Jean Sarkozy impose ses conditions à Fromantin

Sa place actuelle, Jean-Christophe Fromantin sait qu’il la doit aux Sarkozy. A Nicolas, d’abord, qui a tranché et qui, suite à l’incroyable imbroglio qu’a connu Neuilly, a décidé de remettre de l’ordre en nommant tête de liste UMP le candidat qui affichait le profil le plus « neuilléen ». Mais il la doit aussi à Jean, le tombeur de David Martinon.

« L’ancien rival du porte-parole de l’Elysée, David Martinon, a été reçu lundi 18 février par le chef de l’Etat, rapporte Le Monde. M. Fromantin a assuré que le président lui avait apporté son soutien. Egalement reçu par M.Sarkozy, lundi, Arnaud Teullé, qui conduit une liste dissidente de droite, affirme pour sa part avoir reçu du chef de l’Etat l’assurance qu’il "laisserait les Neuilléens choisir leur maire. Le même jour, M. Fromantin a rendu public sa liste. Elle comprend 15 UMP, sur 45 candidats, et six conseillers municipaux sortants, dont Claire de Lesquen, représentante du Nouveau Centre. Ni le fils du président, Jean Sarkozy, ni Marie-Cécile Ménard, conseillère générale UMP, n’y figurent". »

Et pour cause. D’après Le Figaro, « Jean Sarkozy rêve désormais d’être élu conseiller général des Hauts-de-Seine, lors de la cantonale partielle qui aura lieu le 9 mars ». Lorsque l’UMP a adoubé Fromantin celui-ci avait prévenu qu’il ne voulait pas du fils du président sur ses listes. En revanche, il lui fallait accepter la conseillère générale Marie-Cécile Ménard sur sa liste. « C’était sans compter sur la détermination du fils du président, explique Le Figaro. Celui-ci a discrètement rencontré Fromantin samedi matin pour lui proposer un deal : "Vous me laissez me présenter au Conseil général, et vous ne prenez pas Marie-Cécile Ménard sur votre liste".  Une proposition que Fromantin s’est empressé d’accepter, trop content de laisser tomber une colistière dont il ne voulait pas ».