, celle-ci pouvant être tout aussi, voire plus, intéressante qu’une information...



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 10 novembre 2007 11:01

    Le problème est que, concrètement, il n’existe rien pour veiller à la bonne application des principes de cette charte. A part les tribunaux !

    En démocratie, un pouvoir devrait toujours être équilibré par un contre-pouvoir. Il n’y a pas de contre-pouvoir institué pour la presse. En installer un peut très bien être fait sans pour autant limiter sa liberté d’expression : de nombreux pays le font. Pourquoi pas la France ?



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 10 novembre 2007 10:56

    Oui, l’article de loi concernant les médecins est pour moi une référence, car il acte le principe de l’indépendance du médecin. Le problème vient du fait que le Conseil de l’Ordre, qui devrait veiller à la bonne application de la déontologie, est souvent en fait un organe corporatiste de défense des médecins.

    Dans la solution que je propose (le Conseil de presse), le traitement des problèmes déontologiques serait effectué par les journalistes et lés éditeurs, mais aussi par le public, ce qui court-circuiterait les tentations corporatistes.



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 8 novembre 2007 14:18

    Je salue cette pétition et me réjouis que la profession se réveille enfin.

    Mais je pense qu’assurer l’indépendance de la presse n’est qu’une partie des évolutions nécessaires. En effet, cette question est selon moi absolument indissociable de celles de la responsabilité des journalistes et de la qualité de l’information. Il faudrait donc profiter de la sensibilité actuelle sur la question de l’indépendance pour progresser aussi sur ces autres valeurs.



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 7 novembre 2007 15:13

    Il ne s’agit aucunement d’un organe de censure mais d’un comité réunissant les professionnels et des citoyens pour réagir contre les abus. Le jour où vous êtes victime de ces abus, vous pouvez en souffrir, vous et ceux qui vous sont chers, et vous n’avez pas beaucoup de moyen pour demander correction ou réparation quand l’info vous concernant est fausse ou injuste. Le droit de réponse légal est très peu respecté, surtout en audiovisuel. La justice est débordée et coûte très cher.

    Un Conseil de la presse est une instance qui existe en de nombreux pays et sert aussi à rapprocher les médias et leurs lecteurs.



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 7 novembre 2007 15:06

    Non, vous n’y êtes pas ! D’abord, je ne demande rien, ensuite il ne s’agit pas, mais alors pas du tout, d’un ordre, du type Ordre des médecins ou des avocats, mais d’un conseil, de type associatif.

    Je ne demande rien : je suggère au contraire de ne pas attendre qu’on impose qq chose d’en haut, mais que nous nous prenions en mains, nous journalistes, avec les éditeurs et le public, pour régler de façon tripartite les problèmes et les dérives médiatiques. Cela permettrait à ceux qui souffrent des excès des médias d’avoir un recours possible. Cela permettrait aux journalistes de s’expliquer, notamment sur les contraintes dans leur travail, etc.

    Et pour mettre cela en place, nous n’avons pas forcément besoin de loi...

    Pour connaître la philosophie du projet, je vous invite à vous rendre sur notre blog dont l’adresse est indiquée dans l’article.



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 6 novembre 2007 12:44

    La question est bien plus complexe que cela. Si elle vous intéresse, je vous invite à lire le livre dont j’ai parlé « Droit, éthique et vaccination ; l’obligation vaccinale en question », Les Etudes hospitalières, sous la direction de Michel Bélanger, publié en 2006.

    Ce bouquin traite sur 400 pages des différents aspects juridiques et sanitaires de la levée éventuelle de l’obligation vaccinale.



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 6 novembre 2007 12:04

    Je suis assez d’accord avec vous concernant le rôle de l’industrie pharmaceutique. Il est nécessaire et bénéfique, même s’il est améliorable. Il serait malsain de diaboliser ce secteur économique. Vous aurez sans doute remarqué d’ailleurs que mon enquête ne comporte pas d’attaque contre lui.

    Cela dit, je pense qu’il serait bon que ce rôle soit encore mieux contrôlé par des instances possédant les moyens de le faire, qu’il soit plus apparent dans les mécanismes de décision sanitaire (même s’il y a eu récemment des progrès dans ce domaine) et moins prégnant en ce qui concerne la formation des professionnels.



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 6 novembre 2007 11:53

    - D’abord, merci à tous pour vos réactions, pour ou contre cet article et notre enquête. L’intérêt de cette démarche est, pour nous, le débat qu’ils occasionnent. Chacun peut se faire une idée en analysant les arguments des uns et des autres. Maintenant quelques commentaires à certaines réactions :

    - @ fabrice.axisa, qui dit : « Ne mélangeons pas la science et la politique. La science se doit de douter, le gouvernant de gouverner. Un scientifique peut toujours remettre tout a zéro, c’est la force de la science. Mais négliger la vaccination est irresponsable. »

    L’obligation vaccinale française, une exception dans le paysage européen, est un choix politique, idéologique autant - sinon plus - que sanitaire ou scientifique, notre enquête l’a montré. Par ailleurs, il n’est dit nulle part qu’il faille abandonner la vaccination. Nous nous permettons seulement, comme cela est sain dans une démocratie, de relever des incohérences et de poser des questions concernant le durcissement de l’obligation.

