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ibraluz

Ibra pour Ibrahim, fondement du monothéisme occidental : au moins trois générations de paix en Palestine, sans rois, ni Etat, une utopie biblique, probablement... Mais l’idée est forte et convie les bonnes volontés à fouiller, chacune, ses propres racines, jusqu’à celles de l’Autre... ou comment fidélité accrue envers soi-même ouvre au dialogue... Il ne s’agit donc pas de concession, mais de clarté : luz, en conséquence, et les juifs instruits en leur religion goûteront, ici, le souterrain de la démarche... Il eût été formidablement vain d’y revendiquer un ego INSEE. Un peu de culture, beaucoup de sable, de vent et d’espace, juste assez de temps pour un suivi, hebdomadaire ; malheureusement : pas plus ; des débats. Et Dieu, certes, connaît les limites et l’intention !
Cette dernière allusion exige cependant, pour la clarté des débats, plus de précisions sur mon point de vue. De racines franco-bretonnes, pluriséculaires ; monothéiste, formé au catholicisme, épuré au taoïsme laïcisant, voire anarcho-libertaire, réalisé, enfin, en islam et vécu, le plus souvent maintenant, en Mauritanie ; celui-là est peut-être suffisamment surprenant pour susciter quelque différence de potentiel entre les bornes de notre agora. Sachons tous en profiter pour y affiner les nuances de nos jugements respectifs, c’est à dire : gagner en humanité, tous ensemble, dans notre diversité plurielle...

Tableau de bord

  • Premier article le 11/09/2006
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Derniers commentaires



  • ibraluz 14 septembre 2006 17:02

    à Eric B.

    Bonjour. Vos deux commentaires aux extraits que vous avez choisis de mon article répondent, en partie, à votre question.

    Vous réagissez réactivement à un à priori de lecture : l’auteur, un « islamiste enragé » attaque notre société laïque. Evidemment, je comprends que vous ne voyiez guère, avec de telles oeillères, un quelconque « message final ».

    Pouvez-vous relire mon texte d’une manière plus détendue, en imaginant, par exemple, qu’il ait été écrit par un indien sioux ou un adorateur du nombril de Vischnou ? J’ai l’intuition que cela vous ouvrirait des perspectives.

    A bientôt, incha Allahou !



  • ibraluz 14 septembre 2006 16:50

    à Marsupilami

    « La transcendance métaphysique, qu’elle soit vide (pour un athée ou un agnostique) ou pleine (pour un croyant) crée le lien en tant que contenant (alors que croire ou ne pas croire sont des contenus)... »

    Ben voilà ! C’est tout de même autre chose que des braiements. Un petit détail sur mon « parcours » que je ne crois pas t’avoir détaillé : j’ai construit un peu plus de vingt années de ma vie, disons, à partir des années 70, entre deux pôles d’influence intellectuelle : Guy Debord et René Guénon. Tu conviendras avec moi que leur démarche commune n’est pas évidente, évidente... Mais mon « débarquement » ultérieur sur la planète « islam » n’est pas le fruit d’une conviction raisonnée, mais l’acceptation, difficile, d’une intuition : à l’époque, j’étais, comme tout le monde, plutôt farci des clichés réducteurs sur cette religion, ses mollahs « sanguinaires », ses femmes « martyrisées », etc., etc.

    Quelle intuition ? On viendra, peut-être, à en parler, si tu poursuis sur ta lancée...



  • ibraluz 14 septembre 2006 16:33

    Merci, Wrisya, de ta pondération. Je crois avoir beaucoup « expliqué ma vision », mais, tu sais, il n’y a pas pire sourd, etc., etc. La question préalable que devraient se poser tes doux admirateurs est probablement : où se situe, exactement, dans le(s)quel(s) de ses propos, le « radicalisme » dont nous affublons Ibraluz ?... Quelques commentaires, encore, à ton commentaire : tu utilises le concept de tradition judéo-chrétienne. Que dirais-tu de celui de tradition judéo-islamique ? Ou, encore moins fouillé, de tradition islamo-chrétienne ? Des hauteurs du Pamir aux rivages atlantiques, 14 siècles nous contemplent...

    Voici deux extraits d’une intervention que j’ai faite, il y a quelques années, lors d’une rencontre interreligieuse. Ils me semblent ici opportuns.

    [...]On entend ainsi dans les coulisses œcuméniques de bien singuliers bruissements. Oh certes, on se défend à haute et intelligible voix de tout syncrétisme réducteur ! Néanmoins, lorsqu’on présente le prophète de l’islam comme un être inspiré, dans la lignée des Lao-Tseu, Ezéchiel et autre Manès, le Saint Coran devient une expression humaine, fruit adapté d’un milieu et d’une époque ; expression sublime certes, mais limitée par leurs contingences. Insiste-t-on par ailleurs sur le caractère humain, humaniste, du Christ sans renoncer au dogme de l’incarnation et voilà Dieu descendu dans la rue, portant humblement numéro de sécurité sociale et panier de consommateur soumis à la loi du marché.

    Expurgé de sa dimension essentielle, le spirituel n’est plus envisagé que sous son aspect moral, comme une politesse civique tenant cette même loi du marché dans des limites viables. La religion, antidote de l’animalité sauvage, soit : mais les religions ? On se prend alors à rêver d’une belle et bonne soupe commune où tout soit dans tout et réciproquement, excluant les conflits religieux et autres spécificités culturelles...

