Depuis plusieurs années, de nombreux plans ont été mis en œuvre
conduisant souvent à des dérives budgétaires et de fortes
discriminations devant l’accès aux logements, car l’occasion était trop
belle pour certaines municipalités (de droite ou de gauche) de
renouveler la structure sociale de la cité en excluant les classes
populaires pour intégrer la clientèle « bobos » n’ayant pas assez de
moyens financiers pour habiter Paris ou les grandes capitales de
province.
La spéculation s’est donc enclenchée avec, pour moteur, l’Etat et
surtout l’argent du contribuable
Etrange de comprendre que dans ce pays, l’argent
public ne sert qu’à apporter une précarisation de l’emploi en finançant
des lois comme les 35 heures Aubry qui a augmenté la productivité mais
surtout pas les salaires ! Et que l’employé ne peut plus se loger avec
la spéculation du marché de l’immobilier.
Au cours des années, des phénomènes d’exclusion résultant de
décisions administratives comme l’application mécanique des barèmes en
limitant les plafonds de ressources pour l’aide personnalisée au
logement ont entraîné l’exclusion de citoyens du parc conventionné.
Le logement social loge plus facilement les plus
démunis que les demandeurs aux revenus moyens ou faibles, et la
concentration de pauvres dans des quartiers généralement vides de
présence étatique en transports et en services publics et où le peu de
pouvoir d’achat ne peut permettre l’émergence de commerces de proximité
entraîne obligatoirement des ghettos.
L’Etat centralise donc ainsi ses problèmes sociaux dans des ghettos
et l’encadrement de ces camps de concentration à la norme ISO9001 se
fait par le financement d’associations appelées « sociales » pour faire
bonne figure et pour mieux canaliser toutes tentatives d’expressions
privées et veiller à éviter l’exportation des problèmes sociaux dans les
autres quartiers.
Aujourd’hui, l’image de marque des HLM, marquée par la dérive de
certains quartiers d’habitat populaire et un urbanisme contesté, est
devenue négative, alors qu’il y a 40 ans, l’accès à un logement locatif
social signifiait une promotion sociale et aucune politique de redressement du logement social n’est
possible sans le desserrement des contraintes budgétaires.
Cette mauvaise image des HLM a eu des conséquences dans les refus de
plus en plus fréquents des collectivités locales d’accueillir du
logement social car le rappel permanent, par les pouvoirs publics, que
la vocation principale des organismes HLM est l’accueil des
défavorisés n’a pas suscité partout l’enthousiasme.
Les collectivités ont préféré se tourner vers le logement
intermédiaire et l’accession à la propriété afin d’éviter de récupérer
des populations défavorisées.
C’est vraiment à ce stade la faillite de la politique du logement
social en France et les socialistes auront apporté beaucoup au monde de
la finance et de la spéculation durant leurs périodes de gouvernement et
ils auront surtout apporté le déclin du logement social
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