Jérôme R.

Bonjour,
Il est certes important de dénoncer auprès du grand public les pratiques frauduleuses des organismes de « fact-checking », avec l’espoir que cette mise en lumière puisse sortir ce grand-public du « sort » sous l’emprise duquel il est.

Par contre, je ne suis pas certain qu’il soit fructueux de s’acharner frontalement contre les « fact-checkers ».
Je ne vais pas développer ici ma perception des choses mais je voudrais proposer quelques liens qui m’ont éclairés :

• En 2017, T.M. (Réseau Voltaire) mettait en lumière que les divers fact-checkers européens s’inscrivaient dans un programme appelé « Crosscheck » lancé par l’Otan sous couvert de lutter contre la désinformation russe.
  Le lien vers la dépèche de « EU vs Desinfo » est toujours valide :
  https://euvsdisinfo.eu/la-lutte-continue/
  « CrossCheck is a cooperation between First Draft News, Google News Lab and seventeen newsrooms in France, including AFP, Le Monde, Les Echos and Libération. »
  Le lien avec l’Otan n’est pas explicité dans cette dépêche. Cependant, chacun peut constater que l’objectif de Crosscheck s’inscrit précisément dans le plan d’action du Centre de communication stratégique de l’Otan (East Stratcom Task Force).
  Une page de « questions réponses » sur la mission de cet organisme est présentée sur ce site de l’UE.
• En recherchant les liens ci-dessus, j’ai trouvé cet article qui fait un point de la situation en mai 2020 : L’UE, l’Otan, NewsGuard et le Réseau Voltaire .

Telle que je comprends la situation, les journalistes « fact-checkers » n’ont aucune conscience, pour la plupart, qu’ils prennent part à un tel programme. Ils font sincèrement leur métier tel qu’il leur a été appris. Ils pratiquent le sophisme comme ils respirent, en croyant que c’est la bonne façon de faire, et ils le croient d’autant plus qu’ils sont valorisés dans cette voie par les institutions qui font autorité.

C’est une vision effrayante de tout le système éducatif qu’il n’est pas facile à appréhender, d’une part parce qu’elle est effrayante, d’autre part parce qu’il faut envisager le déploiement de la gangrène sur plusieurs décennies.

• enquête de Walter Bowart : Operation Mind Control (disponible ici en pdf). Cela date de... 1978 !
• J’ai lu quelque part (je ne retrouve plus la source) que Bertrand Russell — le mathématicien et philosophe british, membre de l’aristocratie, de la Fabian Society,... — avait pour « fantasme » de pouvoir engendrer des générations d’élèves qui croiraient que « snow is black ».
  

@Décoder l’éco
Bonjour Pierre,
Voilà, j’ai recompilé tout ça ! 
J’obtiens un excès de 4400 décès du réel par rapport au projeté.

Cela reste différent de votre résultat mais c’est maintenant en accord avec vos conclusions (cela fait un écart de 0,2% par rapport au nombre de décès sur la période, 1,9 millions).

Détails ici. J’ai toujours une petite incertitude sur la méthode que vous avez appliqué. J’ai appliqué la méthode « glissante », celle que vous expliquez en fin de l’article Moisson :

Pour les moissons […] Ainsi 2015 passe en pyramide 2017. 2016 passe en pyramide 2018 etc.

Me reste un questionnement auquel vous avez peut-être déjà répondu par ailleurs :
Quelle est la pertinence de projections calculées à l’aide des taux constatés sur P1 appliqués à la population réelle de P2 ?
Le fait d’appliquer des taux différents à la population en P2 entraînerait logiquement une évolution différente de P2. En considérant que P2 reste inchangée, on introduit une distorsion de la simulation dont je suis incapable d’évaluer l’ampleur.

Quoiqu’il en soit, au-delà de l’éclairage qu’il apporte, l’exercice est bien intéressant et je vous remercie pour votre aide,

Bien à vous,

Ok, j’ai trouvé où récupérer les effectifs début d’années depuis 1990.

@eau-pression
Je viens de découvrir une série de commentaires postés hier.

Je me suis lancé à re-décortiquer les fichiers de décès pour en extraire une analyse âge par âge.
Si j’arrive au bout (!), je concterai une « notice » qui indique où trouver les fichiers de données, parce que c’est loin d’être immédiat même sur le site de l’INSEE.
Comme dit dans le post précédent, je n’ai d’ailleurs pas encore mis la main sur les effectifs par âges 2015 et 2016. Aide bienvenue 

@Décoder l’éco

Bon... maintenant je me suis lancé dans l’analyse des taux de mortalités par âges... et je coince car je n’arrive pas à mettre la main sur les effectifs par âges pour 2015 et 2016 ni pour France entière, ni même France métro.*
Si vous ou autrui pouviez m’indiquer une source précise (j’avoue ne pas avoir cherché parmi les 630 commentaires de l’article !).

(* j’utilise les fichiers de décès nominatifs disponibles sur le site de l’INSEE : si j’ai bien compris, ceux-ci enregistrent les décès de personnes de nationalité française, que le décès intervienne en France métropolitaine, outre-mer ou même à l’étranger. Ce sont donc les effectifs « France entière » que je recherche en priorité).