A Rangoun l’ONU s’entretient avec le régime et l’opposition
Le monde entier a encore les yeux rivés sur la stupéfiante répression militaire qui a frappé les manifestations étudiantes à Rangoun. Le calme semble revenu car les habitants n’osent plus sortir de chez eux. La junte exerce son contrôle d’une main de fer depuis que des renforts ont été déployés pour disperser les manifestants. La communauté internationale, dont la Chine, demande à présent au régime d’opter pour que des méthodes pacifiques soient adoptées à Rangoun.
C’est dans cette ville, aujourd’hui même, que l’émissaire des Nations Unies au Myanmar, Ibrahim Gambari, a pu rencontrer l’opposante Aung San Suu Kyi. Un diplomate en poste dans la cité birmane a confirmé les faits à Reuters en précisant qu’il n’avait pas de détail de la rencontre entre l’émissaire de l’ONU et la figure de l’opposition qui a passé douze ans en détention ou assignée à demeure. Tous deux avaient déjà réussi à échanger une conversation l’an dernier. Ibrahim Gambari était alors la dernière personnalité venue de l’extérieur à avoir pu échanger avec l’opposante, dont la résidence surveillée n’offrait aucun moyen de communication avec l’extérieur.
De nombreux diplomates souhaitent à présent que l’émissaire de l’ONU, qui est en Birmanie depuis samedi dernier, ait la possibilité de rencontrer le général Than Shwe, l’homme à la tête de la junte. Certaines sources - sans que cela ait été confirmé - indiquent qu’une rencontre entre les deux hommes a eu lieu tout récemment, mais cette information est à mettre au conditionnel dans l’attente de davantage de précisions. Monsieur Gambari, qui a renoncé à reprendre l’avion pour Singapour dimanche dernier, semble déterminer à bousculer les événements au Myanmar.
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