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Bernard Lallement (---.---.18.82) 5 novembre 2005 14:13

C’est une erreur, et une faute déontologique, que de « caviarder » le nom de Jean-Claude Irvoas. Les propos d’un ministre de l’Intérieur, lui-même au centre de la polémique, tenus lors d’une interview ne saurait valoir injonction aux rédactions. L’usage en matière de noms des personnes sous le feu de l’actualité est de ne pas divulger ceux des mineurs et de protéger les identités afin d’assurer la sécurité des intéressés ou pour l’impérieuse nécessité d’un enquête. Déférer, en la circonstance, au souhait de Nicolas Sarkozy (qui n’est pas le porte parole de la famille) c’est, déjà, abandonner un peu de son indépendance et de sa réflexion critique. A terme, cela entache la crédibilité. Jean-Claude Irvoas fait, hélas tragiquement, partie de l’actualité. Son nom circule sur TOUTES les dépêches de presse le concernant. Il a fait la « une » du Figaro, repris dans toutes les radios et de très nombreux articles publiés postérieurement aux propos tenus sur Europe1 par Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, à 13 heures, les JT l’ont repris. Idem pour Libération.

Seul Agora Vox le supprime sans raison majeure.

Ce que dit un ministre n’est pas parole d’Evangile. Tout journaliste, fusse-t-il citoyen-journaliste doit garder sa liberté d’appréciation. On m’écrit pas pour (se) faire plaisir mais pour rendre compte d’un fait et/ou d’un éclairage sur ce dernier qui fera sens et permettra au lecteur de se forger une opinion.

Le nom d’une victime est un fait. Je ne vois aucune raison, alors, et surtout, qu’il est public et connu de tous. de l’occulter. En démocratie, la transparence des informations doit être la règle.

Quant aux rapports entre journalistes et politiques (et par extension toute personne dans l’actu.), l’opinion d’Hubert Beuve-Méry, fondateur du Monde, : « le journaliste est le confident de tous mais l’ami de personne » est à graver dans le marbre.

Retirer le nom de Jean-Claude Irvoas pourrait faire accréditer la thèse d’une crainte de quelque représaille pour sa famille, ce qui n’est pas vrai. La manipulation de l’information commence aussi par là.

A ce que je sache les réactions n’ont été saisies d’aucune demande de discrétion de la part de la famille. Et même si cela avait été le cas, le journaliste reste libre face à sa conscience et son devoir d’informer le plus fidèlement possible.

Cela dit, très bon article


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