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Cherie Blair, une femme qui s’exprime

Cherie Blair, qui faisait quelques pas dans le hall adjacent à la salle de conférence où Gordon Brown rendait un lénifiant hommage à Tony Blair, notant le "privilège" d’avoir travaillé à ses côtés, a spontanément lâché un "Mensonge !" suffisamment audible pour qu’une journaliste l’entende et le répercute à l’agence Bloomberg. Comme il l’a toujours fait, Tony Blair a eu l’élégance d’assumer l’écart avec humour : « Au moins, je n’ai pas à m’inquiéter de la voir filer avec le brave type de la maison d’à côté » (Gordon Brown loge aussi au 10 Downing street). Déjà, au lendemain de la victoire de son mari, elle s’était présentée en nuisette et non maquillée sur le seuil de la maison familiale ; les photographes étaient là. " Elle n’est pas du matin, c’est l’une de nos incompatibilités", avait commenté Tony Blair. Il lui arrive de ne pas faire la révérence protocolaire à la reine. Parfois le rattrapage a été plus délicat, comme lorsqu’elle a critiqué aux Etats-Unis les conditions de détention à Guantanamo, ou lorsqu’elle a proposé, en marge du G8 assemblé en Russie, une aide juridique gratuite à Human rights watch afin de discuter la nouvelle loi controversée visant à restreindre le champ d’action des ONG dans le pays. « L’objet de sa visite était de montrer l’importance qu’elle accorde à ces problématiques », a essayé de tempérer Tony Blair, sans grand succès face à un Poutine excédé.

Les tabloids de droite ne l’aiment pas, et ont coutume de l’appeler "la Tsarine", "Lady Macbeth", "la reine de Saba", "Cherie-Antoinette", "la méchante sorcière". Son passé est atypique : un grand-père mineur, un autre marin, un père acteur de série télévisée, alcoolique et infidèle, qui quitte le foyer quand elle a neuf ans, une mère employée dans un fish-and-chips ; à seize ans elle adhère au Labour, attirée par la jeunesse socialiste. Elle sort major de sa promotion de juristes à la London School of Economy. Son cabinet d’avocat fait autorité ; elle s’est spécialisée dans la question des droits de l’homme et multiplie les conférences très lucratives (seize euros par seconde). On lui reproche en Grande -Bretagne d’aimer l’argent. En 2004 sort un livre auquel elle collabore : Le bocal à poissons rouges. C’est une évocation de la vie à Downing Street des sept conjoints de premier ministre qui l’ont précédée depuis 1955. Il ne semble pas qu’elle tourne en rond.




 


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