    Or c’est précisément dans l’altérité que l’humanité se forge. Non pas une altérité de diversité mercantile qui donne à s’investir dans un étalage de marchandises, ni une altérité « altercative » où l’on ne se pose qu’en s’opposant ; mais une altérité de potentialisation énergétique : des hauteurs, des profondeurs, des réservoirs de plus ou moins grande capacité, définissent différents systèmes cohérents, éventuellement concurrents, au sein d’une unité fondamentale, globalement insaisissable. [...]

    [...]Outre les nombreuses variations transversales sur les thèmes du miracle et de la miséricorde, des coupes longitudinales sont à même d’éclairer, avec pertinence, les conséquences de ces positions doctrinales. Ainsi, l’incarnation divine a inscrit au cœur du chrétien l’idée de l’Etre Pur, non souillé par la dialectique génération/dégénération. Résonnant avec les spéculations grecques sur l’Etre en Soi, cette idée a d’une part absorbé la philosophie occidentale, toute consumée par l’appréhension de l’Etre, et d’autre part, creusé un redoutable fossé entre chair et esprit, matière et énergie, lisible jusqu’en les plus laïques appréciations du Réel.

    De son côté, le nuage d’inconnaissance, couvrant Dieu à l’entendement du musulman, rend caduque toute recherche approfondie sur l’Etre. Aussi la philosophie, au sens occidental du terme, fut-elle objet d’une constante méfiance en terres d’islam. Cependant, si l’Etre n’est pas connaissable en soi, il l’est par ses œuvres et ses noms et c’est en ce sens qu’on peut légitimement parler d’une véritable philosophie de l’Acte en islam, d’une part, et, d’autre part, d’une culture généralisée de l’Apparat, où le respect de l’étiquette prime sur l’expression de soi. A ce titre, la problématique en islam se situe bien moins entre matière et esprit qu’entre apparent et caché. [...]

    A plus.



  • ibraluz 14 septembre 2006 12:38

    à Wrisya

    J’ai parlé, dans un article déjà ancien, de cette myopie maximale qui s’évertuerait à imposer le port des babouches aux esquimaux musulmans... Pas de saine lecture des Textes sans celle des contextes, voilà un emprunt à Tariq Ramadan qui va, sans doute, faire ricaner la ménagerie...

    J’ai été, une fois, à un rassemblement des Tabligh à Dreux, histoire de mieux comprendre leur démarche. Trois mille personnes priant, mangeant, dormant, discutant, dans une même mosquée, trois jours durant... Un vrai festival religieux !! Si j’ai peu assisté aux grands discours, classiques du genre, y préférant les rencontres en aparté ou petits groupes, j’ai, par contre, vraiment apprécié l’ambiance chaleureuse de « retrouvailles » entre gens d’une même foi, y découvrant le sens de ces « insignes » qu’arborent certains frères et soeurs : barbe de trois mètres, hijab, djellaba, etc. Je ne me suis pas, pour autant, mis à la mode ; ça m’a seulement permis de regarder avec plus d’indulgence ceux pour qui l’oeil de l’autre est une référence primordiale...

    Cela dit, il y a beaucoup de musulmans, en France, que l’on ne voit pas, parce qu’ils sont... invisibles à l’oeil nu. Leur proportion est probablement moindre que celle des juifs de même discrétion : ceux-ci sont, le plus souvent, intégrés à la culture française depuis belle lurette, mais les uns et les autres se distinguent, tout de même, par un certain nombre de pratiques cultuelles et culturelles, diversement admises par la société environnante...

    Du coup, je ne comprends pas très bien ce que vous voulez dire par : « La Oumma à mon sens doit se saisir non pas dans la vision de ce milliard de croyants, mais bien plutôt celle qui s’exprime dans un pays partageant toujours la même croyance, pas la même foi, mais la même culture inévitablement ». Pourriez-vous argumenter, préciser ce concept ?

    Lecteur assidu de René Guénon, je regrette cependant cette attitude, fréquente chez les soufis de culture française, de distanciation, un peu hautaine, vis à vis de la « plèbe » musulmane immigrée. Certes, il existe de vrais fossés culturels, où les coutumes des uns et des autres prévalent sur les valeurs communes et le sens de l’Umma. Mais la vie spirituelle n’est pas, en islam, séparée de la vie sociale. Celle-ci est le terrain où s’affine l’effort (l’ijtihad) de celle-là. Faire l’impasse sur cet attachement fraternel au delà des différences coutumières, c’est, à mon sens, passer à côté d’un des sens les plus vivants du Tawhid... Et ne demandons pas, soufis, à ceux qui sont encore centrés sur la périphérie des choses, de faire l’effort de « notre » quête spirituelle... Paix à toi



  • ibraluz 14 septembre 2006 11:44

    à Marsupilami

    Oui, oui, et encore oui : je connais, tout le monde ici connaît ta rengaine. Mais, sa pulsion, son intelligence, ses métamorphoses, si tu nous en parlais, sincèrement, tu ne crois pas que ça servirait mieux ta boutique ? Penses-tu vraiment faire courir un risque quelconque à tes convictions en en exposant la maturation dans ton esprit ?

    Par ailleurs, et une nouvelle fois, la problématique que j’ai posée n’est ni imaginaire, ni idéologique : c’est un constat qui appelle à toutes les réflexions. Ta position n’est pas la mienne et, déjà en cela, elle devrait polariser le débat. Or, tes propos infantiles ne font que ridiculiser ton point de vue. Je ne t’en demande pas tant : moi aussi,« je vous aime, malgré tout et malgré vous. »

    Cela dit, fais ce que voudras.

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