    - @ max.pintcy, qui dit : « Une enquête de quidams sur un sujet aussi complexe que l’immunologie, c’est du farfelutisme intégral. Faite donc la même enquête sur la cybernétique, que je me marre un peu smiley Et qu’Agoravox se rebaptise ESOTERICAVOX, ce sera plus crédible. (...) Alors le farfelutisme, en général, me laisse indifférent. Mais quand il s’agit de santé publique, là, il faudrait peut-être penser à élever un tant soi peu son sens de responsabilités. Car commencer à raconter des inepties en ce domaine peut être aussi grave que de promouvoir une secte suicidaire. Personne n’a oublié les victimes des Témoins de Jehova avec la transfusion. Des enfants en sont morts. Réfléchissez un peu. Le fric et le clic ne justifient pas tout. »

    Ce commentaire illustre parfaitement les conclusions de notre enquête où nous indiquions que le simple fait d’apporter des éléments inhabituels (tous puisés pourtant aux sources les plus officielles, c’est facilement vérifiable dans notre enquête intégrale), que le simple fait d’informer de façon contradictoire suscite, dans le domaine de la vaccination, des réactions passionnelles, dans lesquelles l’anathème et le mépris tiennent lieu d’arguments. Il suffit ainsi de relever, à la suite d’une enquête documentée, la parole critique d’un médecin, pourtant de haut niveau, pour que sortent tout de suite les mots de secte, d’ésotérisme, d’irresponsabilité.

    - @ Fsgard qui dit : « JM Dubernard sait de quoi il parle ? Il suffit de relire le compte-rendu qui déplore le manque de formation vaccinale des médecins, et la nécessité d’instaurer une telle formation obligatoire. JM Dubernard était sans doute un bon chirurgien, mais un bon épidémiologiste ? C’est comme demander à un avocat d’affaires de vous défendre dans une procédure de divorce. »

    D’abord, je remarque que vos arguments sont précis et ne versent pas dans l’anathème, ce qui permet la discussion.

    Ensuite, le problème est que ce Monsieur était, au moment de cette table ronde sur la vaccination, non seulement député mais aussi président de cette rencontre tout en étant vice-président de l’Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé (Opeps). Ce sont des postes à responsabilité et au plus niveau de l’Etat. Sa parole a quand même de ce fait un certain poids... Je ne sais ce que pensera M. Dubernard quand il constatera que certains (si on suit le commentaire de l’internaute précédent) considèrent ses propos comme ceux d’un « farfelu, irresponsable, ésotérique et dans une secte suicidaire »...

    « Dernière question à l’auteur : qui est donc ce « Nous » qui penchons vers la seconde alternative ? »

    C’est un nous de plume.

    « Dommage que l’auteur ait cru bon faire une présentation aussi biaisée de cette table ronde (mais est-ce une surprise ?), car il y avait matière à discussion en évitant pour une fois un parti-pris stérile. »

    Il ne s’agissait nullement dans cet article de faire une présentation « équilibrée » de cette table ronde. Je l’aurais fait s’il s’était agi d’un simple compte rendu d’actualité. J’ai simplement tiré ces phrases de ce médecin parce qu’elles illustraient les conclusions de l’enquête menée précédemment dont le sujet était, répétons-le, « le durcissement de l’obligation vaccinale ». Et non pas : « Pour ou contre la vaccination ? ». L’enquête avait une ambition plus modeste : mesurer si l’aggravation des sanctions contre les réfractaires était justifiée. Il nous a semblé que non. Nous l’avons dit en présentant nos arguments, non pour dénigrer la vaccination mais pour montrer qu’il y a MATIERE A CONTROVERSE et que, de ce fait, le durcissement de l’obligation est discutable. D’autant plus que ceux qui doutent ne sont pas tellement les sectes : celles qui « déconseillent » la vaccination représentent, si l’on suit les chiffres du ministère de l’intérieur (voir le calcul dans l’enquête intégrale), même pas 0,01 % des Français ! Ceux qui doutent sont apparemment beaucoup les médecins eux-mêmes avec d’autres professionnels de santé. Donc, des personnes au bagage scientifique supérieur à la moyenne des Français... Cela doit quand même interpeller.

