• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


benedicte_gab 24 juin 2014 17:05

Vous ne savez pas lire ? Vincent Lambert a demandé à partir et de quel droit estimez vous à avoir à décider contre sa volonté qu’il doit rester « mourant » dans la prison qu’est devenu son corps, sans vie « réelle » possible et aucune amélioration envisageable ? Au nom de quoi estimez vous avoir le droit de le condamner à l’enfer pendant une durée indéterminée, et qui lui paraîtra l’éternité, enfer et douleur dont il souhaite sortir immédiatement et volonté qu’il a clairement manifestée ?

L’humanisme de guimauve visant à parer de vertu la barbarie, l’absence d’empathie et le déni des droits de l’autre avec une pseudo-morale à 2 balles qui sue l’hypocrisie et l’absence d’âme ... ça me donne la nausée.
Ma fille est prévenue depuis longtemps, je veux pouvoir partir quand je le veux si j’estimais être dans un état le nécessitant de mon point de vue ... et concernant ma vie, je dénie à quiconque estimer avoir un point de vue plus pertinent que le mien !
Le droit à la mort de Vincent Lambert me rappelle douloureusement celui de Chantal Sébire, cette femme il y a quelques années, atteinte d’une maladie déformante, dégénérative, extrêmement douloureuse, incurable et n’ayant que quelques mois à vivre, à qui on a refusé le droit de se suicider assistée de ses proches (qui eux avaient accepté son choix et souhaitaient l’accompagner pour qu’elle puisse partir en douceur), proches qui ont fait l’objet d’une enquête après son suicide, visant à les inculper si on pouvait prouver qu’ils étaient présents. Autant d’ignominie perverse ça me dégoûte !

C’est aussi le droit de ne pas avoir à terminer sa vie en souffrant dans des lits d’hôpitaux à subir des opérations sans taux de réussite avéré, dans un environnement hostile, comme l’a décidé la mère d’une connaissance en ayant appris qu’elle avait une tumeur au cerveau avait décidé de ne pas faire l’opération aux résultats hasardeux qui lui était préconisé par les médecins, et qui avait réuni ses enfants et proche pour leur expliquer qu’elle voulait mourir en paix et non être charcutée jusqu’à son dernier souffle. 

Il ne s’agit en aucun cas, concernant les personnes évoquées, de décider de la mort des autres, mais de respecter leur droit de décider en conscience de ne plus vivre ou s’acharner à survivre, voire à refuser qu’on s’acharne à les faire survivre dans la douleur. C’est juste une question de respect de l’autre, mais c’est vrai que le respect c’est pas tendance dans cette société, excepté quand il s’agit de dévoyer ce terme en prétendant que respect=soumission à l’autorité/pouvoir ... or un rapport de soumission exclu tout respect de l’autre, des 2 côtés. 

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès