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Médecine : un vaccin contre le cancer du sein ?

Une équipe américaine vient de publier dans la revue Nature, plus exactement dans son cahier consacré à la médecine, les résultats d’une étude faite sur le cancer du sein.
 
les résultats sont étonnants et laissent à penser qu’un vaccin contre cette forme de cancer est possible. En effet, l’équipe a identifié une protéine bien précise, l’alpha-lactalbumine, dont la présence dans l’organisme, ailleurs que dans les cellules mammaires, signe l’existence d’un cancer du sein. Or cette molécule semble avoir pour effet de freiner ou d’empêcher le développement du cancer du sein.
 
L’idée est alors à la fois simple dans son concept, et complexe dans la mise en application : il s’agit de fabriquer un "vaccin" qui injectera l’alpha-lactalbumine dans l’organisme. La complexité réside dans le fait qu’un vaccin classique est fait pour stimuler la production d’anticorps pour un organisme étranger. La recherche a donc du trouver le moyen de produire cette molécule précise.
 
Le vaccin expérimental a été testé pour le moment sur des souris qui présentent une caractéristique génétique les exposant à un haut risque de cancer mammaire. 200 jours après leur naissance, la moitié d’entre elles présentent effectivement une tumeur. Au sein du groupe test qui a reçu la molécule et un adjuvant, aucune souris n’a développé de cancer, alors qu’au sein du groupe test (qui n’a reçu qu’un placébo ne contenant que l’adjuvant), les souris ont toutes fini par développer un cancer, conformément à leur défaut génétique.
 
Cette molécule a ensuite été testée sur plusieurs autres groupes de rongeurs, avec les mêmes résultats. De plus, l’injection d’alpha-lactalbumine à des sujets déjà atteint d’un cancer a inhibé le développement de la tumeur. Enfin, aucune réaction de type inflammatoire n’a été constatée jusque là.
 
Ces résultats expérimentaux sont plus que prometteurs même si le passage vers une thérapie humaine est encore loin. Elle pourraient permettre de protéger ou de traiter des femmes en pré-ménopause et au delà. L’un des points qui devra être soigneusement étudié est l’éventuelle capacité d’un tel traitement à créer des maladies auto-immunes, donc des attaques contre certains organes.
 
Mais cette découverte est potentiellement un pas de géant contre cette forme de cancer qui se développe en raison des modes de vie moderne : diminution de l’allaitement, baisse du nombre d’enfants, procréation tardive, obésité, sédentarité et traitements hormonaux sont autant de facteurs de plus en plus pointés du doigt dans l’apparition du cancer du sein.

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