Katrina : les Etats-Unis font face au problème des centaines de milliers de réfugiés
NEW YORK (AP)
Des centaines de milliers de personnes sans domicile, nourriture, travail ou argent : la réalité est bouleversante. Désormais les Etats-Unis doivent trouver des moyens de prendre en charge les survivants de l’ouragan Katrina, dont l’exode de masse pose un problème sans précédent aux communautés à travers le pays.
Des milliers de réfugiés ont déjà trouvé des abris temporaires : plus de 15.000 d’entre eux ont été convoyés en bus dans l’Astrodome de Houston, et le Centre des congrès et un centre d’exposition de la ville doivent accueillir d’autres survivants, a annoncé le maire de la ville Bill White. Le Texas doit accueillir au total 75.000 réfugiés.
Plus de 94.000 personnes ont été accueillies dans 284 centres de la Croix Rouge à travers neuf Etats : la Louisiane, le Mississippi, le Texas, Le Tennessee, la Géorgie, l’Alabama, l’Arkansas, le Missouri et la Floride.
Les dortoirs de collèges, les églises les écoles et les mairies ont toutes été transformées en abris. D’autres réfugiés s’entassent dans les hôtels ou dorment chez leurs parents ou amis.
Mais avoir un endroit pour dormir n’est qu’un des nombreux problèmes auxquels devront faire face les survivants de Katrina.
« Le gouvernement fédéral doit intervenir et fournir les fonds nécessaires pour nourrir, habiller et soigner les gens partout où ils vont », affirme Joanne Nigg, professeur de sociologie au Centre de recherche sur les catastrophes de l’Université de Delaware, qui évoque également les problèmes d’argent que les réfugiés rencontreront au quotidien.
« La plupart de ces personnes ne peuvent pas retourner au travail parce que la Nouvelle-Orléans a disparu », rappelle la sociologue. « Il leur faudra trouver un système pour recevoir de l’argent, afin de subvenir à leurs besoins. »
Le gouverneur de l’Iowa a annoncé vendredi que l’Etat aiderait jusqu’à 5.000 réfugiés à trouver un nouveau logement et un travail à long terme.
La reconstruction des régions sinistrées risquant de prendre des mois, voire des années, un certain nombre de survivants devra s’exiler définitivement, selon Joanne Nigg.
« On peut appeler cela une mini-diaspora », analyse l’universitaire. « Les habitants de la Nouvelle-Orléans et de la région du Golfe avaient vraiment leur culture. Pour de nombreuses raisons, ils ont été chassés du jardin d’Eden, en quelque sorte. C’est une diaspora pour des gens sans ressources. »
Et même avec le plan d’urgence de 10,5 milliards de dollars (8,37 milliards d’euros) voté par le Congrès, et ceux qui suivront, les Etats, les villes et surtout les petites collectivités devront supporter le coût de cette diaspora. AP
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