Il faut savoir que le « droit international » n’existe pas... ou plus !
Si le rattachement de la Crimée à la Russie en 2014 est l’événement
qui a déclenché un affrontement ouvert entre le camp de l’OTAN et celui des
forces contrôlées par la Russie, les relations étaient dégradées à cause des
guerres de Tchétchénie à la fin des années 1990, des bombardements de l’OTAN
contre la Serbie en 1999, de l’intervention des États-Unis et de la « coalition
des volontaires » en Irak en 2003, du soutien américain et européen à la
Révolution des Roses géorgienne en 2003 et à la Révolution orange ukrainienne
en 2004, de la guerre russo-géorgienne en 2008, des conflits libyen et syrien
dans les années 2010…
Dans ces épisodes, les forces de l’OTAN se sont affranchies
du « droit international, ou en ont fait une lecture très personnelle. Alors, le Kremlin estime que le droit international » supposé réguler les
relations internationales depuis 1945 sous l’égide de l’ONU (si on ferme les yeux sur la « guerre froide ») est obsolète.
La loi du plus fort étant redevenue la règle, ce ne sont ni
les relations diplomatiques ni les débats juridiques qui règleront la question
du rattachement de la Crimée à la Russie ou à l’Ukraine, mais des opérations
militaires, comme en témoignent sur ce site les nombreux articles de Christelle
Néant.