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ibraluz

Ibra pour Ibrahim, fondement du monothéisme occidental : au moins trois générations de paix en Palestine, sans rois, ni Etat, une utopie biblique, probablement... Mais l’idée est forte et convie les bonnes volontés à fouiller, chacune, ses propres racines, jusqu’à celles de l’Autre... ou comment fidélité accrue envers soi-même ouvre au dialogue... Il ne s’agit donc pas de concession, mais de clarté : luz, en conséquence, et les juifs instruits en leur religion goûteront, ici, le souterrain de la démarche... Il eût été formidablement vain d’y revendiquer un ego INSEE. Un peu de culture, beaucoup de sable, de vent et d’espace, juste assez de temps pour un suivi, hebdomadaire ; malheureusement : pas plus ; des débats. Et Dieu, certes, connaît les limites et l’intention !
Cette dernière allusion exige cependant, pour la clarté des débats, plus de précisions sur mon point de vue. De racines franco-bretonnes, pluriséculaires ; monothéiste, formé au catholicisme, épuré au taoïsme laïcisant, voire anarcho-libertaire, réalisé, enfin, en islam et vécu, le plus souvent maintenant, en Mauritanie ; celui-là est peut-être suffisamment surprenant pour susciter quelque différence de potentiel entre les bornes de notre agora. Sachons tous en profiter pour y affiner les nuances de nos jugements respectifs, c’est à dire : gagner en humanité, tous ensemble, dans notre diversité plurielle...

Tableau de bord

  • Premier article le 11/09/2006
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Derniers commentaires



  • ibraluz 13 septembre 2006 19:27

    à Wrisya Oui. Il y a du pain sur la planche. Mais, convertis, nous sommes, l’un et l’autre, un peu des marginaux en cette Umma si décriée, si mal connue, en fait. Un milliard et demi de personnes, ça fait beaucoup de monde, tout de même, autour de nos petites personnes... Nous avons fait, nous, des choix personnels et notre lecture du Saint Coran et de la sunna du prophète s’en ressent... Nous assumons également, (du moins moi-même, car je ne crois pas connaître votre origine familiale), une culture occidentale qu’il nous faut faire fleurir, en ses plus belles fleurs, parmi nos frères et soeurs. Retour à l’envoyeur, en quelque sorte, tant il est vrai que notre essor occidental doit beaucoup à la proximité des splendeurs arabomusulmanes des premiers siècles de l’islam... Et ce qu’il y a de remarquable, c’est que cette marginalité, cependant, n’est ni orgueilleuse, « néo-colonisante », ni marginalisée, exclue. Bien au contraire : nous invitant à la plus vivante humilité, elle rencontre, à de rares exceptions près, des oreilles attentives, et des attitudes, plus ou moins traditionnelles, qui convergent vers elle, l’enrichissent, l’intègrent à l’essor - méconnu celui-là,parce que paisible et multiforme - de l’islam en mouvement...

    Vous signalez la relativité - et c’est, souvent, un euphémisme, j’en suis conscient - de la solidarité musulmane en France ; j’ajouterai : partout où la société de consommation règne en maîtresse sur les esprits... Encore une fois, nous retombons dans la problématique de mon article : développement et individualisme exarcerbé... Vécue en Mauritanie, cette solidarité, ici vitale, n’a, peut-être, pas plus de profondeur, ordinairement, que celle du besoin, (encore que les exemples quotidiens de grandeur d’âme s’accumulent en mon esprit), mais elle entretient cependant un climat de proximité sociale où s’enrichit formidablement mon hijra personnelle et ma vision de l’humain...

    Mariée à une mauritanienne, j’ai appris à accepter une autonomie féminine d’emploi du temps, de jour comme de nuit, que bien des français ne supporteraient pas de leurs épouses... Il m’a fallu reconsidérer, jusqu’à l’image même du couple... Comme quoi les clichés... Cela dit, mon épouse a dû revoir, elle aussi, ses schémas et découvrir peu à peu une autre lecture de ses traditions ethniques et religieuses, en les distinguant mieux les unes des autres, notamment... Tout cela n’est, incha Allahou, pas vain, et participe de ce mouvement que j’évoquais plus haut. Ailleurs, certainement, les remises en cause sont autrement conflictuelles, plus moins profondes, réactionnaires ou révolutionnaires ; émaillées d’échecs, d’approximations et de compromis variablement viables : CHAQUE SITUATION EST A VIVRE. A bientôt, Wrisya. Oua salam.



  • ibraluz 13 septembre 2006 17:30

    Bien, Wrisya, pour ce beau commentaire sur le sens de la fitna... Patrick, voici les premiers résultats de mon « appel à témoin ».

    De Paul Balta, ce 13 septembre 2006

    Bonjour,

    je croyais que vous étiez à Paris, et je voulais vous proposer de vous prêter le livre ou de venir le consulter chez moi.

    Je viens de retrouver le livre qui est d’une lecture complexe. J’ai retrouvé les ch XVI, P 97 à 112 qui confirme ce qu’a dit votre interlocuteur.

    Mais dans d’autres chapitres, il infirme cette thèse. Je n’ai pas le temps de rechercher car je dois aller faire des examens médicaux.

    Néanmoins, dans Les Bûchers, p 205-206, Canfora écrit : " Une expérience douloureuse survint. La guerre des chrétiens contre l’ancienne culture et contre les sanctuaires : contre les bibliothèques justement. La scène de l’évêque Théophile lancé à l’assaut du Sérapéum telle qu’elle est représentée par Gibbon pourrait faire fonction de modèle général« (longue citation). Puis : »Le bûcher des livres fait partie de la christianisation."

