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Rachida Dati : « la politique que nous menons a été demandée par les Français ».

Ils dénoncent. Qui ? Les magistrats ! Quoi ? La politique menée par Rachida Dati !

Dans un courriel envoyé à leur ministre le matin du mardi 18 novembre, 534 magistrats dénoncent la politique de leur garde des sceaux Rachida Dati. Ils dénoncent, notamment, les "injonctions paradoxales" de la politique pénale, mais, au-delà, les méthodes jugées brutales de Rachida Dati.

L’élément déclencheur a été le suicide d’un mineur à la prison de Metz et les mesures disciplinaires qui ont suivi.
 
Depuis des mois les magistrats sont échaudés par les mesures (nouvelle carte judiciaire, rétention de sûreté, etc.) mises en place par Rachida Dati. Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase serait le suicide, le 6 octobre dernier, d’un jeune de 16 ans. Celui-ci s’est pendu dans sa cellule, dans la prison pour mineur de Metz.

« Deux jours plus tard, rappelle Europe1, cinq inspecteurs judiciaires avaient débarqué en pleine nuit à la Cour d’appel de Metz, où ils avaient convoqué, en dehors de tout cadre légal, le procureur de Sarreguemines et son substitut et les avaient interrogés jusqu’à tôt le matin, selon le Syndicat de la Magistrature. »
 
Les 534 magistrats signataires de ce tract ne sont majoritairement pas syndiqués. Ce qui constitue un élément nouveau. C’est dire que la fronde anti-Dati est maintenant bien enracinée. Dans leur tract ils demandent des « excuses publiques à l’égard de la substitut de Sarreguemines injustement critiquée. »
 
Rachida Dati, qui a reçu ce tract mardi 18 novembre dans l’après-midi, n’a pas réagi immédiatement. Elle le fait aujourd’hui dans le Figaro qui lui a notamment demandé de qualifier ses relations avec le corps judiciaire :

« 
La multiplication des réformes en cours, je le reconnais, crée au sein du corps des interrogations compréhensibles. Pour autant, si je comprends les difficultés des magistrats, je ne peux accepter les mises en cause. En tant que garde des Sceaux, je mets en œuvre une politique pénale ferme, souhaitée par les Français, votée par le Parlement, qui a essentiellement pour objet la protection des citoyens et la lutte contre la récidive en réinsérant les personnes détenues.

Dans nos institutions, le Parlement vote la loi et les magistrats l’appliquent avec un pouvoir d’appréciation. Le ministère de la Justice n’avait pas été réformé de cette façon depuis près d’un demi-siècle. Il est normal que les réformes suscitent des réactions. Mes prédécesseurs ont aussi eu à faire face à des mouvements de magistrats. Mais la politique que nous menons a été demandée par les Français » a répondu Rachida Dati au quotidien.


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Babar

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