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Gordon Brown au stade de l’ambiguïté

Si tout se passe comme annoncé, Tony Blair devrait laisser la place de la direction du Parti travailliste et du gouvernement avant septembre prochain, et Gordon Brown devrait prendre le relais. La presse britannique, article après article, dit et redit que le ministre de l’Economie a tout à faire pour se construire une image d’homme politique d’envergure digne de confiance. Il est attendu, non sans méfiance.

Gordon Brown commence à prendre des distances face à la politique de Tony Blair, et la conjoncture fait que c’est dans le domaine de la politique étrangère que son discours porte. Le rôle de la Grande-Bretagne en Irak est revisité - le surnom dépréciatif attribué à Tony Blair, « caniche » de George W. Bush, circule encore beaucoup. Le silence de Tony Blair, qui était en vacances en Floride au moment de la pendaison de Saddam Hussein et a tardé à qualifier d’inadéquates les circonstances de cette mort (tout en rappelant dans la même phrase les « centaines de milliers d’Irakiens » morts à cause de la dictature de Saddam Hussein), ont donné plus de retentissement aux propos de Gordon Brown (les Britanniques auront-ils oublié que l’orateur avait soutenu les opérations militaires en Irak, en débloquant les fonds nécessaires ?). Ainsi pour Gordon Brown la procédure d’exécution de Saddam Hussein a été « déplorable », « totalement inacceptable », « cela n’a rien fait pour réduire les tensions entre communautés chiite et sunnite ». Le pouvoir aurait dû être rendu aux Irakiens « bien plus tôt », et s’il arrive aux responsabilités, non seulement il n’enverra pas de nouvelles troupes en Irak, mais sur les 7100 militaires aujourd’hui engagés dans la zone Sud, « des milliers » pourront être rapatriés avant la fin de l’année.

Cependant pour l’instant le discours est perçu comme ambigu. Gordon Brown dit son « impatience de travailler avec le président des Etats-Unis », de lui dire « ce qu’il a en tête » en étant « très franc », de lutter contre le terrorisme « par l’action militaire, le travail de police, de renseignement et de sécurité » et aussi par la nécessaire « bataille pour les cœurs et les esprits », de placer le gouvernement « au service du peuple » car c’est « incroyablement important ». De ses tout récents discours ressort une phrase à caractère vraiment politique : « Ce qui compte pour moi et mes collègues, ce sont les intérêts nationaux britanniques. » Rien de très prometteur pour la politique étrangère, qu’il s’agisse du Moyen-Orient ou de l’Union européenne.

 


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