@taktak
En réalité, le PCF a toujours été opposé à la création de l’Union Européenne en votant non à Maastrich et au TCE, et il s’était bien avant prononcé contre l’Europe qu’on nous a imposée.
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Une nouvelle et grande bataille pour la France est engagée. Au-delà des illusions et des limites, de la technocratie et du juridisme, l’affaire est simple : va-t-on, au nom de l’Europe, accepter que
se poursuive un inqualifiable gâchis de ressources matérielles et
humaines de notre pays, laisser les bureaux bruxellois rayer d’un trait
industries et régions entières, tolérer que les grandes options
nationales soient décidées ailleurs qu’en France et que notre peuple se
voit privé de la liberté de décider de son sort, bref, va-t-on laisser
la France perdre sa substance, son âme, son identité ?
Ou est-on déterminé à garantir à
notre pays sa souveraineté politique et son intégrité économique, à lui
donner la maîtrise de son développement, à reconnaître aux Français le
droit inaliénable de choisir leur avenir, à faire de la France une
grande nation indépendante et ouverte à la coopération amicale avec tous, à façonner une image progressiste de l’Europe ?
Le choix, pour les communistes,
ne souffre aucune ambiguïté. Une fois encore, et dès la première heure,
ils ont manifesté leur ardent attachement à cette liberté essentielle
qu’est l’indépendance nationale.’’
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Le comportement récent du RPR,
n’hésitant pas, comme le fit Jacques Chirac début décembre, à fustiger
le « parti de l’étranger » à l’œuvre à la direction des affaires
publiques, témoigne – au-delà d’évidentes préoccupations partisanes – de
l’ampleur, de la profondeur de ce mouvement de refus des projets
européens du pouvoir. À sa manière, il tend à rappeler qu’à d’autres
moments de notre histoire, chaque fois qu’il s’est agi de s’opposer aux
partisans de la capitulation et à l’idéologie du renoncement national,
des patriotes d’opinions les plus diverses surent faire converger leurs
forces pour que vive la France.
La campagne des élections européennes
est mal partie, clame la grande presse. Tout cela n’est que faux débat,
se lamentent les européistes de tous bords. Un tel dépit est révélateur :
un grand rassemblement populaire et national se dessine dans le pays.
Il sera susceptible de faire échec aux ambitions antinationales Giscard
d’Estaing dès lors qu’il se développera suffisamment. On peut compter
sur les communistes pour y contribuer.
Ces derniers, dans le même temps,
refusant l’étiquette d’antieuropéens dont d’aucuns les affublent
volontiers, rappelleront que, pour eux, l’Europe, la seule Europe qui
vaille se fera dans la coopération volontaire de nations souveraines.
Lieu d’entente et d’amitié entre les peuples, de solidarité entre les
travailleurs, elle pourra compter sur une France forte et libre.
Extraits du livre Europe, la France en jeu
Ouvrage collectif de D. Debatisse,
S. Dreyfus, G. Laprat et G. Streif, paru début 1979 aux Éditions
Sociales – très proches du Parti Communiste Français -, cet ouvrage
réalisé dans la perspective des élections européennes de la même année,
fut préfacé par Maxime Gremetz (PCF). Lequel fut d’ailleurs élu député
européen de 1979 à 1986.
source : http://bit.ly/2lPILk3