Utilisés avec succès en « médecine curative » dans plusieurs pays de l’(ex) est, les bactériophages sont facilement trouvables car présents partout ou les bactéries sont naturellement présentes. Ne doutons pas que lorsque le « brevettage du vivant » aura fait des « progrès » nous aurons aussi ce genre de thérapie...
Extrait d’un article de Libération
http://www.liberation.fr/sciences/0101117371-virus-contre-bacteries
La première application médicale des phages a eu lieu peu après leur
découverte en 1917 par Félix d’Hérelle, chercheur à Pasteur. Après
plusieurs succès thérapeutiques et un engouement mondial, la
phagothérapie a été éclipsée par l’arrivée des antibiotiques. Dans les
années 60, la biologie renouait avec les phages. mais seulement comme
outil du génie génétique : leur ADN simple à manipuler s’est révélé être
un merveilleux vecteur pour introduire un gène quelconque dans une
bactérie.
« Soins ». Cependant, il est un lieu où la
phagothérapie a survécu : la Géorgie, grâce notamment à l’Institut
Eliava, à Tbilissi, fondé en 1923. « Prescrire certains antibiotiques
ou certaines préparations de phages selon ce que vous avez, cela fait
partie des soins standards en Géorgie », explique Maia Merabishvili, chercheuse à Eliava.
Faciles
à isoler, à caractériser génétiquement, à cultiver, et inoffensifs a
priori pour l’homme, qui y est exposé naturellement en permanence : les
qualités des phages sont nombreuses. Aussi font-ils déjà une percée dans
le domaine de la décontamination bactérienne des denrées et de
l’environnement. Aux Etats-Unis, les instances sanitaires ont autorisé
l’année dernière le Listex, produit à base de phages antilisteria, pour
lutter contre les contaminations de fromages, viandes, poissons et plats
préparés. Cet automne, l’hôpital du Sacré-Coeur de Montréal a annoncé
qu’il allait utiliser des phages pour décontaminer des salles et des
instruments, et tenter ainsi de réduire l’incidence des infections
nosocomiales. Il est une autre cible pour les phages : la lutte contre
les bactéries hautement pathogènes et résistantes de l’arsenal
bioterroriste.