    - @ Philippe Renève qui dit : « Cette enquête, dont beaucoup d’entre nous redoutaient à juste titre les résultats après les méthodes, se termine dans le grotesque et le sensationnel en accordant foi hâtivement à des propos bien peu scientifiques. J.-L. Martin-Lagardette, que cherchez-vous en prenant cette position de croire ce qui fait sensation et non ce qui peut être démontré ? »

    Si les propos de M. Dubernard sont « bien peu scientifiques », comment a-t-il pu tenir ce rôle de président de la table ronde sur les vaccins au Sénat et de vice-président de l’Opeps ? Et pourquoi aucune des personnes présentes, parmi les hauts spécialistes de la vaccination qui existent en France, n’ont-ils pas réagi ? Pourquoi n’ont-ils pas traité M. Dubernard d’ésotérique, de membre de secte suicidaire, d’irresponsable ? Pourquoi n’ont-ils pas demandé sa démission ? Comment peut-on accepter à ce niveau de débat des affirmations scandaleuses qui seraient violemment condamnées partout ailleurs ? Ce que je cherche, en relevant cette situation, c’est à montrer que ceux qui doutent du caractère scientifique de la vaccination ne sont pas que des idiots irresponsables, afin qu’il y ait débat. Et que les preuves scientifiques soient mieux montrées.

    - @ Ancalimon qui dit : « Si la notion de « journalisme citoyen » me paraissait séduisante quand j’ai découvert Agoravox, je constate une dérive de plus en plus marquée vers le grand n’importe quoi. (...) Utiliser UNE phrase de ce chirurgien en expliquant que "si il l’a dit c’est que c’est vrai ou alors il n’avait rien à faire à cette table ronde« est une malhonnêteté intellectuelle. Il n’est pas sain d’entretenir ce climat de suspicion permanent à l’encontre de la science. Il existe de nombreux mécanismes biologiques dont on connaît l’existence, dont on a reconnu, par l’expérimentation, l’efficacité sans pour autant en connaître les »preuves scientifiques" »

    Je suis d’accord avec vous sur votre dernière phrase : la médecine n’est pas une science tout à fait exacte. Le problème est que, pour faire passer l’obligation, on avance des arguments prétendument scientifiques. L’enquête n’est pas « n’importe quoi » : elle est sérieusement documentée. Elle a montré que des considérations autres que sanitaires et scientifiques polluent la prise de décision des autorités ; que la connaissance des effets secondaires réels est très insuffisante ; que la levée de l’obligation vaccinale est même actuellement étudiée avec beaucoup d’attention par les responsables, etc. Enfin, si j’ai repris deux phrases de ce médecin, c’est simplement pour montrer que, contrairement à ce qui est dit généralement, il n’y a pas que des farfelus et des irresponsables qui se posent des questions vis-à-vis de l’obligation vaccinale.

    - @ Chiktaba qui dit : « Comment passer de : la vaccination systématique, un problème ? à : le vaccin c’est pas bien. Monsieur Lagardette, quel est l’intérêt de cet article ? De l’affirmation péremptoire du quidam président vous en faites une charge contre la vaccination. »

    Contrairement à ce que vous pensez, il ne s’agit pas d’une charge contre la vaccination. Nulle part, il a été dit dans l’enquête ni dans l’article que la vaccination doit être abandonnée. Il s’agit seulement de montrer qu’elle mériterait d’être abordée de façon plus contradictoire et non de façon autoritaire comme elle l’est actuellement en France. Plusieurs réactions suite à notre enquête et à cet article démontrent bien que le simple fait de contester n’est pas facilement accepté. La critique du durcissement de l’obligation vaccinale apparaît aux yeux de certains comme une attaque contre la vaccination, ce qui n’est pas du tout dans l’intention de l’auteur et qui montre que les détracteurs de l’article ne réagissent pas vraiment au sujet principal.

    - @ socrate, qui dit : « Si vous ne voulez pas vous vacciner, rien ne vous y oblige »

    Au contraire, le sujet de l’enquête était uniquement l’obligation vaccinale. Elle a dû pour ce faire montrer que la vaccination telle qu’elle est pratiquée en France est sujette à controverse. Non pour dénigrer la vaccination mais pour montrer les incohérences de la politique coercitive.

    Vous dites également : « Je souhaite bien du remords à tous ceux qui verront un jour un proche mourir d’une hépatite B, ou du tétanos, ou leur nourrisson d’une méningite pneumococcique, ou tout simplement d’une banale gastro-entérite à Rotavirus, parce qu’ils ont lu dans Voici ou dans Top santé ou un gourou leur dire que vacciner était plus dangereux que la maladie dont elle devait les protéger : remords de n’avoir rien prévu alors qu’ils en avaient la possibilité ( ou le devoir moral ?). Parmi eux, sans doute certains auront lu cette « enquête » sur Agoravox. »

    Votre tentative de culpabilisation me semble déplacée, étant donné que l’enquête a permis précisément que l’internaute soit confronté à de nombreux arguments dans tous les sens pour se faire lui-même son idée. A lui de décider qui a raison, si tel ou tel argument est juste, etc. C’est ce qu’on appelle démocratie. Auriez-vous un meilleur régime à nous suggérer ? D’ailleurs, libre à chacun de proposer une contre-enquête pour savoir si l’on n’a pas plutôt bien raison, chiffres et documents à l’appui, de ne pas laisser les Français décider en leur âme et conscience.