    C’eût été évidemment plus facile, si j’avais eu encore le livre sous la main ou si vous aviez eu le courage de citer les réfutations du témoignage que vous avez si abondamment utilisé... Cela dit, je ne conclue rien de ce trop court message et j’attends d’autres courriers, notamment de Luciano Canfora, lui-même, qui serait, bien évidemment, décisif.

    En attendant, j’avoue préférer avoir, le plus tôt possible, le loisir de m’excuser, plutôt que de vous quitter sur la plus triste des constatations. Au plaisir, souhaitons-le nous, d’un plus grand respect mutuel...



  • ibraluz 13 septembre 2006 16:55

    à Le Furtif

    Votre décision de participer à ce débat vous honore et honore ma recherche. Merci. Apparemment, vous vous y situez plus en homme de science, qu’en sectateur islamophobe : la position est tout de même plus logique, et plus propre, on vient de le voir à l’instant avec la ménagerie de service.

    Vous nous rappelez, à tous, les limites d’une hypothèse, voire d’une conclusion - laquelle, scientifique, pourrait-elle être, en effet, définitive ? - sans entendre toutefois les limites de certaines qui semblent vous tenir à coeur. L’athéisme ne croirait en rien ? Comment alors s’exprime-t-il ? Sur quoi construit-il son discours ? Et, pour certains, affûte-t-il le tranchant de ses exécrations ? Nos illusions d’homme sont tenaces, et si quelques-uns d’entre nous - et parmi eux, les plus conscients des scientifiques, athées ou non - ont, effectivement, admis nos limites existentielles, la plupart d’entre nous, non ou mal initiés, raisonne « sur des concepts tout cuits, clos sur eux-mêmes » : c’était le sens de mon « le plus souvent »...

    Le commentateur qui a déclaré que Robespierre était athée, c’est moi, et j’avoue n’avoir pas pris la précaution de vérifier le propos : goûtant peu cette sombre période de notre histoire, je l’ai mal étudiée. Merci de votre rectification. Mais l’idée générale ne me semble pas atteinte par cette erreur de jugement. C’est bien la foi en la science, communément sacralisée et détournée en scientisme - tout comme la laïcité en laïcisme (cf. mon post à Wrisya) - qui a généré les dérives les plus totalitaires, du 18ème siècle (apparition du racisme « moderne », par exemple) au milieu du 20ème siècle, dans des proportions génocidaires inouïes. Sommes-nous, en ces cinquante dernières années, sur le chemin d’une maturité populaire, intégrant enfin l’humilité d’une position scientifique véritable ? Je l’espère, Le Furtif, je l’espère ardemment...

    Or, la position religieuse véritable repose, elle aussi, bien qu’assez différemment, sur une attitude ANALOGUE. J’insiste sur le mot, qui ne signifie pas « identique » (ceci dit pour certains lecteurs hâtifs). Je le rappelais à Marsupilami, un peu plus haut - et je me cite, en modifiant, un peu, le texte : le monothéisme, mais pas que lui, ne peut exister sans « Principe Inconnaissable en Son Essence. Du coup, se trouve garantie la liberté fondamentale de chacun et reconnue l’impossibilité de cerner la TOTALITE du moindre concept ». Mais on se trouve, ici, devant la même problématique qu’avec la science : qui comprend, qui assume cette humilité ? Des minorités, sans aucun doute, en chaque religion...

    Tout cela laisse, partout, le champ assez libre à la bêtise, mais aussi, à l’éducation. Je ne pense pas, vous vous en doutez, que l’approfondissement de la science dubitative doive s’opposer, irréductiblement, à celui de la foi globalisante. De nombreux exemples célèbres, à l’instar d’Einstein, me renforcent en cette conviction. Mais, bien sûr, votre conviction peut tout à fait différer de la mienne... Et, tant qu’on n’a pas atteint à « La » très hypothétique « Connaissance » - fable, idéal, utopie ? - c’est bien dans cette différence que nous touchons à notre plus belle humanité... A bientôt, je l’espère, pour un parcours plus poussé dans le corps de l’article.



  • ibraluz 13 septembre 2006 16:13

    à Wrisya ma réponse à votre dernier post a été mal située, au dessus de la votre.



  • ibraluz 13 septembre 2006 16:06

    à Wrisya Il y a beaucoup de vrai dans vos propos. Permettez-moi de nuancer cependant. Dans la situation de sous-développement des pays du Tiers-monde, et pas que musulmans, il y a deux facteurs principaux. En un, l’organisation générale de la « chose marchande » (si vous aimez lire, « les commentaires sur la société du spectacle » de Guy Debord, sont à ce sujet, lumineux), que j’ai très brièvement décrite dans mon article, et son adaptation aux réalités locales de chacun de ces pays, qui sont, tous - sauf la Chine - à forte tradition religieuse. 1/3 de ces populations, seulement, atteindront, selon les plans occidentaux, un niveau « décent » de consommation au cours de ce siècle : la lutte est sévère et génère de redoutables compétitions, parées, sous ces horizons, des plus belles couleurs religieuses...

    Vous prônez une révolution égalitaire ? Méfiez-vous des effets pervers de tels radicalismes... Doit-on accepter le statu quo ? Pas davantage, et les marges de manoeuvre sont étroites. La patience, l’approfondissement serein de nos sources et la réflexion accrue sur les conditions existentielles de notre époque, devraient nous guider au mieux. Le dialogue, aussi, avec les plus lucides des non-musulmans. Mais permettez-moi de ne certainement pas combattre cette solidarité « relative » qui sécurise la santé de mes enfants, mais bien plutôt de la renforcer, de l’organiser et de l’approfondir, elle-aussi. C’est lorsqu’elle est directe, localisée, quotidiennement vécue, que la démocratie réalise le plus pleinement possible, son sens littéral : le pouvoir du peuple.

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