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 2 novembre 2007 10:34

    Les journalistes ont gagné une liberté certaine vis-à-vis du pouvoir politique, mais ils sont plus de plus en plus dépendants du pouvoir économique. Et en premier du pouvoir que possèdent leurs propres employeurs. Face à ces derniers, souvent des industriels puissants aux multiples filiales, les journalistes ont peu de marge de manœuvre. Et la loi ne les aide guère en la matière.

    De ce fait, à l’heure où les médias sont entre les mains de propriétaires souvent plus soucieux de revenus que de vérité et d’équité, l’initiative européenne prise par mes confrères pour une plus grande indépendance des journalistes va dans le bon sens.

    Cependant, elle restera de loin insuffisante. Car la question est en fait bien plus large, c’est celle de la responsabilité mal assumée de la presse : comment est garantie l’éthique de l’information de journalistique ? Aucune instance n’existe en France (hors la justice) pour réguler ce domaine qui conditionne pourtant la qualité du lien social. Certes, tout un chacun peut être journaliste. Le régime de la presse s’appuie en France sur nos textes fondateurs. Notre Déclaration de 1789 dit, par exemple, que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ». C’est pourquoi ce droit est reconnu à tout citoyen.

    Mais informer, communiquer des faits d’actualité au public, c’est autre chose que d’exprimer simplement une pensée ou une opinion. Informer exige un savoir-faire, une formation et engendre une responsabilité. On n’informe pas quand on relate seulement son ressenti ou ses constats. Un certain nombre de règles déontologiques et épistémiques doivent être respectées si l’on veut être exact, juste et pertinent.

    Si l’on me permet cette auto-référence, dans mon livre paru en 2006 « L’Information responsable, un défi démocratique » (éd. ECLM), j’ai lancé le débat et proposé des analyses et des méthodes pour définir - et promouvoir - la spécificité de l’information journalistique.

    J’y montre notamment, exemples à l’appui, que le secteur professionnel et institutionnel de la presse ne permet pas, tel qu’il fonctionne aujourd’hui, de garantir une qualité suffisante de l’information.

    Je plaide aussi, avec quelques confrères regroupés au sein d’une Association pur la création d’un Conseil de presse en France (APCP, http://apcp.unblog.fr), pour la création d’une instance de régulation qui serait aux mains, non des pouvoirs publics, mais des journalistes, des éditeurs... et du public.



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 24 octobre 2007 14:48

    @ colre et alberto

    Vous vous demandez à propos de D.R. : « Pourquoi n’êtes-vous pas devenu LA référence médiatique de l’injustice et du baillonnage de la presse courageuse ? »

    Peut-être un élément de réponse se trouve dans le fait que D.R. n’est plus journaliste au sens « carte de presse » mais un écrivain.

    Mes confrères journalistes ont l’esprit de corps : un écrivain n’est pas pour eux un « vrai » confrère. Même s’il fait un « vrai » travail de journaliste...

    Et puis, nous journalistes, n’avons plus bp de titres désireux de s’embarquer dans l’investigation, surtout si celle-ci creuse en profondeur les mécanismes institutionnels ou financiers. Vous pourrez remarquer que les principales enquêtes sensibles sortent maintenant dans des livres, pas dans des journaux.



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 18 octobre 2007 14:41

    @ zyx

    Votre déception vient sans doute du fait que vous prenez cette enquête pour un dossier pour ou contre la vaccination. Or la question était essentiellement : le durcissement des sanctions contre les réfractaires est-elle justifiée ? C’est à cette question que l’enquête a répondu, négativement, en donnant les principaux éléments qui plaident contre cette sévérisation (et qui ne sont pas donnés, contrairement à ce que vous semblez comprendre, pour dénigrer la vaccination).



  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 18 octobre 2007 08:33

    @ zyx :

    - Vous dites : "J’ai vraiment l’impression que nous ne vivons pas dans le même monde. Dans les discours que j’ai toujours entendu, la vaccination y a toujours été présenté comme avant tout un acte médical de prévention contre les virus. Il faudrait que vous donniez des liens vers des discours disant autre-chose, je suis assez surpris de vos affirmations".

    - Ma réponse : J’ai déjà répondu à vos objections dans l’enquête intégrale téléchargeable. Peut-être ne l’avez-vous pas encore lue ? Les arguments y sont développés accompagnés de nombreuses références et liens.